Etude de définition du Faisceau

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Etude de définition du Faisceau
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Etude de définition du
Faisceau
Crédit photo EPASA - Alex Mac Lean
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Pourquoi cette étude ?
Le Faisceau est une frange urbaine stratégique du
projet Seine-Arche. Il s’agit d’une friche ferroviaire
d’une centaine d’hectares, doublée d’un axe routier,
qui crée aujourd’hui une frontière dans le paysage
de Nanterre et une limite très peu perméable pour
La Défense et les quartiers situés de part et d’autre.
Lancées par l’Etablissement Public d’Aménagement
Seine-Arche, les études de définition du Faisceau
partent d’une volonté simple : comprendre le
territoire impacté par deux infrastructures métropolitaines (les voies ferrées et la départementale 914
qui les longent) et modifier fondamentalement le
rapport entre le territoire vécu et les infrastructures,
entre lieux de flux et lieux de vie.
En résonance avec les thèmes du Grand Paris,
cette étude se veut aussi en phase avec les projets
de transport annoncés au printemps 2009 : Eole
Réseau en Rocade Automatique, Ligne Nouvelle
Paris Normandie qui, tous, pourront trouver
leur place dans le Faisceau. Le Faisceau apparaît
comme un lieu clé, un laboratoire du Grand Paris :
programmes métropolitains et enjeux locaux s’y
croisent. L’étude est donc l’occasion de réunir
les acteurs du territoire pour élaborer des projets
communs dans une dynamique nouvelle : une gare
qui soit aussi un morceau de ville, un nouveau pont
ferroviaire qui facilite le lien entre deux quartiers,
une départementale qui devient un boulevard urbain.
L'ambition de l'étude est de ne pas se limiter à
une prospective territoriale mais de montrer
concrètement, sur des situations urbaines identifiées
comment dépasser l'opposition entre attentes
locales et enjeux métropolitains.
central que joue le Faisceau dans les débats sur les
territoires de La Défense et Seine Arche et, au-delà,
pour l’agglomération.
Une nouvelle phase d’échanges entre l’Etablissement
public d’aménagement et les partenaires institutionnels
de l’étude est maintenant nécessaire pour asseoir leur
collaboration et définir conjointement l’ambition et
les solutions à retenir pour le Faisceau et donner
ainsi une suite opérationnelle à l’étude en intégrant
la richesse et la diversité des réponses des équipes.
Les équipes des marchés de définition
du Faisceau : trois équipes aux approches
urbaines très variées
Obras/Agence Horizons/Coteba/Alphaville/
Transversal
Trophée national du paysage 2001 - Nominé au
Grand Prix de l’urbanisme 2010. L’agence Obras,
fondée en 1993, mène en parallèle des projets de
stratégie territoriale sur de grands sites à enjeux et
la maîtrise d’œuvre de projets à plus petite échelle,
très dessinés, accordant une place centrale au
paysage, n'ayant pas peur de revendiquer la place
de la nature en ville.
KCAP/CO-BE/Mutabilis/OGI/UP2M
Commissaire d’exposition à la biennale d’Architecture
de Venise, 2008. KCAP est une agence hollandaise de
Rotterdam, fondée en 1989. Elle a pour principe de
partir d’un état des lieux très rigoureux et d'accorder
une large place au programme. Parmi leurs projets
remarqués, la réalisation de gares à Vienne et à
Zurich. Mutabilis, paysagiste associé, a réalisé le
Parc du Chemin de l’Île à Nanterre.
Alexandre Chemetoff & Associés,
Et après ?
le bureau de Paysages/Groupe Etudes/Arcadi
Au terme d’un an et demi d’études et d’échanges,
les marchés d’études de définition du Faisceau
s’achèvent. D’avril 2009 à mars 2010, l’ensemble
des maîtres d’ouvrage et partenaires de l’étude ainsi
que les trois groupements menés par KCAP,
Alexandre Chemetoff et Associés et Obras ont
conduit une réflexion dense, complexe et ouverte,
rythmée par un contexte très actif d’études et
d’annonces qui n’ont fait que confirmer le rôle
Mention Spéciale Équerre d’argent 1985 - Grand
prix de l’urbanisme 2000. Alexandre Chemetoff
revendique une approche urbaine résolument
tournée vers la compréhension, la révélation et
l'évolution de situations urbaines où l'existant a
toujours une valeur. Sans quitter le paysage, l’agence
a porté cette approche du projet urbain sur des lieux
aussi différents que l’île de Nantes ou que la cité
des Hauts du Lièvre à Nancy.
