La Maison IV - astrowatch.ch

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La Maison IV – L’épreuve de la stabilité
Au cours du développement de notre personnalité – développement généralement cyclique
– vient un moment où il est nécessaire de mettre fin à l’effort que nous avons fait pour
comprimer les énergies de la nature en les transformant en pensée, intelligence et valeurs
individuelles. L’ingénieur construit un barrage pour retenir l’eau d’une rivière; cela lui permet
de transmuer leur pesanteur en électricité et en lumière.
Toutefois ce barrage ne peut dépasser
une hauteur au-delà de laquelle il
s’écroulerait sous le poids de l’eau
accumulée. De même, un individu ne
devrait pas augmenter continuellement
l’état de tension engendré par la
pensée. Il faudrait mieux qu’il
n’essaie pas d’assimiler une masse
toujours croissante de faits, d’un
dynamisme inquiétant, arrachés à des
domaines de la nature de plus en plus
vastes, car son entendement pourrait
éclater sous la pression énergétique
dégagée par trop d’expériences personnelles et de découvertes qui remettent en cause le savoir
traditionnel...
... L’homme a besoin de stabilité. Tôt ou tard il doit s’arrêter dans sa quête avide de
sensations et d’expériences. Il doit mettre fin à ses tentatives passionnées pour contraindre la
nature à suivre les voies tracées par son avidité intellectuelle de connaissance et de pouvoirs.
L’homme doit s’arrêter; et ce besoin devient la substance de son plus grand test. Ce test peut
se résumer ainsi: quand, où et comment un individu doit-il répondre à ce besoin et accepter de
s’arrêter?
Quand, où et comment? Tout va dépendre des réponses. Là où un homme s’arrête, là aussi
il établit les fondations de sa personnalité, de son logis permanent et, en fin de compte, de la
forme que prendra son être après la mort physique. Il bâtira sur ces fondations; elles seront la
base de son auto-expression, de sa progéniture, de sa renaissance spirituelle. Au moment où
un homme dit: «Assez!», il enracine son Moi et sa destinée future et définit ainsi les limites de
sa croissance ultérieure.
Pour s’élever il faut des fondations en profondeur. Pour atteindre les sommets majestueux
de l’intelligence et leurs horizons immenses, il nous faut d’abord déterminer le degré de
profondeur que nous voulons, mais aussi pouvons atteindre; dans ce sens, profondeur signifie
proximité relative du centre du globe. Cette décision constitue un des tests les plus importants
de la vie d’un être humain vraiment individualisé. Est-il prêt à s’enfoncer vers le centre de son
être total. A-t-il la volonté suffisante pour l’atteindre? C’est le test du soleil de minuit des
Francs-Maçons.
On ne peut faire cette expérience qu’après avoir traversé le centre de la terre. Le centre
d’un être, c’est le nadir du thème natal. On doit atteindre ce nadir, sa propre profondeur, son
propre «vide». Comme l’a dit un poète Irlandais: «Là où il n’y a rien, il y a Dieu».
Au centre il n’y a rien. Toute la nature est équilibre autour de ce «néant»...
... Ceux qui ont atteint le centre de leur être offrent un canal à ces réponses de l’Esprit. Ils
deviennent créateurs ou destructeurs. Par leurs yeux qui connaissent le vide suprême, par
leurs mains capables de labourer la surface des choses, l’Eternel se fait connaître. C’est Lui
dont parle la Bhagavad Gita: «Au cœur de toute créature, demeure le Maître, Ishwara, qui, par
son pouvoir magique, fait tourner toutes choses et toutes créatures sur la roue du temps.
Prends refuge en Lui seul, de toute ton âme; par sa grâce tu obtiendras la félicité suprême,
l’état éternel...»
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On construit quelque chose pour le futur, la pensée est axée sur le futur. Au nadir, on
touche le fond du thème, le concret. Le fait qu’on ne trouve pas la sécurité dans la famille
pousse à la rechercher en soi-même, racine des réalités centrales. C’est l’appel de la Maison
VII qui va nous faire prendre conscience de ce qu’on a dans le ventre. Base à laquelle on
s’identifie pour pouvoir se manifester. Il ne faut pas seulement la manifester, mais s’en servir
pour manifester quelque chose de neuf.
