amphimonde - Opéra de Lyon

Transcription

amphimonde - Opéra de Lyon
1RE PARTIE
AZERBAÏDJAN DE L’OUEST
Mohammad Hossein Dehgan
âsheq (barde), sâz
2E PARTIE
AZERBAÏDJAN DE L’EST
Trio de Tabriz
Oxtâi Shadi
târ azéri
Saïd Abed
khânande/daf
(chant et tambour sur cadre)
Afshin Alavai
kamanche
AMPHIMONDE
En liaison avec le 11e Festval de
l’Imaginaire, Paris
Un projet de la Maison des cultures
du monde
MARS 07
MA 20 20H30
LA PROVINCE D’AZERBAÏDJAN EST SITUÉE AU NORD DE
L’IRAN. LE GRAND LAC SALÉ ORUMIYE LA SÉPARE EN DEUX :
L’AZERBAÏDJAN ORIENTAL ET L’AZERBAÏDJAN OCCIDENTAL. CES
DEUX RÉGIONS SE CARACTÉRISENT PAR DES DIALECTES DIFFÉRENTS ET DES TRADITIONS MUSICALES BIEN TRANCHÉES.
1 PARTIE - MOHAMMAD HOSSEIN DEHGAN
RE
Un asheq est un barde professionnel qui chante ses propres chansons, des ballades amoureuses et des épopées. Traditionnellement, ces artistes se produisent
dans des mariages, des cafés où on peut encore les entendre. Des joutes poétiques entre asheq (deyshme) étaient organisées et existent d’ailleurs toujours :
deux chanteurs doivent maintenir le mètre et la mélodie tout en répondant aux
devinettes de leur adversaire.
Mohammad Hossein Dehgan, connu sous le nom d’Asheq Dehgan, est un
de ces bardes. Né en 1934, il est le parfait représentant de cette tradition
de bardes. S’accompagnant de son sâz, il chante ses propres poèmes et de
longs récits alternant la prose parlée et des passages en vers chantés. Asheq
Dehgan en connaît plus de quarante. C’est de sa mère que lui vient l’amour
de la musique. Son père, au contraire, descendant d’une famille de mollahs,
n’appréciait guère l’intérêt de son fils pour un art si mal vu. Comme il l’explique,
“à cinq reprises, mon père a brisé mon sâz “.
Asheq Dehgan possède aujourd’hui son café, lieu traditionnel où l’on vient
pour l’écouter, devant une tasse de café ou de thé.
L’IMAGINAIRE
À L’AMPHI
IRAN
Litanies soufies
et chant du Nouvel An
de la province de Gilan
ME 21 MARS 20H30
ESPAGNE
Saetas & Cantes mineros
Chants des mines
et de la semaine sainte
VE 23 MARS 20H30
OUZBÉKISTAN
La voix du Shash-Maqâm
SA 31 MARS 20H30
2E PARTIE - TRIO TABRIZ
Cet ensemble originaire de Tabriz se compose de jeunes musiciens, nés après
la révolution de 1979 et l’instauration de la république islamique. Tous trois
ont parcouru un chemin à peu près identique : apprentissage de la musique
classique azérie et iranienne dès le plus jeune âge auprès d’un maître établi,
selon les préceptes de la formation traditionnelle. Ils se rencontrent au milieu
des années 90, au sein de l’Orchestre de la jeunesse de la Radio-Télévision
de Tabriz. Ils approfondissent leur pratique et fondent un trio qui porte le nom
d’un poète azéri contemporain renommé : Shahryâr.
L’ensemble respecte la formation du trio classique : târ, kamanche et khânande/daf. Les poèmes chantés sont puisés dans les œuvres de grands poètes
anciens comme Fuzuli, Nezâmi, Khâqâni ou de poètes contemporains comme
Shahryâr.
www.opera-lyon.com
L’Opéra national de Lyon est conventionné
par le ministère de la Culture et de la
Communication, la Ville de Lyon, le conseil
régional Rhône-Alpes et le conseil général
du Rhône.
CHANTRES NAQSHBANDI DE REZVANSHAR
Leisollah Norouzi Kalehsara
Taleb Amani Kalehsara
Firouz Amani Kalehsara
AMPHIMONDE
NOWRUZ KHANI DE TALESH DULAB
Ghesmat Khani Estalakhzir
Moharramali Norouzi Aghmasjed
En liaison avec le 11e Festval de
l’Imaginaire, Paris
Un projet de la Maison des cultures du monde
MARS 07
ME 21 20H30
“
La confrérie soufie Naqshbandiya est fondée à Boukhara au XVIe
siècle. Egalement appelée confrérie des maîtres (Khadjegân), elle parvient jusqu’à la province de Gilân, dans la tribu des Tâlesh. Elle y fait
un grand nombre d’adeptes, dont certains devinrent des chefs spirituels
importants.
