martelly en france entre indifférence et banalisation de
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martelly en france entre indifférence et banalisation de
Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014 Haiti 20 gdes/ USA $1.50/ France 2 euros/ Canada $2.00 HAÏTI LIBERTÉ JUSTICE • VÉRITÉ • INDÉPENDANCE 1583 Albany Ave, Brooklyn, NY 11210 Tel: 718-421-0162 Email: [email protected] Web: www.haitiliberte.com DUVALIER SERA-T-IL TRANSFÉRÉ AU TRIBUNAL PÉNAL INTERNATIONAL (TPI)? Deklarasyon KOD sou 10zyèm anivèsè koudeta 2004 la! Page 6 English Page 9 Le MOPOD exige la démission du président Martelly Page 8 Voir page 4 Jean-Claude Duvalier sera-t-il jugé par le Tribunal Pénal International (TPI) et écroué à la prison de la Haye comme tous les autres dictateurs jugés pour crimes contre l’humanité. MARTELLY EN FRANCE ENTRE INDIFFÉRENCE ET BANALISATION DE L'HISTOIRE ! Stratégie de la tension au Venezuela ! Page 10 Voir page 4 A la rencontre de Martelly avec François Hollande, le président haïtien a foulé aux pieds les exploits des guerriers de l'indépendance en présentant Haïti comme le prolongement de la France dans la région des Amériques Edward Snowden élu recteur de l'Université de Glasgow Page 17 Editorial HAITI 1583 Albany Ave Brooklyn, NY 11210 Tel: 718-421-0162 Fax:718-421-3471 Que concoctent actuellement Washington et Paris en Haïti ? Par Berthony Dupont D ans ce cafouillage politique qui se développe dans notre pays et qui a créé un climat détestable engendrant l’une des pages les plus sombres de notre histoire nationale de peuple, il n’y a pas lieu de se réjouir du lendemain. C’est de façon spectaculaire que Martelly s’était rendu à la Maison Blanche pour rencontrer non pas son homologue mais sans doute son patron Barack Obama, armé de sourires complaisants et affichant un air soumis. Jamais chef d’État haïtien n’aura adopté un ton aussi patelin, voire aussi platement courtisan à l’égard de son hôte. Cette visite sans doute allait poursuivre des objectifs qu’il est essentiellement important d’analyser pour mieux comprendre les prochaines étapes de la conjoncture politique dans le pays. Tout d’abord, peut-on comparer la visite officielle de Martelly le 6 février reçu sans grand déploiement de protocole, à celle, bien que d’État, de François Hollande, lui accueilli le 10 février à Washington, en grande pompe, avec les honneurs dus à son rang ? Assurément non. En effet, la Maison Blanche considère toujours une visite d’État comme un honneur réservé notamment à un allié diplomatique de haut rang, mais pas à un simple ami voir un subalterne, un trafiquant de la trempe de Michel Martelly. Moins de deux semaines plus tard, soit le 21 février, Martelly s’est rendu en France pour voir François Hollande. Que couvent ces rencontres triangulaires Obama-Martelly, Hollande-Obama, Hollande-Martelly dans l’espace d’une quinzaine de jours ? Ces rencontres sont-elles pour passer l’éponge sur le trafic de drogues et la corruption qui prévalent au pays ou pour cacher l’échec de la politique internationale ? D’autant que les grandes puissances se comportent officiellement de façon amicale, discrète, quand il s’agit de protéger leurs pions politiques, fussent-elles de féroces dictatures, de façon à protéger leurs intérêts. L’on connaîtra sans doute, un jour, toute la vérité sur les circonstances et les retombées des visites de Martelly d’une part à Washington et d’autre part à Paris ? N’y a-t-il pas lieu de se demander si ce n’est pas un véritable carrousel diplomatique que concoctent ces deux puissances impérialistes à l’égard d’Haiti en complicité avec leur agent au pouvoir Michel Martelly ? Ces rencontres ne devraient pas nous laisser indifférents, sauf qu’une seule chose est certaine. Elles ne sont pas au bénéfice d’Haïti et de son peuple. D’autant plus que Martelly devra prouver à ses alliés et bailleurs de fonds impérialistes qu’il reste maître à bord et que les intérêts des occidentaux ne sont pas menacés. Nous ne sommes guère étonnés de ces rencontres ; mais tous les faits montrent déjà que la situation qui évoluait avant le dialogue n’était pas à l’avantage des forces impérialistes ; voilà pourquoi sans doute, Martelly leur demande de l’aider efficacement à redresser le navire qui chavire sous la poussée des pres- Prénom: ______________________ Adresse: ______________________ Ville: _________________________ Etat/Pays: ____________________ Zip Code/Code Postal: ___________ Tél: __________________________ E-mail: 2 _______________________ Haiti Liberté/Haitian Times Email : [email protected] Modalités de paiement Etats-Unis Première Classe $100 pour un an $50 pour six mois Montant : $ ___________ Chèque Website : www.haitiliberte.com DIRECTEUR Berthony Dupont EDITEUR Dr. Frantz Latour RÉDACTION Berthony Dupont Wiener Kerns Fleurimond Kim Ives Fanfan Latour Guy Roumer CORRESPONDANTS EN HAITI Wendell Polynice Daniel Tercier Oxygène David COLLABORATEURS Marie-Célie Agnant J. Fatal Piard Catherine Charlemagne Pierre L. Florestal Yves Camille Didier Leblanc Jacques Elie Leblanc Roger Leduc Joël Léon Claudel C. Loiseau Anthony Mompérousse Dr. Antoine Fritz Pierre Jackson Rateau Eddy Toussaint Ray Laforest ADMINISTRATION Marie Laurette Numa Jean Bertrand Laurent DISTRIBUTION: CANADA Pierre Jeudy (514)727-6996 DISTRIBUTION: MIAMI Pierre Baptiste (786) 262-4457 COMPOSITION ET ARTS GRAPHIQUES Mevlana Media Solutions Inc. 647-499-6008 [email protected] WEBMASTER Frantz Merise frantzmerise.com Tarifs d’abonnements A remplir et à retourner à Haiti Liberté 1583 Albany Ave, Brooklyn, NY 11210 Tel : 718-421-0162, Fax 718-421-3471 Nom: _________________________ 3, 2ème Impasse Lavaud Port-au-Prince, Haiti Tél: 509-3407-0761 Responsable: Yves Pierre-Louis sions populaires. Pour que le sommeil des forces occupantes et des colons ne soit plus troublé par les manifestations populaires sortant de la capitale pour se rendre à Pétion ville ? Alors, vontils recourir à des manœuvres scélérates pour remédier à leur sort dans l’impasse ? Il s’agit pour le patron de Washington d’éviter coûte que coûte un éclatement de la politique impériale en Haiti. Pour cela, Obama aura besoin de l’appui de Hollande, comme Bush l’avait sollicité de Chirac lors du coup d’état kidnapping du 29 février 2004. Mais parviendront-ils à réduire au silence le peuple haïtien affamé et misérable dont la majorité vivant dans le chômage ? Assurément non ! En tous les cas, les pays impérialistes auraient estimé impératif que l’administration Martelly-Lamothe exerce des pressions dynamiques sur tous les plans sans faire des concessions et des compromis majeurs dans le processus de négociations en cours. Dans les jours qui viennent, spécialement après la bamboche carnavalesque le peuple haïtien doit s’attendre à des machinations programmées et bien huilées par les forces obscures impériales. Il faut nous préparer car il y aura une grande confrontation pour nous faire avaler la pilule amère du dialogue, pour pacifier la population. Les forces rétrogrades vont s’assurer d’éliminer à tout jamais toute menace venant du secteur populaire. C’est ainsi que les choses semblent s’être arrangées. L’offensive que l’impérialisme, ses gendarmes, ses mercenaires et ses hommes de main vont développer dans le pays ne se ralentira pas parce qu’on aura fait des concessions ici ou là ; ou parce qu’on aura voulu, laisser passer l’orage, à en juger par le silence de plus d’un. Cette offensive prendra fin seulement lorsqu’elle aura atteint ses objectifs essentiels : la désorganisation totale des organisations populaires, progressistes et anti-impérialistes, ou bien lorsqu’elle aura été stoppée par la mobilisation, la coordination et la cohésion de toutes les forces populaires, progressistes et révolutionnaires du pays avec le soutien et la solidarité des peuples frères de partout qui luttent également pour leur libération politique économique et sociale. L’heure n’est certes plus aujourd’hui aux réactions timides et confuses. Il ne peut être question de manifestations alliant victimes populaires et bourreaux marchant main dans la main ; mais bien de vastes mobilisations populaires militantes exigeant catégoriquement le départ des forces d’occupation et celui de Martelly-Lamothe du pays. Tâche qui ne revient nullement aux partis de droite qui nient les contradictions et la lutte de classe. La vérité est claire : seules les forces anti-impérialistes authentiques peuvent combattre sérieusement les complots des impérialistes et de leurs complices locaux et déjouer leurs rêves insensés de perpétuer leur système de pillage, d’oppression, d’agression et de répression dans le pays. Bulletin d'Abonnement LIBERTÉ Mandat bancaire Carte de crédit Numéro : ________________________ Date d’expiration : ________ /_______ Canada $125 pour un an $65 pour six mois Europe Amerique Centrale, Amerique du Sud et Caraïbes $140 pour un an $80 pour six mois $150 pour un an $80 pour six mois Afrique $150 pour un an $85 pour six mois Code de sécurité : _________________ Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014 A Travers Haiti Haïti vue de l’intérieur (23) Grave accident à Colladère, Le Parlement face au un mort et 15 blessés Président Martelly Par Jackson Rateau D ans l’après-midi du vendredi 21 Février dernier, dans la localité de Colladère, 4e section communale de Hinche, Haut Plateau Central, un terrible accident s’est produit, causant un lourd bilan d’un mort et de 15 blessés graves. Il s’agit en effet d’une frêle camionnette venant du marché de Cerca-Carvajal et transportant 16 passagers vers la ville de Hinche, qui a terminé sa course dans un précipice. Une commerçante du nom de Jocelène Augustin, 35 ans, mère de 2 enfants, est morte sur le champ, tandis que 11 blessés ont été transportés d’urgence au centre hospitalier de Hinche et 4 autres conduits à l’Hôpital Zanmi Lasante de Cange où ils reçoivent des soins que nécessitent leurs cas. Selon les explications du juge de paix de Hinche, Eugène Alphonse, le chauffeur qui a pris la fuite, est le propriétaire du véhicule. Il est originaire de Cerca-Carvajal. La camion- nette qui venait du marché de cette ville (Cerca-Carvajal), était surchargée de marchandes et de produits. Juste au sommet du précipice, le chauffard a soufflé un camion roulant tout proche devant lui, demandant le passage. Alors que le conducteur de l’engin lourd cherchait un moyen de lui laisser l’accès sur le dangereux tronçon, le chauffeur de la bile camionnette, non appropriée d’ailleurs pour ces genres de transport, a forcé le passage puis s’est abîmé dans le précipice. Manifestation à Tabarre Par Jackson Rateau Le nouveau bâtiment du Parlement haïtien construit par l'USAID (Photo: Jacob Kushner) Par Catherine Charlemagne L ’arrestation du député Arnel Bélizaire en octobre 2011, a été révélatrice à des degrés divers dans la mesure où le Président Michel Joseph Martelly avait sans aucun doute la ferme intention de fermer le Parlement haïtien à son arrivée au pouvoir. Le chanteur Sweet Micky estimait, selon certains de ses proches que les parlementaires sont un handicap à la politique qu’il entendait appliquer à la nation et à l’idée qu’il se faisait des sénateurs et députés haïtiens. D’où cette volonté d’utiliser toutes formes de pressions, quitte à contredire ses propres déclarations sur l’Etat de droit et la démocratie. Plusieurs indices prouvent que le Président Martelly ne désarme pas. Il croit, jusqu’à maintenant, que les députés et les sénateurs n’ont pas de pouvoir pour l’empêcher d’avancer dans son plan machiavélique. Les décisions prises au Sénat relevant de ses prérogatives constitutionnelles ont toujours des difficultés à être promulguées ou tout simplement tombent sous le coup des objections du pouvoir exécutif. Le refus de publier intégralement au journal officiel, Le Moniteur la liste des personnalités désignées pour être juges à la Cour des Comptes Papeterie & Imprimerie Nouvelle adresse: 101 Lalue, Port-au-Prince, HAITI Tel: 4269-2770 3643-2906 IMPRIMERIE & Papeterie Imprimerie commerciale Furnitures de bureau, fournitures scolaires Le Président de l’Assemblée Nationale, Simon Dieuseul Désras et du Contentieux Administratif, est l’exemple que le chef de l’Etat ne supporte pas les pouvoirs du Parlement. Les questions relatives aux élections sous l’administration de Michel Joseph Martelly sont les exemples les plus éloquents. Jamais un pouvoir exécutif n’était allé aussi loin dans son bras de fer avec le pouvoir législatif pour le renouvellement du corps du Sénat depuis la Constitution de 1987. Plus de trois ans après la fin du mandat d’un premier tiers de sénateurs, la présidence de la République n’a jamais démontré son intérêt pour ce scrutin. L’on se rappelle aussi comment le Président Martelly insistait sur la fin du mandat de certains sénateurs afin de pouvoir déclarer la caducité du Parlement au début de l’année 2014 du fait que le Sénat ne soit pas renouvelé. Or, l’organisation des élections est une prérogative du pouvoir exécutif. Il est le seul capable de mettre en place les instances pouvant organiser ces scrutins comme la formation d’un organisme électoral incontesté et incontestable en attendant la formation définitive du Conseil Electoral Permanent (CEP). C’est aussi l’exécutif qui doit fixer les dates des élections en appelant le peuple à ses comices. Il aura fallu le courage et l’intransigeance du Bureau du Grand Corps pour que l’institution parlementaire échappe à une fermeture qui aurait pu être désastreuse pour la démocratie. Car selon la Constitution ce sont les deux Chambres qui forment un seul Corps législatif quoique indépendant dans leur fonctionnement. Une fois l’une ou l’autre devenue dysfonctionnelle, c’est toute l’architecture législative haïtienne qui s’effondrerait. Le Président de la République le sait et ses Conseillers politiques et juridiques, tout autant. Toutes les tergiversations de la présidence entraient dans la logique de la caducité du Parlement. Une décision Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014 elon un cadre de la DGI (Direction Générale des Impots), s’exprimant hier lundi sous couvert d’anonymat, la Route de Tabarre était en très bon état. Le gouvernement actuel de Martelly/ Lamothe a décidé de procéder aux réfections de ce tronçon. Après la démolition de la surface de roulement, et sous prétexte du non décaissement de fonds pour la continuation des travaux, une compagnie dominicaine qui était chargée de l’exécution de la reconstruction de la route, a tout de go disparu, abandonnant ses responsabilités, ceci depuis un an. Ce long ruban routier fréquenté quotidiennement par des milliers de véhicules, s’est vite transformé en des tas de flaques d’eaux puantes, de coulées de boues, de tas de monticules de fanges, de pierres et de gravillons; tandis que des milliers d’étudiants et d’ouvriers qui côtoient à toutes les heures cette grande artère, ne peuvent pas atteindre leur destination. Ce gouvernement truffé de débiles, d’ineptes, d’imposteurs, de craqueurs, de charlatans et de bonisseurs, soutenu par les forces impérialistes et néocoloniaux dont les Etats-Unis, la France, Le Canada, l’Espagne, le Vatican, etc, veut tout embrasser d’une seule poignée, rien que pour leurrer la population haïtienne de ses fausses promesses. Il a fini par être démasqué, puisque tous les espaces de constructions qui ne peuvent pas arriver à terme, sont finalement clôturés de tôles rouges. Le lundi 23 Février dernier, du côté de Torcelle, les habitants de la commune de Tabarre ont organisé une imposante manifestation, ce pour protester contre l’état actuel de ce tronçon de route dans une capital en agonie (Port-Au-Prince). “Sa yo wè la a se twòkèt la, chay la dèyè. Semen k ap vini an, yo pral wè bèl mèvèy. Kounye a depi se biznis ki nan zòn nan la a, tout fèmen pòt yo, paske pousyè ak labou Mateli-Lamòt yo badijonnen tout moun. Yo pa ateri, yo p ap janm ateri, bann majistra ajan enterimè sousou, souflanchou, restavèk Mateli yo. Nou bay Mateli ak pakèt vòlè parèy li yo 3 jou pou yo vin relouvri travay wout la. Pase delè sa a, n’ap pase yon lòt vitès. N’ap koupe wout la. Lè Mateli t’ap radote nan kanpay elektoral li yo, li te di li pral fè Ayiti tounen yon ti paradi sou tè a. Se devan m menm li te di sa nan yon meeting bò isit la nan Taba. Jounen Jodi a, men paradi a: ma labou, dlo sal, pil fatra, wout defonse. Men nan ki sitiyasyon n’ap viv nan Taba. Pèsonn pa ta janm panse kretyen vivan t’a kapab ap viv nan yon eta parèy. Menm bèt pa ta dwe ap viv konsa. Se paradi a sa wi. Mateli vini li leve asfat la sou wout la, li ba nou twotwa. Nou pral montre l ki moun ki rele moun Taba” a maugréé un habitant de la dite commune, très en colère. qui aurait permis au chef de l’Etat d’accaparer tous les pouvoirs comme il en a toujours rêvé. Il y a eu ce débat sur la durée du mandat des sénateurs qui commençait à faire son chemin dans la société. Un débat qui n’était rien d’autre qu’un ballon d’essai, histoire de tester la résistance des sénateurs mais aussi des députés dans l’hypothèse que cette option devenait réalisable. Mais non seulement le test n’a pas été pas concluant, cela a eu un effet boomerang. Puisque même les parlementaires acquis à la cause de la présidence s’en sont désolidarisés et se sont prononcés clairement contre toute réduction du mandat des sénateurs. Paradoxalement, ils étaient encore plus catégoriques et plus fermes sur leurs positions. Mais il y a aussi les prises de position du Bureau du Sénat à qui les sénateurs en particulier et le pays en général doivent une fière chandelle. Face à l’intention affichée du chef de l’Etat, n’étaient-ce les déclarations et la fermeté du Président du Sénat et également Président de l’Assemblée Nationale, Simon Dieuseul Désras, le coup allait passer comme il en avait été sous la première présidence de René Préval en 1997-1999. Bien que le contexte politique et le poids du Parlement étaient nettement différents de celui de 2013-2014. En effet, Désras n’a jamais raté une occasion de faire comprendre à la présidence que le Parlement était le dernier rempart pour la démocratie. Le Président du Sénat a su trouver les mots justes et surtout a pu rallier à sa cause et à la cause du Parlement en général des personnalités et juristes de renom. Ainsi que la quasi totalité de la Société civile organisée, la classe politique, et ce, de tous horizons. Tous ont réussi à calmer l’ardeur du Président de la République dans son ambition de fermer le Corps législatif. Une institution, certes, qui n’est pas un temple religieux. De même que les élus qui la fréquentent ne sont pas non plus des bergers innocents, mais restent tout de même indispensables et ce jusqu’à ce que les dirigeants politiques haïtiens arrivent à comprendre que l’Etat de droit et le pluralisme des idées demeurent les seules voies possibles pour le progrès et le développement durable. Tout le monde s’accorde à dire et à reconnaître que si les Bureaux du Sénat s’étaient comportés en parlementaires complaisants, c’en était fini pour le pouvoir législatif sous la présidence de Martelly comme il en fut sous la dictature de François Duvalier. En effet, un beau matin de l’année 1964, le dictateur avait estimé que le Sénat lui mettait les bâtons dans les roues dans son plan de zombification de la population. Alors déjà tout puissant, il décida tout simplement de le fermer sans que personne n’osa lever le petit doigt. Pensant pouvoir rééditer le même scénario, celui qui ne cache pas sa préférence pour l’ancien régime a dû battre en retraite. Mais comme nous l’avons signalé plus haut, le Parlement, grâce à l’intelligence et le courage de ses responsables, a pu tenir le cap et rester comme le gardien vigilant du pouvoir législatif. Par ricochet il demeure la sentinelle qui veille sur les acquis démocratiques des années 1987 durement conquis par des luttes intenses, bien que ses membres, par leur attitude, ne sont pas souvent exemplaires. La Consti- tution de 1987, en effet, bien qu’elle met les parlementaires à l’abri des caprices du pouvoir exécutif, la plupart des sénateurs et députés se déconsidèrent aux yeux de l’opinion publique par leur comportement à se laisser corrompre par la présidence de la République ou de la Primature en monnayant leur voix ou leurs votes au Parlement. Ces dernières décennies, on a battu tous les records à propos de la corruption des élus dans les deux Chambres du Corps législatif. Il n’est pas rare de voir un simple député ou sénateur qui, avant son élection, peinait à coller les deux bouts pour s’acheter un pain, maintenant être capable de bâtir en un laps de temps une immense villa en guise de résidence et possédant de grosses berlines sans pour autant que les Services fiscaux (DGI) s’intéressent à la provenance de ces fonds capables de payer de tels investissements. Ainsi sous le régime des Duvalier les élus étaient quasiment nommés pour devenir des « députés j’approuve », donc n’avaient aucune considération de la part des citoyens pour la fonction, mais pas parce qu’ils étaient des corrompus. Or, avec des prérogatives constitutionnelles étendues, la Chambre des députés et le Sénat constituent le socle du pouvoir en Haïti. Bien que jusqu’à maintenant, certains parlementaires ne prennent pas encore la mesure de leur pouvoir par rapport à l’exécutif qui continue de manipuler certains d’entre eux comme des marionnettes uniquement pour des avantages financiers. Un gâchis tout simplement ! S C.C Haiti Liberté/Haitian Times 3 Michel Martelly en France Jean Claude Duvalier sera-t-il transféré entre indifférence et au Tribunal Pénal International (TPI)? banalisation de l'histoire ! Par Francklyn B. Geffrard Michel Martelly à Paris Par Jacques NESI L a France et Haïti : deux nations qui pendant plus de deux siècles cultivent avec le sens du panache les interprétations ambivalentes de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen. L’une (la France) limite les avantages de l’universalisme qui caractérise les droits de l’homme et du citoyen, l’autre (Haïti) s’inspire de la pensée de Thomas Hobbes. Haïti a observé, en effet, une vigilance soutenue étant parvenue à réveiller la conscience universelle autour de l’abolition de la traite des noirs. Ce que le Congrès de Vienne, six ans plus tard, accepte d’intégrer dans ses traités. Pour Hobbes, les rivalités entre les Etats sont toujours sournoises. « A tous moments, écrit Hobbes, les rois et les personnes qui détiennent l’autorité souveraine sont à cause de leur indépendance dans une continuelle suspicion et dans la situation et la posture des gladiateurs, leurs armes pointées, les yeux de chacun fixés sur l’autre. » Le penseur anglais ne croyait pas si bien décrire l’état des relations entre la France et Haïti, après l’indépendance. Haïti a vécu dans l’inquiétude et l’expectative d’un retour imminent des français , après avoir proclamé son indépendance, sans jeter de nouveaux ponts, sans construire des digues, imposer des châteaux forts, et alla même jusqu’à verser 90 millions de francs- or à la France entre 1825 et 1885. Puis l’histoire entre ces deux pays oscille entre indifférence et incompréhension, passion et dissimulation, amnésie et chauvinisme. Splendeur de la liberté, des haïtiens ont tenté sous les décombres des souvenirs lointains des côtes africaines de construire une société, de forger une nation, de composer un peuple de ces atomes divers venus de tribus différentes. Les livres d’histoire française ne portent aucune mention de cette histoire qui contrarie le récit national français qui conjugue la constance de la puissance militaire à la puissance économique. La doctrine militaire française garde dans un de ses pans secrets les explications de la défaite de Leclerc qui n’est pas souvent due à la fièvre jaune, à la dégradation des conditions météorologiques, au haut du Cap, mais aux guerriers intrépides qui ont su prouver leur supériorité. Et comment expliquer cette incapacité de l’ancien colonisé à garder cette supériorité militaire envers l’ancien colonisateur ? D’une part, les conditions de la création de la performance économique sont plombées par l’absence d’infrastructures, d’outils productifs, et l’incapacité des élites égarées par les luttes intestines, à accéder aux bienfaits de la révolution industrielle. Ensuite, l’importance accordée au développement du secteur primaire de l’économie n’arrive pas à tirer son équilibre de la dépendance vers les marchés du nord. Enfin, la puissance financière des Etats se raffermit à l’ombre de la guerre froide où la constitution des deux blocs n’a pas permis à Haïti, faute d’avoir été dirigée par un tyran attaché à ses acquis conservateurs, de peser sur le marché mondial. Les logiques de rivalité entre les Etats- 4 Unis et l’Union soviétique enfermaient Haïti dans une relation de dépendance des Etats-Unis d’Amérique, dépendance renforcée par la doctrine Monroe « l’Amérique aux Américains. » Cette dépendance n’a pas empêché à Haïti de se montrer rebelle, imprévisible, fragile, solidaire des Etats en Afrique qui accèdent à l’indépendance. Haïti est certes, souveraine mais une souveraineté limitée qui est tremblante devant « la complexité des liens » de dépendance. La diplomatie française a été plus généreuse envers Jean-Claude Duvalier qu’envers son père François Duvalier. La puissance française s’impose en Haïti d’autant qu’elle