Paris Combo Le groupe Paris Combo se forme dans la capitale en

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Paris Combo Le groupe Paris Combo se forme dans la capitale en
Paris Combo
Le groupe Paris Combo se forme dans la capitale en 1995. Ce combo, abréviation
de « combination of musicians » qui, dès les années 1930, désigne une petite
formation de jazz, possède un style musical éclectique bien à lui, que les origines
diverses de ses musiciens et leur parcours musical aident à mieux comprendre. Belle
du Berry quitte son village berrichon au cours des années 1980. Elle commence à
chanter dans les milieux alternatifs de la capitale, au sein des PPI (Pervers
Polymorphes Inorganisés), puis des Endimanchés vers 1989 et enfin des
Champêtres de Joie. Elle interprète des chansons des années 1920-1930, reprenant
Fréhel ou Arletty. François Jeannin, le batteur, fils de chef d’orchestre et banlieusard,
joue déjà avec Les Champêtres de Joie, tout comme Potzi, guitariste originaire de
Manosque, dont le style manouche rappelle celui de Django Reinhardt. Belle en
1994, fait partie avec François-François du groupe qui se produit au Cabaret
Sauvage. C’est à cette occasion, qu’ils rencontrent David Lewis, Australien
trompettiste et pianiste, compagnon de route de Manu Dibango puis d’Arthur H. Les
quatre musiciens sont rejoints un an plus tard par Mano Razzajanato, contrebassiste
malgache et Paris Combo naît. Le groupe commence par se forger son propre
répertoire et joue le plus possible en concert.
En mai 1997, sort leur premier album Paris Combo, enregistré en moins de deux
semaines, sur le label indépendant Boucherie Productions. La musique mélange jazz
manouche (« Je rêve encore »), swing (« On n’a pas besoin »), influences orientales
(« Istanbul »), musique de l’Est (« Berry-Bouy »), valse (« Valse d’amour »), et
chanson des années 30 (deux reprises de chansons de Jean Tranchant enregistrées
en 1935 par Nane Cholet avec Django Reinhardt et Stéphane Grappelli, « Si j’avais
été » et « Ainsi soit-il »), le tout porté par les textes poétiques inspirés du quotidien
de Belle du Berry. Le premier extrait « Moi, mon âme et ma conscience », aux
arrangements jazzy, passe en radio. Paris Combo se produit trois soirs au New
Morning, et tourne en France. En 1998, le groupe joue au Printemps de Bourges,
aux Etats-Unis au festival de La Fayette en Louisiane, aux Francofolies de La
Rochelle et de Montréal, ainsi qu’à Prague. En avril 1999, paraît Living Room, douze
nouvelles chansons dans la lignée du premier album, mêlant swing, rythmes latinos
notamment sur « Pas à Pas » chanté en duo par Belle du Berry et Mano ou encore
« Señor », ambiances orientales, mais avec une dominante jazzy pour les
arrangements. Avant tout groupe de scène, Paris Combo ne cesse de tourner en
France et à l’étranger (Allemagne, Portugal, Etats-Unis, Australie, Indonésie,
Singapour, Thaïlande…). En décembre 2000, le groupe joue deux soirs à l’Olympia.
Living Room , qui se vend à plus de 130 000 exemplaires en France, sort en
Australie puis aux Etats-Unis, où on qualifie le métissage musical de Paris Combo de
world music.
En 2001, le groupe signe chez Polydor/Universal. Pour la première fois il élabore les
chansons de son nouvel album en studio, sans les avoir préalablement rodés sur
scène. Attraction sort en novembre 2001. Le disque bénéficie de la collaboration sur
trois morceaux du violoncelliste Vincent Segal, moitié du duo Bumcello et
collaborateur de M. Toujours acoustique, la musique swingue et mélange genres
musicaux multiples. Belle du Berry rend hommage au Paris pollué dans « Lettre à
P… », lorgne du côté de l’univers de Jacques Prévert avec « Trois petits points »,
dénonce avec ironie l’impuissance de l’impérialisme américain dans « Que fait la
NASA ? » et propose une très belle « Berceuse insomniaque ». Nouvelle tournée
marathon en 2002, qui s’arrête pour trois concerts carte blanche à La Cité de la
musique en mars. En octobre suivant paraît Live, double album enregistré en public
au printemps précédent. L’instrumental « Escapade » permet à Potzi de laisser libre
court à son jeu de guitare très swing manouche. Dans « Instant T », François se
lance dans un solo de batterie sur un rythme techno, preuve que Paris Combo est
bien ancré dans son époque. Durant l'été et l'automne 2003, le groupe tourne en
Amérique du Nord. Paris Combo retrouvera les scènes françaises en 2004, avec la
sortie d'un nouveau disque.
Le 31 août 2004 paraît le quatrième album studio de Paris Combo, Motifs, réalisé par
Oz Fritz, ingénieur du son complice de Tom Waits. Ces 14 morceaux ont été
composés sous une forme assez simple (piano/voix, guiatre/voix) avant d'être
travaillés en groupe. Les chansons ont ensuite été jouées en public au printemps
2004, lors d'une sorte d'Avant tour, pour leur insuffler l'énergie de la scène et des
arrangements spontanés. Elles ont ensuite été enregistrées dans les conditions du
live, les 5 musiciens en même temps, afin de conserver au maximum leur côté
vivant. Paris Combo mélange une nouvelle fois avec talent les genres : swing ("High,
low, in", "Je ne sais qui fumer"...), Ballade jazzy ("Etoile pâle"), swing manouche
("Reflet", instrumental proche de ceux du Hot Club de France, avec Florin Niculescu
au violon), valse qui rappelle les chansons d'Yves Montand avec Henri Crolla à la
guitare ("Motus"), bossa nova ("Aquarium")... Paris Combo entame une tournée
française fin septembre, et s'arrête trois soirs à Paris, à La Cigale et à l'ElyséeMontmartre. Les concerts reprennent en mars 2005, avec un Grand Rex à Paris le
19 avril. Une nouvelle tournée française débute le 23 juillet 2005 et se prolonge
jusqu'à fin novembre et deux soirs au New Morning (les 28 et 29). Fin octobre Paris
Combo donne 6 concerts aux Etats-Unis : New York, San Francisco, Seattle...
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