On peut travailler sur cette Maison toute sa vie, car c’est une manifestation particulière de
ce qui est tout universel (processus qui n’est jamais fini). Il faut de la discrimination pour
pouvoir faire des choix, la faculté de voir ce qui va ou pas. A chaque pas des préjugés vont
tomber, donc ça va être pénible. Il faut assimiler pour intégrer, donc ne pas aller trop vite, on
ingurgite et ça crée des fausses valeurs. Dans un processus qui veut qu’on assimile du neuf, il
est aussi demandé d’expulser du vieux. Comme avec le Nœud Nord où on assimile et au
Nœud Sud où on rend, on élimine. Sentir son rythme, ne pas dépasser ses moyens et avoir
confiance en ses moyens. Pour cela il faut la discrimination de la III (l’intelligence).
Moi, je suis x, c’est la IV; ce qu’on n’est pas encore c’est l’AS. La Maison IV est une
réalité dont il faut prendre conscience pour aller plus loin. Ce que nous sommes devenus
concrètement est la base de nos sentiments (toujours personnels), les sentiments sont
subjectifs. La IV est la base de la fonction sentiment. Une ou des planètes en IV, le maître de
la IV, conditionnent l’attitude de la fonction sentiment qui sera vécue en Maisons V et VI.
Ces sentiments sont ce qu’on croit être devenu sûr. Le rêve est en I, le concret en IV, et en V
on trouve toutes sortes de choses.
En V, on a la façon d’utiliser son énergie sexuelle. On fait l’amour en V, mais on n’aime
pas, c’est en VII qu’on aime. L’amour ne se limite pas à une seule personne, l’amour permet
d’être bien avec tout le monde.
Le carré Uranus-Neptune - Cancer-Balance, provoque des chamboulements dans la
famille, d’autres façons d’être cherchent à naître dans sa façon de se lier.
En IV, on trouve un potentiel d’éléments pour devenir concret. Les conditions qu’on
trouve en IV sont nécessaires pour définir et manifester ce qu’on est. Si on a des difficultés à
s’adapter à sa culture, il faut se demander pourquoi en IV. La IV et X symbolisent le
conditionnement de notre développement. Donc les deux parents qui nous disent ce qu’on doit
être. La IV symbolise la personne qui a le plus d’importance sur notre vie subjective. La X est
importante sur le plan extérieur. La mère en X jusqu’à 14 ans. A 40 ans, on a l’exemple du
parent du même sexe. A 42 ans, remise en question de toutes les relations qu’on a établies; en
cas de problèmes, on a tendance à répéter ce qu’a fait le parent du même sexe.
En IV, il y a beaucoup d’éléments insondables, familiales, raciales, avec l’âme, qui nous
poussent à prendre position et qui n’est pas toujours compréhensible de l’extérieur. Il y a un
défi, celui de faire l’expérience plutôt que de croire. Les valeurs qui permettent d’avoir
confiance en soi, les moyens de donner une valeur personnelle à toute chose se trouvent en
IV, c’est ce qui permet de s’intérioriser. Le maître de la IV est le maître de la confiance en
soi. Il nous dit où et comment développer cette confiance. Avec des planètes en IV, on est
capable de faire sortir à sa façon la richesse de sa culture, la richesse de sa collectivité où tout
ce qui est statique, dogmatique dans la vie doit être remis en question. Réaliser que c’est des
limitations, qu’il peut y avoir d’autres valeurs qui peuvent prendre la place. Prises de
conscience avec des changements au niveau de ses racines. Si on a un centre on peut se
manifester dans toutes les directions. Ne pas être comme un arbre avec ses racines, mais un
individu développé intérieurement. Il faut trouver son centre dynamique qui veut nous attirer
vers un monde nouveau.
Avec le Soleil en IV, on devrait dépenser beaucoup d’énergie pour s’individualiser, mais
ne pas viser l’ambition égocentrique.
Pendant longtemps, nous faisons confiance à notre petit moi (l’ego), mais c’est un moi
auquel nous ne pouvons pas faire confiance, car coupé de la présence d’une sagesse profonde.