est relayée par une coopération que Jean -Claude Duvalier « suçait …grâce à l’Ambassadeur Dorin accouru le materner , écrit Lesly Manigat, en lui apportant l’accès aux fonds de la FAC, dans une intention de rivalité, mais plutôt finalement la réalité d’un condominium hégémonique entre Washington et Paris sur l’Haïti de Baby Doc. » La coopération française s’est révélée dynamique à cette période où elle contribue à l’inauguration des routes, des systèmes d’irrigation, et d’adduction d’eau potable » et à engager « des millions de francs lourds ,soixante-dix coopérants non créolophones ».Mais la lecture du rapport rédigé par Régis Debray , commandé par Dominique de Villepin, apprend que ce bilan de coopération quoique positif n’a débouché que sur « un gâchis qu’inspirent les volumes d’énergie, de temps et d’argent déversés dans le tonneau des Danaïdes, ce cimetière de projets (sans tombes ni stèles), écrit Debray,cet éternel retour des grandes espérances, où chaque nouveau cycle efface le précédent. » Les causes de ce gâchis sont discutables et la part des responsabilités haïtienne ne saurait être évacuée en vérité. Mais l’histoire francohaïtienne connaît des moments de fracas et d’agitations quand Jean-Bertrand Aristide tenta de formuler, dans des conditions brouillonnes, une demande de restitution (pour l’interprétation française) ou réparation (aux dédommagements causés). Aristide réclamait la somme de 21 milliards 685 millions 135 mille cinq cent soixante et onze dollars américains et 48 centimes. Cette demande de Jean-Bertrand Aristide fut courageuse, ambitieuse, à la veille du bicentenaire de l’indépendance. Il a payé au prix fort cette témérité et cette aptitude à incarner la souveraineté haïtienne face à la puissance française. Ce projet que porte Aristide est interprété comme disait Bertrand Badie, comme « une transgression d’un système de normes », « une forme de protestation », « un comportement protestataire reconstruit comme des déviances issues de frustrations collectives, d’aspirations légitimes… » En effet, la sortie d’Haïti de la grande nuit est souvent hypothéquée par les irresponsabilités de ses fils, mais la France ne saurait en être dispensée. Mais les invectives, les haines recuites, les oublis de mauvaise foi d’un côté comme de l’autre n’amélioreront pas les relations entre les deux pays. Le choix américain de confier les destinées de ce pays à cet « ancien vagabond »,(se you ansyen vakabon mwen ye !), ainsi se Suite à la page (15) Haiti Liberté/Haitian Times La justice haïtienne a ordonné le jeudi 20 février dernier l’ouverture d’une nouvelle instruction du dossier Jean-Claude Duvalier. Reconnaissant les erreurs et les graves lacunes de la précédente instruction conduite par le juge Carvès Jean, la cour d’appel a jugé recevable la plupart des plaintes relatives aux crimes contre l’humanité portées contre l’ancien dictateur haïtien. Même si ses avocats peuvent faire un recours en cassation, mais Jean Claude Duvalier qui a dirigé le pays pendant près de quinze ans d’une main de fer a de quoi s’inquiéter. Intouchable pendant assez longtemps parce que jouissant des protections du pouvoir politique, l’ancien chef suprême de la nation risque de quitter sa zone de Les juges de la Cour d’Appel (Photo : Frantz Etienne) camp des victimes ou leurs proches, les du soutien du pouvoir en place pour défenseurs des droits humains ont réagi tenter d’échapper à la justice, n’est-il favorablement à la décision de la Cour pas trop tôt de crier victoire ? L’affaire d’Appel. Par exemple, ceux qui ont été ira probablement en cassation. Au emprisonnés, torturés, humiliés puis niveau de la Cour de Cassation, Jean Claude Duvalier a, sans doute des fidèles sur qui il peut compter pour casser la décision de la Cour d’Appel. Et c’est pourquoi, certains observateurs estiment fondamental que les secteurs intéressés à la question soient plus vigilants, sachant qu’il reste encore du chemin à parcourir en vue du procès de celui qui a travaillé à la construction du système judiciaire corrompu et que ses successeurs ne sont pas parvenus à changer. Mais, il est à se demander aussi s’il n’a pas été tout simplement lâché par son protecteur qui, lui doit Bobby Duval, Maguy Clérié, Adrienne Gilbert, Danièle Magloire et une tenter de sauver son quinquennat ? inconnue (Le Nouvelliste) Après tout, il a déjà rendu beaucoup de services à M. Duvalier. confort pour répondre à la justice sur les exilés comme le Dr. Nicole Magloire, Soumis à des pressions intenses atrocités commises durant son régime Robert Duval, Alix Fils-Aimé ainsi que au niveau national et particulièrement par ses sbires. Attendue depuis le mois de Juin 2013, la décision de la Cour d’Appel de Port-au-Prince vient infirmer l’ordonnance rendue par le juge Carvès Jean qui n’avait retenu que des charges relatives aux crimes financiers commis par Jean Claude Duvalier. Sur la base de cette ordonnance, l’ancien homme fort d’Haïti devrait être jugé au correctionnel pour les détournements de fonds publics effectués durant son régime. Les associations des victimes de la dictature ont interjeté appel de cette décision et ont eu gain de cause. La Cour d’Appel a aussi établi qu’en sa qualité de préL’avocat Jacceus Joseph (Photo : Frantz Etienne) sident à vie et chef suprême et effectif des armées et des Volontaires pour la Sécurité Nationale (VSN), le corps des la sociologue Danièle Magloire, coorsur le plan international, Michel Martontons macoutes, Jean-Claude Duvadonnatrice du Collectif contre l’impuni- telly a dû faire machine arrière sur un lier avait une responsabilité légale dans té, et les défenseurs des droits humains ensemble de projets qui lui sont chers. les crimes commis sous son administrase sont réjouis de cette décision consi- Il a aussi fait des concessions majeures tion de 1971 à 1986. dérée comme un « pas dans la bonne sur un ensemble de points tels que la C’est au juge Durin Duret Junior direction ». publication de la loi électorale de 2013, que le président de la Cour, Me. Jean De même, plusieurs organisations le renoncement à son projet visant la Joseph Lebrun a confié le dossier pour nationales et internationales de défense dissolution du parlement le deuxième conduire une nouvelle instruction des droits humains dont Amnesty In- lundi de Janvier 2014, l’organisation de l’affaire. Le magistrat instructeur ternational et l’Institut pour la Justice et du dialogue dit inter-haïtien juste pour devra, dans les prochains trois mois, la Démocratie (IJDH) se sont également être reçu à la maison blanche où il a produire un supplément d’information félicitées du verdict de la Cour d’Appel pris de nouveaux engagements et fait pour compléter l’enquête sur le dossier de Port-au-Prince dans l’affaire Duva- de nouvelles promesses. Duvalier qui traîne en longueur depuis lier. Ces organisations estiment que De même, dans certains milieux plusieurs années. Cependant, les avo- l’arrêt-ordonnance de la Cour d’Appel diplomatiques et politiques en Haïti, on cats de Jean Claude Duvalier informent est un bon signe d’encouragement estime qu’en plus de la pression exerqu’ils allaient exercer un pourvoi en pour les victimes de la dictature. Le fait cée par les organisations de défense cassation. L’un d’entre eux, Me. Fritzo d’ordonner la poursuite de l’instruction des droits humains pour qu’un procès Canton crie au scandale. Selon lui, la sur les crimes contre l’humanité et les ait lieu dans l’affaire Duvalier, M. Marjustice haïtienne ne serait pas indépen- violations des droits humains commis telly aurait lâché son protégé. Il s’en dante et agirait sous la dictée des orgadurant le régime de Baby doc est une serait servi comme rançon en échange nisations internationales de défense des victoire pour les victimes, soulignent d’une visite en France où il a été reçu droits humains. Il a cité nommément ces organisations dans des communi- à l’Elysée par le très impopulaire prél’Amnesty International qui, selon lui, qués de presse. sident socialiste François Hollande. La serait en train de manipuler la justice La Mission des Nations-Unies France qui a hébergé l’ancien dictateur haïtienne pour juger Duvalier. pour la Stabilisation en Haïti (MINUS- «temporairement », pendant vingt-cinq La décision de la Cour d’Appel TAH) considérée comme une force ans, semble vouloir le faire juger après peut être considérée comme un bon pas d’occupation, applaudit la décision « s’être débarrassée de lui le 16 Janvier dans la bonne direction dans la mesure historique », selon elle, de la Cour d’Ap- 2011 alors qu’Haïti était secouée par où elle ouvre la voie à un éventuel pel de Port-au-Prince sur la nécessité de une grave crise électorale. En politique, procès de Jean-Claude Duvalier qui poursuivre l’ex-dictateur Jean-Claude rien n’est gratuit. Tout est motivé par jusqu’ici se croyait intouchable. L’an- Duvalier pour crimes contre l’huma- de gros intérêts inavoués. Ce ne serait cien dictateur qui court les rues impu- nité. La Représentante spéciale du pas étonnant si M. Martelly aurait lâché nément depuis sa chute du pouvoir le secrétaire général des Nations Unies en Duvalier. La politique haïtienne est pa7 Février 1986 à la suite d’une révolte Haïti, Sandra Honoré estime, dans un vée de ces histoires rocambolesques de populaire, semble être sur le point d’être communiqué daté du jeudi 20 février traitrise et de livraison où on se sert de rattrapé par son histoire-une triste his2014, que « cette décision historique certains hommes comme des fusibles. A toire caractérisée, selon les organisade la Cour d’appel de Port-au-Prince son retour au pays le 16 Janvier 2011 tions de défense des droits humains et démontre l’action indépendante de la après vingt-cinq ans d’exil en France, des associations de victime des Duva- justice dans la lutte contre l’impunité Jean Claude Duvalier disait revenir pour lier (Père et fils), par des crimes de sang en Haïti. » Cependant, certains secteurs aider le pays ; mais il semble qu’il a et financiers et où les pires méthodes de continuent de craindre que l’absence bien besoin d’être aidé lui-même. La torture ont été appliquées pour intimi- de volonté politique des autorités haï- dernière fois qu’il était vu en publique, der les opposants au régime qui a dirigé tiennes n’entrave la tenue d’un procès l’ancien président à vie paraissait dimile pays pendant près de trois décennies. équitable de Jean Claude Duvalier. nué physiquement et souffrant. Comme Si dans le camp de Duvalier il Quand on sait que Jean Claude dans le cas d’Augusto Pinochet au y a des grincements de dents, dans le Bébé doc Duvalier a toujours bénéficié Suite à la page (15) Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014 Twa Fèy, Twa Rasin O! Martelly le cauchemar, Martelly la catastrophe Par Fanfan la Tulipe P arfois, il m’arrive de me demander : suis-je bien en pleine possession de mes facultés ? Estce que je rêve ? Est-ce que je fais face à des mirages qui n’arrêtent pas de me tromper ? La Terre tourne-t-elle vraiment autour du soleil ? Le monde est-il en train de basculer dans un quelconque vide de l’absurde? Les mots décence, dignité, vertu, honneur, font-ils toujours partie de notre vocabulaire ? Une main mystérieuse est-elle en train de vouloir couvrir notre pays d’un voile d’opprobre, d’ombre et de honte ? Ce sont toutes ces questions qui ont commencé à m’assaillir, à me lanciner, à me vriller l’esprit, lorsque, en juillet 2010, la nouvelle de la candidature de Michel Joseph Martelly nous est tombée dessus avec la violence ignée d’un coup de foudre dans le ciel politique haïtien. Et je peux vous parier mon testicule gauche que je n’ai pas été le seul à être frappé par le tonnerre de cette catastrophique annonce. Loin s’en faut. Je me suis alors demandé quel complot tramé par des forces obscures, ténébreuses, manigançaient un sale coup contre la nation haïtienne. Je n’ai pas pu en croire mes oreilles. N’importe qui, mais pas celui-là. N’importe quoi, mais pas cette calamiteuse loque humaine. Quand bien même la bourgeoisie de mèche avec l’empire voulait avoir son poulain au pouvoir comme ce fut le cas avec Marc Bazin en 1990, elle n’aurait pas eu de peine à se trouver, au zoo des politiciens véreux, un valet ou une doublure. Par exemple, elle aurait pu jeter son dévolu sur Me Gourgue qui aurait eu une seconde chance. Celui-ci n’aurait pas encore à faire le pitre et «prêter serment» au Pont Morin, comme il l’avait fait en 2001. Mais appuyer en sous main une guenille d’homme, un sale chiffon humain, une penaille, un penaillon, une épave, un torchon humanoïde, alors là c’est carrément une insulte à la décence humaine, un accroc aux normes de l’éthique supposées exister dans une société normale, morale. Michel Joseph Martelly est connu pour avoir été, avant d’être président, un musicien de carnaval sans pudeur, sans tenue ni retenue, dépravé, dévergondé, jouisseur, amateur de jurons obscènes, de grossièretés, de vulgarités, et de mufleries. Je n’ai jamais eu l’occasion d’assister à ses ébats lubriques, vulgaires et obscènes durant les défilés de carnaval soit à Port-au-Prince, soit à Brooklyn sur Eastern Parkway ou ailleurs. Mais quel choc ! Quelle agression à ma rétine et à la plus élémentaire pudeur ! Quel saisissement, quel atterrement, quel choquant bouleversement, lorsque j’ai eu fini de regarder la video «Sweet Micky roi Carnaval» que m’avait filée un ami de Montréal. Je suis resté abasourdi, sidéré, stupéfié, médusé, effaré même, de voir comment un indi- Photo-montage illustrant le caractère corrompu du régime Martelly-Lamothe Le pape Benoît XVI reçoit un petit tambour de Martelly, gage de leur secrète collusion. vidu, potentiellement un président de la république, a pu se comporter non seulement comme un vulgaire badaud désoeuvré, un ti vakabon des rues qui n’a d’autre passe-temps, d’autres joies que de se déhancher au rythme des rythmes carnavalesques, mais comme un pantin désarticulé et obscène, associant les gestes et gesticulations les plus méprisables aux propos les plus orduriers, les plus abjects, les plus grossiers, les plus répugnants. Déhanchements lubriques, mimique de copulation entre lui, Martelly, et un autre mec, propos orduriers se rapportant à l’acte, invitation non voilée à l’acte copulatoire lui-même, gros mots sales provocateurs lancés à gorge déployée, usage sans retenue d’un vocabulaire dévoyé, strident, se rapportant tant aux organes sexuels féminin et masculin qu’aux fesses et à l’orifice anal, port d’une culotte bikini de femme (ou d’un slip pour homme ?) assorti de déhanchements choquants, lascifs de «sisi», voilà les différents éléments d’un spectacle avilissant et de très mauvais goût à donner un haut le cœur que le sieur Martelly a offert aux jeunes, aux plus jeunes et aux moins jeunes du pays dont beaucoup semblaient, lors, avoir été transportés par ses plus sordides grivoiseries. Quelle déchéance ! Quelle dégénérescence sociale! Voilà le profil moral de l’homme qui a été imposé à la nation haïtienne après la scabreuse et scandaleuse intervention de l’International à travers Bill Clinton, Hillary Clinton et le chef civil de la MINUSTAH, Edmond Mulet. Un Michel Martelly qui n’a vécu que dans le ruisseau limoneux Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014 de ses comportements malsains, grotesques, bouffons et orduriers. Pis, lors d’une interview accordée à Carl Fombrun en décembre 2005, l’animal avouait sans gêne aucune avoir commis des actes hautement répréhensibles pour se procurer l’argent nécessaire à l’achat de drogue. Éventuellement, le mec allait dénoncer ses complices auprès de son patron, tandis que lui il s’en sortait blanc comme neige. Tout le parcours présidentiel de Martelly, depuis sa prestation de serment jusqu’à ce jour a été jonché de ce que l’opposition préfère appeler des dérives, alors que jour après jour Martelly n’a pas arrêté de tisser sa toile dictatoriale, faisant disperser toute manifestation protestataire pacifique à coups de gaz lacrymogène. Martelly n’a pas arrêté de poser des actes délibérés d’autocrate, au point de faire violence sur la personne d’un juge exerçant légitimement ses attributions judiciaires, violence qui devait conduire à la mort dudit magistrat. Un vrai cauchemar, une vraie catastrophe. Le trait sans doute le plus saillant du régime Martelly, du sieur Martelly, c’est l’ambiance de corruption qui semble même être encouragée, puisque jusqu’à présent toutes les tentatives faites pour mettre en branle la justice contre les délinquants, y compris le président lui-même, ont été neutralisées. Des dessous de table en provenance de la république dominicaine aux frasques de Madame Sophia et de fiston Olivier, en passant par les gargottes liées aux fonds Petro Caribe et les faramineux per diem alloués à la présidence et à son entourage de fainéants et parasites, tout est marqué au fer chaud de la corruption et du brigandage. Cauchemardesque, catastrophique ! C’est pourtant ce champion de la corruption et de l’immoralité qui a été reçu au Vatican par le pape Benoît XVI soudainement et mystérieusement passé à la trappe depuis un songe qu’il aurait eu, lui conseillant de se retirer des «affaires» vaticanes. C’est à son secours qu’ont volé un ambassadeur qui s’est porté garant de la citoyenneté haïtienne du mec, et un petit groupe de religieux baptisé Religion pour la paix. Il a fallu tout un show médiatique et la connivence du Seigneur et des esprits de notre Guinée pour «corer» la nationalité haïtienne de Martelly. C’est cet homme d’État corrompu qui vient pourtant d’être reçu à Washington par le chef de file de l’impérialisme qui a oint Martelly du saint-chrême de sa confiance. Cette onction a été assortie d’une grande manœuvre médiatique à l’ombre de l’Église catholique venue à la rescousse de Martelly aux prises avec une crise qu’il a lui-même créée. Intervention d’un évêque, aujourd’hui cardinal, qui n’a pas tout à fait marché selon les plans triomphalistes des principaux acteurs intéressés au succès de cette opération de madigra, kidonk une opération madigrate. Après une visite à l’Élysée pour témoigner de sa servilité de francophone bon teint, Martelly aura, au Vatican, reçu la double bénédiction du pape et du premier cardinal haïtien, bouclant ainsi la boucle politico-médiatique lui conférant ce qu’il croira être l’honorabilité lui faisant cruellement défaut. On ne peut s’empêcher de se demander pourquoi cet intérêt conjoint et suspect de Washington, de la France, de l’Église catholique et du Vatican pour un individu moralement aussi peu fréquentable que Martelly. Il y a un parfum de collusion, de complot dans l’air, comme qui dirait : konplo Ayti a sòti Washington, li pase Vatican, se Bondye k voye l (merci Manno Charlemagne). Mais gardons-nous toutefois de toute fatalité. Il s’agit d’un complot purement impérialiste utilisant trois relais importants : la bourgeoisie haïtienne, le haut clergé catholique, et ces intellectuels francolâtres sans échine patriotique, secrètement jaloux de n’avoir pas osé faire une demande d’admission à l’Académie, avant Dany Laferrière. Quand les deux compères, Martelly et Langlois, seront de retour du Vatican, on ne sait quelles magouilles ils sortiront de leurs manches pour faire avancer leur fameux dialogue. Surtout, armé de l’onction Obama-Hollandopapale, on ne sait quelle tournure prendront les élans dictatoriaux de Martelly. Il faudra toujours se méfier de cette association suspecte du vert dollar, de la pourpre cardinalice et du rose néomacoute martellyste. Car Sweet Micky, président de la république, restera ce cauchemar grotesque et cette catastrophe historique aux yeux de larges secteurs encore sains et honnêtes de la population. GET YOUR TAX REFUND FAST Director: Florence Comeau Interlink Translation Services * Translations * Interpreters * Immigration Services * Resumé * Fax Send & Receive * Much more. English • French • Kreyòl • Spanish • Income Tax • Insurance (car, life, home, business) • Real Estate • Financial Consulting • Notary Public • Translations (from French, Creole, Spanish to English) • Typing (resume, flyers, invitations, papers, business letters) • Faxing (sending and receiving). 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Nou poko kapab bliye wòl Andy Apaid, Charles Henri-Baker, Yanick Lahens, Evans Paul, Marie-France Claude, Hervé Saintilus, Claire Lydie Parent, Guy Philippe, Mirtho Julien, Gérard Gilles, Dr. Nicholas, Louis Jodel Chamblain, Turneb Delpé, Claude Roumain, Serge Gilles ak yon latriye lòt nan kanpay destabilizasyon pou te prepare masak ki ta pral fèt sou pèp la epi debouche sou yon lòt okipasyon peyi a pandanmenm nou t ap komemore Bisantnè Endepandans nou. Koudeta sa a, ansanm ak sa 30 septanm1991 te genyen yon sèl objektif wete mas pèp la sou sèn politik la. Se sa k fè, tout gouvènman ki vin apre kou sanglan sa a, gouvèn- Daniel Dorsinvil ak Girldy Larèche BOUKAN 101.9 FM • SCA Radyo Pa Nou Emisyon KAKOLA Andy Apaid agoch k ap pase lòd bay Evans Paul, Marie France Claude ak Micha Gaillard jistis kont GNB yo. Li pa janm jwenn jistis pou tout zak malonèt, kriminèl enperyalis yo fè sou li, paske se boujwazi a, manm Fraph, yo, GNBIS yo ak makout divalyeris ki fòme pouvwa tèt kale, kaletèt la. Poutan, gen anpil dirijan pati politik ki swadizan di y ap akonpaye pèp la, yo nan tetelang ak moun ki gen san pèp la sou men yo. Se ansyen bouwo pèp la y ap reyabilite, pou mennen pèp la pi rèd nan labatwa. Li pa nòmal, pou pèp la ap manifeste men nan men ak ansyen bouwo l yo. Nan kontèks sa a, noumenm nan KOD nou di karebare: tout moun ki pa vle Martelly demisyone, se moun ki antre nan lojik koudeta a. Tout moun k al chita nan dyalòg ak Martelly/ Langlois se moun ki vle politik koudeta a kontinye fè kous li. Yo pa vle Martelly ale, pou koudeta a kab kontinye pote ensekirite, kidnapping, lamizè ak koripsyon! Se pou sa menm, yo deklare yo pa nan koudeta, pou pèp la pa voye Martelly ale! Konsa yo va prepare eleksyon ak Martelly, pou kontinye toupizi, masakre pèp la. Moun sa yo angiz yo mande jistis ak reparasyon pou pèp la, y ap akize l pito kòmkwa jounen jodia se pèp la k ap fè koudeta. Poukisa se apre echèk yo nan dyalòg la, yo vle pran lari pou manifeste? Eske se pou fè presyon sou Mateli pou l pataje gato ak yo oubyen se pou dechouke l tout bon vre? Men fò k yo ta di poukisa yon chanje lide si yo chanje vre ? Eske se pa yon fason pou al komemore 29 fevriye ansanm ak gouvènman menmjan sa te fèt 29 novanm 2013 la? Kòdinasyon Desalin ap mande jistis pou tout viktim koudeta yo. N ap mande arestasyon Michel Martelly ki te patisipe ouvètman nan tou de koudeta yo ki fè plizyè mil viktim. N ap mande tou depa fòs okipasyon yo ki antre nan peyi aprè koudeta 2004 la ! Noumenm nan KOD, nou pap bouke di pèp la pote KOD nou pou nou mare tout panzouyis ! Pote KOD nou pou nou mare tout moun k ap blofe mas popilè yo pou regle zafè pa yo. Pote KOD nou pou n mare Martelly, yon panzouyis patannte ! Pote KOD nou pou nou mare tout moun ki te patisipe nan mouvman GNBis la, yo gen san pèp la nan men yo. Bouwo yo pa kab ap komemore 29 fevriye menmjan ak viktim yo. KOD di Pèp la pap tonbe pou granmèsi ! San pèp la pap koule pou granmèsi ! KOD pa nan rekonsilyasyon ak okenn bouwo pèp la ! Kòdinasyon Desalin, yon pati popilè Desalinyen pou liberasyon Ayiti voye di pèp Ayisyen tann modòd yo pou n al mennen yon lit konsekan, òganize kont lènmi an. N ap pwofite denonse tou koudeta enperyalis yo ap prepare nan peyi Venezuela. N ap mande pèp Ayisyen rete veyatif. Genyen pou genyen se nou k pou genyen. Viktwa se pou pèp k ap goumen. Aba Martelly/Lamothe Aba Enperyalis yo Viv lit Pèp Ayisyen an! Pou Kòdinasyon Desalin Oxygène David Henriot Dorcent Berthony Dupont Konbit Ayisyen pou Kore Lit la ann Ayiti • Nouvèl • • Analiz • • Kòmantè • • Deba • Pou yon Ayiti Libere (917) 251-6057 www.RadyoPaNou.com Mèkredi 9-10 pm 6 Deklarasyon inisyativ MPDP nan okazyon antèman Daniel ak Girldy, ki sektè, ki gwoup, ki moun ki dèyè ak ki chofè tren lanmò sa a ? nisyativ MPDP k ap goumen pou defann dwa pou pèp Ayisyen an viv alèz san kè sote sou bout tè sa a ki rele l chèmèt chèmètrès, voye senpati ak solidarite bay paran, fanmi, zanmi ak kanmarad Daniel Dorsinvil ak Girldy Larèche kriminèl yo ansasinen jou samdi 8 fevriye 2014 la. Inisyativ MPDP pataje soufrans ak vant kòde fanmi Dorsinvil ak Larèche ki twouve yo dlo nan je jounen jodi a alòske yo te travay pou mete 2 potorik militan ak militant sa yo nan sèvis peyi a. Tren lanmò a pase sou Daniel ak Girldy nan 2014 la, menn jan li te pase sou komèsan Antoine Ismeri nan lane 1993, sou pè Jean Marie nan lane 1994, sou pè Ti Jean nan lane 1998, sou senatè Yvon nan lane 1999, menm jan li te pase sou jounalis Jean Dominique nan lane 2001, sou poèt Jacques Roche nan lane 2004, sou pwofesè Anil Louis Juste nan lane 2010 ak sou anpil lòt ankò nou pa site… ! Kilè lajistis ap resi pran desizyon ak dispozisyon pou fèmen vàn enpinite kriminèl sa a ? Se ak anpil kòlè, anpil endiyasyon, Inisyativ MPDP konstate jouranjou gen yon kantite pitit konsekan peyi a ki kontinye ap pèdi lavi yo, pandan otorite Leta yo ap kontinye banalize lavi, nan lage tout zak kriminèl anba dra ensekirite, kòmsi se pa reskonsablite otorite Leta yo pou prevni krim ak « zak ensekirite » anndan sosyete a ! • Otorite yo ap banbile sou chak kadav, san kè sote, paske yo deja gen pretèks ensekirite pou yo mete