Au-delà de l`image - Musée des beaux
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Au-delà de l`image - Musée des beaux
www.mbar.org Au-delà de l'image Les techniques du dessin révélées par la science - du 23 mai au 26 août 2007 - Cette exposition est reconnue d'intérêt national par le Ministère de la Culture et de la Communication / Direction des Musées de France. Elle bénéficie à ce titre d'un soutien financier exceptionnel de l'Etat. Du fait de leur fragilité et des impératifs de conservation, les dessins ne sortent que rarement de leurs réserves. Au-delà de l'image permet donc aux visiteurs, l'espace d'un trimestre, de (re)découvrir les riches collections du Musée des Beaux-Arts de Rennes en matière d'arts graphiques : Botticelli, Dürer, Coypel, Bonnard, Hajdu, etc. Ces œuvres exceptionnelles sont à l'origine d'un partenariat original avec le Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France, qui a mis en œuvre toutes ses compétences au service de nos dessins. En effet les sciences et techniques récentes ont accompagné une volonté toujours plus forte d'analyser en profondeur les œuvres d'art héritées des plus grands artistes. Ainsi, pour la première fois, grâce à l'association du Musée des Beaux-Arts de Rennes et du C2RMF, le visiteur pourra réellement aller au-delà de l'image : Ces recherches offrent de nouvelles clés permettant de regarder autrement ces feuilles remarquables. La qualité scientifique de cette exposition et le caractère innovant des actions de médiation culturelle en direction de nombreux publics ont convaincu le Ministère de la Culture et de la Communication, qui a attribué à Au-delà de l'image le label d'intérêt national 2007. Sommaire Communiqué de presse 1 Extraits du catalogue : 4 - Avant-propos de Christiane Naffah, directrice du C2RMF 4 - Avant-propose de Francis Ribemont, directeur du Musée des BeauxArts de Rennes 6 - Texte de Hélène Guicharnaud et d'Alain Duval (C2RMF) 8 - Texte de Marie-Rose Gréca, restauratrice 13 Plan de l'exposition 15 Vue 3D de la muséographie 16 Catalogue de l'exposition 17 Liste des visuels disponibles pour la presse 18 Autour de l'exposition 20 Renseignements pratiques 22 Communiqué de presse du Ministère de la Culture et de la Communication : 13 expositions d'intérêt national pour 2007 24 Communiqué de presse Musée des Beaux-Arts de Rennes - C2RMF François Marot, Tête de Femme, dessin aux trois crayons François Marot, Tête de Femme, détail L'accélérateur AGLAÉ du C2RMF Au-delà de l’image Les techniques du dessin révélées par la science Exposition du 23 mai au 26 août 2007 Une exposition novatrice De la collaboration dynamique entre le Musée des Beaux-Arts de Rennes et le Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France est né le projet commun d’une exposition originale : Au-delà de l'image. En effet, si pour les peintures, le recours aux disciplines scientifiques peut aujourd’hui sembler banal, il n’en va pas de même pour les arts graphiques dont la complexité et la multitude des techniques sont pourtant avérées. Jusqu'à présent, l'identification des nombreuses techniques graphiques résulte de l'expérience visuelle du restaurateur ou de l'historien d'art, avec toutes les limites et les incertitudes liées à ce procédé fondé essentiellement sur des observations à l'œil nu, quelquefois assisté par la loupe ou la loupe binoculaire. Mais l'œil, aussi exercé soit-il, n'est pas infaillible et l'examen conduit à des doutes ou des erreurs d'interprétation. De plus, cet œil est incapable de déceler des variations ou des différences de compositions chimiques qui sont caractéristiques d'un matériau. Au-delà de l'image Musée des Beaux-Arts de Rennes – C2RMF 1 www.mbar.org Depuis moins de dix ans, en permettant des analyses non invasives (sans prélèvement), les évolutions techniques des outils scientifiques ont abouti à des progrès spectaculaires dans l’étude de ces matériaux qui étaient toujours restés relativement mal connus. Pour la première fois, le groupe « Arts Graphiques » du Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France a, en partenariat avec le Musée des Beaux-Arts de Rennes, mené une recherche scientifique inédite et systématique sur les matériaux graphiques. Ce sont les résultats de cette recherche novatrice qui sont proposés à l’historien d’art, au restaurateur tout comme à l’amateur. Grâce aux techniques de laboratoire, comme l'accélérateur de particules Aglaé ou la microspectrométrie Raman, qui permettent une appréciation objective des matériaux qui composent les œuvres d’art - ici, des matériaux graphiques - cette exposition ouvre sur une meilleure connaissance de ces derniers et constitue une approche complémentaire de l’histoire et des pratiques artistiques. C'est ainsi que sont étudiées et présentées simultanément les diverses techniques graphiques humides et sèches : pointes de métal, fusain, pastel, aquarelle, gouache, etc. En complément des cinquante feuilles analysées au laboratoire, une cinquantaine d’autres œuvres est aussi exposée. Outre les techniques graphiques, elles permettent d’évoquer les principales dégradations de ces œuvres fragiles ainsi que quelques fonctions du dessin, dont des dessins préparatoires à des œuvres définitives de Bordone, Lagrenée, Vincent, Hajdu, également conservées au musée. Un audiovisuel transportera le public au sein du Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France et de ses appareils scientifiques qui ont servi à analyser et étudier les œuvres « au-delà de l’image » : en particulier le spectromètre RAMAN et AGLAÉ, le seul accélérateur de particules au monde, uniquement dédié à l’étude des œuvres d’art. La collection graphique du Musée des Beaux-Arts de Rennes Cette riche et vaste collection trouve son origine dans celle du marquis Christophe-Paul de Robien (1698-1756), président à mortier au Parlement de Bretagne, alors le plus illustre des amateurs éclairés bretons du siècle des Lumières, à qui revient le mérite d'avoir rassemblé cet ensemble exceptionnel qui nous restitue une histoire du dessin occidental. Les plus grands maîtres de l'art européen sont dignement représentés dans ce sanctuaire du trait : de Botticelli, Léonard de Vinci, Dürer à Rubens et Rembrandt. Robien racheta, en 1741, près de 600 dessins issus de l'illustre collection du financier Pierre Crozat (Toulouse, 1665 – Paris, 1740) qui en posséda 19 000 ! Saisi à la Révolution pour cause d'émigration, le cabinet des dessins de Robien Au-delà de l'image Musée des Beaux-Arts de Rennes – C2RMF 2 www.mbar.org constitua avec sa collection de tableaux, d'arts décoratifs et d'ethnologie extra-européenne, le noyau initial du Musée de Rennes en 1794. En 2005, l'Etat, grâce au mécénat du groupe Carrefour, a fait don au Musée de Rennes de vingt-trois feuilles d'Italie du Nord, dont plusieurs de Primatice, Nicolo dell'Abate et Parmesan qui allaient être dispersées sur le marché d'art international, pour une valeur de plus d'un million d'euros. Cette acquisition importante est venue récompenser le dynamisme du Musée de Rennes pour son travail de valorisation de sa collection de dessins italiens, désormais accessible au public sur le site internet du Musée et sur une borne interactive dans les salles d'exposition permanente. Le C2RMF et le groupe «Arts Graphiques» Le Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF-UMR 171 du CNRS) est né de la fusion du Laboratoire de recherche des musées de France et du Service de restauration des musées de France. Parmi ses principales missions, on peut citer la mise en place de programmes de recherche sur les matériaux et les techniques des œuvres conservées dans les musées, ainsi que l'élaboration et le suivi de programmes de restauration de ces œuvres. Au sein du département Recherche du C2RMF, le groupe "Arts graphiques", qui associe un conservateur du patrimoine historien d'art et un ingénieur physico-chimiste, a été créé afin de développer des programmes de recherche sur les matériaux du dessin. Les résultats de ces travaux font l'objet de cours, de conférences et de publications dans des revues scientifiques et des revues d'histoire de l'art. L’exposition Au-delà de l’image : les techniques du dessin révélées par la science, fondée sur un étroit partenariat avec le musée des Beaux-arts de Rennes s’inscrit dans ce cadre et permet de présenter à un public élargi les résultats des dernières recherches sur les techniques graphiques utilisées par les artistes du XVème au XXème siècle et de les aborder sous un angle nouveau et inattendu. Au-delà de l'image Musée des Beaux-Arts de Rennes – C2RMF 3 www.mbar.org Extrait du catalogue Avant-propos de Christiane Naffah, Directrice du Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France Pour qui aime les arts graphiques, ceux-ci se donnent à voir comme un cadeau fugitif. Les pages encadrées rassemblées sur des cimaises, ne le seront que pour trois mois au plus. Conservation oblige. Une durée restreinte qui signale, dans nos longues vies, une fragilité, une urgence. Cette exposition donne à contempler, mais elle propose d’aller plus loin que l’image, d’explorer les matériaux la composant, de saisir le premier jet, le tracé original, l'hésitation ou la reprise de l'artiste, … en bref, de pénétrer dans les coulisses de l'art graphique. D'où vient cette curiosité ? D’un désir commun du musée des Beaux-Arts de Rennes et du Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France ou C2RMF. Ce dernier, à l'acronyme difficile à prononcer, a pour vocation de "mettre en œuvre, en liaison avec les conservateurs responsables des collections, la politique de la direction des musées de France en matière de recherche, de conservation préventive et de restauration des collections des musées de France"1. "Service à Compétence Nationale", le C2RMF l’est aujourd’hui auprès des 1204 musées de France au titre de la loi relative aux musées du 4 janvier 2002. Parmi eux, le musée des Beaux-Arts de Rennes a accepté de tenter l'aventure d'explorer la matière ténue du dessin, car sa collection est particulièrement riche et variée. Situé au carrefour de la science et de l’art, le C2RMF met à la disposition des collections des musées de France, un laboratoire d’examens et d'analyses, des ateliers de restauration, un département de conservation préventive et un centre de documentation, déployés sur une surface de 13 500 m² répartis sur trois sites. Deux d’entre eux, le site Carrousel et le Pavillon de Flore sont situés dans l’enceinte du palais du Louvre, à Paris, le troisième, la Petite Ecurie du Roi fait partie du domaine du château de Versailles. Quelques 200 personnes y oeuvrent à la recherche relative aux matériaux du patrimoine et à leur préservation. La pluridisciplinarité est de mise : conservateurs, restaurateurs, ingénieurs, photographes, radiologues, informaticiens et bien d'autres métiers composent une équipe vouée à la connaissance et la conservation des collections muséales. Tous les matériaux des oeuvres d'art ancien et contemporain, des