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Calendrier
Fin 2008 : lancement de la procédure
15 mars 2009 : choix des trois candidats
22 mars 2009 : lancement officiel de l’étude
Avril-octobre 2009 : ateliers de la phase ouverte
22 octobre 2009 : clôture de la phase ouverte
Novembre 2009 - février 2010 : phase fermée
25 Mars 2010 : rendu des équipes
6 mai 2010 : comité de pilotage
Alexandre Chemetoff et Associés
UNE SOMME DE POSSIBILITES
Dans sa réponse à la phase fermée de l’étude
de définition, l’équipe d’Alexandre Chemetoff
fait sienne la nécessité de considérer le territoire
du Faisceau davantage comme une somme
de possibilités qu’un écheveau de contraintes.
Elle propose donc de faire fructifier ce potentiel,
sans attendre, pour construire la ville sur la ville.
Le Faisceau a en effet les moyens d’évoluer à très
court terme.
L’équipe suggère alors de s’appuyer sur les espaces
mutables en pleine terre et immédiatement
disponibles, en considérant que la ville existante
n’est pas achevée et qu’il est possible de l’améliorer
et de la compléter. Alexandre Chemetoff et ses
associés écartent l’idée de grandes manœuvres, aussi
longues que coûteuses, et préfère «projeter un avenir
plus proche des problématiques quotidiennes».
Rapidité, progressivité, respect de l’identité
Pour le groupement Chemetoff et associés,
l’aménagement doit être progressif. Il est question
d’une «construction par strates». Le calendrier
est très pragmatique et prévoit des étapes de résultats
en 2015, 2020 puis 2030. Ainsi, de premiers projets
voient leur aboutissement dans les cinq ans.
La proposition évoque ainsi l’opportunité de mener
des «opérations témoins» qui engageront la
dynamique de transformation du territoire : la mise
en place d’un transport en commun sur la RD914
et le désenclavement du secteur des Groues préalable
à l’arrivée d’Eole. L’équipe Chemetoff, par cette
démonstration, montre que ce territoire a même la
capacité à devenir à terme une ville dense et plus mixte.
Les projets autour du Faisceau s’épargnent aussi de
l’effet «table rase». Sans passer à côté de nécessaires
lourds travaux d’infrastructures comme au Pont de
Rouen, l’aménagement s’appuie sur une économie
raisonnée et un engagement durable. L’équipe
préfère ainsi l’addition à la soustraction en faisant
évoluer l’existant, quitte à lui trouver de nouvelles
destinations. Ponctuellement, des éléments forts
comme les halles de l’Ile ferroviaire, des entrepôts
dans les Groues, un pont dans le secteur Université
sont conservés. Ils deviennent ainsi des éléments
de patrimoine, mais aussi des marqueurs du paysage
et de l’identité nanterrienne.
KCAP
RETROUVER L’UNITE DE NANTERRE
L’équipe KCAP se saisit du Faisceau pour traiter
le territoire dans sa globalité. Selon eux, il faut
retrouver la cohérence du rôle des infrastructures
à l’échelle du territoire et de la ville en créant des
passerelles entre les quartiers de Nanterre, entre
Nanterre et La Défense, et plus loin La GarenneColombes, Courbevoie et Puteaux. L’aménagement
doit permettre à long terme de créer un «tissu
urbain diversifié et vivant». Pour y parvenir, «tous
les projets, petits et grands, doivent contribuer au
rapprochement des fragments urbains et participer
à surmonter les obstacles infrastructurels».
