résultat des arthroplasties discales lombaires chez les

Transcription

résultat des arthroplasties discales lombaires chez les
SFCR 2008 - ABSTRACTS DES COMMUNICATIONS PARTICULIÈRES
QUELLES SONT LES MODIFICATIONS
DE L’ÉQUILIBRE LOMBO-PELVIEN
INDUITES PAR L’IMPLANTATION D’UNE
PROTHÈSE TOTALE DE HANCHE ?
JY. LAZENNEC, E. SARIALI, M GORIN, Y. CATONNÉ
es variations de l’équilibre
lombo-pelvien après arthroplastie de hanche sont mal connues
.Pourtant elles conditionnent les
résultats des techniques actuelles
de navigation L’objectif de l’étude
était de décrire les paramètres de
cet équilibre dans une population
de patients opérés pour coxarthrose, et d’analyser les modifications induites par l’implantation
d’une prothèse totale de hanche.
L
Matériel et méthode
L’équilibre lombo-pelvien sagittal a
été étudié chez 89 patients (89
PTH) opérés par voie antérieure
pour coxarthrose idiopathique. Des
radiographies de face et de profil
du rachis entier incluant les hanches ont été réalisées en position
debout et assise, en pré-opératoire
et à 12 mois post-opératoire. Un
groupe témoins de 100 patients
asymptomatiques a été également
analysés afin d’avoir des valeurs de
référence. Les paramètres étudiés
étaient la pente sacrée (PS), la version pelvienne (VP) et l’incidence
pelvienne. Par ailleurs, un scanner
de bassin a été réalisé en post-opératoire selon un protocole basse
irradiation afin de calculer l’antéversion cotyloïdienne dans les trois
plans correspondant respectivement à la position debout, assise et
couchée. Les plans de coupe de calcul ont été déterminés en fonction
des valeurs de l’angle ST mesuré.
Résultats
La valeur moyenne pré-opératoire
de PS dans le groupe des coxarHôpital Pitié Salpêtrière Paris - Hôpital Pitié
Salpêtrière Paris.
throses était 20,6° +/- 6 significativement plus faible que la valeur
moyenne dans le groupe témoin
(39,4 +/ 6, p<0,00001). La version
pelvienne était significativement
plus élevée dans le groupe des
coxarthroses (31°+/- 8 versus 13,5
+/-6 p <0,00001). Par contre, il
n’existait aucune différence significative pour l’incidence sacrée
entre les deux groupes (p=0,3). En
post-opératoire, la pente sacrée a
augmenté de 5,5° (p<0,00001).
L’antéversion cotyloïdienne postopératoire était mesurée à 22° en
position couchée, 28° en position
debout et 37° (P<0.00001) en
position assise.
Discussion
Comparés aux sujets asymptomatiques, les patients opérés pour
coxarthrose présentaient en préopératoire une rétroversion de bassin qui a diminué en post-opératoire mais sans retour à la normale.
Une forte augmentation de l’antéversion fonctionnelle de la cupule
est retrouvée lors du passage à la
position debout ou assise.
Conclusion
L’équilibre lombo-pelvien est particulier chez les patients opérés
pour coxarthrose. Après arthroplastie totale de hanche, le pelvis
reste fortement rétroversé avec
des antéversions cotyloïdiennes
fonctionnelles élevées, phénomène dont il faut tenir compte
dans la planification pré-opératoire. Cette étude soulève de
sérieuses questions concernant la
validité des principes admis
actuellement pour la navigation
des PTH.
■
PERTE DE MOBILITÉ APRÈS
ARTHROPLASTIE DISCALE CERVICALE :
EXISTE-T-IL DES FACTEURS
DE RISQUE ?
N. AUROUER, V. POINTILLART, J.M. VITAL
’arthroplastie discale cervicale
semble être une alternative fiable à l’arthrodèse. La dégénéres-
L
VITAL Unité de Pathologie Rachidienne; CHU
Pellegrin, Bordeaux.
Le Rachis - Tome 4 - N° 3 Juin 2008
cence des niveaux adjacents pourrait être réduite par la préservation
de la mobilité. Néanmoins, la
fusion spontanée des prothèses discales en constitue l’une des limites.
Le but de notre étude a donc été
d’identifier des facteurs de risque
de perte de mobilité des prothèses
cervicales.
Matériel et méthode
230 prothèses de Bryan posées
chez 157 patients ont été analysées. 92 patients avaient été opérés à un niveau, 57 patients à 2
niveaux et 8 patients à 3 niveaux.
Une étude radiologique a été
conduite de manière rétrospective
avec un recul moyen de 24 mois
(6-48). Pour chaque patient l’analyse a été conduite sur les clichés
dynamiques en flexion et extension en préopératoire et au dernier
recul. Un niveau intervertébral a
été considéré comme immobile si
la mobilité angulaire mesurée
était inférieure ou égale à 2°.
Résultat
18 prothèses sur 230 (8%) pouvaient être considérées comme
immobiles. 7 prothèses parmi les
39 revues à 4 ans (18%) avaient
une mobilité inférieure ou égale à
2°. Des ossifications pré-discales
évoquant une ossification du ligament longitudinal antérieur ont
été observées sur les radiographies préopératoires pour 9 des 18
niveaux spontanément fusionnés
(50%) et pour 37 des 212 niveaux
dont la mobilité a été conservée
(17%). Nous avons retrouvé une
différence statistiquement significative entre ces 2 groupes (p<0,01
; test exact de Fisher) avec un risque relatif égal à 4. La mobilité
préopératoire
moyenne
des
niveaux fusionnés était de 8,7°+/5,6 alors qu’elle était de 7,7° +/4,5 pour l’ensemble des niveaux
opérés.
Conclusion
La présence d’ossifications prédiscales au niveau opéré constitue
un facteur de risque de perte de
mobilité des prothèses de Bryan
avec un risque relatif égal à 4 mais
contrairement aux idées habituellement admises les niveaux
fusionnés n’étaient pas les moins
mobiles en préopératoire. Une
meilleure sélection des patients
sur ces critères radiographiques
pourrait limiter le taux de fusion
des prothèses discales à long
■
terme.
le-rachis.com
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7
TRAUMATISMES DU RACHIS CERVICAL
ET LÉSIONS DE L'ARTÈRE VERTÉBRALE
BENCHIKH EL FEGOUN A, DUNET B, VITAL JM.
retrospective computed tomography study on the incidence
of vertebral artery injuries (VAI)
associated with cervical spinal
injuries (CSI).
A
Objective
To determine mechanisms associated with vertebral artery injuries
(VAI) and preferential indications
of tomographic angiography (TA).
Summary of back ground data
The association of CSI and VAI
has been reported in the literature
with a variation of 0,2% to 20% of
CSI. Nevertheless, there are no
studies that show which traumatic
mechanisms call for TA.
Methods
We evaluated the incidence of VAI
Institut de la colonne vertébrale, CHU de Bordeaux.
Institut de la colonne vertébrale, CHU de Bordeaux.
in CSI by TA during six months. A
total of 530 computed topographic scans were reviewed. We
found 66 cervical lesions with or
without facet joint dislocation and
18 patients had been explored by
TA.
Results
Among 18 patients explored by
tomographic angiography, only 7
exhibited VAI. We observed a frequent association between VAI
and CSI secondary to rotation or
severe distraction trauma (dislocation). Cervical lesion frequently
associated with VAI can be classed
in type D or type B3 in Argenson
classification system.
Conclusions
Trauma caused by rotation or dislocation is frequently associated
with VAI and justifies exploration
by tomographic angiography. ■
LIBÉRATION RADICULAIRE
UNILATÉRALE PAR VOIE ANTÉRIEURE
AVEC PRÉSERVATION DISCALE OU
UNCOFORAMINOTOMIE
CH. LOUIS
n pathologie dégénérative cervicale une souffrance radiculaire est classiquement causée par
une hernie discale et/ou une uncarthrose par compression radiculaire
ventrale.
Dans ce type de lésion, le “gold
standard” est la discectomie, la herniectomie et/ou la résection de
l’uncarthrose et la fusion intervertébrale par voie antérieure. Dans
l’avenir l’arthroplastie discale
pourrait remplacer la fusion intervertébrale afin de limiter le syndrome de dégénérescence des segments adjacents. Le traitement
idéal serait dans certains cas de
réséquer la lésion cervicale en
conservant le maximum de disque.
En effet, en cas de lésion radiculaire unilatérale, et dans certains
cas précis, on peut poser l’indica-
E
Clinique la Casamance, 33 Bd des farigoules, 13400
Aubagne, Fr - Centre d'orthopédie.
tion d’une libération radiculaire
unilatérale conservatrice du disque
ou uncoforaminotomie par voie
antérieure pour résection d’une hernie discale et/ou d’une uncarthrose
compressive sur 1 ou 2 niveaux (1).
Matériel et méthode
22 patients ont été traités par uncoforaminotomie, dont la technique
est présentée, sur une période de 9
ans avec un recul de 24 à 108 mois
(moyenne à 99 mois). Il y avait 13
hommes et 9 femmes âgées de 32
à 65 ans (moyenne à 48 ans). 18
patients avaient une hernie discale
molle, et 4 avaient une uncarthrose
confirmée par TDM et /ou IRM et
clichés radiologiques standards et
dynamiques afin d’éliminer une
instabilité intervertébrale.
18 patients ont été opérés sur 1
niveau et 4 sur 2 niveaux. Tous les
patients ont été suivis et revus par
l’auteur avec analyse du score EVA
SFCR 2008 - ABSTRACTS DES COMMUNICATIONS PARTICULIÈRES
cervicalgie (EVAC) et radiculalgie
(EVAR) et radiographique statique
et dynamique.
Résultats
Aucun patient n’a nécessité une
reprise chirurgicale pour arthrodèse.
Les scores EVAC et EVAR préopératoires et au recul maximum étaient
respectivement de 6,7 – 1,0 et 8,2 –
0,3. Aucune instabilité post-opératoire n’a été constatée. Un patient a
présenté une fusion spontanée. Le
ou les disques opérés étaient encore
mobiles dans 21 cas sur 22.
Conclusions
Les patients traités par uncoforaminotomie présentent des résultats
cliniques identiques aux techniques habituellement réalisées.
Ceci confirme que dans certains
cas bien précis cette technique
conservatrice peut-être une bonne
alternative thérapeutique, peu coûteuse, pour le traitement des radiculopathies unilatérales sans
devoir recourir à une arthrodèse ou
la mise en place d’une arthroplas■
tie discale.
