imoine ental stique - Emilia Romagna Turismo

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imoine ental stique - Emilia Romagna Turismo
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Saludecio
fiume Marecchia
Bellaria Igea Marina
Musée La “Maison Rouge” de Alfredo Panzini
Tour sarrasine
Tracteurs d’époque
Casteldelci
Maison-musée S. Colarieti
Cattolica
Musée de la Reine
Gemmano
Musée Naturaliste de la Réserve Naturelle
Orientée de Onferno
Maiolo
Musée du Pain
Mondaino
Musée Paléontologique
Musée des Majoliques
Montegridolfo
Musée de la Ligne des Goths
Montescudo
Musée Ethnographique de Valliano
Musée de la Ligne Gothique Orientale de Trarivi
Novafeltria
Musée Historique Minier Sulphur
Pennabilli
Musée diffus Les Lieux de l’Ame
Musée Le Monde de Tonino Guerra
Mateureka Musée du Calcul
Musée Naturaliste du Parc Sasso Simone
et Simoncello
Musée Diocésain du Montefeltro “A. Bergamaschi”
Poggio Berni
Musée Moulin Sapignoli
Venezia
Bologna
Riccione
Musée du Territoire
Galerie d’Art Moderne et Contemporain
Villa Franceschi
Rimini
Musée de la Ville
Musée Fellini
Musée des Regards
Musée de l’Aviation
Musée de la Petite Pêche et des Coquillages
Musée National du Motocycle
Saludecio
Musée en plein air des Murales
Musée de Saludecio et du Bienheureux Amato
Musée du Risorgimento
San Leo
Musée de la Forteresse
Musée d’Art Sacré
Sant’Agata Feltria
Théâtre Historique Angelo Mariani
Musée Forteresse Fregoso
Musée des Arts Ruraux
Santarcangelo di Romagna
MUSAS Musée Historique Archéologique
Musée du Bouton
MET Musée des Us et Coutumes des Gens de Romagne
Talamello
Musée Pinacothèque Gualtieri “La Splendeur du Réel”
Verucchio
Musée Civique Archéologique
République de Saint-Marin
Collection Maranello Rosso
Modena
Bologna
Ravenna
Forlì
Cesena
Rimini
San Marino
Principales distances
Amsterdam, 1405 km
Madrid, 1856
Bologne, 121 km
Berlin, 1535 km
Munich, 680 km
Florence, 178 km
Bruxelles, 1262 km
Paris, 1226 km
Milan 330 km
Budapest, 1065 km
Prague, 1089 km
Naples, 586 km
Copenhague, 1770 km
Stockolm, 2303
Rome, 343 km
Francfort, 1043 km
Vienne, 887 km
Turin, 493 km
Londres, 1684 km
Zurich, 645 km
Venise, 235 km
Riviera di Rimini
Travel Notes
Provincia di Rimini
Assessorato al Turismo
Assessorato alla Cultura
Les musées du territoire de Rimini
entre art, histoire et culture
Riviera di Rimini Travel Notes
collection de publications
touristiques éditée par
Provincia di Rimini
Assessorato al Turismo
Dirigeant Symon Buda
en collaboration avec
Assessorato alla Cultura
Provincia di Rimini
Textes
Rita Giannini
Rédaction
Marino Campana
Bureau de presse
et communication
Cora Balestrieri
Crédits photographiques
Archives photographiques
de la Province de Rimini
Nous remercions les
photographes
L. Bottaro, P. Bove,
S. Di Bartolo, L. Fabbrini,
Fotopress Novafeltria,
G. Fuggiano, R. Gallini,
D. Gasperoni, R. Giannini,
Institut des Musées Communaux
de Santarcangelo di R.,
L. Liuzzi, M. Lorenzi,
Martinini, R. Masi,
G. Mazzanti, M. Migliorini,
T. Mosconi, Musée Civique
Archéologique de Verucchio,
P.L. Nucci, PH Paritani,
D. Piras, V. Raggi,
G. Razzaboni, D. Ronchi,
E. Salvatori, R. Urbinati
Conception graphique
Relè - Tassinari/Vetta
(Leonardo Sonnoli,
Igor Bevilacqua)
coordination
Michela Fabbri
Traduction
Béatrice Provençal
Link-up, Rimini
Photo de couverture
Détail du retable “Vierge
à l’Enfant avec deux saints”
de Benedetto Coda, conservé
au Musée de la Ville, Rimini.
Ci-contre, Fontaine “Le Pré
submergé”, Santarcangelo
di Romagna, l’un des Lieux
de l’Ame de Tonino Guerra.
Mise en page
Litoincisa87, Rimini
(Licia Romani)
Impression
Pazzini Stampatore Editore,
Villa Verucchio
Première édition 2011
Les musées du
territoire de Rimini
est une publication
touristico-culturelle
à diffusion gratuite
7
Introduction Le patrimoine monumental et artistique
11
Chapitre 1 Les traces du territoire
Nature
Archéologie
Histoire
Spiritualité et sacralité
Anthropologie et technologie
Monde moderne
Contemporanéité
25
Chapitre 2 Riviera de Rimini
Rimini
Musée de la Ville et “Domus du Chirurgien”
Musée Fellini
Musée des Regards
Musée de l’Aviation
Musée de la Petite Pêche et des Coquillages
Riccione
Musée du Territoire
Galerie d’Art Moderne et Contemporain Villa Franceschi
Cattolica
Musée de la Reine
Bellaria
Musée “La Maison Rouge de Alfredo Panzini”
51
Chapitre 3 Malatesta & Montefeltro
Santarcangelo di Romagna
MUSAS Musée Historique Archéologique
MET Musée des Us et Coutumes des Gens de Romagne
Poggio Berni
Musée “Moulin Sapignoli”
Verucchio
Musée Civique Archéologique
San Leo
Musée Civique de la Forteresse
Musée d’Art Sacré
Maiolo
Musée du Pain
Novafeltria
Sulphur Musée Historique Minier
Talamello
Musée Pinacothèque Gualtieri “La Splendeur du Réel”
4
Sant’Agata Feltria
Théâtre Angelo Mariani
Musée Forteresse Fregoso
Musée des Arts Ruraux
Pennabilli
Les Lieux de l’Ame
Le Monde de Tonino Guerra
Mateureka Musée du Calcul
Musée Naturaliste du Parc Naturel Sasso Simone et Simoncello
Musée Diocésain du Montefeltro “A. Bergamaschi”
Casteldelci
Maison-musée “S. Colarieti” - Musée Archéologique “Uguccione della Faggiola”
Montescudo
Musée Ethnographique de Valliano
Musée de la Ligne Gothique Orientale de Trarivi
Gemmano
Musée Naturaliste de la Réserve Naturelle Orientée de Onferno
Mondaino
Musées de Mondaino
Saludecio
Musée de Saludecio et du Bienheureux Amato
Montegridolfo
Musée de la Ligne des Goths
107
Chapitre 4 Collections et autres musées
Rimini, Musée National du Motocycle
Rimini, Musée de Scolca
Rimini, Musée Missionnaire du Sanctuaire de la Madonna delle Grazie
Bellaria, Tour sarrasine
Bellaria, “Collection Massaroni” Tracteurs d’époque
Santarcangelo, Musée du Bouton
Torriana, Musée du Tissage “Fil de Pénélope... Fil du monde”
Torriana, Observatoire Naturaliste Valmarecchia
Saludecio, Murales
Saludecio, Musée du Risorgimento
Coriano, Musée d’Elisabetta Renzi
Coriano, Antiquarium
Montefiore Conca, Les couleurs de Montefiore
San Marino, Musée Maranello Rosso
116
Pour en savoir plus:
bibliographie minimale
Avant de partir, visitez notre site
www.riviera.rimini.it
5
INTRODUCTION
LE PATRIMOINE
MONUMENTAL
ET ARTISTIQUE
De par sa richesse, le patrimoine monumental et artistique de
la province de Rimini se compte parmi les merveilles d’Italie. Mais la nature
y joue aussi son rôle: les fleuves et les torrents offrent de vastes étendues de
galets et de petites plages intimes à végétation spontanée où l’on retrouve
“l’enfance du monde”, pour parler comme le poète Tonino Guerra. Puis il y
a les campagnes et les bois, qui, montant vers les collines et les montagnes,
regorgent de produits de qualité, tels que les truffes et les champignons, qui
parfument la cuisine locale, protagonistes des foires saisonnières qui leur sont
consacrées. Habitée depuis la préhistoire, cette terre a aussi été, dès l’Antiquité, la destination de nombreux hommes illustres, de Dante Alighieri à saint
François. Le territoire conserve en tous points les traces de ces témoignages
historiques, culturels et naturalistes, témoignages qui se retrouvent dans les
nombreux musées répartis de la mer aux collines. Ce guide présente les structures qui font partie du système des musées de la Province de Rimini et de
la Haute Vallée du Marecchia. Son parcours s’achève par une intéressante
présentation des espaces et des collections qui enrichissent ultérieurement
ce vaste panorama d’opportunités.
Ce parcours, bien que bref du point de vue des distances, avantage que les touristes ne dédaigneront certainement pas, est riche en écrins
précieux et surprenants, liés au territoire, à son histoire et à ses gens. Il faut
donc les lire, les comprendre et les apprécier en se rapportant aux lieux dont
ils préservent la mémoire et les expressions, car ils constituent leur valeur ajoutée, une caractéristique concrète et authentique qui leur permet d’être uniques.
Malgré ce rapport étroit avec les lieux, tout nous permet d’y
parler de grand art, de l’Antiquité à nos jours. Il suffit de penser aux nombreuses pièces archéologiques de la période étrusco-villanovienne, dont les
bijoux et l’ambre conservés au Musée Civique Archéologique de Verucchio, ainsi qu’à celles d’époque romaine exposées au Musée de la Ville
de Rimini et dans la Domus du chirurgien adjacente. L’un après l’autre, les
siècles y ont laissé des exemplaires grandioses. Parmi eux, ceux de l’école
de Rimini du Trecento, née après le passage et le séjour de Giotto en ces
lieux, qui peignit, vers 1303, un cycle de fresques (perdues), dans l’église San
Francesco de Rimini, et le précieux Crucifix encore existant. La Renaissance
possède ici son premier édifice sacré, le Temple des Malatesta, qui conserve
une fresque extraordinaire de Piero della Francesca. Le XVIIe s. et le siècle
des lumières ont laissé des œuvres d’une valeur inestimable, dont les tableaux, conservés dans plusieurs musées, du célèbre Guido Cagnacci, élève
de Carracci et ami du Guerchin, et les imposantes collégiales baroques. Un
grand art qui s’affirme également à l’ère moderne et dans l’histoire contemporaine. Parmi les artistes qui sont nés et ont décidé de vivre dans ces lieux,
7
Federico Fellini, le réalisateur le plus célèbre au monde, à qui est consacré le
Musée Fellini de Rimini, et son scénariste, et ami, le poète Tonino Guerra,
de Santarcangelo di Romagna, qui demeure à présent à Pennabilli: lieux dans
lesquels peuvent être admirés les parcours marqués par son art. Le musée
diffus dénommé Les Lieux de l’âme, mais encore, des fontaines, parcs,
jardins et installations artistiques qui traduisent son style expressif et sa poésie. Pennabilli est aussi le siège du Musée intitulé Le Monde de Tonino
Guerra. A Talamello, ville natale de sa mère, Ferdinando Gualtieri, qui est
devenu à Paris un peintre de renommée internationale défini comme le maître
de la splendeur du réel, a laissé une importante collection de ses œuvres
au Musée Pinacothèque Gualtieri. A Riccione, l’art contemporain est
exalté dans la Galerie Villa Franceschi. A Santarcangelo di Romagna,
ville qui a donné le jour à de nombreux personnages illustres dans tous les
domaines de l’art, deux musées, le MET et le MUSAS, racontent l’histoire
et les étapes de ce pays. Des hommes pieux, devenus des bienheureux, sont
également vivants dans la mémoire collective grâce aux musées qui leur sont
consacrés tels que le Musée de Saludecio et du Bienheureux Amato.
Il en est ainsi pour des personnages plus ambigus, comme Cagliostro, qui a
lié son nom au Musée Civique de la Forteresse de San Leo, dessinée
par le grand architecte siennois Francesco di Giorgio Martini, où il fut emprisonné et mourut. Si ce n’est pas une figure-clé qui constitue l’élément fondamental du musée, ce sont les gens, avec leurs traditions et leurs coutumes.
C’est le cas des Musées de Santarcangelo, de Valliano, de Montescudo et de
Sant’Agata Feltria. Il y en a pour tous les goûts, même pour les passionnés
de vitesse et d’avions, qui pourront se régaler au Musée de l’Aviation de
Rimini et au Musée Maranello Rosso de Saint-Marin, celui-ci réunissant
des voitures de course et de collection. Les mondes plus lointains, comme
l’Amérique du Sud, l’Afrique et l’Océanie sont célébrés par la prestigieuse
collection du Musée des Regards de Rimini. Et, parmi les curiosités, un
musée diffus, le Musée du Pain de Maiolo. Dédiés à la mer sont le Musée de la Petite Pêche et des Coquillages, à Viserbella di Rimini, et le
Musée de la Reine, à Cattolica, ce dernier offrant également une importante section archéologique. Pour les jeunes, et moins jeunes, Mateureka,
le Musée du Calcul de Pennabilli, et Sulphur, Musée Historique Minier, de la mine de Perticara di Novafeltria.
Sur cette terre ouverte et hospitalière, au sud de la Romagne,
les marques du temps et de l’histoire, incontournables pour l’apport qu’elles
savent donner, ont été préservées grâce à l’engagement de ses habitants et
de ses chercheurs. C’est à sa position géographique que le territoire de Rimini doit son histoire dense et complexe, une histoire qui y a laissé des traces
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significatives. Ce fut une terre de passage et de commerces dès les temps les
plus reculés, grâce aux trafics maritimes avec les pays de l’Adriatique et de
l’Orient méditerranéen, puis routiers, après être devenue le point de départ
des plus importantes routes consulaires romaines, lorsque Rome développa,
partant justement de Rimini, sa domination vers le nord. Puis du nord descendirent des hordes de Barbares lancés à la conquête de l’Italie, en lutte
avec les “Romains” de Byzance, et encore les Lombards, et les empereurs
allemands qui voulaient réaffirmer leurs droits, en contraste avec ceux du
pape. Plus tard, des mercenaires y cherchèrent une installation stable, laissant vite le champ aux deux grands ennemis, chefs de famille et condottieri,
qui représentaient les deux seigneuries opposées, nées dans les hautes vallées du Marecchia et du Conca, les Malatesta et les Montefeltro. Ces zones
furent également un théâtre de guerre lors du dernier siècle. Comprises dans
la partie extrême de la Ligne Gothique, elles virent les dernières grandes
batailles de la “campagne d’Italie”, témoignées par les deux musées de Montegridolfo et de Montescudo.
Ce guide est un petit voyage à travers des mondes de beautés
et de curiosités. Pour faciliter le visiteur, nous avons décidé de les regrouper par localités, afin de lui permettre de choisir le parcours qu’il désire, en
fonction du lieu dans lequel il se trouve. Par conséquent, le premier groupe
réunit tous les musées situés sur la Riviera de Rimini, le second les joyaux
des Seigneuries des Malatesta et des Montefeltro, divisés par vallées,
la Valmarecchia et la Valconca. Le dernier chapitre est consacré à d’autres
musées, collections, expositions permanentes et musées en devenir.
Bon voyage et excellente visite.
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CHAPITRE 1
LES TRACES
DU
TERRITOIRE
Nature
Les musées naturalistes qui caractérisent la province de Rimini
sont indissolublement liés à leur lieu d’appartenance. Ils sont aménagés dans
des zones de verdure, des collines et des espaces protégés.
Le Musée Naturaliste de la Réserve Orientée de Onferno, à
Gemmano, se rattache aux singulières grottes homonymes et à leurs formation et conformation; celui de Pennabilli, le Musée Naturaliste du Parc du
Sasso Simone et Simoncello est relatif au Parc naturel, à son histoire et à ses
caractéristiques fauniques et floristiques.
Consacrée à la formation et à la conformation du territoire est
également la Section Paléontologique des Musées de Mondaino, qui raconte
les extraordinaires événements survenus il y a des millions d’années, alors que
la zone était un grand lac salé.
Ces thèmes sont également affrontés dans certains musées axés
sur l’archéologie. Parmi eux, le Musée du Territoire de Riccione, qui illustre
l’histoire géologique locale présentant des roches, des minéraux et des fossiles.
Et encore, Sulphur, Musée Historique Minier de Perticara di
Novafeltria, qui présente, bien que consacré à l’activité d’extraction du soufre,
une vaste collection de roches et de minéraux.
Le Musée de la Ville de Rimini conserve un riche matériel paléontologique dont une collection de fossiles du Marecchia.
Une significative collection de coquillages de la Méditerranée est
réunie au Musée de la Petite Pêche et des Coquillages de Viserbella, à Rimini,
alors qu’une autre collection est exposée dans la Tour sarrasine de Bellaria.
Le territoire abrite plusieurs Réserves naturelles et de nombreux
Centres naturalistes offrant des occasions d’observation et d’étude, tant en
milieu marin que sur les collines. De par leur intense fonction d’éducation
environnementale, leur activité concerne en grande partie les écoles. Ils sont
répartis sur la côte et dans les collines. La moyenne vallée du Marecchia
abrite l’Observatoire Naturaliste Valmarecchia, qui est situé à proximité de
l’Oasis de protection faunique de Torriana-Montebello, le siège détaché
du Centre d’Education environnementale du WWF de Rimini, représenté par
l’Oasis Naturelle de Ca’ Brigida, située à Verucchio, et enfin, le Centre de
visites du Parc Naturel du Sasso Simone et Simoncello situé à Pennabilli,
auprès du musée; relativement à la vallée du Conca, la Réserve Naturelle
Orientée de Onferno se trouve dans la commune de Gemmano, avec son
musée. Sur la côte, il faut citer la Fondazione Cetacea de Riccione (www.
fondazionecetacea.org) et l’Aquarium de Cattolica, le plus grand de l’Adriatique (www.acquariodicattolica.it).
