Maisons «made in Canada - Maisons
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Maisons «made in Canada - Maisons
Habitat et jardin Jeudi 19 octobre 2006 • La Gruyère No 121 ÉCOLOGIE VUISTERNENS-DEVANT-ROMONT P R E SS E S P É C I A L I S É E Loger en favorisant l’environnement Maisons «made in Canada» L’art de la transformation L’étude complète est publiée sur le site de l’OFEV: www.environnement-suisse.ch Lancé il y a six ans par la glânoise Laurence Ansermet, le concept de la maison canadienne séduit de plus en plus de particuliers. D’un prix comparable à celui d’une maison traditionnelle, elle a l’avantage de posséder une architecture plus moderne. Point commun entre une ancienne fabrique de bière à Venise, un hôtel particulier à Neuilly, un réservoir près de Bienne, une villa des années 1950 à Lausanne? Toutes ces constructions ont fait l’objet d’une reconversion et sont habitées par des architectes et des designers, comme le présente le dernier numéro de la revue Espaces contemporains. La transformation la plus insolite est certainement celle d’un ancien réservoir d’eau potable construit au siècle dernier à Macolin. L’architecte Vincent Vuilleumier a vite compris le potentiel qu’il pouvait tirer de ces 300 mètres cubes du volume initial: au final, une masse monolithique tout en béton et sur trois niveaux. Une maison spacieuse et étonnante. A noter un dossier d’une trentaine de pages consacrées au design genevois: un catalogue de bonnes adresses, de boutiques et de lieux très branGRU chés. Espaces contemporains, le magazine suisse romand de la maison, de l’architecture et du design, No 4/06 photos B. Ruffieux ¥Quelles décisions relatives à la consommation faut-il adopter afin d’avoir un impact sur la protection de la nature? Baptisée «Consommation respectueuse de l’environnement: décisions et acteurs clés, modèles de consommation», une étude publiée il y a une semaine par l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) apporte quelques éléments de réponse et indique des possibilités d’action. L’étude mise sur la comparaison des décisions concernant l’impact de la consommation sur les écosystèmes. Le but? Identifier les actions réellement déterminantes, leur priorité, ainsi que leur potentiel d’amélioration. Le logement est un des quatre domaines d’action étudiés, avec la mobilité privée, les biens de consommation et l’alimentation. Grâce à un écobilan moyen de la consommation d’un citoyen suisse, l’impact des décisions a pu être mesuré. L’OFEV a ensuite dressé un tableau qualitatif en attribuant une note de 1 à 5 à chacune des décisions envisageables, la note 1 symbolisant une faible influence sur l’impact environnemental total d’une personne par an, et un 5 traduisant un paramètre à forte influence. L’étude tient naturellement compte des quatre paramètres du cycle de la vie (production, acquisition, utilisation et élimination). Ainsi, la surface habitable par personne a une forte incidence sur l’environnement (5 pts). Le choix de l’emplacement du logement, qui détermine la distance avec les lieux d’activité et les moyens de transports nécessaires, figure également en bonne place dans le classement (4 pts). Bénéficiant pourtant d’une certaine attention, les actions de récupération et de recyclage figurent cependant au rang des actions possédant un impact environnemental moyen. Quant au nombre de personnes par ménage ou aux appareils en standby, leur impact est moindre. Le type de chauffage – thème des plus actuels, hausse du prix du pétrole oblige – et la qualité de l’isolation sont également observés. Quelques exemples cités pour préserver l’environnement: baisser le chauffage de deux degrés en hiver ou procéder à de courtes aérations des pièces toutes fenêtres ouvertes plutôt que de laisser une infiltration d’air froid sur une longue durée. Au final, le logement se révèle être un domaine des plus influents étudié. En utilisant les ressources naturelles de manière plus rationnelle, l’OFEV estime qu’un citoyen peut, outre son geste en faveur de l’environnement, économiser jusqu’à 1700 francs par an. YLB 43 Laurence Ansermet et les maisons canadiennes: un coup de foudre qui lui a permis de créer sa propre entreprise ¥«Chaleureuse, lumineuse, bien pensée, adaptable et évolutive»: c’est par ces cinq adjectifs que Laurence Ansermet