1- Johnson JP. Anterior cervical foraminotomy for unilateral radicular disease. Spine,
vol 25, N°8, pp 905-909, 2000
BRONSARD N, LITRICO S, PAQUIS P, HOVORKA I.
L
Matériel et méthode
Cette étude prospective portait sur
19 patients du CHU de XXXX
d’âge moyen 41 ans, dont quinze
femmes. Nous avions inclus des
lombalgiques chroniques de moins
de 60 ans avec une discopathie
monosegmentaire. Les accidents du
travail, les déformations du rachis,
les atteintes dégénératives postérieures et les patients non affiliés au
régime général de la sécurité
sociale étaient exclus. Nous avons
relevé l’EVA, l’Oswestry et le SF36
ainsi que la reprise du travail. La
Caisse Primaire d’Assurance
Maladie nous a fourni le montant
des remboursements effectués pendant 39 mois autour de l’intervention et le détail de chaque prestation.
Résultats
Une fracture vertébrale a nécessité
la seule reprise chirurgicale. Le
recul préopératoire était de 14
mois, postopératoire de 21 mois et
la période péri-opératoire de 4
CHU Nice, Hôpital l’Archet 2, service Pr Boileau,
06000.
Le Rachis - Tome 4 - N° 3 Juin 2008
VERTÉBROPLASTIE CHIRURGICALE DES
FRACTURES THORACO-LOMBAIRES
RÉCENTES. RÉSULTATS PRÉLIMINAIRES
D'UNE SÉRIE CONTINUE PROSPECTIVE
DE 42 PATIENTS.
H. VOUAILLAT, B. SADOK, M. GRIMALDI, A. BODIN,
P. MERLOZ, J. TONETTI
RÉFÉRENCES
ÉVALUATION MÉDICO-ÉCONOMIQUE
DE LA PROTHÈSE DISCALE LOMBAIRE
BASÉE SUR LES DONNÉES DE LA
SÉCURITÉ SOCIALE
a prothèse discale existe depuis
1984 mais elle n’est pas remboursée par la sécurité sociale.
Nous avons évalué les résultats cliniques des patients opérés mais
aussi le coût de la prise en charge
avant, pendant comme après l’opération.
Résultats
Le recul moyen était de 6 mois (3 à
12 mois). Le volume injecté moyen
était de 6 cc. Les résultats sur la douleur et la cyphose vertébrale sont
donnés dans le tableau. Les résultats
post-opératoires étaient maintenus
au dernier recul. Le coefficient de
corrélation entre le délai de prise en
charge et le gain de réduction était de
0,57. Sur le scanner post-opératoire
une fuite a été constatée antérieure 3
fois, latérale 5 fois et postérieur intra
canalaire 0 fois, soit dans 18% des
cas. L'examen neurologique postopératoire était normal pour chaque
patient. La durée moyenne d'hospitalisation post-opératoire était de 5
jours (écart type 4 jours).
mois. La lombalgie et la qualité de
vie ont été améliorées. 83% des
patients étaient satisfaits, 69% ont
repris le travail et 87% une activité
de loisirs. Le montant global des
remboursements est de 399 082?.
Les indemnités journalières et les
pensions d’invalidité sont le premier motif de remboursement. Le
coût moyen par patient pour l’implantation d’une prothèse discale
est de 6 833 €. Le coût moyen
postopératoire par patient est diminué de 19% par rapport à la période
préopératoire. Pas de corrélation
retrouvée entre les résultats cliniques ou radiologiques préopératoires et postopératoires. Le coût
préopératoire et postopératoire sont
corrélés, de même pour le coût
postopératoire et l’état clinique
postopératoire (r=-0.72).
L’évaluation économique préopératoire est prédictive des résultats cliniques postopératoires.
Conclusion
C’est le premier travail médicoéconomique sur la prothèse discale
qui utilise les archives comptables
de la Sécurité Sociale Française. La
prothèse discale lombaire permet
d’obtenir une forte amélioration
clinique et une diminution des
coûts économiques chez des
patients lombalgiques chroniques.
Cette opération donne de meilleurs
résultats chez les patients plus jeunes et dans les cas où le coût de la
prise en charge préopératoire a été
■
moins élevée.
epuis les premières indications tumorales, les techniques de vertébroplastie au ciment
acrylique ont été proposées dans
les fractures ostéoporotiques lorsque la douleur persiste 6 semaines
après le traumatisme. Le procédé
de cyphoplastie par ballonnet est
efficace pour diminuer la survenue
de fuites et permet une réduction
en moyenne de 6,6 degrés. Nous
évaluons fonctionnellement et
radiologiquement une série de
patients traités par réduction orthopédique précoce et cimentoplastie.
D
Matériel et méthode
Quarante deux patients, dont 31
femmes, ont été pris en charge en
urgence. L'âge moyen était de 69 ans
(44 à 92 ans). Les niveaux traités
étaient 39 fois uniques et 3 fois doubles. Les niveaux atteints étaient
thoracique (T4–T11) 6 fois, à la
charnière thoraco-lombaire (T12L1) 29 fois, lombaires 10 fois. Il
s'agissait 26 fois de fractures classées A1 selon Magerl, 5 fois clas-
CHU Michallon Grenoble - CHU Michallon
Grenoble
sées A2, 12 fois classées A3.
L'examen neurologique était normal
pour chaque patient. Le délai de
prise en charge post-traumatique
était de 7 jours (32 à 0 jours, écart
type 8). Les patients étaient installés
en décubitus ventral, en lordose,
sous anesthésie générale; 20 fois
une traction était appliquée en complément (6 Kg). Le geste percutané
était réalisé sous contrôle fluoroscopique. Un examen tomodensitométrique post-opératoire a été réalisé
pour chaque patient. La douleur sur
l'échelle visuelle d'autoévaluation, la
cyphose vertébrale ont été mesurée
en pré-opératoire, en post-opératoire
immédiat et au plus long recul.
EVA pré-op
EVA recul
CV pré-op
CV recul
total (n=43)
9
2
15
7
A1 (n=25)
9
3
15
7
A2-A3
(n=16)
9
2
15
7
Tableau : Evolution de la douleur auto évaluée (EVA) et de la déformation en cyphose (CV)
selon la lésion initiale.
NB: 2 patients avec lésions mixtes A1 et A2.
PLACE DE LA CHIRURGIE DANS LA
PRISE EN CHARGE DES HÉMOPATHIES
MALIGNES AVEC ATTEINTE VERTÉBRALE
COMPORTANT UNE ÉPIDURITE.
A PROPOS D’UNE SÉRIE DE 44 CAS
J. ALLAIN, A. POIGNARD.
es hémopathies malignes (myélome et lymphome) s’accompagnent régulièrement d’une localisation vertébrale avec épidurite
responsable de complications neurologiques et mécaniques par compression médullaire et tassement
vertébral. Il n’existe actuellement
pas de consensus sur la stratégie
thérapeutique concernant les indications chirurgicales en terme de
L
délai et de choix de la technique à
utiliser.
Hôpital Henri Mondor, Créteil, France - hôpital
Henri Mondor, Créteil, France.
Matériel-méthode
Nous avons réalisé une étude
rétrospective sur 44 patients (âge
moyen 66 ans) atteints d’une hémopathie (34 myélomes et 10 lymphomes) avec localisation vertébrale
comportant une épidurite traités
entre 1990 et 2005. Le niveau
atteint était médullaire cervical (2),
thoracique (20) et radiculaire lombaire (22).
8
Conclusion
Cette série est cohérente avec la littérature. La vertébroplastie simple est
pourvoyeuse de plus de fuite extra
corporéale, sans conséquence neurologique. La qualité de la réduction
est corrélée à la précocité post-traumatique du geste. Le type lésionnel
n'influence pas les résultats fonctionnels et radiologiques. Cette méthode
nous semble une alternative valable à
l'immobilisation par corset dans la
population âgée.
■
Résultats
Le recul moyen est de 5 ans. 16 sont
décédés de leur maladie hématologique. Tous les patients ont eu une chimiothérapie et 10 une radiothérapie.
L’épaisseur initiale moyenne de
l’épidurite était de 1 à 9 mm. Dans
tous les cas, elle avait totalement disparu après un délai de 4 à 6 semaines
sous traitement médical. 19 ont eu
un tassement et 14 présentaient des
signes neurologiques déficitaires (11
Frankel C, 2 B et 1 D). Le déficit
était lié à un tassement vertébral brutal 4 fois. 11 ont été opérés dont 9
pour complications neurologiques
par compression médullaire après un
délai d’évolution déficitaire de 2 à
92 jours. Aucune intervention n’a été
pratiquée en urgence. Ont été réalisées 5 laminectomies isolées et 4
corporectomie-greffe-plaques par
voie antérieure. 13 des 14 patients
déficitaires ont totalement récupéré
dans un délai de 1 à 14 mois (dont 5
non opérés). Le quatorzième est
décédé de sa maladie hématologique
sans pouvoir déterminer son évolution. Parmi les 19 tassements corporéaux, une aggravation moyenne de
13% de la perte de hauteur corpo-
réale est apparue sous traitement
médical. La reconstruction osseuse
n’apparaît qu’après un délai de 6
mois avec un important retard de la
partie centrale du corps vertébral.
Une corporectomie-greffe-plaques
par voie antérieure et 1 fixation postérieure avec vertébroplastie ont été
réalisées secondairement pour complications mécaniques sans problèmes neurologiques.
Conclusion
La prise en charge chirurgicale des
hémopathies avec atteinte verté-
brale et épidurite ne doit pas être
faite en urgence, même en présence
de signes médullaires déficitaires.
Si le déficit persiste malgré la chimiothérapie et la radiothérapie l’intervention de décompression peut
être programmée après un bilan
déterminant la meilleure technique :
décompression par laminectomie
ou par corporectomie reconstruction. Une intervention n’interviendra donc qu’en cas d’évolution neurologique ou mécanique défavora■
ble sous traitement médical.
BACTÉRIOLOGIE DU DISQUE
INTERVERTÉBRAL DANS
LA DISCOPATHIE DÉGÉNÉRATIVE
J. ARNDT, Y.P. CHARLES, I. BOGORIN, J.-P. STEIB
a dégénérescence du disque
intervertébral lombaire peut
être liée à des facteurs mécaniques,
biochimiques, génétiques et vasculaires. Dans cette étude prospective,
des prélèvements per-opératoires
de disques ont fait l’objet d’une
analyse bactériologique. Le but de
cette étude était de rechercher la
présence de germes intra-discaux et
d’analyser leur rôle éventuel dans
la physiopathologie de la discopathie.