objets d'archéologie, d'ethnologie, industriels ou des spécimens relevant de l'histoire naturelle peuvent y être étudiés. Des méthodes d'examen en lumière directe et rasante puis sous différents types de rayonnement, au microscope ou en radiographie sont pratiqués. Elles sont complétées par des méthodes d'analyses de 1 Extrait de l'Arrêté ministériel du 16 décembre 1998, relatif au statut et à la mission du C2RMF. Au-delà de l'image Musée des Beaux-Arts de Rennes – C2RMF 4 www.mbar.org différentes natures : élémentaire permettant de connaître la composition en atomes de la matière ; structurale donnant l’organisation des atomes les uns par rapport aux autres ; organique renseignant sur la nature des molécules présentes dans la substance étudiée. Certaines nécessitent des microprélèvements, d'autres sont non-destructives, notamment celles qui ont été mises en oeuvre pour l'étude des arts graphiques. Par exemple, l’accélérateur AGLAE (Accélérateur Grand Louvre d’Analyses Elémentaires) a été utilisé afin d’identifier les pigments minéraux des gouaches et des aquarelles et de déterminer quelles encres brunes contenaient ou non du fer et du cuivre. Le spectromètre Raman a servi à repérer des matériaux composites du carbone qui est un composant essentiel du graphite, du fusain, de la pierre noire et de certaines encres. Cette exposition, dotée du label d’"intérêt national", est la première du genre. Novatrice, elle associe une collection très complète révélant une large diversité de techniques graphiques, aux techniques scientifiques d'un laboratoire dédié quasi exclusivement aux musées de France. L'interdisciplinarité fonde sa spécificité et son caractère unique : l'étude des oeuvres a bénéficié, au sein du C2RMF en particulier, du regard croisé d’un conservateur du patrimoine et d'un ingénieur physico-chimiste. Sur la centaine d'œuvres proposées au public, seules deux ont été empruntées du fait de leur technique : une oeuvre à la pointe de plomb au musée des Beaux-Arts de Lille et une oeuvre à la sépia, témoignant de l’utilisation précoce de ce procédé, à la Fondation Custodia à Paris. Environ la moitié, c'est-à-dire cinquante dessins, ont été analysés et une partie a été restaurée. Attachée à l'identification des matériaux de l'image et non de son support - la technique du papier n'est délibérément pas évoquée ici -, l’exposition sépare distinctement les techniques sèches et les techniques humides. Dessins de mémoire, dessins d’observation : qu’est-ce qu'un trait ? Contours, hachures, vides, pleins, réserves : une matière posée sur une autre ? A la pointe, à la plume, au pinceau : une énergie matérialisée ? Caractérisée, identifiée, cette trace, fine ou épaisse, lisse ou nerveuse, donnera au visiteur le double plaisir de savoir, de contempler et, toujours, celui de rêver. Au-delà de l'image Musée des Beaux-Arts de Rennes – C2RMF 5 www.mbar.org Extrait du catalogue Avant-propos de Francis Ribemont, Directeur du Musée des Beaux-Arts de Rennes De nombreux visiteurs dont l'appétit a été aiguisé par le site Internet du musée repartent déçus de n'avoir pas vu exposées les célèbres feuilles du cabinet de dessins du Musée des beaux-arts de Rennes. Faute de place, jusqu'alors, pour pouvoir présenter thématiquement et par rotation nos dessins selon les conditions de climat et de lumière adéquats, nous avons tenté d'atténuer cette déception par la mise à disposition des publics d'une borne interactive. Celle-ci permet de visualiser l'ensemble des feuilles italiennes publiées scientifiquement en 1990 avec les notices détaillées pour ceux qui veulent en savoir plus. Bientôt, nous l'espérons, nous serons en mesure de publier nos feuilles nordiques. Pour l'heure, voici cent feuilles de notre collection présentées selon une démarche inattendue. Pour une fois, l'histoire de l'art avec ses classifications commodes, ses écoles, sa chronologie n'a pas été maîtresse du jeu. Ces dessins ont été rassemblés pour l'exemplarité de ce que leur analyse scientifique pouvait révéler. Il est vrai que beaucoup de nos collègues conservateurs et non des moindres ont du mal à comprendre ou à se laisser convaincre d'aller plus avant dans la recherche préférant se fier à leur "œil" de connaisseur qu'à des déterminants plus scientifiques. Par ailleurs, l'analyse en laboratoire a pendant des décennies laissé ancrer dans les esprits l'idée de prélèvement. Aussi minime soit il, ce dernier porte sans doute une atteinte irréversible à l'intégrité de l'œuvre alors même que les œuvres en question n'étaient pas parfois fondamentalement conservées dans des conditions climatiques requises… L'apparition des techniques non invasives est récente. Ces dernières ont encore du mal à se frayer un chemin. Il faut en conséquence bousculer un tant soit peu ces antiennes pour tout simplement faire progresser nos connaissances. C'est dans cet esprit qu'en totale confiance envers nos amis du C2RMF nous avons décidé de laisser partir nos œuvres qu'ils ont eux-mêmes choisis au sein de nos collections afin de contribuer à éclairer la lanterne commune. Cette exposition présente le fruit de leur travail. Nous souhaitons vivement que cette étape soit suivie par nos collègues d'autres musées français ou européens. Tous les professionnels de la conservation, de la restauration sont concernés par la caractérisation des matériaux utilisés. Que dire aussi de l'harmonisation des vocables utilisés ? L'exposition montre que sans doute des milliers de dessins à travers le monde à Au-delà de