Les concepteurs utilisent les lieux du Faisceau
comme autant de «projets moteurs» et prévoient
des interventions fortes, notamment au Pont de
Rouen et sur le secteur des Groues, pour produire les
chaînons manquants entre les quartiers de la ville.
Mise en réseau du Faisceau, nouvelles polarités
et mutation urbaine
L’équipe KCAP commence par doter le Faisceau
d’une colonne vertébrale. La RD 914, transformée
en avenue urbaine, devient le lien entre les différents
projets moteurs définis par le groupement. Dès lors
rebaptisée «Avenue de La Défense», elle est l’artère
majeure qui relie la Seine et La Défense maillée au
réseau local, l’ensemble devenant le support d’un
développement urbain mixte et dense.
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L’équipe fait du quartier de la gare des Groues
une clé de son dispositif urbain sans pour autant
imposer de grand geste architectural. L’émergence
de cette nouvelle polarité s’exprime, non pas par la
gare, implantée sous dalle, mais par les possibilités
offertes par la dalle elle-même. En effet, en faisant
le choix de gommer l’infrastructure ferroviaire,
KCAP sort le secteur des Groues de son isolement
tout en réglant les problèmes de nuisances liées au
trafic des trains et dégage un vaste parvis en surface
sur lequel viennent se développer des programmes
structurants.
Situé à la croisée de nombreuses infrastructures,
le Pont de Rouen fait également l’objet de grandes
manœuvres par le dévoiement de l’avenue de
la République et du Tramway T1 pour renforcer
le lien avec le Petit Nanterre et l’Université et faire
évoluer le secteur vers plus de mixité et de densité.
Obras
LES ENVIES ET LES RAISONS DE TRAVERSER
Pour le groupement Obras, sur un territoire aussi
fragmenté que le Faisceau, les liens priment tout
autant que les lieux.
Ville nature et mise en tension
Puisque l’infrastructure ferroviaire est si présente,
Obras choisit de la mettre en scène et préfère la
redessiner pour lui apporter de la qualité. Le réseau
des voies n’est plus seulement appréhendé comme
une contrainte mais aussi comme une heureuse
ouverture du paysage vers le ciel, le soleil, l’horizon…
Le Faisceau devient ainsi un ruban de verdure qui
peut accueillir des usages diversifiés au bénéfice des
quartiers riverains. Plutôt qu’un classique urbain,
la RD914 devient un «parkway» : le dédoublement
des voies est encadré par une importante structure
végétale, qui tout en rendant l’artère plus agréable
à fréquenter, amène les automobilistes à modérer
leur vitesse.
L’autre ossature du projet est sans aucun doute
les traversées. Conçues comme autant de projets
urbains avec leur propre programme, leur ambiance,
leurs usages… Elles irriguent et animent les quartiers
en profondeur, créant «une mise en tension» de part
et d’autre des rives du Faisceau pour (re)donner
l’envie et le plaisir de les parcourir. Le groupement
propose ainsi d’espacer la gare Eole et la future gare
TGV de 300 mètres en mettant en avant l’urbanité
générée par les espaces publics intermédiaires.
Le groupement se donne pour mission de tisser
des liens à tous les niveaux, considérant que
Le Faisceau est l’occasion de concilier intérêt
métropolitain et intérêt local tout en contribuant
à créer du lien entre les projets qui le bordent.
Le saut de mouton d’Eole et le T1 sont alors perçus
comme «des moteurs opérationnels», les occasions
de repenser l’accroche au Petit Nanterre, mais à
la condition que ces infrastructures soient traitées
à la hauteur de l’ambition, tels des «signaux urbains».
Le Faisceau s’inscrit également dans une logique
régionale, par un développement urbain de la Seine
à la Seine ouvert sur tout l’aval de la Seine telle une
première étape du projet de liaison Paris-RouenLe Havre. En faisant des espaces vacants des espaces
de promenade, Obras fait le pari de réintroduire
une «ville dense et aérée».
L’exposition sera ouverte
du 29 août au 19 septembre 2010
tous les jours de 14h à 20h
et fermée les 2, 7 et 14 septembre
Ca’Asi
Campiello Santa Maria Nova
Cannaregio 6024, Venise