L
APPORT DE L'ENDOSCOPIE DANS LA
CHIRURGIE DU CANAL LOMBAIRE
ÉTROIT
J. DESTANDEAU
Méthodes
83 patients (34 hommes, 49 femmes,
âge moyen 41 ans) ont bénéficié
d’une prothèse discale lombaire de
mai 2004 à décembre 2007. Il s’agis-
Chirurgie du Rachis, CHU Strasbourg.
ne technique endoscopique
est utilisée par l’auteur depuis
1993 pour la hernie discale lombaire et depuis 2001 pour la sténose du canal rachidien lombaire.
La technique est décrite et les
résultats de 145 cas sont présentés.
U
Matériel et méthodes
L’instrument
porte-endoscope
(Endospine, Karl Storz GmbH,
Tuttlingen, Germany) est composé
de trois tubes : un pour l’endoscope, un pour l’aspiration et le
plus large pour les instruments
chirurgicaux.Depuis 2001 cette
technique endoscopique est utilisée
pour un recalibrage bilatéral du
canal rachidien par un abord unilatéral gauche (ou du côté où prédominent les signes). De février 2001
à septembre 2007, 145 cas ont été
opérés avec cette technique. Dans
83% des cas la décompression a
porté sur un seul niveau. Un spondylolisthésis était associé dans 23
cas (16%). Les résultats ont été
évalués avec les critères de Prolo.
Service de Neurochirurgie, Hôpital Bagatelle, 33400
Talence, France.
Résultats
104 patients ont répondu au questionnaire de suivi (72%). 94 d’entre
eux ont eu un résultat excellent
(90%), 9 un mauvais résultat
(8,7%). 94 (90%) ont repris une vie
normale en moyenne 3 semaines
après l’opération. 4 des 145 ont du
être réopérés (4%) dans un délai
moyen de 5 mois.
Parmi les complications on note 12
brèches durales (8,3%), 3 lésions
radiculaires (2%), 7 résections
d’apophyses articulaires (4,8%), 2
erreurs de niveau (1,4%) et 1
hématome compressif. 97% étaient
satisfaits de l’intervention et 95%
de l’information reçue.
Conclusion
Cette technique s’adresse principalement aux sténoses du canal rachidien portant sur un seul niveau
même associé à un spondylolisthésis.
La simplicité des suites opératoires
et la satisfaction des patients en
font une technique de choix pour
une pathologie dont la fréquence va
augmenter avec l’allongement de la
■
durée de vie.
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de plus de 800 articles
Le Rachis - Tome 4 - N° 3 Juin 2008
sait de discopathies de stades
Pfirman 4 et 5. L’IRM montrait un
Modic I dans 32 cas, un Modic II
dans 25 cas et aucun Modic dans 26
cas. Le scanner a mis en évidence 24
discopathies gazeuses. 49 patients
ont eu une discographie préopératoire et 24 avaient un antécédent
d’hernie discale opéré au même
niveau. Les disques biopsiés étaient :
L3/L4 dans 7 cas, L4/L5 dans 26 cas
et L5/S1 dans 50 cas. Les structures
anatomiques du disque n’ont pas été
différenciées lors des 25 premières
biopsies ; les 58 suivantes différenciaient annulus, nucleus et plateaux.
Résultats
Dans 40 disques la culture microbiologique a mis en évidence des
bactéries, les 43 autres biopsies de
disque étaient stériles.
JF. LEPEINTRE, P. SCARONE, S. BENNIS, S. ALDÉA,
M. DUPUY, S. GAILLARD.
ous rapportons notre expérience de l’abord mini-invasif
trans-musculaire percutané dans
l’arthrodèse lombaire par technique
TLIF (pTLIF).
Matériel et méthode
Population : Nous avons pris en
charge 67 patients (26 hommes), en
échec de traitement médical. L’âge
moyen était de 56 ans (26-83). Les
indications d’arthrodèse TLIF se
répartissaient de la manière suivante : • 2 sténoses lombaires
constitutionnelles. • 45 sténoses
lombaires dégénératives. • 20
Spondylolisthésis grade I.
Méthode : Deux abords cutanés de
20 mm, à 30 mm de la ligne
médiane permettent la mise en
place des dilatateurs trans-muscu-
Hôpital FOCH - Service de Neurochirurgie Suresnes. - Hôpital FOCH - Service de
Neurochirurgie - Suresnes.
9
Conclusion
Bien que les patients opérés ne présentaient aucun signe clinique
infectieux, une spondylodiscite à
minima pourrait jouer un rôle dans
la physiopathologie de la dégénérescence discale. Une contamination éventuelle de l’échantillon par
germes cutanés (Propionibacterium
acnes et Staphylococcus) par l‘opérateur ne peut pas être entièrement
éliminée. Une étude complémentaire est nécessaire, afin de mieux
distinguer la présence bactérienne
dans les différentes structures anatomiques du disque et pour analyser
leur rôle dans la physiopathologie
de la discopathie lombaire de
manière plus précise.
■
patients de la série. • La décompression canalaire, foraminale est maximale. • Le traumatisme musculaire
est minime, pas de drainage. • Taux
de fusion intersomatique (scanners
aux troisième et sixième mois) :
98.5 %. • Pas d’Infection postopératoire.
Evolution postopératoire : • Le premier lever s’effectue à la sixième
heure postopératoire. • Durée
moyenne d’hospitalisation: 4 jours.
• Résolution complète des douleurs
radiculaires pour 95% des patients.
ARTHRODÈSE LOMBAIRE
TRANSFORAMINALE MINI-INVASIVE
TRANS-MUSCULAIRE (PTLIF),
À PROPOS DE 67 PATIENTS
N
Les germes suivants ont été retrouvés :
18 Propionibacterium acnes, 17
Staphylococcus à coagulase négative,
3 Staphylococcus aureus, 3 Bacilles
gram négatifs (Enterobacter, E.
Coli), 3 Corynebacterium, 1 Rothia
dentocariosum, 1 Micrococcus, 1
Brevibacterium. Il n’y avait pas de
corrélation entre présence de germe
et âge du patient, sexe, Modic,
antécédent de discographie ou de
nucléotomie. Les germes ont été
retrouvés le plus fréquemment au
niveau L4/L5 (p=0,027). La discopathie gazeuse était plus rarement
associée à une présence de germes
(p=0,048).
laires puis de l’écarteur X-tube ,
exposant la ligne des articulaires.
La première visse pédiculaire est
positionnée, le trajet de la seconde
est réalisé sans positionnement de
l’implant. La décompression foraminale et canalaire est alors réalisée par une isthmo-arthrectomie
complète, bilatérale. Après résection du tissu discal, et préparation
des plateaux vertébraux, une large
greffe intersomatique est propulsée
en avant de la cage d’arthrodèse
mise en place par voie trans-foraminale entre les racines passante et
sortante. L’ostéosynthèse est
ensuite finalisée en compression
sur tige précintrée.
®
Résultats
Complications : N = 7,4 % • 2 malpositions de visse. • Brèche durale :
N = 3. Intérêts : • Temps opératoire :
150 min. • Saignement moyen : 115
cc, aucune transfusion sur les
Conclusion
L’arthrodèse mini-invasive pTLIF
représente une alternative efficace à
la technique classique dans le traitement de la pathologie dégénérative
du rachis lombaire. L’étude de cette
série objective à terme des résultats
identiques à celles des procédures
TLIF classique en terme de fusion,
avec cependant d’indéniables avantages : • Invasivité moindre. •
Déambulation rapide, sortie précoce. • Traitement optimal des sténoses foraminales par une décompression majeure comparée à la
foraminotomie “classique” (arthrectomie complète effectuée dans
100% des cas). • L’exposition
pTLIF, par voie latérale de la région
foraminale, permet un traitement
optimal des sténoses discarthrosiques lombaires, notamment dans
les chirurgies de reprise, chez les
patients préalablement opérés par
voie classique (laminectomie, chi■
rurgie discale).
SFCR 2008 - ABSTRACTS DES COMMUNICATIONS PARTICULIÈRES
RÉSULTAT DES ARTHROPLASTIES
DISCALES LOMBAIRES CHEZ LES
PATIENTS LOMBO-RADICULAGIQUES
APRÈS DISCECTOMIE LOMBAIRE
POUR HERNIE DISCALE
J. ALLAIN (1), J. BEAURAIN (2), J. DELÉCRIN,
H. CHATAIGNER, J-P. STEIB, L. AUBOURG
a persistance ou la réapparition
de lombo-radiculalgies après
discectomie lombaire représente
une des indications possibles des
prothèses discales. Cet antécédent
est toutefois susceptible d’en
influencer les résultats. Nous
avons comparé 2 populations d’arthroplasties discales selon l’existence ou non d’un antécédent de
discectomie à l’étage prothésé.
L
Matériel et méthode
Nous avons séparé une population
de 147 patients consécutifs en
fonction de l’existence (Groupe 1)
ou non (Groupe 2) d’un antécédent de discectomie. Le groupe 1
comportait 46 patients (69% de
femmes) d’un âge moyen de 40
ans. Le groupe 2 comportait 101
patients (68% de femmes) d’un
âge moyen de 42 ans. La lombalgie et la radiculalgie ont été évaluées par échelle analogique de la
douleur. Le score d’Oswestry et un
questionnaire de satisfaction ont
été évalués. Tous ont eu un bilan
radiographique dynamique pré et
post-opératoire.
Résultats
Tous les patients ont été revus à un
recul de 1 an. La diminution de
l’EVA lombalgie était de 6.4
(préopératoire) à 2.8 (recul) dans
le groupe 1 et de 6.3 à 2.2 dans le
groupe 2 5. 72% étaient satisfaits
Hôpital Henri MONDOR, CHU Paris XII, Créteil Clinique Saint Vincent, 25000 BESANÇON.
ou très satisfaits pour le groupe 1
et 81% pour le groupe 2). La diminution de l’EVA radiculalgie était
de 6.2 (préopératoire) à 3.1 (recul)
dans le groupe 1 et de 5.3 à 2.4
dans le groupe 2. La diminution du
score d’Oswestry était de 49%
(préopératoire) à 29% (recul) dans
le groupe 1 et de 48% à 17% dans
le groupe 2. 81% (groupe 1) et
88% (groupe 2) se disaient satisfaits ou très satisfaits de l’intervention et 90% l’accepteraient à
nouveau (groupe 1 et 2). Les
mobilités de l’étage opéré étaient
équivalentes dans les 2 groupes :
4° (0 – 18°) en préopératoire et 7°
au recul (0 – 17°). L’amélioration
de la lordose de l’étage opéré était
en moyenne de 7° dans le groupe 1
(5° en pré-op et 12° au recul) et de
6° dans le groupe 2 (6° en pré-op
et 13° au recul). Discussion
Conclusion
Le nombre de patients préalablement discectomisés dans notre
population
globale
(31%)
confirme la fréquence de cette
indication pour l’implantation des
prothèses discales. Même si les
résultats apparaissent meilleurs
chez les patients exempts d’antécédent chirurgical, cette technique
apparait efficace pour traiter les
douleurs lombaires et radiculaires
tout en améliorant les scores fonctionnels des patients en échec
après discectomie dont on connait
les difficultés de prise en charge
thérapeutique.
