Argumentaire Colloque Oujda 22.
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Argumentaire Colloque Oujda 22.
UNIVERSITE MOHAMMED PREMIER FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES OUJDA FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES EN COLLABORATION AVEC Centre d’Études et de Recherche Humaines et Sociales - Oujda Institut d’Etudes Africaines Université Mohammed V- Souissi - Rabat Un Colloque international Les réformes politiques et institutionnelles dans les pays maghrébins et les perspectives d’intégration 22-23 novembre 2013 Salle des conférences Faculté des Sciences Juridiques Économiques et Sociales Oujda Université Mohammed I Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales Tél : +212.6.72.69.00.11 / +212.5.36.50.05.97// Fax : +212.5.36.50.06.00 PRESENTATION DU COLLOQUE Les événements qu’ont connus quelques pays arabes se sont soldés par des révolutions populaires qui ont mis fin à des régimes traditionnels et archaïques. Une fois les changements acquis, les peuples arabes se trouvent dans l’expectative et attendent la mise en place de régimes démocratiques. S’il est difficile de dresser un bilan exhaustif de ces expériences, il n’en reste pas moins important que la situation actuelle de quelques Etats du Maghreb (qui sont les précurseurs des évènements du printemps arabe) est inquiétante du fait de la lutte acharnée pour la conquête du pouvoir sans oublier la situation floue et confuse de la transition démocratique amorcée dans ces pays, tant sur le plan juridique qu’au niveau des alliances politiques. Ce constat a été mis en exergue par Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, dans sa lettre de félicitations adressée aux chefs d’Etats maghrébins à l’occasion de la commémoration du 23 ème anniversaire de l’UMA. Le Souverain a noté que : « les profondes mutations qu'a connues la région maghrébine et arabe, ainsi que les ambitions des peuples frères du Maghreb, qui aspirent à davantage de liberté, de démocratie, de dignité, de développement intégré, de progrès partagé et de justice sociale, sont autant de facteurs qui nous incitent à raffermir cette construction maghrébine, qui représente une perspective stratégique inéluctable ». Pour ce faire, ajoute Sa Majesté Le Roi : « il nous appartient d'adopter une démarche pragmatique solidaire, selon une vision réaliste et claire, parfaitement en phase avec l'esprit et la lettre du traité fondateur de Marrakech ». Les changements politiques survenus dans les Etats maghrébins, ayant abouti à des transformations radicales de leurs régimes politiques ; il s’agit de la Tunisie et de la Lybie. En effet, les autres expériences de réformes tant politiques qu’institutionnelles vécues par le Maroc, l’Algérie et la Mauritanie – à des degrés différents- ont renforcé davantage les possibilités d’une intégration inter-maghrébine dans ses différentes dimensions, capable de dépasser les relations tendues entre certains de ses membres, de constituer un bloc solide, en vue de renouer de nouvelles relations avec d’autres groupements étatiques, notamment l’Union européenne. Cet objectif qui est devenu une conviction ferme et irréversible, a poussé Plusieurs États maghrébins à œuvrer Université Mohammed I Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales Tél : +212.6.72.69.00.11 / +212.5.36.50.05.97// Fax : +212.5.36.50.06.00 inlassablement à la concrétisation de l’intégration inter-maghrébine. Celle-ci traduit fidèlement les aspirations populaires et constitue une nécessité stratégique, sécuritaire et économique imposée par la nouvelle donne, laquelle est caractérisée par les coalitions et la mondialisation. Force est de constater que l’objectif ultime consiste à mettre en place un nouvel ordre maghrébin influent dans son environnement arabe, actif de par sa profondeur africaine, dynamique à l’égard de son voisinage euro-méditerranéen et garant des intérêts communs, aux niveaux régional et international. Sans nul doute, les pays maghrébins ont un destin commun et plusieurs facteurs à savoir la religion, la langue, la race et la géographie consolident leur union. En revanche, la réalisation de l’intégration, nécessaire soit-elle, souffre de quelques déficits et défaillances traduites par des disparités flagrantes dans les systèmes internes des Etats composant le Maghreb. Les études et les recherches se rapportant aux conditions requises pour l’intégration attribuent une importance capitale au facteur d’interdépendance dans ses multiples