REVUE DE PRESSE MOPS015-TOTALEv2 - Novö

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REVUE DE PRESSE MOPS015-TOTALEv2 - Novö
REVUE DE PRESSE MOPS015 - novö – France, Espagne, Belgique [Magic, Liability, Longueurs
d'ondes, Presto, Full of sound, Indiepoprock, Magicbox, The french touch, MCM.net, Europe2.fr,
Musique.com, Music Actu, Popnews, A Découvrir Absolument, supernovapop, Indietronica, Octopus,
Foutraque, AvantFolk,…]
Magic (septembre 2007) Que ceux qui, attirés par le patronyme post-hype de Novö, s’attendent à
trouver un disque electroclash à la façon de Vive La Fête passent leur chemin. Car on en est loin ici
de la fête. C’est plutôt par l’introspection que les Toulousains Jean-Michel Chabrel (chant, guitare,
samples) et Jérémie Guiochet (guitare, clavier, samples) cherchent à faire passer l’émotion. Il en
résulte une electro pop sombre et climatique à la manière de The Notwist ou parfois même de
Radiohead. Et ça marche. On se laisse assez aisément emporter par ces envolées oxygénées
(Immobile, D’Abord La Mer), où des nappes de guitares implacables répondent à quelques touches
de piano. Concernant la voix, on ne peut pas réellement parler de chant puisqu’il s’agit de paroles
déclamées sur un mode diaphane et perturbé, à la façon de Diabologum dernière période. On ne
manquera pas d’ailleurs de comparer Novö au groupe de Michel Cloup et Arnaud Michniak,
notamment par la proximité de l’accent et des tournures littéraires utilisées (Je Retiens Ton Souffle,
La Chute Des Corps). Cela dit, le propos en français de Novö en moins politique que romantique. Au
final et à l’image de la trompette aigrelette du titre inaugural Une Vie Ailleurs, c’est sans doute la
fragilité qui reste le maître mot pour qualifier Novö. C’est ainsi qu’opère le charme de tels disques,
enregistrés par des amateurs éclairés sur des labels de passionnés. Aveuglé par le brouhaha de
l’actualité musicale, on aurait très facilement pu passer à côté de Je Retiens Ton Souffle. Ceci
confirme une nouvelle fois que posséder le monopole économique n’implique pas de détenir le
monopole artistique… Et que Monopsone est bien le contraire de monopole. Gérôme Guibert ••••°°
Liability (novembre 2007) : Les Toulousains de Novö font partie de cette famille qu'on aime à
retrouver, petits cousins de Diabologum et d'Erik Arnaud, compagnons de Karl-Alex Steffen, entre
autres, qui grandit doucement mais sûrement en marge de la nouvelle scène française (je suis bien
consciente que cette expression ne veut rien dire, mais elle est quand même bien pratique...). C'est
sans complexes qu'ils chantent en français. C'est avec courage qu'ils quittent ces rythmiques anglosaxonnes auxquelles nous sommes tellement habitués, mais qui sont si peu adaptées à notre langue.
Le duo, composé de Jean-Michel Chabrel - au chant et à la guitare - et de Jérémie Guiochet - à la
guitare et au clavier – a su s'entourer de musiciens extérieurs pour l'enregistrement de cet album,
produit en collaboration avec Sylvain Closier (Angle, Sylvain Chauveau, Thomas Mery). Il y a pire,
comme références... Chez Novö, si on devait la qualifier en peu de mots, on pourrait dire que la
musique sonne comme de l'électro-rock. Oui, il y a des guitares et des machines. Mais vous savez ce
que c'est, rien n'est jamais aussi simple. L'alchimie se fait d'une façon des plus étranges. On entend
bien cette électro synthétique à la Lali Puna ; on entend bien ces guitares aux sonorités variées ; on
entend bien cette détresse dans le chant... On a parfois l'impression de se retrouver dans une grande
pièce blanche aseptisée. Mais on sent qu'il y a du mouvement, de la chaleur et de la vie qui nous
entoure, qui s'insinue en nous. Tous ces éléments se mêlent pour donner vie à une musique pleine
d'émotions ténues, insidieuses. Comme si HAL avait décidé de se laisser submerger par son
humanité cachée... Quant aux textes, il sont truffés de références ; références cinématographiques,
littéraires ou même philosophiques qui ajoutent encore une dimension nouvelle à cette musique, qui
donnent encore plus de profondeur à ce que l'on écoute. Quand “Je retiens ton souffle” arrive à son
terme, c'est une sensation de calme et de nostalgie qui reste, et si l'on ne garde pas en tête de
refrains entêtants - ce n'est pas le style de la maison - on n'en reste pas moins encore quelque temps
sous l'influence étrange de ces quarante et quelques minutes passées à écouter ce disque. par Claire
Longueurs d'ondes (octobre 2007) Derniers mots prononcés : "on inventera un décor". Il est
pourtant bel et bien planté dès le titre d'ouverture. Sans faire dans le concept, Jean-Michel Chabrel
(chant, guitare) et Jérémie Guiochet (guitare, clavier) se posent avec ce premier album en artisans
réfléchis d'une pop-électro-rock racée et élégante. Ce genre de groupe à l'univers fort : Tanger, Di
Maggio, Colder, Jull, Diabologum…. Comme ces derniers, novö est né dans la ville rose. Il partage
également cet art de l'autopsie du quotidien, de l'analyse des sentiments, restitués sur un mode
déclamatif. Les mots ne portent pas à sourire et offrent des formules qui claquent (" On avance en
reculant. Toujours la tête la dernière. Le bien est l'ennemi du mieux. Je me sens étrange et
étranger"). Ces constats cliniques pourraient plomber, mais il n'en est rien tant ils sont contrebalancés
par des guitares tournoyant en apesanteur, des sons électro aquatiques ou aériens, une rythmique
alerte… Du sens et du son. Bruno Aubin
Presto (octobre 2007) Découverte de la première production de Novö, les sonorités qui arrivent, la
tête qui recule, cette musique qui circule, belle et lourde, trop tard pour s’éloigner. Elle nous parvient
assombrie, la voix plaintive, les textes bien travaillés. Les prémices d’une production qui va toucher.