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en haut
Gemmano, Réserve
Naturelle Orientée
de Onferno.
en bas, à gauche
Reconstruction d’un
squelette de bison du
Pléistocène (Bison
priscus) mis au jour
dans le torrent Conca.
en bas, à droite
Riccione, Musée
du Territoire, petite
statue en argile,
Ier siècle av. J.-C.
Archéologie
L’homme fréquente le territoire de Rimini depuis deux cent mille
ans, à savoir, depuis l’âge paléolithique. Les traces sont de toutes parts, devenant monumentales à l’époque romaine. Les musées ou les sections de musées
consacrés à l’archéologie en témoignent la richesse.
Rimini abrite le musée archéologique le plus ancien du territoire, aujourd’hui dénommé Musée de la Ville, né grâce à la passion et à la
compétence de Luigi Tonini, grand spécialiste d’histoire natif de ces lieux. On
lui doit la formation, en 1871, de la “Galerie Archéologique”, qui devint le premier
musée de tout le territoire. Il accueillit toutes les pièces archéologiques relatives
à la préhistoire et à l’histoire ancienne de la zone comprise entre les fleuves Uso
et Conca et, représenta, pendant plus d’un siècle, un centre de recherches et
d’études. Les autres musées du territoire de la province n’ont été créés qu’une
bonne centaine d’années plus tard, offrant des sections archéologiques qui
conservent des témoignages liés à des circonscriptions géographiques définies
et qui approfondissent des thèmes particuliers. Premier entre tous, le précieux
Musée Civique Archéologique de Verucchio, qui offre la connaissance de la
communauté villanovienne de Verucchio, l’une des plus anciennes et des plus
importantes, précurseur de la civilisation étrusque. A Santarcangelo, l’élégant Musée Historique Archéologique MUSAS dévoile la production figuline,
alors que la section archéologique du Musée de la Reine de Cattolica raconte
les événements liés aux grandes routes consulaires romaines. A Riccione, le
Musée du Territoire présente des traces qui vont du paléolithique inférieur à
la colonisation romaine. Dans la haute vallée du Marecchia, au sein de la verdoyante Casteldelci, la Maison-musée “S. Colarieti” - Musée Archéologique
“Uguccione della Faggiola” embrasse un monde florissant qui va de la préhistoire à l’époque romaine, témoignée par une riche série de monnaies et de
matériel céramique provenant d’habitations rurales, et au Moyen Age. Des collections de pièces archéologiques sont également conservées hors des musées,
comme dans les bibliothèques municipales de San Giovanni in Marignano
et de Morciano. Mais encore, à Rimini, des restes de domus, aux pavements
de mosaïque, ont été muséalisés in situ, dans la via Sigismondo, auprès de la
Chambre de commerce, et dans la via IV Novembre, auprès de la préfecture. La
plus importante de ces maisons est la Domus du chirurgien.
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Rimini, Musée de la
Ville. Ghirlandaio,
retable représentant les
saints Vincenzo Ferrer,
Sébastien, Roch et
les membres de la
famille de Pandolfo
IV Malatesta.
Histoire
Au sud de la Romagne, le Moyen Age a connu son moment de
gloire lors de l’avènement au pouvoir des familles Malatesta et Montefeltro.
Du point de vue artistique, l’excellence est représentée par l’intense activité
de l’école de Rimini du Trecento; née sous l’influence de Giotto, elle accomplit
par la suite un extraordinaire parcours autonome.
La Renaissance a laissé à Rimini l’un de ses produits les plus
précoces, le Temple des Malatesta, édifice complexe et splendide dû à la seigneurie malatestienne. Au cours des XIVe et XVe siècles, celle-ci a construit ou
reconstruit presque toutes les forteresses des collines de Rimini et une partie
de celles du Montefeltro romagnol, constituant peu à peu une cour en mesure
de rivaliser avec celles de l’Italie d’alors. Rimini était la capitale de l’Etat malatestien et son Musée de la Ville en possède de rares témoignages, joints à des
chefs-d’œuvre de grands artistes locaux, dont Cagnacci (de Santarcangelo di
Romagna) et le Centino (de Cento - Ferrare), et de l’école de Bologne, dont le
Guerchin et Cantarini. Dans cette zone, la culture bolonaise a été la protagoniste de l’art du XVIIe au XIXe siècle, mais la vitalité du territoire en cette période
s’affirme surtout dans les nouveaux aménagements urbanistiques et dans la
construction de nombreux édifices, notamment d’églises et de théâtres.
Le XVIIe siècle, comme le Moyen Age, a fourni aux musées de la
province un riche matériel artistique permettant de récupérer le climat culturel
et de reparcourir l’intense histoire du territoire. Si le musée le plus riche et le
plus complet est celui de Rimini, le MUSAS, Musée Historique Archéologique
de Santarcangelo, conserve de splendides chefs-d’œuvre du Moyen age et
de la Renaissance, alors que celui de Saludecio offre d’importants tableaux du
XVIIe s. et de précieux objets ecclésiastiques du siècle suivant. Les deux musées
de San Leo représentent un extraordinaire témoignage, l’un de l’art sacré de
la période paléochrétienne et des siècles suivants, l’autre, dans la forteresse,
de l’art de la guerre et de la défense. Il en est de même pour le Musée de la
Forteresse Fregoso, à Sant’Agata Feltria. A Pennabilli, le Musée Diocésain d’art sacré réunit une collection significative d’œuvres de plusieurs siècles
concernant tout le diocèse de Saint-Marin et de Montefeltro. Intéressantes sont
également l’exposition de Majoliques de Mondaino (XIVe-XVIIe s.), constituée
grâce à la découverte, in situ, de fragments de céramique de production locale,
15
celle-ci ayant confirmé l’existence d’importantes fabriques de terres cuites, ainsi
que la collection de pièces de céramique médiévale et Renaissance, exposée à
Rimini, auprès de l’édifice de la Province de Rimini construit dans l’aire de
l’ancien Hôpital de la Miséricorde, d’où provient le matériel. Ne pas manquer non
plus l’exposition permanente sur les témoignages des fouilles de la forteresse
de Montefiore Conca, qui présente une extraordinaire production céramique
d’époque essentiellement malatestienne (XIVe-XVIIe s.) provenant du château:
bocaux, coupes, récipients décorés de portraits et cartouches, lettres gothiques
et festons, motifs géométriques et symboliques.
Spiritualité et sacralité
Une grande partie de notre histoire locale est empreinte de sacralité et de mystère. De l’Antiquité à nos jours, l’homme s’est toujours mesuré
à la spiritualité et à la religiosité; il a également toujours eu un lien ancestral avec la terre et avec ses lois, parfois inexplicables, et donc considérées
comme mystérieuses. C’est dans ce domaine qu’il faut classer les rites, les
fonctions magiques et le culte des ancêtres.
Le Musée de la Ville de Rimini met en évidence, par le biais
de ses nombreuses pièces archéologiques, la religiosité, surtout privée, des
familles romaines, démontrant que les cultes dionysiaques, avec Dionysos,
Eros, Priape et Silène, dont des représentations ont été retrouvées, ont eut ici
une certaine fortune.
Le Moyen Age a lui aussi laissé des marques dans ce domaine,
notamment par le biais de témoignages liés à Sigismondo Malatesta et à son
Temple, chargé de suggestions philosophiques et spirituelles, dont le Musée
de la Ville offre des exemplaires éloquents.
La vénération pour les saints et les martyrs a commissionné des
œuvres importantes et la dévotion populaire pour les figures pieuses a produit des églises qui débordent d’ex-voto, ce phénomène se renforçant lorsque
l’Eglise reconnaissait la position de ces mêmes personnages. C’est le cas du
bienheureux Amato qui, à Saludecio, anime une grande et élégante église
paroissiale et sa sacristie, toutes deux siège d’un musée intitulé Musée de Saludecio et du Bienheureux Amato. Il conserve de grandes et précieuses œuvres
d’art, portant la signature de Cagnacci, du Centino et d’autres artistes qui rendent hommage aux saints et aux prophètes mais aussi d’innombrables vestiges
du bienheureux de Saludecio vénérés par les fidèles et les pèlerins. Le musée
contient une grande quantité d’ex-voto “historiques”, tout comme le Musée Ethnographique de Valliano, à Montescudo, qui est lié à l’église Santa Maria del
Soccorso; celle-ci abrite des ex-voto, des fresques du XVe s., en partie votives,
16
un simulacre vénéré de la Vierge du Rosaire et des tableaux des XVIe et XVIIe s.
Le Musée d’Art Sacré de San Leo conserve des témoignages relatifs au culte liés à la profonde dévotion des gens, qui vont du VIIIe au XVIIIe s.;
réalisés pour des autels et intérieurs de couvents et souvent nés à l’occasion
d’événements particuliers de l’histoire locale, ils sont profondément liés aux lieux
de provenance. Le musée s’affirme comme un miroir du territoire et une image
de l’histoire et des lieux, de la ville de San Leo et de sa campagne. Il conserve,
entre autre, un crucifix du XIVe s., des peintures sur bois des XIVe et XVe s. ainsi
qu’un tabernacle en bois provenant du couvent franciscain de Sant’Igne; ses gravures et ses peintures raffinées font de ce dernier l’un des objets les plus singuliers de la Renaissance dans le Montefeltro. Le XVIIe s. est la période la plus
représentée, ses nombreuses œuvres picturales étant essentiellement dues aux
dispositions liturgiques du Concile de Trente qui prévoyaient un renouvellement
des agencements et des décorations des édifices ecclésiastiques.
Le Musée Diocésain du Montefeltro “A. Bergamaschi” de Pennabilli traite également d’art lié au culte et à la religiosité des seigneurs et
des gens. Une énorme structure née pour accueillir des œuvres provenant
du territoire du diocèse, fragments d’histoires, témoignages de foi, objets qui
parlent d’un dialogue serré entre Dieu et l’homme. Il abrite des œuvres d’artistes comme Benedetto Coda, Catarino di Marco da Venezia, Giovan Francesco da Rimini, Guido Cagnacci, Nicolò Berrettoni, Carlo Cignani, Giovanni
Francesco Guerrieri et des exposants des ateliers romain, romagnol et de
Casteldurante. Mais encore, des objets liturgiques, parements sacrés, sculptures, majoliques et argenterie. Une section particulière est consacrée à la
Vierge miraculeuse, porteuse de paix pour Pennabilli. Ce musée a été conçu
comme un espace in itinere, continuellement enrichi et réaménagé.
Anthropologie et technologie
Plusieurs musées du territoire de la province ont été aménagés
en accordant une grande attention à la terre d’appartenance, à ses coutumes
et à ses traditions. Culture populaire, vie quotidienne, travail et développement
technologique sont les thèmes affrontés en associant rigueur scientifique et
grande capacité d’attraction. Quatre musées sont consacrés au monde agricole: le MET de Santarcangelo, souche et repère pour les autres structures, il se rapporte au territoire agricole d’une bonne partie de la Romagne, le
Musée Ethnographique de Valliano, à Montescudo, celui des Arts Ruraux
à Sant’Agata Feltria et le Musée diffus du Pain à Maiolo. Deux parlent de
l’univers marin: le Musée de la Reine de Cattolica et celui de la Petite Pêche
et des Coquillages de Viserbella di Rimini. Un autre permet de pénétrer
17
18
En haut
Santarcangelo, MET
Musée des Us et
Coutumes des Gens de
Romagne, Section du
tissage.
En bas
Cattolica, Musée de
la Reine, amphores
romaines retrouvées
dans la mer.
les viscères de la terre, il s’agit de Sulphur, Musée Historique Minier de Perticara di Novafeltria, qui reparcourt fidèlement les étapes de l’activité de la
mine, dans ses lieux authentiques. Un autre encore, à Torriana, fait revivre,
grâce aussi à des laboratoires, l’art du tissage, tel que l’indique son nom. Et,
pour tout savoir sur l’art de la meunerie, rien de tel que la visite du Moulin
Sapignoli de Poggio Berni, restauré et en parfait état de marche.
Ces structures nous permettent d’entrer dans un univers souvent inconnu bien qu’assez proche de nous d’un point de vue temporel. Il
s’agit d’environnements socioculturels, technologiques et de travail qui n’existent plus. Approcher ces objets et ces espaces, réels ou reconstruits, est un
mode fascinant de saisir le sens des fatigues et des gestes quotidiens, des
croyances et des usages qui, il y a trente ans, appartenaient encore à nos
grands-parents. Un monde qui, dans le territoire riminais, et surtout sur la
côte, a été rapidement modifié par les bouleversements consécutifs au développement de l’industrie balnéaire.
Le tourisme a en effet indirectement impliqué le territoire agricole, provoquant, dans l’après-guerre, un dépeuplement des campagnes en
faveur du littoral et du chef-lieu. Ceci explique aussi partiellement le fait que
les zones de collines, mais surtout de montagnes, ont préservé leur intégrité,
s’offrant aujourd’hui dans toute leur beauté et toute leur authenticité. Bourgs,
hameaux, moulins et manufactures documentent les environnements desquels
s’inspirent les musées ethnographiques. Il suffit de visiter les fours qui constituent le Musée du Pain de Maiolo.
Très curieux est le Musée du Bouton, de Santarcangelo di
Romagna, qui reparcourt l’histoire de cet objet singulier du XVIIIe s. à aujourd’hui, traversant les goûts et les modes.
Extraordinaire est aussi le Musée des Regards, à Covignano
di Rimini, musée ethnographique qui concerne toutefois des civilisations et
mondes lointains (Afrique, Océanie, Orient et Amériques).
Monde moderne
L’art et l’histoire modernes sont bien représentés dans les musées du territoire et, dans ce cas également, il est conseillé d’entreprendre un
parcours thématique.
19
En haut
Rimini, Musée des
Regards, Collections
Ethnographiques.
En bas
Riccione, Galerie
d’Art Moderne et
Contemporain Villa
Franceschi, une œuvre
de Enrico Baj.
Page suivante, en haut
Pennabilli, Le Monde
de Tonino Guerra,
détail d’une œuvre
du maestro.
En bas Talamello,
Musée Pinacothèque
Gualtieri, détail d’un
tableau de l’artiste.
A Rimini, le Musée de la Ville accueille des chefs-d’œuvre de
Cantarini, du Guerchin, de Guido Cagnacci et du Centino. Au XVIIe s. appartiennent aussi les tapisseries tissées dans l’atelier de Michiel Wauters à
Anvers. Les salles des tapisseries conservent par ailleurs une collection de
céramiques provenant en partie de fabriques locales datables du XIVe au XIXe
s. Une salle est entièrement consacrée aux natures mortes, avec des tableaux
des XVIIe et XVIIIe s. ainsi que des fresques de Bigari détachées de l’église
dite Sant’Agostino. Le XIXe s. est témoigné par des œuvres d’artistes locaux.
A Santarcangelo di Romagna, le MUSAS, Musée Historique
Archéologique, consacre une section à l’art moderne, présentant un tableau
de Luca Longhi de 1531 et un tableau de Cagnacci, né à Santarcangelo en
1601. Une salle y est dédiée au pape Clément XIV, également natif de cette
ville (1705).
Des chefs-d’œuvre de Cagnacci et du Centino sont exposés au
Musée de Saludecio et du Bienheureux Amato, à Saludecio.
Des œuvres d’une valeur inestimable sont conservées au Musée
Diocésain de Montefeltro “A. Bergamaschi”, à Pennabilli.
Mateureka, Musée du Calcul de Pennabilli, fait partie de ce
groupe puisqu’il présente des instruments, idées et concepts de l’une des plus
fascinantes aventures de la pensée humaine. Il expose des centaines d’objets,
originaux et précieux, qui aident à reparcourir l’histoire de la mathématique.
Des pièces millénaires mais aussi des règles, nomogrammes, arithmographes
et calculatrices, qui se rattachent, comme l’esprit avec lequel sa structuration
a été affrontée, à des études du siècle des lumières et modernes.
A San Leo, le Musée Civique de la Forteresse, extraordinaire
architecture conçue par Francesco di Giorgio Martini, est désormais indissolublement lié à la figure de Cagliostro, alchimiste, guérisseur, franc-maçon
créateur du rite égyptien qui vécut au siècle des lumières, condamné pour
hérésie par l’Eglise, emprisonné dans cette forteresse de la capitale du Montefeltro où il mourut.
Le Musée-théâtre Mariani de Sant’Agata Feltria est également à insérer dans ce parcours car, bien que considéré comme le plus ancien
des théâtres entièrement en bois existant en Italie, il a été construit en 1605.
21
Contemporanéité
Sur le territoire de Rimini, les XIXe et XXe siècles ont également
été des époques denses d’événements sous le profil de la production artistique, ce dont témoignent plusieurs musées.
A Riccione, la Galerie d’Art Moderne et Contemporain Villa
Franceschi accueille les œuvres de grands artistes du XXe s. A Rimini, le
Musée de la Ville présente des salles consacrées à René Gruau, l’artiste polyvalent riminais Renato Zavagli Ricciardelli (1909-2004). Toujours à Rimini, un
musée est consacré au grand réalisateur, natif de cette ville, Federico Fellini,
auprès de la fondation homonyme.
Dans l’arrière-pays, Le Monde de Tonino Guerra et Les Lieux de
l’âme, à Pennabilli et dans la Valmarecchia, racontent le parcours artistique de
ce poète et scénariste, écrivain et peintre, artiste éclectique et grand collaborateur
de Fellini, avec lequel il a également remporté un Oscar grâce au film Amarcord.
Fernando Gualtieri est un autre artiste en vie qui a voulu laisser
à Talamello les nombreuses œuvres réunies dans le Musée Pinacothèque
qui porte son nom.
Plusieurs villes du territoire, dont Verucchio et Santarcangelo,
possèdent d’intéressantes œuvres d’art contemporain en attente d’espaces
d’exposition appropriés.
D’autres matériels appartenant au monde contemporain sont exposés au Musée de l’Aviation de Rimini, comprenant des avions originaux et
du matériel relatif au vol, et au Musée Maranello Rosso da la République de
Saint-Marin, consacré aux Ferrari et à leur créateur.