Par contre, notre Moi profond lui est relié à l’Esprit, au Soi, qui est une étincelle de divinité,
l’essence d’une conscience individuelle qu’il nous appartient de développer. Si on ne fait rien,
elle retourne là d’où elle est venue, de l’Esprit.
La personne qui a le Soleil dans la Maison IV devrait trouver au cours de cette vie ses
racines profondes dans la vie de famille ou dans ses contacts avec ses parents. A un autre
niveau, elle doit avoir un contact profond avec sa société. Elle doit chercher à exprimer les
fruits de ce contact dans des œuvres personnelles.
Cette position donne l’assurance personnelle et peut-être une vie intérieure riche. Certains
s’intéressent au passé, à la Tradition avec un T majuscule, comme source de vérité. D’autres
se tournent vers leur héritage, leurs terres ou la richesse qu’elles contiennent. La recherche de
sécurité peut devenir la motivation principale ou occasionner des soucis, au niveau
socioculturel; il y a tendance à être conservateur. Le succès intérieur ou extérieur de la vie
dépend en grande partie du point où l’on établit ses limites personnelles, psychologiques ou
sociales.
Quand on commence à s’individualiser, on recherche de manière soutenue son centre
individuel, ainsi que l’accomplissement conscient de ses potentialités innées.
Au niveau transpersonnel, le Soleil ici recherche une participation à la conscience et à
l’activité d’un plus grand tout, selon sa façon de l’envisager. Ce peut être quelqu’un qui
incarne les besoins d’un groupe, d’une classe, d’une nation ou de l’humanité tout entière.
Avec la Lune, on a de la peine à se séparer de la «mère», il faut s’adapter à la vie de tous
les jours en changeant les valeurs du passé. Risque de sentir très fort les ambiances familiales.
Avec la Lune en IV, il y a souvent une forte sensibilité psychique; on sent l’atmosphère
des lieux, les changements d’humeur des gens. On peut être médium, clairvoyant,
radiesthésiste. On réagit pleinement à l’harmonie des habitudes, des automatismes précis et de
portée étroite, personnelle. Souvent on ne veut être intime qu’avec un petit nombre de gens
envers qui on devient possessif puisqu’on dépend d’eux psychologiquement.
Au niveau socioculturel, la Lune en IV suggère que la personne base ses adaptations à la
vie sur des sentiments collectifs établis par la famille, l’éducation, la mode.
Au niveau individuel, la personne doit chercher à donner une forme individualisée à ces
sentiments collectifs, qui lui viennent de son héritage familial, dans la culture, dans les arts.
Elle peut aussi devenir un guérisseur qui canalise ces forces psychiques, mais généralement
de manière médiumnique ou inconsciente.
Mercure permet de se dire, il faut oser parler en famille.
Etant donné qu’en Maison IV on peut y trouver des projections parentales, avec Mars dans
cette Maison, le père projette une problématique de virilité, voire d’agressivité, quelque de
chose de pas bien résolu sur le plan de sa sexualité. Il peut y avoir un frère aîné important ou
lui-même était l’aîné, une certaine image du masculin qui perturbe l’enfant.
En IV on s’intériorise, avec Mars il y a contradiction, puisqu’il représente le moyen
d’extérioriser ses énergies. C’est: oser agir pour trouver son centre.
Au départ il peut y avoir eu une épreuve au niveau familiale avec Saturne en Maison IV.
Ce n’est pas la joie.
A l’adolescence, on cherche à se libérer de certaines contraintes familiales, on veut son studio.
On dit qu’on veut être libre, mais ce n’est pas ça, c’est ne pas accepter les valeurs de sa
famille. Quand la IV est accentuée, il y a comme un appel à trouver ce qui nous est propre, on
ne se contente pas de ce qu’on nous a dit, de ce qui vient du passé ancestral de la famille.
Si on ne s’individualise pas ici avec Saturne, on ne va rien remettre en question car on a peur,
on va donc défendre et même s’identifier à certaines valeurs qui viennent de ses racines, de sa
culture, fausses idées, dogmes, etc. On va se barricader chez soi, au propre comme au figuré.