Et plus l’album défile, plus la chose s’affine. Les samplers et sonorités électroniques sont douces et
mélancoliques alors que l’instant suivant les guitares viennent bousculer les émotions. Et malgré tout,
positivement, ce texte qui nous rappelle que « nous aurons vu ce qu’il fallait voir, fait ce qu’il fallait
faire », alors, à quoi bon se morfondre ? Cette production ne peut laisser indifférente, surtout pas.
Emmanuel QUEVA
Full Of Sound (septembre 2007) Pour décrire la musique du duo Toulousain Novö,, il serait simple
d'évoquer la figure mythique de Diabologum et de ces dignes séquelles, Expérience et Programme.
Mais cela ne parlerait pas à ceux qui n'ont pas connu pareil vertige. Donc développons. Usant d'une
voix chantée-parlée à la manière des groupes précités et de Jérôme Minière, Novö mêle des guitares
tantôt dissonantes tantôt planantes à des textures électroniques résolument contemporaines.
L'électricité froide de Novö fait preuve d'ouverture d'esprit quand il s'agit de s'enrober de jazz ou de
samples cinématiques. Suivant les enseignements du less is more, les textes parlent de l'intime pour
mieux décrire en creux une génération du renoncement. Le contraire d'une musique racoleuse ou
simpliste qui, derrière sa posture rêche, finit par installer une vraie poésie à fleur de peau. Le groupe,
soignant le fond et le forme, fait le pari d'un rock intelligent pour un public exigeant.
Indiepoprock (octobre 2007): Monopsone innove, novö rénove. Pour le label de Laudanum, Velma
ou encore Abstrakt Keal Agram, "Je Retiens Ton Souffle" est une première : jamais Monopsone
n’avait fait paraître de disque chanté en français. Quant à novö, duo dont voici le premier album,
disons qu’il paraît encore pour le moins marqué par les influences de quelques grands anciens du
rock français indépendant et arty. Crevons l’abcès tout de suite, l’influence d’autres toulousains
passés à l’indie-postérité, Diabologum, est évidente, voire omniprésente dans cette façon de scander
des paroles d’une voix blanchie par l’angoisse, ou d’aligner des textes faits de formules définitives ("le
cul entre deux chaises, on est mieux par terre", "on aura fait ce qu’il fallait faire, on aura vu ce qu’il
fallait voir"), qui sonnent comme autant de slogans aussi séduisants de prime abord que cryptiques et
pour tout dire presque gratuits à l’arrivée. On pourrait même écrire que novö cherche parfois les
coups, en plaçant en introduction de D’Abord La Mer un texte samplé sur un fond musical (oui, ça
rappelle La Maman et La Putain de qui-vous-savez). Dieu merci, la suite du morceau, un des plus
réussis de l’album, nous fait oublier ce clin d’oeil trop appuyé. Comme pour Diabologum, donc, c’est
plus pour leur musique que pour leurs textes qu’on accordera les honneurs à novö. L’habillage
musical, sobre et intelligent, est très séduisant, savant mélange d’électronique élégante et de guitares
discrètement dissonantes, met en valeur de vraies mélodies. Le morceau-titre montre bien le talent
du duo à bâtir des ambiances, désespérées et parfois anxiogènes. Un premier album plutôt
prometteur en somme ; on attend maintenant que novö affirme sa personnalité en faisant oublier le
poids d’influences (plus que contestables) sur les textes et le chant.Par Tristan
Magicbox (septembre 2007) : Il y a ce chant parlé qui vous sert de guide dans un monde à la dérive.