devan, pou bouche enpinite, enkonpetans, lè se pa konplisite. Jodi a nou pa gen memwa pou fin konte latriye krim ak sasinay ki fèt epi ki kontinye ap fèt nan peyi a. E lakwa a toujou pran yon sèl wout, li pa sispann pran devan pòt sektè demokratik ak popilè yo pou estasyon l, paske : • Otorite Leta yo pa pran reskonsablite konstitisyon an ak lalwa fikse pou yo ; • Otorite Leta yo chwazi antre nan twòp konfyolo pou asire pouvwa yo ; • Otorite Leta yo pa fè anyen pou derasinen rezo mafya ak kriminèl ki fin pran popilasyon an annotaj. Okontrè, twò souvan deplwaman asasen yo sou teren an parèt antre nan estrateji gouvènman yo pou simen laperèz ak laterè. • Otorite Leta yo pa fè anyen pou oblije gwo pisans etranje sispann voye detrakte ak kriminèl nan lakou lakay ; • Otorite Leta yo sèvi twòp ak grangou epi mizè mas pèp la pou fè pwopagann ak demagoji olye yo chache amelyore tout bon sitiyasyon lavi l ; • Otorite Leta yo chwazi lage aparèy jistis la nan men gwo mafya yo olye yo lanse operasyon refòm lajistis la ; • Finalman, otorite Leta yo kanpe ankwa pou yon Leta ki chita sou respè dwa moun, sou jistis ak jistis sosyal pa ta janm rive jèmen nan peyi a, yon mannyè pou oligachi lokal la ak miltinasyonal yo ka kontinye piye peyi a san gade dèyè, pandan lamizè ap ogmante chak jou pi plis nan mitan mas pèp la. Devan kalite chwa ak tolerans I Soti agoch Montes Joseph, Charles Henry Baker, Hervé Saintilus ak Turneb Delpe, lendi 5 Janvye 2004 man Boniface/Latortue; Préval/Alexis; Préval/Pierre-Louis; Préval/Bellerive, tout se te pou ranfòse koudeta a; se sa k fè yo pa gen pwoblèm ak pitit gason yo Michel Martelly, enperyalis yo enpoze nan peyi a. Ak gouvènman GNBis Martelly/Lamothe la, se politik koudeta yo k ap kontinye toujou, nan yon gouvènman makouto boujwa k ap defann enterè gwo pisans yo. Pèp Ayisyen an viktim men li pa janm jwenn jistis. Pèp la pa janm jwenn jistis kont FRAPH; li pa jwenn Twòp se twòp atò ! Dappiyank pouvwa MateliLamòt la sou Nan ka Ilavach Ilavach se pwopriyete nasyon an, okenn pouvwa pa gen dwa fè dappiyank sou li pou remèt li bay konpayi prive ak gwo miltinasyonal pou fè piyay D epi ekip Mateli-Lamòt la monte sou pouvwa a, yo pa janm sispann di Ayiti louvri pou biznis. Pwojè sa a pa Haiti Liberté/Haitian Times anyen dòt pase fè peyi a tounen yon gwo zòn franch pou faktori ranmase fòs kouraj travayè pou granmesi, pran bon venn tè ti peyizan yo, sa ki ka bay plis manje yo, pou mete beton sou yo oswa fè yo tounen zòn franch pou gwo zotobre oswa gwo konpayi fè agrikilti oubyen deplòtonnen pwojè touris. Suite à la page (16) koupab otorite Leta yo, se ak yon gwo santiman revòlt, endiyasyon ak kòlè nou menm manm Inisyativ MPDP, nou kanpe jodi a devan kadav kanmarad nou yo Daniel ak Girldy, 2 potorit fanm ak gason sa yo ki travèse anba bal asasen yo ! Inisyativ la koube l byen ba devan 2 kadav sa yo ki vin ogmante lis pitit pèp la ki viktim, paske pouvwa Leta a pran pòz kèpòpòz pou l maske enpinite ak konplisite. Chak fwa kalite zak kriminèl sa yo rive, n ap poze tèt nou kesyon, men nou pa jwenn mo pou esplike fòm represyon degize sa a. Ki dispozisyon serye Leta ayisyen ap pran pou pwoteje popilasyon an ? Eske se chak fwa chwal la fin pase y ap kontinye rele fèmen baryè ? Ki fòm ipokrizi sa ye ? Eske lè otorite yo pa pran reskonsablite yo devan manda yo genyen, se pou n kase fèy kouvri sa ? Inisyativ MPDP deside mete vwa l ansanm ak vwa tout paran, fanmi ak zanmi kanmarad Daniel ak Girldy pou mande Leta Ayisyen pran dispozisyon pou dosye sa a pa tounen yon fèy bwa k ap pouri nan dlo. Leta Ayisyen dwe mennen tout demach pou kriminèl yo ak konplis yo, jije kòmsadwa. Pou Daniel, Girldy, fanmi, zanmi, kanmarad ak tout pèp Ayisyen an jwenn jistis. Jistis 2 kanmarad yo, se jistis anpil lòt ki te deja tonbe nan menm kondisyon sa a. Fwa sa a, ankèt la pap “se poursuit ” jouk yo pase nou nan tenten! Òganizasyon dwa moun yo, òganizasyon enfimyè yo, òganizasyon nan Nò ak Nòdès, òganizasyon nan Inisyativ MPDP a, nou tout ap kontinye mobilize pou egzije Leta ayisyen jwe wòl li san patipri kèlkelanswa moun ki ankòz la. Wòl Leta Ayisyen se fè dosye jistis sa a abouti, enfòme popilasyon an sou kouman ankèt la ap mache, bay enfòmasyon klè sou prezime kriminèl yo. Zak ansasinay sa a ki fèt sou Daniel ak Girldy, dwe sèvi egzanp pou nou pouse otorite Leta yo lage pye sistèm jistis la pou pèmèt lajistis pran bon jan desizyon. Rapouswiv batay pou retabli diyite ak respè lavi nan peyi a se sèl mwayen pou garanti lavi tout moun. Inisyativ MPDP mande tout òganizasyon nan mouvman sosyal ayisyen an, mobilize pou egzije jistis pou Daniel ak Girldy. Mobilize pou jijman tout prezime kriminèl ki enplike nan sasinay defansè ak pwotektris dwa ak sante moun nan fèt nan larèg dwatèt, yon mannyè pou kriminèl yo jwenn santans yo merite. Inisyativ MPDP ap pwofite lanse yon apèl bay tout pati ak òganizasyon politik konsekan yo, tout òganizasyon sosyal ak popilè ki angaje yo, n ap di yo mete ansanm, andeyò tankou lavil, pou kanpe yon gwo mouvman sosyal ak popilè kòm sèl veritab fòs k ap kapab jwenn bout tren lanmò a pou lavi ak lanmou ka rekòmanse fleri nan peyi a. San Daniel ak Girldy koule atè nan kalfou bwapatat An n kontinye batay la jouk nou rive nan kalfou vrè chanjman an kote leta demokratik popilè a ap kapab garanti respè dwa ak lavi tout moun nan peyi a Pou sekretarya nasyonal pwovizwa inisyativ MPDP Olry St-Louis Pòtoprens, samdi 22 fevriye 2014 Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014 Perspectives A quand le remboursement de la dette de l'indépendance haïtienne? Par Jose Clément T he Washington Post du vendredi 21 février 2013 informe que le gouvernement français a commencé à négocier avec le Département d’Etat américain en vue de dédommager les victimes américaines survivantes de l'holocauste juif durant la seconde guerre mondiale. Les citoyens américains concernés ont été transportés dans des trains de la Compagnie française dénommée Société Nationale des Chemins de Fer (SNCF) depuis l'Allemagne jusque dans des camps de concentration nazi en territoire français. Dans le même temps, l'Etat du Maryland a introduit le 31 janvier dernier une législation visant à exiger de la SNCF dommages et réparations pour les survivants-résidents de Maryland de l'holocauste. Si cette législation était approuvée, l'Etat du Maryland déciderait de geler des fonds restants à la SNCF qui exécute des travaux ferroviaires pour son compte. L'influent journal de la capitale fédérale américaine a rappelé que la SNCF avait transporté soixante seize mille juifs et autres dans des camps de la mort en France dont deux mille ont été tués. Il s'agit d'un important dossier riche en rebondissements, environ soixante-dix ans après que le régime raciste et antisémite d'Adolf Hitler eut exterminé six millions de personnes dont un grand nombre de juifs dans des camps de concentration et d'extermination nazis ou par la Shoah. Cette hécatombe a révolté et révolte encore la conscience de l'humanité, suite à la folie d'un homme (Adolf Hitler) qui a instauré un système politique et/ou vision du monde plus connu sous le nom de "Nazisme" reprenant ainsi la division hiérarchique de l'espèce humaine en races. La race aryenne ou germanique serait "supérieure" par rapport aux autres races de l'espèce humaine. Cet article du Washington Post sous la plume de Katherine Shaver apporte un éclairage nouveau sur les démarches entreprises par des Etats ou gouvernements pour faire dédommager des natifs, victimes survivantes de l'holocauste par tous ceux qui ont collaboré de près ou de loin avec le régime raciste d'Adolf Hitler. Le monde ne saurait oublier cette forme de génocide collectif où des êtres humains privés de nourriture et forcés de travailler ont été envoyés dans des créma- LA DIFFERENCE AUTO SCHOOL Par Thomas Péralte A La restitution de la dette de l'indépendance et la réparation pour les dommages causés au petit pays nègre de la Caraïbe toires ou des chambres à gaz des camps d'extermination. L'humanité ne saurait oublier non plus le génocide des indiens (premiers habitants qui occupaient l'ile d'Hispaniola) par les espagnols, suite à l'arrivée de Christophe Colomb en 1492. Quinze années après l'arrivée de Colomb avec la bénédiction de l'Eglise catholique, l'ile d'Hispaniola (Haiti et la République Dominicaine) ne comptait que soixante mille indigènes (Arawaks et Tainos) sur un million trois cent mille qui y vivaient. Ils ont été l'objet de travaux forcés dans les mines, meurtres, viols et maladies provoquées par les conditions inhumaines auxquelles ils étaient soumis. De plus, après avoir passé le relais à la France, puissance colonisatrice de l'époque, Haiti a été littéralement dépouillée de ses ressources. Et GREAT LEGACY AUTO SCHOOL LEARN TO DRIVE “At Great Legacy We Convert Your Fears Into Confidence” La Différence Auto School 836 Rogers Avenue (between Church Avenue & Erasmus Street) Brooklyn, NY 11226 Manager: Ernst Sevère Tel: 718-693-2817 Cell: 917-407-8201 La Cour d’Appel ordonne la poursuite de Duvalier pour crimes contre l’humanité 8402 Flatlands Avenue Brooklyn, NY 11236 (718) 676-4514 (718) 942-4242 Martine Dorestil, Owner Danny Dorestil, General Manager 5 Hour Classes Defensive Course Saturday 9AM Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014 la traite négrière transatlantique commença avec l'autorisation de Charles Quint en 1518 pour l'envoi de quinze mille esclaves noirs à Saint-Domingue pour rendre efficiente l'exploitation de la colonie la plus prospère. Des bateaux marchands battant pavillon français, venaient amasser des tonnes de sacs de café, de cacao, d’épices de toutes sortes, des métaux précieux et autres pour le compte de la métropole. C'était une véritable ruée vers les richesses de cette colonie florissante au cœur de la Caraïbe. La France nous doit une fière chandelle d'avoir garni son économie au détriment de la nouvelle République d'Haiti née après d'âpres batailles pour mettre hors d'état de nuire l'armée de Napoléon Bonaparte, la plus puissante d'Europe. Même après l'indépendance, la France a exigé en 1825 du gouvernement haïtien Jean-Pierre Boyer de payer un montant de 90 millions de francs or à titre de "dette de l'indépendance". Cette somme d'argent représente actuellement plusieurs milliards d'euros*. D'énormes efforts ont été consentis par la population haïtienne pour permettre au président Boyer de payer cette somme à Charles X en guise" d'affranchissement du pays et à indemniser les colons", après que ces derniers eurent massacré, maltraité et humilié les habitants de l'ile. Cette jeune nation devenue libre le 1er janvier 1804 doit faire l'objet de dommages et intérêts pour les torts qui lui ont été infligés. Christophe Wargny dans Le Monde Diplomatique de Février 2010 a écrit « Haiti continue à payer, au prix fort, les conséquences de sa naissance ». L'important aujourd'hui n'est pas de faire l'aumône à Haiti à travers un élan de compassion. Les puissances colonisatrices de l'époque, l'Espagne, l'Angleterre et la France sont responsables en grande partie du malheur de ce pays qui a été littéralement dépouillé de ses richesses. Au nom de la morale humanitaire et chrétienne, au nom de la justice, la France en particulier se doit de rembourser au pays ce pactole qui Suite à la page (18) la Cour d’Appel de Port-au-Prince, le jeudi 20 février dernier, le dossier de l’ex-dictateur Jean Claude Duvalier a franchi un grand pas. D’abord le Tribunal du rejugé a rejeté l’ordonnance de la honte rendue publique en janvier 2012 du juge d’instruction Carvès Jean, dans la charge de crimes contre l’humanité reprochés à l’ex-dictateur. La Cour reconnaît qu’il y a de sérieux indices relatifs à la participation indirecte et la responsabilité pénale de l’inculpé, Jean-Claude Duvalier est évidente. Les crimes commis sous la dictature des Duvalier étant désormais qualifiés de crimes contre l’humanité de par leur caractère généralisé continu et systématique sont de nature imprescriptible et l’immunité de poursuite ne saurait servir de prétexte pour ne pas déférer les auteurs par devant la justice. Et, par surcroît, la cour ordonne, conformément aux dispositions de l’article 19 de la loi du 26 juillet 1979 sur l’Appel pénal, un supplément d’instruction ; pour ce faire elle désigne à cet effet le juge Durin Duret Junior, membre de cette cour. Dans cette perspective, les fidèles serviteurs et les sbires du régime dictatorial des Duvalier seront entendus sous peu à titre de témoins. Figurent entre-autres sur la liste : Franck Romain, Christophe Dardompré, Michèle Bennett, Simone Ovide Duvalier, Jean Sambour, Samuel Jérémie, Auguste Dougé, Jean Robert Estimé, Ronald Bennett, Frantz Merceron, Edouard Berrouet, Bernadin Rosarion, Gérard Prophète, Milice Midi, Sainvoiyis Pascal, Rony Gilot. A l’audience ordinaire de ce jeudi, la Cour était composée des Magistrats Jean Joseph Lebrun, président, Durin Duret et Marie Joceline Casimir assistants et Florence Mathieu, Ministère public représentante de la société. La Cour a motivé son Arrêt au regard de la coutume internationale et le principe universel d’imprescriptibilité des crimes contre l’humanité. La décision de poursuivre l’ex-tyran d’Haïti de 1971 à 1986, héritier de son père François Duvalier, de 1957 à 1971, pour crimes contre l’humanité (meurtres, tortures, disparitions forcées, l’emprisonnement ou toute autre forme sévère de privation de liberté physique en violation des règles fondamentales du droit international) a été prise en présence de certaines victimes et leurs avocats, des représentants de défense des droits humains tant nationaux qu’internationaux. Ceux-ci n’ont pas pris le temps pour faire connaitre leur satisfaction et encouragent la justice haïtienne à ne pas céder aux tentatives de la bâillonner. Danièle Magloire, coordonnatrice du Collectif contre l’Impunité, a exprimé sa satisfaction à la sortie du tribunal de la manière suivante : « Cet Arrêt va aider à la réforme du système judiciaire haïtien. Les juges ont montré qu’ils sont à la hauteur de leur tâche et qu’ils n’ignorent pas les 29 ans de la dictature, comme l’a fait le juge Carvès Jean. C’est de bon droit quand la Cour a rejeté l’ordonnance de la honte du juge Carvès Jean et requis l’instruction de l’affaire. » Une autre victime de la dictature, Robert Duval a enchaîné dans ce sens : « C’est un grand pas qui a été franchi aujourd’hui, puisqu’ils vont appeler tous les bourreaux et les acolytes de Jean Claude Duvalier par devant la justice. Quant au juge Carvès Jean, c’est un renégat, il a fait preuve d’un petit juge, alors que tous les indices étaient évidents pour exercer la poursuite contre Jean-Claude Duvalier. Il ne l’a pas fait. » Alix Fils-Aimé, quant à lui s’est adressé à la jeunesse haïtienne lui demandant de ne pas se laisser leurrer par de fausses propagandes et le mensonge. Il espère que ce procès va établir la vérité. « Il ne s’agit pas de ma petite personne et de ce que j’ai souffert. Tout simplement, les jeunes Haïtiens doivent rester vigilants sur ce dossier pour que plus jamais, il n’y ait plus un tel régime dans le pays. » Pour les avocats des victimes, la justice a marqué un pas en avant en prenant une décision historique : « C’est le triomphe du droit et de la justice. Haïti est membre de la communauté internationale et à ce titre, elle a ratifié les traités et les conventions relatifs au respect des droits de la personne humaine. Elle ne vit pas en vase clos, en dehors du droit international, des coutumes internationales, notamment sur l’imprescriptibilité des crimes contre l’humanité. », a soutenu Me. Jaccéus Joseph. Pour Me. Mario Joseph « c’est une bonne décision prise par la Cour qui s’est appuyée sur les conventions et traités internationaux signés par Haïti sous la dictature des Duvalier même, pour dire que les crimes commis par le régime dictatorial des Duvalier sont imprescriptibles et qu’il y a lieu de poursuivre Jean Claude Duvalier pour crimes contre l’humanité. » Les représentants des organisations de défense des droits humains abondent dans le même sens. « C’est une victoire historique pour un pays dans lequel les riches et les puissants ont toujours été au-dessus de la loi. Si Jean-Claude Duvalier devait être jugé pour crimes contre l’humanité, ce serait le procès le plus important de l’histoire d’Haïti, » soutient le conseiller juridique auprès de Human rights Watch, Reed Brody. Pour l’Amnesty International, on ne peut pas tuer la vérité, les crimes commis en Haïti entre 1971 et 1986 sous le régime de Jean-Claude Duvalier constituent des crimes contre l’humanité en raison de leur nombre, de leur ampleur, de leur gravité et de leur caractère systématique. Ces actes constituaient des crimes contre l’humanité lorsqu’ils ont été commis et c’est toujours le cas aujourd’hui. Les crimes de cette nature sont imprescriptibles et l’immunité de poursuites ne saurait servir d’excuse pour ne pas déférer les responsables devant la justice. Egalement présents dans la salle d’audience, les représentants de la section des droits humains des ambassades de France, des Etats-Unis, de l’Organisation des Etats Américains (OEA), de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti, et du chargé d’Affaires du Canada en Haïti. Le représentant de ce dernier, Gilles Rivard, a salué cette nouvelle étape franchie dans le procès historique du dictateur Jean Claude Duvalier de retour en Haïti depuis le 16 janvier 2011, après 25 ans d’exil en France, avec son fils, François Nicolas Duvalier qui n’hésite pas à faire l’apologie du mal. Le Canada est satisfait que la Cour d’Appel ait enfin rendu son ordonnance ; mais beaucoup de travail restent à faire avant que justice ne soit rendue. Le Canada croit fermement que JeanClaude Duvalier doit répondre devant la justice des nombreuses allégations Suite à la page (18) Haiti Liberté/Haitian Times 7 Perspectives Février 2004-Février 2014: Dix ans après le Coup d’Etat/kidnapping, où en est-on ? Par Yves Pierre-Louis A près les élections législatives du 21 mai 2000 au cours desquelles l’Organisation politique Fanmi Lavalas était sortie victorieuse en remportant la majorité des sièges au Sénat et à la chambre des députés et celles du 26 novembre de la même année, le président Jean Bertrand Aristide était élu démocratiquement pour un second mandat ; des politiciens traditionnels supportés par les puissances étrangères usaient toutes sortes de subterfuges pour déstabiliser le pouvoir Lavalas qui travaillait au profit des masses populaires. Dix (10) mois après la prestation et l’installation du président Aristide au Palais national, soit le 17 décembre 2001, les forces anti-changement ont tenté un coup de force. Des malfrats ont investi le siège de la présidence, saccageant le bureau du président. Certains dirigeants des partis politiques ont planifié un autre coup consistant à détruire par le feu les locaux de leur parti. Il faut rappeler toutefois que le même jour de l’installation du président Aristide, le 7 février 2001, les dirigeants de l’Opposition minoritaire ont procédé à l’installation de Me. Gérard Gourgues comme un président parallèle au Pont-Morin à l’intérieur du local de l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL). Ils ont inventé toute forme de manigances pour parvenir à leurs fins, le coup d’Etat/kidnapping de 2004 contre le peuple haïtien et son leader charismatique, Jean Bertrand Aristide. Des éléments de la bourgeoisie affairiste et de la société civile minoritaire ont créé le groupe 184 dirigé par Andy Apaid, Charles Henry Baker, Rosny Desroches, Edouard Paultre ; quand la classe politique traditionnelle de son côté, a formé la Convergence Démocratique et son bras armé dirigé par Guy Philippe, Louis Jodel Chamblain et consorts. Les intellectuels et artistes de la classe dirigeante se sont regroupés à travers le Collectif NON pour saboter la célébration du bicentenaire de l’Indépendance d’Haïti le premier Janvier 2004. Il y avait un laboratoire fomentant un vaste complot et des mercenaires pour l’exécuter contre le peuple haïtien. Ce coup d’Etat/kidnapping a débouché sur l’occupation de la terre de Dessalines par des forces étrangères sous label des Nations Unies, le premier juin 2004. Elles sont venues pour stabiliser le pays, alors qu’il n’y avait pas de conflits armés, de guerre civile, de guerre frontalière, de guerre ethnique ni religieuse. Elles sont venues plus précisément pour éradiquer la résistance au coup d’Etat-kidnapping dont les véritables auteurs n’étaient autres que les grandes puissances impérialistes telles : les Etats-Unis, la France et le Canada. Six (6) ans plus tard, les soldats népalais de la MINUSTAH ont introduit une épidémie de Choléra tuant à date plus de 8 mille Haïtiens et infecté plus de 800 mille autres. En 2010, suite à l’ingérence des représentants de la MINUSTAH notamment d’Edmond Mulet dans les affaires politiques internes de la République d’Haïti, une élection frauduleuse portait au pouvoir le sieur Michel Joseph Martelly. Ce qui poussa le représentant de l’OEA en Haïti, Ricardo Seitenfus à déclarer que les forces de l’ONU, la MINUSTAH n’avaient rien résolu, [au contraire] elles apportaient d’autres fardeaux au peuple haïtien. Dix (10) ans plus tard où en eston ? La situation politique, économique et sociale du peuple haïtien ne cesse de s’aggraver. Le pays est occupé par 8 des forces étrangères, favorisant le pillage des ressources de la nation. Les élections, éléments essentiels de la démocratie bourgeoise libérale, n’ont jamais été réalisées depuis plus de 3 ans pour le renouvellement du personnel politique et administratif de l’Etat haïtien. Une branche du pouvoir législatif, la Chambre des députés dans sa plus grande majorité et le pouvoir judiciaire sont vassalisés par le pouvoir Tètkale de Martelly-Lamothe, alors que le Sénat résiste à toute tentative de vassalisation. Les institutions indépendantes telles : la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA), le Conseil Electoral, organisme chargé par la constitution haïtienne d’organiser des élections, l’Université d’Etat d’Haïti entre autres ont du mal à fonctionner avec un tel régime au pouvoir. La corruption gangrène l’administration Martelly-Lamothe, « Instaurée en règle notamment depuis la montée au pouvoir du président Michel Martelly, la corruption gangrène les institutions publiques. Les institutions étatiques créées avec pour mission de lutter contre la corruption et les crimes financiers n’existent aujourd’hui que de nom et, lorsqu’il s’agit d’un dossier qui pourrait nuire aux opposants politiques, ces institutions restent sourdes, même dans les cas de dénonciation par la clameur publique. » Indique dans son rapport au début du mois de février 2014, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH). Sur le plan économique, le néolibéralisme a trouvé le champ libre pour détruire la production nationale, privatiser les entreprises publiques, ouvrir largement les portes du marché aux produits importés de la République Dominicaine, des Etats-Unis et d’autres pays de l’Amérique latine. Haïti importe annuellement pour plus de deux milliards de dollars US de la République Dominicaines, soit le montant équivalent aux transferts de la diaspora haïtienne en Haïti. Le coût de la vie ne cesse d’augmenter constamment. Le pouvoir d’achat des ménages diminue grandement. Le chômage est passé de 60% à 80%, le taux d’échange de 36 à 46 gourdes pour un dollar. Les paysans sont aux abois, ils n’ont pas d’encadrement de l’Etat pour produire ; le sac d’engrais est passé de 250 à 2500 gourdes. On veut déposséder illégalement des paysans dans certains endroits pour établir des projets au profit des étrangers. Les grands propriétaires fonciers (grandon) bénéficiant du règne de l’impunité, veulent rentrer en possession des terres distribuées autrefois aux petits paysans. Les ouvriers revendiquent un salaire minimum de 500 gourdes et de bonnes conditions de travail. Sur le plan social et culturel, les professeurs sont en grève, les élèves dans les rues, les portes de l’université des facultés restées fermées depuis des mois, les malades ne trouvent pas de soins dans des centres hospitaliers. La jeunesse haïtienne ne voit pas de quoi demain sera-t-il fait ? Elle est la proie de la mauvaise gouvernance des autorités. Les enfants en âge d’aller à l’école sont livrés à toutes sortes d’abus à travers les rues et dans certains foyers. Les habitants des différents endroits du pays manifestent régulièrement pour revendiquer de l’eau, de l’électricité, de l’emploi, de l’éducation, des soins de santé, des infrastructures routières. Des groupes musicaux qui expriment les revendications populaires sont arbitrairement exclus du défilé du carnaval et sont interdits de performance sur le territoire national. Quatre années après Haiti Liberté/Haitian Times le tremblement de terre du 12 Janvier 2010, la reconstruction des infrastructures détruites reste toujours à l’étape de l’imaginaire, elle est loin d’être devenue une réalité. Le pays plonge dans une crise politique et institutionnelle sans précédent dix années après le coup d’Etat-kidnapping des forces impérialistes et réactionnaires. C’est dans ce contexte que des canadiens et canadiennes conscients du tort qu’a commis le Canada au peuple haïtien lors de ce coup d’Etat ont décidé, dans une pétition * de présenter des excuses publiques au peuple haïtien. Nous, citoyennes et citoyens du Canada, signons cette déclaration pour notifier au monde entier et plus particulièrement aux Haïtiennes et aux Haïtiens, que nous sommes honteux et ulcérés par la participation active du gouvernement du Canada, dans le coup d’État qui a renversé le gouvernement légitime du président Jean-Bertrand Aristide, le 29 février 2004. Au nom du peuple canadien dont la grande majorité ignorent les différents aspects de ce Coup et ses conséquences sur Haïti, nous présentons nos plus sincères excuses au peuple Haïtien. Dix (10) années après ce tragique événement, nous signons cette pétition parce que des faits troublants, aisément vérifiables dérangent encore la conscience collective. 