Les stations One FM et Rouge FM se rejoignent
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Les stations One FM et Rouge FM se rejoignent
12 Economie 24 heures | Vendredi 29 avril 2016 Allemagne «La commande de 75 avions CS100 par Delta Air Lines change la donne et nous fournit un nouvel élan» Toujours pas de hausse des prix Alain Bellemare PDG de Bombardier AP Il a dit L’inflation allemande est retombée à 0,1% en avril, ne confirmant pas la petite embellie de mars (+0,3%). La politique de la Banque centrale européenne, qui vise 2%, ne prend pas. Le chiffre 21 C’est, en pour-cent, le taux de chômage en Espagne. Deuxième plus élevé d’Europe derrière celui de la Grèce, il a gagné 0,1% au 1er trimestre. Médias Les stations One FM et Rouge FM se rejoignent Le groupe vaudois Rouge se fond dans le genevois Media One. 120 emplois sont concernés. Le patron de One FM explique ce choix Pierre-Alexandre Sallier Les deux groupes de radios privées qui se sont entre-déchirés durant des années pour le contrôle des auditeurs de l’arc lémanique vont se rapprocher, a appris 24 heures de deux sources au fait des discussions en cours. Contacté jeudi après-midi, Antoine de Raemy, le fondateur de Media One – la société derrière One FM et LFM – confirme l’arrivée du groupe Rouge et de ses stations Rouge FM et Yes FM dans le giron de sa société. La chaîne télévisée Rouge TV fait également partie du nouvel ensemble. Leur propriétaire, Hugues de Montfalcon de Flaxieu, «deviendra l’un de nos associés», précise Antoine de Raemy, qui n’avance pas la part qui doit lui revenir dans le nouvel ensemble. Rouge «se porte bien» Le rapprochement ne serait pas justifié par des difficultés au sein du groupe Rouge – en septembre, des employés évoquaient une cinquantaine de licenciements et de départs en l’espace de deux ans. Le groupe lausannois «se porte bien et ne perd pas d’argent», rétorque le patron de Media One. Cette fusion vise selon lui à former une nouvelle force de frappe lémanique sur un marché publicitaire en difficulté; une tendance à l’œuvre aussi bien dans l’alliance des géants Ringier, SSR et Swisscom que dans celle de stations FM jurassiennes et neuchâteloises. «Nous visons à terme la formation d’un groupe capable de générer 25 millions de francs de recettes», esquisse le patron de Media Le chiffre d’affaires du groupe One est passé de 5 à 14 millions en treize ans. KEYSTONE One, groupe genevois dont le chiffre d’affaires est passé de 5 millions de francs en 2003 – date du rachat de One FM et LFM par Antoine de Raemy – à 14 millions aujourd’hui. Pas de licenciements prévus Le regroupement des équipes des deux sociétés – 120 personnes au total, réparties entre Genève et Lausanne – ne donnera lieu à «aucun licenciement». Une vingtaine de journalistes travaillent pour les quatre radios, tandis que les deux régies publicitaires emploient une trentaine de personnes au total. C’est par la pub – le nerf de la guerre – que commencera la fusion. Dès le 1er juillet, la régie Media One Contact SA servira la totalité des stations – radios et TV – du nouvel ensemble. Les quatre radios seront, elles, juridiquement regroupées d’ici à la fin de l’année. «Plus complexe – en raison des concessions attri- buées par l’Etat – la répartition de leur capital sera soumise à l’Ofcom, notre autorité de tutelle», explique Antoine de Raemy. Celui qui est aujourd’hui administrateur du groupe genevois – son fils de 31 ans, Alexandre, en assure la direction – promet que «chacune des stations conservera son identité propre». Un an de négociations One FM et LFM – les deux radios de Media One – revendiquent une audience de 110 000 et 125 000 personnes, contre environ 120 000 auditeurs pour Rouge FM et 70 000 pour Yes FM. Cette dernière fréquence est en perte de vitesse, et l’objectif est de «la rebooster» et «de renforcer son contenu genevois – pensez Radio Lac», ironise Antoine de Raemy. Un clin d’œil qui fait référence à la station genevoise qui avait été rachetée par Hugues de Montfalcon en 2006 – devenue par la suite Yes FM – trois ans après sa reprise de la radio vaudoise Framboise. Ancien cadre de Manor, Antoine de Raemy précise que le rapprochement