Il y a ces textes qui partent de l’intime pour devenir sociétaux. Il y a ces guitares tantôt dissonantes,
tantôt planantes qui semblent défricher des paysages émotifs. Il y a ces claviers qui veulent faire
danser les robots. Ces textures et parasitages qui n’agressent pas et finissent par bercer. Il y a ce
spleen synthétique, cette désespérance poétique, ce renoncement contemplatif qui vous touche en
plein coeur car vous avez déjà ressenti tôt ou tard pareil vertige. Novö (Jean-Michel Chabrel et
Jérémie Guiochet) n’est pas nouveau car avant lui, il y a eu Diabologum, Expérience, Arca ou Jérôme
Minière. Mais on se laisse pourtant envahir par cette musique à fleur de peau. Novö, touche
d’expérimentation contemporaine et soupçon de musique lettrée (jazz, post-rock, musique de films)
fait du rock intelligent au format de 4’ (excepté D'Abord La Mer, tour de force de huit minutes). Le
genre de groupe soignant le fond et la forme et devenant une alternative française aux racoleurs et
aux simplistes. Denis Zorgniotti
The french touch (août 2007) "Je chante le rock électrique". Y.A Il y eu ce texte du prophète, poète,
critique romancier, Yves Adrien alias Orphan. Un choc déterminant qui a construit une des oeuvres
les plus en phase avec son temps, en engendrant une écriture lumineuse, hermétique, froide et
incandescente (punk). L'après 77, il le baptise d'un mot : Novö. Apprivoiser les machines pour faire
ressortir le souffle d'une humanité, tel pourrait être le constat du premier album de ces toulousains.
Duo né autour de Jean-Michel Chabrel (chant, guitare) et de Jérémie Guiochet (guitare, clavier),
Novö correspond à cette filiation de musiciens qui depuis Diabologum, perpétue une musique instable
prise dans ses rapports avec le temps, son inadaptation au monde qui l'entoure, ces références
(musique, cinéma, littérature, etc...). La révolte passionnée des situationnistes (Guy Debord) et l'esprit
dans les affres enivrants du poison des fleurs du mal de Baudelaire qui se confondent. On voit en eux
la lignée des Téléfax, Arca, ces navigateurs des abîmes, ceux qui n'hésitent pas à vous enfermer
vivant au coeur de leur musique. Le groupe Toulousain libère dans sa musique une densité presque
physique, il effleure et caresse les contrastes de la musique électro pour agir sur la dépendance des
mélodies. Joue sur un mouvement de balancier qui apporte cette propension intimiste. Novö diffuse
une oppression, des cris étouffés. Tel un briseur de banquise qui vient entrouvrir une brèche pendant
que les séracs se rompent. Des démangeaisons de nébulosités s'ouvrent alors à nous... Il délivre un
monde de sirènes tourmentées prisent dans une cage qui fait les cents pas. C'est aussi des volutes
de caresses mélodiques, un vent léger, c'est l'intime qui hésite puis surgit. Des guitares capricieuses
qui tour à tour nerveuses et douces se chargent de climats lunatiques. Au niveau du chant, Novö
nous rappelle Erik Arnaud, même diction susurrée, ses mots acérés plein de sens qui se découpent
net en éclat dans la tête. La musique prend le pas sur le chant qui reste en second plan. La musique
flotte dans son bain amniotique, le chant se dépossède et cherche une issue, tout comme les textes
qui nous rappelle à quel point l'homme tend à baisser les bras. Le "Je chante le rock électrique"
d'Yves Adrien se télescope enfin sur le "Je retiens ton souffle" de Novö, le big bang s'est produit,
mais quelle sorte de planète va t'il engendrer ?
MCM.net, Europe2.fr, Musique.com, Music Actu (août, septembre, octobre 2007) Une bonne
bouffée de musique pure nous arrive cette rentrée en provenance de la ville rose. Voici Novö, un
groupe à découvrir sans préjugés. La capitale française n'a pas l'exclusivité de la musique créative
digne d'intérêt. Il faut même parfois savoir s'en éloigner pour découvrir les artistes et les groupes qui
font l'actualité du moment et dont les carrières sont en train de se forger au fil des années. C'est à
Toulouse que Jean-Michel Chabrel (chant, guitare) et Jérémie Guiochet (guitare, clavier) ont formé
leur groupe, Novö, au début de la décennie. Ils ont alors cherché à percer dans ce milieu difficile en
sortant plusieurs maxi et en réalisant, durant l'année 2006, leur premier album : Je retiens ton souffle.
