Theatrauteurs - Sortie Ouest

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Theatrauteurs - Sortie Ouest
Theatrauteurs
Marilyn Monroe - entretiens.
LUCERNAIRE
53, rue Notre Dame des Champs
75006 PARIS
D'après un texte de Michel SCHNEIDER Spectacle de et avec Stéphanie MARC.
Quand on évoque Marilyn, on pense immédiatement à la blonde platine aux formes
pulpeuses, à l'allure pétillante et enjouée. " Poupoupidou ! ..."
Celle-ci n'est pas Marilyn mais Norma Jeane laquelle s'exprime, assise (les séances
n'eurent pas lieu sur un divan) et le psy' c'est nous, qui l'écoutons, avec toute notre
attention. Car un acteur, à fortiori une comédienne (vedette) est une image fabriquée
de toutes pièces, une lente construction tant interne que visible de l'extérieur et celle
que nous rencontrons ici, surprend de prime abord ...
Pour nous raconter tout cela, Stéphanie Marc murmure presque, ce qui constitue un
exercice périlleux puisqu'elle doit être entendue de tous et rassurez-vous, elle y
parvient. Puisque l'on est censé tout dire à son psy' nous aurons droit aux détails les
plus intimes, aux anecdotes les plus croutillantes et aux souvenirs les plus scabreux.
On ne devient pas Marilyn Monroe en deux jours et pour être la Star qu'elle fut, celle-ci
dut surmonter mille et une embûches.
Une phrase est particulièrement caractéristique,
- " Vous connaissez un moyen de vous sortir des autres ? ... "
C'est d'une lucidité terrible et témoigne d'un indéniable vécu.
L'image de la comédienne qui couche avec à peu près tout le monde, parce qu'elle est
persuadée que cela va servir sa carrière, ne fut pas un mythe et elle a le courage de
l'avouer.
Du reste, quand elle fréquentait les gays c'était pour se reposer des convoitises mais
la blonde sexy, cet emblème de " la femme-à-hommes " connut aussi ses semblables
dans le sens biblique du terme. Joan Crawford figura à son palmarès et comme
Marilyn n'en était pas particulièrement fière, l'intéressée ne lui pardonnera pas. Car "
être aimé, c'est mettre l'autre à terre."
Cette définition du mariage mériterait d'être connue de tous,
- " ... une sorte d'amitié douloureuse et folle avec des privilèges sexuels."
Chaque séance-révélation est ponctuée par le clic de la lampe et le noir qui s'ensuit
mais très bizarrement et même si cela nous agace un peu, ce procédé de mise en
scène ne ralentit pas l'action.
C'est l'être réel que Michel Schneider nous invite à découvrir et non la poupée un peu
écervelée qui chantait " happy Birthday, mister Président " dont du reste, il ne sera
pas question.
Simone Alexandre
www.theatrauteurs.com

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