Suisse : Vox populi, vox Dei

Suisse : Vox populi, vox Dei
Bruxelles - Courrier des lecteurs - 26.02.2014
L’immigration a des effets largement positifs sur l’évolution économique de la Suisse et l’augmentation du nombre de
consommateurs impulse la croissance. Pourtant, en y regardant de plus près, on s’aperçoit que cette croissance est
essentiellement quantitative, et qu’elle n’a que peu à voir avec un progrès qualitatif. Il est par ailleurs incontestable qu’une
immigration sans borne placerait les cantons devant des difficultés considérables.
A ce propos certains députés européens estiment qu'aucun pays de l'Union européenne n'a réussi sa politique migratoire
jusqu'ici, parce que « personne n'a voulu exposer les vrais enjeux de la question au peuple : les gouvernements ont peur et
leur politique de l’autruche fabrique de l'extrême-droite ».
En conséquence faire état de xénophobie et de repli identitaire pour traduire l’attitude politique du peuple suisse face à
l’immigration est un outrage au bon sens des citoyennes et citoyens. Apparemment converti à une vue aussi simpliste Martin
Schulz, président du Parlement Européen, n’hésite pas à parler d’un « appel aux plus bas instincts » alors que Ralf Stegner,
vice-président du Parti social-démocrate de la République Fédérale d’Allemagne, a dit « regretter que les Suisses soient
devenus mentalement handicapés et irresponsables » (sic : «... bedauert, dass die Schweizer geisteskrank und unzurechnungsfähig geworden sind » die Weltwoche Nummer 7, 13. Februar 2014, Seite 11).
MM. les députés de l’Union européenne, la démocratie directe ne s’exprime pas dans l’invective mais dans les urnes, en
complément exclusif du système parlementaire, cela va de soi !
Vox populi, vox Dei : et maintenant, que compte faire « l’establishment helvétique » au terme de sa campagne calamiteuse
pour tenter de gommer l’image peu flatteuse du citoyen lambda, made in Switzerland, exportée ces derniers temps en
Europe et ailleurs ?
Rédaction : Antony Degoumois, Corcelles NE (Suisse)
L’initiative contre l’immigration
de masse est acceptée par 14,5
cantons et 50,34% des votants.
La participation a atteint 56,5%.
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