Plusieurs musiciens additionnels apportent leur concours à ce premier projet d'envergure qui doit être
pris comme une réflexion sur la vie et sur les choses qui entourent chacun. Je retiens ton souffle est
en effet un 3/4 projet autant cérébral que musical. La musique de Novö, justement, est truffée de
références cinématographiques et d'interférences galactiques qui donnent à ce projet un ton
résolument différent des productions actuelles. En mêlant une pop lumineuse à des éléments
électroniques choisis, les Toulousains réalisent un son relativement unique, qui devrait leur permettre
de renforcer leur réputation de créateurs malicieux. Sabine Fadrenni
Popnews (octobre 2007) Avec Monopsone, on est rarement déçu, tant le label a le talent de dénicher
des musiciens qui ont un son à eux. En ce qui concerne les Toulousains de Novö, il leur a
apparemment fallu du temps pour décanter l'amalgame de guitares post-rock, d’électro fureteuse et
de samples cinématographiques qui fait leur indéniable originalité. Dès le morceau d'ouverture, une
trompette vient survoler en toute incongruité un paysage électro désolé, bientôt parcouru, la guitare
aidant, par une diction inquiète à la Diabologum. Les mots de Jean-Michel Chabrel sont d'ailleurs
amplement trempés dans l'encre noire de Michniak et Cloup, ce qui en dit long sur l'empreinte de "#3"
plus de dix ans après sa sortie. Cette influence est, en même temps, ce qui suscite le plus de réserve
sur ce disque : autant les propositions instrumentales, précises et inventives, ont quelque chose
d'immédiatement séduisant et singulier, autant les mots, le phrasé, la poésie urbaine instinctive qu'ils
portent, lassent avant même d'intriguer. De quoi laisser espérer que, là aussi, le groupe creuse son
propre sillon jusqu'à en faire surgir l'inattendu. David Larre
A Découvrir Absolument (septembre 2007) Salut Novo c'est gdo, je sais tu ne me connais, mais
moi guère plus, enfin si je connais un peu d'où tu peux venir, nous avons des amis musicaux
communs. De Programme, Experience, Jérome Miniére à Nonstop tu as gardé le goût pour la langue
française et les pulsions blanches, non pas chantées, tout juste parlées à peine suggérées. Je retiens
ton souffle est un enfant de Taxi girl qui aurait vaguement vécu le temps de son adolescence chez
Dépêche Mode, un gosse oppressé, un enfant de la tension à son point culminant, ne simulant pas le
mal être mais pouvant l'exagérer comme Ken Loach peut en rajouter des couches de pathos pour
une palme dans les mains. Novo a la voix de Cali mais n'a pas, du moins en apparence les
exubérances publicitaires. Novo se ballade, avançant en reculant, jouant des dualités pour mieux les
emprisonner. Alors la facilité est de mise, des parrains illustres ont fait la trace, mais Novo nous laisse
croire au sursaut, ce qui dans cette conjoncture actuelle est déjà beaucoup. Le désespoir à une
nouvelle espérance. Le droit d'aimer le froid. Gerald de oliveira.
Supernovapop (novembre 2007) [Espagne] ¿Es Novö otro ejemplo de música cool a la francesa?
Algo de ello hay en Je Retiens Ton Souffle, el primer álbum de este dúo formado por Jean-Michel
Chabrel (voces, guitarra) y Jérémie Guiochet (guitarra, teclados). Comparados con Múm o Notwist, la
banda de Toulouse ofrece una colección de temas donde se mezcla la electrónica más pausada, el
pop y cierto toque post-rock. En el aspecto vocal, como buena parte de la música más chic gala, la
pareja de gabachos apuesta por el susurro y el recitado. El resultado es un disco atmosférico y
tremendamente elegante para amantes del pop indie con buenas dosis de refinamiento. De esta
manera, Novö se convierten en otra de esas formaciones que prefieren crear un cierto ambiente
antes que componer canciones que se puedan tararear fácilmente. A diferencia de otras
formaciones especializadas en la creación de paisajes sonoros, los componentes de Novö no
desdeñan el uso de guitarras, elementos que en muchas ocasiones tienen igual o más importancia
que los sonidos electrónicos. Este es el caso de la estupenda “La chute des corps”, un tema que
podría ser una extraña mezcla de Múm y los Mogwai más asequibles. Así, entre sonidos crepitantes
y atmósferas más o menos ensoñadoras, transcurre un trabajo interesante que tiene su talón de
Aquiles en cierta linealidad que puede terminar cansando un poco. Sólo temas como “Une ville
ailleurs”, con ese aire casi jazz, o la intimista “Le train fantôme” consiguen aportar algún matiz
distinto a un álbum bastante interesante en donde la reiteración de sonoridades se convierte en el
principal pero. En definitiva, un disco notable, aunque no perfecto, que nos hace albergar
esperanzas sobre lo aque pueda ofrecernos Novö en un futuro más o menos cercano.
Indietronica (novembre 2007) Mettre les mots en musique... et puis... et puis mettre la musique en
mot, c’est-à-dire se laisser porter par les mélodies pour que viennent s’y déposer les mots. Novö
[http://novomusic.free.fr/] trouve un équilibre fragile entre notes et phrases pour nous inspirer tour à
tour tension, mélancolie et contemplation. La force extrême de cet album est qu’il constitue en même
temps une œuvre très personnelle de ses auteurs et une invitation au voyage intime pour chaque
auditeur. Ainsi, les
chansons résonnent parfois comme l’écho d’un sentiment passé et parfois vous laissent simplement
envie de vous laisser porter par leur musicalité. Cette double écriture musicale et littéraire apparaît
comme le témoignage de la collaboration fusionnelle entre Jean-Michel Chabrel et Jérémie Guiochet.
