Toits, Tours, Clochers
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Toits, Tours, Clochers
Toits, Tours, Clochers ... Patrimoine en Hauteur Des élèves perchés à 73 mètres pour découvrir Dole et sa région Pour découvrir Dole, il faut gravir les 365 marches très étroites d’un escalier en colimaçon. Après cet effort, on accède à une plateforme carrée qui supporte cinq tourelles dont une heptagonale. La plateforme nous permet de voir la ville et ses toitures en intégralité. Marcel AYME, qui a vécu pendant de longues années chez sa tante Léa à Dole, a écrit un livre dont l’action se déroule dans notre ville. Il s’agit du Moulin de la Sourdine dans lequel il décrit Dole vu du haut de la Collégiale. "Du haut du clocher, il (Antoine) découvrait des rangées de toits d’une pente audacieuse, que le soleil du soir colorait de reflets doux et clairs. Buq expliquait la géographie de la ville : il montrait le collège, la préfecture, la gare, la chapelle bleue, les couvents." Comme Buq et Antoine, les héros du roman de Marcel AYME, nous avons pu admirer les toits flamands hauts et pointus de la vieille ville, le toit de l’église Saint Jean en forme de bateau et le toit tout plat surmonté d’une armature métallique de la Commanderie, la nouvelle salle de spectacles…sans parler des centaines de lucarnes qui ornent les toits et apportent de la lumière, autant de petits yeux qui donnent à notre ville un visage humain ! Gauthier, Antonin et Paul Journal réalisé par la Classe de SE3 du collège Mont Roland. Des élèves perchés ....................................................................... 1 Après l’effort, la récompense ................................. 2 Rencontre avec un tailleur de pierres ....... 2 Un petit coup de jeune pour le plus haut monument de Dole . ........................................................................ 3 Rencontre avec Mme Collombier Clocher comtois et Tourelle ...................................... 4 Après l’effort, la Récompense ! Pour accéder au clocher situé à environ soixante treize mètres de hauteur, il faut gravir trois cent soixante-cinq marches. L’escalier, en colimaçon, est étroit. Arrivés à la dernière marche, nous avons découvert notre ville de Dole en contrebas. Autrefois, un guetteur vivait audessus du clocher pour faire sonner les cloches en cas d’attaque. Le clocher a subi plusieurs dégradations. Il y a environ quinze ans, le plancher de l’appartement du guetteur a brûlé, suite à un feu d’artifice. Lors de la rénovation, le plancher a été remplacé par une passerelle ce qui a permis de dé- 2 Rencontre avec un tailleur de pierre La basilique en contre plongée depuis la rue du Parlement. couvrir de magnifiques voûtes. Ces travaux ont été réalisés par l’entreprise ORTELLI. Nous avons rencontré le patron de cette entreprise et deux tailleurs de pierre. Pour monter les matériaux nécessaires à la construction, ils ont dû ouvrir un trou en enlevant le plancher. Alexis, Clara, Dorian, Léa On aperçoit, au centre, le trou et sur les côtés les magnifiques voutes. Après nous avoir expliqué son métier, M. GRANDMAISON nous a présenté plusieurs pierres : la pierre de Dole qui a l’avantage de résister au gel et à l’usure que l’on peut transformer en n’importe quelle forme et qui a servi à la construction du clocher de Notre Dame. "Il faut généralement mesurer la pierre avant de la tailler et surtout bien la vieillir. Elle ne doit pas faire neuve." Le tailleur de pierre est aussi un artisan ou un ouvrier qui façonne les pierres de manière très précise. Il assure également la pause de ses appareils sur le bâtiment. Il peut être amené à monter des échafaudages sur les chantiers ou en atelier. Il peut intervenir sur des monuments historiques tels que les cathédrales, châteaux… Actuellement, cette entreprise rénove l’autel qui a été déposé et nous avons pu voir ce qu’était le calepinage. Deux sciences sont importantes dans ce métier : la géométrie et la stéréotomie. La pierre utilisée peut être du granit, du calcaire … selon le type de bâtiment. Grâce à cette rencontre nous avons découvert notre ville, l’intérieur de la collégiale et un métier… GLOSSAIRE Sarah et Ninon Calepinage : lors d’une dépose, numérotation de toutes les pierres et inscription de ce numéro sur un plan au fur et à mesure pour refaire à l’identique Colimaçon : tournant en spirale Contrebas : situé en dessous de (quelque chose) Dégradation : actes qui infligent des dégâts matériels Passerelle : petit pont. Stéréotomie : technique, taille et coupe des pierres et matériaux de construction Voûte : ouvrage de maçonnerie en forme d’arc s’appuyant sur un pilier ou sur mur et dont les pierres taillées à dessein se soutiennent les unes les