Une triste contemporanéité est représentée par la Seconde Guerre
mondiale qui, en ces lieux, consécutivement au passage de la Ligne Gothique, a
laissé d’imposantes marques de destruction. La reconstruction ayant été hâtive et
tumultueuse, les ruines ont été rapidement effacées, à l’exception de la trace bien visible laissée sur l’édifice du XIXe s. du théâtre municipal de Rimini “Amintore Galli”.
Pour entretenir le souvenir des événements liés au passage de la Ligne Gothique,
sur laquelle s’affrontèrent tragiquement les troupes allemandes et alliées, le Musée
de la Ligne Gothique Orientale a été construit à Trarivi di Montescudo, à côté de
l’église della Pace, et le Musée de la Ligne des Goths a été aménagé dans un bunker
reconstruit au pied du château médiéval de Montegridolfo.
La Section d’Histoire contemporaine du Musée de Casteldelci,
aménagée à l’étage supérieur de l’école élémentaire “Maria Gabrielli”, présente des objets, des photos et des documents relatifs aux événements historiques liés à la Seconde Guerre mondiale; en 1944, ce lieu fut le cadre d’un
terrible massacre de civils sans défense de la part des nazo-fascistes.
22
23
CHAPITRE 2
RIVIERA
DE RIMINI
Rimini
Musée de la Ville et “Domus du Chirurgien”
Section archéologique
Ce musée, qui est le plus riche du territoire quant au domaine de
l’archéologie, dispose d’une nouvelle section archéologique aménagée dans
les anciens souterrains du Collège des Jésuites, transformé en hôpital de 1797
à 1977. L’exposition, complexe et extraordinaire, embrasse l’histoire de Rimini
et de ses environs, permettant de reparcourir, à travers les traces laissées
par ses habitants et par ses monuments, le long chemin de l’homme dans le
territoire riminais de la préhistoire à la fin de l’Antiquité tardive. Ses quarante
salles, sur une surface totale d’environ 2000 mètres carrés, présentent des
milliers de pièces, de la préhistoire à l’Empire romain tardif, qui documentent
le peuplement et la civilisation de toute la zone. Si la provenance du patrimoine
du musée est essentiellement locale, son intérêt ne l’est certainement pas. Ce
musée très ancien, fondé comme “Galerie Archéologique” par l’historien Luigi
Tonini, en 1871-72, réunissait des pièces de l’aire comprise entre le Rubicon
et le Conca. Son intéressante section d’épigraphie romaine, aux inscriptions
datables du Ier s. av. J.-C. au Ve s. apr. J.-C., documente la communication
épigraphique de la Rimini romaine et dévoile de nombreux aspects de la vie
publique et privée. Dés l’époque républicaine, la ville, fondée en 268 av. J.-C.
comme colonie de droit latin et élevée au rang de municipe vers 90 av. J.-C.,
joua un rôle commercial, militaire et politique important, pleinement reconnu
à l’époque d’Auguste, ce dont témoignent les deux magnifiques monuments
de l’arc d’Auguste (27 av. J.-C.) et du pont dit “de Tibère” (14-21 apr. J.-C.);
considérés depuis toujours par les Riminais comme des emblèmes, ils sont représentés sur les armoiries de la ville. La richesse des édifices s’exprime dans
les splendides pavements mosaïques, essentiellement d’époque impériale,
conservés dans le musée. Les IIe et IIIe siècles après J.-C., pleine période impériale, vantent des vaisselles en céramique et en bronze, monnaies, fresques
murales et mosaïques, statues en marbre et petits bronzes, fragments architecturaux et sculpturaux qui fournissent d’intéressants témoignages sur la vie
de la ville et ses activités. Ils concernent l’amphithéâtre, construit à côté du
port, les cultes, le rapport de la ville avec la mer et de magnifiques domus
telles que celle du palais Diotallevi, avec sa grande mosaïque de pavement
représentant Hercule (moitié du IIe s. apr. J.-C.) et celle dite “du chirurgien”
(IIe-IIIe s. apr. J.-C.), à l’époque près de la mer, véritable complexe archéologique dont les fouilles ont restitué, entre autre, le plus riche matériel médical
et pharmaceutique conservé depuis l’époque romaine; ses 150 pièces sont
toutes exposées dans le musée. Le musée abrite la reconstruction, à des fins
25
En haut
Rimini, Musée de
la Ville, détail de la
mosaïque du palais
Diotallevi.
En bas
Rimini, le complexe
archéologique de la
Domus du Chirurgien.
didactiques, du cabinet et du cubiculum du médecin qui exerçait sa profession
et habitait dans cette maison, cette dernière ayant probablement été détruite
par un incendie lors de l’une des premières incursions barbares (vers la moitié
du IIIe s. apr. J.-C.).
“Domus du Chirurgien”
Les vestiges de la “Domus du Chirurgien” se trouvent sur la
piazza Ferrari, protégés par une structure visitable, dans le voisinage du musée. La parcours intérieur révèle vite les différentes pièces: la petite entrée,
donnant sur le cardo tout proche, qui introduisait dans un petit vestibule et
dans un couloir intérieur. Il donnait d’un côté sur un jardin et de l’autre sur plusieurs pièces délimitées par des murs. Les pièces résidentielles, décorées de
fresques polychromes et de pavements mosaïques à motifs géométriques et
figurés, comprenaient une salle à manger (triclinium), une chambre à coucher
(cubiculum) et deux salles de séjour, dont la première dotée d’une précieuse
mosaïque représentant Orphée entre les animaux. Un peu à l’écart, quelques
locaux de service dont une pièce chauffée (hypocauste), des latrines, et, à
l’étage supérieur, une cuisine et le cellier. Le brusque effondrement de l’édifice a permis la conservation du mobilier et des objets domestiques, retrouvés
parmi les décombres de la maison. Ce surprenant matériel comprenait des
fresques polychromes et des plafonds peints à caissons, un petit tableau raffiné en pâte de verre, une cuvette en marbre, des fragments de statues, de la
vaisselle, des lampes à huile et notamment le riche équipement chirurgical et
pharmaceutique témoignant de la profession de son dernier propriétaire: un
médecin de grande expérience qui devait s’être formé dans des milieux culturels helléniques et être arrivé à Ariminum de l’Orient. Son origine levantine,
suggérée par l’adhésion aux idéaux épicuriens, est clairement prouvée par
les inscriptions en grec qu’il grava sur deux pots d’herbes médicinales retrouvés dans la taberna medica, ainsi que par son propre nom, probablement Eutyches, inscrit sur le mur par un patient qui avait occupé le lit du cubiculum. La
particularité de l’équipement chirurgical récupéré dans la domus, dépourvu
de toute instrumentation gynécologique mais essentiellement destiné à des
interventions sur des traumatismes osseux et doté d’un instrument très rare
utilisé pour l’extraction des pointes de flèche, semble indiquer une expérience
27
En haut
Rimini, complexe
archéologique de la
Domus du Chirurgien,
mosaïque d’Orphée
dans la taberna medica
(détail).
En bas
Rimini, Musée de
la Ville, aperçu de la
salle des tapisseries
du XVIIe siècle.
professionnelle mûrie dans l’armée, peut-être dans l’un des valetudinaria militaires répartis le long des frontières de l’Empire, ceux-ci représentant alors
les seules structures sanitaires du monde romain assimilables à nos hôpitaux.
Section historico-artistique
Le même édifice, ancien collège riminais de Jésuites du XVIIIe s.
(puis hôpital civil), abrite les sections médiévale et moderne, avec la plus
grande collection d’œuvres de la Province et l’une des plus importantes de
la Région. Elle réunit des tableaux et des sculptures, des céramiques et
des médailles, des monnaies, des inscriptions et des fragments architecturaux provenant de la ville et de son territoire. La salle dite “du Jugement”
accueille la grande fresque du XIVe siècle du Jugement dernier provenant de
l’église augustinienne San Giovanni Evangelista. C’est l’une des œuvres les
plus anciennes (1310 env.) et les plus importantes de l’Ecole de Rimini du
Trecento, active dans la première moitié du siècle en Emilie-Romagne, dans
les Marches et en Vénétie. Influencée et formée sur l’exemple de Giotto, qui
avait travaillé à Rimini à la fin du XIIIe siècle pour les Franciscains (le Temple
des Malatesta abrite encore son superbe Crucifix), cette école produisit des
œuvres actuellement réparties dans les principaux musées du monde. Le musée possède des œuvres de Giovanni, de Giuliano et de Pietro da Rimini,
ses principaux peintres. Le développement de ce mouvement coïncida avec
l’ascension au pouvoir des Malatesta qui, du début du XIVe siècle à la fin XVe
siècle, dominèrent la ville et étendirent leurs possessions sur les Marches et
sur la Romagne. Nombre d’armoiries et d’inscriptions en pierre concernent
cette famille, notamment Sigismondo Pandolfo Malatesta (1417-1468), qui fit
construire le Castel Sismondo et le célèbre Temple des Malatesta. Le musée
conserve presque toute la série de médailles malatestiennes fondues pour
lui par Pisanello et par Matteo de’ Pasti, précieux chefs-d’œuvre de cet art
inventé sous la Renaissance, un Jeune porte-blason de Agostino di Duccio
provenant du Temple, ainsi que le tableau de la Pietà, peint par Giovanni Bellini vers 1470, véritable fleuron du musée. C’est à la famille d’un descendant
de Sigismondo, Pandolfo IV, dernier des seigneurs de Rimini, que l’on doit
la commission, à Domenico Ghirlandaio, du grand retable représentant les
saints Vincent, Roch et Sébastien vénérés par les Malatesta. Au XVIe siècle,
28
Rimini, Musée
de la Ville.
En haut Giuliano da
Rimini, polyptyque
du Couronnement
de la Vierge, 1315 env.
En bas Giovanni Bellini,
Piété, 1470 env.
Rimini fut dominée par Valentino et par les Vénitiens avant de passer sous la
domination directe de l’Eglise (1509). Mais ce siècle vit toutefois la réalisation
de quelques œuvres architecturales et urbanistiques importantes, ainsi que la
production de chefs-d’œuvre de Giorgio Vasari (dans l’abbaye de Scolca et
dans l’église San Francesco, 1547 et 1548), de Paolo Veronese (dans l’église
San Giuliano, 1587-88) et d’autres bons artistes mineurs. Le XVIIe siècle enregistra une remarquable importation d’œuvres d’art de la Vénétie, dont deux
magnifiques petits tableaux de Francesco Maffei, et de Bologne, comme certains chefs-d’œuvre de Simone Cantarini et du Guerchin, conservés dans le
musée, mais fut aussi caractérisé par l’activité de deux grands peintres locaux: Guido Cagnacci (16011663) et Giovan Francesco Nagli, dit «le Centino»
(16051675 env.). Du premier, le musée possède des oeuvres très suggestives,
comme Saint Antoine Abbé et La vocation de saint Mathieu, une Cléopâtre et un
splendide Portrait de moine médecin; du second, quelques toiles et quelques
retables caractéristiques de son style sec et pieux. Au XVIIe siècle appartient
aussi une exceptionnelle série de tapisseries représentant les Histoires de Sémiramis, tissées dans l’atelier de Michiel Wauters à Anvers. Les salles des tapisseries conservent une collection de cinquante-quatre céramiques, datables
du XIVe au XIXe siècle, provenant essentiellement de fabriques locales. Une
salle est consacrée aux natures mortes, avec des tableaux des XVIIe et XVIIIe
siècles, dont les remarquables toiles d’un moine-peintre local, Nicola Levoli
(1729-1801) et d’un artiste de Faenza, Giovanni Rivalta (1756-1832). Le XVIIIe
siècle nous a laissé de nombreuses œuvres d’artistes bolonais et riminais, dont
quatre fresques aux Anges musiciens de Vittorio M. Bigari (1722), détachées
en 1917 de la voûte du presbyterium de l’église San Giovanni Evangelista, dite
Sant’Agostino. Du XIXe siècle, le musée possède des œuvres du peintre Guglielmo Bilancioni, du sculpteur Romeo Pazzini et de quelques artistes locaux,
alors que, du XXe siècle, il faut signaler les œuvres graphiques et les affiches
du célèbre René Gruau, nom d’artiste de Renato Zavagli Ricciardelli (19092004), natif de Rimini.
31
Museo della Città
via L. Tonini, 1 - centre historique - Rimini
tel. 0541 21482 - 0541 704421
[email protected]
www.museicomunalirimini.it
Rimini,
Musée Fellini,
aperçus
d’expositions.
Rimini
Musée Fellini
Le Musée Fellini, créé pour honorer et rappeler le réalisateur le
plus aimé et le plus connu au monde, Federico Fellini, conserve du matériel
et des œuvres concernant le grand maestro et expose temporairement et
cycliquement une partie du patrimoine documentaire de la Fondation Fellini
attenante. Il s’agit de films, écrits et dessins du réalisateur, photographies de
scène, documents photographiques et graphiques, ébauches de scénographies, costumes, prix et tout autre matériel concernant ce célèbre cinéaste
de Rimini. Au cours de ces dernières années, il a accueilli de suggestives
et intéressantes expositions parmi lesquelles il faut rappeler “Otto e mezzo,
il viaggio di Fellini” (2003), avec des photographies de Gideon Bachmann,
“Giulietta, ritratto di un’attrice” (2004), “Il cinema di carta. L’eredità di Fellini
in mostra” (2004), “Fellini e i suoi film nei disegni della collezione Renzi”
(2004), “Amarcord. Fantastica Rimini” (2005), “L’arte di Fellini nella collezione Gèleng e nei costumi di D. Donati” (2005), “Tazio Secchiaroli. G. Mastorna, opera incompiuta” (2006). Les archives de la Fondation s’enrichissent
continuellement de nouveaux documents graphiques et photographiques,
de pellicules, de livres et de reliques. Elles ont été récemment complétées
(2006) par l’acquisition d’un célèbre autographe fellinien, le “Libro dei sogni”
(Livre des rêves), qui contient la documentation vicennale de la production
onirique du réalisateur, illustrée de textes et de dessins de sa main. Le matériel de la Fondation a été utilisé à l’occasion de plusieurs expositions organisées en Italie et à l’étranger (Seattle, New York, Stockholm, Oslo, Barcelone,
Copenhague, Varsovie, etc.).
Museo Fellini
via Nigra, 26 - Rimini
tel. 0541 50085 - 0541 50303 fax 0541 57378
[email protected]
www.federicofellini.it
32
34
Rimini, Musée
des Regards,
Collections
Ethnographiques,
aperçu de l’une des
salles et détail d’une
pièce conservée dans
la Salle Amérique.
Rimini
Musée des Regards
C’est l’un des musées les plus intéressants, non seulement d’Italie, pour la beauté et la rareté des pièces exposées. Il a hérité du matériel
ethnographique du Musée des Arts Primitifs - Collection “Dinz Rialto”, fondé
par le voyageur-explorateur padouan Delfino Dinz Rialto en 1972. Ce même
musée, acquis par la ville de Rimini entre 1975 et 1979, a connu différents
sièges et s’est enrichi de plusieurs autres collections (de Ugo Canepa de
Biella, de Bruno Fusconi de Cesena, des Frères Mineurs Conventuels de Rimini). En décembre 2005, il a été réagencé selon un nouveau regard, tel que
l’évoque sa récente dénomination. Une exposition différente, qui tient compte
des inévitables lacunes d’une documentation pourtant très riche, composée
de plusieurs milliers de pièces, et qui est principalement axée sur la manière
dont l’homme occidental a considéré les cultures extra-européennes. De la
découverte des Amériques et des autres terres lointaines, ses regards ont
tour à tour été scandalisés et bouleversés, surpris et curieux, fascinés et esthétisants. Voulant donner de l’espace à ces mêmes comportements, le musée
se propose comme une invitation à une réflexion «historique» d’interprétation moderne, qui peut contribuer à favoriser une compréhension loyale du
monde des «autres», des «civilisations diverses», autrefois loin de nous mais
aujourd’hui bien présentes dans notre réalité.
Installé dans un édifice restauré du XVIIIe s., qui abritait le “Museo Missionario delle Grazie”, en face du sanctuaire de la Madonna delle
Grazie, sur la douce colline de Covignano, le musée se compose de dix salles.
Il expose des pièces provenant de la Chine, de l’Océanie, de l’Afrique et de
l’Amérique. Méritent notamment notre attention un tableau chinois des plus
raffiné du XVIIe s., des fétiches et des masques africains, des œuvres Maya et
des étoffes des Amériques précolombiennes. Un espace du rez-de-chaussée
accueille des expositions temporaires.
35
Museo degli Sguardi
Villa Alvarado, via delle Grazie, 12
Covignano di Rimini
tel. 0541 751224 - 0541 704421
0541 704426 fax 0541 704410
[email protected]
www.museicomunalirimini.it
En haut
Rimini, Musée
de l’Aviation.
Vue extérieure.
En bas
Viserbella di Rimini,
Musée de la Petite
Pêche et des
Coquillages. Matériel
pour la petite pêche
côtière.
Rimini
Musée de l’Aviation
Le Parc Thématique de l’Aviation, inauguré en 1995 sur une étendue de collines de bien 100 000 m2, expose plus de 50 avions. Institué dans
le but de conserver les appareils qui ont caractérisé l’histoire du vol, il s’est
également développé comme centre culturel, siège de congrès, de débats et
d’événements. La première structure que l’on y rencontre est le Musée de
l’Aviation. Ce pavillon moderne, réalisé dans des matériaux à la pointe de
la technologie, propose des salles, aménagées sur deux étages, qui exposent
également des pièces rares et uniques: des uniformes et combinaisons de vol
utilisés par des pilotes et spécialistes depuis le début du XXe s. jusqu’aux équipements des pilotes actuels des Flèches tricolores, des F-104 et des Tornados.