facettes : économique, commerciale, transport, circulation des personnes, culturelle et sociale…Ces éléments favorisent le climat pacifique entre les entités concernées (les parties intégrées), éliminent les causes de tension et de divergence qui peuvent naître, résolvent les problèmes et les litiges existants, et encouragent la prise de décisions ou d’initiatives d’intégration. A ce niveau, l’intégration pourra atteindre le stade de complémentarité fonctionnelle entre ses composantes. La complémentarité fonctionnelle souhaitée passe nécessairement par l’unification de quelques parties des systèmes juridiques, moyennant la création de structures juridiques permettant la réalisation, l’intensification, l’organisation et la maîtrise de cette complémentarité, et l’interdépendance dans les domaines économiques, sociaux, culturels et même politiques. Dès lors, les systèmes politiques en place éprouveront la nécessité pressente d’envisager de nouvelles conceptions autour de la notion de souveraineté, et par là l’acceptation de structures juridiques supra-étatiques. Eu égard à la conscience profonde d’existence de possibilités immenses favorisant l’intégration inter-maghrébine, des défis nécessitant l’approfondissement de la coopération entre les Etats de l’Union et des obstacles qui entravent sa marche, tous ses facteurs sont susceptibles de redynamiser les Université Mohammed I Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales Tél : +212.6.72.69.00.11 / +212.5.36.50.05.97// Fax : +212.5.36.50.06.00 institutions de l’UMA en vue de réaliser, sans plus tarder, les objectifs économiques, commerciaux, sécuritaires et politiques communs. Cet objectif exige une vision claire et assez complète de la méthode d’intégration et de coopération en tenant compte des nouveautés survenues dans la région du Maghreb, ainsi que la nécessité de distinguer le stratégique du transitoire, même s’il est difficile de concilier ce qui est stratégique pour un Etat avec ce qui est transitoire (conjoncturel) pour un autre. Il est à noter que la plupart des Etats traversent aujourd’hui des périodes de transition en matière d’autorité et de pouvoir, et des secteurs essentiels et vitaux comme l’économie et le social sont concernés. Sur un autre plan, les Etats en question s’efforcent de faire appel à la société civile en tant qu’élément incontournable dans l’approche d’intégration, et font ainsi de l’intégration inter-maghrébine une question sociétale d’inégale importance pour toute la région maghrébine. Par conséquent, l’intégration ne peut pas voir le jour que si elle couvre la totalité des aspects et éléments nécessaires à l’édification de l’Union du Maghreb, à leur tête les domaines politiques, institutionnels, économiques et sociaux. Sur le plan politique, on ne peut parler d’intégration tant que persisteront ces « paradoxes » politiques : des Etats fondés sur des structures et institutions démocratiques, alors que d’autres ont à peine entamé des réformes politiques. Ce constat fait apparaître, actuellement, des régimes politiques incohérents. Si la Libye et la Tunisie avancent vers des régimes politiques démocratiques, qu’en est-il pour les autres Etats, qui n’ont pas été gagnés par les changements populaires violents, mais préférant le changement pacifique ? Dans le domaine économique, tous les indices prouvent que le commerce inter-maghrébin constitue le pourcentage le plus bas au monde, en comparaison avec les autres groupements économiques : ce commerce ne dépasse pas 3 % au Maghreb, contre 60 % entre les Etats de l’Union européenne, 22 % entre les Etats de la Communauté économique du Sud-est asiatique et 20 % entre les Etats du Marché commun de l’Amérique du Sud. En dépit de ce déficit dans les relations économiques, les Etats du Maghreb sont dotés d’un legs historique et civilisationnel commun capable de favoriser la croissance économique. Toutefois, le succès de tout projet d’intégration économique, exige au préalable une volonté politique ferme, capable de passer Université Mohammed I Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales Tél : +212.6.72.69.00.11 / +212.5.36.50.05.97// Fax : +212.5.36.50.06.00 outre les divergences existantes et de leur substituer la logique des intérêts stratégiques réciproques, et surtout œuvrer ensemble pour affronter les défis économiques et sécuritaires communs. L’intégration inter-maghrébine est, justement, une des réponses importantes aux défis actuels qu’affronte la région, que ce soit en matière de