l'image Musée des Beaux-Arts de Rennes – C2RMF 6 www.mbar.org la mine de plomb n'en n'ont jamais contenu. La quête des techniques perdues comme l'étonnant fusain huilé que l'on avait oublié est une autre facette passionnante des recherches actuelles. Bref, nous nous réjouissons, à notre modeste niveau, d'avoir fait progressé la science et en même temps d'offrir aux publics avec Au-delà de l'image une vision renouvelée d'une petite partie de leur patrimoine. Avec le redéploiement dans de nouveaux espaces, nous espérons que peu à peu la monstration progressive de nos collections d'art graphique permettra la mise en œuvre d'un cabinet des dessins moderne et adapté que mérite et réclame la notoriété des feuilles rennaises. Au-delà de l'image Musée des Beaux-Arts de Rennes – C2RMF 7 www.mbar.org Extrait du catalogue Par Hélène Guicharnaud, Conservateur en chef au C2RMF Et Alain Duval, Ingénieur de recherche au C2RMF L'ÉTUDE DES DESSINS AU LABORATOIRE : UNE ENTREPRISE NOVATRICE Depuis quelques années, les expositions de dessins se multiplient, révélant au public des œuvres que les impératifs de la conservation interdisent d’exposer en permanence. Parallèlement, s’affirme la curiosité des visiteurs pour les techniques et les matériaux graphiques. L’intérêt des conservateurs, des historiens d’art, des restaurateurs pour une plus juste appréhension de ces questions est évident. L’exposition que nous proposons s’inscrit dans cette perspective de meilleure connaissance, grâce aux techniques de laboratoire qui permettent une appréciation objective de la réalité des matériaux qui composent les œuvres d’art. En effet, l'étude en laboratoire des œuvres d'art permet non seulement de mieux connaître les matériaux et les techniques mises en œuvre par les artistes, mais également de préserver cet héritage afin de le transmettre aux générations futures. Depuis le milieu du XXe siècle et dans la plupart des pays, de nombreuses institutions ont été créées dans ce but. Jusqu'à ce jour, leurs moyens d'investigation se sont perfectionnés conjointement aux progrès scientifiques et instrumentaux. Les contraintes particulières imposées par l'étude des œuvres d'art sont même parfois à l'origine du développement ou de l'adaptation d'équipements scientifiques plus aptes à les satisfaire. Ces investigations pluridisciplinaires, qui permettent de préciser des techniques de fabrication, de mieux connaître des procédés utilisés, de redécouvrir des matériaux oubliés, de comprendre les phénomènes de vieillissement, et par conséquent de développer de nouvelles pratiques de restauration, visent à une meilleure conservation des œuvres. Toutes les grandes catégories d'œuvre (peintures, sculptures, objets d'art et archéologiques, etc.) sont bien sûr concernées, exceptés les dessins qui n'étaient que très peu étudiés en laboratoire à cause de l'absence de techniques analytiques adaptées. Ainsi, les matériaux graphiques sont toujours restés relativement mal connus et leur identification résultait de l'expérience visuelle du restaurateur ou de l'historien d'art, avec toutes les limites et les incertitudes liées à ce procédé. Au-delà de l'image Musée des Beaux-Arts de Rennes – C2RMF 8 www.mbar.org Cependant, grâce aux progrès récents des techniques d’analyse, un groupe "Arts graphiques" a pu être constitué au C2RMF. Depuis moins de dix ans, en collaboration avec différentes institutions partenaires, il a développé des programmes de recherche visant à la caractérisation des matériaux du dessin en utilisant les moyens d'examen et d'analyse de laboratoire les mieux adaptés à l'étude de ces œuvres particulières. Parmi ces institutions, le musée des Beaux-arts de Rennes a engagé un partenariat avec notre groupe "Arts graphiques", qui a été particulièrement riche, approfondi, amical et osons le mot, exemplaire. C’est donc, grâce à l’intérêt vigilant et à l’attention favorable de son directeur, Monsieur Francis Ribemont, soutenus par ses collaborateurs - au premier rang desquels, Monsieur Patrick Daum, chargé du Cabinet des Dessins - que cette exposition novatrice a pu être mise sur pied. Nous les remercions chaleureusement avec toute l’équipe du musée de Rennes ainsi que Madame Christiane Naffah, directrice du C2RMF et nos collègues du Centre qui nous ont assistés dans nos travaux : Madame Elsa Lambert, photographe, Madame Sandrine Pagès-Camagna, responsable du spectromètre RAMAN et l’équipe de l'accélérateur AGLAE. Nous sommes reconnaissants à Madame Mària Van Berge-Gerbaud, Directrice de la Fondation Custodia et à Monsieur Alain Tapié, Directeur du musée des Beaux-arts de Lille d’avoir accepté les prêts d’œuvres complémentaires à notre étude - sur lesquelles nous avions eu l’occasion de travailler dans le cadre de collaborations antérieures avec ces institutions - ; à Mesdames Laure de Margerie et Marianne Cojannot-Le Blanc, à Monsieur Holm Bevers qui ont répondu avec une grande complaisance à nos questions. Les matériaux graphiques : un défi pour l'analyste L'analyse des dessins se heurte à deux difficultés majeures : - Précieuses et fragiles, ces oeuvres doivent être étudiées à l'aide de techniques qualifiées de "non destructives". Le qualificatif qui tend plutôt à s'imposer aujourd'hui est "non invasive" pour désigner une technique qui opère sans prélèvement d'échantillon. - Un dessin est constitué par un tracé déposé sur un support (crayons, pierres, pointes de métal) ou par une fine couche de matériau qui peut éventuellement diffuser dans le support (encre, aquarelle, gouache). La finesse du trait et la faible épaisseur du matériau graphique limitent fortement la quantité de matière soumise à l'analyse, de l'ordre de quelques dizaines de microgrammes (le microgramme étant le millionième de gramme). C’est pourquoi les propriétés nécessaires que doivent posséder les techniques d'analyse mises en œuvre sont, d'une part la sensibilité, et d'autre part la possibilité d'analyser une zone très réduite des matériaux constituant l'extrême surface de l'œuvre. Au-delà de l'image Musée des Beaux-Arts de Rennes – C2RMF 9 www.mbar.org A cause de ces contraintes, l'analyse des matériaux graphiques représente un véritable défi qu'il est possible de surmonter aujourd'hui grâce au développement récent de nouvelles techniques d'analyse. Toutefois, il faut garder à l’esprit que l'analyse directe d'une œuvre fournit toujours une quantité d'informations moindre que l'analyse d'échantillons ; en revanche, elle offre l'avantage de pouvoir multiplier sans danger les points d'analyse sur une même œuvre, ce que ne permettent pas les prélèvements, toujours effectués en nombre très limité. La caractérisation des matériaux graphiques aujourd’hui La caractérisation absolue des matériaux graphiques est généralement impossible. D'une part, la plupart de ces matériaux sont constitués de produits minéraux, que l'analyse non invasive ne peut caractériser que partiellement. D'autre part, les composés organiques qui entrent dans leur composition ne peuvent être identifiés que par l'analyse d'échantillons, si la quantité de matière raisonnablement prélevée est suffisante. Il est donc impossible d'identifier les adjuvants ou les liants souvent mentionnés dans les recettes (gommes, cires, graisses, etc.), ni même de révéler leur présence. Malgré ces restrictions, liées aux impératifs d’effectuer une analyse non invasive, les recherches poursuivies au C2RMF ont apporté de nombreuses, nouvelles et précises informations sur un certain nombre de matériaux. Quelques découvertes parmi d'autres Sans décrire ici les détails de nos recherches, que l’on trouvera exposées dans le corps du catalogue, nous voudrions partager avec le visiteur quelques unes des découvertes et surprises rencontrées lors de nos investigations, qui précisent la nature des matériaux graphiques mais laissent aussi apercevoir certaines pratiques des dessinateurs. Ainsi, l’analyse de la feuille Têtes d'homme d’un anonyme hollandais du XVe siècle (cat. n°1) réunissant plusieurs dessins à la pointe d’argent, révèle qu’ils n’ont pas tous été réalisés avec le même outil ; plus, une tête du verso et celle du recto l’ont été avec le même tandis que la seconde tête du recto l’a été avec un autre instrument. Les trois têtes, stylistiquement proches malgré l’hétérogénéité des modèles, n’ont vraisemblablement pas été dessinées en même temps ; le papier coûtant cher, l’artiste a utilisé au maximum la surface disponible de la feuille qui provient à l’évidence d’un carnet. La Vierge avec Jésus, Elisabeth et Jean-Baptiste (cat. n°32) de Jan Van Bisshop, apparaît comme une œuvre très libre, à l’encre brune, avec, au tout arrière-plan, quelques tracés ténus exécutés avec un matériau noir. En réalité, tout le dessin au lavis d’encre est sous tendu par un tracé Au-delà de l'image Musée des Beaux-Arts de Rennes – C2RMF 10 www.mbar.org très poussé, exécuté au fusain finement appointé alors que l’on ne s’attend pas à l’usage de ce matériau auquel, pour un pareil emploi, la pierre noire semblait être préférée. Peut-être plus surprenant encore est l’utilisation du fusain, taillé lui aussi très fin, pour l’Etude de femme nue de Guerchin (cat. n°18). La technique de cette figure semble bien être à la plume et à l’encre brune, peut-être de la sépia, (ce qui nous avait conduits à choisir ce dessin pour l’analyser au laboratoire). Non seulement le matériau n’est pas de la sépia ; mais il n’est pas non plus de l’encre ! Force est de constater que nous sommes en présence d’un fusain, huilé, lui aussi très finement appointé. La Lapidation de saint Etienne (cat. n° 19) offre une perspective identique ; alors qu’il semble avoir été exécuté à la plume et à l’encre brune (sépia ?), il se révèle aussi l’être au fusain huilé sans aucune présence d’encre. Un autre exemple d’utilisation d’un matériau inattendu est fourni par Le veau d'or d’Eustache Le Sueur (cat. n°20) et l’Homme de profil de l’entourage de Pieter Jansz Quast (cat. n°21). Dans ces deux œuvres de la première moitié du XVIIe siècle, l’une d’un artiste français, l’autre d’un hollandais, l’usage majeur du graphite est avéré, de façon précoce, là où on s’attendrait plutôt à de la pierre noire. Les dessins anciens ne sont pas les seuls à réserver quelque surprise. Le simple examen à l’œil nu de la Vue de Raguenes par Maurice Asselin (cat. n°47) laisse supposer que l’aquarelle a été renforcée par des traits de pierre noire ou de fusain ; or, à l’analyse, ce matériau noir se révèle être bien différent puisqu’il s’agit de crayon graphite gras. Quant à la prétendue "mine de plomb", il convient de rappeler qu'elle ne contient pas de plomb, mais qu'il s'agit de graphite, bien qu'elle puisse également désigner le crayon graphite dur. Quoiqu'il en soit, l'utilisation de ce terme est erronée et prête à confusion. Enfin, nous voudrions souligner l’intérêt de la reconstitution chromatique effectuée à notre demande par la photographe Elsa Lambert. Grâce à un traitement informatique approprié qu’elle a mis au point à cette occasion, elle