Importants dégâts dus aux fourmis sur cultures
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Importants dégâts dus aux fourmis sur cultures
Dégâts dus aux fourmis sur cultures végétales en Corse Depuis quelques jours, nous, techniciens de la FREDON et du CIVAM Bio, sommes alertés par des maraîchers pour des invasions de fourmis, causant des dégâts sur leurs cultures. Nous avons jugé grave les dégâts constatés sur le terrain (voir photos en fin de document). Description des dégâts observés − − − − − fruits mûrs creusés (tomate), fleurs (aubergine) : destruction du pédoncule floral entraînant une chute des fleurs, tiges (plants d'aubergines et de choux, concombre déjà en production, basilic) : section de la tige entraînant le dessèchement du plant ou du rameau concerné, déterrement de racines de jeunes arbres et d'autres plants (ligneux et non ligneux) (abricotier, tomates...), provoquant un mauvais enracinement, voire un dessèchement des racines, entretien de colonies importantes de pucerons. Localisation Les dégâts observés sont très localisés, tant au niveau de la répartition sur le territoire qu'au sein même des exploitations. Aujourd'hui, nous ne disposons pas d'un recensement exhaustif, les observations correspondent à nos remontées de terrain. Les exemples suivants ne sont pas du tout exhaustifs, ils correspondent à des problème graves sur 3 exploitations maraichères sur une dizaine visitées par le CIVAM Bio en 10 jours. En Balagne : sur la commune de Belgodère, sur l'exploitation maraîchère de Valérie Pazzoni => Destruction de tomates mûres, sur culture de tomates plein champ. Environ 8 pieds touchés sur une ligne de 20 pieds. Situation qui évolue très vite. Les autres lignes de tomates de la ferme ne sont pas touchées. Une exploitation maraîchère attenante et ayant les même cultures ne recense aucun dégât. Région de Porto Vecchio : sur la commune de Muratello, sur l'exploitation la ferme d'Alzetta. => Destruction des fleurs d'aubergine sous tunnel (abandon d'une dizaine de pieds car aucune mise à fruit), problème se propageant vers d'autres pieds. Section de jeunes plants de concombre en plein champ, sur paillage plastique. On observe le même phénomène sur les jeunes plants de choux, en plein champ. Plaine orientale : sur la commune de Linguizetta, sur l'exploitation d'Amandine Ollier. => Déterrement de racines d'abricotiers récemment plantés, section des tiges de jeunes plants d'aubergine et de basilic, entraînant la mort des plants en entier. En plein champ, sur paillage plastique, 25 pieds d'aubergine ont été perdus, et une dizaine de plants de basilic sont fortement touchés. Des pieds de tomates sont également fragilisés par la présence de colonies mettant à nu leurs racines. Des fourmis entretiennent également des colonies de pucerons sur des plants de concombre en plein champ, sur paillage plastique. D'après les maraîchers concernés, notamment celui de Muratello, maraîcher depuis une vingtaine d'années, les fourmis créant des dégâts sur les végétaux sont présentes sur son exploitation depuis 5 années. Cette année, les dégâts sont insupportables. Au vu de la gravité du problème cette année, La FREDON a effectué un prélèvement du ravageur à Linguizetta, qui a été déterminé par le LSV de Montpellier comme Tapinoma nigerrimum. On ne sait à l'heure actuelle si tous les dégâts décrits ci-dessus sont causés par cette espèce. Dans un premier temps, il est nécessaire de continuer le recensement des dégâts sur les exploitations bio et conventionnelles et en arboriculture afin d'évaluer la gravité de la situation. Ce travail pourra être réalisé avec les partenaires : chambre d'agriculture, Coopératives agricoles, organismes de surveillance et organismes de développement, si possible des deux départements. En parallèle, Il est essentiel de contacter les organismes (AREFLEC et INRA de San Giuliano) ayant réalisé des études sur des fourmis en Corse. Ceci nous donnera des éléments pour juger au mieux de la situation. A plus long terme, si la situation est jugée être une menace pour l'agriculture corse, il faudra connaître la biologie de l'insecte et trouver des éléments de protection. 18 juillet - Belgodère photo 1 18 juillet - Belgodère photo 2 D'après nos observations, ces dégâts semblent être dus uniquement aux fourmis. Le ravageur a percé la cuticule du fruit, s'est installé à l'intérieur et y a ramené de la terre. On observe aussi une substance poudreuse de couleur blanche sur les plantes, et à l'intérieur des fruits (photo 2). 18 juillet - Belgodère photo 3