Bilan d`un patient de 19 ans avec Lyfac, dans le cadre

Bilan d’un patient de 19 ans avec Lyfac, dans le cadre des aménagements des épreuves
d’examen
Ce patient consulte pour obtenir un 1/3 temps supplémentaire pour les épreuves de Paces (1ère année
de médecine).
La plainte porte sur une lenteur existant depuis la petite enfance et se manifestant dans tous les
domaines de la vie quotidienne.
Il a redoublé la classe de seconde pour « une crise d’adolescence », dit-il lui- même. Il a passé un bac
S sans mention et sans 1/3 temps.
Il n’y a jamais eu de bilan orthophonique demandé. Le père est médecin.
Toutes les épreuves ont été proposées dans le but de rechercher des éléments pathologiques pouvant
justifier le trouble évoqué.
La mémoire visuelle se montre performante et ce jeune homme reconnaît s’appuyer beaucoup sur cette
bonne mémoire visuelle pour travailler. La mémoire auditive et la mémoire de travail se situent dans la
norme (Q1, un peu faible en mémoire endroit) et M en mémoire de travail.
Toutes les épreuves orales (lexique, anaphores, compréhension de consignes, inférences) donnent des
scores qui se trouvent tous entre la moyenne et le p95, ce qui signifie que ce jeune homme fonctionne
bien à l’oral, en réception comme en expression et qu’on ne peut pas attribuer la lenteur à une
difficulté de compréhension ou d’évocation linguistique.
Les épreuves de lecture processuelle montrent une lecture de mots (rég, irr, fréquents, rares) dans la
moyenne de la tranche d’âge et une lenteur en leximétrie (p5) sans erreurs de lecture. Ce jeune homme
a lu en « prenant son temps » et ne présente aucune erreur de lecture. L’intonation est bien posée, les
liaisons sont respectées, la lecture est mélodieuse.
En lecture fonctionnelle, on remarque une dissociation entre vitesse de lecture (p5, ce qui correspond
bien au résultat obtenu en leximétrie) et compréhension (p95, ce qui là aussi, correspond bien au profil
qui se dégage, d’un jeune homme dont le fonctionnement langagier est bon au plan de la
compréhension orale et écrite, et appuyé par une mémoire correcte).
La précipitation remarquée cliniquement lors de la passation de l’épreuve « repérage » montre une
dissociation entre un score faible et un temps rapide, ce qui donne un ratio dans la norme et montre
ainsi un score d’efficience dans la norme.
Les épreuves d’orthographe sont toutes excellentes, en lexique, en grammaire. Le temps de traitement
se situe dans la norme et l’examen du mode de fonctionnement montre que ce jeune homme a pris le
temps de relire l’ensemble de ses réponses avant de valider.
Ces résultats ne montrent pas de pathologie particulière, la lenteur évoquée est en effet présente, mais
décrite par la maman comme « familiale » et touchant toutes les activités, de la douche aux tâches
ménagères. Ce jeune homme est décrit comme facilement rêveur.
Quoi dire et quoi conseiller dans ce cas ? Il apparaît que ce jeune homme fonctionne globalement bien,
même si cette année de concours ne correspond pas à son mode de fonctionnement ; il n’aime pas se
sentir stressé par le temps et aime bien se montrer perfectionniste dans tout ce qu’il fait.
On peut ici se poser plusieurs questions :
1/ Y a-t-il pathologie et laquelle, sur uniquement quelque scores de temps en deça de la norme ?
2/ Dans le cadre de l’égalité des chances aux examens, faut-il octroyer un 1/3 temps supplémentaire ?
Nous préférons vous laisser réfléchir sur ce cas et nous serons ravis de recevoir vos avis, réponses et
questionnements.
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