a pu restituer l’aspect visuel original, dénaturé par le vieillissement, de deux feuilles : Cour avec jeu de palets par ou d’après Adrian Van Ostade (cat. n°36) et Le noble jeu de billard, manière d’Abraham Bosse (cat. n°38). Le choix des œuvres a été effectué selon plusieurs critères. Le premier était, bien entendu, de fournir le panorama des matériaux graphiques le plus large possible. Mais il nous a paru également intéressant de proposer, autant que faire se pouvait dans ce contexte, une sélection d’œuvres d’écoles et d’époques diverses qui reflètent la vaste et riche collection du musée, dont l’essentiel provient du marquis Christophe-Paul de Robien. Au-delà de l'image Musée des Beaux-Arts de Rennes – C2RMF 11 www.mbar.org A ce sujet, on trouvera dans le catalogue deux parties distinctes : une partie développée, regroupant chaque technique graphique et ses caractéristiques, illustrée d’œuvres analysées au laboratoire ; et une seconde partie constituée d’œuvres sélectionnées à partir des observations fondées sur les résultats scientifiques des analyses des précédents dessins. Cette exposition sur les matériaux graphiques remet en question ou, au moins, pose interrogation sur certaines affirmations entrées dans les usages. Elle permet aussi de présenter les connaissances acquises, affinées et améliorées grâce aux techniques scientifiques. En cela, elle représente une "première". Elle ouvre aussi de nouvelles perspectives. On l’a vu, les techniques de laboratoire étaient inapplicables aux dessins il y a peu. Il est certain que les progrès et les perfectionnements des équipements scientifiques à venir autoriseront des investigations encore plus poussées dans le futur afin d’aller encore plus loin "au-delà de l’image". Au-delà de l'image Musée des Beaux-Arts de Rennes – C2RMF 12 www.mbar.org Extrait du catalogue Par Marie-Rose Gréca, Restauratrice d'arts graphiques QUELQUES ASPECTS DE LA DÉGRADATION ET DE LA CONSERVATION DES DESSINS Le dessin est constitué d'un papier sur lequel s'accrochent les matériaux graphiques choisis par l'artiste, déposés en traits (parfois estompés) ou en lavis au moyen d'outils appropriés. L'image obtenue est sensible à des dégradations que, souvent, de mauvaises conditions de conservation peuvent avoir provoquées. Le rôle du restaurateur consiste à les diagnostiquer puis d'en enrayer l'évolution lorsque c'est techniquement réalisable. Les principales causes de dégradation des dessins sont d'ordre physique, chimique et biologique. Elles peuvent être externes ou internes selon qu'elles sont liées à l'environnement de l'œuvre ou à la nature particulière des matériaux (support, tracé). Avec les quelques œuvres ciaprès, nous présentons quelques exemples de dégradations caractéristiques des collections d'art graphique. Si les traitements de restauration visent à nettoyer le papier de ses impuretés accumulées au cours du temps et à consolider ses faiblesses, ils ne doivent en aucun cas nuire aux techniques graphiques utilisées par l'artiste. Par conséquent le champ d'action du restaurateur est considérablement réduit. Seule l'encre de Chine est connue pour être résistante. Le crayon graphite et l'aquarelle ancienne supportent des nettoyages légers. Il faut être extrêmement prudent avec la sanguine, la gouache les crayons et la pierre noire car leur matière peut diffuser sur le papier. Quant aux dessins à la craie, au pastel et au fusain, ils ne peuvent, en aucun cas, être nettoyés. Les traitements utilisant des solvants non aqueux et les nettoyages à sec avec un chiffon, une gomme ou un scalpel sont préférables mais leur mise en œuvre reste très délicate et une étude préalable doit en circonscrire précisément l'utilisation. Le musée des Beaux-Arts de Rennes suit donc une politique de conservation systématique des dessins, et cela depuis très longtemps. Au début des années 70, une première étape a consisté à monter tous les dessins dans des passe-partout à fenêtre, méthode toujours préconisée, à les ranger dans des boites de carton et dans des armoires en bois, construites sur mesure. C'est grâce à cet énorme travail que la collection a pu Au-delà de l'image Musée des Beaux-Arts de Rennes – C2RMF 13 www.mbar.org être protégée, parfois exposée ou transportée. Malheureusement, à cette époque les études de conservation des dessins en étaient à leurs balbutiements et les matériaux de bonne qualité difficiles à trouver. Les cartons utilisés, aussi bien pour les passe-partout que pour les boîtes, étaient acides et le bois des meubles peu recommandé. D'autre part aucune intervention de restauration n'ayant été effectuée, les dessins gardaient leurs problèmes. En 1995, une deuxième étape a commencé, en accord avec le Centre de recherche et de restauration des musées de France. Le démontage systématique de tous les dessins, le diagnostic de leur état, leur restauration éventuelle, le remontage avec des matériaux adaptés et le rangement de la collection dans des armoires métalliques a été entrepris. Ce travail est terminé pour les 1107 dessins de la collection Robien, ainsi que pour une partie de ses gravures et certains dessins du XXe siècle, mais il doit être poursuivi pour le reste de la collection graphique. Cette magnifique collection, un des fleurons du musée, sera alors conservée dans les meilleures conditions, prête pour les expositions temporaires, les prêts, et la consultation des spécialistes. D'autre part, un lourd travail de documentation photographique informatique débouchera sur la