Pour documenter leur provenance, chaque vitrine expose des photos témoignant des événements vécus par les militaires qui les portèrent. Le grand caveau souterrain conserve des centaines de décorations et de médailles, dont
beaucoup ont été décernées à de grands personnages parmi lesquels Gabriele
d’Annunzio, Aldo Finzi, Benito Mussolini et Italo Balbo. Outre à tout ce matériel
rigoureusement original, le musée conserve les photos ou les reconstructions
de modèles à échelle réduite d’avions désormais irrémédiablement perdus. Des
spécialistes ont également réalisé un grand diorama représentant les principales phases (décollage et amerrissage) des célèbres Siai SM.55, les avions
qui valurent énormément de gloire à l’Italie des années 30 en effectuant l’aventureux vol transatlantique de Orbetello au lac Michigan, près de Chicago, via
l’Irlande, l’Islande, le Pôle Nord et le Canada. En extérieur, les visiteurs peuvent
admirer de nombreux avions historiques, des pièces d’artillerie antiaérienne et
plusieurs moteurs d’aviation, des modèles en ligne, aux radiaux, aux boxer à pistons (hélicoptère) et aux différents types de turbines. L’exposition est complétée
par plusieurs moyens de service, des stations radar mobiles, des camions antiincendie et des générateurs d’oxygène.
Museo dell’Aviazione
via S. Aquilina, 58
Superstrada Rimini-San Marino
Km. 8.500 - Rimini
tel. 0541 756696 fax 0541 905148
[email protected]
www.museoaviazione.com
36
Viserbella di Rimini
Musée de la Petite Pêche et des Coquillages
Ce musée, chargé de souvenirs et de suggestions, est un
hommage à la mer et à la vie des pêcheurs. Il est né grâce à la volonté de
quelques hommes de mer qui ne voulaient pas que l’activité de la pêche, telle
qu’elle était pratiquée jusqu’à quelques dizaines d’années en arrière, soit oubliée. Avec passion et engagement, ils ont d’abord créé une association culturelle dénommée «E scaion» (terme dialectal désignant un outil en fer pour la
pêche des palourdes), puis ils ont organisé le musée. Il réunit des embarcations, des pièces de bateau, des équipements et des outils de pêche et du domaine des constructions navales, des éléments pour l’armement des bateaux,
des objets d’usage quotidien, des modèles réduits, des photographies et des
films: bref, tout ce qui fait partie d’un monde oublié et peut aider à garder
le souvenir de la vieille communauté locale, dont l’existence, jusqu’à l’aprèsguerre et à l’explosion du tourisme, était essentiellement liée à la petite pêche
dans les eaux du littoral. Les espaces limités de l’ex-édifice scolaire abritant
le matériel riche et varié du musée ne permettent pas de développer l’exposition. Mais le voyage à travers ses salles, grâce à l’illustration confiée à la
voix des volontaires qui s’occupent de la collection et de son organisation et
qui réussissent à en faire revivre les objets grâce à des récits passionnants et
à des souvenirs personnels, est des plus fascinant. Institué en 1999 avec une
identité bien définie, le musée est encore en cours d’aménagement et continue de s’enrichir en pièces et en témoignages. Une section importante du
musée est constituée par une riche collection de coquillages (de M. Andrea
Capici, de Ancône) de plus de 8000 exemplaires, dont certains d’une grande
rareté, comprenant des espèces de tout le bassin de la Méditerranée. La
collection, dont la classification des coquillages a été réalisée par l’Institut de
Zoologie de l’Université de Bologne, constitue un important repère pour les
passionnés et les scientifiques. A l’extérieur du musée sont exposés quelques
bateaux typiques de la zone côtière de Rimini, dont deux sortes de pinasses
(battana et battanino), un beccaccino et les traditionnelles embarcations à
rames désormais disparues.
Depuis 2010, le musée a été complété par une intéressante et
rare collection de fossiles.
Museo della Piccola Pesca
e delle Conchiglie
via Minguzzi, 7 - Viserbella di Rimini
tel. 0541 721060 - 0541 722185
fax 0541 721060
[email protected]
www.escaion.it
38
Riccione
Musée du Territoire
Ce musée fournit les éléments essentiels pour la connaissance de l’évolution de tout le territoire de Rimini, et notamment de la
Vallée du Conca, dont la partie nord abrite Riccione. Dans les années
soixante du XXe siècle, le matériel collecté fut réuni auprès de la bibliothèque par un groupe de passionnés. En 1990, il a été définitivement installé auprès de la structure polyvalente du “Centro della Pesa”, bénéficiant
d’un aménagement moderne et d’une clarté didactique exemplaire.
Le musée est structuré en six secteurs contenant d’intéressantes pièces paléontologiques et archéologiques. Une section illustre la
situation géologique locale par le biais de représentations graphiques et de
maquettes qui décrivent l’histoire géologique complexe du territoire et en
expliquent l’actuelle conformation. Celui-ci fut modelé il y a des dizaines
de millions d’années, consécutivement aux superpositions de roches provenant des fonds marins, à leur glissement sur les argiles, à leurs fractures, ainsi qu’au parcours de fleuves qui ont érodé et façonné les terres
émergées.
L’exposition d’échantillons de roches, de minéraux et de fossiles animaux et végétaux documente ainsi des milliers d’années d’évolution, jusqu’à l’apparition des grands mammifères. Parmi eux, l’éléphant ou
le mammouth, qui peuplait aussi ces terres, comme le démontre la découverte de grosses molaires et d’une défense, et encore le bison préhistorique, auquel appartiennent une partie de crâne, une mâchoire et plusieurs
os ayant permis la reconstruction d’un hémi-squelette.
Parmi les nombreux autres animaux, le cerf géant, l’ours, le
rhinocéros et le castor. Un diorama reconstruit l’environnement du bassin
du Conca tel qu’il se présentait à une période remontant de 200 000 à 100
000 ans, caractérisé par un grand lac et par une série de marais, mais déjà
fréquenté par l’homme depuis longtemps.
Des recherches archéologiques et des découvertes casuelles
ont en effet permis d’en documenter les premières traces dès le paléolithique inférieur: des galets ébauchés d’une manière initialement très rudimentaire, puis taillés avec une certaine habileté, témoignent de la présence humaine dans un environnement très différent de celui d’aujourd’hui,
avec ses plans d’eau, ses marais et une végétation sauvage. Le musée
expose des pièces lithiques du paléolithique et du néolithique provenant de
plusieurs points de la vallée (Riccione, Misano, Morciano et Montefiore).
Une section du musée est consacrée au néolithique, à l’énéo-
39
40
Riccione, Musée
du Territoire.
En haut vase attique
à figures rouges avec
chouette.
En bas, à gauche
tombe à puits de l’aire
sépulcrale de la voie
Flaminia (Ier siècle apr.
J.-C.).
En bas, a droite
fragment d’amphore,
pots, lacrymatoire,
lampes à huile de la
même nécropole.
lithique, à l’âge du cuivre, aux âges du bronze et du fer, regroupant d’intéressantes pièces lithiques, métalliques et céramiques, telles que haches,
poignards, pioches, pointes de flèches, broches et vaisselle variée.
Parmi les éléments de la période successive, il faut citer
quelques fragments de céramique grecque du Ve siècle d’une grande rareté, provenant de Morciano et de Misano, qui attestent des contacts avec la
Grèce. Du matériel provenant d’une tombe gauloise du IIIe siècle av. J.-C.,
découverte à Misano, témoigne d’une survivance culturelle celtique à une
période à laquelle la romanisation du territoire s’était désormais affirmée.
La section consacrée à la conquête et à la colonisation romaines du territoire expose des témoignages appartenant à la période du
IIIe s. av. J.-C. au IIIe s. apr. J.-C., lorsque les Romains, après la fondation
de la colonie de Ariminum (268 av. J.-C.) et l’attribution du territoire aux
colons, furent définitivement en mesure de tenir tête aux Gaulois. S’agissant d’une zone de frontière, desservie par la voie Flaminia (220 av. J.-C.),
le territoire vit la construction de fermes, de maisons et de villas rustiques
dont des traces ont été retrouvées dans une cinquantaine de sites, sites
desquels provient le matériel en exposition: fragments de vaisselle, parties
de pavements en terre cuite et en mosaïque, parties de murs peints, tuiles
estampillées et autres produits fabriqués dans les nombreuses poteries et
briqueteries de petites et moyennes dimensions retrouvées dans les lieux.
Le noyau d’habitations le plus important se trouvait dans la localité de San Lorenzo in Strada, lieu dans lequel ont été mis au jour des
habitations et des activités de production (dont les éléments sont conservés in situ), une nécropole, une briqueterie et un édifice sacré.
41
Museo del Territorio
Centro Culturale della Pesa
via Lazio, 10 - Riccione
tel. 0541 600113
[email protected]
www.comune.riccione.rn.it
Riccione, Galerie
d’Art Moderne et
Contemporain Villa
Franceschi.
En haut
vue extérieure
de la villa.
En bas
détail d’une salle.
Riccione
Galerie d’Art Moderne et Contemporain Villa Franceschi
Ce musée, aménagé dans l’une des plus belles villas historiques
de Riccione, est particulièrement intéressant pour la connaissance de l’art
contemporain italien. Inauguré en 2005, il abrite un parcours permanent,
composé de deux noyaux distincts d’œuvres très significatives, et accueille
à certaines périodes de l’année des expositions temporaires, de caractère
national et international, consacrées à des artistes contemporains. Le premier groupe se compose de plus de 250 œuvres picturales et graphiques qui
sont la propriété de la Ville de Riccione. Sa formation est étroitement liée
aux événements touristiques de la ville, ses œuvres provenant d’expositions,
d’achats et d’importants prix de peinture parrainés par l’office touristique de
l’Azienda di Soggiorno (de 1947 à 1955) qui, à l’époque, offrait aux touristes
des expositions d’auteurs affirmés du XXe s.
La donation de Maceo Casadei, peintre de Forlì et grand habitué de Riccione, appartient également à ce groupe.
Le second groupe, propriété de la Région Emilie-Romagne, en
dépôt depuis 1998, offre cinquante-neuf œuvres acquises en 1973, à la suite
de l’exposition organisée deux années auparavant à Bologne pour le soutien
de la fondation dédiée à l’écrivain Gaetano Arcangeli.
Elles traduisent les tendances artistiques de l’Italie du second
après-guerre et du milieu artistique bolonais, particulièrement vivace à cette
époque, grâce à l’activité débordante de la famille Arcangeli, point de référence pour tous les passionnés de l’aventure esthétique. Elles témoignent
des principaux courants artistiques nationaux: le réalisme et l’informel, ainsi
que le courant dit “dernier naturalisme”, avec ses peintres partagés entre
une idée de réalisme et une idée d’abstrait, en rapport avec le passé mais
décidés à regarder vers le futur.
Le parcours de l’exposition permanente se compose d’environ
50 œuvres afférentes aux patrimoines municipal et régional. Elles ont été
réalisées, entre autres, par Alberto Burri, Enrico Baj, Mattia Moreni, Mario Schifano, Pompilio Mandelli, Alberto Sughi, Concetto Pozzati, Vincenzo
Satta, Virgilio Guidi, Renato Birolli, Ennio Morlotti, Maceo Casadei, Bruno
Ceccobelli et Gian Marco Montesano. Les œuvres sont conservées dans
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une villa qui est une ancienne propriété de la famille Franceschi, de Bologne, donnée à la ville de Riccione en 1953 sur la volonté testamentaire de
Madame Clementina Zugno, veuve Franceschi.
L’édifice, auquel le soin des détails et l’harmonie d’ensemble
assurent une grande élégance, a été restauré en fonction de sa nouvelle destination d’usage tout en conservant son agencement d’origine; il constitue un
exemple éloquent de la typologie de maison de vacances qui a caractérisé
Riccione au début du XXe s., sur le modèle de l’éclectisme qui triomphait
alors en Europe.
De style Art nouveau, restaurée selon des critères philologiques, la villa ne se présente pas comme un simple espace d’exposition
mais recherche une complémentarité dans les objets qui y sont exposés.
Sa seule valeur historique, témoignage d’une époque de grande importance
dans la formation de l’identité de la ville, ne permettrait pas une réduction
à un pur décor d’exposition. Elle conserve des meubles originaux et des
tableaux qui traduisent tout le goût “fin de siècle”.
Parmi les pièces artistiques les plus précieuses, le Projet de
perspective pour la cour du palais Banzi à Bologne, exécuté en 1757 par le
célèbre peintre Mauro Tesi, représente un document rare de la tradition
scénographique du XVIIIe s.
Parmi les œuvres picturales, il faut entre autre citer une grande
toile de Raffaele Faccioli, artiste de Bologne, représentant un paysage avec
une Promenade en bateau, et trois Portraits de Amleto Montevecchi, peintre
de Imola, exécutés au début des années 30.
Galleria d’Arte Moderna e Contemporanea
Villa Franceschi
via Gorizia, 2 - Riccione
tel. 0541 693534
[email protected]
www.villafranceschi.it
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Cattolica
Musée de la Reine
C’est un musée de toute nouvelle constitution, très bien aménagé et doté d’un riche équipement didactique. Sa section archéologique
illustre le rôle joué par la ville de Cattolica à l’époque romaine. Située sur
la voie Flaminia, précisément à mi-chemin entre Rimini et Pesaro, c’était
un petit noyau d’habitations construit à proximité d’une mansio, sorte de
relais de poste équipé pour l’hospitalité des voyageurs et le changement et
repos des chevaux. Une hypothèse très suggestive si l’on pense à l’histoire
plus récente de Cattolica, définie dès le XVIe siècle comme une “contrée
de tavernes pour les voyageurs” (Leandro Alberti). Le matériel mis au jour
par les fouilles entreprises en 1966 et lors des différentes phases effectuées
dans les années suivantes y est répertorié et complété par l’illustration des
mêmes sites de fouilles.
Il s’ouvre sur des considérations sur la voie Flaminia ainsi que
sur l’organisation et la typologie de la mansio, puis expose, d’une manière
rigoureuse et extrêmement intéressante, la stratification archéologique et
le matériel provenant d’un puits romain exploré en 1997-98 dans l’aire de la
place du marché. Celui-ci offre une riche collection de pots en céramique
datables du Ier s. av. J.-C. au IXe s. apr. J.-C. et quelques monnaies.
Un espace y est consacré à la domus, en en illustrant la distribution planimétrique, les systèmes et les matériaux de construction, la décoration et l’ameublement; il présente également la vie quotidienne et les soins
pour la personne, mais encore, les échanges commerciaux. De remarquable
intérêt sont les collections de lampes à huile et d’amphores. Récemment, la
section archéologique s’est enrichie de nombreuses pièces en céramique
(amphores gréco-italiques, mortiers, pots à provisions, tuiles, production coroplastique) mises au jour lors des travaux de construction de la nouvelle
darse (2004), ceux-ci ayant révélé l’existence d’un point d’abordage, du IIIe s.
av. J.-C., au service du territoire agricole.
Le musée fournit également des informations sur l’histoire plus
récente de Cattolica, de la légende de la “ville engloutie” à la formation du
bourg moderne (1271), de l’origine du nom actuel de la localité à ses galeries
souterraines. Il a également accueilli récemment une intéressante stèle daunienne (datée du VIe s. av. J.-C., d’origine apulienne), parvenue à Cattolica
de manière assez curieuse. Sur les lieux de la découverte, les fouilles ont en
effet mis au jour un établissement de l’âge du bronze ancien (2000-1700 av.
J.-C. env.), d’un grand intérêt: il s’agit de l’un des rares établissements de
cette période en Romagne, mais aussi du mieux articulé.
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Cattolica, Musée
de la Reine.
En haut Section
Archéologique.
En bas
Section de la Marine,
modèles de bateaux
de l’Adriatique
L’étage supérieur de l’édifice, ancien Hôpital des Pèlerins fondé en 1584 et reconstruit dans les années 30 du XXe siècle, est consacré à
la marine de l’Adriatique, cette section traitant de la vie sur la mer et
dans la mer, avec une référence particulière à la localité de Cattolica. Son
origine remonte à une exposition réalisée en 1985, intitulée Barche e gente
dell’Adriatico: 1400-1900, organisée par le Centre Culturel Polyvalent de Cattolica et par l’Institut des Biens Culturels de l’Emilie-Romagne.
Le premier noyau a été complété au cours des années par de
nombreuses autres pièces de collection, des documents iconographiques
et tous types de matériel: photographies et schémas graphiques, modèles
de toutes dimensions, instruments, parties d’embarcations et équipements.
Cette section se compose de plusieurs salles, dont une illustre
l’histoire du port qui, malgré les anciennes traditions de pêche locales, ne
fut réalisé qu’en 1853, sa construction ayant été longtemps freinée par Rimini
(dans le district de laquelle se trouvait Cattolica), qui craignait la concurrence d’un port trop proche.
Les autres salles sont consacrées aux embarcations de l’Adriatique ainsi qu’à leur conception et à leur construction, à l’équipement des
chantiers navals et des bateaux.
Elles présentent également les différentes méthodes de pêche
et les instruments utilisés jusqu’à l’époque de la motorisation ainsi que les
problèmes liés à la pêche et au commerce, à la vie des marins et de leurs
femmes, à leur religiosité, à leur socialité, le tout se rapportant essentiellement à l’histoire locale.
Museo della Regina
via Pascoli, 23 - Cattolica
tel. 0541 966577 fax 0541 967803
[email protected]
www.cattolica.net
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Bellaria Igea Marina,
“La Maison Rouge
de Alfredo Panzini”.
Intérieur et extérieur
du musée.
Bellaria Igea Marina
Musée “La Maison Rouge de Alfredo Panzini”
La Maison Rouge est construite sur une dune de sable et ses
fenêtres permettaient autrefois de voir la mer et les collines de la Romagne.