■
RÉSULTAT DES ARTHROPLASTIES
DISCALES LOMBAIRES CHEZ LES
PATIENTS LOMBO-RADICULAGIQUES
APRÈS DISCECTOMIE LOMBAIRE
POUR HERNIE DISCALE
J. ALLAIN (1), J. BEAURAIN (2), J. DELÉCRIN,
H. CHATAIGNER, J-P. STEIB, L. AUBOURG
L’
objectif de l’étude est l’analyse du bénéfice fonctionnel
et la variation des paramètres pelviens après pose d’une prothèse
discale lombaire en L4L5 ou
L5S1.
Hôpital Henri MONDOR, CHU Paris XII, Créteil Clinique Saint Vincent, 25000 BESANÇON.
Matériel
Nous avons mené une étude prospective sur 72 patients d’âge
moyen 44 ans (35-57 ans), souf-
Le Rachis - Tome 4 - N° 3 Juin 2008
frant de lombalgie chronique
d’origine discale. Tous les patients
ont reçu le modèle de prothèse
Maverick® (Medtronic, Memphis,
USA). Les modèles de prothèses
AMAV et OMAV ont été implantés. 27 patients ont été opérés au
niveau L4-L5 et 45 en L5-S1. Le
recul moyen est de 43,2 mois. Le
score d'Oswestry, l'évaluation
visuelle analogique des douleurs et
des radiographies ont été systématiquement en pré opératoire et lors
de chaque suivi des patients. La
mobilité, l’équilibre sagittal et les
paramètres pelviens (incidence,
pente sacrée) et le positionnement
prothétique ont été mesurés.
Résultats
ans les deux groupes, le score
d'Oswestry a été amélioré de 22
points (p=0,001), l’EVA lombaire
amélioré de plus de 70% (p=0,001),
sans influence du niveau de la prothèse.
Il n a pas été retrouvé de modification des paramètres pelviens (pente
sacrée, version pelvienne), de la
gîte en T9, de la lordose L1-S1 et
cyphose T4-T12 globales, mais il y
a restitution d’une lordose segmentaire par la prothèse discale (L4L5
: 5,9° vs 11,1 ; L5S1 : 10,3° vs
15,2°) et une diminution significative (p<0,04) de la lordose susjacente à la prothèse, mais pas de la
lordose sous-jacente. Il existe une
influence spécifique de l’équilibre
pelvien sur la lordose segmentaire
L4L5 restituée par la prothèse
(p=0,007), corrélations fortes entre
pente sacrée, lordose globale, et
angle d’incidence pelvienne. La
lordose L1-L4 a diminué de 3°
(p=0,001) et L4-S1 augmenté de
plus de 3° (p=0,003), alors que
l'équilibre sagittal n'a pas significativement changé. Le positionnement de la prothèse Maverick en
L5-S1 a entraîné une diminution
de l'angle d'incidence pelvienne,
de 1,7° alors que cet angle est supposé invariable.
Discussion
Les résultats fonctionnels sont
bons et conformes à ceux de la littérature. La prothèse ne modifie
pas l’équilibre sagittal global. La
prothèse a systématiquement et
significativement majoré la lordose locale et entraîné une diminution de la lordose aux niveaux
sus-jacents. La modification de
l'incidence pelvienne liée à la mise
en place de la prothèse Maverick
en L5-S1 est vraisemblablement
liée à une verticalisation sacrée
par rotation au niveau des articulations sacro-iliaques. Ce mouvement, bien que modeste pourrait
expliquer les douleurs transitoires
retrouvées dans les premiers mois
de suivi de certains patients. Ces
résultats favorables, et le suivi à
long terme détermineront les capacités de l’arthroplastie à prévenir
■
le syndrome jonctionnel.
le-rachis.com
10
FUSION CERVICALE CHIRURGICALE
CHEZ LE RUGBYMAN : DIFFÉRENCE DE
PRONOSTIC SPORTIF ENTRE
PROFESSIONNELS ET AMATEURS
P. BERNARD, V. FIERE
e nombre de blessures cervicales liées à la pratique du rugby
s’est considérablement majoré avec
la multiplication des entrainements
et l’intensification des impacts
depuis l’avènement du professionnalisme en 1995. Ce phénomène
est également notable chez les amateurs qui ont de même évolué vers
une densification de la charge de
travail. Si le nombre d’arthrodèses
cervicales chez le rugbyman s’est
nettement accru, les suites sportives sont très souvent favorables
mais différent en fonction du statut
professionnel ou non du joueur.
L
Matériel et Méthode
29 joueurs (18 professionnels et
11 amateurs) ont été suivis après
avoir été opérés entre 2000 et 2007
d’une fusion cervicale au cours de
leur carrière sportive. Il s’agissait
25 fois sur 29 de joueurs du paquet
d’avant (19 en première ligne).
Les indications chirurgicales ont
reposé 27 fois sur des NCB hyperalgiques et/ou paralysantes par
hernie discale (15 cas) ou par sténose foraminale ostéophytique (12
cas), et 2 fois pour des myélopathies débutantes (1 pro et 1 amateur). Un professionnel a eu une
chirurgie à 2 niveaux, 3 amateurs
aussi tandis qu’un autre a été opéré
à 2 reprises de 2 niveaux distincts.
. Centre Aquitain du Dos, Clinique Saint Martin,
33608, Pessac - Clinique Sainte Anne-Lumière, Lyon.
La chirurgie a toujours consisté en
une décompression-arthrodèse, en
règle générale avec une greffe
autologue et une plaque vissée.
Résultats
16 des 18 professionnels ont repris
la compétition après l’arthrodèse
dans un délai de 3 à 5 mois. 1 n’a
pas encore retrouvé de club. Le dernier a renoncé à sa carrière professionnelle mais continue en amateur.
Parmi les 11 amateurs par contre, 2
ont arrêté pour raisons personnelles, 1 a arrêté après la fusion du 2ème
niveau, 3 ont été définitivement
contre-indiqués pour fusion avec
canal cervical étroit (dont 2 à 2 étages). Les 5 autres ont repris dans un
délai de 4,5 à 7 mois.
Conclusion
A l’heure où la chirurgie d’arthrodèse cervicale se fait plus courante
chez le rugbyman, l’influence de
celle-ci sur la carrière sportive est
différente chez l’amateur, où elle
entraine souvent l’arrêt du rugby,
de chez le professionnel où au
contraire, elle est bien souvent
l’occasion d’une remise à niveau
physique très positive. Le risque
de cervicarthrose voire de myélopathie à moyen ou long terme, qui
est nettement majoré chez le rugbyman, n’est pas, en pratique courante, une source d’inquiétude
importante pour le professionnel
qui reste surtout préoccupé par la
poursuite de son métier.
■
APPROCHE HYBRIDE POUR
L’ÉVALUATION 3D DE LA COLONNE
VERTÉBRALE : RADIOGRAPHIE
BI-PLANAIRE ET MESURE OPTIQUE DE LA
SURFACE DU DOS
P. SAUNIER (1,2), R. DUMAS (2), B. BLANCHARD (1),
L. CHEZE (2)
es dernières années, on a vu
apparaitre un intérêt croissant
pour l’évaluation en 3D des patho-
C
AXS INGENIERIE, 19 allée James Watt - Bâtiment C,
BP 20005 Bordeaux Technowest, 33702 MERIGNAC Université de Lyon, Lyon, F-69003, France; Université
Lyon 1 - INRETS; Laboratoire deBiomécanique et
Mécanique des Chocs UMR T9406.
logies rachidiennes. Cette évaluation est devenue accessible, mais
seulement dans quelques centres
hospitaliers, soit en adaptant le système de radiologie (prototypes de
recherche avec plateau tournant)
soit en acquérant un système dédié
de radiographie bi-planaire. Pour
une utilisation plus large en clinique, une approche originale a été
récemment proposée, basée sur
l’acquisition simultanée de la radiographie et de la surface du dos par
mesure optique. Cette approche
permet, sans modification du système de radiologie existant, d’avoir
accès à une évaluation 3D très complète (rachis et surface du dos).
Notamment, l’acquisition simultanée rend possible la correction des
modifications de posture entre les
deux acquisitions de face et de profil, ce qui n’a jamais été pris en
compte auparavant. Cette approche
originale a fait l’objet de différentes
validations in vitro et in vivo.
Matériel et Méthode
Les radiographies sont traitées par
une méthode semi-automatique
basée sur une interpolation et une
optimisation donnant la position et
l’orientation (latérale, sagittale,
axiale) des vertèbres. Le temps de
traitement a été mesuré à 5 min. La
justesse a été évaluée sur un fantôme radiologique (mesure de référence par tomographie axiale) en
s’intéressant spécifiquement à l’influence de la correction ou non
d’une modification de posture entre
les deux acquisitions de face et de
profil. La précision a été évaluée sur
15 sujets scoliotiques (mesures
répétées 3 fois par 3 opérateurs).
TRAITEMENT PAR KYPHOPLASTIE ET
OSTÉOSYNTHÈSE PERCUTANÉE DES
FRACTURE DE TYPE BURST DE LA
JONCTION THORACOLOMBAIRE
S. FUENTES, B. BLONDEL, P. MÉTELLUS, H. DUFOUR
ette étude a été proposée pour
évaluer une technique chirurgicale mini invasive dans le traite-
C
Service de Neurochirurgie CHRU la Timone
Marseille
ment de fracture de type burst de la
charnière thoraco-lombaire.
La fracture de type burst de la charnière thoraco-lombaire est le type de
fracture du rachis le plus fréquent.
La prise en charge des fractures sans
Résultats
La justesse (RMSSD sur 17 vertèbres) est de 1,2 mm et 2,9° pour toutes les positions et orientations vertébrales. Avec seulement 12° de
modification de la cyphose entre les
deux acquisitions (simulée en déformant le fantôme radiologique), cette
justesse se détériore fortement pour
la position postérieure-antérieure et
la rotation sagittale des vertèbres :
8,8 mm et 4,0°. La mesure simultanée de la surface du dos permet de
mettre en place une correction qui
maintient ces valeurs à 1,4 mm et
2,0°. En inter- comme en intra- opérateur, la précision (RMSSD sur 255
vertèbres) reste inférieure à 1,6 mm
et 2,3° pour toutes les positions et
orientations vertébrales.