La musique est hérédité, expression, évolution. Plus concrètement, la musique est une histoire de
disques qu’on a écouté encore et encore jusqu’à ce qu’ils nous marquent profondément, puis c’est
une envie de se raconter en utilisant des structures et des codes existants, enfin la musique se nourrit
des rencontres et des expériences qui vous donnent envie d’aller un peu plus loin. C’est assez
précisément ce que l’on ressent en écoutant “Je retiens ton souffle”. Même si la filiation commence
certainement à peser à leurs auteurs, on distingue aisément chez eux les marques de Diabologum,
Playdoh ou Téléfax, on perçoit leur admiration pour Arab Strap, Tarwater et Notwist. Mais, s’il est une
chose qu’ils démontrent c’est qu’il est possible de transcender des références qui vous hantent pour
poursuivre l’exploration musicale. Au final, “Je retiens ton souffle”, publié par Monopsone
[http://www.monopsone.com/], mélange les textures musicales en bâtissant sur des fondations
électroniques des morceaux aux structures à la fois complexes et limpides où les mélodies sont
tissées à la guitare et où naviguent percussions, trompettes, extraits de films, samples. Et puis, donc,
une voix oscille entre chant et spoken word pour se révéler vite prenante et addictive. Bref, ce
premier album maturé par le groupe depuis plusieurs années est une vraie et belle réussite qui nous
donne envie d’accompagner Novö sur le chemin qu’il parcourt. Tycho Brahe.
www.avantfolk.org [Espagnol] (novembre 2007)
Novö son un dúo de Toulouse formado por el cantante y guitarrista Jean-Michel Chabrel y el
guitarrista y teclista Jérémie Guiochet. Tras varios años moldeando su música (una mezcla de indierock, electrónica, post-rock y ambient-pop), se presentan ahora en sociedad con ‘Je Retiens Ton
Souffle’, para el label francés Monopsone.
Con estos mimbres, hemos de situar su disco de debut (por citar dos proyectos franceses
contemporáneos de similares referentes) en un punto intermedio entre la grandilocuencia hueca de
M83 y la profunda belleza de Immune. Es decir, un notable trabajo que derivando la parte rítmica
sobre unos procesos electrónicos un tanto manoseados pero 100% efectivos (beats sintéticos, clicks
y glitches), acude a la intensidad de las guitarras y las voces en recitado (con mantos de teclado y
puntuales injertos vía sampler) para completar una obra compacta y de sonido impoluto.
Dentro de la coherencia de sus cuarenta minutos de duración, no podemos dejar de recomendar (y
escuchar) tres cortes: ‘Immobile’ (guitarras furiosas con Diabologum en el horizonte), ‘La Chute des
Corps’ (los Sonic Youth más melódicos de los primeros ’90 puestos al día) y, por encima del resto, la
extensa y emotiva ‘D'abord la Mer’ (los Hood de ‘The Cycle of Days and Seasons’ pasados por el
ruido blanco de My Bloody Valentine).
http://musica.heineken.es/ [Espagnol] (novembre 2007) Primer disco, primer paso. Por fin
encontraron la ocasión para saltar al vacío y demostrar que la espera y la prudencia bien calculada
también desarrollan un papel fundamental. Exquisita electrónica pop para enfundarse esta noche… y
la próxima. París, París, París. Siempre París. Desde el exterior, la masa se arrodilla ante la capital
francesa, le enciende velas y se pierde ante su riqueza. Pero alrededor de ese punto, se hallan otras
ciudades con atractivas propuestas tanto a nivel político, social o, en este caso, cultural.
Toulouse nos trae una prueba irrefutable para demostrar tales afirmaciones. Jean-Michel Chabrel
(canto/guitarra) y Jérémie Guiochet (guitarra/teclado) confeccionaron un álbum titulado Je Retiens
Ton Souffle (Monopsone, 07) que inaugura así una carrera profesional cuya duración aún
desconocemos. Sin embargo, si nos basamos en los diez cortes que pueblan este proyecto,
podríamos dejarnos llevar por la lógica y anticipar larga vida a este magnífico dúo.
Una tela blanca, virgen ante ellos. Difícil tarea. Bases minimalistas, sutiles sonidos, efectos airosos y
una voz tímida que agranda la simpleza para llenar ese inquietante vacío. Cuadro abstracto. Cuadro
maravilloso. Las melodías, envueltas en soplos de aire fresco, se suceden una tras otra. De repente,
el mundo fluye. Cero gravedad. Cero ciencia. Cero fórmula.
El presente se llama Novö. Filosofan y reflexionan sobre el planeta que compartimos, convirtiéndolo
en una perfecta excusa para transmitirnos su mensaje de una manera tan eficiente. A pesar de esa
calidad que salta a los oídos, aún no cuentan con el suficiente apoyo mediático como para despuntar
en el hexágono. Tiempo, paciencia y un poco de justicia permitirán a esta formación colocarse en un
primer plano y disfrutar consecuentemente de sus ventajas e inconvenientes.
Poema urbano, poema siglo XXI. Chillan en silencio. Juegan con el silencio. Contrastan entre el todo,
la nada y salpican las melodías con letras inteligentes, directas e implicadas. En momentos el ruido
nos invade pero enseguida las puertas hacia la serenidad vuelven a abrirse. Con los tiempos
perfectamente calculados, conocen los secretos mejor guardados para mantener al oyente
enganchado de principio a fin. Son más de 41 minutos. Pero manipulan nuestras sensaciones
erróneas que apostarían por un trabajo corto, demasiado corto. Todo tiene fin, incluso la belleza,
incluso ellos. ¿Y ahora qué? Repite, por favor. Repite.
Erik Magermans.
