un nouveau challenge à vivre à Val d`Isère

Transcription

un nouveau challenge à vivre à Val d`Isère
Altus Val d’Isère Glisse
Le
télémark
un nouveau challenge
à vivre à Val d'Isère
Encore confidentiel et peu pratiqué, le télémark rassemble pourtant de nombreux adeptes et spécialistes à Val d’Isère. Nous sommes allés à leur rencontre, pour tenter de dépoussiérer l’image
vieillotte et ardue d’un sport qui peut être au contraire accessible et incroyablement ludique.
Texte: Lucy Paltz // Photos: xxxx
L
a « Télémark » est d’abord le nom de la région qui l’a vu naître,
au milieu du XIXe siècle, sous les skis d’un menuisier, Sondre
Norheim, qui inventa une nouvelle technique, le pas de télémark. Une technique simple et naturelle, copiant la marche :
finalement, en télémark, il suffit de mettre un pied devant
l’autre. Pour faciliter l’évolution de cette manière, il modifia ses skis, leur
façonnant une taille de guêpe. Le télémark était né. Pour malheureusement tomber en désuétude quelques dizaines d’années plus tard, éclipsé
par un virage parallèle et plus efficace : le Christiania, qui devint rapidement la façon à la mode de skier.
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Le télémark renaîtra d’un hasard, après presque un siècle d’absence, en
1974. Deux jeunes américains exhument alors des trésors de leurs grandsparents une carte postale représentant un télémarkeur. Le talon libéré, la
technique élégante, les fascine et leur donne envie de s’essayer à cette
pratique.
Depuis, le télémark n’a cessé d’intéresser les professionnels de la montagne, tout en conservant encore son côté confidentiel.
Car la plupart des pratiquants nous le confirment : on vient au télémark
grâce au bouche à oreille, sur les conseils d’un ami, comme s’il fallait
entrer dans la famille du talon libéré. À Val d’Isère, plus qu’ailleurs, on
s’intéresse énormément à ce qui touche de près ou de loin au ski et à sa
technique. Comme si, ici, les professionnels de la glisse se faisaient plus
pointus qu’ailleurs, et plus curieux aussi. Avec Chamonix, Val d’Isère est
l’une des stations qui compte le plus de télémarkeurs en France.
La clientèle s’y met donc plus naturellement, et découvre alors un sport
accessible. « Beaucoup pensent que le télémark est difficile, réservé à de
très bons skieurs, explique Didier Moreau. Mais c’est faux. Quelqu’un qui
a un petit niveau en ski, ou qui ne fait que du snowboard peut tout à fait
s’y mettre ! » Car le télémark mixe de façon surprenante les sensations de
ces deux pratiques. Le toucher de neige, le rayon plus ouvert des virages
par rapport au ski, la possibilité d’évoluer sans bâtons, la gestuelle plus
douce aussi, donne à un télémarkeur des allures de snowboardeur ! «
C’est plus vrai encore en poudreuse, explique Maxence Cavalade. Sur
certaines photos, on pourrait presque faire la confusion. » Le hors-piste,
voilà bien le domaine où le télémark prend toute sa dimension. « Si dans
la neige profonde cela se fait plus technique et physique, en revanche, en
ski de printemps, rider en télémark est plus agréable qu’en ski, grâce à
l’appui et à la souplesse que cela offre », note Maxence. Et permet ainsi de
redécouvrir le domaine de freeride si varié de Val d’Isère.
« La Super S, la Super L ou La Table, voici mes itinéraires », précise Olivier
Renassia, qui privilégie les faces raides, plus intéressantes à skier le talon
libéré. Mais loin de se cantonner aux hors pistes par gravité, Olivier,
Maxence et Didier aiment surtout élargir leur terrain de jeu en partant en
randonnée. « Le télémark est l’engin idéal. Léger, agréable à rider à la
descente, c’est une bonne alternative au matériel classique de rando. »
Mais si le télémark permet d’aborder sous un angle différent le kaléidoscope des possibilités qu’offre le domaine hors piste de Val d’Isère, il est
aussi performant dans un autre domaine, le freestyle.