Conclusion
Cette approche hybride donne accès,
sans modification du système de
radiologie, à une évaluation 3D
quantitative à la fois du rachis et de la
surface du dos. De nombreux paramètres cliniques 3D sont ainsi mesurables (e.g. rotation axiale, asymétries…), permettant une aide pertinente à la décision thérapeutique. ■
lele--rachis.com
rachis.com
lele--rachis.com
rachis.com
lele--rachis.com
rachis.com
Le Rachis - Tome 4 - N° 3 Juin 2008
11
troubles neurologiques n’est pas
codifiée. Le but de ce travail est de
proposer la kyphoplastie associée à
une ostéosynthèse percutanée pour
traiter les fractures de type A3 de
Magerl sans atteinte neurologique.
également percutanée sous anesthésie générale et en décubitus dorsal. Le suivi des patients a comporté une exploration radiographique par TDM et une analyse de la
douleur par EVA.
Méthode
Cette étude comporte l’analyse de
18 patients victimes d’un traumatisme de la charnière thoraco-lombaire responsable d’une fracture de
type A3 de Magerl. Les patients
étaient âgés en moyenne de 53 ans
(22-78 ans). Ils présentaient tous un
examen neurologique normal. La
durée du suivi est en moyenne de
19 mois (5-24 mois). Le traitement
chirurgical a comporté dans un premier temps une kyphoplastie percutanée suivie d’une ostéosynthèse
Résultats
L’augmentation de la hauteur du
corps vertébral a été de 23% en
moyenne (p<0.001), la réduction
de l’angle de cyphose a été lui de
10.7° (p<0.001). La durée
moyenne de séjour a été de 4.5
jours. Un seul patient prenait des
antalgiques de palier II trois mois
après la chirurgie.
Conclusion
La prise en charge des fractures de
type Burst de la charnière thoraco-
SFCR 2008 - ABSTRACTS DES COMMUNICATIONS PARTICULIÈRES
lombaire sans trouble neurologique peut bénéficier de cette attitude mini invasive permettant, une
réduction de la fracture, une stabilisation et surtout une réduction de
la durée du séjour hospitalier. ■
UNE PROTHÈSE DISCALE LOMBAIRE
AU NOYAU À MOBILITÉ CONTRÔLÉE
POUR REPRODUIRE UNE CINÉMATIQUE
PHYSIOLOGIQUE
COMPARAISONS QUALITATIVES ET QUANTITATIVES ENTRE
SEGMENTS IMPLANTÉS ET NON IMPLANTÉS CHEZ 60
PATIENTS
J. DELÉCRIN (1), J. ALLAIN, J. BEAURAIN, J.P. STEIB,
T. DUFOUR, L. AUBOURG, J.M. NGUYEN (2)
a prothèse discale versus l’arthrodèse est censée ralentir la
dégradation arthrosique des segments adjacents par la préservation de la mobilité. Au niveau
implanté, la prothèse se doit de
reproduire les caractéristiques
cinématiques pour ne pas surcharger les articulaires, surcharge pouvant favoriser l’arthrose.
Cependant il est rapporté que les
prothèses discales semblent perturber cette cinématique avec une
augmentation de la translation
intervertébrale lors du mouvement
de flexion-extension et, par conséquent, augmenter les contraintes
sur les articulaires. Le but de ce
travail est d’évaluer le principe
que la translation multidirectionnelle du noyau de l’implant
Mobidisc® contribuerait à reproduire les caractéristiques physiologiques du déplacement intervertébral, dont la translation intervertébrale.
L
Matériel et méthodes
L’étude a été réalisée sur des radiographies statiques et dynamiques de
profil chez 60 patients (âge moyen
41 ans) opérés à l’étage L4L5 ou
L5S1. Les mesures ont inclus la
translation intervertébrale (TrV) et
la translation du noyau prothétique
(TrN) ainsi que les rotations sagittales (RotS), la lordose discale en statique et les centres moyens de rotation (CMR). Les segments implantés ont été comparés aux segments
non implantés.
Résultats
Le TrV (pourcentage du plateau
vertébral par degré de rotation)
Orthopédie Hôpital Nantes - PIMESP Hôpital
Nantes.
étaient aux niveaux implantés de
0,0028+/-0,0017
(L5S1)
et
0,0046+/-0,0011 (L4L5) versus
0,00012+/-0,0029 (L5S1) et
0,0044+/-0,0029 (L4L5) (différences non significatives). La TrN
pour 10° de rotation sagittale était
de 1,27mm+/-0,76 (L5S1) et de
0,97mm+/-0,92 (L4L5). La plus
grande TrN L5S1 était significative. Une forte corrélation est
apparue entre la TrV et la TrN : la
TrV diminue quand la TrN augmente (p<0,0001). Les RotS
étaient pour les segments implantés de 8,8°+/-4,1 (L5S1) et
11,9°+/-5,1
(L4L5),
versus
6,7°±4,1 (L5S1) et 11,2°±4,1
(L4L5) (différences non significatives). Pour chaque niveau, les segments implantés et non implantés
débutaient leurs mouvements de
flexion-extension à des angles
similaires. La corrélation entre la
TrV et la TrN en intégrant la RotS
a révélé que la direction de la TrN
n’était pas constante au décours de
mouvement et que la TrN au
niveau L5S1 était plus importante
et plus tardive que celle du niveau
L4L5. Enfin, les localisations des
CMR étaient maintenues ou normalisées.
Conclusion
Les caractéristiques qualitatives et
quantitatives du mouvement de
rotation-translation sont apparues
similaires entre les segments prothésés et non prothésés au sein de
notre population. Ainsi, cette
étude participe à la validation
qu’un noyau à la mobilité contrôlée peut contribuer à la restauration d’une cinématique proche de
la physiologie et peut réduire le
taux de contraintes sur les articu■
laires.
le-rachis.com
Le Rachis - Tome 4 - N° 3 Juin 2008
VALIDATED FINITE ELEMENT ANALYSIS
OF THE MAVERICK TOTAL DISC
PROSTHESIS
JC LE HUEC*, V LAFAGE**, X BONNET**,
W SKALLI**
o avoid the risk of degenerative
cascade the total disc replacement (TDR) may be considered as
an alternative for some specific
indications. Combining in vitro
tests and finite element analysis, a
study was conducted to provide a
more complete picture of the role
that a disc prosthesis implant
would play in the biomechanics of
the spine.
T
Material and methods
Firstly, in vitro tests were performed
using 6 fresh human cadaver specimens to quantify the load-displacement behaviors before and after
insertion of a TDR (Maverick,
Memphis, USA) implant. Secondly,
a finite element spine model was
validated with the data from the in
vitro tests.
- * Unité colonne vertébrale, CHU Pellegrin,
Bordeaux. ** ENSAM, PARIS.
The latest release of the E.N.S.A.M.
three-dimensional finite element
model was used in this study. This
model is built on the basis of
ANSYS® software. This model was
then used to evaluate subsequently
the motion and inner load parameters at the index spine level, L4-L5,
and the entire lumbar sacral segment, L1-S1. The effect of the prosthesis positioning on the motion
behavior at L4-L5 and on the inner
loads over facets was evaluated.
Four configurations of prosthesis
positioning were studied.
Results
The study showed that the motion
behavior at the levels adjacent to
the Maverick prosthesis remained
the same as the intact spine, unlike
a single level fusion at L5-S1
where 75% increase of range of
motion at the immediate adjacent
level was observed. As a consequence of exacerbated movement,
a significant increase of inner load
CORRECTION DE L’ALIGNEMENT
SAGITTAL DE LA JONCTION
THORACOLOMBAIRE DANS LA
SCOLIOSE IDIOPATHIQUE PAR
CINTRAGE IN SITU
Y.P. CHARLES, J.P. STEIB
ne longue zone de rectitude
sagittale peut être observée
dans certaines scolioses idiopathiques. Le but de cette étude était
d’identifier des configurations
caractéristiques associées à cette
zone de rectitude en comparant la
déformation rachidienne dans le
plan frontal ainsi que la rotation
vertébrale au profil sagittal.
L’alignement postopératoire de la
jonction thoracolombaire après
correction tridimensionnelle par
manœuvres de cintrage in situ a
ensuite été analysé.
U
Matériel et Méthodes
Les radiographies pré- et postopératoires de 25 patients porteurs de
scoliose idiopathique (36-104
Service de Chirurgie du Rachis, Hôpital Civil Centre Hospitalier Universitaire Strasbourg.
12
degrés) ont été analysées en utilisant Spineview. Les types de courbures frontales et les niveaux
inclus dans la zone de rectitude
sagittale ont été déterminés. La
cyphose thoracique, la lordose
lombaire, la pente sacrée, l’incidence et la version pelvienne, ainsi
que les gites en T1 et T9 ont été
mesurées. La rotation vertébrale a
été mesurée sur des coupes axiales
tomodensitométriques puis en utilisant les méthodes de Perdriolle et
de Nash et Moe. La mobilité intervertébrale dans la zone de rectitude a été analysée sur des clichés
en bending latéral.
Résultats
Trois configurations caractéristiques ont été observées: 16 courbures thoraciques droites (Lenke 1,
King 3) avec prolongation proxi-
was observed in the disc above the
fusion, up to 79% over the intact
spine. In the biomechanical study
settings, Maverick prosthesis, once
properly positioned, does not
modify the motion behavior of the
spine as compared to its intact
state. The less-than-ideal positioning of the prosthesis, especially
with anterior off-set, affect significantly the range of motion of the
spine segment and cause increase
of inner load in the facets. The FE
model performed stably during the
calculation with a reasonable speed
of convergence. Those results indicated a good reliability of the FE
model in representing both intact
and instrumented spine segments.
As suggested by Mathews and
LeHuec, the absence of facets
overloading observed in our study
may be explained by the posterior
center of rotation of the Maverick
concept.
Discussion conclusion
The in vitro test results demonstrated that Maverick disc prosthesis
provides near physiologic function
of a natural disc, restores stability
of the spine and preserves the segmental motion without undue
stress on adjacent segments.
To our knowledge, the present
study suggested for the first time
the importance of the prosthesis
positioning into the spine model.