qualifie sa maison. En plus d’habitation, celle-ci a servi de projet pilote pour son entreprise, basée à Vuisternens-devantRomont. L’idée est née en 2000, lorsque elle et son mari décident de construire. «Mais je désirais quelque chose d’original. J’avais déjà entendu parler de ces maisons de style canadien, alors nous avons décidé de partir au Canada afin de voir à quoi elles ressemblaient.» Durant deux semaines, le jeune couple a visité des entreprises et pris des contacts. Ils ne voient pas grand chose du pays. Quatre maisons par an De retour en Suisse, Laurence Ansermet s’associe à Joël Dafflon, un menuisier de la région. Une fois la maison habitable, ils décident de continuer l’aventure. Elle devient directrice commerciale de MaisonsCanadiennes, et lui directeur technique de l’entreprise. Depuis, ils bâtissent environ quatre maisons par année. Mais qu’est-ce qui différencie une demeure «canadienne» d’une maison suisse? Son aspect visuel, entre autres. Le style est clairement nord-américain, tel qu’il est possible de l’observer dans les films hollywoodiens. A l’intérieur, en rai- son d’une toiture faite d’un enchevêtrement de toits en pente imbriqués, les chambres de l’étage supérieur sont mansardées. «Le peintre n’avait jamais vu ça. Au premier abord, il s’est demandé comment il allait peindre les murs. Pour finir, tout s’est très bien passé. Mais, d’une manière générale, elle n’a posé aucun problème aux différents corps de métier.» Laurence Ansermet met également en avant l’argument du bois. «Naturel, il exclut les courants d’air, absorbe l’humidité et la restitue dans l’air ambiant.» Le revêtement extérieur est généralement en Canexel (reproduction de bois à base de fibres). «Les murs ne demandent ainsi quasiment aucun entretien. De plus, il est presque garanti à vie.» Ne dit-on pas d’ailleurs que les bateaux les plus anciens et résistants sont souvent en bois… Ossature canadienne Même si la maison est canadienne, cela ne signifie pas qu’elle arrive préfabriquée par container en Suisse. «Les seuls éléments à être déjà construits sont les fermes du toit. Le reste est emballé et doit être monté. C’est notamment une question de prix. Si tout est déjà prêt à être posé, imaginez quelle volume cela demanderait pour le transport!» Ensuite, «il y a des éléments que le client peut décider d’acheter au Canada ou dans la région. Une des raisons de ces choix peut être tout simplement une question de goût. Là-bas, les fenêtres sont par exemple à manivelle et s’ouvrent vers l’extérieur. Elles ont le désavantage de ne pas permettre de poser des volets ou des stores. Par contre, la sécurité est accrue. Pour l’ouvrir de l’extérieur, il faudrait passer la main à l’intérieur et tourner la manivelle.» Au final, le client possède une grande marge de liberté. Il peut choisir un style de maison parmi plus de 3000 plans à dispositions. Ceux-ci peuvent ensuite être modelés, même si ces modifications ont un certain coût… «Un prix normal» Le prix justement? «C’est la question que l’on me pose le plus fréquemment. Il y a deux avis principaux, mais divergeants au sujet de ces maisons canadiennes.» Certaines personnes croient qu’elles sont bon marché étant donné qu’elles viennent de l’étranger. D’autres, au contraire, pensent que le prix doit être exorbitant, au vu de l’architecture assez libre et moderne. «Mais ils se trompent. Le coût d’une telle bâtisse est comparable à celui d’une maison traditionnelle.» Nicolas Kessler Infos au 026 655 00 45 ou 079 390 00 35. Voir www.maisons-canadiennes.ch Salles de bain en fête La dernière livraison de la revue suisse pour la construction, l’habitation, l’architecture et le design (Maisons&Ambiances) fait la fête à la salle de bain, ce «salon à la mode où l’on ne s’occupe que de soi». Elle fait le tour des nouveautés dans le domaine des tables et des chaises, dont la diversité des formes et des matériaux permet à chacun de trouver son bonheur. Quant au tapis, il prend désormais de la couleur. Grâce à des motifs très tendance, à des formes insolites, c’est le design qui se met à nos pieds! Enfin, parmi les constructions présentées, il convient de citer cette belle maison située à Lugnorre, sur les pentes du Vully. Une réalisation à la géométrie complexe dont l’âme GRU est la couleur. Maisons&Ambiances, septembre-octobre 2006