Sondre Norheim, à l’époque des prémices du télémark, sautait déjà depuis
le toit du chalet familial, c’est dire combien le télémark ne mérite pas son
image désuète et est adapté à une pratique plus ludique ! Maxence et
Olivier peuvent vous le confirmer, eux qui passent de nombreuses heures
dans le snowpark de Val d’Isère, à peaufiner leurs tricks. « En freestyle, le
télémark est plus exigeant que le ski. Il faut être plus précis, plus technique, on a moins le droit à l’erreur.
Altus Val d’Isère Glisse
POUR VOUS Y METTRE…
•Louez du bon matériel : choisissez des télémarks souples, d’environ 10 cm de moins que
votre taille. Veillez à être bien dans les chaussures.
•Avant toute chose, pensez à ne pas transposer
vos connaissances en ski alpin sur le télémark.
Partez vierges d’idées reçues.
•Commencez par vous déplacer sur le plat et en
traversée sur des pistes vertes pour découvrir le
mouvement. C'est-à-dire : skiez « normalement
», puis ouvrez la fente en fin de virage. Le décalage de la fente équivaut à une longueur de
chaussure.
•Commencez à ouvrir cette fente de plus en
plus tôt, de manière à associer l’ouverture de la
fente avec le mouvement vertical.
•Si cela vous aide, commencez sans bâtons
•Faites ensuite de petites traversées avantarrière en fente, en imitant le mouvement d’une
feuille morte qui tombe.
Et après ? Le mieux pour débuter sur de bonnes
bases et progresser rapidement est encore de
prendre quelques cours. La plupart des écoles
de ski de Val d’Isère en proposent, alors n’hésitez pas à vous renseigner.
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Par contre, j’ai de meilleures sensations, par exemple, réceptionner en
fente, c’est extra ! » Le snowpark de Val d’Isère est d’ailleurs l’endroit
rêvé pour se mettre au freestyle en télémark et progresser, avec ses
modules variés, pour chaque niveau. Et quand ils passent la crête de
Tovière, c’est pour aller s’entraîner dans le half pipe de Tignes, où ils
n’ont rien à envier, ni en style ni en technique, aux skieurs. « Un télémarkeur est toujours plus regardé, plus remarqué, expliquent-ils.
Parce qu’il y en a encore peu, mais aussi parce que quand on replaque
en fente, c’est joli et impressionnant ! »
Ces pratiques « new school » ont largement contribué à dépoussiérer
l’image du télémark, mais Didier Moreau nous explique aussi que « l’attitude même du télémarkeur a changé. Elle est devenue plus esthétique,
abandonnant l’attitude vissée et rigide pour privilégier une position plus
naturelle du corps, avec le buste face aux skis et davantage d’inclinaison.»
Les choses évoluent petit à petit, et à Val d’Isère, station de passionnés par
excellence, le télémark se pare de sa plus belle lumière. Il devient le moyen
d’approcher différemment les vallons et les faces que l’on connaît déjà,
celui de se fixer de nouveaux challenges, ou carrément l’occasion d’aller
voir un peu plus loin, en randonnée, pour tracer des pentes inexplorées.
Comme si détacher le talon rendait un peu plus libre encore…
MAXENCE CAVALADE
DIDIER MOREAU
OLIVIER RENASSIA
29 ans Moniteur à l’UCPA de
Val d’IsèreSponsors : Lacroix
Skis/ Crispi/ 7Tm
Pour Maxence, le télémark
commence par une rencontre :
celle de William Duron, ancien
membre de l’équipe de France
de télémark. Fasciné par la fluidité, le style, la liberté de mouvement offerte par la fixation, il
décide d’apprendre le télémark.
C’est désormais sa discipline
de prédilection, en freestyle
comme en freeride. Il a fait quelques compétitions en freestyle,
beaucoup de photos et même
une vidéo « TéléMax », réalisée
47 ans Moniteur chez TopSki, à
Val d’Isère
1991, le « boom » du snowboard.