mise en réseau des plus beaux dessins. Au-delà de l'image Musée des Beaux-Arts de Rennes – C2RMF 14 www.mbar.org Plan de l'exposition Section I – Techniques sèches Pointes de métal Pierres Pastel Fusain Graphite Crayon graphite Crayons modernes Section II – Techniques humides Encres Aquarelle / Gouache Section III – Quelques fonctions du dessin Section IV – Dégradations Au-delà de l'image Musée des Beaux-Arts de Rennes – C2RMF 15 www.mbar.org © Jean-Charles Subile – Musée des Beaux-Arts de Rennes Au-delà de l'image Musée des Beaux-Arts de Rennes – C2RMF 16 www.mbar.org Catalogue de l'exposition Au-delà de l'image, les techniques du dessin révélées par la science Edition : Musée des Beaux-Arts de Rennes et C2RMF Nouvelle Norme Production 22x28cm 144 pages Illustrations en couleurs Disponible à la boutique du musée des beaux-arts de Rennes. Prix de vente public : 26€ SOMMAIRE - Préface par Francine Mariani-Ducray - Avant-propos par Francis Ribemont - Avant-propos par Christiane Naffah - La collection d'art graphique du musée des Beaux-Arts de Rennes par Patrick Daum - L'étude des dessins au laboratoire : une expérience novatrice par Hélène Guicharnaud et Alain Duval - Examens et analyses : quelles techniques ? par Hélène Guicharnaud, Alain Duval, Elsa Lambert, Sandrine Pagès-Camagna - Catalogue des dessins analysés par Hélène Guicharnaud et Alain Duval Les principales techniques graphiques - la pointe de métal - les pierres : la pierre noire, la sanguine, la pierre blanche - le pastel - le fusain - le graphite et le crayon graphite - les crayons noirs - les encres : les encres noires au carbone, les encres métallogalliques, le bistre, la sépia, les encres colorées, les encres mixtes - l'aquarelle et la gouache - Quelques aspects de la dégradation et de la conservation des dessins par Marie-Rose Gréca - Catalogue des dessins non analysés - Glossaire, par Alain Duval - Bibliographie / Expositions - Crédits photographiques Au-delà de l'image Musée des Beaux-Arts de Rennes – C2RMF 17 www.mbar.org Liste des visuels disponibles pour la presse © Elsa Lambert Détail en lumière normale Même détail dans l'infrarouge © Elsa Lambert © Elsa Lambert BISSCHOP Jan de (1628-1671), La Vierge, l'Enfant Jésus et Saint Jean, lavis d'encre métallogallique sur un dessin préliminaire au fusain Macrophotographie © Elsa Lambert © Alain Duval PAGGI Giovanni Battista (1554-1627), Lapidation de Saint Etienne, fusain huilé Au-delà de l'image Musée des Beaux-Arts de Rennes – C2RMF 18 www.mbar.org Détail © Elsa Lambert © Elsa Lambert ANONYME (Hollandais ?) (fin XVème siècle), Deux têtes d'hommes, pointe d'argent Macrophotographie © Elsa Lambert © Alain Duval STELLA Jacques (1596-1657), Allégorie, pierre noire et lavis de bistre Restitution chromatique d'origine du dessin par traitement informatique © Elsa Lambert © Elsa Lambert OSTADE Adriaen Van (1610-1685), ou d'après, Une cour de cabaret avec un jeu de palets, XVIIème siècle plume et encre métallogallique, lavis d'encre au carbone Au-delà de l'image Musée des Beaux-Arts de Rennes – C2RMF 19 www.mbar.org Autour de l'exposition Mini-site Internet Le mini-site Internet consacré à l'exposition est consultable dès le soir de l'inauguration sur www.mbar.org, rubrique Actualités. Il contient entre autres des informations pratiques, des documents pédagogiques, une sélection d'œuvres, des bonus, etc. Visites scolaires Des visites et ateliers seront organisés pour les scolaires à partir des écoles élémentaires (des CE1 aux collèges). Croqu' musée Pour découvrir l'exposition de façon originale et ludique, les enfants sont accueillis autour d'ateliers se déroulant le mercredi après-midi de 14h à 15h30. Le 20 juin pour les 12-14 ans (6 places disponibles) Le 13 juin pour les 5-7 ans (complet) Renseignements le mercredi au 02 23 62 17 41 (ou www.mbar.org/services) Participation : 2,40€ Visites commentées Chaque mardi, une visite commentée de l'exposition est proposée de 12h15 à 13h15. Ouvert à tous, accueil limité à 18 personnes (2€ + prix de l'entrée) Réservation : uniquement par téléphone au 02 23 62 17 41 le vendredi après-midi (de 13h30 à 16h30) pour le mardi suivant. Chaque samedi, une visite commentée de l'exposition est proposée par l'Office de Tourisme à 14h30 (ouvert à tous, sans réservation, 4,30€ + prix de l'entrée) Visites traduites en Langue des Signes Française Le samedi 16 juin (de 14h30 à 15h30) et le mardi 3 juillet (de 12h15 à 13h15), la visite commentée de l'exposition est traduite en LSF par un interprète de l'URAPEDA. Réservation : 02 23 62 17 41 ou [email protected] Au-delà de l'image Musée des Beaux-Arts de Rennes – C2RMF 20 www.mbar.org Aide à la visite pour déficients visuels Des supports sont mis à disposition des visiteurs déficients visuels : livrets en braille avec visuels thermogonflés pour les non voyants, et livrets en gros caractères pour les malvoyants. Des visites commentées adaptées sont proposées sur rendez-vous. Conférences Un cycle de conférences autour du thème de l'exposition est organisé par la Société des Amis du Musée des Beaux-Arts (02 23 62 17 53). 