Aujourd’hui, elle est enserrée entre la voie ferrée et le parc, à proximité de
constructions sans solution de continuité. La mer n’est pas loin, mais elle ne se
voit plus. Cette villa fut achetée en 1909 par l’écrivain Alfredo Panzini (Senigallia 1863 - Rome 1939). Il y passa avec sa famille une bonne partie de sa vie,
surtout en été, la maison devenant bien vite un lieu de rencontre pour les amis
et les hommes de lettres ainsi qu’un point d’observation privilégié du monde rural qui constitue l’un des éléments de base de ses œuvres. Longtemps fermée,
une excellente restauration et un extraordinaire agencement l’ont réouverte au
public, en 2007, lui permettant de revivre. L’entrée accueille le visiteur par des
voiles porteuses de paroles autographes qui semblent se gonfler sous le vent,
pointant la mer de la mémoire. Il y a aussi la célèbre bicyclette - la sévère Opel
- de La Lanterna di Diogene et des promenades à la campagne. La chambre à
coucher est aménagée à l’étage supérieur, avec ses tables de nuit, son armoire
et son fauteuil. La salle de bains mérite aussi d’être vue, pour sa reproposition
des plus raffinée. Puis il y a le bureau, actuel espace d’exposition, avec sa table
de travail à tiroirs et ses nombreux manuscrits. La maison en elle-même est un
musée, caractérisée par les restes de céramiques enchâssées sur les quatre
côtés sur lesquelles figurent les titres des principaux ouvrages de Panzini. Du
côté de la voie ferrée se trouvait le puits, puis voici le chemin qui conduisait à
la dépendance pour les invités, dite le “pensatoio” (lieu de réflexion). Un parcjardin l’entoure encore de sa végétation méditerranéenne alors qu’au-delà du
fossé, les appartenances (aujourd’hui restaurées et partie du musée) abritaient
les terres et la ferme du métayer Finotti, l’étable et la remise du cabriolet qui
composaient la propriété. Au rez-de-chaussée, la salle à manger et le salon,
avec un meuble qui dissimulait un petit monte-plats relié avec la cuisine en soussol. Les plafonds et les murs sont décorés de peintures “à sec”, de goût Art
nouveau, dans lesquelles domine le mot “Stracci” (haillons) voulu par l’écrivain.
Museo “La Casa Rossa di Alfredo Panzini”
via Pisino, 1 - Bellaria Igea Marina
tel. 0541 343746 - 0541 343747
fax 0541 345844
[email protected]
www.comune.bellaria-igea-marina.rn.it
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CHAPITRE 3
MALATESTA &
MONTEFELTRO
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Santarcangelo di Romagna
MUSAS - Musée Historique Archéologique
Consacré à l’archéologie et à l’art du territoire de Santarcangelo, il se développe sur les cinq étages de l’ancien édifice du palais Cenci,
situé dans la partie haute du magnifique centre historique.
La section archéologique du musée est en grande partie consacrée à l’activité des briqueteries et des poteries romaines qui joua un rôle
très important dans cette zone, favorisée par l’abondance d’argile et de bois.
La production ne comprenait pas seulement des matériaux de construction
mais aussi des pots et des jarres pour l’usage domestique et agricole. Les
fours mis au jour révèlent une organisation artisanale et de travail des plus
évoluée, presque un «centre industriel» ou un «centre artisanal» spécialisé.
Le musée a ainsi choisi de présenter un grand modèle de four,
illustrant une typologie de construction qui se répètera au cours des siècles,
pratiquement inchangée, et expose dans ses vitrines les objets les plus significatifs de la production locale, dont des doliums (jarres), amphores, pots
et lampes à huile.
L’industrie de la céramique de Santargangelo semble avoir été
particulièrement bien organisée et adaptée à la production locale de céréales et surtout de vin. Celle-ci était très abondante dans les plaines et les
collines de la basse vallée du Marecchia, dont les terres étaient intensément
cultivées et parsemées de villas rustiques.
De ces dernières proviennent plusieurs pièces de l’exposition,
liées à la vie quotidienne, à la maison, à la religiosité et au culte des morts.
Mais le territoire était certainement habité et cultivé bien avant la colonisation romaine: nombreuses sont les pièces qui témoignent de cette plus
lointaine présence humaine, répertoriées par provenance et chronologie et
exposées dans la salle dédiée à la Préhistoire et à la Protohistoire.
La visite se poursuit à l’étage supérieur avec la section consacrée au Moyen Age et à l’histoire de l’Epoque moderne. La Santarcangelo
médiévale et moderne a été construite sur le col Giove, à côté d’une forteresse documentée dès le XIIe siècle puis agrandie par les Malatesta, les seigneurs qui dominèrent longtemps le village en qualité de vicaires du pape.
Une maquette présente la Santarcangelo actuelle, alors que plusieurs panneaux en illustrent le développement et les principaux monuments: l’église
paroissiale du VIe siècle existant encore, la forteresse malatestienne et les
mystérieuses et suggestives grottes de tuf qui s’étendent sous le col.
De nombreuses œuvres d’art et des objets de provenance
locale, dont certains de grande valeur, ornent les murs de la section. De
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Santarcangelo di
Romagna,
MUSAS Musée
Historique
Archéologique.
En haut Jacobello di
Bonomo, Polyptyque
(1385).
En bas, à gauche
lampes à huile
en argile.
En bas, à droite
petit bronze de
Harpocrate,
IIe siècle apr. J.-C.
l’église San Francesco, un grand édifice gothique, aujourd’hui détruit, qui
se dressait sur l’actuelle piazza Ganganelli, proviennent les deux tableaux
les plus précieux du musée: le polyptyque signé par le vénitien Jacobello
di Bonomo et daté de 1385, parfaitement conservé et offrant une très belle
structure, et le tableau d’une Vierge à l’Enfant entre saint François et saint
Georges, peint en 1531 par un artiste de Ravenne, Luca Longhi, sur commission de Antonello Zampeschi, feudataire de Santarcangelo pendant plusieurs années, ce dernier y étant représenté dans une attitude de dévotion
devant la Vierge.
La salle du XVIIe siècle propose plusieurs tableaux dont une
toile de jeunesse du célèbre Guido Cagnacci, né à Santarcangelo en 1601 et
mort à Vienne en 1663, représentant une Vierge à l’Enfant.
La salle suivante est consacrée au pape Ganganelli, Clément
XIV, né à Santarcangelo en 1705: elle contient des portraits ainsi que des
dons envoyés de sa part aux moines de Santarcangelo, dont un beau calice
en argent doré, la maquette originale de l’arc érigé en son honneur et celle
de la place - non réalisée - qui devait l’accueillir, conçue en 1777 par le même
architecte, Cosimo Morelli.
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MUSAS Museo Storico Archeologico
via Della Costa, 26
Santarcangelo di Romagna
tel. 0541 625212 - 0541 624703
fax 0541 625212
[email protected]
www.metweb.org
Santarcangelo di
Romagna,
MET Musée des Us et
Coutumes des Gens de
Romagne.
En haut l’exposition des
“caveje” (chevilles).
En bas, à gauche
une salle du musée.
En bas, à droite
Saint Antoine Abbé,
détail d’une couverture
pour bœufs.
Santarcangelo di Romagna
MET - Musée des Us et Coutumes des Gens de Romagne
C’est l’un des musées ethnographiques les plus importants de
la région. Son organisation et son agencement joints à une intense activité
didactique et de laboratoire lui ont valu l’attribution de plusieurs prix et de récompenses. Créé en 1971, c’est l’un des premiers musées du territoire. Structuré selon une ligne directrice basée sur une grande rigueur scientifique et
une remarquable attention aux domaines de l’école et de la didactique, il s’est
affirmé comme un point de référence pour d’autres musées traitant d’ethnographie et d’anthropologie en général. En 2001, le MET a célébré les trente
premières années de son histoire, l’année 1971 ayant vu se réaliser cette idée
de musée consacré à l’identité culturelle et aux traditions populaires.
Il a été créé dans l’un des territoires les plus significatifs pour le
travail paysan et pour l’univers dans lequel celui-ci est contextualisé, un territoire dans lequel les foires, considérées aujourd’hui encore comme les principales de la région, jouaient un rôle très important, à l’instar des marchés,
des fêtes, des traditions et des rites. La raison même qui l’a vu naître dérive
de la nécessité de ne pas perdre ce qui représentait autrefois la centralité
culturelle, économique et sociale de tout le territoire romagnol. Il réunit et
conserve les témoignages des gens de la Romagne, notamment, des zones
de Rimini et de Cesena. Il a été inauguré en 1981, après dix ans de recherches
et de préparation, dans un édifice construit en 1924 comme abattoir municipal; avec les années, sa collection s’est enrichie d’un nouveau matériel et de
nouveaux agencements, offrant de toujours plus intéressantes suggestions. Il
expose des objets et des instruments liés à la vie populaire et au monde du
travail, notamment de l’agriculture et de l’artisanat. Tout le matériel est classé
et présenté de façon à permettre la récupération du passé et de l’histoire
des activités, des gestes matériels et symboliques et des savoirs traditionnels qui, bien qu’assez récents, courent le risque de tomber dans l’oubli. Il se
compose de sections concernant le travail de la terre, le cycle du blé, l’activité meunière, le tissage et la décoration des toiles, la vinification, la maison
rurale et certains métiers artisanaux, comme la fabrication des plaques de
cuisson de la «piada» (galette locale), le travail du cordonnier, du forgeron et
du maréchal-ferrant. Il offre une collection particulièrement intéressante d’une
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Santarcangelo di
Romagna,
MET Musée des Us et
Coutumes des Gens de
Romagne.
En haut salle
d’exposition de la
Section sur l’art de la
meunerie. En bas une
salle de la Section sur
le travail de la terre.
centaine de caveje (chevilles) de différentes époques, du XVIe au XXe siècle.
La caveja est une longue pièce en fer forgé, souvent finement travaillée, qui
servait à bloquer le joug des bœufs au timon de la charrue; en Romagne, elle
est dotée de un ou deux anneaux, tintant à chaque mouvement, enfilés dans la
partie supérieure, dite pagella.
Les variétés et les typologies de matériel sont riches et variées:
objets et instruments de petite ou modeste dimension, de la bêche à la charrue, du métier à tisser aux marionnettes, ces dernières composant une collection particulièrement intéressante; mais encore, de gros chariots de toutes
sortes et de puissantes machines agricoles qui donnent une idée du dur labeur
des paysans dans les champs, même après l’introduction des premières machines.
Panneaux et photographies, maquettes et schémas graphiques
aident à comprendre la fonction et la signification des objets exposés.
Une bibliothèque spécialisée et de riches archives, disposant
de fonds importants, dont des fonds photographiques, complètent le musée,
celui-ci possédant également de vastes espaces ouverts pour des spectacles,
en particulier de marionnettes traditionnelles, et des activités didactiques de
laboratoire particulièrement soignées. Fondé en 1985, le Centre Ethnographique pour la Recherche et la Documentation (C.E.R.D.) fait partie intégrante du musée et a pour but de promouvoir et de coordonner les activités
de recherche, d’étude et de documentation scientifique du musée. Il compte
des secteurs importants tels que la Bibliothèque spécialisée “Paolo Toschi”,
les archives et les fonds photographiques.
MET Museo degli Usi e Costumi
della Gente di Romagna
via Montevecchi, 41
Santarcangelo di Romagna
tel. 0541 326206 - 0541 624703
fax 0541 622074
[email protected]
www.metweb.org
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Poggio Berni,
Musée “Moulin
Sapignoli”.
En haut une vue
extérieure.
En bas la salle des
meules.
Poggio Berni
Musée “Moulin Sapignoli”
Le Moulin-musée Sapignoli est un lieu que l’on ne peut ne pas
visiter. Il est situé dans un endroit des plus charmant, au sein d’un beau parc
de plus de 5000 mètres carrés. A l’intérieur, les salles autrefois consacrées à
l’activité de la meunerie sont restées intactes. Au rez-de-chaussée, il accueille
les visiteurs dans la splendide salle des meules, d’environ 50 mètres carrés,
encore en mesure de transformer le blé en farine. Assister à cette opération
est d’ailleurs la source d’une véritable émotion. Les pièces restaurées de la
structure baignent dans l’atmosphère du temps jadis, tout y parlant du travail
et de l’esprit de l’art de la meunerie et de tout ce qui s’y rapporte. Des panneaux d’exposition, des vidéos présentant des interviews et des paysages ainsi que des objets authentiques permettent aux visiteurs de connaître l’univers
des moulins de la vallée du Marecchia. Lieu de production par excellence, le
moulin représente également, dans la tradition populaire, un lieu de mystère.
Pour cette raison, le musée est né dans le but de réaliser une rencontre avec
le patrimoine ethnographique de la tradition de la meunerie, promouvoir une
réflexion sur cette expérience de travail et existentielle et mettre en relief la
mémoire du territoire de Poggio Berni, ancien magasin à blé des Malatesta.
Il s’agit d’un pôle culturel complet dans la mesure où, parallèlement à l’exposition du rez-de-chaussée et à l’espace extérieur, qui abrite le canal d’amenée
Fossa Viserba, parfaitement conservé, qui alimentait en eau le moulin Sapignoli et d’autres moulins situés le long du torrent Marecchia, le premier étage
accueille la bibliothèque municipale “Pio Campidelli”. Né comme un espace
vivant, le musée prévoit des activités de laboratoire pour les écoles. “Le moulin parlant, moudre c’est raconter” est le laboratoire qui permet de connaître
le territoire, alors que “Le cycle du pain” et “Le moulin et les lutins” sont deux
autres laboratoires axés sur la narration.
Museo “Mulino Sapignoli”
via Santarcangiolese, 4631 - Poggio Berni
tel. 0541 629701
[email protected]
[email protected]
www.comune.poggio-berni.rn.it
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Verucchio,
Musée Civique
Archéologique.
En haut trépied en bronze
de la Nécropole Lippi.
En bas feuille d’or et
situle en bronze de la
Nécropole Lippi.
Verucchio
Musée Civique Archéologique
De par la richesse, la beauté, la rareté, l’originalité et la valeur
historico-archéologique de son exposition, c’est un musée extraordinaire. Il est
consacré à une civilisation florissante et raffinée qui, pour les caractéristiques
autochtones des découvertes effectuées en ces lieux, est définie aujourd’hui
comme villanovienne de Verucchio. Il s’agit d’une population mystérieuse et
fascinante, installée dans l’aire de Verucchio à l’âge du fer, dans un espace temporel compris entre le IXe et le VIIe s. av. J.-C. Elle fut dite “Villanovienne” depuis
la fin du XIXe siècle, lorsque un rapport fut établi entre les pièces mises au jour
en ces lieux et les témoignages retrouvés à Villanova di Bologna, en 1858. Des
pièces très anciennes, signalées dès le XVIIe siècle, puis réunies en collections
aux XVIIIe et XIXe siècles.
Ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle (1893) que de premières fouilles
régulières permirent de découvrir de nombreuses tombes, avec leurs trésors
splendides, riches en ambre, or, argent et précieux trousseaux funéraires. Les
fouilles, dont plusieurs campagnes furent entreprises au siècle dernier, ne sont
pas encore terminées.
Plusieurs zones sépulcrales ont été identifiées sur les pentes et au
pied du col sur lequel se dresse la localité et plus de cinq cents tombes ont été
découvertes, livrant de riches trousseaux funéraires, dont des pièces d’une rareté absolue. Une sélection de ces témoignages est conservée et exposée dans ce
musée, inauguré en 1985 et réaménagé dix ans plus tard, grâce à un engagement
commun de la Surintendance Archéologique de l’Emilie-Romagne et de l’Administration municipale de Verucchio réglementé par une convention entre le ministère et la mairie en 1993. La culture villanovienne est l’expression d’un peuple
que plusieurs chercheurs considèrent comme le précurseur des Etrusques, alors
que d’autres, dans des études plus récentes, définissent comme autochtone bien
que fortement influencé par la culture étrusque. Au IXe siècle, il s’établit sur la
colline (296 m) de la vallée du Marecchia la plus proche de la mer, dans un lieu
facile à défendre, situé sur une voie de communication qui, de la mer, conduisait
en Toscane par le col de Viamaggio.
C’étaient les routes de l’ambre, parcourues par les marchands
qui descendaient de la mer Baltique et entretenaient des commerces avec les
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Verucchio,
Musée Civique
Archéologique.
Trône en bois
et mors de cheval en
fer et en bronze de la
Nécropole Lippi.
centres côtiers de l’Adriatique et de la mer Egée. Le site précis de l’établissement est encore partiellement inconnu, bien que des fonds de cabanes et autres
traces aient été découverts dans certaines zones.
Les nécropoles sont toutefois connues et ce sont leurs trousseaux
funéraires qui nous fournissent une idée de la vie de cette population antique,
qui dominait le territoire compris entre les cours du Conca et de l’Uso, jusqu’à
la mer, et dont l’économie se basait sur l’agriculture, l’artisanat et le commerce.
L’incinération est le rite funéraire caractéristique des Villanoviens.
Les tombes sont constituées de puits contenant un ossuaire en terre cuite de
forme biconique (souvent richement orné) fermé par un bol renversé, ou de
puits contenant, outre à l’ossuaire, un gros «dolium» (jarre) avec le trousseau
funéraire, ou encore, de fosses rectangulaires contenant une grande caisse avec
l’urne cinéraire enveloppée d’un drap, de la vaisselle, des meubles, des objets
d’usage courant, des armes et des tissus.
Le musée est installé dans une intéressante structure panoramique, ancien couvent augustin du XVIIe siècle, adjacent à l’église. La salle «des
ancêtres» contient de riches trousseaux provenant essentiellement de tombes
des IXe-VIIIe siècles av. J.-C. du “Campo del Tesoro”, la plus ancienne des nécropoles de Verucchio. Ses tombes masculines et féminines contenaient de riches
trousseaux composés de fibules de bronze et d’ambre, bijoux dont certains en or,
pesons et rochets, vaisselle en céramique.
Les salles «des soldats» concernent principalement des tombes
de guerriers dont le matériel se compose de mors de chevaux, épées, pointes de
lances, haches, couteaux, objets d’ornement, vases en céramique et en bronze.
La salle «du manteau» contient de précieuses pièces d’étoffes, originales et
rares, dont un grand manteau semi-circulaire en fil de laine. “Celui de Verucchio
est le seul cas, pour l’Italie protohistorique, d’habits pratiquement conservés intégralement et dont il est possible de connaître la forme, la matière première utilisée pour le fil et les teintures ainsi que les techniques de tissage ” (P. von Eles).
La splendide exposition compte des instruments pour le filage et le tissage, des
tombes féminines avec ossuaires entièrement revêtus de tissu, bijoux, vaisselle
de banquet, récipients en fibres végétales. Un trône en bois se détache de tout
le reste, orné de cabochons en bronze et d’incisions représentant des scènes de
vie, dans un parfait état de conservation.