Peu attiré par cette nouvelle
pratique, mais curieux tout de
même, Didier jette son dévolu
sur un autre engin : le télémark.
Qui ne le quittera plus.
Autodidacte, Didier se met à la
compétition et devient quelques
années plus tard consultant à la
fédération. Il est considéré
comme l’un des plus fins techniciens et fut aussi professeur à
l’ENSA. Aujourd’hui, Didier
enseigne 90% du temps en télémark.
34 ans Moniteur chez Mountain
Masters Sponsor : Storm Skis
wC’est pendant sa formation de
moniteur de ski qu’Olivier a
découvert le télémark, grâce
aux conseils avisés d’un ami. Il
s’est ensuite perfectionné, puis
a commencé à enseigner à des
groupes suédois, à Val d’Isère.
Freestyle, freeride, Olivier varie
les plaisirs. Il passe aussi de
nombreuses semaines à tester
du matériel pour des magazines
de ski.
76 Altus Val d’Isère Glisse
Telemarking :
a new challenge to try out in Val d’Isère
Still rather unknown and attracting only a small number of people, telemarking has,
however, picked up a number of enthusiasts in Val d’Isère. We went to meet them
so that they could help us spruce-up the rather dated image of this sport that can
actually be incredibly good fun, and something that anyone can have a go at.
O
n The name "Telemark" comes from the area in Norway that it was
conceived in. It was in the mid-nineteenth century that the carpenter,
Sondre Norheim, invented this new technique on his own skis: free-heel
skiing (telemark). A simple and natural technique that mimicked walking:
you just put one foot in front of the other. To make it easier, he modified his
skis, shaping them so that they were narrower in the middle of the ski (a
wasp waist). The telemark was born. Sadly it was abandoned a few decades
later, overshadowed by parallel turns and the more efficient ‘Christiania’
which quickly became the fashionable way to ski.
Telemarking came back on the scene by chance in 1974 after almost 100 years
of absence. Two young Americans unearthed these treasures thanks to a
postcard belonging to their grand-parents which depicted a telemarker. The
elegant technique of ‘free-heeling’ led them to become fascinated by the sport
and they decided to try it.
Ever since, telemarking has been a sport popular amongst mountain professionals, whilst still conserving its esoteric nature.
Most telemarkers admit that they started to telemark having heard about it
through word of mouth: introduced by a friend, as though being invited into
a special family of ‘free heel’ skiers.
People seem to be interested in anything resembling skiing in Val d’Isère;
more so than anywhere else. It’s as though the professionals in Val are drawn
towards more specialised activities and are more curious to try different
things. Alongside Chamonix, Val d’Isère is one of the French resorts with
the greatest number of telemarkers. This means that the tourists are more
likely to try it out, discovering that it isn’t actually that tricky. "Many people
think that telemarking is difficult and only suitable for good skiers, but that’s
not the case. Someone with a basic level of skiing, or even a snowboarder, is
perfectly capable at giving it a go!” explains Didier Moreau. Surprisingly,
telemarking combines sensations experienced both on skis and on a snowboard. The contact with the snow, the wider turns, the possibility of doing it
without poles, and the more relaxed movements all add up to create a similar
appearance to that of a snowboarder! “This is even truer in powder, and in
Maxence Cavalade
29 years old Instructor for the UCPA in Val d’Isère Sponsors: Lacroix Skis, Crispi,
7Tm Telemarking began for Maxence when he met William Duron, former member of the French telemark ski team. Fascinated by the fluidity, the style and the
freedom of movement offered by the bindings, he decided to learn how to telemark. It is now his preferred discipline both in freestyle and freeride. He’s done
a few freestyle competitions, lots of photo-shoots and even a film, “TeleMax”,
made by Jean Yves Kutter: 7 minutes 38 to discover all aspects of telemarking,
from powder to the snowpark...it’s available on the internet.
