Impôts. « Trois fermetures de centres dans le Morbihan en 2017 »

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Impôts. « Trois fermetures de centres dans le Morbihan en 2017 »
Publié le 14 juin 2016
Impôts. « Trois fermetures de centres dans le Morbihan en 2017 »
Depuis hier et jusqu'à vendredi, Solidaires Finances publiques réunit ses adhérents à
Lorient pour son 30e congrès. Au coeur des débats (avec plus de 400 participants hier), la
« fermeture de trésoreries en zones rurales et la suppression d'emplois ». François-Xavier
Ferrucci, secrétaire national du syndicat et Annie Rio, secrétaire régionale, s'opposent à la
politique gouvernementale.
Dans quel contexte s'ouvre ce congrès ?
François-Xavier Ferruci : Nos services souffrent de régression sociale, avec d'une part,
une diminution drastique des emplois, 30.000 en 12 ans, et la fermeture de certains
centres dans les communes rurales. Pour les contribuables, obligés de se déplacer, c'est
une régression du service public. D'autant que depuis la loi Macron, les collectivités
locales peuvent faire appel à un expert-comptable privé : ce n'est plus l'État qui contrôle
les dépenses, mais un prestataire...
Et dans le Morbihan ?
Anne Rio :
Les centres de Belz, Elven et Allaire doivent fermer le 1e r janvier 2017, comme cela a été
le cas à Rohan en janvier 2016. À Belle-Ile-en-Mer, la situation est compliquée : la mission
de recouvrement des impôts a été transférée à Auray mais celle de gestion des
collectivités locales est maintenue au Palais.
Que demandez-vous ?
François-Xavier Ferruci :
Nous demandons un moratoire sur les suppressions d'emploi et les restructurations en
cours, le retrait de la loi El-Khomri (même si elle ne concerne pas directement les
fonctionnaires), et les moyens de lutter contre la fraude fiscale, qui représente toujours
entre 60 et 80 milliards d'euros par an.
Que pensez-vous du prélèvement à la source ?
François-Xavier Ferruci :
Nous n'en voyons pas l'intérêt. Le dispositif qui existe pour l'impôt sur le revenu fonctionne
et assure un recouvrement à plus de 90 %. Il n'y a pas besoin de le compliquer. Nous
craignons en plus que les entreprises prélèvent les salariés mais ne reversent pas
l'argent.