promotion du marché de l’emploi ou en vue de réaliser un développement équilibré dans ces Etats. Il serait difficile d’envisager un décollage économique global dans tous les domaines en même temps, c’est pourquoi il faut adopter le principe de l’efficacité comme base de l’intégration. Les décideurs doivent, donc, accélérer la prise de mesures précises et réalistes dont l’exécution aboutirait, dans un délai bref, à des résultats tangibles, en se concentrant sur des domaines sectoriels d’importance stratégique-clef du projet d’intégration. D’autre part, on ne doit pas limiter le domaine économique aux seuls échanges commerciaux, mais faut-il s’occuper de plus en plus des investissements en prenant les mesures propices à leur élargissement, et ce en assouplissant les barrières administratives, règlementaires et douanières, et en unifiant l’arsenal juridique réglementant les investissements. Pour rendre l’intégration efficace et bénéfique, en même temps, pour chaque Etat maghrébin séparément, on ne doit pas perdre de vue l’existence des relations avec les autres Etats ou communautés économiques. En raison de l’actualité que représente le sujet de l’intégration, pour la région du Maghreb, secouée pour la plupart par les récents événements, la Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales de l’Université Mohammed Premier d’Oujda, a pris l’initiative d’organiser un colloque international auquel sont invités d’éminents chercheurs et intéressés, de diverses universités maghrébines et étrangères et centres de recherches, dans le but d’approfondir les discussions sur divers thèmes et axes liés au sujet. Université Mohammed I Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales Tél : +212.6.72.69.00.11 / +212.5.36.50.05.97// Fax : +212.5.36.50.06.00 THEMES DES COMMUNICATIONS: - L’impact des évènements du printemps arabe sur l’avenir des relations entre les Etats de l’UMA. - Les priorités de l’intégration inter-maghrébine, dans le cadre des nouveautés dans la région. - L’efficacité des nouvelles réformes dans la région du Maghreb : le niveau des réformes entre les facteurs internes et externes, dans leur dimension nationale ou maghrébine, sectorielle ou structurelle et globale. - La coopération et l’intégration maghrébine entre les positions des décideurs et les revendications des peuples. - Les expériences récentes de transitions démocratiques et leur rôle dans la réalisation de l’intégration inter-maghrébine. - Le rôle de la complémentarité économique (commerce, investissement, transport…) dans l’accélération de l’intégration intermaghrébine. - L’intégration inter-maghrébine l’environnement et le voisinage. dans son rapport avec - La société civile : quel rôle dans l’intégration et l’édification de l’UMA. - L’état de l’intégration et l’Union du Maghreb dans les textes et les positions officielles et non officielles (déclarations des responsables, partis politiques, médias…). Université Mohammed I Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales Tél : +212.6.72.69.00.11 / +212.5.36.50.05.97// Fax : +212.5.36.50.06.00 COMITE SCIENTIFIQUE ET D’ORGANISATION Président : Mohamed LEGSSYER. Doyen de la Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales - Oujda - Maroc Membres : - Hamid RBII . Vice Doyen de la Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales (FSJES) - Oujda Maroc - Abderahim BOUDLAL. Directeur du Centre d’Etudes et de Recherche Humaines et Sociales - Oujda - Yahia Abouelfarh: Directeur de l'institut des Etudes Africainesuniversité Mohammed V- Souissi - Rabat - Mohamed EL OUAZZANI. FSJES - Oujda - Benyounes MERZOUGUI. FSJES - Oujda - Elhoussine BELHASSANI. FSJES - Oujda - Yamina HAKKOU. FSJES - Oujda - Youssef EL YAHYAOUI. Faculté Polydisciplinaire Errachidia – Université Moulay Ismail Mèknes - Amine JAMAL EDDINE. FSJES – Oujda - Khalid Chiyat. Centre d’Etudes et de Recherche Humaines et Sociales Oujda - Maoulainine Mohamed Limam. Centre d’Etudes et de Recherche Humaines et Sociales Oujda - Naima BALI. FSJES – Oujda - Anouar REGHIOUI . FSJES – Oujda - -khadija Boutkhili. Institut des Etudes Africaines. Université Mohammed V – souissi - Rabat - Mustapha Machrafi. Institut des Etudes Africaines. Université Mohammed V – souissi - Rabat - Hassan Sadki. Institut des Etudes Africaines. Université Mohammed V souissi - Rabat - Rafik NAIMI . FSJES – Oujda Université Mohammed I Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales Tél : +212.6.72.69.00.11 / +212.5.36.50.05.97// Fax : +212.5.36.50.06.00