Le négociant en caoutchouc et plastique industriel étend

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Le négociant en caoutchouc et plastique industriel étend
Nos réussites
Le négociant en caoutchouc
et plastique industriel étend
sa zone de chalandise
(industrie)
Création : 1919
Président : André Hequet
Siège : Tullins (38)
Zone de chalandise :
région Rhône-Alpes et Méditerranée
Effectif : 45 personnes
CA : 9,8 millions d’euros
L
e PDG de Delire SA, André
Hequet, le confesse volontiers :
« Nous sommes un adhérent un
peu à part de Groupe SOCODA.
Notre activité se répartit en
effet entre 50 % de négoce pur et
dur, et 50 % de transformation de
caoutchouc et de plastique industriel
souple ». Cette parité est nouvelle pour
l’entreprise installée à Tullins dans l’Isère,
car les deux plateaux de la balance n’ont
pas toujours été équilibrés. « Autrefois,
explique le dirigeant qui a racheté la
société en 1987, nous faisions davantage
de négoce et moins de transformation.
Puis la transformation est devenue majoritaire, jusqu’à il y a encore cinq ou six ans.
La distribution s’est ensuite remise à
progresser, et l’an dernier les deux marchés
ont augmenté dans les mêmes proportions ».
Delire SA a du reste connu un exercice
fastueux, réalisant un chiffre d’affaires
en hausse de près de 17 % par rapport au
précédent. Raison principale : la reprise
d’activité de tous les grands comptes
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Le magazine Socoda - juin 2011
fidèles à l’entreprise, qui fêtera ses cent
ans en 2019. Ses plus gros clients, pour
la partie négoce, se nomment Prezioso,
le leader européen du sablage auquel
Delire SA vend des lances de sablage,
EDF, qui fait une grosse consommation
de flacons en plastique pour analyser
l’eau, l’air et divers fluides sur ses sites
nucléaires, et Auchan, dont Delire SA a
équipé toutes les caisses enregistreuses
en tapis roulants.
L’activité négoce de l’entreprise iséroise
se divise en deux grandes familles représentant chacune un quart de son chiffre
d’affaires global : les tuyaux, raccords et
colliers d’une part, divers produits manufacturés en caoutchouc d’autre part.
« Nous avons aussi lancé il y a deux ans
une activité de négoce de vannes et
de robinetterie industrielle, et avons
démarré en décembre 2010 la vente
d’EPI grâce aux fournisseurs de Groupe
SOCODA », indique André Hequet.
« Nous avons embauché à cet effet
un spécialiste EPI, et allons attaquer le
marché des municipalités ».
Travailler en réseau
Delire SA a adhéré à GROUPE SOCODA
il y a une dizaine d’années, dans le but
tout d’abord de sortir du cercle restreint
des négociants et transformateurs de
caoutchouc, milieu où tout le monde se
connaît et se regarde un peu en chiens de
faïence. André Hequet peut parler plus
librement au contact d’autres métiers :
« On a les mêmes problématiques et
on peut prendre un conseil ici, une
idée là ». Son adhésion à GROUPE
SOCODA a permis également à Delire
SA d’enregistrer une baisse notable de
ses frais généraux. « Le tarif de notre
assurance a par exemple baissé de 30 %
du jour au lendemain », se félicite ainsi
le PDG. L’appartenance au groupement
offre enfin la possibilité à la PME de
diversifier ses activités, par exemple
dans la vente de roulements grâce aux
distributeurs SOCODA.
Delire SA s’appuie sur un réseau de cinq
agences pour commercialiser ses produits.
Deux existaient à l’époque de la reprise,
Nos réussites
à Grenoble (Eybens) et Annecy (Seynod),
trois ont ouvert sous l’impulsion du
nouveau patron, à Chambéry (La MotteServolex) en 1990, Marseille (Pertuis) en
1993 et Lyon (Chassieu) en 1998. « Tous
les sites sont autonomes pour leur approvisionnement, avec toutefois un fonds
commun de 400 à 500 fournisseurs »,
signale André Hequet. « La plupart ont
une spécialité : les tuyaux, raccords et
colliers pour Lyon, les bandes transporteuses et les joints d’étanchéité pour
Annecy et Chambéry, les flacons en
plastique et les tuyaux vinicoles pour
Marseille. » Pour confirmer la croissance
de l’entreprise, une sixième agence
ouvrira fin septembre dans une zone
limitrophe. « Plutôt que de diversifier
notre activité, nous préférons élargir
notre zone de chalandise en allant
chercher de plus en plus loin nos
clients », explique le PDG.
Les années 2010 et 2011 ont d’ailleurs
été celles des grandes manœuvres sur
le plan immobilier. L’agence d’Annecy
a changé de locaux l’an dernier, mais
l’événement le plus important a eu
lieu en avril, avec l’emménagement
dans un nouveau siège social, à Tullins.
Auparavant implanté à Echirolles, dans
la banlieue de Grenoble, Delire SA reste
toutefois présent dans l’agglomération,
avec l’ouverture concomitante d’une
agence commerciale à Eybens. Les
bâtiments de Tullins sont eux plus
centrés sur la partie production.
André Hequet entend ainsi laisser à son
successeur une entreprise en ordre de
bataille. A 62 ans, cet ancien de chez
Kleber commence en effet à songer à
prendre sa retraite et par conséquent à
céder sa société. « Mon vœu le plus cher
serait que l’entreprise soit reprise par
ses cadres, sachant qu’une partie du
personnel détient déjà 24 % du capital.
Cela permettrait d’assurer son indépen-
dance. Si Delire SA était rachetée par
un grand groupe de fourniture industrielle, elle ne ferait pas partie de son
cœur de métier et risquerait à terme de
péricliter ». n
« L’appartenance au groupement offre enfin la possibilité à la PME de
diversifier ses activités "
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