Comme dans toute confrérie soufie, le rituel central des Naqshbandi est
le zikr, qui signifie remémoration. Lors de ce rituel, les adeptes se rassemblent dans la maison des derviches pour invoquer Dieu, le prophète et
les grands maîtres soufis. Le zikr peut prendre deux formes : le zikr djali
(dévoilé) – chanté à pleine voix – et le zikr khafi (secret) – récité à voix
basse ou mentalement. Le répertoire du zikr djali est fondé sur une prière
en vingt et une parties, la tahliliye, dont le cœur est la profession de foi.
Les Naqshbandi de Tâlesh ont un autre répertoire de chants, paraliturgiques cette fois : les litanies chantées peu avant la fête de l’anniversaire
du prophète, mais également à la mosquée ou lors de soirées privées.
Elles requièrent un minimum de trois personnes, chacune étant tour à tour
soliste ou membre du chœur.
Aujourd’hui en Iran, c’est le Nouvel An (nowruz) qui coïncide avec le
premier jour du printemps. A cette occasion, les hommes sillonnent les
quartiers et les villages, de maison en maison, en chantant des nowruz
khâni dont les sujets évoquent la religion, mais aussi les rituels du printemps, la nouvelle année.
Tous ces répertoires sont chantés a cappella, et généralement par
un soliste auquel répond le chœur. Ces litanies créent une ambiance
presque hypnotique. Les voix s’envolent, lyriques et parfois même proches du cri. Elles savent aussi s’adoucir et se faire ornement raffiné.
Remerciements à EMIR tapis - 7, rue de la république Lyon 1er
L’IMAGINAIRE
À L’AMPHI
ESPAGNE
Saetas & Cantes mineros
Chants des mines
et de la semaine sainte
VE 23 MARS 20H30
OUZBÉKISTAN
La voix du Shash-Maqâm
SA 31 MARS 20H30
www.opera-lyon.com
L’Opéra national de Lyon est conventionné
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Communication, la Ville de Lyon, le conseil
régional Rhône-Alpes et le conseil général
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AMPHIMONDE
SAETAS ET
CANTES MINEROS
Curro Piñana
chant
Carlos Piñana
guitare
En liaison avec le 11e Festval de
l’Imaginaire, Paris
Un projet de la Maison des cultures
du monde
Miguel Angel Orenga
cajon
MARS 07
VE 23 20H30
“
Né à Cartagena (Murcia, Espagne), Curro Piñana appartient à
une grande famille de musiciens, inscrite dans l’histoire du flamenco. Il
semble que le destin réservait à Curro Piñana cette trajectoire particulière
à laquelle il n’échappe pas : le flamenco. Son apprentissage commence
avec son grand-père – Antonio Piñana, maître des styles mineros – sur
les variations et les styles complexes des “chants des mines“, des chants
austères, sans mesure, qui demandent de la précision et de la profondeur.
Curro Piñana est aussi le fils du guitariste Antonio Piñana. Ses frères, Pepe
et Carlos, sont des guitaristes de renom.
Curro Piñana devient rapidement un connaisseur expert : non seulement
reconnu pour sa musique, il donne également des cours de danse flamenca au Conservatoire de Musique de Cartagena. Doté d’une voix
exceptionnelle, il est lauréat de nombreux concours de chant de La Union.
Profondeur, pureté et sobriété, telles sont les impressions de l’auditeur à
l’écoute du chanteur. Il a su donner un nouveau sens au flamenco en
adaptant des poèmes d’Ibn Arabi, plus connu sous le nom du Cheikh
Al-Akbar (grand maître soufi).
Curro Piñana est accompagné à la guitare par son frère, Carlos Piñana.
De deux ans son cadet, Carlos Piñana est aussi talentueux que son frère.
Il a pris goût dès son plus jeune âge pour les nuances de flamenco
grâce à son père et est rentré dès l’âge de dix ans au Conservatoire de
Carthagène. C’est après avoir fait près de huit ans d’études de guitare
classique, que Carlos Piñana s’affirme dans le domaine du flamenco en
se forgeant un style unique. Il reçoit lui aussi de nombreux prix et distinctions des plus grands concours de guitare flamenca.
En première partie du concert, Curro Piñana interprètera des saetas,
chants courts de la semaine sainte.