Didier Moreau
47 years old Instructor at TopSki in Val d’Isère 1991 saw the boom of the snowboard. Not really interested by this new trend, Didier was however curious to try
out something new so he threw himself into telemarking and never looked back.
Self-taught Didier started to compete and a few years later became a consultant
for the federation. He is considered as one of the specialists and was also a
teacher at ENSA. Today 90% of Didier’s lessons are telemarking classes.
Olivier Renassia
34 years oldInstructor with Mountain Masters Sponsor: Storm Skis While training to become a ski instructor Oliver discovered telemarking having been
introduced to it by a friend. He perfected his style and then began to teach
groups of Swedes in Val d’Isère. Freestyle, freeride, Oliver does a bit of everything. He also spends several weeks testing materials for ski magazines.
To have a go
•Hire some good equipment: opt for flexible
telemark skis, about 10
cms shorter than your
own height so that you
feel at ease.
•Don’t try and draw on
your skiing techniques
when learning to telemark: start afresh.
•Start by moving across
some flat terrain and
then on the green runs
to get used to the
movement. Style: ski
‘normally’ and then
lunge at the end of your
turn. There should be a
foot (in measurement)
between the front and
the back foot when
executing the lunge.
•Start to lunge earlier
so as to associate the
beginning of the lunge
with the vertical movement.
•Start without poles if it
helps.
•Next do some small
traverses, lunging
forward then sliding the
foot back, imitating the
movement of a dead
leaf falling to the
ground.
And next? The best
way to begin, and progress quickly, is by
taking a few lessons.
Most ski schools in Val
offer them so don’t
hesitate to ask.
de Val d’Isère en proposent, alors n’hésitez pas
à vous renseigner.
some photos it can be difficult to tell whether
the person is on a board or on telemark skis,”
says Maxence Cavalade. The telemark really
comes into its own on the off-piste. “It may be
harder work and more complicated in deep
snow, but on the spring snow it’s more enjoyable than skiing thanks to the contact and the
flexibility that it offers,” says Maxence. What’s
more it gives you an opportunity to rediscover
the extensive freeride area in Val d’Isère. "My
favorite itineraries are the Super S, the Super L
and La Table," says Olivier Renassia who is a
fan of skiing steep slopes on telemarks. Rather
than just skiing down the off-piste, Olivier,
Maxence and Didier like to broaden their ski
area by going ski touring. “The telemark is
ideal for this. Lightweight and good in the
descent, it’s a great alternative to the classic
touring ski.”
But, whilst the telemark takes you to a new
dimension of off-piste skiing in Val d’Isère, it is
also very good in the world of freestyle.
In the early days of telemarking, Sondre
Norheim was already jumping off the roof of
his family’s chalet, illustrating just how incorrect its outmoded image was, and proving that
it is actually very fun! Maxence and Olivier
back this up. They spend hours in the Val
d’Isère snowpark, perfecting their tricks.
“Freeriding on telemark skis is harder than on
normal skis; you need to be precise and use
more technique as they are less forgiving. That said, the sensations are better
and landing with a lunge is great!” Val d’Isère’s snowpark is the ideal place
to learn how to freestyle on telemark skis as there are a number of different
modules for all levels. By going over the crête de Tovière they can practise
in Tignes’ half-pipe where their style and technique is as good as the skiers’.
“People tend to watch telemarkers as we are still quite unusual, and when
you land with a lunge it looks really impressive!” This "newschool" style has
really helped improve the image of telemarking, but Didier Moreau explains
that it is also down to, "the attitude of the telemarker. The sport looks better
now; it no longer has a rigid, controlled image. Telemarkers are in a more
natural position, leaning further forwards and with their chest facing towards
the skis.”
Things are moving on and at Val d’Isère, being a resort full of enthusiasts,
telemarking is preparing for its time in the limelight. It’s become the alternative way of getting around this well-known resort, in a new and challenging way. It’s also a means to go ski-touring, to visit places further afield,
and to ski unexplored slopes.
So freeing up the heel really does offer an extra bit of freedom
Le polo de mon potery u
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