This step is of importance in order
to take into account the changes
induced by the implant insertion in
inner loads and outer geometry of
■
spine model.
male de la rectitude thoracolombaire physiologique (T8-T12) et
rotation vertébrale maximale susjacente à cette zone, 8 courbures
thoracolombaire (Lenke 3, King 2)
avec prolongation proximale et distale de la rectitude sagittale (T9-L2)
et rotations vertébrales maximales
sus- et sous-jacentes respectivement, 1 coubure lombaire (Lenke 5)
avec rectitude distale (T12-L4) et
rotation maximale au niveau L1-L2.
Il n’y avait pas de lien entre mobilité intervertébrale et zone de rectitude. L’hypocyphose distale (T8T12) et la lordose lombaire ont augmenté de manière significative
(p<0.05) après libération antérieure
entre les vertèbres à rotation maximale puis réduction par cintrage in
situ.
Conclusion
La réduction de la déformation
rachidienne par cintrage in situ
consiste à réaliser une correction
tridimensionnelle par étapes à différents niveaux. Une analyse préopératoire détaillée est indispensable pour corriger la rotation vertébrale, la balance sagittale et frontale simultanément. Les configurations de scolioses associées à
une rectitude sagittale de la jonction thoracolombaire permettent
de mieux comprendre la déformation tridimensionnelle et de planifier la réduction de manière pré■
cise.
TUMEURS SACRALES GÉANTES :
QUEL ABORD CHOISIR?
FRANCO JLP.
es tumeurs sacrales sont souvent des lésions indolentes qui
se développent pendant de longues
années avant d'être diagnostiquées. Elles peuvent se présenter
comme une compression radiculaire et le malade peut passer de
médecin en médecin, sans que le
diagnostique soit établi. En accord
avec la "Loi des séries" nous avons
opéré 2 cas en 2002 avec un délai
d'un mois.
L
Service de Chirurgie du Rachis, Hôpital Civil Centre Hospitalier Universitaire Strasbourg.
Objectif
Analyser les différentes stratégies
chirurgicales pour ces deux
patientes, qui auront une évolution
différente.
Matériels et méthodes
Deux jeunes femmes ont eu le
diagnostique de tumeur sacral
géant. Pour la première, nous
avons utilisé un abord postérieur
pour la résection. La lésion fut
totalement enlevée, mais avec des
bords compromis, d'après Boriani.
Nous avons fait une fixation
lombo-sacrale-iliaque. Cinq ans
ÉTUDE PROSPECTIVE RANDOMISÉE
ÉVALUANT L’INTÉRÊT DE L’UTILISATION
D’UN INSTRUMENT DE VISÉE
PÉDICULAIRE MESURANT LA
CONDUCTIVITÉ OSSEUSE POUR
OPTIMALISER LA MISE EN PLACE DES
VIS PÉDICULAIRES ET RÉDUIRE LES
DOSES D’IRRADIATION REÇUES
DURANT LA RÉALISATION
D’ARTHRODÈSES POSTÉRIEURES
DORSOLOMBAIRES SOUS GUIDAGE
FLUOROSCOPIQUE
A. LUBANSU, B. PIROTTE, M. BRUNEAU, O. DEWITTE
arthrodèse postérieure par vissage pédiculaire (APVP) a
montré son efficacité dans la stabilisation de lésions de la colonne
dorsolombaire. Celle-ci dépend du
bon positionnement des visses. La
fluoroscopie est utilisée pour aider
au bon positionnement mais implique des expositions aux rayonnements pour le patient et le personnel
soignant chirurgical avec des conséquences qui peuvent être néfastes.
Des stratégies pour réduire cette
exposition sont recommandées.
Nous avons évalué prospectivement
L’
Hôpital Erasme, Bruxelles, Belgique - Université libre
de Bruxelles.
Le Rachis - Tome 4 - N° 3 Juin 2008
l'efficacité d'un instrument de visée
pédiculaire mesurant la conductivité osseuse (PediGuard) pour optimaliser le placement des vis et pour
réduire l'exposition au rayonnement
pendant l’APVP.
Matériel et méthodes
Depuis septembre 2005, 30 patients
ayant bénéficié d’une APVP ont été
randomisé en deux groupes. Dans
le groupe A (n=15), les patients ont
bénéficié d’une APVP sous
contrôle fluoroscopique, seul; dans
le groupe B (n=15), l’AVPV est
réalisé sous contrôle fluoroscopique aidée du Pediguard. Ce dernier
est introduit au travers du pédicule.
plus tard elle est vivante, active,
avec quelques troubles sphinctériens et quelques douleurs résiduelles. La deuxième patiente a eu
un abord circonférentiel: d'abord
par devant, le standard abord rétropéritonéal, suivi par une résection
postérieure et fixation. Elle évolue
sans morbidités 5 ans après.
Discussion
Nous concentrons notre discussion
sur les avantages et désavantages
de l'abord circonférentiel, qui permet une décompression antérieure
et une chirurgie postérieure plus
confortable. Dans cette situation,
la dissection de la tumeur en préservant les racines sacrales est plus
facile et possible, tout en restant
techniquement exigeant.
Conclusion
Pour des tumeurs sacrales géants,
nous recommandons l'abord circonférentiel, antérieur-postérieure, pour
la résection tumoral et préservation
des racines sacrales, suivi évidemment des techniques contemporaines
de fixation lombo-sacro-iliaque. ■
Un son et un signal lumineux intermittents lents informent de la
conductivité osseuse en regard de
l’instrument. Ceux-ci augmentent
en fréquence et intensité en cas de
perforation corticale (détection
avec sensitivité de 98%). Des capteurs de radioactivité sont placés
sur le patient et sur la chirurgie. Les
doses reçues sur la thyroïde, les
yeux et les gonades du chirurgien
sont mesurées. La position des vis
est évaluée par CT scanner postopératoire.
Résultats
Quinze patients (10 hommes/5
femmes, âge moyen: 50 ans (2171)) sont inclus dans le groupe A
et 15 (8 hommes/7 femmes, âge
moyen 49 ans (25-73)) dans le
groupe B. Une différence significative est retrouvée pour le temps
de fluoroscopie (6.2 min pour
groupe A vs 2.2 dans le groupe B,
P<0.001), l’exposition frontale
(14.1 mSy groupe A vs 2.8 group
Be, P<0.02) et latérale (61.8 mSy
groupe A vs groupe B 16.7,
P<0.01) du patient. Aucune différence n’est mesurée au niveau des
dosimètres thyroïdiens, oculaires
et gonadiques. Toutes les vis ont
été placées parfaitement.
ÉTUDE COMPARATIVE DU VISSAGE
PÉDICULAIRE LOMBAIRE DANS LE
CADRE DE TECHNIQUES DE FUSION
INTERSOMATIQUE.
VOIE EXTRAFORAMINALE (ELIF) VS.
VOIES POSTÉRIEURES (PLIF, TLIF)
D. RECOULES-ARCHE (1), B. ZACHÉE (2), T. SOMON (1)
a fusion intersomatique lombaire est le traitement classique des discopathies et des instabilités. La chirurgie d’arthrodèse
intersomatique par PLIF-TLIFELIF est systématiquement associée à une ostéosynthèse postérieure. Même si de nos jours l’assistance informatisée a réduit ce
taux à une moyenne de 8%, la littérature dans de nombreux articles
fait état de la complexité de la
visée pédiculaire (+ de 15% de vis
s’avèrent non strictement intrapédiculaires selon certains auteurs,
avec plus ou moins de complications iatrogènes). Nous avons
voulu comparer dans cette étude
rétrospective randomisée, le vissage pédiculaire en implantation
manuelle dans 2 voies d’abord,
postérieure lors d’un TLI> et
extraforaminale lors d’un ELIF,
réalisées par 2 chirurgiens confirmés.
le-rachis.com
13
Résultats
Sur 200 vis, 8 étaient placées en
dehors du pédicule dans le cadre
d’une chirurgie TLIF, 0 dans le
cadre d’une chirurgie ELIF
(Tableau).
Conclusion
L’angle de 45° nécessaire à la technique de l’arthrodèse intersomatique par ELIF facilite la visée pédiculaire.
La jonction transverse/tubercule
mamillaire est immédiatement
repérée par l’abord extraforaminal. Cette jonction est la projection
en surface de l’axe du pédicule et
constitue le point de choix pour
l’ancrage de la vis pédiculaire. La
vis prend automatiquement la
direction du pédicule, et est facilement contrôlable en per-opératoire
dans les 3 plans. De nos jours l’intérêt de la préservation des ancrages musculaires du multifidus est
de plus en plus souligné. Dans cet
esprit, certaines évolutions techniques tendent à réaliser des arthrodèses de plus en plus mini invasives. Nous pensons que par la
conservation des structures musculaires et de leurs ancrages, la
technique d’arthrodèse ELIF peut
aussi se prévaloir du qualificatif
■
de technique mini invasive.
Matériel et méthode
La visée pédiculaire dans la voie
postérieure a son point d’ancrage
soit sur le tubercule mamillaire,
soit plus en dehors, à l’angle transverse/tubercule mamillaire.
L’obliquité de la visée pédiculaire
sur le plan sagittal est liée à la
gêne de la tension des muscles
malgré leurs désinsertions. La
visée pédiculaire dans la voie
extraforaminale a aussi son point
d’ancrage sur le tubercule mamillaire, mais avec un angle de 45°
par rapport au plan sagittal des
épineuses dans un plan de clivage
(1) Groupe Hospitalier du Havre, Montivilliers France - (2) AZ Nikolaas, St Niklaas - Belgique.
Sexe / Age moyen
Conclusion
Cette étude suggère que le
Pédiguard optimalise le positionnement des vis et permet la réduction significative de la dose d’irradiation reçue par le patient et les
■
chirurgiens de la colonne.
entre le multifidus et le longissimus grâce à la latéralité de son
incision cutanée (à 10cm de la
ligne des épineuses). En post-opératoire, des radiographies standard
pour les 2 abords, complétées par
scanner et IRM pour l’abord extraforaminal, évaluent le placement
des vis pédiculaires.
