Cours d`Histoire Géographie de monsieur Moussa Djama Ali

Cours d'Histoire Géographie de monsieur Moussa Djama Ali
Cours de 1ères L/ES/S/SG
Histoire, Partie 1 : L’Afrique et l’Europe à la fin du XIXe siècle
Chapitre 1 : Des États africains en restructuration au XIXe siècle
Introduction :
. Dans la majeure partie de l’Afrique, le XIXe siècle a été une période de changement sur les plans politique,
économique et social. Au début du siècle, l’État ne représente pas la seule forme d’organisation politique sur le
continent africain. À côté des royaumes, empires, cités-États, il existe de nombreuses autres formes d’organisation
politique fondées sur les lignages, les villages, les clans. L’Égypte, le royaume Ashanti et la monarchie mérina sont
trois exemples d’États africains en réorganisation (modernisation) au XIXe siècle.
. L’Égypte qui a eu son indépendance vis-à-vis de l’Empire ottoman devient une puissance expansionniste en mer
Rouge. Fondé au XVIIe siècle, le royaume Ashanti se construit avec une armée puissante financée avec le
commerce de l’or et tient tête à la Grande-Bretagne. À Madagascar, la monarchie mérina prend le contrôle de la
totalité de l’île et fonde un État malgache moderne.
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Comment l’Égypte cherche-t-elle à se libérer de l’occupation ottomane ?
Quelles sont les caractéristiques du royaume Ashanti ?
Comment la monarchie mérina a-t-elle conquis l’île et transformée le pays ?
Leçon 1 : L’Égypte au XIXe siècle : (1èresL/ES/S/SG)
A. Vers la formation d’un État indépendant sous la direction de Mehmet Ali :
. En juillet 1805, Mehmet Ali est nommé gouverneur de l’Égypte par le sultan turc Selim III. Il a pour mission de
rétablir l’autorité ottomane mise en cause par les notables locaux et les Mamelouks1. Constatant la faiblesse du
gouvernement d’Istanbul, il décide de faire de l’Égypte à la fois un modèle d’organisation moderne et un lieu pour
son propre pouvoir. Il crée une armée nationale entraînée et équipée à l’occidental. Grâce à cette nouvelle armée, il
remporte plusieurs campagnes militaires dirigées par son fils Ibrahim Pacha. Il combat contre les Wahhabites dans
la péninsule d’Arabie (1811-1818), puis en Grèce (1823-1827) puis le Soudan. En 1840, le sultan lui reconnaît le
pouvoir héréditaire de gouverneur en Égypte.
B. L’Égypte sur la voie de la modernisation :
. Pendant les trente premières années de son règne, Mehmet Ali introduit des réformes révolutionnaires : création
de véritables ministères, adoption de politique économique dirigiste, envoie d’étudiants Égyptiens en
France… Il oriente des agriculteurs vers l’économie de marché. Ils pratiquent la culture intensive et se tournent
vers les produits exportables vendus sur les marchés européens (coton, lin céréales, …).
. Cette révolution économique produit des effets positifs. De 1838 à 1841, les recettes publiques d’Égypte
atteignent 100 millions de francs par an.
C. Les successeurs de Mehmet Ali :
 Document 4 page 17.
. Après la mort de Mehmet Ali en 1849, ses successeurs (Abbas 1er, Saïd Pacha et Ismaïl Pacha) continuent la
politique de modernisation. Mais l’État est ruiné par les guerres et les grands travaux (comme la construction du
canal de Suez, inauguré en novembre 1869).
. En 1875, Ismaïl, qui a reçu du sultan le titre de Khédive2, doit vendre les parts égyptiennes du canal de Suez à la
Grande-Bretagne. En 1879, le sultan remplace Ismaïl par son fils Tawfiq Pacha. Enfin, en 1882, la GrandeBretagne occupe militairement l’Égypte.
1
Mamelouks : membres d’une milice formée d’esclaves, affranchis et recevant une solde à la fin de leur formation, au service des califes
musulmans et de l’Empire ottoman.
2 Khédive : titre ottoman d’origine persane.
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Lycée d’Ali-sabieh (2014/2015)
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Leçon 2 : Le royaume Ashanti : (1èresL/ES/S/SG)
A. Un État guerrier et une civilisation raffinée :
. Le royaume Ashanti correspond à l’actuel Ghana. Il était, à l’origine, une confédération d’États autonomes
regroupés sous l’autorité de l’Asantehene3.
. Osei Tutu sera le premier roi et fonde la capitale Kumasi. Ses successeurs élargissent le territoire ashanti à l’Est,
au Nord et à l’Ouest.
. La civilisation Ashanti dispose d’un art très riche grâce à l’or, le bronze, …
B. L’organisation administrative et financière du royaume :
. Le royaume Ashanti est un État centralisé : à sa tête se trouve l’Asantehene qui prend toutes les décisions
importantes. Il est assisté d’un haut conseil de notables et de ceux des provinces.
. L’État ashanti prélevait des taxes sur le commerce et l’agriculture. La principale activité économique était le
commerce de l’or et la traite des esclaves, …
Leçon 3 : Madagascar sous la monarchie mérina : (1èresL/ES)
A. L’extension du royaume mérina :
 Document 2 page 23.
. Avec le règne d’Andrianampoinimerina (1787-1810) commença ce qu’on pourrait appeler les temps modernes
de l’histoire de Madagascar. Avec sa formule célèbre « la mer est la limite de ma rizière », il a montré sa volonté
de soumettre à son autorité toute la population et unifier le pays.
. Après sa mort en 1810, son fils Radama 1er (1810-1828) poursuit l’œuvre de son père. Le jeune monarque, qui a
pris Napoléon 1er comme modèle, apparaît comme le créateur véritable de l’État malgache moderne.
B. De la construction d’un État moderne à la colonisation française :
. Les successeurs d’Andrianampoinimerina poursuivent une politique d’ouverture et d’expansion, sauf
Ranavalona 1ère (1828-1861) qui met en place une politique très traditionaliste, anti-européenne et anti-chrétienne.
. La France impose son protectorat à l’île par le traité de 1885, qui est reconnu par la Grande-Bretagne. Le 6
août 1896, Madagascar devient une colonie française.
Conclusion :
. Ainsi, le XIXe siècle a été une période de modernisation pour plusieurs États africains comme l’Égypte, le
royaume Ashanti et la monarchie mérina. Mais la colonisation européenne a mis fin à cette période.
3
Asantehene : roi de la Confédération ashanti.
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