Foutraque (decembre 2007) Avec ce premier LP distribué, le groupe toulousain Novö signe un album
qui croise l’électro-pop avec le post-rock. On pourrait conseiller Je retiens ton souffle aux fans de la
nouvelle vague ; qu’elle soit cinématographique : les dialogues de document sonore, la voix samplée
de Denis Lavant (extrait de Mauvais Sang de Leos Carax) sur la bouleversante D’abord la mer ; ou
musicale : La chute des corps nous fait penser à un Joy Division du 21ème siècle. La bombe électropop, Je retiens ton souffle, lorgne du côté de The Notwist et Bed.
Les textes français plus parlés que chantés nous happent, nous percutent. Ils sont en symbiose avec
les rythmes et la musique. L’ensemble dégage une atmosphère entre mélancolie et espoir. La
montée en puissance des morceaux à travers l’envolée de guitares, de cuivres, de cordes (OK, ce
sont des claviers) envoient une lumière spectrale sur une musique qui peut s’avérer voilée et sombre.
Une musique exigeante, à la fois synthétique et humaine ne laissant pas insensible nos oreilles.
PS : Je conseille d’écouter cet album au casque, car la très bonne production en laisse entrevoir
plusieurs lectures.
www.emorageimagazine.com (Décembre 2007) Deuxième album de ce duo électro français, ce Je
retiens ton souffle peut être un disque aussi intéressant qu'agressant. La musique est très axée sur
les machines, bien que plusieurs photos du groupe en concert les montrent guitares en bandoulière. Il
est vrai qu'à certains moments, des guitares « distortionnées » montrent les dents (à la fin de la pièce
titre, par exemple, et sur Immobile), mais l'essentiel est électronique, à la Notwist. Le zine français
MagicBox parle aussi d'une familiarité certaine avec Diabologum, Expérience, Arca ou Jérôme
Minière. On pourrait aussi définir Novö comme une version sérieuse de nos Numéro#. De mon côté,
j'ai apprécié la poésie des Toulousains de Novö qui s'approche du rap\parlé ou du slam (Cosa
mentale). Certaines ambiances aériennes sont carrément planantes (la bien nommée La chute des
corps). Mais j'ai aussi parfois eu hâte que certaines montées en intensité s'achèvent tellement elles
grimpaient en boucle… sur mes nerfs.
- Desc. : Électro poésie
- R.S.V.A. : Jérôme Minière, Notwist, Numéro#
Par Nicolas Pelletier
Octopus (Décembre 2007) Nous le jurons nos grands dieux Encre et Diabologum, nous avons bien
essayé de ne pas placer ces deux grands noms de la scène indépendante française dans la présente
chronique du premier album du duo toulousain Novö. La tâche était trop ardue, voyez pourquoi. Du
défunt projet d’Arnaud Michniak, Jean-Michel Chabrel (chant, guitare) et Jérémie Guiochet (guitare,
clavier) retiennent la fascination – que nous partageons sans la moindre réserve – pour des textes
scandés sur fond de post rock aux allures de pop énervée (elle fait souvent penser à Arca). Au
second, enfant terrible du magnifique Yann Tambour, les deux comparses du sud-ouest empruntent
un sens du texte inquiet mâtiné d’une electronica fébrile (c’est particulièrement frappant sur "Cosa
Mentale", le titre qu’Encre n’a sans doute pas osé mettre en neuvième morceau de son indispensable
Flux). Par d’autres instants, plus brefs, le spoken word de Chabrel penche du côté obscur d’un Pascal
Bouaziz échappé de Mendelson ("La Chute des Corps"), des restes de trip hop vernissent un texte
pris en flagrant délit d’insignifiance, mais c’est bien le seul ("Sous Vide"). Alors oui, les influences de
Novö sont manifestes – c’est le propre de tant de premiers opus – non, elles ne nous empêcheront de
savourer encore longtemps cette escapade entre Jean-Pierre Melville et Sylvain Chauveau.
Fabrice Vanoverberg
De Subjectivisten [Belgique] (Janvier 2008) + REVU [Hollande]
http://subjectivisten.typepad.com/caleidoscoop/2008/01/nov---je-retien.html
http://www.revu.nl/10613.Jan_Willem_Broek_van_de_Subjectivisten
Soms is het lastig weer te beginnen met recenseren. Net als voetbal houden veel recensenten een
winterstop, wat vooral met het uitblijven van nieuwe releases te maken heeft. Als je dan toch wat
hongerig weer gaat beginnen is het wel prettig om iets aangenaams te treffen. Zeker als het buiten
grijs en grauw is. Gelukkig kan ik zoals wel vaker rekenen op de Franse inbreng. Het leuke label
Monopsone brengt niet vaak wat uit, maar als deze dat doet is het veelal een voltreffer. Nu komen ze
met het duo Novö uit Toulouse. Jean-Michel Chabrel (zang, gitaar) en Jérémie Guiochet (gitaar,
keyboard) brengen samen met hun sampler op hun debuut Je Retiens Ton Souffle een aanstekelijke
en tevens filmische mix van post-rock, pop, glitch, wave en shoegazer. De naam die het eerste naar
boven borrelt is die van The Notwist, ook al heeft Novö een duidelijker meer zwoele aanpak. Dat
laatste komt natuurlijk ook door de hoofdzakelijk in het Frans gezongen teksten. De pakkende (bas)
gitaarpartijen vormen een mooie hybride met de elektronica. De muziek zit boordevol subtiele details
en laveert op rustige wijze door de diverse genres. Naarmate het album vordert breidt de
invloedenlijst zich uit met artiesten als Piano Magic, New Order, M83 en Arca (Sylvain Chauveau),
maar ook met de meer experimentele bands als Encre, Diabologum, Programme, Porcelain, en
Tarwater. De popelementen zorgen ervoor dat de muziek nooit ontoegankelijk wordt, terwijl de lichte
experimenten het geheel tot op de laatste toon toe intrigerend en spannend weten te maken. De
songs zitten sterk in elkaar en zijn doordrenkt van de melancholie. Het merendeel is werkelijk
adembenemend mooi. Wat een droomdebuut en wat een goed begin van het nieuwe jaar!
jan wxillem.