se fera uniquement par échange de parts, sans versement de «cash». Hugues de Montfalcon semble n’en avoir guère besoin. Cet exilé fiscal français – il a fait fortune en vendant sa société Jet Multimedia en haut de la bulle Internet, il y a quinze ans – serait à la tête d’un patrimoine de 200 à 300 millions de francs selon le magazine Bilan, estimation contestée par l’intéressé. Ce Lyonnais d’origine a contacté son principal concurrent radiophonique il y a un an. «On n’aurait jamais pensé qu’il initierait un tel mouvement et c’est bien là sa force – avoir voulu préserver ses stations au lieu de s’en débarrasser en les vendant au plus offrant, par exemple à des groupes hexagonaux», reconnaît le fondateur de Media One. L’Europe et la Chine fument moins de cigares Oettinger Davidoff a vu son chiffre d’affaires reculer de 8,2% à cause d’une baisse de la demande L’entreprise bâloise Oettinger Davidoff a vu son chiffre d’affaires reculer de 8,2% (-3% à taux constants) en 2015. Mais le fabricant de tabac a gagné des parts de marché au niveau mondial, grâce notamment à la croissance des cigares de luxe. En raison de la baisse de la demande en Europe et en Chine, de l’impact du franc fort ainsi que du léger recul des ventes dans les activités cigarettières et d’agence générale, le chiffre d’affaires est VC5 Contrôle qualité passé de 1,227 à 1,126 milliard de francs, a indiqué hier Oettinger Davidoff. Toutefois, l’entreprise est parvenue à gagner des parts de marché au niveau mondial. Cette progression a été possible grâce à la croissance des marchés nord-américain et asiatique et à celle, parfois importante, des ventes de ses marques phares, soit Davidoff et Camacho. Ces dernières ont d’ailleurs réalisé une progression de respectivement 10,5% et 34,4%. Le fabricant de tabac se réjouit par ailleurs d’avoir battu un record de production l’an dernier. Il a fabriqué un total de 45,8 millions de cigares, soit une hausse de 4,1%. Au plan stratégique, en cédant ses activités de commerce de gros regroupées dans la filiale argovienne Contadis à Lekkerland, Oettinger Davidoff a franchi une nouvelle étape importante vers le recentrage résolu sur son cœur de métier, à savoir les cigares de prestige et les accessoires pour fumeurs. La vente du commerce de gros se traduira pour Oettinger Davidoff par une réduction de son chiffre d’affaires 2016 d’environ 440 millions. A ce jour, une solution de replacement a pu être trouvée pour les deux tiers des 90 collaborateurs de Contadis. Les efforts se poursuivent pour continuer d’augmenter ce pourcentage d’ici à la fin de juin 2016, précise le groupe. L’effectif total du personnel du groupe a de nouveau légèrement baissé l’an dernier, revenant à sa moyenne de long terme d’environ 3540 collaborateurs dans le monde (-3,6%), ajoute le fabricant. L’entreprise a déclaré durant l’année 2015 avoir des vues sur Cuba après le dégel des relations avec les Etats-Unis. Le patron d’Oettinger Davidoff laisse la porte ouverte à un possible retour du havane dans l’assortiment. La route est toutefois encore longue. Il faudra peut-être attendre de cinq à dix ans, avait déclaré le CEO Hans-Kristian Hoejsgaard. ATS Etats-Unis Croissance en forte chute Au premier trimestre 2016, l’économie américaine n’a crû que de 0,5%, alors que le marché attendait une hausse de 0,9%. Croissance aux Etats-Unis Evolution du PIB sur un an 4e trimestre 2015 1er trimestre 2016 1,4% 0,5% Prévisions des analystes 0,9% SOURCE: DÉPARTMENT DU COMMERCE/AFP Retour en force attendu pour le PIB vaudois Après une année 2015 dès plus moroses, l’économie vaudoise devrait reprendre du poil de la bête dans les mois à venir Comme pour le reste du pays, la décision prise par la Banque nationale suisse de supprimer le taux plancher de l’euro par rapport au franc n’aura pas épargné le canton de Vaud. «La force de notre monnaie a nettement ralenti notre croissance et empêché la Suisse de profiter du rebond conjoncturel positif rencontré par certains membres du G7 (ndlr: à l’instar des Etats-Unis)», regrettait notamment hier Marc Martin, chef de section de recherche à StatVd. Selon les dernières valeurs calculées par l’institut de recherches