1) Le Canada a joué un rôle de premier plan dans la planification du Coup d’État. En effet, une année à l’avance 31 janvier et 1er février 2003, le gouvernement canadien organisa la fameuse Initiative d’Ottawa sur Haïti. Ce forum controversé, s’est tenu au Lac Meech dans le Parc de la Gatineau au Québec, pour articuler et mettre au point les détails de l’opération « Aristide doit partir». 2) Le Canada, a joué un rôle majeur et s’est impliqué directement dans le renversement du président Aristide, et de son exil en Afrique. Il a été établi que, les soldats des Forces Armées Canadiennes du Joint Task Force 2 ont coordonné leurs opérations, avec les paramilitaires et mercenaires haïtiens ainsi qu’avec les troupes américaines déployées illégalement en Haïti. Les archives de la Chambre Suite à la page (14) J&M Accounting Service Le MOPOD exige la démission du président Martelly Le Mopod exhorte le président à revenir à la raison en remettant sa démission aux deux chambres Par J. Fatal Piard Yo fè reyinyon yo pale yo ranse, Devan vè chanpay bon diven nepote, Se la sèlman sa rete… Manno Chalmay ême les observateurs aveuglés par le fanatisme le plus inconditionnel admettent que ce dialogue des sourds/muets est resté définitivement à l’oral. Qui aurait cru qu’après deux semaines de palabres interminables et de dépenses inutiles, aucune des parties ne serait parvenue à la signature d’un accord ? Doit-on croire que toutes ces baves ont été déversées pour rien ? Epi epi epi……Anyennnnnnnnnn Doit-on déduire que toutes ces baves ont été répandues juste pour le plaisir de prouver à la face du monde entier la haute capacité de nos « élites » à baver pendant deux semaines. Mesye ooooooooooo se pa ti bave!!! Si gen lòt peyi ki te konn achte bave Ayiyi t ap premye ekspòtatè bave. Dans ce cas le cardinal Chibly Langlois aurait bien quelque chose de sérieux à faire en s’assurant un rôle de démarcheur de baves. Avec ce boulot plus ou moins noble, il ne se complairait plus à exhorter les opprimés à croupir dans cette misère infrahumaine pour pouvoir hériter ce paradis aloral créé de toutes pièces par ces Tartuffes à la solde de l’occident prédateur. Rendez-nous fous ou sages, avec quel discours peut-on espérer con- M vaincre un président d’organiser ces élections qui en principe auraient dû se tenir depuis trois ans ? Par contre au cours de sa dernière ballade en Europe, le président aloral a eu à faire savoir qu’il a été à la base de la nomination du cardinal haïtien Chibly Langlois. Voilà un président qui n’a jamais atterri depuis tantôt trois ans et qui trouve normal de se transformer en courtier de l’église catholique. Mais pourquoi a-t-il agi en sous-développé ? Pourquoi en lieu et place de cardinal, le champion olympique de l’atterrissage aloral, n’a-t-il pas demandé la place même du pape ? D’autant plus que le pape Benoit XVI, fatigué de tant de supercheries n’allait pas tarder à remettre sa démission. Alors, en lieu et place de progrès socioéconomiques au bénéfice des laissés pour compte, Haiti aurait au moins un pape. En fonction de cette situation qui se développe au Vénézuéla si le citoyen Michel Martelly n’occupait pas ce poste en bon ninja, il serait allé grandir les rangs des GNB vénézuéliens pour plonger le pays dans le chaos comme ce fut le cas en Haïti en 2004. Conscient du danger d’effondrement qui menace l’Etat nation, le Mopod tente d’éclairer la lanterne des naïfs et des incrédules s’ils ne veulent que le séisme Martely Lamothe ne vienne achever ce pays déjà en coma. Ne voulant pas passer par quatre chemins, le Mopod exhorte le Suite à la page (14) G.K. Multi-Services • African & Haitian Movies •CDs • Cellphones & Accessories • Soap • Shampoo • Incense • Perfume Expert Income Tax Preparation Jean R. St. Jour, CB (Guy & Vicky) 2916 Clarendon Road (between Nostrand & E. 29th St.) Brooklyn, NY 11226 196-19 Jamaica Ave. Hollis, NY 11423 718.284.0733 718.217.6368 Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014 This Week in Haiti Protest Coverage in Haiti and Venezuela Reveals U.S. Media Hypocrisy by Kevin Edmonds he media coverage of the events unfolding in Venezuela provides a troubling example of how the imperial ambitions of the United States can magnify crises – especially when contrasted with the current political situation in Haiti. Both Venezuela and Haiti have been facing anti-government protests, with the respective oppositions citing poor leadership, corruption, electoral fraud, and a deteriorating economy as their primary motivations in calling for change. However, the international media’s escalation of the Venezuelan crisis and their complete silence when it comes to Haiti, raises some important questions about the United States’ inconsistency in upholding the values of human rights and democracy. Haiti has been enduring a political crisis since the highly controversial election of President Michel Martelly, who received his mandate from only 16.7% of registered voters, and has been running the country without a fully functioning government in order to avoid dealing with constitutionally mandated checks and balances. For the third year in a row, Martelly has promised to hold elections to fill legislative and local seats without yet following through. As evidence of Martelly’s unbridled commitment to democracy, instead of holding elections for mayors whose terms expired in 2012, he personally handpicked the representatives, appointing them as “municipal agents.” As a result of Martelly’s political inaction on the national level, one third of the seats in the Haitian Senate remain empty. This congressional inability to establish quorum on issues of national importance has been particularly convenient for the President. In September 2013, the Senate put forward a resolution to indict President Martelly, Prime Minister Laurent Lamothe, and the Min- Jean-Bertrand Aristide in 1991. According to POHDH’s website, “The systematic suppression of the military against the democratic and popular movement, which followed this event, and the mass amount of human rights violations in general, was the motivation for social and community development organizations to regroup with the purpose of initiating actions specifically in the field of human rights.” A civil engineer by training, Dorsainvil had been a tireless advocate for justice, routinely speaking out against the Martelly government for its disregard of human rights, political scandals, and the consistent delaying of elections. Dorsainvil’s latest initiative was the establishment of the Patriotic People's Democratic Movement (MPDP), a group of thirty political and social organizations openly standing in opposition to Martelly’s government. While this attack is tragic on its own, it comes after numerous threats against Haitian human rights defenders such as Patrice Florvilus, Mario Joseph, and André Michel. In May 2013, Patrice Florvilus, the Executive Director of Defenders of the Oppressed, was subjected to numerous death threats. Margaret Satterthwaite, Director of the Global Justice Clinic at New York University School of Law, remarked: “The targeting of Patrice Florvilus and other attorneys demonstrates a troubling pattern of state obstruction of legitimate human rights work in Haiti…The government’s use of state institutions such as law enforcement, and its failure to address judicial and extra-legal threats leave human rights defenders dangerously exposed. All sectors of the government, from the police to the courts, are responsible for safeguarding human rights.” Due to the neglect and failure of the Haitian government to protect Florvilus and his family from attacks, he has had to relocate to Montreal in December Frantz Etienne/Haïti Liberté T ister of Justice Jean Renel Sanon for high treason, lying to the public, and playing a harmful role in the death of Judge Jean Serge Joseph. Earlier in 2013, Judge Joseph had been given the task of overseeing a high profile corruption investigation against President Michel Martelly’s wife Sophia and their son Olivier. Judge Joseph had reported receiving threats to dismiss the corruption case during a meeting with Martelly, the Prime Minister, and the Minister of Justice and Public Security. Joseph refused, and two days later he died under suspicious circumstances. Because the Haitian Senate has only 16 of 30 members currently active, the impeachment vote was not passed on a technicality. This was in spite of the decision, which saw 7 of the 16 members vote in favor of Martelly’s impeachment, with 9 abstentions and 0 voting against the motion. According to the Haitian Constitution, abstentions do not count as votes – with Article 117 stating that “All acts of the Legislature must be approved by a majority of the members present [emphasis added].” Thus, in regular circumstances the decision by the Senate would move forward with the impeachment. Therefore, this purposefully fragmented political system does a great deal to serve the interests of impunity. This political crisis is especially worrying when the murder of opposition leaders in Haiti has gone largely unreported in the international press. Most recently, on Feb. 8, Daniel Dorsainvil, one of Haiti’s leading human rights activists, and his wife Girldy Larêche were gunned down in Port-auPrince. While conflicted motives for the shooting have emerged, Haiti’s human rights community fears that the murders were politically motivated. Dorsainvil was the Coordinator of the Platform for Haitian Organizations for the Defense of Human Rights (POHDH). POHDH was established after the coup d’état against From September through November 2013, weekly giant marches, like this one through Port-au-Prince on Sep. 30, demanded President Martelly’s resignation, but they received little or no coverage in the U.S. mainstream press, unlike those today in Venezuela 2013. In October 2013, human rights lawyer André Michel was arrested by the Haitian National Police due to his initiation of legal proceedings against Martelly’s wife and son related to charges of corruption, which Judge Joseph oversaw before his death. Haitian human rights organizations condemned the arrest as an arbitrary and politically motivated attempt to intimidate human rights activists and members of the opposition. Thus, while Martelly was praised by President Obama in early February for his leadership, Haiti has also seen a slew of anti-government protests due to the political crisis, human rights abuses, and economic decline. The lack of media attention regarding Martelly’s consistent attacks on popular organizations and human rights defenders in Haiti, in contrast to Venezuela is a stark reminder of how abuses of power can be marginalized if one has influential friends in the right places. The media bias facing Venezuela – be it due to Venezuela’s fervent antiU.S. policy and rhetoric, or the fact that it sits on the largest oil reserves in the hemisphere – allows the United States to shape public perception toward the country on its own strategic terms. In the absence of this insistence on sovereignty, human rights abuses and the suspension of political liberties can continue indefinitely in Haiti – as long as the government is set on accommodating the interests of the United States instead of challenging them. This article was first published by NACLA. Kevin Edmonds is a NACLA blogger focusing on the Caribbean. For more from his blog, "The Other Side of Paradise," visit nacla.org/blog/otherside-paradise. Edmonds is a former NACLA research associated an a current PhD student at the University of Toronto, where he is studying the impact of neoliberalism on the St. Lucian banana trade. Follow him on twitter @ kevin_edmonds. New York: Meeting on Counter-Revolutionary Violence Plaguing Venezuela by Lisa Daniell O n Fri., Feb. 21, 2014, a forum was held to discuss the recent violence in Venezuela and the mainstream media's role in manipulating the coverage. The NY General Consulate of the Bolivarian Republic of Venezuela organized the event with the support of various NY-based social organizations as a stand of solidarity with the government of Venezuela. The Consul General of Venezuela in New York, Carol Delgado, commenced the evening with welcoming remarks and a reference to an article published on Feb. 20, 2014 by Steve Ellner that describes the inclinations driving the media, the international media in particular, to scapegoat the government of President Nicolas Maduro for the violence in Venezuela, when in reality, the violence has been perpetrated by radical sectors of the opposition. Ms. Delgado also made reference to an article written by Mark Weisbrot who argued that the motivations of the United States government seeking a change in government in Venezuela are mistaken. She explained that "many Venezuelan students are victims of artificially fomented hatred... The fascist subjectivity [that have influenced these students] is an amalgam of pseudo-revolutionary and reactionary elements, as Wilhem Reich pointed out, which encourage them towards an irrational conduct, putting at risk their physical, moral and spiritual integrity, as well as the coexistence and peace in the country." Consul General Delgado stressed the importance of respecting democratic governments and rejecting violence. In addition, she reaffirmed the commitment that President Nicolas Maduro’s government has in continuing to pursue inclusionary policies, preserving peace and coexistence in Venezuela. The event was also supplemented with the presence of such activists as Marlon Antonio Burrowes and Gorken Che Camilo Wallen, young activists in New York City, who formed part of an activist delegation that visited Venezuela in November 2013. The activists offered testimony of the active participation of young Venezuelans in the Bolivarian revolutionary process, for which reason the activists found the current situation of violence in Venezuela to be contradictory. The activists mentioned a few experiences and impressions in their visit; for example they were impressed by the working relationship between the community and the country's relatively new humanitarian law-enforcement model; comprehensive national legislation against racial discrimination; and the Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014 institutional transparency characterizing the National Electoral Council. Another participant in this discussion was Counsellor Guillermo Moreno who talked about the experiences of destabilization that the Venezuelan people have endured and in which corporate media has played a key role. He emphasized that the 1999 Venezuelan Constitution developed pioneering institutions and guarantees of human rights that stand out in Latin America. Finally, Venezuelan Ambassador to the United Nations, Samuel Moncada, gave his assessments about the current situation in Venezuela, expressing that "manifestations of violence by the Venezuelan opposition are not demonstrations of strength, but of weakness, since many are confused and do not know what to do." He also talked about the dissemination of false images that have circulated in social media and online news outlets in order to distort the actual situation in Venezuela. The event was supported by various organizations such as: Alberto Lovera Bolivarian Circle of New York, International action Center, IFCO/Pastors for peace, Alliance for Global Justice, Venezuela Solidarity Network, NACLA, ANSWER Coalition, FMLN-NYC, CISPES, Haiti Liberté, Humanist Party NYC, Left Labor Project, collective Honduras USA Venezuelan Ambassador to the United Nations, Samuel Moncada, speaking at the Venezuelan Consulate in New York on Feb. 21. "The manifestations of violence by the Venezuelan opposition are not demonstrations of strength, but of weakness,” he said. free resistance, People Survival Program, Frente Amplia Uruguay, Alianza País, L.I School of Americas Watch, Venezuela Analysis, Women's Press Collective, the Peña of the Bronx, United farm workers movement, New Jersey Action 21, workers for peace, Experimental workshop of art, Cuban Solidarity Committee, PetroBronx, ProLibertad Freedom Campaign, Community First, WADU, Spanish Church in the Bronx, July 26th Coalition, December12th Movement and 1199 SEIU. The event concluded with different organizations, activists, and academics, among others, dedicating on-camera messages of solidarity to President Maduro’s government and the Bolivarian revolution. This coming week, on the occasion of the first anniversary of President Hugo Chavez’s Mar. 5, 2013 death, there are several solidarity events with Venezuela occurring around the New York area from Mar. 1 to 9. (Full listing of events on page 20.) Haiti Liberté/Haitian Times 9 STRATÉGIE DE LA TENSION AU VENEZUELA ! Par Maurice LEMOINE T out commence, en apparence, dans l’Etat de Táchira. Le 6 février, au terme d’une manifestation théoriquement convoquée pour protester « contre l’insécurité », un groupe de quelque 80 étudiants cagoulés incendie la guérite de la résidence du gouverneur, brise le portail et s’en prend violemment au bâtiment, avec un solde de onze blessés, dont neuf policiers. Dans les jours qui suivent, réclamant la libération des personnes arrêtées lors de ces désordres, d’autres manifestations se déroulent dans l’Etat de Mérida, débouchant à leur tour sur des actes de violence et de nouvelles détentions. Le 12 février, les événements s’emballent et prennent une tournure dramatique : à Caracas, une nouvelle démonstration se termine, devant l’immeuble du Ministère public (le siège du pouvoir judiciaire), par de violentes échauffourées qui font trois morts par armes à feu et plus de 60 blessés. Les chocs entre « étudiants » et forces de l’ordre reprennent de plus belle le 15 février, près du Parque del Este, dans la capitale, où la journée de « protestation civique » se termine par de multiples dégradations et la mise à sac, par des groupes de choc, de stations de métro [1]. Le lendemain, c’est sur la place Altamira – bastion emblématique de l’opposition depuis la tentative de coup d’Etat d’avril 2002 contre Hugo Chávez – et devant les locaux de la chaîne nationale Venezolana de Televisión que les contestataires établissent leurs quartiers, avec, en corollaire, pour leur répondre, un classique déluge d’armes non létales – gaz lacrymogènes et balles en caoutchouc. Ce qui, quelques jours auparavant, avait débuté comme une banale fronde étudiante a, entre temps, changé de nature. Avec pour chefs de file Leopoldo López, coordinateur national du parti Volonté populaire et ex-maire de Chacao (un quartier chic de Caracas), la députée María Corina Machado, très appréciée dans les secteurs les plus radicaux, ainsi que le maire « socialdémocrate » du grand Caracas, Antonio Ledezma. Les dirigeants de l’opposition appellent au soulèvement contre le régime « autoritaire », « corrompu » et « incompétent » du président Nicolas Maduro. Ce que d’aucuns nomment déjà avec gourmandise « le printemps vénézuélien » vient-il de commencer ? Le pays traverse une période délicate, nul n’en disconvient. Insécurité, pénuries (dont la très médiatisée absence de papier toilette dans les rayons des supermarchés), marché noir et surtout inflation galopante (56 % en 2013) y ont, ces derniers temps, semé, selon le camp où le citoyen se situe, l’inquiétude ou l’exaspération. Un contrôle des changes ayant été instauré en 2003 par Chávez pour empêcher la fuite des capitaux, les Vénézuéliens qui ont besoin de dollars pour importer ou voyager à l’extérieur doivent passer par un organisme d’Etat et les acheter à un prix imposé, nommé « préférentiel ». La quantité de dollars disponibles à ce taux étant restreinte, alors que la demande demeure importante, un marché noir a surgi, sur lequel la monnaie américaine se négocie à des prix faramineux – jusqu’à douze fois le taux officiel de 6,3 bolivars par dollar. « Ce qui a réellement poussé l’inflation, il y a près d’un an, explique l’économiste Marc Weisbrot, co-directeur du Center for Economic and Policy Research, à Washington, fut la réduction de l’octroi de dollars pour le marché extérieur. Ceux-ci ont été réduits de moitié en octobre 2012 et pratiquement éliminés en février 2013. De sorte que beaucoup d’importateurs ont dû acheter davantage de dollars au marché noir. C’est de là qu’est venu le pic d’inflation [2]. » Dans l’analyse du phénomène, beaucoup en sont restés là, pointant du doigt la responsabilité ou l’incompétence des cercles dirigeants au sein desquels, de fait, se déroule un débat – ouverture, poursuite de la même politique, radicalisation ? – sur les mesures à prendre pour mettre un terme à ces distorsions [3]. Mais bien peu ont mis l’accent sur la partie immergée de l’iceberg : comme au Chili, 10 au cours des mois qui ont précédé le renversement et la mort de Salvador Allende, c’est bel et bien une entreprise de déstabilisation économique qui fait tanguer le Venezuela. En novembre 2013, l’affluence populaire pour acheter « à des prix justes » les produits électroménagers de la chaîne Daka, après que, occupée par le gouvernement, elle ait vu ses biens confisqués à Caracas, Punto Fijo, Barquisimeto et Valencia, a mis un coup de projecteur sur les méthodes utilisées pour spéculer, saboter l’économie, ou les deux à la fois : après avoir obtenu plus de 400 millions de dollars publics, de 2004 à 2012, pour importer ces biens à bas prix, Daka pratiquait une surfacturation pouvant aller jusqu’à 1 000 % en les revendant. Au même moment, une inspection du magasin d’électronique et d’audio-visuel Pablo dans trois dépôts de la Distribuidoras y Ensambles de Venezuela, situés à Valencia (Etat de Carabobo), plus de 49 000 appareils électroménagers – machines à laver, cuisinières, réfrigérateurs, etc. – importés depuis plus de trois ans grâce aux millions de dollars « préférentiels » octroyés par le gouvernement. Alors des pénuries, effectivement, et pour cause, il y en a. L’opinion ainsi travaillée par ces séquences de film catastrophe, l’opposition peut passer (ou re-passer) à l’action. Regroupée au sein de la MUD, elle n’a pas accepté la victoire de M. Maduro à l’élection présidentielle d’avril 2013, avec 50,66 % des voix. Cette marge étroite incita le candidat battu pour la deuxième fois en six mois [4], M. Henrique Capriles Radonski, à refuser de reconnaître le verdict des urnes et à lancer ses partisans dans Des images du printemps vénézuélien Electronica détectait une augmentation injustifiée des tarifs (de 400 à 2000 %). On pourrait remplir des pages entières d’exemples, tant ils sont légions. Dès lors, dans son offensive contre « la guerre économique », le pouvoir a mis en place un plan ambitieux de régulation des prix des biens et des services, et en a incontestablement récolté les fruits : le 8 décembre, alors qu’on les disait (ou croyait, ou souhaitait) moribondes, les forces chavistes remportaient les élections municipales, prenant ou conservant 76,42 % des mairies du pays (256 municipios) et devançant la Plateforme d’unité démocratique (MUD : 22,69 %, 76 municipios) de plus d’un million de voix. Depuis, la « Loi organique des prix justes », entrée en vigueur le 11 janvier 2014, limite les une campagne de « désobéissance civile » qui provoqua onze morts et des dizaines de blessés. Washington ne donnant plus le « la » dans la région, depuis la naissance de l’Union des nations sud-américaines (Unasur) et de la Communauté des Etats latino-américains et caraïbes (Celac), la campagne internationale entreprise sur le thème de la « fraude électorale » ne donna pas les résultats escomptés et cette poussée de violence s’interrompit momentanément. Toutefois, pariant sur la panique suscitée, y compris au sein des milieux populaires, par la déstabilisation de l’économie, par l’annonce ou l’invention des pénuries, la droite dure pensait pouvoir donner le coup de grâce à la révolution bolivarienne à Une caricature montrant Alvaro Uribe cachant derrière Leopoldo Lopez pour essayer de stopper le train social de la révolution Bolivarienne sous le leadership actuel du président Maduro me M. Leopoldo López, Mme María Corina Machado considère que, pour provoquer « le naufrage du régime », il n’est plus possible de respecter le calendrier électoral. C’est donc avec le slogan « la salida » (« la sortie ») que l’un et l’autre appellent à l’insurrection. En avril 2002, déjà, M. López a activement participé au coup d’Etat (raté) contre Hugo Chávez et figure sur la liste des signataires du décret qui, à l’instigation du bref dictateur, le patron des patrons Pedro Carmona, a alors dissous le Congrès et tous