e premier festival du film francophone de Wuda s`est terminé par la
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e premier festival du film francophone de Wuda s`est terminé par la
L e premier festival du film francophone de Wuda s’est terminé par la projection de Babine, un film québécois réalisé par Luc Picard et sorti au cinéma en 2008. Originaire d’une famille modeste de Lachine au Québec, étudiant au Conservatoire d’Art Dramatique de Montréal, Luc Picard a d’abord été acteur. Après avoir remporté de nombreux prix d’interprétation au cinéma, il a fait ses premières classes en tant que réalisateur et scénariste avec son film L’Audition (sorti en 2005). En plus d’obtenir de nombreux prix, ce fut aussi un très grand succès au box-office québécois. Comme pour son premier film, le réalisateur a cherché l’inspiration dans les éléments de sa propre vie. L’affiche du film (Babine, Luc Picard, 2008) Babine est l’histoire d’un « sot du village » qui nait dans un coin reculé du Québec. Personne ne l’aime sauf sa « sorcière » de mère, un éleveur de mouches et le vieux curé du village. Celui-ci, qui avait pris Babine en grande affection, vient malheureusement à disparaitre dans un incendie. Un nouveau curé, dur et impitoyable, arrive au village. Très rapidement, il viendra à accuser Babine d’être le coupable. Après bien des aventures, Babine sera contraint de quitter son village. À part la légende de Babine, ce film est truffé des petites histoires des autres personnages, mais cela ne rend pas le film complexe pour autant : toutes les intrigues secondaires sont bien organisées grâce à une très bonne technique narrative. La séquence des scènes est bien structurée grâce à des sous-titres qui dévoilent progressivement l’intrigue principale. Mais le film garde en même temps la connexion entre les chapitres. Cette technique unique nous donne le sentiment que nous sommes en train de lire un livre. Babine est aussi un film fantastique qui nous aide à réaliser sur l’écran nos rêves enfantins. De magnifiques moments nous plongent dans un univers fabuleux, par exemple les tours de magie de la sorcière, les mouches qui prennent feu, l’apparition de l’énorme taureau volant mais aussi cette très belle scène où la musique est capable de commander au soleil de se lever ou de se coucher. Nous aussi nous rêverions d’enterrer un jouet précieux pour voir ensuite apparaitre un arbre couvert de jouets comme « l’arbre-horloge » de Babine. Ce sont ces fantaisies fascinantes qui ont distingué Babine des autres films de la compétition. Les intrigues dramatiques, les fantaisies et les rêveries sont soutenues par des images magnifiques. Dès le commencement, l’image crée une atmosphère mystérieuse pour accrocher l’attention : une nuit noire, orageuse, venteuse, sera le témoin de choses anormales. Quand la fille du ferronnier sème à la volée dans les vallées des pétales de marguerite qu’elle a arrachés pour savoir si son amant l’aimait ou pas, Babine commence à connaitre l’amour. Dans ces images, la beauté des paysages, des filles, du vent tumultueux, des fleurs, s’accorde à un style toute de fraicheur et de poésie. Lorsque le taureau s’élance vers le soleil couchant, l’image est saturée de rouge, une couleur vive et claire qui suggère la chance. À ce moment-là, la musique douce de l’harmonica, accompagne de manière opportune l’expressivité de la scène. Le taureau part sous l’influence de la musique de l’harmonica La fin ouverte nous encourage à réfléchir. Babine est un sot mais aussi un sage qui a comme nul autre le sens de l’honnêteté ainsi qu’un cœur ardent et pur. Les hommes comme lui peuvent vivre pour toujours et nous guider à travers la complexité du monde. La légende de Babine peut continuer car le temps ne cessera jamais de s’écouler... Allez voir Babine, vous ne serez pas déçus ! Zoé, Christal, Yvette, Lyne Université de Wuhan, 3ème année 14 avril, 2014