autres. Un petit coup de jeune pour le plus haut monument de Dole La collégiale a 500 ans cette année; rendez-vous aux Dolois dans deux mois pour découvrir la Belle Dame. La construction de la collégiale a commencé en 1508. Elle est en restauration* actuellement. Elle rouvrira ses portes au public pour la Pentecôte. Nous avons eu une chance inouïe de pouvoir pénétrer au cœur de cette restauration, guidés par les spécialistes des différentes entreprises qui travaillent actuellement sur le chantier. Vous vous souvenez de ces pierres "grisailles" ? Maintenant, tout est blanc. Nous avons croisé de nombreux fantômes… car sur les piliers immensément grands, une entreprise de restauration parisienne (ARCOA) a découvert de magnifiques dessins cachés sous une couche de crasse; ce sont ces dessins que les artisans appellent des fantômes. Cette entreprise s’occupe de restaurer les peintures, les pierres… sans les abîmer. Ces artistes utilisent des pochoirs pour reproduire les dessins abîmés quand ils ont complètement disparu. Pour restaurer une petite chapelle, il faut environ trois mois à trois artisans (il y a 10 chapelles). Monsieur GRANDMAISON et Monsieur ORTELLI, qui ont eu la gentillesse de nous accueillir et de nous conduire pour découvrir ce chantier, dirigent les entreprises qui participent à la restauration de la collégiale. La société ARCOA, quant à elle, est responsable de la rénovation des peintures. Un des fantômes * Restauration : action remettre en bon état ou dans l’état d’origine (un édifice, une œuvre d’art ou un objet d’intérêt historique ou artistique). Romain Détails de voûte d’une des petites chapelles 3 La nef centrale rencontre ! Grâce à Madame COLLOMBIER, animatrice du patrimoine au Musée des Beaux Arts de Dole, nous avons pu porter un regard différent sur notre patrimoine. Clocher comtois & tourelle A Dole, beaucoup de clochers ont une forme particulière et typique de la région: ce sont les fameux clochers comtois recouverts de magnifiques tuiles vernissées… 4 En partant de deux tableaux du musée représentant les toits de dole d’une façon très particulière, nous nous sommes ensuite déplacés dans la ville pour admirer ces toits de visu. Elle nous a également fait découvrir des éléments d’architecture typiques et pittoresques de notre ville. Désormais et grâce à elle, nous ne regarderons plus notre ville d’un même œil ! Petit journal du patrimoine réalisé par les élèves de 6ème SE3 en collaboration avec leurs professeurs Collège Mont Roland 55 boulevard Wilson 39108 Dole Cedex 03 84 79 48 10 [email protected] www.collegemontroland.com Académie de Besançon Clocher : bâtiment élevé d’une église dans lequel on place des cloches. Clocheton : ornement en forme en forme de petit clocher. Vernissé : brillant, luisant comme du vernis. Glaçure : enduit ou préparation qui donne à certaines matières un aspect vitrifié ou glacé. Cul-de-lampe : ornement dont la forme rappelle le dessous d’une lampe d’église. En 1674, la FrancheComté connaît une vaste campagne de reconstruction. Les nouvelles églises ont systématiquement un clocher porche, coiffé d’un dôme comtois ou Clocher de Rochefort toiture à l’impériale dont la silhouette est formée d’une courbe puis d’une contre-courbe. Ces clochers sont recouverts de belles tuiles vernissées qui brillent au soleil. Elles ont toujours plusieurs couleurs (rouge, jaune, vert, marron…) et sont disposées en chevrons selon des motifs géométriques. Pour leur fabrication, les tuiles sont recouvertes de glaçure à base de plomb. Pour obtenir cette teinte, les artisans devaient mélanger des sels minéraux. Les sels Echauguette de de plomb donnent un la maison Odon de la Tour vernis, lors de la deuxième cuisson. En fondant, ils donnent Coin de l’ancien un aspect brillant et Hotel Dieu, glacé. maintenant Marie, Clémence, médiathèque Aaron Certains bâtiments de la ville possèdent une échauguette, plus justement appelée tourelle à encorbellement. L’échauguette est une petite tour attenante à un bâtiment ancien comme par exemple à la Médiathèque ou à l’ancien hôtel de ville. Tout d’abord, les échauguettes sont des éléments essentiels au château fort. Ce sont de petites tourelles placées aux angles des murs et munies d’ouvertures. Elles permettaient à la sentinelle de voir de tous les côtés et de donner l’alarme. Ensuite on a construit des échauguettes pour embellir les façades des immeubles privés ou publics. Placées sur un cul-de-lampe, elles sont traitées comme un motif décoratif. C’est un véritable élément d’un décor de conte de fées et, quand on passe sous une échauguette, on s’attend à voir une princesse se pencher pour regarder si son prince charmant arrive pour l’enlever …. Manon, Mylène