les pouvoirs constitués. Accusé d’irrégularités administratives lorsqu’il était maire de Chacao, il a été jugé en 2008 et s’est vu interdire toute postulation à une charge publique jusqu’en 2014. Comme lui (qui se voit en « président de transition »), Mme Machado (qui se rêve en « première présidente » du Venezuela), d’une interview donnée à CNN [6], ce serait mentir à ceux qui ont un espoir, à ceux qui sortent pour marcher, ce serait leur mentir que de leur dire qu’ils vont trouver la solution [la fameuse « salida »] du jour au lendemain. » S’il est parfaitement vrai que comparaison n’est pas raison, et que la paranoïa n’est pas bonne conseillère, on ne peut manquer de noter les similitudes entre l’actuelle escalade et l’enchaînement des événements qui ont mené au coup d’Etat d’avril 2002. En ce sens, les trois morts du 12 février attirent l’attention. D’après les premiers éléments de l’enquête, tous trois, comme nombre des victimes d’il y a douze ans, ont été abattus d’une balle dans la tête ; politiquement aux antipodes, deux d’entre eux, l’opposant Bassil Da Acosta et le militant chaviste Juan Montoya, ont été tués, à proxim- Le président du Venezuela Nicolas Maduro appela à la paix dans le pays Manifestation massive du peuple Vénézuélien en solidarité avec le gouvernement marges bénéficiaires sur les biens et les services à 30 %. De quoi augmenter les pénuries s’insurgent les opposants et les économistes libéraux ! Mais quelles pénuries ? Pas un jour ne se passe sans que, comme le 5 février, dans l’Etat de Táchira, les autorités ne découvrent 939,2 tonnes – 939,2 tonnes ! – de riz, sucre, beurre, lait, café, huile, etc., dissimulés dans des entrepôts et soustraits aux rayonnages des magasins. Pas un jour ne s’écoule sans que, comme le 8 février, dans le Département d’Apure, on ne saisisse 32 tonnes d’aliments – et 4 992 rouleaux de papier hygiénique ! – destinées à partir en contrebande vers la Colombie. Ce même 8 février, le superintendant Luis Mota Domínguez informait que venaient d’être trouvés, Haiti Liberté/Haitian Times l’occasion des élections municipales du 8 décembre dernier. Elle les transforma en plébiscite et en vote-sanction contre la gestion de M. Maduro. Pari perdu. Au fil des mois, en gouvernant d’une main ferme, celui-ci a su se vêtir de la légitimité dont il ne jouissait pas forcément au début de son mandat. Après cette quatrième défaite en quelques mois [5], la perspective de reprendre le pouvoir se ferme à nouveau pour la droite : dans un pays accoutumé à voir se succéder les scrutins, il n’y aura plus d’élections avant les législatives de fin 2015 et un éventuel référendum révocatoire en 2016 ! Attendre, une fois de plus ? De la démocratie, certains secteurs de l’opposition vénézuélienne ont une conception toute particulière. Tout com- multiplie les contacts, en Colombie, avec l’ex-président Alvaro Uribe ou ses proches, ainsi qu’aux Etats-Unis où la visite qu’elle fit le 31 mai 2005, dans le Bureau ovale, au président George Bush, n’est pas passée inaperçue. On notera au passage que l’offensive des secteurs extrémistes que l’un et l’autre représentent a, outre l’objectif de chasser M. Maduro du pouvoir, mais celui de mettre sur la touche M. Capriles, deux fois vaincu à la présidentielle et accusé de mollesse dans ses campagnes et la contestation des résultats. Dans le cadre de la lutte féroce qui se livre au sein de la MUD pour le contrôle de l’opposition, ce dernier fait le grand écart, se montrant (relativement) critique quant à la tactique de mobilisation de Volonté populaire, afin de conserver l’électorat de droite plus modéré, sans se couper totalement – « Nous sommes différents, mais nous sommes solidaires » – des radicaux. Avec même, parfois, quelques éclairs de lucidité : « Si le peuple humble ne participe pas [aux manifestations], a-t-il déclaré lors ité l’un de l’autre, par la même arme, dans le quartier de La Candelaría. On se souvient que le 11 avril 2002, des francs-tireurs tirant à la fois sur les manifestants de l’opposition et sur les « bolivariens » avaient chauffé les esprits à blanc, créé la confusion, et permis au groupe d’officiers félons ayant organisé cette opération de type militaire de renverser Chavez, accusé d’avoir donné l’ordre de tirer sur ses opposants [7]. Comme à l’époque on accusait les Cercles bolivariens – organisation populaire, d’essence pacifique, soutenant la révolution – d’être à l’origine de ces assassinats et d’agir comme les chemises noires de Mussolini, les « colectivos » (collectifs), organisations de base issues des quartiers populaires, sont aujourd’hui mis en cause, présentés comme des « bandes de délinquants protégées et armées par le chavisme » – quand ce n’est pas comme des « Tontons macoutes », ainsi que l’a fait El País, le 18 février [8]. Suite à la page (16) La députée María Corina Machado, le maire Antonio Ledezma et Leopoldo López Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014 Whether Whether you’re you’re buying buyingor orselling sellingaacar, car,IfIfYou YouCan’t Can’tMake MakeItItTo ToUs, Us, We’ll We’ll Pick Pick You You Up. Up. Call Call877-356-5030 877-356-5030For ForComplimentary ComplimentaryPick PickUp Up DO UP VE UP GIVE T GI N’T DON’ YOUR TAX REFUND! 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Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014 Haiti Liberté/Haitian Times 11 Perspectives Derrière ces étudiants se cache l’opposition putschiste Washington peut-il renverser trois gouvernements à la fois? Par Thierry Meyssan qui constituent de graves délits. Parler d’«absolutisme» au Venezuela, dans un pays où 80% des médias sont privés et où l’opposition contrôle de larges secteurs de l’économie n’est pas sérieux. Aucun gouvernement vénézuélien n’a autant fait pour la jeunesse du pays que celui d’Hugo Chávez et de Nicolás Maduro Salim Lamrani, Docteur ès Etudes ibériques et latino-américaines que nous avons interrogé sur les événements du Venezuela, exprime à El Watan étudiant une opinion alignée. Il considère pour sa part que les Etats-Unis jouent un rôle majeur dans la déstabilisation du Venezuela. Et que les étudiants contestataires ne sont pas représentatifs de l’ensemble du monde universitaire. El Watan : Selon vous, quel serait le poids réel en termes de représentativité et de mobilisation des étudiants protestataires ? Salim Lamrani : Les actuelles manifestations au Venezuela sont une inquiétante réminiscence des événements d’avril 2002 qui avaient débouché sur un coup d’Etat contre le gouvernement démocratiquement élu du président Hugo Chávez. Rappelons qu’en 2002, des protestations similaires organisées par la droite vénézuélienne avaient fait plusieurs victimes aussi bien parmi les partisans du gouvernement que parmi ses détracteurs. La suite est connue de tous : une partie de l’armée en connivence avec les médias privés du pays et l’opposition radicale ont rompu l’ordre constitutionnel et imposé une dictature qui n’a heureusement duré que 48 heures grâce à la mobilisation massive du peuple. Il ne faut pas se voiler la face, derrière ces étudiants – qui sont loin d’être représentatifs de l’ensemble des étudiants du pays – se cache l’opposition putschiste et antidémocratique – soutenue politiquement et financièrement par les Etats-Unis – qui a toujours refusé d’accepter la volonté populaire depuis 1998. Le but est de déstabiliser le pays afin de justifier par la suite un coup de force. Etant donné que la droite vénézuélienne est incapable depuis 1998 de prendre le pouvoir par la voie démocratique, elle opte pour la violence. El Watan : Quelle est la part de légitimité à l’aspiration démocratique dans la contestation des étudiants qui manifestent dans les rues de Caracas contre la «vie chère et l’insécurité» ? Est-on devant une nouvelle confrontation qui oppose l’opposition libérale aux chavistes, accusés «d’absolutisme» par jeunes interposés? Salim Lamrani : Dans l’histoire de l’Amérique latine, aucun gouvernement n’a disposé d’une aussi grande légitimité démocratique que celle d’Hugo Chávez, qui avait remporté 16 scrutins sur 17 en 15 ans. Pourtant, il était massivement décrié par les médias occidentaux qui en ont présenté une image caricaturale, loin de la réalité du processus bolivarien. Il me semble que la manière dont les médias occidentaux présentent la Révolution bolivarienne constitue l’un des plus grands échecs du journalisme. L’actuel président, Nicolás Maduro, a été élu lors d’un scrutin démocratique reconnu par les plus éminentes institutions internationales, de l’Union européenne en passant par l’Organisation des Etats américains et le Centre Carter. Depuis son arrivée au pouvoir en avril 2013, il y a eu deux processus électoraux et il en est sorti vainqueur en toute transparence. L’insécurité et la vie chère sont un prétexte pour justifier des actes violents. Il est curieux de noter que les taux de criminalité les plus élevés se situent dans les Etats gouvernés par l’opposition. Quant à la vie chère, elle est due en grande partie aux spéculateurs qui accaparent des produits de première nécessité afin de créer artificiellement des pénuries. Les autorités ont pris des mesures actives pour lutter contre ces dérives El Watan : Le Venezuela est-il en train de vivre un printemps latino ou est-ce un énième épisode de ce qu’on appelle la «Guerre froide 2.0» ? Quel serait le rôle réel des Etats-Unis dans les événements qui secouent le Venezuela? Salim Lamrani : La démocratie vénézuélienne est en grand danger du fait des activités violentes et subversives de l’opposition. Le pouvoir se gagne dans les urnes et non pas par le crime. Les Etats-Unis jouent un rôle majeur dans la déstabilisation du Venezuela. Il s’agit-là du cinquième producteur mondial de pétrole et l’arrivée au pouvoir de Chávez a permis au pays de retrouver sa souveraineté politique, économique et énergétique. Désormais, les richesses nationales sont destinées à la majorité et non plus uniquement aux multinationales étasuniennes et à l’oligarchie pétrolière du pays. El Watan : La division politique qui marque le Venezuela depuis l’arrivée de Chavez a-t-elle fini par scinder la jeunesse vénézuélienne en deux camps qui s’affrontent avec deux notions antagoniques de la «révolution»? Salim Lamrani : Aucun gouvernement vénézuélien n’a autant fait pour la jeunesse du pays que celui d’Hugo Chávez et de Nicolás Maduro, que ce soit en termes d’éducation, de santé, d’accès à la culture et aux loisirs. Les manifestations de certains étudiants – l’immense majorité procédant des classes aisées du pays – ne sont pas représentatives de l’ensemble du monde universitaire. La Révolution bolivarienne, les 80% de la population qui n’avaient pas voix au chapitre auparavant. El Watan : Comment conjecturezvous la suite des événements ? Y a t-il un risque d’enlisement vers une situation d’instabilité sécuritaire dans la région? Salim Lamrani : Toute l’Amérique latine a condamné les violences au Venezuela et rejette les tentatives putschistes de l’opposition. Les institutions sont fortes au Venezuela et les dirigeants ont 15 ans d’expérience dans la lutte contre la subversion. De toute manière, l’Amérique latine n’acceptera jamais un autre 11 avril 2002 (coup d’Etat contre Chávez). El Watan 19 février 2014 RADIO PA NOU 1685 Nostrand Avenue Brooklyn, NY 11226 • Vitamins • Herbs • Supplements ALL NATURAL 1358 Flatbush Avenue (between Farragut & E. 26th St.) Brooklyn, NY 11210 Toll Free: 855 Local: 718 421-6030 www.PotentialVegetal.com 12 67 Khz www.radyopanou.com Dr. Kesler Dalmacy 1671 New York Ave. Brooklyn, New York 11226 Tel: 718-434-5345 Le docteur de la Communauté Haïtienne à New York Haiti Liberté/Haitian Times Depuis 2002 • Nouvelles • Analyse • Publicité Fondateur: Jude Joseph Bureau: (718) 940- 3861 Studio: (718) 701- 0220 • (718) 856- 8702 (718) 928- 7022 • (718) 462- 0992 (718) 469- 8511 La puissance d’un État se mesure à la fois à sa capacité à se défendre et à celle d’attaquer sur un ou plusieurs fronts à la fois. Dans cette optique, Washington tente pour la première fois de montrer qu’il peut renverser trois gouvernements simultanément, en Syrie, en Ukraine et au Venezuela. S’il y parvenait aucun gouvernement ne serait plus en mesure de lui résister. W ashington, qui a échoué en 2011 à bombarder simultanément la Libye et la Syrie, est en train de tenter une nouvelle démonstration de sa force : organiser des changements de régime dans trois États du monde à la fois : la Syrie, l’Ukraine et le Venezuela. Pour ce faire, le président Obama a mobilisé presque toute l’équipe de son Conseil de sécurité nationale. D’abord la conseillère Susan Rice et l’ambassadrice à l’ONU, Samatha Power. Ces deux femmes sont des championnes du parler « démocratique ». Elles se sont fait une spécialité, depuis de nombreuses années, de préconiser l’ingérence dans les affaires intérieures des autres États sous prétexte de prévenir des génocides. Mais derrière ce discours généreux, elles se moquent des vies non-états-uniennes comme l’a montré Mme Power, lors de la crise des armes chimiques de la ghoutta. L’ambassadrice, qui connaissait parfaitement l’innocence des autorités syriennes, était partie avec son époux assister en Europe à un festival de cinéma consacré à Charlie Chaplin, tandis que son gouvernement dénonçait un crime contre l’humanité dont il rendait responsable le président el-Assad. Puis, les trois responsables régionaux : Philip Gordon (Proche-Orient et Afrique du Nord), Karen Donfried (Europe et Eurasie) et Ricardo Zuñiga (Amérique latine). • Phil Gordon (ami personnel et traducteur de Nicolas Sarkozy) a organisé le sabotage de la Conférence de paix de Genève 2, tant que le dossier palestinien ne serait pas réglé à la manière US. Durant la seconde session de la conférence, alors que John Ferry parlait de paix, il réunissait à Washington les chefs des services secrets jordaniens, qataris, saoudiens et turcs pour préparer une énième attaque. Les comploteurs ont réuni une armée de 13 000 hommes, dont seul 1 000 ont reçu une brève formation militaire, pour conduire des blindés et prendre Damas. Le problème est que la colonne risque d’être détruite par l’Armée syrienne avant d’arriver sur la capitale. Mais ils ne parviennent pas à s’entendre sur la manière de la défendre sans distribuer des armes anti-aériennes qui puissent ultérieurement servir contre Israël. • Karen Donfried est l’ancienne officier national de renseignement pour l’Europe. Elle a longtemps dirigé le German Marshall Fund à Berlin. Aujourd’hui, elle manipule l’Union européenne pour masquer l’interventionnisme de Washington en Ukraine. Malgré la fuite d’une conversation téléphonique de l’’ambassadrice Victoria Nuland, elle est parvenue à faire croire aux Européens que l’opposition à Kiev voulait les rejoindre et se battait pour la démocratie. Pourtant, plus de la moitié des émeutiers de la place Maidan sont membres de partis nazis et arborent des portraits du Collaborateur Stepan Bandera. • Enfin Ricardo Zuñiga est le petit fils du président homonyme du Parti national du Honduras qui organisa les putschs de 1963 et de 1972 en faveur du général López Arellano. Il dirigea la station de la CIA à La Havane où il recruta des agents et les finança pour former l’opposition à Fidel Castro. Il a mobilisé l’extrême gauche trotskiste vénézuélienne pour renverser le président Nicolás Maduro, accusé d’être stalinien. L’ensemble des opérations est mé- Depuis quand les révolutions sontelles soutenues par l’impérialisme? (ici : place Maidan, Kiev). diatisé sous la houlette de Dan Rhodes. Ce spécialiste de la propagande a déjà écrit la version officielle du 11-Septembre 2001, en rédigeant le rapport de la commission d’enquête présidentielle. Il a réussi à faire disparaître toute trace du coup d’État militaire (le pouvoir a été retiré des mains de George W. Bush vers 10h du matin et ne lui a été restitué que le soir ; tous les membres de son cabinet et ceux du Congrès ont été placés dans des bunkers sécurisés pour « garantir leur sécurité ») pour que l’on ne se souvienne que des attentats. Dans les trois cas, la narration US repose sur les mêmes principes : accuser les gouvernements d’avoir tué leurs propres citoyens, qualifier les opposants de « démocratiques », prendre des sanctions contre les « meurtriers », et en définitive opérer des coups d’État. Chaque fois, le mouvement débute par une manifestation au cours de la quelle des opposants pacifiques sont tués, et où les deux camps s’accusent des violences. En réalité des forces spéciales US ou de l’Otan, placées sur les toits, tirent à la fois sur la foule et sur la police. Ce fut la cas à Deraa (Syrie) en 2011, à Kiev (Ukraine) et à Caracas (Venezuela) cette semaine. Manque de chance, les autopsies pratiquées au Venezuela montrent que deux victimes, un opposant et un pro-gouvernement, ont été tués par la même arme. Qualifier les opposants de démocratiques est un simple jeu rhétorique. En Syrie, ce sont des takfiristes soutenus par la pire dictature de la planète, l’Arabie saoudite ; en Ukraine quelques pro-européens sincères entourés de nombreux nazis ; au Venezuela de jeunes trotskistes de bonnes familles entourés de milices patronales. Partout le faux opposant US, John McCain, vient apporter son soutien aux vrais et faux opposants locaux. Le soutien aux opposants incombe à la National Endowment for Democracy (NED). Cette agence du gouvernement états-unien se présente mensongèrement comme une ONG financée par le Congrès. Mais elle fut créée par le président Ronald Reagan, en association avec le Canada, le Royaume-Uni et l’Australie. Elle est dirigée par le néoconservateur Carl Gershman et la fille du général Alexander Haig (ancien suprême commandeur de l’Otan, puis secrétaire d’État), Barbara Haig. C’est la NED qui emploie le sénateur John McCain. À ce dispositif, il faut ajouter l’Albert Einstein Institute, une « ONG » financée par l’Otan. Créé par Gene Sharp, cet institut a formé des agitateurs professionnels à partir de deux bases, en Serbie et au Qatar. Dans tous les cas Susan Rice et Samantha Power prennent des airs outragés avant d’arrêter des sanctions, alors qu’elles sont les commanditaires des violences. Reste à réussir les coups d’État. Et ce n’est pas gagné. Washington tente ainsi de montrer au monde qu’il est toujours le maître. Pour être plus sûr de lui-même, il a lancé les opérations ukrainiennes et vénézuéliennes durant les Jeux Olympiques de Sotchi. Il était certain que la Russie ne bougerait pas de peur de voir sa fête troublée par des attentats islamistes. Mais Sotchi a pris fin ce week-end. C’est désormais au tour de Moscou de jouer. Source Al-Watan (Syrie) Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014 25 vérités sur les manifestations au Venezuela Par Salim Lamrani Comme en 2002, l’opposition radicale, incapable de prendre le pouvoir par les urnes, multiplie les actions violentes dans le but de rompre l’ordre constitutionnel. 1. Nicolas Maduro, Président légitime du Venezuela depuis avril 2013, fait face à une opposition puissante, soutenue par les Etats-Unis, qui aspire à reprendre enfin le pouvoir qu’elle a perdu en 1998. 2. Ayant perdu les élections présidentielles d’avril 2013 par une différence de 1,59%, l’opposition a dans un premier temps rejeté les résultats électoraux pourtant avalisées par les plus importantes institutions internationales, de l’Union européenne à l’Organisation des Etats américains en passant par le Centre Carter, et a exprimé sa colère au cours de violences qui ont coûté la vie à onze militants chavistes. 3. Néanmoins, la faible marge séparant le candidat de l’opposition Henrique Capriles du vainqueur Nicolás Maduro a galvanisé la droite, motivée par la perspective d’une reconquête du pouvoir. Elle a donc fait des élections municipales de décembre 2013 un enjeu stratégique. 4. Contre toute attente, les élections municipales se transforment en plébiscite pour le pouvoir chaviste qui remporte 76% des mairies (256) contre 23% (76) pour la coalition MUD qui a regroupé toute l’opposition. 5. Démoralisée par ce sérieux revers, voyant la perspective d’une reconquête du pouvoir par la voie démocratique une nouvelle fois s’éloigner – les prochaines élections étant les législatives de décembre 2015 –, l’opposition s’est décidée à reproduire le schéma d’avril 2002 qui avait débouché sur un coup d’Etat militaire et médiatique contre le président Hugo Chávez. 6. Dès janvier 2014, le secteur radical de l’opposition est passé à l’action. Leopoldo López, leader du parti Voluntad Popular, qui avait déjà participé au coup d’Etat d’avril 2002, a lancé un appel au soulèvement à partir du 2 février 2014 : « Nous voulons aux Vénézuéliens lancer un appel au soulèvement […]. Nous appelons le peuple vénézuélien à dire ‘ça suffit’ […]. A partir de maintenant, nous discuterons d’un objectif : ‘La sortie ! Comment sortir de ce désastre’ ? ». 7. Le 2 février 2014, lors d’une manifestation, Leopoldo López désigne le pouvoir comme le responsable de tous les maux : « Les pénuries dont nous souffrons aujourd’hui sont le fait d’un coupable. Ce coupable est le pouvoir national ». 8. Le 2 février 2014, Antonio Ledezma, figure de l’opposition et maire de la capitale Caracas, a également lancé un appel au changement : « Cela fait 15 ans que ce régime promeut la confrontation. Aujourd’hui commence l’unité dans la rue de tout le Venezuela ». 9. Maria Corina Machado, députée de l’opposition a lancé un appel à mettre fin à la « tyrannie » : « Le peuple du Venezuela a une réponse : ‘Rébellion ! Rébellion ! ». Elle a clairement lancé un appel à la rupture de l’ordre constitutionnel : « Certains disent que nous devons attendre les élections dans quelques années. Estce que ceux qui n’arrivent pas à alimenter leurs enfants peuvent attendre ? Est-ce que les fonctionnaires, les paysans, les commerçants, a qui on ôte leur droit au travail et à la propriété peuvent attendre ? Le Venezuela ne peut plus attendre ». 10. Le 6 février, suite à une manifestation de l’opposition, un groupe d’une centaine d’étudiants masqués attaque la résidence du gouverneur de l’Etat de Táchira, blessant une dizaine de policiers. 11. La même semaine, plusieurs manifestations de l’opposition se succèdent dans différents Etats et dégénèrent toutes en violences. 12. Le 12 février 2014, une autre manifestation, orchestrée par l’opposition devant le Ministère Public, et composée d’étudiants des universités privées à Caracas organisés en troupes de choc, est d’une violence inouïe, causant trois morts, près d’une centaine de blessés et des destructions considérables. 13. Comme lors du coup d’Etat d’avril 2002, les trois personnes décédées ont toutes été abattues d’une balle dans la tête. 14. Parmi celles-ci, se trouvaient un militant chaviste Juan Montoya et un opposant nommé Basil Alejandro Da Acosta. Selon l’enquête balistique, tous deux ont été exécutés par la même arme. 15. Les jours suivants, les protestataires, officiellement mobilisés « contre la vie chère et l’insécurité », se sont installés sur la Place Altamira, située dans un quartier huppé de Caracas. 16. Depuis plusieurs mois, le Venezuela subit une guerre économique larvée, orchestrée par l’opposition qui contrôle encore de larges secteurs, avec l’organisation artificielle de pénuries, d’accaparement de denrées, de produits de première nécessité, et de multiplication des actes spéculatifs. 17. Ainsi, le 5 février 2014, les autorités ont saisi dans l’Etat de Táchira près de mille tonnes de produits alimentaires de première nécessité (riz, sucre, huile, café, etc…) cachés dans des entrepôts. Depuis janvier 2013, plus de 50 000 tonnes d’aliments ont été saisies par les autorités. 18. Le gouvernement bolivarien a décidé d’agir et de punir les accapareurs et spéculateurs. En novembre 2013, la chaîne Daka de produits électroménagers a été saisie par les autorités qui ont décidé de réguler les prix. En effet, l’entreprise surfacturait ses produits avec plus de 1000% de bénéfice, les rendant inaccessibles pour la majorité des Vénézuéliens. 19. Désormais, la marge maximum pour les entreprises ne pourra pas dépasser les 30%. 20. Le Président Nicolás Maduro a dénoncé une tentative de coup d’Etat et a appelé les citoyens à faire front au « fascisme ». « Rien ne nous écartera du chemin de la patrie et de la voie de la démocratie », a-t-il affirmé. 21. Le 17 février 2014, trois diplomates étasuniens en poste à Caracas ont été expulsés du pays en raison de leur implication dans les événements sanglants. Ils s’étaient réunis avec les étudiants des universités privées afin de coordonner les manifestations, selon les autorités vénézuéliennes. 22. Le 18 février 2014, Leopoldo López a été arrêté pour sa responsabilité politique dans les manifestations violentes et présenté à la justice. 23. L’administration Obama a condamné le gouvernement de Caracas pour les violences, sans jamais évoquer la responsabilité de l’opposition qui cherche à réaliser un putsch. Au contraire, le Département d’Etat a exigé la libération immédiate de Leopoldo López, principal instigateur des événements dramatiques qui ont coûté la vie à plusieurs Vénézuéliens. 