L
Nombre de vis
Niveaux opérés
Vis problématiques
Conséquences Neurologiques
TLIF
18 hommes
21 femmes
53,5 ans
ELIF
39 hommes
57 femmes
51,6 ans
200
200
D11: 2
D12: 2
L1: 6
L2: 8
L3: 14
L4: 50
L5: 72
S1: 46
L2: 2
L3: 15
L4: 80
L5: 85
S1: 18
L2: 1(droite)
L4: 4 (2droite/2gauche)
L5 : 2 (gauche)
S1 : 1 (droite)
Aucunes
Aucune
-
SFCR 2008 - ABSTRACTS DES COMMUNICATIONS PARTICULIÈRES
NOUVELLE CLASSIFICATION DES
LÉSIONS CERVICALES POUR L'APTITUDE
AU RUGBY PROFESSIONNEL
P. BERNARD (1), J-C. PEYRIN (2), J. SENEGAS (1),
V. FIERE (2), M. LAFARGUE (2),
H. PASCAL-MOUSSELARD (2), P. CAUHAPE (2), B.
ROGER (2), B. CASTINEL (2), P. ADAM (2), B. DUSFOUR (2)
avènement du rugby professionnel en 1995 a été marqué
par une nette recrudescence de la
prévalence des lésions du rachis
cervical. Ces blessures sont bien
sûr celles dont le pronostic peut
être le plus grave et constituent la
deuxième cause d’octroi d’un
“joker médical” par la Ligue
Nationale de Rugby après la rupture du LCA. La fréquence des
L’
Centre Aquitain du Dos, Clinique Saint Martin,
33608, Pessac.
Ligue Nationale de Rugby, 3 rue de Liège, 75009
Paris.
lésions dégénératives s’accroît plus
que celle des traumatismes aigus.
Ces lésions surviennent le plus
souvent sur des canaux médullaires
étroits, leur développement ayant
été perturbé par l’hypersollicitation
du rachis pendant la croissance.
Consciente de ces problèmes, la
Ligue Nationale de Rugby avait
mis en place, sous l’impulsion de
Jacques Sénégas, une première
classification des lésions du rachis
cervical afin d’évaluer l’aptitude
des joueurs de rugby à la compétition. Cette classification comporte
quatre groupes :
- G0 : aucune pathologie
- G1 : pathologie n’entrainant
aucune contre-indication
- G2 : contre-indication relative
(sur-risque connu, à faire accepter
par le joueur)
- G3 : contre-indication absolue A
l’initiative de la LNR (pour les professionnels) et de la FFR (pour les
amateurs), les bilans d’imagerie se
sont progressivement généralisés.
La découverte quasi systématique
de canaux cervicaux étroits souvent
asymptomatiques a amené la Ligue
Nationale de Rugby à reconsidérer
ces critères et à les modifier dans
une nouvelle classification qui propose en outre un processus décisionnel simple et reproductible
fondé sur le tryptique “examen clinique – radiographies standard –
IRM”. L’indice de Torg reste un critère fondamental, mais il est corrélé
avec le diamètre antéro-postérieur
réel du canal. Le risque de traumatisme aigu est individualisé de celui
de myélopathie chronique. Cette
nouvelle classification est présentée et discutée. L’implication du
joueur dans la prise du risque décisionnel reste, quant à elle, néces■
saire et inchangée.
ARTHROPLASTIE CERVICALE AVEC LA
PROTHÈSE DISCOCERV® CERVIDISC.
ÉVOLUTION : RÉSULTATS À 1 AN
PR AYMEN RAMADAN (1), PR OLIVIER GILLE (2)
arthrodèse cervicale est souvent associée avec un risque
de dégénérescence des niveaux
adjacents (DNA), notamment chez
les patients jeunes et actifs. Cet
inconvénient a mené au développement des prothèses pour l’arthroplastie cervicale, pour préserver la
mobilité des niveaux instrumentés.
Les résultats à 7 ans post-opératoire de la prothèse semi-contrainte
Cervidisc® ont démontré le maintien de la mobilité. Son design a été
amélioré afin d’optimiser les résultats cliniques, donnant naissance à
la nouvelle génération-Discocerv®
Cervidisc Evolution.
L’
Objectif
Evaluer les résultats à 1 an après
arthroplastie cervicale avec la prothèse Discocerv®.
KYPHOPLASTIE OUVERTE DANS
LE TRAITEMENT DES TASSEMENTS
OSTÉOPOROTIQUES SÉVÈRES AVEC
COMPLICATIONS NEUROLOGIQUES
S. FUENTES, B. BLONDEL, P. METELLUS, H. DUFOUR
es tassements ostéoporotiques
sont de plus en plus fréquents
et peuvent dans certains cas engendrer des complications neurologiques. Ces lésions nécessitent alors
un geste chirurgical avec décompression, plus ou moins stabilisation rachidienne. Nous présentons
dans ce travail les résultats préliminaires d’une nouvelle méthode de
traitement de ces tassements, par
kyphoplastie “ouverte”.
L
Matériels et méthodes
16 patients ont été inclus dans
cette étude prospective et 17 vertèbres ont été traitées. Tous présentaient un tassement associé à des
troubles neurologiques. Le traitement chirurgical a consisté en la
réalisation d’une kyphoplastie
“ouverte” après réalisation d’une
décompression par laminectomie.
Une ostéosynthèse par montage
court y été associé en cas de
Service de Neurochirurgie, CHRU la Timone,
Marseille.
Le Rachis - Tome 4 - N° 3 Juin 2008
cyphose locale importante.
L’évaluation a été clinique (douleur) et radiologique (restauration
de la hauteur vertébrale et correction de la cyphose vertébrale).
Résultats
L’analyse des résultats a montré
une amélioration statistiquement
significative de la hauteur vertébrale (p<0.001) et une réduction
significative de la cyphose locale
(p<0.001). Le temps opératoire
moyen était de 90 minutes. Une
récupération des signes neurologiques a été observée chez 14
patients, 2 ont présentés des infections superficielles.
Conclusion
Cette technique de traitement des
tassements ostéoporotiques sévères
avec troubles neurologiques donne
de bons résultats et permet de traiter dans le même temps la compression neurologique et de consolider
le corps vertébral. Cette approche
mini-invasive nous semble donc
particulièrement intéressante dans
la prise en charge des tassements de
la charnière thoraco-lombaire chez
des sujets âgés souvent porteurs de
■
co-morbidités.
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Une banque de
données de plus de
800 articles
14
Méthodologie
Etude multicentrique prospective
non-comparative.
Matériel et méthode
Depuis Avril 2006, 85 patients
[groupe1: 46h/39f, age 45,2+/8ans (27-65)] souffrant de pathologies discales dégénératives ont
reçu la prothèse Discocerv® pour
arthroplastie mono-étagée dans 7
centre [suivi moyen 6,5mois (118)], dont 19 patients ayant minimum 12 mois de recul (groupe 2).
La douleur (EVA cervicale et radiculaire), le Neck Disability Index
(NDI 1-50), les critères d’ODOM,
le retour au travail, la satisfaction du
patient (PSI : Patient Satisfaction
Index), la mobilité en flexion-extension des niveaux opérés et adjacents, la lordose cervicale et régionale ont été analysés.
Résultats
La durée opératoire était de 68+/29 min. Une seule complication
per-opératoire a été notée (saignement abondant). Le taux de retour
au travail des patients actifs était
de 77% dans le groupe 1 à 3 mois
post-opératoire et de 100% dans le
groupe 2 à 1 an.
Selon le score d’ODOM, les résultats étaient excellents (84%) et bons
(16%) dans le groupe 2 à un an.
Une réduction de 70% de la douleur
et un gain fonctionnel de 60% (NDI)
à un an (group 2) ont été enregistrés.
90% des patients se déclarent satisfaits du résultat à un an.
Une reprise chirurgicale, non liée
à l’arthroplastie (migration cage
adjacente) a été nécessaire.
Clinique Beausoleil, Genève, Suisse.
CHU Pellegrin Tripode, Bordeaux, France.
L’analyse radiographique quantitative (SpineView®) montre la restauration de la mobilité des
niveaux opérés : 7.8+/-2.1°(4-19°)
flexion-extension à 1 an.
Au même recul, la mobilité en
flexion-extension aux niveaux
adjacents était dans les limites
physiologiques (14.0±4.0°).
La lordose cervicale régionale
avait augmenté de façon significative (p<0,05) et une petite augmentation de la lordose C1C7 était
observée.
Discussion et conclusion
Cette étude confirme le maintien
de la mobilité telle que démontrée
dans 96% des cas avec 7 ans de
recul opérés avec la version précédente de la prothèse (Cervidisc®).
Les résultats cliniques et fonctionnels à 1 an démontrent l’efficacité
à moyen terme de la prothèse
Discocerv® Cervidisc Evolution
pour l’arthroplastie cervicale. ■
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800 articles
ÉTUDE PROSPECTIVE RANDOMISÉE ET
CONTRÔLÉE ÉVALUANT UN INHIBITEUR
SYNTHÉTIQUE DE FIBROSE ÉPIDURALE
DANS LE BUT DE RÉDUIRE LES
DOULEURS POSTOPÉRATOIRES APRÈS
MICRO DISCECTOMIE LOMBAIRE
STABILISATION DYNAMIQUE
AVEC LE SYSTÈME DYNESYS DANS LE
TRAITEMENT DE LA STÉNOSE LOMBAIRE
AVEC INSTABILITÉ
GILLES DUBOIS
PATRICK FRANSEN
objectif de cette étude est
d’évaluer l’implant Dynesys®
(Zimmer GmbH Suisse) dans le
traitement de la sténose lombaire
avec instabilité segmentaire. Le
système Dynesys (composé de vis
pédiculaires connectées par des
haubans et cales élastiques) est
conçu pour rétablir la stabilité, préserver une certaine mobilité en
réduisant la douleur.
L’
a fibrose postopératoire lombaire est une cause de douleurs
postopératoires. De nombreux
matériaux et techniques chirurgicales ont été utilisés pour la
réduire, mais aucune n’est acceptée comme efficace ou dénuée
d’effets secondaires. Nous rapportons les résultats à 6 mois d’une
étude prospective, randomisée et
contrôlée évaluant l’utilisation
d’un inhibiteur de fibrose synthétique à base de polyéthylène glycol
dans le but de réduire les douleurs
postopératoires après chirurgie discale lombaire.
L
Méthode
Les 20 patients inclus (19 à 71 ans,
opérés de microdiscectomie monoétagée) ont été randomisés en deux
groupes comparables de 10, le premier traité par DuraSeal Xact®
(groupe DS3 Xact) et l’autre traité
conventionnellement pour le service (groupe contrôle).
Dans le groupe DS3 Xact, une fine
couche de gel résorbable a été
appliquée sur la racine après
microdiscectomie.