Remerciements à EMIR tapis - 7 rue de la république Lyon 1er
L’IMAGINAIRE
À L’AMPHI
OUZBÉKISTAN
Nadira Pirmatova
La voix du Shash-Maqâm
SA 31 MARS 20H30
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L’Opéra national de Lyon est conventionné
par le ministère de la Culture et de la
Communication, la Ville de Lyon, le conseil
régional Rhône-Alpes et le conseil général
du Rhône.
AMPHIMONDE
Nâdira Pirmatova
chant et dutôr
Shuhrat Mizaev
tanbur
Shavkat Nabiev
viole qijak
Mirghiâs Mukhitdinov
tambourin dâyra
En liaison avec le 11e Festval de
l’Imaginaire, Paris
Un projet de la Maison des cultures
du monde
Remerciements à EMIR tapis
7, rue de la république Lyon 1er
MARS 07
SA 31 20H30
“
Nâdira Pirmatova est née en 1976 dans une famille mixte ouzbek
et tadjik de musiciens et religieux établie à Isfara (Tadjikistan). Elle apprit
le chant classique avec son père, puis au Conservatoire de Tashkent. Dès
l’âge de 18 ans, elle remportait au Tadjikistan le second prix de chant
maqam, puis elle eut la chance d’être remarquée par le maître Abdurahim
Hamidov, qui prit en main sa formation.
Après une longue période de mûrissement, marquée par des concerts dans
son pays et en Europe, en 2005, elle monte sur la scène du prestigieux
concours international de chant du Festival de Samarkand, pour représenter
son pays. Bousculant les usages académiques, elle renonce à se faire
accompagner par un orchestre et chante deux airs, l’un a capella, et l’autre
en s’accompagnant elle-même au dutôr, renouant avec une tradition de
ménestrelles classiques qui s’était perdue depuis longtemps. (Les chanteurs
classiques s’accompagnent volontiers au tanbur, mais rares sont les chanteuses qui se produisent avec un instrument, et si c’est le cas, ce n’est jamais
le dutôr.) Le jury international, subjugué, lui accorde le premier prix, celui
qui quelques années auparavant avait été décerné à Monajat Yulchieva
et Alim Qasimov.
On dit que l’art raffiné du Shash-maqam ne se maîtrise – et même ne
s’apprécie – qu’à l’âge mûr. Nâdira montre qu’il existe des exceptions
car depuis sa tendre enfance, elle savait qu’elle serait une maqamchi, une
chanteuse de maqam. Nâdira n’avait que vingt-cinq ans lorsqu’elle a enregistré pour la Maison des Cultures du Monde les parties les plus difficiles
du Maqam Dogâh. Elle a chanté la partie introductive – qui dure plus de
vingt minutes – d’un seul souffle, sans reprise, sans la moindre défaillance,
effaçant les traces de plusieurs chanteuses bien connues, sollicitées avant
elle, qui avaient échoué à cette épreuve.
La voie exigeante qu’elle a choisie ne l’a cependant pas détournée des
genres plus faciles dits “classique“ (khalqi klassiki) “populaire“ (khalqi), ainsi
que des chansons (qoshiq), et des traditions “populaires professionnelles“
comme celle des femmes de Boukhara (sâzanda). À noter aussi qu’elle
est une des rares vocalistes actuelles à chanter aussi bien en persan-tadjik
qu’en ouzbek, ses deux langues natales.
Nâdira Pirmatova représente avec autant de brio que de profondeur l’essence de sa tradition en y apportant une contribution unique : celle de la
voix féminine sous sa forme la plus sublime et la plus touchante. ■
Jean During
LES IMPROMPTUS
DE L’AMPHI
PROJETS TRANSVERSAUX
PROPOSÉS PAR MUSIKEDO
Mettre en perspective des domaines musicaux parfois éloignés en
apparence, encourager les mutations artistiques en tout genre,
rendre à un public le plus large
possible ce qui n’aurait jamais dû
lui échapper un jour (la “culture”) :
les Projets Transversaux sont de
retour !
JE 5 AVRIL 19H30
“Rencontre du troisième
type“
- Le Bus rouge
- Antiquarks Expérience
VE 6 AVRIL 19H30
Ciné-concert :
la trilogie du bien être
- Malec
- Le Monde meilleur
- ... Et avec le sourire
SA 7 AVRIL 19H30
Concert
- “Barock’n’roll Ravel Party“
- Ma Mère l’Oye
- Quatuor Barock’n’roll
Entrée Libre
www.opera-lyon.com