24. Les médias occidentaux ont occulté les actes de violence des groupuscules armés (métros et édifices publics saccagés, magasins Mercal – où le peuple se fournit en matières premières alimentaires ! – vandalisés, etc.), tout comme le fait que la télévision publique Venezolana de Televisión a été attaquée avec des armes à feu. 25. Les médias occidentaux, loin de présenter les événements dramatiques survenus au Venezuela en toute impartialité, ont pris fait et cause pour l’opposition putschiste et contre le gouvernement démocratique et légitime de Nicolás Maduro. Ils n’hésitent pas à manipuler l’opinion en présentant la situation comme un soulèvement populaire massif contre le pouvoir en place, alors que ce dernier bénéficie du soutien de la grande majorité des Vénézuéliens, comme l’illustrent les rassemblements gigantesques en faveur de la Révolution bolivarienne. Opera Mundi Kim Ives/Haïti Liberté Soirée ‘‘Haïti Optimiste’’ pour célébrer une nouvelle récolte de cinéastes haïtiens Le panel de discussion (de gauche à droite): Michael Kenneth Williams, Vincent Morisset, Jamie Hector, Donna Karan, et David Belle. par Kim Ives L e 20 février, le Ciné Institute a présenté “Haïti Optimiste” au Florence Gould Hall local de l’Alliance Fran- Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014 çaise à Manhattan. Une soirée de films réalisés par ses étudiants à cette institution à Jacmel. Parmi les films présentés figuraient: “L’Aveugle Démasqué” par Claudy Jean-Jules, “Pain Quotidien” par Wendy Désert, et “Le Bon, le Méchant, et l’Apprenti” par Amiral Gaspard. Après les projections, il y a eu discussion avec plusieurs personnages fameux qui supportent le Ciné Institute. Le dessinateur de mode Donna Karan, les acteurs Michael Kenneth Williams, Jamie Hector et le directeur Vincent Morisset formaient ce groupe. Les discussions et la soirée ont été animées par David Belle, le fondateur du Ciné Institute. L’assistance a pu poser des questions et fait des contributions à l’école. Il y a eu aussi une réception au Tinker Auditorium de l’Alliance Française, qui a prêté son local somptueux gratuitement pour la levée de fonds (fundraiser). Le Ciné Institute ne fait payer aucun cours aux étudiants qui suivent ses classes. La Révolution bolivarienne fait face à la campagne la plus brutale contre elle depuis 2002 Par le PSUV L e Président de la République, Nicolas Maduro, a déclaré vendredi que la Révolution bolivarienne doit faire face à la campagne la plus brutale contre lui depuis 2002, depuis le coup d’Etat contre le Commandant suprême Hugo Chavez. «La Révolution bolivarienne fait face à la campagne la plus brutale de ces dernières années», a-t-il déclaré depuis le Palais de Miraflores à Caracas, où il donnait une conférence de presse aux médias nationaux et étrangers «pour partager des opinions, des informations, pour pouvoir débattre des opinions des journalistes et répondre aux questions sur la situation dans laquelle se trouve le Venezuela». Dans une transmission de la Venezolana de Televisión, il a déclaré qu’à l’heure actuelle certains médias comme CNN participent à des campagnes conçues par la droite, «comparable à ce qui a été fait au Commandant Chavez à la fin de 2001 et début 2002.» Il a assuré que « les médias internationaux ont créé une campagne pour me diaboliser comme ils le faisaient avec le Commandant Chavez « et que c’est « la même campagne de diabolisation pour isoler la Révolution bolivarienne. « Pour cette raison, il a noté l’importance pour les vénézuéliens et les gens du monde entier de se souvenir du coup d’Etat du 11 Avril 2002, et a exhorté les médias à diffuser des documentaires qui dépeignent la réalité historique de l’époque comme «Puente Llaguno, claves de una masacre», d’Angel Palacios et du documentaire irlandais, «La révolution ne sera pas télévisée». «Le Venezuela doit se souvenir de cela et vous devez le rappeler» et a affirmé que «le Venezuela est un pays de liberté sans limite’’. Les médias internationaux créent de faux scénarios Le chef de l’Etat a déclaré que les médias internationaux, au travers d’une guerre psychologique, visent à créer la perception que le Venezuela est au bord d’une guerre civile. C’est ainsi que l’a rapporté Maduro, à propos du déroulement des violences entrepris ces derniers jours par des mouvements de droite dans le pays. Il a expliqué que des médias comme CNN, Univision , Telemundo , Fox news et NBC, entre autres , sont les promo- teurs d’une campagne médiatique pour montrer un faux déroulement des évènements. « Ces médias insinuent qu’au Venezuela il y a un groupe de paisibles étudiants, opposés à un gouvernement illégitime qui a volé l’élection et qui les réprime. Et ceci est répété des milliers de fois, avertit Maduro «. À cet égard, il a exprimé la nécessité pour le peuple vénézuélien d’affronter et de surmonter ces nouvelles attaques. «Maintenant, nous sommes prêt, avec l’expérience que notre pays, notre révolution et notre peuple ont accumulée, à faire face à cette terrible campagne de préparation de guerre au Venezuela et contre le Venezuela «, s’est-il exprimé. Ils essaient de diviser l’Amérique latine Le président Maduro a indiqué que l’objectif de la campagne de diabolisation contre la Révolution bolivarienne, orchestré par la droite, a pour but de diviser l’Amérique latine. «L’objectif de cette campagne internationale est d’essayer de diviser l’Amérique latine et la droite de l’Amérique latine alignée contre le Venezuela», a-t-il affirmé. Il a rappelé les accusations du président Juan Manuel Santos, sur les prétendues expulsions de résidents colombiens. Des allégations qu’il a qualifiées de fausses. «Le président Santos ment en disant qu’ici les Colombiens sont poursuivis», et il a précisé que «celui qui déteste la Colombie c’est l’oligarchie». Il a également lancé un appel aux présidents du Chili, Sebastián Piñera et de Ricardo Martinelli du Panama qui se sont prononcé en faveur de la droite dans cette lutte présumée à défendre la démocratie. «Je fais appel à eux pour qu’ils ne se joignent pas à cette attaque pour diviser l’Amérique latine en agressant le Venezuela», a-t-il exhorté. Un coup d’Etat depuis les Etats-Unis Le président de la République a indiqué que c’est le gouvernement des États-Unis qui a donné l’ordre de renverser son gouvernement.»Les agences dépendantes du pouvoir des Etats-Unis avaient déjà donné l’ordre pour renverser le gouvernement constitutionnel que je préside» a-t-il dit en référence aux actes de vandalisme perpétrés par des groupes fascistes dans le pays le 12 Février. Traduction Bernard Tornare LGS 22 février 2014 Haiti Liberté/Haitian Times 13 Suite de la page (8) Le mo pod..... président à revenir à la raison en remettant sa démission aux deux chambres. C’est, selon Mopod, la meilleure façon de prévenir ce nouveau séisme qui nous guette depuis trois ans. Voici donc la teneur de cette lettre adressée au chef de l’Etat tèt kale. Pour ceux et celles qui continuent de se leurrer d’illusions que le gouvernement Martelly / Lamothe va organiser des élections libres, honnêtes et démocratiques, nous leur rappelons cette réflexion pertinente du sénateur Moise Jean Charles. Le sénateur du nord a eu à faire cette déclaration au cours du 4ème forum du Mopod qui s’est tenu en mai dernier aux Gonaïves. « Si même pour un carnaval qui constitue une fête populaire le président Martelly intervient directement pour censurer le groupe Brothers Posse. Alors que dire des élections pour le tiers du sénat et les collectivités ??? J. Fatal Piard telly Son Excellence Monsieur Joseph Michel Mar- Président de la République Palais National Référence : Mémoire Politique portant justification de la demande de démission du Président de la République Monsieur le Président de la République, Le Mouvement Patriotique de l’Opposition Démocratique (MOPOD) vous communique, avec ses meilleurs compliments, la disposition de la résolution Nº 2, prise à l’unanimité, lors de sa retraite politique des 25 et 26 janvier 2014, selon laquelle il vous est demandé de bien vouloir remettre votre démission aux deux autres corps constitués de l’État. La présente démarche obéit aux vœux de la loi portant formation, fonctionnement et financement des partis politiques de 2013, laquelle fixe, de façon nette et claire, les devoirs et responsabilités des partis politiques en ses articles 24 et 28. L’ensemble des charges retenues dans le mémoire cité en référence peut se résumer comme suit : I.- Sur le Plan Politique, les violations répétées de la Constitution à travers notamment ses articles 58, 136 et 150 portant sur la délégation de la souveraineté populaire, les fonctions du Chef de l’Etat et les pouvoirs du Président de la République. De telles violations ont réduit à néant les acquis démocratiques conquis, de haute lutte, par le peuple haïtien. Le refus systématique de votre gouvernement d’organiser depuis tantôt trois ans les élections municipales et sénatoriales partielles selon leur échéance respective. Ce qui permet à votre camp politique de contrôler l’ensemble des structures décentralisées par la nomination des agents de l’Exécutif aux fonctions électives prévues par la Constitution. L’Exécutif s’est ainsi donné du temps, pour et avec les moyens de l’Etat, créer son propre parti politique (le Parti Haïtien Tèt Kale) afin d’organiser ultérieurement les élections au profit de ce dernier; Les tentatives, maintes fois avortées, de mettre en place, sans aucune base constitutionnelle et légale, un Conseil Electoral Permanent d’abord et un Collège de Transition du Conseil Electoral Permanent ensuite. Les efforts, sans cesse renouvelés d’empêcher par des moyens peu orthodoxes la jouissance des libertés publiques reconnues par la Constitution, qu’il s’agisse du droit de manifester, du droit à la sécurité, du droit à l’information, du droit au travail ou du droit de concourir aux marchés publics et aux appels à 14 Suite de la page (8) proposition. Ce qui est attesté par le rapport accablant des organismes de défense des droits humains. II.- Sur le Respect du Principe de la Séparation des Pouvoirs Votre Gouvernement ne se soucie guère du respect du principe de la séparation des pouvoirs. Le culte de la personnalité est, en outre, érigé en système de gouvernement contrairement aux dispositions de l’article 7 de la Constitution. Les principaux accrocs au principe de la séparation des pouvoirs peuvent se décliner comme suit : a) Vis-à-vis du Pouvoir Judiciaire. La dépendance du pouvoir judiciaire de l’Exécutif est ostensiblement renforcée. Le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) n’existe que de nom. C’est le Ministre de la justice qui décide de tout, à travers Me Arnel Alexis Joseph nommé de manière illégale à la tête de la Cour de Cassation de la République. Concernant la mort suspecte et non élucidée du juge Jean Serge Joseph chargé d’enquêter sur les cas de corruption reprochés à la famille présidentielle, il est permis de faire les constats suivants : Deux commissions d’enquête du Sénat et de la Chambre des députés ont conclu à la responsabilité personnelle du Chef de l’Etat, du Premier Ministre et du Ministre de la Justice dans la disparition suspecte du Magistrat et ont recommandé leur mise en accusation par devant la Haute Cour de Justice pour parjure ; Aucune enquête judiciaire n’est ouverte sur le dossier en dépit d’une dénonciation formelle d’un citoyen au Parquet de Port-auPrince depuis le mois d’août 2013. Le CSPJ est incapable de boucler une enquête administrative sur le dossier. Le citoyen Enold Florestal, plaignant se constituant partie civile, dans l’affaire de la corruption présumée de la famille présidentielle a été arrêté et jeté en prison, avec son frère Josué, parce qu’il aurait refusé les offres de la Primature lui demandant d’abandonner les poursuites déjà engagées. Le Magistrat en charge du dossier, Lamarre Belisaire, est paradoxalement un des Magistrats nommés en marge de la loi par votre Gouvernement et qui est réputé pour sa soumission légendaire au Pouvoir Exécutif ; b) Vis-à-vis du Pouvoir Législatif. Votre Gouvernement, dans son souci de faire du Parlement une simple caisse de résonnance, multiplie des conflits qui paralysent ce dernier et gènent son efficacité. Le dernier épisode en date est celui du refus de l’Exécutif de publier les noms des Conseillers de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA) nommés constitutionnellement par le Sénat de la République. Ce qui légalement bloque le fonctionnement régulier de l’Etat depuis octobre 2013 avec toutes les conséquences de fait et de droit qui pourraient résulter de la non-application de la législation sur la comptabilité publique. III.- Sur la Mauvaise Gouvernance et la Corruption L’Administration Martelly / Lamothe est passée maître dans l’art de la mauvaise gouvernance politique et administrative. Selon les rapports concernés de la Banque Mondiale, Haïti a toujours eu un score très bas en matière de bonne gouvernance. Cependant, la situation s’aggrave chaque jour davantage avec le Président Martelly au point de faire craindre le pire pour la Nation Haïtienne qui s’approche de l’effondrement collectif. En témoignent les exemples suivants : • Perception et utilisation de taxes collectées au profit d’un Fonds pour l’Education non existant, en Haiti Liberté/Haitian Times violation de la Constitution, comme c’est le cas pour les appels téléphoniques entrants et sortants et les transferts internationaux provenant de la diaspora haïtienne; • Utilisation, dans l’opacité la plus totale, des 3.4 million de dollars versés par l’Uruguay dans le cadre de sa coopération avec Haïti à travers les forces onusiennes et des 432 millions de dollars dépensés à la suite du passage de l’ouragan Sandy en 2012. • La gestion non durable et non régulière des fonds du Petro Caribe dont la dette cumulée dépasse le milliard de dollars alors que le service de la dette devient de plus en plus lourd. • Multiplication de contrats léonins au profit des entreprises dominicaines sans justification aucune, malgré les protestations des organisations professionnelles concernées. • La gestion inconsistante des différends opposant la République d’Haïti à la République Dominicaine mettant ainsi en péril l’amitié entre les deux peuples et le développement de l’île entière. • Le refus à peine voilé de faire droit aux justes revendications des ouvriers et des syndicats pour le salaire minimum, des professeurs pour de meilleures conditions de travail, des paysans pour l’accès à l’information et à la justice et tout cela dans le but évident de prioriser les dépenses de consommation et de prestige au détriment des investissements productifs. Le MOPOD vous demande donc de prendre acte du fait que tout va mal pour la nation menacée d’effondrement et que l’organisation d’élections générales en 2014 (présidentielles anticipées, législatives pour l’ensemble des Députés et les 2/3 du Sénat, et l’ensemble des collectivités territoriales c’està-dire les maires et les conseils d’administration de section communale) représente la meilleure option possible pour le salut de la république, en termes politiques, financiers et sociaux. Ainsi, la démission en temps et lieu du Chef de l’Etat permettra la tenue d’une seule élection générale en 2014 en lieu et place de plusieurs élections en 2014 et en 2015. La souveraineté nationale l’exige tandis que la démocratie le commande. Vous remerciant, de l’intérêt que vous accorderez à l’objet de la présente, le MOPOD vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, ses salutations distinguées. Pour le Comité de Pilotage Jean André Victor, Coordonnateur geusement combattu et contribué à des Communes nous démontrent que renverser la brutale dictature de Jeanle 10 mars 2004 soit dix (10) jours après le coup d’État, Stockwell Day Claude Duvalier en 1986, a encaissé MP, critique de l’Opposition Conserva- des coups très durs et subi des reculs trice en matière d’Affaires Étrangères, importants depuis le Coup d’État. Le déclarait au Parlement du Canada : peuple haïtien est actuellement gouverné par un pouvoir néo-duvaliériste, « Il y a maintenant un chef d’État élu, imposé par les États-Unis et soutenu Aristide. Nous n’aurions peut-être pas par le Canada. L’ancien dictateur Jeanvoté pour lui. Il n’est peut-être pas le type de chef pour qui nous aurions Claude Duvalier bénéficie ouvertement voté. Toutefois, le gouvernement dé- du soutien de puissants alliés nationcide qu’il devrait y avoir un change- aux et internationaux et se moque ment de régime dans ce pays. Voilà impudemment de ses victimes depuis son retour en Haïti en janvier 2011. une question sérieuse qui mérite d’être Le rôle joué par le Canada dans abordée. Sur quels critères était fondée la planification et l’exécution du Coup cette décision? Nous devons en disd’État du 29 février 2004 ainsi que cuter…Oui, il y a bien eu un changement de régime. Et, qu’il nous plaise dans l’illégale et désastreuse tutelle ou non de l’admettre, nous y avons onusienne imposée à Haïti, afin d’y asseoir ce coup d’Etat, représente une participé… » 3) Le Coup a été suivi par plu- source de misère et de grande injustice sieurs massacres, tueries, déten- faite au peuple haïtien. Nous demantions et arrestations arbitraires de dons instamment aux Canadiennes et défenseurs de la démocratie. En outre, Canadiens et à leurs organisations de toute l’infrastructure politique et prendre toute action efficace concouéconomique mise en place par le gou- rant à contraindre les forces étrangères d’occupation de la République d’Haïti, vernement élu démocratiquement a été systématiquement démantelée. De à reconnaître et faire amende adéquate pour les torts causés à ce pays. graves violations des droits humains Il serait bienvenue si des citoycaractérisent les régimes post-coup inens et citoyennes étasuniens, français stallés par les États-Unis. prennent conscience et s’en suivent. 4) Une des conséquences les De même pour les Haïtiens qui participlus désastreuses du Coup d’État et de l’occupation étrangère est que Haïti où paient au mouvement GNB et assisaucun cas de choléra n’a été signalé tent indifféremment à la dégradation depuis plus de cent (100) ans fait face de la situation politique, économique maintenant à la pire des épidémies de et sociale du pays de faire le même geste. choléra de l’histoire moderne. Le nomA cette occasion, le jeudi 27 bre de personnes mortes du choléra a déjà atteint 8.500 et en janvier 2014 février 2014, 10 ans après le coup plus de 700.000 malades ont étés d’Etat-kidnapping contre le peuple, la Coordination départementale de répertoriés. Plusieurs études scientifiques l’Ouest de l’Organisation politique Fanmi Lavalas organise une manifesindépendantes mettent en cause, de manière précise, la responsabilité di- tation pacifique à Port-au-Prince pour recte de l’ONU dans la contamination continuer d’exiger le départ du régime tètkale- duvaliériste imposé par les d’une des ressources les plus imporgrandes puissances impérialistes. MOtantes du pays. Il est désormais bien établi qu’en octobre 2010 des soldats BILISATION OU LANMO qu’à partir du de la force onusienne ont déversé des 27 février 2014. Saint-Jean Bosco est matières fécales dans la rivière la Mei- le lieu de rassemblement pour se renlle, un affluent du fleuve Artibonite. dre au Champ de Mars. Jusqu’à présent, les Nations Unies per* Ndlr. L’auteur de ce texte assosistent dans leur refus de reconnaître cié à une pétition nous a fait parvenir leur responsabilité dans cet acte crim- ladite pétition non accompagnée de inel, qu’il eusse été délibéré ou non. signatures. Nous appuyons fermement les efforts soutenus des organisations de défense des droits humains comme le Bureau des Avocats Internationaux et the Institute for Justice and Democracy in Haïti qui exigent de l’ONU justice et réparation en faveur www.immigrationlawyersupport.com des milliers de victimes du Choléra en Haïti. 5) Le secteur démocratique et populaire, qui a coura- Law office of Aburto & Ben Ezra P.A. IMMIGRATION ATTORNEYS 8896 NW 7th Ave • Miami, FL 33150 305. 694. 9690 Menez Jean-Jerome PAUL J. JOURDAN Attorney at Law ATTORNEY AT LAW Real Estate Immigration-Divorce 107 Kenilworth Place Brooklyn, NY 11210 Phone: (718) 859-5725 (347) 898-7514 4512 Church Avenue Brooklyn, NY 11203 •Immigration •Divorce •Business Formation (Corporation & Partnership) •Estate Administration - Wills •Real Estate Closings Nou pale kreyòl! (718) 462-2600 (914) 643-1226 cell Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014 Suite de la page (4 ) Jean Claude Duvalier... Chili, ses avocats vont sans doute évoquer son incapacité à affronter la rigueur d’un procès pour cause de maladie. On se souviendra peut-être de l’affaire Amaral Duclona accusé d’avoir tué en 2005 un consul français Paul Henry Mourral. Il est aussi l’auteur présumé du meurtre d’un autre français, un homme d’affaire, Claude Bernard Lauture. Il a été arrêté en République Dominicaine le 8 septembre 2009 par la police antidrogue dominicaine sous une fausse identité, Berthony Jolicoeur. Il a ensuite été livré à la justice française par les autorités haïtiennes. Réputé proche du pouvoir d’alors, et étant donné qu’il n’existe pas de traité d’extradition entre Haïti et la République dominicaine, pourtant il y en a entre la France et l’Etat voisin, des pressions furent exercées sur le président René Préval pour qu’il livre Amaral Duclona. C’est le ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner, l’ancien socialiste qui mena les négociations en vue de l’extradition d’Amaral Duclona. Fait exceptionnel dans les annales de l’histoire nationale, le président René Préval alors en fonction est auditionné par un procureur dominicain, Rhadamès Jimenez Peña dans le cadre du dossier Duclona. Ceci a choqué l’opinion publique nationale. C’est la première fois qu’un chef d’Etat s’est rabaissé à un tel niveau. Interrogé quelques jours plus tard autour de la rencontre du Président Préval et du Procureur de la République Dominicaine, l’ambassadeur de ce pays à Portau-Prince, Ruben Silié Valdez, a précisé que celle-ci s’inscrivait dans le cadre de la coopération normale entre les deux pays. Lors de cette rencontre, il était question que le chef de l’Etat haïtien fournisse des documents au présumé assassin. Ruben Silié qui a personnellement pris part à la rencontre a refusé d’indiquer le type de pièces que, René Préval, a remises au Procureur dominicain, afin de faciliter l’extradition d’Amaral Duclona vers la France. Et depuis son extradition en France, on est toujours sans nouvelles d’Amaral Duclona. Personne ne sait ce qu’il est devenu. Bernard Kouchner avait donné l’assurance que même s’il était extradé vers la France, les autorités haïtiennes pourraient formuler une demande de ré-extradition à son encontre. On ne sait toujours pas s’il a été jugé ou pas. Paid Insertion niversaire de l’indépendance nationale. Officiellement, c’est au nom de l’unité nationale que le chef de l’Etat avait invité tous les anciens présidents à se joindre à lui le premier Janvier 2014. Cet acte a choqué les organisations de la société civile au point de provoquer une véritable polémique sur la présence de Bébé Doc aux Gonaïves. Dans des déclarations sur plusieurs stations de radio de la capitale, Danièle Magloire qui travaille avec les victimes ayant porté plainte pour crimes contre l’humanité, a dénoncé sévèrement cette posture négationniste du pouvoir actuel : « Sous prétexte d’unité, on peut faire l’impasse sur la morale politique, a-t-elle déploré, soulignant qu’on accueille un dictateur, Maître Mario Joseph (Photo : Frantz Etienne) Apparemment, les autorités haïtiennes ne se font pas de souci de cette affaire. Cela peut se comprendre ; un retour en Haïti d’Amaral Duclona pourrait certainement embarrasser certaines anciennes hautes autorités du pays. Son jugement en Haïti risquerait de déranger certains anciens gros bonnets de la politique et même de la police nationale. A plusieurs reprises, il avait fait des révélations fracassantes et accablantes sur ses rapports privilégiés avec ces anciens hauts dignitaires de l’Etat. Les tâches dont il était chargé d’exécuter pour eux étaient tellement de nature compromettante qu’elles pourraient enlever le sommeil à certains hommes et femmes influents de la scène politique. Si Jean Claude Duvalier doit affronter la justice dans le cadre d’un procès pour les nombreux crimes qu’on lui reproche, ce n’est certainement pas de la faute du régime en place qui a tout fait pour le protéger. En plus de la grande liberté de mouvement dont M. Duvalier a toujours joui pour se pavaner çà et là en toute quiétude, il est invité de temps en temps à prendre part à des cérémonies officielles aux côtés du chef de l’Etat Michel Martelly, alors qu’il est inculpé pour crimes. Le premier Janvier dernier, il accompagnait le président de la République aux Gonaïves dans le cadre de la célébration du 210e an- Alix Fils-Aimé (Photo : Frantz Etienne) quelqu’un qui est responsable d’avoir détruit la vie de beaucoup de jeunes, avoir détruit l’économie d’un pays… » Même s’il est trop tôt pour crier victoire dans l’affaire Duvalier, on doit cependant admettre qu’il y a du sérieux là-dans. D’abord, même si les juges de la Cour d’appel ont mis du temps avant de rendre leur verdict, il faut reconnaitre qu’ils ont fait preuve de courage. Après ce qui est arrivé au juge instructeur Jean Serge Joseph qui enquêtait sur l’implication présumée de la première dame Sophia Martelly et du fils ainé du président Olivier Martelly dans la