Il est exposé dans la salle «du trône», dominée par une grande
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vitrine contenant la tombe 89 de la nécropole Lippi (placée sous la forteresse
malatestienne), mise au jour en 1972. Elle se compose d’un grand coffre en bois
livrant un très riche trousseau d’étoffes, armes (dont deux casques, l’un à haut
cimier en bronze et l’autre à panache), broches en bronze, argent et or, objets
en bois. Le couvercle de la caisse était surmonté par le trône en bois. La tombe
devait appartenir à “l’un des membres les plus importants de l’aristocratie locale,
un homme qui jouait dans sa communauté des rôles complexes, un guerrier investi de responsabilités dépassant la sphère militaire et s’étendant aux domaines
social et religieux” (P. von Eles), ayant vécu à la fin du VIIIe siècle av. J.-C.
A la même époque remonte une tombe féminine voisine (tombe
47), également découverte en 1972, appartenant à une femme de rang élevé,
comme le démontrent ses fibules d’ambre et la beauté de ses étoffes. La richesse du trousseau et le fait que l’urne cinéraire soit en bronze, et non pas en
terre cuite, comme de coutume, confirment cette hypothèse.
Un autre espace du musée est consacré à l’aire sacrée du plateau
dit Pian del Monte et partiellement mise au jour en 1963 et en 1971, siège d’un
puits qui conservait des pièces en céramique et en bronze datables du XIIIe au
Ve siècle av. J.-C., dont de remarquables fragments de petits bronzes de haute
qualité et de facture étrusque.
D’une zone voisine provient également un groupe de boucliers en
bronze, qui étaient disposés les uns sur les autres. Les fouilles régulières sur les
pentes du col de Verucchio se poursuivent, tout comme les travaux de classement et d’étude du matériel. Le musée, en constante évolution pour accueillir et
mettre en valeur ces richesses, est le siège de journées d’études, de conférences
et d’intéressantes expositions thématiques.
Le projet d’un Parc archéologique, relié au musée et aux fouilles,
est actuellement à l’étude. Un parcours conduira les visiteurs aux tombes les plus
importantes, selon un itinéraire didactique équipé de technologies multimédia
de pointe; les terrains entourant l’ancienne nécropole abriteront un petit village
villanovien avec sa vigne - les tombes contenaient de nombreux pépins de raisin,
témoignant de la plus ancienne production vitivinicole locale.
Museo Civico Archeologico
via Sant’Agostino - Verucchio
tel. 0541 670222 - 0541 670280
fax 0541 673266 - 0541 679570
[email protected]
www.comunediverucchio.it
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San Leo
Musée Civique de la Forteresse
L’un des lieux les plus chantés par les poètes, notamment par
Dante Alighieri, et les plus utilisés pour le tournage de films et de documentaires, il monte la garde devant le Montefeltro, puissant et élégant comme
aucun autre. C’est le magnifique château de San Leo, l’ancienne Mons Feretrius, qui a donné son nom à la région et à ses seigneurs, les Montefeltro. Siège actuel d’un musée, c’est également un important exemple d’architecture militaire offensive et défensive. De par sa position dominante et
sa conformation géographique particulière, caractérisée par des parois des
plus escarpées et perpendiculaires au sol, le mont de San Leo a toujours
constitué une forteresse naturelle. Les Romains, très conscients de ce fait, y
construisirent une première fortification qui, pendant le Moyen Age, fit l’objet de disputes entre Byzantins, Goths, Lombards et Francs, devenant aussi
le siège de l’empereur Bérenger II lorsque San Leo devint, pour une courte
période, la capitale d’Italie.
Vers la moitié du XIe s., le fort passa sous la domination des
comtes de Montecopiolo, qui devinrent seigneurs de San Leo se nommant
successivement comtes puis ducs de Montefeltro, conformément à l’ancien
nom de la ville. A partir de la seconde moitié du XIVe s., la forteresse fut
conquise par les Malatesta, ceux-ci s’alternant à sa domination avec les
Montefeltro, employant pour ce faire, pendant environ cent ans, les armes,
les stratagèmes et les ruses les plus variés.
En 1441, Frédéric de Montefeltro, protagoniste de l’histoire de
San Leo, confia à Francesco di Giorgio Martini, grand architecte et ingénieur siennois, la tâche de redessiner le fort et de l’adapter aux nouvelles
exigences de guerre, telles que l’avènement des armes à feu, qui nécessitaient d’innovations déterminantes, non plus supportées par la structure
médiévale originale.
La nouvelle structure prévoyait une réponse au feu par une
contre-offensive dynamique à même de garantir des directions de tir croisées. Pour ce motif, les côtés de la forteresse furent dotés d’artillerie et les
voies d’accès protégées par des avant-postes militaires.
En 1502, la forteresse fut conquise par César Borgia, le Valentin, mais revint aux mains des Montefeltro un an plus tard avant de passer,
en 1527, à celles des Della Rovere.
En 1631, lorsque le duché d’Urbino repassa sous la domination directe de l’Etat pontifical, elle fut transformée en prison. A l’époque
des mouvements révolutionnaires de Romagne, de nombreux patriotes du
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San Leo, Musée
Civique de la
Forteresse.
En haut vue extérieure.
En bas, à gauche
collection d’armes,
d’armatures et de
lances.
En bas, à droite la cellule
dans laquelle fut
emprisonné le comte
de Cagliostro.
Risorgimento, dont le célèbre Felice Orsini, furent emprisonnés dans ses
cellules, aménagées à partir des anciens logements militaires. Mais son prisonnier le plus célèbre, dont le nom est indissolublement lié à la forteresse
de San Leo, est le Comte de Cagliostro, Giuseppe Balsamo de Palerme,
aventurier fascinant et mystérieux, franc-maçon et alchimiste du XVIIIe s. Il y
resta emprisonné quatre ans, jusqu’à sa mort.
Sa cellule, dite le “pozzetto” (puits), parmi les plus visitées au
monde, témoigne aujourd’hui encore du traitement réservé aux personnes
accusées d’hérésie: la porte était inexistante, la nourriture était descendue
du haut d’un petit trou et la seule fenêtre, à trois grilles, «offrait» une vue
obligée sur les deux églises de San Leo.
Restaurée par Valadier après les terribles tremblements de
terre de la fin du XVIIIe s., la forteresse maintint sa fonction de prison même
après l’Unité d’Italie, jusqu’en 1906. Successivement, de 1911 à 1916, elle abrita une compagnie militaire.
Aujourd’hui, après avoir été débarrassée des superstructures
du XIXe s., elle a retrouvé ses élégantes lignes Renaissance et s’affirme
comme l’un des exemples d’art militaire les plus célébrés. Ses salles, gardiennes d’une précieuse collection d’armes, accueillent d’intéressantes expositions.
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Museo Civico della Fortezza
via Battaglione Cacciatori - San Leo
tel. 0541 916306
(n. verde gratuito dall’Italia 800 553800)
fax 0541 926973
[email protected]
www.san-leo.it
San Leo,
Musée d’Art Sacré.
Extérieur du musée
et Salle des peintures
sur bois.
San Leo
Musée d’Art Sacré
Il est aménagé à l’étage noble de l’élégant Palais médicéen, édifié
de 1517 à 1523, successivement à la conquête de la ville de la part des Médicis.
Fondée en 1996 sur la volonté de la Curie épiscopale de Saint-Marin-Montefeltro et de l’Administration municipale, et successivement à un accord
avec la même curie, cette exposition conserve des objets d’art sacré du VIIIe au
XVIIIe s. Réalisés pour des églises et des couvents, ils se rattachent souvent à
des événements particuliers de l’histoire locale et sont profondément liés à leurs
lieux de provenance respectifs. La raison première de la création de ce musée
consistait dans la volonté de réunir, protéger, conserver et exposer d’importantes
œuvres d’art du territoire provenant d’édifices religieux qui n’en permettaient
plus la conservation.
Cette structure reflète ainsi toute l’histoire de cette terre. La Salle
lapidaire accueille d’anciennes pièces sculpturales de la ville (VIIIe-XIIIe s.), dont
les restes des trois arcades richement décorées qui composaient le tabernacle
de la cathédrale du Haut Moyen Age.
La Salle des peintures sur bois représente les débuts de l’histoire
picturale du territoire, exposant entre autre le tableau de la Vierge à la Pomme
de Catarino di Marco da Venezia (1375 env.), le tableau d’une Vierge à l’Enfant de
Luca Frosino (1487-1493) et le précieux crucifix en bois, de 1205, provenant de la
cathédrale. La Salle du tabernacle tire son nom de la grande œuvre en bois, provenant du couvent franciscain de Sant’Igne, qui constitue, grâce à ses gravures
et à ses peintures raffinées, l’un des objets les plus singuliers de la Renaissance
dans le Montefeltro.
La troisième salle est consacrée au XVIIe s. et conserve, entre
autre, les tableaux de Sainte Rita de Cascia, de Giovan Francesco Guerrieri
(1636), et d’une Déposition, de Giovan Francesco Barbieri (XVIIe s.). La salle des
Paliotti en plâtre présente des revêtements liturgiques pour les autels.
Museo di Arte Sacra
piazza Dante Alighieri, 14 - San Leo
tel. 0541 916306
(numéro vert gratuit depuis l’Italie 800 553800)
fax 0541 926973
[email protected]
www.san-leo.it
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Maiolo.
En haut Fête du Pain
de Maiolo.
En bas l’un des fours
typiques.
Maiolo
Musée du Pain
C’est un musée diffus particulier et intéressant, constitué par le
territoire de Maiolo. Cette zone a été définie par l’Union européenne comme
“zone BioItaly”, non seulement pour sa valeur géologico-environnementale et
floristique mais surtout pour ses nombreux fours: plus de cinquante, utilisés
pour la cuisson du caractéristique pain local et de produits similaires.
Aujourd’hui, nombre d’entre eux fonctionnent encore, notamment
en juin, lors de la Fête du Pain. La plupart remontent aux premières décennies
du XIXe s., bien que certains soient encore plus anciens. Ils appartiennent parfois
à la même famille depuis plusieurs générations. Ils sont construits contre l’un
des bâtiments annexes de la maison rurale ou contre la maison même, souvent
sous le porche, mais peuvent être aussi complètement à l’écart. Chaque four
était alors utilisé par plusieurs noyaux familiaux, souvent apparentés entre eux et
réunis quoi qu’il en soit en une agglomération à laquelle ils ont donné leur nom.
Le rôle des fours, lié à la nécessité première de la cuisson, et non
seulement du pain, consistait également à représenter un moment d’agrégation
unique, une occasion de rencontres entre les différentes familles. Les implications sociales étaient nombreuses et les études de caractère ethnographique sur
la panification qui en dérivent sont très intéressantes. Les pains, auxquels étaient
données des formes particulières, portaient des marques liées à d’anciennes
symbologies. On y cuisait aussi des biscuits qui étaient destinés aux enfants qui
allaient garder les bêtes dans les prés.
D’un point de vue structural, les fours se composent d’une
chambre de cuisson en briques, alors que le revêtement extérieur est en pierre,
du type calcaire marneux. Ils présentent aussi souvent un bel aspect esthétique.
La promenade lors de la fête du mois de juin, pour les voir fonctionner, est incontournable.
Museo del Pane
Maisons paysannes disséminées sur le territoire
Municipio - via Capoluogo, 2 - Maiolo
tel. 0541 920012 fax 0541 922777
[email protected]
www.comunemaiolo.it
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Novafeltria,
Sulphur Musée
Historique Minier
de Perticara.
Deux salles du musée.
Perticara di Novafeltria
Sulphur - Musée Historique Minier
Il s’agit du musée le plus émotionnant et le plus émouvant de la
province de Rimini. Il en émane une puissante force évocatoire et le contact avec
la réalité de la mine y est très réel. Inauguré en janvier 1970, grâce à l’engagement
de l’Association Pro Loco, qui a recueilli les demandes de conservation de la
mémoire exprimées par les mineurs, le Musée Historique Minier a été créé dans
l’objectif de témoigner l’activité d’extraction du soufre dans la mine de Perticara. A
partir de 1980, le musée a été associé à un projet qui a permis de constituer l’un
des premiers sites d’archéologie industrielle d’Italie, dans le but de valoriser les
nombreux exemples de culture matérielle encore présents sur le territoire et de
rappeler une histoire qui, bien que commune au peuple européen, est en train de
disparaître de la mémoire collective. Après la restauration des édifices de l’ancien
Chantier Sulfureux Certino, construits par Montecatini à partir de 1917 et représentant la période d’exploitation maximale de la mine, le nouveau projet muséographique a été mis en œuvre en 2002. Ainsi, le riche patrimoine de pièces collecté
a été finalement exposé dans les environnements originaux, situés à proximité du
puits Vittoria, ancien point de liaison avec l’immense ville souterraine. Les salles,
construites selon une savante scénographie des espaces, sont très suggestives et
de forte efficacité didactique. Le parcours se divise par thèmes, reproduisant les
différentes phases, de l’extraction à la fusion du soufre, aboutissant à La mine, reconstruction fidèle et réaliste d’un itinéraire souterrain inauguré en octobre 2005.
La visite s’y transforme en une expérience extraordinaire, faisant revivre le travail
de milliers d’hommes enfermés dans les profondeurs de la terre. Le Parcours du
soufre et les Ateliers illustrent le travail quotidien des mineurs à travers les outils
utilisés dans la mine, dont une série complète de lampes et un riche patrimoine
de documents, dessins, photos et films d’époque. Le musée abrite également des
sections d’approfondissement thématique dont une vaste Collection de roches et
de minerais ainsi qu’une précieuse Collection d’anciens instruments scientifiques
de relèvement topographique et environnemental, tels que boussoles, graphomètres, inclinomètres, planchettes, théodolites, anémomètres et tachéomètres.
Sulphur Museo Storico Minerario
via Montecchio, 20 - Perticara di Novafeltria
tel/fax 0541 927576
[email protected]
www.museialtavalmarecchia.it
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Talamello, Musée
Pinacothèque
Gualtieri. Une des
salles et détail du
tableau à l’huile “Un
soir chez Lasserre”.
Talamello
Musée Pinacothèque Gualtieri “La Splendeur du Réel”
C’est l’un des musées d’art contemporain de la province, situé
dans un bourg médiéval de la vallée du Marecchia. Inauguré par l’Administration municipale en septembre 2002, dans les salles de l’ancien Théâtre Amintore Galli, ex-église médiévale Sant’Antonio Abate, le Musée-pinacothèque
Gualtieri “La Splendeur du Réel” réunit plus de 40 œuvres données à la ville,
de 2000 à 2008, par Fernando Gualtieri, artiste de renommée internationale,
originaire de Talamello. Apprécié non seulement en Europe et en Amérique
mais aussi en Chine et au Japon, il est reconnu par la critique comme le Maître
de la Splendeur du Réel, pour sa peinture qui exprime une complète adhésion
à la réalité, réalité à laquelle l’artiste donne brillance et atmosphère magique.
“Gualtieri nous apporte une belle et même une radieuse surprise, il fait servir son
art de peintre à tous les objets: la nature morte, le portrait, les compositions”,
c’est ce qu’écrivait Georges Duhamel, critique de l’Académie Française, à propos de son talent.
Caractérisé par un style suggestif et très personnel, c’est un insolite catalyseur de lumière, il peint le visible et l’invisible, le réel et l’irréel, dans
une cascade de couleurs et de lumière. La lumière et la brillance sont pour
Gualtieri des éléments essentiels pour représenter vraiment la ‘splendeur du
réel’, ainsi définie par le peintre lui-même: “c’est mettre l’être aimé en valeur en
l’ennoblissant d’une bonne lumière. C’est aller à l’essentiel, vers l’âme du sujet.
C’est encore, être un “pêcheur de lune”, saisir le reflet imperceptible de l’autre,
son évanescence et sa permanence”.
Les œuvres en exposition sont des huiles sur toile de petit format
et de grandes dimensions, comme L’Ultime rugissement (200 x 400 cm), la
nature morte Le Brocart perse ou les tableaux Symphonie en verres, Le Jeu de
la mort et Un soir chez Lasserre. Elles comprennent également des portraits
à l’huile et au crayon, dont un Autoportrait de l’artiste, des paysages siciliens,
canadiens et parisiens.
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Museo Pinacoteca Gualtieri
“Lo Splendore del Reale”
via Saffi, 34 - Talamello
tel. 0541 922893
[email protected]
www.gualtierimuseum.com
Sant’Agata Feltria.
En haut Théâtre Angelo
Mariani, parterre et
loges.
En bas, à gauche Musée
Forteresse Fregoso,
vue extérieure.
En bas, à droite Musée
des Arts Ruraux,
intérieur.
Sant’Agata Feltria
Théâtre Angelo Mariani
Un théâtre-musée d’un charme incontesté, aux structures originales intactes. Entièrement construit en bois, le Théâtre Angelo Mariani est l’un
des plus anciens d’Italie. L’atmosphère magique qui y règne foudroya l’acteur et
réalisateur Vittorio Gassman qui, en 1992, compléta en ses murs la lecture de la
Divine Comédie et intervint de façon déterminante pour sa restauration.
Il fut aménagé dans un édifice dénommé “Palazzone” ou “Palazzo
della Ragione” (dont les étages supérieurs accueilleront le Musée Archéologique
de Sant’Agata Feltria), construit en 1605 sur la volonté de Orazio Fregoso, comte
de l’ancien Rectorat de Sant’Agata Feltria, pour accueillir des bureaux publics et
la jeunesse de la localité. La càvea (salle) a la forme d’un “U” allongé, avec trois
ordres de 15 loges chacun, desservies par d’étroits couloirs.
L’édification du premier ordre de loges fut entreprise en 1723 par
la Société Condomini, complétée de 1743 à 1753 par Giovanni Vannucci, avec la
construction des second et troisième ordres. L’entrée fut réalisée en éliminant
la quatrième loge du premier ordre: une solution originale puisque celle-ci se
trouve traditionnellement sur le côté opposé à la scène. Les balcons des deuxième et troisième ordres, représentant des tentures et des guipures, sont décorés à la détrempe, alors que les neuf médaillons portant l’effigie de personnages
célèbres de la musique et du théâtre ou appartenant à l’histoire locale sont peints
à l’huile. Le théâtre devint bientôt un lieu toujours plus raffiné et cultivé, apanage
de la nouvelle et riche bourgeoisie locale. L’année 1838 vit la naissance d’une
société musicale dénommée Accademia Filarmonica qui, en avril 1841, fit appel
à Angelo Mariani, maestro destiné à devenir un important directeur d’orchestre,
l’un des principaux interprètes des œuvres de son ami Verdi. Ce fut en fait lors
de la présentation du Rigoletto de Verdi, le 8 septembre 1922, que le théâtre
connut son moment le plus prestigieux. Les musiques furent alors exécutées par
une section de l’orchestre du Théâtre de La Scala de Milan. Dans l’après-guerre,
le théâtre, qui avait été dédié à Mariani depuis 1872, connut un inexorable déclin.