5 juin - 18h "Présentation de l'exposition" Hélène Guicharnaud, Conservateur en chef du patrimoine au C2RMF Alain Duval, Ingénieur de recherche au C2RMF Commissaires scientifiques de l'exposition 19 juin - 18h "Le regard d'un spécialiste du dessin face à cette approche nouvelle des arts graphiques" Diederyck Bakhuys, Conservateur chargé des arts graphiques au Musée des Beaux-Arts de Rouen Pour obtenir plus d'informations sur les conférences et en connaître les éventuelles modifications, vous pouvez consulter le site internet du musée. (www.mbar.org/actualites). Présentation par les conseillers-relais Les conseillers-relais présentent l'exposition Au-delà de l'image le mercredi 30 mai 2007 à 15h pour les professeurs de collèges et lycées, et éventuellement les professeurs des écoles. Au-delà de l'image Musée des Beaux-Arts de Rennes – C2RMF 21 www.mbar.org Renseignements pratiques Horaires : Le musée des beaux-arts de Rennes est ouvert tous les jours de 10h à 12h et de 14h à 18h (sauf les lundis et jours fériés), et le mardi en continu (10h - 18h) Tarifs (2007) : Plein tarif : 5,40 €. Demi-tarif : 2,70 € (étudiants, titulaire "carte jeune" délivrée par le CIJB, aux porteurs de la carte famille nombreuse, membres de l'OPAR…). Gratuit (Amis du musée, jeunes moins de 18 ans, demandeurs d'emploi sur présentation d'un document en cours de validité, groupes scolaires accompagnés, professeurs et élèves des écoles des Beaux-Arts et d'architecture, étudiants en histoire, histoire de l'art et arts plastiques, handicapés 80 % et plus, membres de l'ICOM…). Groupes adultes (à partir de 10 personnes) par individu : 3,20 € (réservation uniquement par téléphone les lundi, mercredi, jeudi et vendredi de 8h45 à 11h45 et de 13h30 à 16h30 au 02 23 62 17 41. Groupes scolaires : gratuit, réservation obligatoire pour tous les groupes au 02 23 62 17 41 Publication : Catalogue (26€) Boutique : Cartes postales (0,65 €) et affiches de l'exposition (40 x 60 cm ; 3,20 €) Directeur du Musée des Beaux-Arts de Rennes : Francis Ribemont, Conservateur général du patrimoine Coordination générale de l'exposition : Patrick Daum, Conservateur du patrimoine Commissariat scientifique : Hélène Guicharnaud et Alain Duval, C2RMF Contact presse : Vincent Diard – [email protected] Chargé de la Communication et du Mécénat Tél. : 02 23 62 17 44 Au-delà de l'image Musée des Beaux-Arts de Rennes – C2RMF 22 www.mbar.org Accès : Rampe d'accès aux personnes à mobilité réduite (place de parking handicapés, rue Léonard de Vinci) Stationnement parkings : Kléber, Vilaine Métro : République Bus : lignes 6, 16, 40, 67 Contacts : www.mbar.org [email protected] Tél. : 02 23 62 17 45 - Fax : 02 23 62 17 49 Service éducatif : Anne-Sophie Guerrier - [email protected] Odile Hays - [email protected] Carole Houdayer - [email protected] Médiation culturelle : Germaine Auzémery-Clouteau - [email protected] Webmaster : Jean-Charles Subile - [email protected] Site internet temporaire de l'exposition : www.mbar.org/actualites Au-delà de l'image Musée des Beaux-Arts de Rennes – C2RMF 23 www.mbar.org Communiqué de presse 13 expositions d’intérêt national pour 2007 Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la culture et de la communication, annonce que, dans le cadre des mesures en faveur des musées de région, 13 expositions ont reçu le label d’intérêt national pour l’année 2007. Sélectionnées en fonction non seulement de leur qualité scientifique, mais aussi du caractère innovant des actions de médiation culturelle à destination du plus large public qui les accompagnent, les expositions d’intérêt national s’insèrent dans la politique de diffusion et d'élargissement des publics menée par le Ministère de la culture et de la communication. Pour la première fois depuis 1999, une ville des départements et territoires d'outre mer (Saint-Denis de la Réunion) obtient ce label. L’enveloppe financière consacrée par la direction des musées de France à cette mesure s'élève à 450000 € . Les expositions retenues sont les suivantes : Contacts presse Département de l’information et de la communication Service de presse 01 40 15 80 55 [email protected] Direction des musées de France Mission de la communication David Madec 01 40 15 36 12 [email protected] Christine André Attachée de presse 01 40 15 35 97 [email protected] Des habits et nous, vêtir nos identités Rennes, musée de Bretagne, 19 janvier – 20 mai 2007 Emile-Othon Friesz - Le fauve baroque Roubaix, musée d’Art et d’Industrie André Diligent, 17 février – 20 mai 2007 Céret, musée d’art moderne, 23 juin – 30 septembre 2007 Le Havre, musée Malraux, 20 octobre 2007 – 27 janvier 2008 L’Esprit d’un siècle, Lyon 1800-1914 Lyon, musée des Beaux-Arts, musée Gadagne, musée de l’imprimerie 17 avril – 14 juillet 2007 Philippe de Champaigne (1602-1674), entre politique et dévotion Lille, musée des Beaux-Arts, 27 avril – 15 août 2007 Série blanche – La céramique, naissance d’une industrie dans le cœur de l’Europe Sarreguemines, musée de la Faïence, 9 mai – 20 juillet 2007 Au-delà de l’image. Les arts graphiques révélés par la science Rennes, musée des Beaux-Arts, 23 mai – 26 août 2007 Yves Tanguy, l'univers surréaliste Quimper, musée des Beaux-Arts, 29 juin – 30 septembre 2007 Anne de Bretagne : une histoire, un mythe Nantes, Château des Ducs de Bretagne, 30 juin – 30 septembre 2007 Le rugby c’est un monde ! Bordeaux, musée d’Aquitaine, 5 septembre – 31 décembre 2007 Odilon Redon, la nature en héritage Saint-Denis de la Réunion, musée Léon Dierx 1er octobre 2007 – 6 janvier 2008 Rétrospective François-Xavier Fabre (1766-1837) Montpellier, musée Fabre, 6 octobre 2007 – 20 janvier 2007 Grünewald – Regards sur un chef d’œuvre Colmar, musée d’Unterlinden, 9 décembre 2007 – 2 mars 2008 Energie et Paysage Lille, Musée d’histoire naturelle, 15 décembre 2007 - 3 août 2008 Paris, le 28 février 2007 Au-delà de l'image Musée des Beaux-Arts de Rennes – C2RMF 24 www.mbar.org