Résultats
Les patients ont été évalués par les
échelles d’Oswestry, SF36 et EVA
ainsi que par examens physique et
neurologique avant l’intervention,
à leur sortie, et aux jours 30, 90 et
180. Les niveaux opérés étaient
L4L5 (9 patients, 5 DS3 Xact, 4
contrôles) et L5S1 (11 patients, 5
DS3 Xact, 6 contrôles). Les durées
d’intervention moyennes étaient
de 52 min (DS3 Xact) et 57 min
(contrôle). Le volume moyen de
gel utilisé était de 1,3 ml. Une brèche durale a été observée (groupe
contrôle) et traitée par colle de
fibrine. A 30 jours, l’Oswestry
montrait une réduction algique de
41,5% pour le groupe DS3 Xact
contre 34,3% pour le groupe
contrôle. A 90 jours, la réduction
algique était de 68,2% (DS3 Xact)
contre 42,4% (contrôle), et à 180
jours de 73,3% (DS3 Xact) contre
55,4% (contrôle). L’EVA a montré
une réduction progressive de la
douleur dans les deux groupes,
Centre Neurochirurgical de Bruxelles - Clinique du
Parc Léopold - Bruxelles, Belgique.
Le Rachis - Tome 4 - N° 3 Juin 2008
mais plus prononcée dans le
groupe DS3 Xact (43,9 % vs
35,6% à 30 jours, 64,3% vs 44,8%
à 90 jours, et 75,4% vs 59,6% à
180 jours). Le groupe DS3 Xact a
présenté de meilleurs progressions
du score SF36 à 30, 90 et 180
jours (activité physique, sociale,
vitalité, santé mentale, comportement émotionnel, douleur physique et santé globale). Les guérisons de plaie ont été non compliquées, hormis une infection
(groupe DS3 Xact) traitée conservativement. Aucune complication
liée à l’utilisation du gel n’a été
rapportée. Aucun patient n’a du
être réopéré.
Conclusion
L’utilisation du gel Duraseal Xact®
après microdiscectomie pour prévenir la fibrose postopératoire est
sans danger, réduit la douleur postopératoire et améliore le résultat
■
fonctionnel de la chirurgie.
Matériel et Méthodes
Cette étude comprend 115 patients
avec un âge moyen de 63 ans (31-
Clinique de l'Union, St Jean.
Résultats
Le suivi (n=107, 93%) est de 4,7
ans (1,9- 9,9). Le score Oswestry a
diminué de 50% à 20%.
L’amélioration du VAS est de 7,0 à
1,8 pour la douleur radiculaire et
de 7,3 à 2,4 pour la lombalgie. La
satisfaction du patient est de
RECONSTRUCTION CORPORÉALE PAR
VOIE ANTÉRIEURE UTILISANT UNE CAGE
EXPANSIBLE DANS LES FRACTURES
TRAUMATIQUES DU RACHIS
THORACIQUE ET LOMBAIRE.
ÉTUDE PRÉLIMINAIRE
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le-rachis.com L
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Une banque de
données de plus de
800 articles
87) qui ont été suivis pendant 2 à
10 ans. Les symptômes étaient une
sténose lombaire dégénérative
avec douleur et claudication neurologique. L’opération a été effectuée par voie d’abord postérieur
standard. Les index Oswestry,
VAS et la satisfaction des patients
ont été mesurés.
N. SALAS, R. PRÉBET, P. PRIES, S. TEYSSEDOU, M.
FRESLON, L.E. GAYET, B. GUENOUN
a restauration d'une statique
rachidienne conforme et durable est un élément déterminant
dans les résultats fonctionnels du
traitement des fractures rachidiennes.
Ceci nécessite parfois de reconstruire par voie antérieure les colonnes rachidiennes antérieure et
moyenne par cage expansible.
Les résultats préliminaires d'une
étude prospective d'une série de 20
patients sont rapportés.
Le sexe ratio était de 1,42 ; l’âge
moyen était de 40 ans (18-61) ; 14
cas concernaient la charnière thoraco-lombaire.
Dans 13 cas il s'agissait du traitement primaire d'une fracture
récente, les 7 autres cas concernaient une chirurgie secondaire
Centre Hospitalier Universitaire Jean Bernard Service d'Orthopédie et Traumatologie - Poitiers.
15
soit pour pseudarthrose soit pour
cal vicieux.
Une ostéosynthèse postérieure réalisée dans un premier temps opératoire a été associée dans 13 cas,
une ostéosynthèse par plaque latérale réalisée dans le même temps a
été associée dans 6 cas.
La reconstruction-arthrodèse antérieure a été effectuée par une cage
en titane expansible remplie d’autogreffe osseuse cortico-spongieuse, mise en place par abord
antérieur classique ou abord miniinvasif vidéo-assisté.
Les données péri-opératoires ont
été recueillies : temps d'intervention, pertes sanguines, complications, durée d’hospitalisation.
Les patients ont ensuite été suivis
pour évaluation du statut fonctionnel et neurologique, et pour juger
de l'évolution de l’angulation
régionale sagittale ainsi que de la
88,4%. Sur les 456 vis évaluées en
postopératoire, un halo radiologique asymptomatique a été observé
dans 10 cas. Aucun desserrement
ou casse n’a été observé. Le taux
de complication est de 5,2% (n=6)
avec deux réopérations au niveau
opéré. Quatorze patients ont été
réopérés pour des problèmes aux
segments contigus. Les patients
ayant déjà subi une précédente
opération semblent plus prédestinés à être ré-opérés (20% de plus)
par rapport aux patients opérés
pour la première fois.
Conclusion
Les résultats Oswestry et VAS
indiquent une amélioration pour le
patient au niveau de la lombalgie et
douleur radiculaire, la satisfaction
du patient est élevée et le taux de
complications demeure modeste.
Des recherches supplémentaires
doivent être menées afin de
démontrer le rôle du système sur le
segment adjacent comparé aux
systèmes de fusion. La stabilisation dynamique avec Dynesys est
moins invasive, évite les risques
liés à la fusion et est une alternative
sure et efficace dans le traitement
de la sténose lombaire.
■
fusion de l'arthrodèse par clichés
standards et scanner.
Le recul moyen était de 13.08 mois
(1,5-24). Les 6 premiers patients
ont été opérés par voies d'abord
classiques larges, les 14 suivants
ont bénéficié d'abords mini-invasifs, réduisant le temps opératoire
moyen (277 mn contre 396 mn
pour les abords classiques) et la
durées d’hospitalisation moyenne
(15 jours contre 27,8 jours).
Aucune aggravation neurologique
post opératoire n'a été notée ; 3 complications postopératoires majeures
ont été observées : 1 hémothorax,
une occlusion sur bride et un pneumothorax bilatéral à 1 mois.
A 3 mois 68% des patients présentaient un résultat fonctionnel satisfaisant, 75% à 6 mois, et 77% à 1
an.
L’angulation régionale sagittale
postopératoire moyenne était de
6,45° (+/-6,59).
Il existait dans les suites une évolution en cyphose moyenne de 2,05°
(+/-2,57) sans aggravation au-delà
de 3 mois.
Dans tous les cas l’arthrodèse était
fusionnée à 6 mois. Les résultats
préliminaires de la série présentée
paraissent prometteurs.
La miniaturisation des voies
d’abord et l’amélioration des procédés d’instrumentation permettent une pratique optimisée et une
meilleure tolérance de la chirurgie
rachidienne par voie antérieure,
son but étant la stabilisation immédiate et durable des colonnes antérieure et moyenne dans une anato■
mie régionale restaurée.
SFCR 2008 - ABSTRACTS DES COMMUNICATIONS PARTICULIÈRES
ÉVALUATION CLINIQUE ET
RADIOLOGIQUE D’UNE NOUVELLE
FIXATION DYNAMIQUE POSTÉRIEURE
DYNAMIQUE ET HYBRIDE SUR 18 MOIS
XAVIER CHIFFOLOT*, CÉLINE LILLONI**
post op immédiat qui se rétablit
partiellement à 6 mois : ROM
préop : 9°+/-5°/ post 1 : 3°+/-3°/
post 2 : 7°+/-4°).
A ce jour, aucune révision chirurgicale n’a été nécessaire : la présence de halos autour des vis pédiculaires n’a pas été répertoriée et
aucun bris de matériel.
Discussion
Ce nouveau système de stabilisation dynamique postérieure ouvre
arthrodèse est l’un des traitements des discopathies dégénératives lombaires douloureuses.
Le degré de stabilité du rachis
avant ou après décompression
impose une restabilisation éventuelle. Le risque d’apparition d’une
zone charnière au dessus d’une
zone d’arthrodèse est également un
phénomène connu. Le système
FlexPLUSTM a été dessiné pour
limiter le risque de déstabilisation
d’une zone jonctionnelle mais peut
également être utilisé seul après
décompression isolée sur un étage.
L’
Matériel
34 patients (sexe ratio : 51% F,
49% H, âge moyen 48 ans) ont
bénéficié de cette technique chirurgicale depuis novembre 2006
avec un recul moyen de 11 mois.
Le montage hybride, c’est-à-dire
l’extension au dessus d’une zone
d’arthrodèse a été réalisé dans 32
cas et 2 cas ont été réalisés pour
stabiliser un niveau décomprimé
isolé.
Méthodes
Tous les patients ont été évalués en
préopératoire et à chaque visite
post-opératoire (3, 6 12 mois) sur
le plan clinique par :
Questionnaires SF36, ODI, VAS et
sur le plan radiologique par des
clichés statiques et dynamiques
analysés avec le logiciel SPINEVIEW 2.0 ®.
Résultats
L’analyse clinique a montré de
manière objective et significative
une amélioration de la qualité de
vie des patients et une réduction de
la lombalgie (ODI : 51% préop,
17% postop, SF36 : 28 préop à 76
en postop).
L’analyse radiologique a montré la
restauration d’un équilibre pelvien
correct (lordose : 51° préop à 56°
postop/cyphose : 56° préop à 31°
postop / incidence pelvienne : 46°
préop à 52° postop) grâce à l’arthrodèse.
La mobilité du niveau instrumenté
a été mesuré et montre une diminution de mobilité importante en
* Point Médical, Rond Point de la Nation, DIJON,
France.
** Spinevision, France.
Le Rachis - Tome 4 - N° 3 Juin 2008
16
de nouvelles perspectives dans la
prise en charge des patients opérés
par arthrodèse avec risque de problème charnière et pour les
patients ayant bénéficié d’une
décompression isolée sur un
niveau.
En effet, les résultats montrent une
mobilité préservée grâce à la partie dynamique de l’implant.
Cette étude prospective ouverte est
encourageante sur ces résultats
obtenus à 18 mois de recul. Le
FlexPLUSTM a montré d’une part
sa sécurité, et d’autre part son
potentiel de stabilisation tout en
préservant la mobilité interverté■
brale.

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