En 1986, la Société Condomini cédera la propriété des loges à la ville, celle-ci
entreprenant la restauration de l’édifice qui sera achevée en 2002.
Teatro Angelo Mariani
piazza Garibaldi, 1 - Sant’Agata Feltria
tel. 338 9213702
[email protected]
www.teatromariani.it
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Sant’Agata Feltria
Musée Forteresse Fregoso
Elégante et princière, elle évoque, dès son apparition, l’iconographie classique des châteaux des fables. La forteresse se dresse en solitaire
sur le rocher à pic du Sasso del Lupo, l’un des nombreux massifs calcaires caractérisant le paysage du Montefeltro. Ce lieu était également connu comme
Pietra Anellaria, ancien nom de Sant’Agata Feltria, qui se rapportait au groupe
de maisons construites sur le bloc de roche arénacée (d’où le nom anellaria),
distinctes du bourg en lui-même. La forteresse fut fait construire vers l’an 1000
par le comte Raniero Cavalca di Bertinoro. Située dans une position de frontière, elle acquit rapidement une grande importance stratégique, devenant,
avec celles de San Leo et de Maiolo, la pointe la plus avancée du système
défensif nord du duché d’Urbino.
L’édifice subit de premières transformations radicales au XVe s.,
sur une initiative de Frédéric de Montefeltro. Ce dernier confia les travaux
de modernisation des forteresses en sa possession, dont celle-ci, au célèbre
architecte militaire Francesco di Giorgio Martini.
Les interventions architecturales la transformèrent de fortification guerrière en demeure princière pour la fille de Frédéric, Gentile Feltria,
qui devint l’épouse du noble Agostino Giovanni Fregoso, lui apportant en dot le
territoire de Sant’Agata. En 1506, l’avènement des Fregoso détermina l’agrandissement et l’embellissement de la forteresse; elle fut alors dotée de nouvelles
structures et œuvres d’art telles que les beaux plafonds à caissons du premier
étage, les monumentales cheminées Renaissance, la chapelle hexagonale aux
fresques du XVIe s., les cinq lunettes et les voûtes domicales du plafond.
Sous l’édifice, des souterrains abritent une ancienne crèche
alors que le premier étage conserve les dépôts pour la conservation des réserves de blé.
Au cours des deux derniers siècles, le château a été successivement utilisé comme couvent pour les frères mineurs conventuels, comme
école de cycle supérieur, comme prison, comme tribunal et enfin comme habitation civile.
Désormais visitable, elle offre un splendide voyage dans l’histoire,
du Moyen Age à la Renaissance.
Museo Rocca Fregoso
viale Lucrezia Vitelli, Sant’Agata Feltria
tel. 0541 929613
[email protected]
www.museialtavalmarecchia.it
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Sant’Agata Feltria
Musée des Arts Ruraux
Il est installé à l’intérieur de l’édifice du XVIe s. du couvent San
Girolamo, qui se dresse majestueusement sur un col, à côté de l’église de
la Beata Vergine delle Grazie, avec laquelle il forme un corps unique. Il
conserve, entre autre, un précieux retable d’une Vierge à l’Enfant entourée des
saints Girolamo, Christine, François et Antoine de Padoue, commissionné par
les Fregoso, seigneurs du lieu, à Pietro Berettini da Cortona, pour l’autel de
l’église. Une autre œuvre importante, le retable de Pedro Berruguete représentant un Christ mort soutenu par deux anges, fut par contre réquisitionné
à l’époque napoléonienne et transféré à la Galleria di Brera, en 1809, où il se
trouve encore. Erigé en 1560, le couvent San Girolamo a été transformé en musée en 2005, après une longue intervention de restauration et d’adaptation. Né
grâce à l’initiative d’un groupe de citoyens désirant redécouvrir leurs propres
origines, le musée se compose de deux sections, dont une d’art sacré, qui
réunit des ornements et des parements, d’une grande valeur artistique, provenant de l’église et du couvent San Girolamo, et l’autre d’art rural, aux finalités
sociales et éducatives. Cette section se propose de renouveler l’enseignement
de Père Olinto Marella - dont la cause de béatification est actuellement en
cours - qui, dans les années 1950-1970, recueillit dans l’ancien couvent des orphelins, des handicapés et des déshérités. Parallèlement à l’exposition d’objets
d’artisanat local, le musée abrite des salles de laboratoire permettant à toute
personne intéressée, en particulier aux jeunes porteurs de handicap, d’acquérir
des habiletés manuelles et d’apprendre les métiers ruraux d’autrefois, transmis
par des personnes âgées des mêmes lieux. Cet enseignement a pour objet
des activités d’ébénisterie, pour la récupération de meubles d’art pauvre, de
tissage, celui-ci étant effectué avec des métiers à tisser et des instruments
traditionnels, de décoration et d’impression, grâce à l’utilisation de moules en
bois et de couleurs naturelles. Il offre également la possibilité d’apprendre,
par le biais de l’activité de l’association de volontaires qui gère les locaux et
l’ouverture du musée, les arts de la vannerie, de la poterie et du fer forgé.
Certaines salles sont occupées par des archives-bibliothèque, dont dépend
également une école interne de reliure et de fabrication du papier à base de
produits naturels.
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Museo delle Arti Rurali
via San Girolamo c/o Convento
Sant’Agata Feltria
tel/fax 0541 929719
[email protected]
www.ilgiardinodellasperanza.org
Pennabilli, Musée
diffus Les Lieux de
l’Ame.
En haut
Le jardin des fruits
oubliés et, au premier
plan, l’Arc des fables.
En bas
Le refuge des Madones
abandonnées.
Pennabilli
Les Lieux de l’Ame
Le musée diffus Ies Lieux de l’Ame, conçu par Tonino Guerra,
poète, scénariste, peintre et artiste éclectique, se développe dans le centre
historique de Pennabilli et dans la haute vallée du Marecchia. Il se structure
autour de sept installations artistiques, liées par l’objectif de solliciter l’âme
et de stimuler la fantaisie du visiteur. Des installations analogues, également
définies par Guerra comme Lieux de l’Ame, caractérisent sa ville natale, Santarcangelo di Romagna, et d’autres sites de la vallée.
Ces installations, originales et pleines de fantaisie, sont: Le jardin
des fruits oubliés, premier musée singulier conçu par le poète, “un musée des
saveurs” - tel qu’il l’a défini - qui réunit des variétés d’arbres fruitiers et d’arbustes
romagnols disparues ainsi que de nombreuses œuvres d’art réalisées par des
artistes qui sont aussi ses collaborateurs; La route des cadrans solaires, dont les
sept éléments, dans le centre historique de Pennabilli, représentent de célèbres
œuvres picturales “pour ne pas oublier que le temps se mesure avec la lumière”;
Le jardin pétrifié, dans le hameau de Bascio, au pied de la tour millénaire, qui
accueille sept tapis de céramique du sculpteur riminais Gio Urbinati, semblant
avoir été posés par le vent et dédiés à des personnages historiques qui sont nés
ou ont traversé la vallée du Marecchia dont Dante, Giotto, Pound, Uguccione,
“pour ne pas en oublier la mémoire”; L’ange aux moustaches, une œuvre multimédia située dans l’église des Caduti et dénommée “Musée avec un seul tableau”,
dans laquelle figurent, outre à la poésie, un tableau de Luigi Poiaghi, artiste milanais et romagnol par adoption, qui illustre la poésie, ainsi que quelques objets
et protagonistes dont on peut entendre l’enregistrement des voix; Le sanctuaire
des pensées, un jardin pour la méditation et le dialogue intérieur, “un jardin zen
pour les bonnes pensées et les mauvaises”, avec des sculptures en pierre orientalisantes conçues et dessinées par Guerra; Le refuge des Madones abandonnées,
une collection d’images sacrées, peintes par des artistes romagnols, s’inspirant
des madones disparues qui ornaient les chapelles aux croisements des routes; La
Madone du rectangle de neige, une église située dans le bois du hameau de Ca’
Romano, édifiée dans un lieu indiqué par un signe divin.
I Luoghi dell’Anima
Pennabilli, Torre di Bascio, Ca’ Romano
tel/fax 0541 928846
[email protected]
www.toninoguerra.org
80
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Pennabilli,
Musée Le Monde
de Tonino Guerra,
intérieur.
Pennabilli
Le Monde de Tonino Guerra
Ce lieu, si plein de suggestions, accapare l’attention du visiteur, le
laissant émerveillé devant autant de beauté et d’unicité. C’est le musée consacré
aux œuvres de Tonino Guerra, maître de poésie et scénariste, écrivain et peintre,
artiste éclectique, né à Santarcangelo di Romagna mais demeurant depuis longtemps à Pennabilli. Il présente des tableaux, objets, sculptures, céramiques,
meubles, projets de fontaines dans des parcs, installations artistiques réalisées
en Romagne et ailleurs, photographies et autres pièces qui le concernent directement ou qui lui ont été données par des amis artistes du monde entier, en
particulier de la Russie, pays qu’il considère comme une seconde patrie, grande
source d’inspiration de ses œuvres. Ce musée, qui dépasse l’idée même de musée, veut être un lieu vivant, de rencontre, d’échange d’idées, de travail.
L’édifice est d’ailleurs le siège de l’Association culturelle qui porte
son nom, instituée en 2005 grâce à l’initiative des organismes fondateurs: les
Provinces de Rimini et de Pesaro/Urbino, les Communes de Pennabilli et de
Santarcangelo di Romagna, la Communauté de montagne de la Haute Valmarecchia. L’Association culturelle Tonino Guerra a été créée pour sauvegarder
et mettre en valeur l’œuvre artistique du maestro en Italie et à l’étranger et en
promouvoir la culture poétique et cinématographique. Elle partage son siège
avec le musée de la via dei Fossi, aménagé dans les souterrains de l’oratoire
Santa Maria della Misericordia du XIVe s.
C’est également le lieu dans lequel le poète présente ses
œuvres, donne des leçons et rencontre le public et les étudiants. Grâce aux
archives, à la vidéothèque, qui conserve ses films et ses documentaires, dont
beaucoup sont des exemplaires uniques, à la photothèque et à la bibliothèque,
cet espace se propose comme un moment d’étude et d’approfondissement de
toute son œuvre et du contexte dans lequel elle est née et s’est développée. Il
est facile d’y rencontrer le poète (qui habite tout près, dans “la casa dei Mandorli”) et de lui demander un autographe. Une opportunité à ne pas manquer,
dans un territoire déjà si particulier.
Il Mondo di Tonino Guerra
via dei Fossi, 4 - Pennabilli
tel/fax 0541 928846
[email protected]
www.associazionetoninoguerra.org
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83
Pennabilli. Mateureka
Musée du Calcul.
Instruments de
mesure et aperçu
de la salle consacrée
à la musique.
Pennabilli
Mateureka - Musée du Calcul
Un lieu intéressant, curieux, original et d’une grande valeur didactique mais aussi très attrayant pour un vaste public. Mateureka - Musée
du Calcul, ancien Musée d’Informatique et d’Histoire du Calcul, présente des
instruments, des idées et des concepts de l’une des plus fascinantes aventures
de la pensée humaine.
Il expose des centaines d’objets, originaux et précieux, qui aident
à reparcourir l’histoire du calcul et de la mathématique. On peut y admirer un
cône de fondation et des tables sumériennes de 4500 ans, des pièces égyptiennes de 1000 av. J.-C., des pierres tombales romaines et des inscriptions
étrusques, des abaques, des suan pan chinois, des soroban japonais, des
schoty russes, un astrolabe, une table à compter médiévale, des quipù incas
et des chimpù péruviens, la Summa et la Divine Proportion de Luca Pacioli;
mais encore, cylindres et bâtons de Neper, compas de proportion, la Pascaline
(reconstruction), règles et nomogrammes, arithmographes, calculatrices mécaniques, électromécaniques, électroniques et programmables, ordinateurs.
Il abrite également de nombreuses salles de laboratoire pour
l’expérimentation des concepts et des idées de la mathématique, transmettant
autant de connaissances que d’émotions.
On peut en effet y observer l’infini et le zéro, manipuler le théorème de Pythagore ou se plonger dans un émotionnant voyage à l’intérieur
d’une fractale, ou encore, jouer avec les nombres premiers et le pi grec ou
s’émerveiller devant ce petit chiffre d’or qui rend beau tout ce qui nous entoure et nous fait découvrir que la mathématique est à la base de l’informatique, d’internet, de la réalité virtuelle, de la robotique, bref, que sa présence
est dans notre vie quotidienne. Fondamentales sont également les Activités
Culturelles (expositions temporaires, congrès, débats, publications, etc.) que
le musée organise chaque année pour diversifier et enrichir la visite, faisant
de Mateureka l’un des moteurs de culture scientifique les plus significatifs et
propositifs du territoire.
Mateureka Museo del Calcolo
piazza Garibaldi, 1 - Pennabilli
tel/fax 0541 928659
[email protected]
www.mateureka.it - www.mathmuseum.eu
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Pennabilli.
En haut Musée
Naturaliste du Parc
Naturel Sasso Simone
et Simoncello.
Le loup des Apennins.
En bas Musée Diocésain
du Montefeltro
“A. Bergamaschi”.
À gauche sculpture en
bois portée lors des
anciennes processions.
À droite Guido
Cagnacci, Saint Roch.
Pennabilli
Musée Naturaliste
du Parc Naturel Sasso Simone et Simoncello
Espace d’un grand intérêt, en particulier pour les amants de la
nature, il illustre les caractéristiques de l’une des zones naturalistes les plus
belles d’Italie, au sein du Parc interrégional du Sasso Simone et Simoncello.
Parc de 4847 hectares, distribués entre les provinces de Rimini
et de Pesaro/Urbino, il offre l’un des bois de chênes chevelus les plus vastes
d’Italie ainsi que deux mesas semblant appartenir aux parcs du Colorado. Le
Musée Naturaliste a été inauguré en 2004 par l’Organisme du Parc Naturel
du Sasso Simone et Simoncello, en collaboration avec la ville de Pennabilli,
représentant une structure qui se propose comme un centre de visite.
Il est aménagé dans l’ancien abattoir municipal restructuré et
abrite une exposition scénographique permanente de dioramas. Ceux-ci présentent les principales espèces animales du parc dans leur environnement
naturel, fidèlement reconstruit. Nombreux y sont également les animaux empaillés, comprenant plusieurs espèces de l’avifaune locale dont des rapaces
nocturnes et diurnes comme la chouette, le chat-huant, la hulotte et de nombreux autres.
Des plus intéressants sont notamment un exemplaire de chat
sauvage européen, espèce rare en ces lieux, trouvé dans le parc en 2002, et la
vitrine conservant un loup des Apennins.
Le musée a principalement des finalités didactiques: il dispose
d’une salle polyvalente équipée de postes multimédia adaptée à des laboratoires didactiques, projections, congrès et conférences, recherches et approfondissements. C’est un espace vivant qui se modèle sur les demandes des
étudiants et de leurs enseignants, organise des initiatives de laboratoire et des
sorties guidées, voire nocturnes, dignes d’être vécues.
Museo Naturalistico
del Parco Naturale Sasso Simone e Simoncello
via dei Tigli, 5/a - Pennabilli
tel/fax 0541 928047
[email protected]
www.parcosimone.it
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Pennabilli
Musée Diocésain du Montefeltro “A. Bergamaschi”
Après de longs et importants travaux de restructuration, le palais Bocchi, à l’intérieur duquel est installé le musée, a été réouvert au public
en 2010. Des espaces innovants pour une exposition de nouvelle conception
destinée à accueillir un matériel de grande valeur, notamment pour la communauté à laquelle il appartient.
Une quinzaine de salles et de nombreux espaces aménagés en
exploitant les couloirs, le tout étant disposé sur trois niveaux, véritables écrins
d’œuvres d’art, en grande partie religieuses, collectées, conservées et restaurées par le Diocèse de Saint-Marin-Montefeltro.
Il s’agit de meubles, tableaux, retables, cadres, céramiques,
vases sacrés et reliquaires qui composent une précieuse collection voulue par
l’évêque Antonio Bergamaschi qui, en 1962, prit conscience de l’urgence de
réunir les nombreuses œuvres d’art du territoire du diocèse, œuvres souvent
en proie à l’incurie et au rafle, surtout dans les églises et dans les chapelles
plus distantes et isolées.
Un signe de clairvoyance apte à récupérer les éléments fondamentaux de la culture d’un peuple, témoignages de foi qui racontent le dialogue entre Dieu et l’homme.
Le Musée Diocésain conserve des œuvres d’artistes tels que
Benedetto Coda, Catarino di Marco di Venezia, Giovan Francesco da Rimini, Guido Cagnacci, Nicolò Berrettoni, Carlo Cignani, Giovanni Francesco
Guerrieri da Fossombrone et d’artistes des Ateliers romain, de Casteldurante
et romagnol, ces pièces n’étant encore pas toutes exposées dans les salles
jusqu’ici aménagées.
Il abrite également une riche collection d’objets liturgiques et de
parements sacrés, sculptures, majoliques et pièces d’argenterie.
Le tout est exposé d’une manière originale, libre de toutes légendes et informations historico-artistiques, la direction du musée n’ayant pas
voulu privilégier une orientation documentaire mais se conformer aux paroles
de Jean-Paul II: “Les musées ecclésiastiques ne sont pas des dépôts de pièces
inanimés mais d’infinies pépinières dans lesquelles le génie et la spiritualité de
la communauté des croyants se perpétuent dans le temps”.