CREA et publiées par la Banque Cantonale Vaudoise (BCV), l’Etat de Vaud et la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI), le produit intérieur brut (PIB) du canton a finalement connu une croissance de 0,9% en 2015. Il devrait toutefois reprendre du poil de la bête dans les mois à venir, puisque les dernières estimations parlent d’une hausse de 1,7% pour 2016 et de 2% l’année prochaine. Tous ne sont toutefois pas aussi optimistes face à l’avenir. Dans l’UBS Outlook Suisse, publié hier, les économistes de la banque sont convaincus que le processus d’adaptation au franc fort va se poursuivre cette année. Du coup, ces derniers ne prévoient qu’une «très légère accélération de la croissance (1%) en 2016». Les analystes de la banque pointent surtout du doigt le fait que l’économie helvétique doit son actuelle prospérité aux dépenses des ménages. «Le passage «La prospérité sera assurée par une croissance à base d’innovation» Lukas Gähwiler Directeur d’UBS Suisse d’une croissance axée sur les exportations à une telle croissance fondée sur l’économie domestique n’est pas durable», assure Lukas Gähwiler, directeur d’UBS pour la Suisse. Il ajoute qu’à long terme, «la prospérité ne peut être assurée que par une croissance basée sur l’innovation ». Sur ce point, avec Innovaud ou son récent fonds de soutien à l’industrie, le Canton de Vaud a été largement proactif. Cette stratégie devrait à nouveau porter ses fruits, puisque la croissance du canton de Vaud devrait dépasser celle du reste du pays en 2016. O.W. Année difficile pour les PME dans les machines Le tiers des petites et moyennes entreprises actives dans les machines a subi une perte en 2015 Le tableau reste sombre pour les petites et moyennes entreprises (PME) de l’industrie des machines, de l’électronique et de la métallurgie (MEM), en raison du franc fort. Environ un tiers d’entre elles ont enregistré une perte lors de leur exercice 2015, selon un sondage de l’association Swissmechanic. Mené au premier trimestre 2016 auprès des 1400 membres de la faîtière des PME de la branche, il montre que la tendance négative se poursuit depuis l’abandon du taux plancher entre l’euro et le franc en janvier 2015. Oliver Müller, directeur de Swissmechanic, parle d’une «évolution alarmante», qui place certaines entreprises face à des défis existentiels. Nombre d’entre elles ont dû dissoudre des réserves pour compenser leurs pertes et Swissmechanic estime que les PME de la branche MEM ont perdu quelque 4000 emplois depuis l’abandon du taux plancher. La majorité des sociétés qui ont subi des pertes en 2015 sont des micro et petites entreprises, qui comptent entre 1 et 49 employés. Un autre tiers des entreprises interrogées a pu dégager un résultat légèrement positif, grâce à une optimisation des processus de production, une hausse du temps de travail ou des suppressions de postes. Mais leur situation est fragile, estime l’organisation faîtière, car elles souffrent notamment de coûts salariaux trop élevés par rapport à la concurrence étrangère. Le dernier tiers des entreprises sondées affiche en revanche des bons, voire très bons résultats pour l’année passée. Il s’agit de sociétés actives dans des niches, qui ont pu conquérir de nouveaux segments de clientèle ou générer de la demande grâce à des innovations et des offensives marketing, relève Swissmechanic. La plupart d’entre elles sont des entreprises moyennes, qui disposent de suffisamment de ressources et de possibilités pour procéder par exemple à des investissements en Europe de l’Est. Pour améliorer la situation des PME, l’association faîtière plaide pour une réduction de la bureaucratie et de la réglementation. Dans cette optique, elle salue les options prises cette semaine par le Conseil national dans le programme de législature. Elle exige maintenant des partis bourgeois, qui se sont renforcés au parlement, une mise en œuvre énergique. Swissmechanic demande notamment d’éviter la création d’un «monstre bureaucratique» tel que le prévoit le projet présenté pour l’application de l’initiative sur l’immigration de masse. Il faudrait au contraire simplifier les procédures d’autorisation et de certification. ATS