Avec Saturne en IV, on hérite d’une histoire pas terminée d’une manière assez forte. Une
histoire qui peut venir du père Ça peut donner un sentiment de coupure et aussi une difficulté,
une peur à vaincre dans sa vie privée, où on bute sans arrêt sur un stop, il y a quelque chose
qu’on n’arrive pas à réaliser. C’est comme une autorité qu’on n’arriverait pas à prendre dans
sa vie privée, car on a peur (Saturne).
Au négatif, avec Saturne en IV, on n’arrive pas à être maître chez soi, on s’abrite derrière des
tas de codes, des règlements, alors qu’il faudrait que ce soit le contraire. Mais avec le temps
on est amené à se sentir responsable, à être prêt à assumer une autorité dans sa vie privée sans
se disperser dans de multiples tâches, en faisant une seule chose de manière approfondie.
En Maison IV, cette planète rend conservateur et indique l’importance du père pour la vie
intérieure, psychologique. Mais elle peut aussi signifier un être profond et perspicace. Dans
certains cas, la vie semble concentrer le karma familial – ou même national – dans la personne
(voir le cas du tsar Nicolas II, assassiné avec sa famille par les Bolcheviks: il avait Saturne
rétrograde en Sagittaire en IV, opposé à Soleil et Mercure, maître de l’Ascendant en X. Le roi
Louis XVI avait aussi Saturne en IV, en Capricorne). D’une manière ou d’une autre, la
personne semble porter un fardeau fatidique ou apparemment injuste.
Dans un premier temps il est peut-être bon de ne pas s’éloigner de ce dont on est sûr; mais,
quand vient le moment de s’individualiser, cet attachement au connu, au conscient, devient un
obstacle. Si la personne a été dominée par l’histoire du père ou si le père a manqué, toute
l’attitude peut être dictée par la peur et un sentiment d’infériorité.
Au niveau socioculturel, Saturne ici se réfère à l’autorité des lois et traditions qui dominent
la prise de position de la personne. Il y a accent sur la sécurité, la moralité, la conscience,
l’ego et, mentalement, sur la logique, les systèmes et les dogmes. On veut contrôler ou
discipliner les sentiments, les siens ou ceux des autres; on recherche une place stable, on veut
se faire un nom et vivre dans la respectabilité.
Au niveau individuel, l’effort se porte sur l’établissement d’un sens d’identité unique,
d’une image personnelle de soi, d’une structure de conscience sûre et stable. On est prêt à
apprendre du passé de sa culture, mais dans le but de l’utiliser comme moyen d’expression de
son individualité. Il y a tendance à vouloir devenir une autorité, probablement dans quelque
domaine spécialisé. A ce niveau, on doit chercher à découvrir le pouvoir du «Père intérieur»,
la loi ou la finalité de son propre être. Selon la mentalité de la personne, elle peut chercher à
vouloir à aller au fond des choses dans le domaine de son intérêt.
Au niveau transpersonnel, il y aura besoin de transcender les limitations établies par Saturne,
d’ouvrir la conscience individualisée à ce qui cherche à s’y introduire, en provenance de la
collectivité supérieure. Le «centre-je» fermé doit devenir un «centre-je» ouvert mais capable
de contenir, de structurer ce qui vient de l’inconscient collectif.
Avec Neptune, il est difficile de s’individualiser, il semble que l’on va perdre pied si on le
fait. Il faut accepter tout ce qui vient du plus profond de ses racines afin de lui donner une
nouvelle forme. On devient un exemple dans le collectif.
Avec Pluton, il va falloir mourir à quelque chose qu’on aime bien, ici il va faire table rase de
ses racines, du passé. Ce n’est pas facile, car il est demandé d’intégrer le passé pour en faire le
support du futur.
Un transit en IV va remettre les bases de sa vie en question qui étaient une condition
karmique en dehors de sa volonté. Voir si ce que l’on estime est valable ou alors changer
(appréciation de son identité, déménagement). Avec un transit de Saturne, on a tendance à
vouloir changer trop vite, il vaut mieux attendre car plusieurs possibilités vont se présenter.
Ce n’est pas au début du transit que la décision doit être prise, mais quand Saturne passe en V.
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Octobre 2012
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