corruption, il faut vraiment s’armer de courage pour prendre une telle décision à l’encontre de celui qui jouit de tant de protection de la part du pouvoir en place. Est-ce le réveil tant souhaité et Suite à la page (18) Suite de la page (4 ) Michel Martelly en France... présentait Martelly lui-même à une haïtienne qui l’aborda dans les locaux de l’ambassade d’Haiti à Paris, le vendredi 21 février en cours, pourrait-il dynamiser les relations franco-haïtiennes ? Les Etats ont des intérêts à défendre et non des états d’âme ressassés . Martelly a raison de mettre en avant le primat au partenariat, et refuser « la relation d’assistanat ».L’économie française amoindrie par la crise mondiale est en quête de quelques points de croissance pour ses entrepreneurs en bâtiment, travaux publics, voies ferrées, transports en communs, traitement des eaux, équipements électoraux… dans la mesure où l’hypothèse d’une capitale en chantier serait vérifiée. Mais il ne faut pas se leurrer. Martelly a reporté sine die le projet d’urbanisation de Port-au-Prince conçu par René Préval. Il a déjà vendu son âme aux investisseurs dominicains et américains. La portion congrue qui reste à la France ne peut être compensée que par des enjeux symboliques, tels l’adoption de langue française comme langue de travail à la CARICOM et la candidature de l’organisation du sommet de la francophonie Martelly, dont le séjour en France s’est déroulé dans l’indifférence de la presse française, a eu tort de n’avoir pas cherché à restaurer son image auprès de la communauté haïtienne. Son discours truffé de mensonges, adressé à quelques haïtiens qui ont réussi à trouver une place dans une salle exiguë à la Maison de l’Amérique latine, n’a pu combler le déficit d’image imputé à son passé de chanteur infréquentable auprès des personnalités les plus imposantes et des petits entrepreneurs haïtiens de France. Martelly s’est plutôt intéressé à dérouler un plan de communication qui entend vendre des contre-vérités à des citoyens haïtiens trop peu éduqués sur le plan politique pour comprendre que le rôle d’un dirigeant est de réaliser des projets porteurs d’amélioration des conditions de leur vie. Ces fanatiques in- tolérants et agressifs ne sont pas loin de faire de Martelly « l’inventeur de la machine à vapeur » ! Martelly le sauveur d’Haïti ! Martelly le prestigitateur ! Rien n’a été pensé, conçu, réalisé avant lui ! Dans son rôle d’animateur pétulant qui conjugue audace et tour de magie, Martelly confie aux oreilles crédules triées sur le volet, toute sa hargne contre ses prédécesseurs. Au delà de sa démagogie, c’est une visite d’aliénation de la communauté haïtienne de France mandatée par on ne sait quel religieux chargé pour la circonstance de porter les revendications auprès d’un président haïtien qui convoque et renvoie la presse haïtienne de France, toujours avec la même condescendance et la même arrogance. Une aliénation de cette communauté spoliée est soulignée par la captation des revenus issus des transferts de fonds au bénéfice de ses parents en Haïti. Pourtant, les haïtiens en France se voient rejeter leur demande d’explication autour de la gestion opaque de ces fonds. De même, ils se voient refuser le droit de choisir leurs élus au consulat, aux prochaines consultations électorales .Ils sont renvoyés, sans ménagement, à leurs revendications, mais continuent à être l’objet de relais du vote partisan auprès de leurs proches en Haïti au moment des élections. Martelly veut faire de chaque haïtien celui qui tente de promouvoir l’image d’Haïti, niant l’inefficacité de la politique actuelle contre l’insécurité grandissante. Que peut l’Etat contre les victimes d’enlèvements, d’assassinats, de dépossession de leurs biens ! Les haïtiens de la diaspora, selon Martelly, doivent se limiter aux statistiques comparatives situant la bonne position d’Haïti face aux quatre pays de la Caraïbe (République dominicaine, Puerto Rico, Jamaïque, Bahamas) considérés comme les meilleures destinations touristiques. Cette approche « mickiste » est audacieuse puisqu’elle tend à interpréter les chiffres de façon erronée. L’insécurité se limite aux homicides selon l’étude de Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014 référence par « Gobal Study on homicide » (2011) alors que ces derniers ne constituent pas les causes principales de l’insécurité en Haïti. Les déceptions entraînées par ce déplacement sont autant révélatrices de l’inconsistance de ce président que de son projet de réviser l’histoire haïtienne. Suite à la rencontre de Martelly avec François Hollande, Martelly a foulé aux pieds les exploits des guerriers de l’indépendance en présentant Haïti comme le prolongement de la France dans la région des Amériques. «.Le prolongement de la France s’affirme déjà avec la départementalisation de la Martinique et de la Guadeloupe. Haïti, un quatrième département français! Martelly se trompe grandement en interprétant l’action dessalinienne comme une banalisation des sacrifices des guerriers de l’indépendance. En 2014, entendre ces déclarations d’un président haïtien en déplacement en France, de surcroît, relève de l’intolérable.Il ne s’agit pas d’une méconnaissance, mais d’un dessein de torpiller ce qui reste aujourd’hui à ce pays comme dignité. Cette déclaration qui est une gifle aux sacrifices des héros haïtiens renvoie à un dessein de Martelly , qui par couardise, rabaisse l’esprit souverain alors que cette valeur a dominé l’histoire haïtienne. On ne sait pas si Martelly n’a pas quémandé quelques euros à François Hollande. Mais la France dans la continuité de ses engagements antérieurs marqués par la Création de l’Ecole Nationale de la magistrature, la création d’un Institut médico-légal, le renforcement de la Police, inscrit en coin ses pressions sur Michel Martelly : restaurer l’Etat en Haïti et réussir les échéances électorales de 2014. Que Martelly se pavane de Washington à Paris : les présidents américain et français, informés de la complexité de la crise haïtienne, sont prudents, méfiants envers ce « président » : ils veillent au grain ! Jacques NESI The Inhuman Factor: Freedom or Slavery ! Part 1 [This project "Operation Freedom," I dedicate to my father, the late Prof. Gérard Christophe, Jeanine Cole, the former presidential candidate Mr. Charles Henry Baker, and all devoted Christians worldwide. If you follow my principles, I guarantee you Freedom! ] Let me quickly present myself. I was born in Port-au-Prince. My mother, a Catholic school teacher, was from the Coles family, while my father, of the Christophe family, was a dedicated teacher, community activist, and professional soccer player in his spare time, while balancing the needs of a Christian family. In a mysterious country that was full of political turmoil, I was fortunate to grow up in basically happy towns, where most people were familiar with their next-door neighbors. While the police were usually able to keep order, there was an undercurrent throughout the entire country. This was a world of the Gods, the Holy Spirit, Angels, and Prophets, who were concerned with the plight of Haiti and with the many tears, prayers, and bloodshed of those crying out to the Gods for justice. Looking back on my childhood, I can remember on a few occasions having crossed paths with human-like figures going about their likely devious business, especially after the premature death of my father (which may have been related to the jealousy some harbored against his popularity). On another occasion, I clearly remember a visit overnight to our cousins and uncle, the local town dentist. As I was falling asleep, I must have accidentally fallen from bed. I felt an Angel place his hands on my shoulders and tell me to quickly roll under the bed to hide. Minutes later, I saw a group of tall human-like figures walking through the house into our room. I had encountered one of them earlier in life after my father’s suspicious accident. He explained to the rest of them about the house, the family living there, and that they should never bother them. Then they left through the front door. Soon after, the Angel rolled me over again, letting me know it was time to climb back into the comfortable bed from the cold ceramic floor. My most memorable experience was meeting with a couple of God's prophets, who showed me some of the sad affairs Haiti had fallen into and was practicing. They requested change, and, failing that, said they would have no choice but to destroy Haiti. This then was my new mission: to help Haiti try to save itself. But there have been many obstacles. I have found more friendly Haitians within Haiti than outside the country. Many in Haiti are far friendlier and civilized than those here in the States, who tout higher educations. Enough about my past and myself. We must all carry our own crosses. My goal with this article is to lead you to Freedom! Most of you think you are free, but you are not. There is a cancer in Haiti which holds it in slavery, deprives it of social growth and development, undermines ethics and morals, and promotes economic deprivation, poverty, despair, sin, disease, exploitation, torture, fear and death. Some might even say that their lives have been kidnapped, which might not be far from the truth. Now, let’s look for ways to save ourselves. Nothing that I mention here is supernatural. All can be found in the Bible. All it takes is a deep desire to study the Good Book to understand its message. My personal rule: to defeat your enemy, you need to know your enemy, understand your enemy, its likes, dislikes, strengths and weaknesses. Unless you do this, you might be surprised or overpowered by your enemy. I have personally seen what these monsters can do to the lives of so many innocent folks, elderly and even children. We cannot continue to be passive as these destructive forces rampage and destroy lives. It hands the forces of evil and their devious satanic forces a free diplomatic passport to reap havoc and madness. What underlies racism? Evil. What underlies jealousy and hatred? Evil. What underlay Hitler and the Nazis? Evil. What underlay the Holocaust? Evil. What underlies slavery? Evil. What undermines family health? Evil. What undermines religion? Evil. What underlies greed? Evil. What undermines success? Evil. What underlies racial segregation? Evil. What underlies sin, disease, and death? Evil. Lesson No. 1 of Evil: common lies and myths must be abolished, such as: a. Satan, demons, evil are supernatural forces? False. b. Satan, demons and evil only cause temptations? False, they can kill. c. Satan, demons and evil can only be fought by supernatural forces, like Angels or Christ’s 2nd coming? False. d. Satan, demons, can speak all languages? False. e. Satan, demons, have all knowledge? False. f. Satan, demons cannot attack the churches? False. g. If I don’t bother Satan, he won’t bother me? False. h. Satan, demons can give me protection? False. I. Satan, demons can make my love life potent? False. j. Satan, demons cannot control me, instead I can control Satan? False. k. Satan, demons, and I know magic? False. l. Satan, demons have supernatural powers? False. m. Satan, demons, can walk though walls? False. n. Satan, demons can’t affect me because my church can destroy them? False. o. Satan, demons can never be defeated by the human armies? False. p. Satan, demons cannot be stopped? False. q. Satan, demons are omnipotent and supernatural? False. r. Satan, demons, will never render mankind their freedoms? False. Lesson No. 2: Satan and demons all reproduce. They have multiplied and will continue to do so into the millions and billions if they are not destroyed or controlled. Imagine walking as a tourist into a town where your skin color is not appreciated, and Satan controls the minds in that town. Imagine running into a group of degenerates in whose minds Satan has implanted the notion to kill you because of your color. The danger of demons’ reproduction is how they replicate. They are sexual animals with strange ideologies but can only reproduce by asexual reproduction through mitosis, like fungi. This can help our defense. Their genetic mix makes them a somewhat limited threat to mankind. We have learned that such scientific knowledge can help destroy Satan. If such forces of evil are left unchallenged, the very faith of humanity will be at risk. Next time, we’ll continue our lesson aimed at bringing new freedom for all. We also thank Mr. Baker for all his support of new freedom for all. For my country, Joseph" Ti Henry" Christophe [email protected] Guarino Funeral Home Serving the Haitian Community for Over 30 Years 9222 Flatlands Avenue Brooklyn, NY 11236 718-257-2890 Haiti Liberté/Haitian Times 15 Suite de la page (10) Suite de la page (6) Imité par beaucoup, ce quotidien espagnol avait, à l’époque, pendant l’incarcération de Chávez, du 11 avril au soir au 13 en fin d’après-midi, célébré le coup d’Etat : « L’armée, poussée par la rue, a mis un point final au rêve d’une rhétorique révolution bolivarienne menée par un ex-golpiste qui, après avoir gagné les élections, s’est transformé, depuis le pouvoir, en un autocrate dangereux pour son pays et le reste du monde (…) La goutte qui a fait déborder le vase et a soulevé les militaires a été la répression déclenchée par la police et les francs-tireurs fidèles à Chávez, qui ont causé quinze morts et une centaine de blessés au troisième jour d’une grève générale qui a uni paradoxalement syndicats et patrons [9]. » Douze ans plus tard, unie dans sa même détestation de la gauche latinoaméricaine, en général, et de la vénézuélienne en particulier, l’internationale médiatique a été rejointe par la nébuleuse des « réseaux sociaux » qui, de tweet en retweet, à coups de photos de répression sanglante et de torture prises sous d’autres cieux, mais attribuées au gouvernement bolivarien, s’activent à le délégitimer [10]. Enfin, mais faut-il le préciser, ce n’est plus le président George W. Bush qui y va de son coup de pouce aux séditieux, mais l’administration de M. Barack Obama. En réponse au secrétaire d’Etat John Kerry, qui a condamné la « violence insensée » exercée contre les manifestants, le ministre des Affaires étrangères Elías Jaua a notifié le 17 février à trois diplomates américains en poste à Caracas – au… service des visas – qu’ils avaient 48 heures pour quitter le pays au motif de leur participation « à l’organisation et la promotion de groupes qui ont tenté de générer de la violence au Venezuela ». « Ce sont des fonctionnaires qui vont dans les universités, a précisé le président Maduro. Nous les avons surveillés pendant des réunions dans des universités privées, ces deux derniers mois [11]. » Alors que, deux jours auparavant, dans le centre de la capitale, des dizaines de milliers de Vénézuéliens, parmi lesquels des colonnes de jeunes et d’étudiants des Universités publiques, défilaient pour l’appuyer, le chef de l’Etat a assuré qu’il ferait poursuivre de la même manière « les opposants et les chavistes qui recourraient à la violence [12] ». Sous le coup d’un mandat d’arrêt pour celles du 15 février et pour ses appels à la sédition, et passé à la clandestinité, M. López est réapparu le 18 février, à la tête de manifestants « vêtus de blanc », pour aller déposer une pétition au ministère de l’Intérieur et de la Justice. Au terme de cette manifestation non autorisée, qui s’est néanmoins déroulée sans incidents dans l’est de Caracas, il s’est spectaculairement rendu à des fonctionnaires de la Garde nationale, avant d’être emmené dans un véhicule de police, non sans avoir dénoncé « une justice injuste et corrompue ». Au même moment, les travailleurs de la compagnie pétrolière natio- Notes [1] Voir la vidéo disponible sur http://www.aporrea.org/oposicion/ n245262.html [2] The Guardian, Londres, 7 novembre 2013. [3] Le 22 janvier, le gouvernement a annoncé l’activation d’un nouveau système de change, avec deux prix différents pour la devise : un taux préférentiel de 6,30 bolivars pour 1 dollar pour les éléments prioritaires et un taux maximum fixe pour les offres du Système Complémentaire d’Administration des Devises (SICAD) consacrées à d’autres aspects non prioritaires : voyages à l’étranger, cartes de crédit, lignes aériennes, envois familiaux, investissement étranger et réassurances. [4] Le 7 octobre 2012, il avait déjà été battu par Hugo Chavez (55,07 % contre 44,31 % des voix). Malade d’un cancer, le président élu décédera le 5 mars 2013. [5] Aux défaites subies aux deux présidentielles et à la municipale, il convient d’ajouter celle des régionales de décembre 2012, alors que le président Chávez luttait contre le cancer : le Parti AMBIANCE EXPRESS KATOU RESTAURANT nale PDVSA manifestaient eux aussi dans le calme, jusqu’au palais présidentiel de Miraflores, où M. Maduro appela à la paix. Toutefois, la production de « martyrs » permettant de dénoncer « la répression » et de se poser en victime devant l’opinion internationale, nul ne peut exclure que de futures provocations n’endeuilleront pas le pays. C’est ainsi que, au cours de la manifestation précitée, M. Maduro a lancé une très grave accusation – « Nous avons reçu l’information que la droite, la plus extrême droite de Miami et du Venezuela (…) a mobilisé des groupes pour le [Leopoldo López] chercher et le tuer afin de créer une crise politique et déclencher une guerre civile au Venezuela. » – avant de préciser que le gouvernement garantit l’intégrité physique de l’opposant. Trouvant l’histoire « trop belle pour être vraie », d’aucuns, sans aucun doute, hurleront à la loufoquerie ou à la manipulation. Toutefois, devant une caméra de CNN, l’épouse de M. López n’a pas démenti l’information : « Le gouvernement s’est montré préoccupé par cette situation et a pris contact avec la famille pour assurer la sécurité de Leopoldo [alors dans la clandestinité], et c’est ce qui a été fait. » Qu’on se souvienne du 11 avril 2002 : pour arriver à leurs fins, les factieux n’ont pas hésité à faire tirer sur leurs propres partisans, utilisés comme chair à canon. En attendant, dans l’après-midi du 18 février, des groupes criminels ont tiré sur une coopérative textile « chaviste », à Los Cortijos (Etat de Miranda), faisant un mort et plusieurs blessés. A Valencia, c’est une marche de l’opposition se dirigeant vers la Plaza de Toros qui s’est terminée avec huit blessés par balles. A Barquisimeto, le central téléphonique a été incendié… Ce qu’on appelle la stratégie de la tension. 5012 Ave M (Entre E. 51 et Utica) 10h am – 10h pm • Restaurant • Fritaille • Patés 2025 Nostrand Avenue (just off Farragut Road) Brooklyn, NY General Manager: Marie S 718.434.4287 16 Une innovation dans la cuisine haïtienne à Brooklyn Tous les plats haïtiens réalisés par une équipe de cordons bleus recrutés sous la supervision de Katou Griots – Poissons – Poissons Gros Sel – Dinde – Poulet – Cabri – Boeuf – Légumes Bouillon le samedi – Soupe le dimanche – Bouillie de banane le soir Appelez le 718-618-0920 Livraison à domicile Si vous avez du goût, vous ne lâcherez pas Katou Restaurant Haiti Liberté/Haitian Times Des mercenaires au service de la réaction socialiste uni du Venezuela (PSUV) y (Sebin), échappant à leur hiérarchie, remportait vingt Etats sur vingt-trois, soient impliqués dans les événements Capriles et Leopoldo la MUD n’en dirigeant plus que trois – Lara, Amazonas et Miranda, avec comme gouverneur Henrique Capriles dans ce dernier cas. [6] « Capriles acusa a López de reeditar fracaso de la oposición por falta de apoyo popular », Correo del Orinoco, 18 février 2014. [7] Lire « Chávez sauvé par le peuple », Le Monde diplomatique, mai 2002. [8] Tout comme en 2002, des militaires et policiers hostiles au pouvoir en place avaient participé au golpe, on ne peut exclure, au vu des éléments et vidéos rassemblés par le quotidien Últimas Noticias, que des policiers du Service bolivarien des renseignements Venus RESTAURANT Specializing in Caribbean & American Cuisine tragiques du 12 février. Une enquête est en cours, demandée par le président Maduro. [9] Editorial « Golpe a un caudillo », El País, 13 avril 2012. [10] Voir à cet égard les exemples qui accompagnent l’article de Romain Migus, « Coup de projecteur sur les zones d’ombre médiatiques », Venezuela Infos (http://venezuelainfos. wordpress.com/), 18 février 2014. [11] Le Monde.fr avec AFP et Reuters, 17 février 2014. [12] BBC Mundo, Londres, 16 février. Mémoire des luttes 20 février 2014 Ashlee’s Caribbean Cuisine HOME OF AUTHENTIC HAITIAN FOOD Nan ka Ilavach la, pouvwa Mateli-Lamòt la deside fè dappiyank sou tout zile a pou fè l tounen yon zòn franch touristik. Pou sa, gouvènman an soti pou l pouse do tout popilasyon Ilavach la pou al anpile yo tankou sadin nan yon seri ti kwen sou zile a. Ak pwojè gwo ponyèt sa a, pifò abitan zile a ki gen kòd lonbrit yo mare ak agrikilti, elvaj ak lapèch pou yo ka viv, pa wè kijan yo pral kontinye viv, dèske gouvènman an sezi tout zile a pou remèt li bay gwo konpayi prive pou devlope pwojè touris, pandan li lage popilasyon an 2 bra pandye. Nan kad pwojè privatizasyon Ilavach la, pouvwa Mateli-Lamòt la pwomèt pou li konstui chenn otèl, teren gòlf ak yon ayewopò entènasyonal nan zile a, toupre yon lòt ayewopò k ap konstui Okay. Eske se lò ki nan galyon anba lanmè Ilavach la gouvènman an dèyè ranmase pou voye vann ankachèt? Nan Ilavach, gen gwo pwoblèm lekòl, lopital, dlo ak lòt sèvis de baz yo, men se pa amelyorasyon kondisyon lavi popilasyon an ki enterese pouvwa a. Sa ki enterese yo se fè lajan epi fasilite piyaj zile a! Douvan gwo menas ki pandye sou tèt popilasyon Ilavach la, li te oblije leve kanpe pou mande otorite yo bonjan esplikasyon sou pwojè a. Peyizan yo di non, yo pap deplase kite jaden yo, bèt yo, zòn lapèch yo ak lòt mwayen yo genyen pou yo viv. Rezistans popilasyon an te lakoz Minis Touris la desann al rankontre Konbit Peyizan Ilavach (KOPI) nan fen ane 2013 la. Minis lan te pwomèt pou li kanpe sou travay k ap fèt yo, annatandan diskisyon yo fini. Men, malgre antant sa a, gouvèlman Mateli-Lamòt la deside anplwaye lafòs pou enpoze sa yo rele «pwojè devlopman Ilavach la». Apre gwo manifestasyon popilasyon an te òganize 7 fevriye sou zile a, gouvèlman an voye yon santèn polisye BIM pou al bimen popilasyon an k ap fè rezistans kont pwojè a. Konsa, nan lannuit 8 pou louvri 9 fevriye, Polisye BIM ak UDMO maspinen plizyè moun nan popilasyon an. Pami yo Rosena MASENA, Charles LAGUERRE, Bertin SIMILIEN ak Maxo BELL yo woule anba kout baton. Pou tout rezon sa yo, nou menm nan Inisyativ MPDP, nou leve vwa nou byen wo pou pote solidarite nou bay popilasyon Ilavach la. Nan sans sa a nan Inisyativ MPDP nou mande : Pou popilasyon Ilavach la rete veyatif epi kontinye mobilize kont pwojè pou fè Ilavach tounen yon zòn franch touristik, kote pouvwa a vle deplase popilasyon an, mete l nan yon kwen pou bay touris banbile epi pou miltinasyonal vin piye; Pou popilasyon an kontinye batay pou Leta konstui bon lekòl ak lopital epi mete sou zile a tout lòt sèvis de baz ki pou pèmèt fanm ak gason viv nan diyite ; Pou moun Ilavach ki nan vil Okay, nan Pòtoprens ak lòt militan nan vil sa yo, kòmanse kanpe komite solidarite pou kanpe bò kote popilasyon Ilavach la k ap defann dwa yo; Suite à la page (19) Grâce Divine Patisserie & Restaurant Haitian & American Food Breakfast • Lunch • Dinner We do Catering Available for all Occasions Fritaille etc.. 670 Rogers Avenue (Corner of Clarkson Ave) Brooklyn, NY 11226 “Venus, l’entroit idéal” 718-287-4949 Open 7 days 2026 Nostrand Avenue (corner of Farragut Road) Brooklyn, NY 11210 Lucky Electronics, owner 347.425.8999 Fritaille • Pâtés • Tarts (sucrés & salés) Jus de fruit naturels • Gateaux pour mariage, communion, fête, etc. Free Delivery Marie Louis Guillaume, 38 ans d’expérience 1368 Flatbush Avenue, Brooklyn, NY 11210 Tel: 646.363.2456 Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014 A Travers le monde Colombie : un journaliste de Edward Snowden élu recteur de 21 ans assassiné l'Université de Glasgow I Par Steve James L Yonni Steven Caicedo, journaliste, a été assassiné cette semaine en Colombie d’attention des autorités" à la suite des premières menaces. Deux employés de presse ont été assassinés et 123 agressés en Colombie lors de l’année 2013, selon le dernier rapport de l’association. Depuis 1977, le nombre de journalistes tués s’élève à 142. Selon le Comité pour la protection des journalistes, une ONG basée à New York, la Colombie est le cinquième pays au monde pour le nombre de meurtres de journalistes impunis. LGS/AFP 22 février 2014 Coup d’État pro-US en Ukraine S Réseau Voltaire 23 février 2014 Les députés ont destitué le président de la République, Viktor Ianoukovytch, sans respecter la procédure d’impeachment et sans contrôle de la Cour constitutionnelle 2 Locations en Brooklyn Grand Opening Special: • Pâtés • Pain • AK-100 • Gâteaux • Jus citron • Bonbon amidon • Bouchées • Cornets • Pain patate (sur commande) • Bouillon (chaque samedi) • Soupe (chaque dimanche) 1227 Nostrand Avenue (entre Hawthorne & Winthrop) Tél: 718.778.7188 1411 Nostrand Avenue (entre Linden & Martense) Tél: 718.941.2644 Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014 de faire des déclaration importantes par le choix de nos recteurs et aujourd'hui nous avons une fois de plus défendu cette idée. » « Notre opposition aux intru- Edward