Approximative Translation (from the author) :
Sometimes it is hard to start reviewing again. Just like in soccer many journalists have a kind of winter
stop, which is mainly because of the lack of new releases. Nevertheless, if you start again, a little bit
hungry, it's nice to find something pleasant. Especially when it is dark and grey outside. Fortunately, I
can count, as always, on the French releases. The very nice Monopsone label doesn't release a lot,
but when they do it's mostly an instant winner. Now, they come up with the duo Novö from Toulouse.
Jean-Michel Chabrel (singing, guitar) and Jérémie Guiochet (guitar, keyboard) together with their
sampler produce on their debut “Je Retiens Ton Souffle” a catchy and also cinematic mix of post-rock,
pop, glitch, wave and shoegazer. The name which first pops up is the one of The Notwist, although
Novö has a more sultry treatment. That is of course because texts are mainly sung in French. The
catching (bass) guitar pieces form a beautiful hybrid with the electronics. The music is loaded with
subtle details and travels quietly through the several genres. As the album progresses the influence
list expands with artists such as Piano Magic, New Order, M83 and Arca (Sylvain Chauveau), but
also with the more experimental bands such as Encre, Diabologum, Programme, Porcelain and
Tarwater . The pop elements ensure that music never becomes inaccessible while the light
experiments make sure that the whole album is intriguing and exciting till the last tone. The songs are
very well written and have been impregnated with melancholy. The majority is really breathtaking
beautiful. What a dreamily debut and what a dreamily beginning of the year!
Muuma.com
http://www.muuma.com/youplay/images/index.php?option=com_content&task=view&id=1203&Itemid=42
Novö. Contén el aliento, escrito por Zigor Cavero, jueves, 17 de enero de 2008
Los franceses Jean-Michel Chabrel y Jérémie Guiochet acaban de publicar un álbum de debut que,
una vez más, nos obliga a girar la cabeza hacia el norte. El país vecino vive en un constante estado
de ebullición musical que nos depara sorpresas mes tras mes, semana tras semana. Con la de ‘Je
Retiens Ton Souffle’ cerramos el 2007. Hay grupos que permanecen en la sombra, a la espera de un
reconocimiento que, por méritos propios e influencias a terceros, merecen desde hace tiempo. Entre
ellos se encuentra Diabologum, banda cuya estampa se agranda conforme pasan los años y sus
retoños artísticos siguen creciendo alrededor como setas. Alabados en vida por la crítica y el público
más voraz, su estela se puede seguir ahora en toda una constelación de formaciones que recorren
Francia con los mandamientos de los de Toulouse bajo el brazo. Siendo las más obvias Experience
y Programme, las que surgieron de sus propias cenizas, ambas con nuevos trabajos en ciernes. Y
luego, otras como Novö, dúo formado desde principios de siglo por Jean-Michel Chabrel y Jérémie
Guiochet pero que ven ahora publicado su primer álbum de canciones en formato largo: ‘Je Retiens
Ton Souffle’ (Monopsone/Green Ufos, 07). Un debut cuyo contenido, por encima de todo, invita al
optimismo y nos llena de esperanza de cara al futuro: es más lo que revelan que lo que presentan, y
eso que lo expuesto no está nada mal. Para degustarlo con propiedad es necesario, en cualquier
caso, superar la pereza que pueda llegar a provocar una discutible linealidad en sus composiciones
que sólo es cierta en apariencia. Ya que, tras ella, se descubre un abanico musical repleto de
contrastes que va de lo acústico a lo electrizante, de los samples y las guitarras a los glitches y las
melodías, de la intensidad post-rock a la experimentación en el estudio. Atmósferas planas que
suceden a pasajes abruptos, erupciones estridentes y voces apagadas, que recitan susurrando sin
crispación pero con cierto complejo…Novö se muestran en toda su gloria cuando se acercan al pop
(‘La Chute Des Corps’, o unos Sonic Youth con la distorsión al 5 enfrentados a unos Mogwai
armados con un secuenciador), raritos (‘Document Sonore’) o accesibles (‘Je Retiens Ton Souffle’)
según se lo propongan, incandescentes cuando aprietan los dientes (‘Immmobile’), bailables pese a
lo hermético de su propuesta (‘Versailles Plage’) y grandilocuentes cuando se les va la mano
(‘D’abord La Mer’). Pero siempre cinematográficos en su desarrollo y especiales en el efecto final.
