Fortes inquiétudes de la CFDT face à l`accumulation des plans

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Fortes inquiétudes de la CFDT face à l`accumulation des plans
Du 28 novembre 2016
Contact : Johnny Favre, Secrétaire national, 01 56 41 50 70
Fortes inquiétudes de la CFDT face à l’accumulation des plans sociaux
dans le groupe Airbus
La CFDT est très inquiète face à l’accumulation des plans sociaux chez Airbus. Si les récents plans
ont des origines a priori différentes, il n’en demeure pas moins que ceux-ci soulèvent chacun un
certain nombre d’interrogations sur la gestion et à la stratégie du groupe. S’il est important que le
Groupe se projette dans les années 2030 et plus, il n’en demeure pas moins qu’il doit assurer le
présent et se donner les moyens de réussir les développements en cours, en lancer d’autres pour
répondre « au marché » avant la concurrence qui se fait de plus en plus dure sur les avions, comme
les hélicoptères et autres. La restructuration de la Recherche telle que présentée ne semble pas
répondre à ce double objectif, en sacrifiant le court et le moyen terme à une seule prospective à long
terme. Les recherches d’économies (plus de 310 M€ pour GEMINI) ne sont pas en soi condamnables.
Toute entreprise se doit de s’adapter, mais aujourd’hui elles se font par des suppressions de
postes dans un groupe qui bénéficie d’un carnet de commandes à plus de 10 ans, et plus de 5,6
milliards d’euros de trésorerie à fin septembre, et qui poursuit depuis plusieurs années une politique
de rachat de ses propres actions, que condamne régulièrement la CFDT !
Depuis quelques semaines, le groupe Airbus est entré, en effet, dans de grandes turbulences
sociales, avec les annonces de plusieurs centaines de suppressions de postes.
Chez Airbus Helicopters, 582 suppressions de postes, uniquement en France, à Marignane et ParisLe-Bourget ont été annoncées le 26 octobre, dans les fonctions dites de structures dans le cadre d’un
PSE sans départs contraints, le plan ADAPT. Ces suppressions correspondent à plus de 11 % de
l’effectif du scope visé par ce plan.
Chez Airbus Corporate Jet Centre (ACJC), filiale d’Airbus implantée à Toulouse, pour
l’aménagement VIP des avions de la famille A320, ce sont 65 suppressions de postes (près d’un tiers
des effectifs) qui ont été annoncées le 18 novembre.
Le faible carnet de commandes de l’A380 conduit à une très forte baisse des cadences à partir de
2017 et à un redéploiement près de 600 postes en interne à Toulouse, Nantes et Saint-Nazaire
via des mobilités plus ou moins contraintes.
Le projet Gemini de fusion des sièges Airbus Group et Airbus SAS, lancé le 30 septembre 2016
conduit à l’issue du processus d’information au Comité européen à 1 357 suppressions
de postes essentiellement en France et en Allemagne. Le transfert d’activité des activités
Recherche et des fonctions « Head-Quarter » vers Toulouse condamne à terme, le site de Suresnes.
Par ailleurs, la fusion Airbus SAS/Airbus Group SAS est aussi le prétexte à une réorganisation
en profondeur de toutes les fonctions du groupe. Le cas des RH est éloquent : 227 suppressions de
postes dont seulement 50 liées à la fusion Airbus SAS/Airbus Group SAS.
Pour la CFDT, le plan Gemini n’est qu’une étape amorcée lors du transfert du siège de Paris à
Toulouse, avec la fermeture du site de Montmorency. D’autres réorganisations/restructurations sont
à craindre avec Airbus Opérations, sans parler de l’avenir à terme d’Airbus Helicopters et de Airbus
Defence & Space dont on ne sait s’ils resteront dans le groupe ou en dehors du groupe.
Fédération Générale des Mines et de la Métallurgie - CFDT
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