Snowden a conclu en disant que « cette élection montr[ait] que les étudiants de l'Université de Glasgow entendent ouvrir la voie, et c'est un grand honneur pour moi de les servir en tant que recteur. » sions multiples et immorales de l'État est établie officiellement. De plus, nous avons montré à Edward Snowden et d'autres courageux lanceurs d'alerte que nous sommes solidaires d'eux, où qu'ils se trouvent, » a ajouté le groupe. « durant les semaines qui vont suivre, nous continuerons à faire campagne pour que la NSA et le GCHQ cessent leurs assauts contre les droits fondamentaux à la vie privée et pour que Edward Snowden soit reconnu comme le lanceur d'alerte courageux qu'il est et non comme un traître. » La couverture médiatique de cette campagne a insisté à plusieurs reprises sur l'idée que le campus serait « divisé » sur la question de savoir si Snowden est un héros ou un traitre. Son élection à une majorité absolue est d'autant plus extraordinaire étant donné la diffamation dont il est victime de la part de l'élite politique et médiatique. Cette élection constitue une défaite cinglante pour le gouvernement associant conservateurs et libérauxdémocrates, pour l'opposition travailliste et pour le gouvernement du Scottish National Party en Écosse, qui ont tous accepté, ou maintenu le silence sur, les attaques contre Snowden, contre ses partisans, et contre les journalistes qui lui sont sympathiques et le journal Guardian. Cela témoigne du profond gouffre qui sépare tous ces partis de la grande majorité des jeunes. Cette campagne a également rencontré une forte opposition de la part de forces de droite sur le campus de l'université. Les affiches de la campagne ont été déchirées ou arrachées la première nuit de leur affichage, et les autorités de l'université ont interdit que de nouvelles affiches soient mises pour le restant de la campagne. Les partisans de Snowden furent continuellement et vivement critiqués parce qu'ils mettaient en avant un candidat qui ne serait pas un « recteur fonctionnel », une accusation qui venait des aspirants aux postes de bureaucrates et de grands pontes des médias présents au Conseil des représentants étudiants (CRS). Un autre candidat, l'auteur Alan Bissett, se présentait comme un « recteur fonctionnel », il promettait surtout d'« améliorer l'égalité entre les Suite à la page (18) AYE 5 S Immaculeé Bakery & Restaurant Spécialités Les étudiants de l'Université de Glasgow en Écosse 1/4 Grilled Chicken, Rice & Beans, Salad, Soda: 4 TAR ous le contrôle et en présence de diplomates états-uniens, la Verkhvna Rada ukrainienne a opéré un coup d’État, les 22 et 23 février 2014. Le Parlement a d’abord pris acte de la démission forcée de son président et élu à sa place l’ancien patron des services secrets, Olexandre Tourtchinov. Puis, 328 députés sur 450 ont abrogé la Constitution et lui ont substitué celle de 2004 [1], c’est-à-dire sans référendum et en situation d’urgence en violation des articles 156 et 157 de la Constitution. Dans la foulée, les députés ont destitué le président de la République, Viktor Ianoukovytch, sans respecter la procédure d’impeachment et sans contrôle de la Cour constitutionnelle, c’està-dire en violation de l’article 111 de la Constitution. Ils ont voté la libération de l’ancien Premier ministre et milliardaire, Ioulia Tymochenko, condamnée à 7 ans de réclusion pour abus de pouvoir, et dont Olexandre Tourtchinov est le fondé de pouvoir. Enfin, le lendemain, ils ont proclamé Olexandre Tourtchinov président par intérim, en violation de l’article 112 de la Constitution. Outrepassant ses pouvoirs intérimaires, le « président » Tourtchinov a nommé son ami Valentin Nalivaytchenko à la tête des services secrets, puis il a convoqué une élection présidentielle au 25 mai à laquelle Ioulia Tymochenko devrait être candidate. Ce coup d’État a été immédiatement salué comme un « retour à la démocratie » (sic) par les puissances occidentales. Note [1] En 2004, la Constitution avait été profondément amendée pour transformer le régime parlementaire en un régime présidentiel comme aux États-Unis. es étudiants de l'Université de Glasgow en Écosse ont voté jeudi pour élire Edward Snowden « recteur » de l'Université [en Écosse, ce titre désigne un représentant des étudiants qui préside le conseil d'administration de l'Université, ndt], démontrant ainsi leur forte opposition aux atteintes aux droits démocratiques commises par la NSA et le Government Communications Headquarters (GCHQ). L'ex-consultant de la NSA et lanceur d'alerte a reçu 3124 voix, plus du double de son plus proche concurrent, Kevin Holdsworth, un prêtre local actif dans la défense des droits des homosexuels. Snowden a reçu 51 pour cent des voix, et sera recteur pour 3 ans. Si cette élection a eu lieu à Glasgow en Écosse, il n'y a pas une seule université, ou autre établissement scolaire sur la planète où on ne pourrait s'attendre à un résultat similaire. Pour une grande partie des travailleurs et des jeunes, Snowden est devenu un symbole de l'opposition à la surveillance, de résistance à l'arbitraire, d'un courage clairvoyant et reposant sur des principes en défense des droits démocratiques élémentaires des citoyens du monde. « Je suis honoré et reconnaissant envers les étudiants de l'Université de Glasgow pour cette déclaration historique de défense de nos valeurs communes, » a dit Snowden en réponse à cette élection. « Cette décision courageuse nous rappelle que les fondements de tous les enseignements sont des prises de risques : le courage d'enquêter, d'expérimenter, de s'enquérir, » a-t-il ajouté. « Si nous ne contestons pas la violation des droits fondamentaux des gens libres à ne pas être réprimés dans leurs pensées, leurs associations, et leur communication – à être libres de suspicions sans raisons – alors nous perdrons les fondements de notre société pensante. La défense de cette liberté fondamentale est le défi de notre génération, » a-t-il dit. Snowden a conclu en disant que « cette élection montr[ait] que les étudiants de l'Université de Glasgow entendent ouvrir la voie, et c'est un grand honneur pour moi de les servir en tant que recteur. » « Nous sommes incroyablement heureux de voir Edward Snowden élu comme nouveau recteur de l'Université de Glasgow, » déclare un communiqué de la campagne pour l'élection de Snowden au poste de recteur. « Nous avons une fière et vertueuse tradition FRIT l avait enquêté sur une affaire de meurtre et prévenu la police de menaces reçues. Il n’avait que 21 ans et travaillait pour des médias locaux. Yonni Steven Caicedo, journaliste, a été assassiné cette semaine en Colombie, plusieurs mois après avoir reçu des menaces, a annoncé vendredi la Fondation pour la liberté de la presse (Flip), la principale association nationale de défense des journalistes. Yonni Steven Caicedo, caméraman employé par des stations locales de télévision, a été tué dans la localité de Buenaventura, où il avait réalisé un reportage sur une affaire de meurtre. "Deux hommes l’ont abattu par balles", a indiqué la Flip dans un communiqué, précisant que la victime, qui avait travaillé pour les chaînes TV Noticias et Mas Noticias, avait reçu des menaces il y a sept mois au même endroit. Séquestré par ses agresseurs. "Alors qu’il prenait des images de la zone et du crime, il avait été abordé par des hommes qui l’avaient pris à partie en exigeant qu’il arrête de tourner et lui avaient interdit de revenir", a ajouté l’association. Le journaliste avait alors été retenu par ses agresseurs avant de s’enfuir et de prévenir la police, qui lui avait recommandé de quitter la ville. C’est à son retour, sans caméra en main, qu’il a été assassiné. Des assassinats impunis. La Flip a réclamé une enquête "exhaustive" sur cette affaire, dénonçant le "manque • Breakfast • Lunch • Dinner • Fritaille $ 99 Catering for all occasions Breakfast • Lunch • Dinner Gran Pan-Pan Rice only Fast & Free Delivery - Catering Nouveau Restaurant Haïtien www.ouigrill.com 944 Flatbush Avenue (Corner Snyder Ave.) Brooklyn, NY 11226 347.915.0866 FOR SALE: Wholesale & Retail 1347 Flatbush Avenue (bet. Foster Ave. & E. 26th St.) Brooklyn, NY 11226 718-975-0915-6 Haiti Liberté/Haitian Times 17 Suite de la page (7) A quand le remboursement …. pourrait aider grandement à la reconstruction du pays ravagé après le tremblement de terre du 12 janvier 2010. Au même titre qu'un résident de l'Etat du Maryland, Leo Bretholz (90 ans), un survivant de l'Holocauste qui a pu échapper à l'un des trains de la SNCF en partance pour un camp de concentration nazi en France. Il eut à déclarer avec rage : « Il faut que justice soit faite ». Il faisait référence au dédommagement réclamé pour les survivants américains de l'Holocauste. En indemnisant les victimes, la France reconnait qu'elle a fait du tort à des milliers de gens qu'elle a envoyées directement à la mort. Pourquoi refuse-t-elle de restituer à Haïti la rançon qu’elle a forcé le pays à payer pour la reconnaissance de son indépendance ? Visite du Président Martelly en France Le président Martelly a été reçu la semaine dernière en France dans le cadre d'un périple européen qui l'a conduit également en Belgique et en Italie, précisément au Vatican. La question du remboursement de la dette de l'indépendance n'a pas été abordée entre les homologues haïtien et fran- çais. Et d'ailleurs, le président Martelly n'oserait jamais approcher un dossier pareil pour ne pas mécontenter son homologue-protecteur. Ils ont parlé comme toujours de coopération bilatérale avec quelques millions en perspective. A la rigueur, la perspective d'une visite en Haiti du président François Hollande en Haiti avant la fin de l'année. C'est du moins tout ce que la presse rapporte de la visite d'Etat du président Martelly agrémentée de quelques invitations dans des restaurants huppés de France. Pendant que le pays est bloqué politiquement, le chef d''Etat haïtien multiplie ses voyages de plus en plus fréquents à travers le monde aux fins probablement de "trouver" des miettes pour le pays qui fait face à une crise structurelle et infrastructurelle aux conséquences néfastes. Pourtant, il n’y a pas longtemps, le premier ministre Laurent Lamothe parlait de l’option préférentielle pour les pauvres qui prévoit entre autres la diminution du nombre de déplacements des officiels à l’étranger et de la flotte de véhicules dans leur cortège. La France qui a soutenu le dictateur Jean-Claude Duvalier au pouvoir de 1971 à 1986, n'a aucun scrupule à soutenir n'importe quel gouvernement Suite de la page (17) genres sur le campus » pour obtenir les faveurs des féministes très présents dans le CRS. Deux de ces féministes, Louise Wilson et Hannah McNeil écrivent pour le journal étudiant Glasgow Guardian. Dans la foulée de l'élection de Snowden, elles sont devenues la source principale de citations censées exprimer une hostilité à ce résultat parmi les étudiants plus répandue qu'elle ne l'est. Louise Wilson est citée dans de nombreux journaux proclamant, « C'est nul. C'est très décevant mais pas le moins du monde surprenant. Je suis tout-à-fait pour les déclarations politiques, mais à un moment où l'université et les étudiants ont besoin d'avoir le plus d'influence avec toutes les coupes budgétaires, ce n'est tout simplement pas le moment de ne pas avoir un recteur fonctionnel. » Hannah McNeill a déclarée, « Je suis furieuse. Je pense que la plupart des gens sont très mécontents de ce résultat. Nous avons besoin d'un recteur actif. » Les invocations en faveur d'un « recteur fonctionnel » ne sont qu'un moyen de s'opposer à l'élection de Snowden et rien d'autre. Parmi les précédents recteurs, on compte Adam Smith, Edmund Burke, et un certain nombre de Premiers ministres britanniques. Depuis l'élection du dirigeant du Congrès national africain Albert Luthuli en 1962, les recteurs ont souvent été des figures politiques ou médiatiques plus populaires. Le dirigeant syndical stalinien des dockers Jimmy Reid a été élu en 1972, Winnie Mandela en 1987. Le célèbre comédien Richard Wilson a tenu ce poste à partir de 1996. Mordechai Vanunu, celui qui a révélé le programme nucléaire israé- lien, a été élu en 2004. Quant au « recteur fonctionnel » en place, il s'agit de Charles Kennedy, ex-dirigeant des Libéraux-démocrates, dont le parti est en coalition avec le gouvernement conservateur et a lancé attaque après attaque contre les étudiants – y compris en revenant sur des promesses de campagne afin de soutenir un triplement des frais d'inscription. L'Internationale étudiante pour l'égalité socialiste (IEES) a distribué des tracts en faveur de Snowden, écrivant que, « présentée comme une partie de la prétendue ''lutte contre le terrorisme'', la surveillance généralisée est en fait utilisée pour enquêter tous azimuts sur les travailleurs, les étudiants et les jeunes afin de lutter contre l'opposition politique et la dissidence. « Le virage vers des formes de pouvoir dictatoriales reflète les niveaux d’inégalité sociale sans précédent générés par le capitalisme – 85 personnes contrôlent actuellement plus de richesses que les 50 pour cent les plus pauvres de la population mondiale, soit 3,5 milliards de personnes ! » « La richesse et la puissance de cette ploutocratie mondiale sont incompatibles avec la démocratie. La défense de Snowden et des droits démocratiques n'est possible que sur la base d'une lutte socialiste pour rompre leur emprise sur l'économie mondiale et la placer sous propriété publique et contrôle démocratique. » Ce tract se termine par un appel à faire « de l'Université de Glasgow un point focal pour mobiliser le soutien le plus large en faveur de Snowden parmi les étudiants et les jeunes internationalement. » Wsws 20 février 2014 anti démocratique et anti national. Au contraire, cela ferait son affaire du moment où ses intérêts sont bien protégés. C'est navrant de constater qu'un régime socialiste en France soit en train de pactiser avec un régime de droite qui ne respecte point les principes élémentaires de la démocratie. Les élections, piliers importants de la démocratie, ne sont pas organisées dans le pays depuis environ trois ans. Le régime de Port-auPrince se fait prier pour l'organisation de nouvelles joutes pour renouveler partiellement le Sénat, les municipalités et les collectivités locales. Les institutions républicaines du pays sont enrégimentées par le pouvoir en place et l'opposition politique est mise totalement à l'écart de la chose publique. La corruption, le vol, le culte de la personnalité deviennent un modèle de gestion du pouvoir en place qui mise sur la propagande pour vendre une marchandise politique avariée et forcément indigeste pour laquelle il n’y a aucun acheteur. Au mieux, le président Jean-Bertrand Aristide avait réclamé, au cours de son second mandat, la restitution de la dette de l'indépendance et la réparation pour les dommages causés au petit pays nègre de la Caraïbe. Ce refrain "restitution et réparation" lui a valu sa chute du pouvoir. Il a été renversé pour avoir osé braver l'ancienne métropole française avec sa demande au nom du peuple haïtien de remboursement de la dette de l'indépendance. Pourquoi le gouvernement français accepte de dédommager des citoyens américains victimes de l'holocauste et refuse de restituer aux haïtiens les 17 milliards d'euros? Il est important que, au delà des réponses diverses face à cette question, la société civile haïtienne puisse initier un débat sérieux sur la dette de l'indépendance. Beaucoup de jeunes ne savent même pas que cette terre de liberté qu'ils ont héritée des pères fondateurs de la patrie a été l'objet de marchandage de la part d'une puissance colonisatrice et exploiteuse, au lendemain de son indépendance. Récemment, le Conseil représentatif des associations noires (CRAN) a annoncé avoir assigné en justice la Caisse des dépôts et consignations (CDC) devant le tribunal de grande instance de Paris pour « complicité de crimes contre l'humanité ». D’ailleurs, les deux chambres parlementaires françaises reconnaissent à leur tour enfin en ce mois de mai 2001 que "l'esclavage est un crime contre l'humanité". Jusqu’ici, cette loi n’a bien sûr qu’une portée symbolique, celle d'une condamnation morale. Elle a aussi pour ambition de sortir la traite négrière de l'oubli, notamment dans les livres scolaires. Malheureusement, elle ne pose pas la problématique de la restitution et de la réparation des victimes. Dans un discours prononcé près des jardins du Luxembourg en Mai 2013, le président de la France, François Hollande, a souligné «l'impossible réparation» des ravages de la traite négrière. « Il y aurait une note à payer et ensuite ce serait fini ? Non, ce ne sera jamais réglé », a déclaré le président français qui citait le poète antillais Aimé Césaire. « L'histoire ne s'efface pas. On ne la gomme pas. Elle ne peut faire l'objet de transactions au terme d'une comptabilité qui serait en tous points impossible à établir. Le seul choix possible, le plus digne, le plus grand, le plus responsable, c'est celui de la mémoire, c'est la vigilance, c'est la transmission», a ajouté François Hollande. Toutefois, le dossier continue d’évoluer lentement, mais certainement, dirait-on. Au niveau de la CARICOM, des initiatives intéressantes ont été prises en ce sens. En juillet 2013, à Trinidad-et-Tobago, la conférence des chefs de gouvernement de la CARI- documentées d’abus qui auraient eu lieu durant les quinze années où il a été à la tête de l’Etat haïtien. », a-t-il rappelé. En tout état de cause, l’Arrêt de la Cour d’Appel de Port-au-Prince qui confirme la poursuite de l’ex-dictature, Jean-Claude Duvalier et ses sbires pour crimes contre l’humanité est un signal clair envoyé par la justice au président Michel Joseph Mar- lle. Elle veut également mettre fin à l’impunité encouragée par le pouvoir tètkale duvaliériste de Martelly-Lamothe qui voulait transformer Haïti en un Etat de délinquants, de voyous et en un narco-Etat. Cet acte de la Cour d’Appel démontre que la lutte pour l’établissement d’un Etat de droit démocratique doit se poursuivre jusqu’à la restauration d’un régime démocratique. à l’encontre de Jean Claude Duvalier étaient recevables. « La notion de crime contre l’humanité fait partie de la coutume internationale, et celle-ci fait partie du droit haïtien. Les actes reprochés au nom de Jean-Claude Duvalier constituent des crimes contre l’humanité et sont, de par leur caractère continu, imprescriptibles. De sérieux indices, relatifs à la participation indirecte et à la responsabilité pénale de l’inculpé Jean-Claude Duvalier, sont évidentes », a fait remarquer le juge Lebrun. En fait, il devient de plus en plus évident que Jean Claude Duvalier est enfin jugeable. Toutefois, certains analystes et commentateurs politiques laissent entendre que l’affaire Duvalier peut servir d’éléments catalyseurs pour déclencher des poursuites judiciaires contre d’autres anciens présidents encore vivants en Haïti. Si cette assertion était prouvée, il y a fort à parier que ceux qui cherchent à couvrir Duvalier en essayant de le ressusciter politiquement devrait se préparer eux aussi à une telle éventualité dans la mesure que chacun a son petit péché mignon. La justice devrait pouvoir suivre son cours pourvu qu’elle ne soit pas instrumentalisée pour persécuter politiquement les citoyens. Après tout, dans un Etat de droit et dans une démocratie fonctionnelle, personne n’est au-dessus de la loi ni intouchable. Chaque individu, au-delà de son passé d’homme fort ou pas doit être un justiciable comme les autres. Cependant, en ce qui a trait à l’ancien homme fort qui avait le droit de vie et de mort sur tout un pays pendant près de quinze ans, une chose demeure incertaine. On ne sait pas encore, s’il est jugé et reconnu coupable des crimes qui lui sont reprochés, s’il purgera sa peine dans une prison haïtienne ou à la Haye comme tous les autres dictateurs jugés pour crimes contre l’humanité. En général, ils sont jugés par le Tribunal Pénal International (TPI) et écroués à la prison de la Haye, deux structures mises en place par les occidentaux pour punir les dictateurs qu’ils ont souvent soutenus, mais qui, de leurs points de vue, auraient commis des impairs que les puissants jugent intolérables et impardonnables. Est-on sur le point d’assister à la fin de l’impunité dont Jean Claude Duvalier jouit depuis sa chute du pouvoir ? Francklyn B. Geffrard Suite de la page (15) espéré légitimement par les justiciables ? Selon plusieurs rapports d’enquête, le juge est décédé de façon suspecte le 13 Juillet 2013, deux jours après qu’il eut participé à une rencontre avec le président de la République Michel Martelly, le premier ministre Laurent Lamothe, le ministre de la justice Jean Renel Sanon au cabinet d’un avocat proche du pouvoir en place. Un aspect à ne pas négliger dans le cadre de cette affaire, c’est le fait que la Cour d’Appel décide que les plaintes contre crime contre l’humanité portées (Rapid Refund, Electronic Filing, Business Taxes) $30 off tax preparation 1583 Albany Avenue, Brooklyn, NY 11210 Tel: 718.421.0162 Cell: 917.202.3833 18 Haiti Liberté/Haitian Times mc m+ m- mr С + - / x 7 8 9 - 4 5 6 + 2 3 1 0 = Ndlr. * En dollars U.S, ce montant représentait, en 2004, lorsque le président Aristide l’avait réclamé : 21 milliards 685 millions 135 mille cinq cent soixante et onze dollars américains et 48 centimes. Dix ans plus tard, c’est sûrement plus ! telly qui a tenté en maintes occasions de réhabiliter l’ancien despote d’Haïti. Le procès des Duvalier est un devoir de mémoire pour le peuple haïtien. Cette décision prouve une fois de plus que la société haïtienne dans sa plus grande majorité rejette toute forme de pouvoir rétrograde et elle veut continuer à lutter pour l’établissement de la démocratie rée- • Income Tax Preparation 1234567890 Jose Clément Centre d’Etudes Internationales et de Réflexions (CIER) Suite de la page (7) La Cour d’Appel ordonne la poursuite…. Grenadier Multi-Service • Translations (English, Français, Kreyòl) • Immigration (Documentation Preparation) • Faxing & Copies COM avait demandé à chaque État membre de la CARICOM de mettre en place "son propre Comité national de réparation pour documenter les effets du génocide européen contre les habitants autochtones de la région, de la traite négrière, l'esclavage des Africains et la colonisation du pays". Les chefs de gouvernement avaient par ailleurs convenu d'engager les gouvernements du Royaume-Uni, de la France et de la Hollande sur la question des réparations pour le génocide indigène et de l'esclavage. Haïti est partie prenante d'un comité de surveillance politique qui, sous la présidence du Premier Ministre de la Barbade, supervise les travaux d'une Commission des réparations de la CARICOM comprenant les présidents des comités nationaux de réparation et d'un représentant d'une unité de recherche sur la réparation de l'Université des West Indies. Cependant, on ignore si Haïti aurait fait des propositions concrètes en termes de restitution et de réparation. La France qui se dit championne de la démocratie et des droits de l'homme, doit prouver qu'elle reste attachée aux idéaux républicains en faisant le geste qu'il faut en l'an de grâce 2014 pour amorcer enfin le processus de remboursement des sommes mal acquises. Il y va du prestige de la France. Electronic Filing Service & Refund Anticipation Checks (Refund Advantage) • 15 Years Experience • Year-Round Service • Notary Public • IRS - E-File • Income Tax Preparation (All States) 2804 Church Avenue, 2nd Floor, (between Nostrand & Rogers Aves.) Brooklyn, NY 11226 718.284.1325 • 917.771.6294 Vol. 7 • No. 33 • Du 26 Février au 4 Mars 2014 Suite de la page (16) Pou tout militan ak òganizasyon konsekan nan kat kwen peyi a, leve kanpe, pou akonpaye popilasyon Ilavach la nan batay sa a; Pou òganizasyon dwa moun yo al founi je gade sa k ap pase nan zile a, pou evite fòs represyon gouvènman an fè masak sou popilasyon Ilavach la. Pòtoprens, 18 fevriye 2014 Lis òganizasyon ki manm Inisyativ MPDP: • Mouvman Peyizan Nasyonal Kongrè Papay (MPNKP), • Pati KAN PÈP LA, • Solidarite Fanm Ayisyèn-SOFA, • Tèt Kole Ti Peyizan Ayisyen (TK), • Kòdinasyon Rejyonal Oganizasyon Sidès (KROS), • Rasanbleman Pwogresis Sid (RPS), • Kay Fanm, • Ayiti Djanm, • Fòs Refleksyon ak Aksyon Sou Koze Kay (FRAKKA), • Mouvman Revandikatif Peyizan San Tè / Latibonit (MRPST), • Solidarite Ant Jèn (SAJ/Veye yo), • Komite Rezistans Popilè Benoit Batraville (KRPBB), • Mouvman Demokratik Popilè (MODEP), • SEK GRAMSCI, • Gwoup Refleksyon Moise Louverture (GRML), • Mouvman Oganizasyon Gwoupman Peyizan Karis (MOGPK), • Mouvman Oganizasyon Pou Devlopman ak Desantralizasyon Nò ak Nodès (MODOD), • Kòdinasyon Rejyonal Nip (KORENIP), • Konbit Pou Yon Lòt Ayiti (KPLA), • Mouvman Peyizan Papay (MPP), • Konbit Travayè Peyizan Pou Libere Ayiti (KONTRAPEPLA), • CHANDEL, • Kolektif Solidarite Pou Idantite ak Libète (KSIL), • Komite Relèvman Divivye (KRD), • Konbit Peyizan Nip (KPN), • Coordination Des Militants Pour Le Developpement 11e et 12e / PetitGoâve (CMD-OD), • Federasyon Gwoupman Peyizan Bèlfontèn (FGPB), • Platfòm Revandikatif Peyizan Latibonit (PREPLA), • Fédération Nationale Des Producteurs de Riz Haïtien (FENAPRIH), HELP WANTED DRIVERS with own car or van for auto parts delivery in Brooklyn, Queens, Bronx. 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