Traduccion aproximativa :
novö - retient le souffle
Les français Jean-Michel Chabrel et Jérémie Guiochet viennent de sortir leur premier album qui, une fois
encore, nous oblige à regarder vers le nord. Notre pays voisin vit dans un constant état d'ébullition musical qui
nous procure des surprises mois après mois, semaines après semaines. Celle de ' Je Retiens Ton Souffle '
parachève 2007. II y a des groupes qui restent dans l'ombre, dans l'attente d'une reconnaissance
qu'ils méritent depuis longtemps, de par leur propres mérites et leur influence. Parmi eux, Diabologum, groupe
dont l'image croit à mesure que passent les années , et dont les rejetons artistiques continuent de pousser
autour comme des champignons. Loué de leur vivant par la critique et le public le plus vorace, on peut suivre
son sillage dans lequel s'engouffrent désormais toute une constellation de formations, qui parcourent la France
avec les commandements des toulousains sous le bras. Experience et Programme étant les plus évidents,
issus de ses propres cendres, avec de nouveaux chantiers en cours. Puis d'autres comme novö, un duo formé
au début de ce siècle par Jean-Michel Chabrel et Jérémie Guiochet mais qui vient juste d'enregistrer son
premier LP : ' Je Retiens Ton Souffle ' (Monopsone/Green Ufos, 07). Un premier album, dont le contenu invite
par dessus tout à l'optimisme et nous nourrit d' espoirs pour l'avenir : c'est davantage ce qu'ils révèlent que ce
qu'ils montrent, ce qui n'es déjà pas si mal. Pour le déguster et se l'approprier il ne faut pas tomber dans la
paresse, qu'une discutable linéarité, en apparence seulement, pourrait provoquer. Car par delà cette
apparence, on découvre un éventail musical tout en contrastes, qui va de l'acoustique à l'électrique, des
samples et des guitares aux glitchs et aux mélodies, de l'intensité post-rock à l'expérimentation studio. De
calmes atmosphères succèdent à des passages abrupts, à des éruptions stridentes et des voix éteintes, qui
récitent en chuchotant, sans crispation mais avec certain complexe … Novö apparaît dans toute sa splendeur
quand il côtoie la pop (' la Chute Des Corps ', ou la rencontre des distorsions de Sonic Youth avec les 5
effrontés de Mogwai armés d'un séquenceur), "raritos" ('Document Sonore') ou accessibles (' Je Retiens Ton
Souffle ') selon ce qu'ils proposent, incandescents quand ils serrent les dents (' Immmobile '), dansants malgré
un propos hermétique (' Versailles Plage ') et grandiloquents quand ils se lâchent (' D'abord La Mer ').
Mais toujours cinématographiques dans la construction et spéciaux dans les effets.
RIF RAF [Belgique] (février 2008)
http://www.rifraf.be/
Un mur d’une blancheur absolue. On pourrait méditer devant des heures durant ou se le prendre en
frontal que le résultat ferait pâle figure à côté d’une écoute de novö, duo toulousain marchant
indéniablement dans les pas de feu Diabologum, l’ancien projet d’un certain Arnaud Michniak. Si
immaculé rime souvent avec aseptisé, la poptronica frêle telle que conçue par Jean-Michel Chabrel
(chant, guitare) et Jérémie Guiochet (guitare, clavier) se révèle être un formidable écrin ou? viennent
se terrer des textes angoissés. Musicalement, novö a beau lorgner dans ses moments perdus vers le
trip-hop, la mélodie demeure toujours au service d’une écriture finement ciselée évoquant l’Encre de
Yann Tambour. Débordant donc de références, tant cinématographiques que littéraires, ‘Je Retiens
Ton Souffle’ est à n’en point douter une grande réussite. Au point de nous en couper le souffle.
Fabuleux présage... (ng)
Premonition (août 2008) :
http://www.premonition.fr
Quel plaisir. Quels plaisirs. Les émotions que procure "Je retiens ton souffle", celles qui se dégagent
de son écoute, sont étourdissantes. Un album aux allures de labyrinthe, de ceux dont on aimerait ne
jamais s'extirper, dans lequel on rêverait de se perdre. Un labyrinthe pourtant jonché de repères
familiers : on pense aux productions de Warp pour l'habillage minutieux, à Esthésie ou Blonde
Redhead pour l'apparente dissonance, à Encre pour ce don du chant, à Diabologum, Expérience ou
Michniak pour cette quête du bonheur, mais sans la hargne dévastatrice qui caractérise ces derniers.
Car le choix est ici dans la retenue, dans l'équilibre, dans l'intensité maîtrisée. On s'extrait de "Je
retiens ton souffle" et de l'écoute de ses textes, en français, clairs, posés, comme transformé. Plus
rien n'a d'importance, plus rien n'a la même importance. L'équilibre (ses deux voix) est ici le maître
mot, chaque titre nous entraîne dans un univers au scénario impeccablement écrit, cohérent, à la
production toujours parfaitement aboutie. La formation, de Toulouse comme ses aînées, a réalisé un
album brillant entre pop électronica, doux post-rock et spoken word aux textes parfois bouleversants.
Novö nous entraîne dans de splendides entrelacs à l'apparente quiétude, mais dont on sort tout au
moins remué.
Christophe Labussière

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