Tel que l’a écrit Luigi Negri, évêque de Saint-Marin et Montefeltro: “Le serf de la glèbe, fait remarquer Henry Daniel Rops, complètement analphabète et donc incapable de comprendre la langue de la liturgie, entrant dans
les cathédrales gothiques, enlevait respectueusement son chapeau et regardait
les vitraux, la Bible des pauvres. C’était pour lui la seule manière de jouir de la
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beauté qui l’enracinait dans le mystère de l’incarnation et de la rédemption avec
une conscience toujours plus grande. Que ce fut Giotto ou Dante Alighieri, la
grandeur était la sienne: non pas pour la possession assurée par l’argent, mais
parce que l’Eglise, comme chacun de nous (selon l’enseignement extraordinaire
de saint François, très présent à ce diocèse pendant des siècles), possède tout
sans ne rien posséder. Cela est également valable pour le passé, auquel, sinon,
nous tournerions le dos: le peuple vit en récupérant son identité dans l’expérience de communion avec le Seigneur et avec ses frères. C’est beaucoup plus
qu’un simple sujet à étudier et à comprendre avec rigueur philologique et méthodologique”.
L’aménagement du musée traduit ces concepts structurant un
lien entre les objets exposés et la signification pour laquelle ils ont été réalisés
au cours des siècles, dans l’objectif d’obtenir une compréhension du sens de
la vie religieuse dans le territoire des diocèses et d’en tirer les implications
pastorales, culturelles et dévotionnelles dont cette collection témoigne.
C’est donc la signification première des pièces vécues dans les
églises que l’on a voulu récupérer dans ce musée, à l’instar des histoires qui
se sont greffées sur ces mêmes objets, en en modifiant les conditions de vie
et les destinées. Pour cela, l’exposition, qui se caractérise par une grande souplesse, ne présente actuellement que les pièces les plus significatives de la
collection diocésaine qui en compte plus de mille: environ vint-cinq tableaux,
une dizaine de sculptures et une sélection de vases, de céramiques, d’ornements, de majoliques et de pièces d’argenterie.
Une fois achevés les opérations de restructuration ou de réfection et l’aménagement de salles supplémentaires, le musée s’enrichira progressivement de nouvelles œuvres. A ce propos, Antonio Paolucci, directeur
des Musées du Vatican, a déclaré: “Admirons ce Musée Diocésain, qui doit
être complété par des pièces qui attendent une restauration, un emplacement:
nombreuses épaves d’un vaste naufrage que nous ne comprenons pas encore,
comme nous ne comprenons pas non plus ce qui est arrivé à ce monde, qui est
devenu insensible. Mais il est vrai que l’Eglise est la gardienne de la pitié et de
la mémoire, choses qui ne sont pas sans importance, la pitié pour nos frères
fatigués, la mémoire pour nos frères qui ne sont plus là”.
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Museo Diocesano del Montefeltro
“A. Bergamaschi”
piazza Sant’Agostino - Pennabilli
tel/fax 0541 913750
[email protected]
www.museo-diocesano-montefeltro.it
Casteldelci, Maisonmusée “S. Colarieti”,
Musée Archéologique
“Uguccione della
Faggiola”.
En haut section
archéologique.
En bas la maison
archaïque, avec sa
cheminée et son four.
Casteldelci
Maison-musée “S.Colarieti”
Musée archéologique “Uguccione della Faggiola”
Une véritable maison-musée, avec sa structure du XVIe s. intacte, sa grande cheminée et son four, au sein du centre historique. Elle a été
inaugurée en 2000, pour sauvegarder l’ancienne habitation et conserver les
témoignages significatifs retrouvés sur les lieux. Casteldelci a en effet une
riche et très ancienne histoire.
La maison abrite le Musée Archéologique “Uguccione della Faggiola”, qui expose les témoignages les plus significatifs du territoire, de la préhistoire à la Renaissance. La collection est organisée selon une lecture historique en
ordre chronologique. Les premières vitrines conservent des pièces de la préhistoire à l’âge du fer et le matériel des nécropoles locales de Pescaia et de Calanco.
Ce matériel, ainsi que plusieurs tombes reconstruites, forment une importante
section accueillant des encensoirs, urnes, cuvettes et trousseaux funéraires. L’exposition se poursuit par des pièces d’époque romaine, dont une riche série de
monnaies et de matériels céramiques provenant des habitations rurales principalement disséminées dans la vallée du Senatello: fragments de pots, coupes, amphores, verres, clés, fibules, objets en bronze et en plomb. La section médiévale
abrite des témoignages du XIe au XIVe s., en céramique et en métal: pointes de
flèche et d’arbalète, un faucillon, un stylet en fer, des fragments de cruches et de
pots. Un nouvel espace aménagé auprès du château de la Faggiola Nuova expose
des pièces intéressantes se rapportant aux montures, à la sphère militaire et à
l’activité d’un présumé faussaire, avec un lingot de fusion et des flans monétaires.
Ce château fut édifié entre la fin du XIIIe s. et le XVe s., lors de l’apogée politique
des seigneurs Della Faggiola, dont le membre le plus célèbre est Uguccione, hôte
et ami de Dante Alighieri, qui vit en lui celui qui aurait unifié l’Italie.
La Section d’Histoire contemporaine, aménagée à l’étage supérieur de l’école élémentaire “Maria Gabrielli” de Casteldelci, conserve les
témoignages du massacre nazo-fasciste de Fragheto, l’un des plus atroces de
la Romagne, et de ceux de Ponte Otto Martiri et de Gattara.
Casa Museo “S. Colarieti”
Museo Archeologico “Uguccione della Faggiola”
via Roma, 16/a - Casteldelci
tel. 0541 915423 - 366 6539723 fax 0541 925300
[email protected]
www.prolococasteldelci.it - www.comune.casteldelci.rn.it
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Montescudo,
Musée Ethnographique
de Valliano.
En haut ex-voto à la
Vierge du Rosaire, dans
l’église adjacente au
musée.
En bas, à gauche aperçu
du musée avec, au
premier plan, une maie
pour la conservation de
la farine.
En bas, à droite fresques
du XVe siècle dans le
presbytère de l’église.
Montescudo
Musée Ethnographique de Valliano
Petit mais précieux et captivant, il mérite pleinement le prix régional de Musée de Qualité lui ayant été attribué. Il rend hommage à la vie des paysans, à leur quotidien, au dur travail dans les champs et dans les fermes. Il est
installé dans l’ex-presbytère de l’ancienne et intéressante église Santa Maria del
Soccorso, ex-église paroissiale, définie comme sanctuaire de Valliano. L’exposition doit son origine aux expériences didactiques d’un groupe de professeurs de
l’école secondaire de Montescudo, coordonnées par le prof. Gino Valeriani et
entreprises dans les années 70 du XXe siècle, et à la collaboration des habitants
impliqués dans ces expériences. Le matériel exposé, qui provient entièrement
du territoire, a été disposé en privilégiant le thème de l’importance de la maison dans le monde paysan et des différentes activités qui y étaient exercées. Il
faut signaler le vaste espace d’exposition extérieur et le Laboratoire didactique
de Restauration “Il Calesse”, promu et fortement voulu par l’Institut pour les
Biens Culturels de la Région Emilie-Romagne; celui-ci permet la récupération
et l’entretien sur place d’objets et d’équipements, dont la plupart de très grosses
dimensions, appartenant à la collection ethnographique du musée et représente
un projet pilote en Emilie-Romagne.
Le musée, divisé par sections, dispose de panneaux explicatifs. Il
a été particulièrement soigné pour des finalités didactiques et pour représenter
une véritable opportunité pour tout type d’école. Il offre une grande variété d’objets authentiques bien conservés et de photographies. Les thèmes principaux
sont axés sur la vie dans la maison rurale et concernent les rapports familiaux,
l’alimentation, le filage et le tissage, l’abattage des porcins, le vin et la cave, les
jouets ainsi que les activités artisanales dont le travail du potier et du menuisier.
Une forte ouverture sur la religiosité paysanne et populaire, et notamment sur la dévotion à la Vierge, est constituée par l’église-sanctuaire Santa
Maria Succurrente, du XVe s., à laquelle le musée est annexé. Elle conserve de
belles fresques du XVe siècle, parmi les plus belles et les mieux conservées de la
période malatestienne, un simulacre vénéré de la Vierge, des toiles des XVIe et
XVIIe siècles ainsi que de nombreux ex-voto.
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Museo Etnografico di Valliano
via Valliano, 23 - Montescudo
tel. 0541 864010 fax 0541 984455
[email protected]
www.comune.montescudo.rn.it
Montescudo,
Musée de la Ligne
Gothique Orientale
de Trarivi.
Montescudo
Musée de la Ligne Gothique Orientale de Trarivi
Insolite et émouvant, ce petit musée, en phase de réaménagement, se compose d’une église et de son presbytère. Il s’agit de l’église S.Pietro
de Trarivi, à Montescudo, remontant au Haut Moyen Age. Lors de la Seconde
Guerre mondiale, elle se trouva dans l’axe de la Ligne Gothique Orientale qui,
aux mois d’août et de septembre 1944, fut le théâtre d’âpres combats entre les
troupes anglaises, qui avançaient du sud de l’Italie, et les troupes allemandes,
qui se retiraient en défendant les accès au nord de l’Italie. L’église, en ruines,
qui est aujourd’hui dénommée Eglise de la Paix, est devenue, avec la maison
paroissiale adjacente, un lieu de la mémoire permettant de reparcourir, grâce
à une riche documentation photographique, les dramatiques événements qui
s’y déroulèrent du 25 août au 29 septembre 1944. L’église médiévale S.Pietro
“inter rivos” était une abbaye bénédictine du IXe s., construite à l’emplacement
d’un temple païen dont il reste les fondations en guise de demi-cercle. En 1775,
elle fut élevée et transformée en une église baroque que les batailles de 44 détruisirent presque complètement. Mais, sous les décombres, les solides murs
médiévaux ont été retrouvés presque intacts, avec leurs galets, leurs briques
disposées en épine de poisson, leurs pierres de taille aux portes et aux angles.
Au visiteur qui monte sur le coteau de Trarivi, tout parle de
guerre et de destruction: le ciel ouvert où se trouvait la vaste voûte en berceau, les autels fracassés, la croix formée par deux poutres du toit écroulé,
l’autel érigé avec deux pierres significatives choisies parmi les ruines. Les
locaux adjacents abritent le Musée de la Ligne Gothique Orientale, dont la
vaste collection compte des pièces de guerre et des photographies, la plupart
prises par les soldats-photographes anglais sur les terrains de bataille. Elles
racontent les quatre semaines de durs combats pour la conquête de Rimini.
Les anciens combattants des deux parties se retrouvent périodiquement ici,
pour rappeler et commémorer les victimes.
Museo della Linea Gotica Orientale di Trarivi
Chiesa della Pace
via Cà Bartolino - Trarivi di Montescudo
tel. 0541 864010 fax 0541 984455
[email protected]
www.comune.montescudo.rn.it
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95
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Gemmano, Musée
Naturaliste de la
Réserve Naturelle
Orientée de Onferno.
En haut visite guidée
des grottes.
En bas, à gauche
intérieur, détail d’un
panneau illustrant
l’environnement
naturel à l’époque
messinienne, il y a 6
millions d’années.
En bas, à droite
exemplaire d’une
espèce de chauvesouris vivant dans
les grottes.
Gemmano
Musée Naturaliste de la Réserve Naturelle Orientée de Onferno
Institué en 1995 par la ville de Gemmano au sein de la Réserve Naturelle Orientée de Onferno, ce musée est consacré à l’histoire de la terre et à sa
conformation. Ce site splendide de 274 hectares offre un grand intérêt naturaliste
et abrite une célèbre grotte naturelle s’étendant sur plus de 700 mètres, habitée
par une importante colonie de chauve-souris. La grotte homonyme était autrefois
dite ‘Inferno’ (Enfer) et plusieurs chercheurs soutiennent que l’attribution de ce
nom soit liée à Dante Alighieri. L’édifice qui abrite le musée est l’ancienne église
paroissiale Santa Colomba, documentée dès 1136, restructurée après la dernière
guerre. Il présente une série d’échantillons de roches, notamment de gypse, très
abondant dans la zone, ainsi que des représentations graphiques et la grande
maquette d’une molécule de gypse grossie environ 3500 fois. L’attention à cette
roche est due au fait que le château de Onferno, soit le petit centre habité d’origine
médiévale qui abrite le musée, se dresse sur un énorme banc de gypse. Celui-ci
contient une grotte, creusée par les eaux d’un torrent souterrain en des milliards
d’années, qui a été explorée et scientifiquement reconnue en 1916. Située sous le
château et sous le musée, elle est présentée par une grande maquette élaborée
à partir des recherches et des explorations effectuées dans les années 60 du XXe
siècle. Le musée développe deux sections idéalement reliées à la grotte: une
consacrée à la spéléologie et l’autre aux Chéiroptères, soit aux chauves-souris,
dont 6000 exemplaires habitent la même grotte. La flore et la faune locales y sont
également illustrées grâce à des vitrines, des panneaux didactiques et des postes
multimédia. Un diorama met en évidence les espèces d’amphibiens, de reptiles
et de mammifères peuplant encore la zone. Une autre section est consacrée aux
oiseaux qui y nidifient, notamment des passériformes et des rapaces diurnes. Une
partie du musée a été rénovée en 2010. Le nouveau Musée Multimédia Polyfonctionnel de Onferno, qui a également été inauguré, se propose comme un musée
thématique destiné à l’archivage et à l’exposition virtuelle de contenus culturels.
Il est conseillé d’effectuer la visite du musée et de la réserve avec le personnel
préposé, particulièrement compétent et expérimenté.
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Museo Naturalistico
della Riserva Naturale Orientata di Onferno
via Castello, 83 - Onferno di Gemmano
tel/fax 0541 984694
[email protected]
www.grottedionferno.com
Musées de Mondaino.
En haut Section
paléontologique, restes
fossiles d’un poisson
de 6 millions d’années.
En bas Section des
majoliques, à gauche
reconstruction d’une
table dressée selon les
usages du XVe siècle.
À droite détail des
majoliques du XVe
siècle produites à
Mondaino.
Mondaino
Musées de Mondaino
Section paléontologique. La section paléontologique des
Musées de Mondaino est aménagée dans le splendide édifice de la forteresse
malatestienne, protagoniste de célèbres épisodes historiques du XVe s. Elle
expose une importante collection de fossiles terrestres et marins, provenant
des formations miocènes (environ six millions d’années) dénommées Tripoli. Il
s’agit de fossiles de poissons (ichtyolithes) et de feuilles (phyllithes) ainsi que
de témoignages d’avifaune emprisonnés dans cette formation géologique sédimentaire, de nature farineuse et laminaire, produite par des microorganismes
de composition siliceuse. La section propose des reconstructions et des dioramas de ce très ancien environnement disparu, réalisés dans un plus vaste
contexte géologique qui s’étend également au cadre régional.
Section des majoliques. Des découvertes casuelles, des enquêtes archéologiques conduites le long des murailles et sur les structures de
la forteresse malatestienne ainsi que l’étude de “déchets” céramiques retrouvés à proximité du petit centre documentent une riche production céramique
à partir du XVe s. La section des majoliques des Musées de Mondaino permet
d’admirer cette ancienne tradition de la céramique. Cette production y est documentée par le biais d’une riche exposition de pièces, par la reconstruction
d’une boutique d’artisan et par la reproduction des sons, des musiques et d’une
table dressée selon les goûts du XVe s. L’attention du visiteur sera capturée par
l’atmosphère même de l’exposition, celle-ci permettant de restituer à Mondaino
son rôle premier dans l’histoire de la majolique italienne.
Tour-porte. La tour-porte fait partie intégrante des Musées
de Mondaino et de la vie du XVe s. de la forteresse. Située à l’entrée du petit
pays, elle abrite une fidèle reconstruction d’un corps de garde de l’époque.
Musei di Mondaino
Sezione paleontologica
piazza Maggiore, 1 - Mondaino
Sezione delle maioliche
via Secondaria Levante
tel. 0541 981674 fax 0541 982060
[email protected]
www.mondaino.com
98
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Saludecio, Musée
de Saludecio et du
Bienheureux Amato.
En haut salle du
bienheureux Amato.
En bas, à gauche
Guido Cagnacci,
La procession du
Très Saint Sacrement
(1628).
En bas, à droite
armoiries de Saludecio
brodées sur un
parement liturgique
de la Compagnie du
Bienheureux Amato.
Saludecio
Musée de Saludecio et du Bienheureux Amato
C’est un musée très intéressant pour la qualité et la typologie des
œuvres qu’il conserve et pour le fait qu’il représente un exemple de grande dévotion populaire à l’égard du bienheureux Amato Ronconi, natif de ce lieu. Les
œuvres proviennent du territoire communal et appartiennent en grande partie à
l’église paroissiale adjacente, dédiée à San Biagio, et à la ville de Saludecio. Un
porche, offrant quelques pièces archéologiques, permet d’accéder à une salle
abritant des tableaux, des statues, des reliquaires, des ornements religieux, des
lanternes et des bâtons de procession qui proviennent de l’église paroissiale
et d’anciennes confréries laïques et expriment fort bien la religiosité de la zone
tout en faisant comprendre la grande importance de la localité dans la vallée
du Conca aux XVIIe et XVIIIe s. De grande valeur sont ses nombreux calices
en argent et surtout ses tableaux dont Le pape saint Sixte et La procession du
Saint-Sacrement de Guido Cagnacci (1628), les Saints Antoine abbé et Antoine
de Padoue de Giovan Francesco Nagli dit le Centino (1650 env.), La décollation
de saint Jean-Baptiste de Claudio Ridolfi (1630 env.).
La seconde salle est entièrement consacrée au culte du protecteur du village, le Bienheureux Amato (XIIIe s.), dont le corps est vénéré dans
la chapelle droite de l’église paroissiale. La salle se caractérise par des pièces
d’argenterie des XVIIe et XVIIIe s., dont la plupart de fabrication romaine, et par
une grande quantité d’ex-voto “historiques”.
L’église fait également partie du musée et sa crypte, aménagée
dans une belle pièce en sous-sol, expose d’anciens parements liturgiques, des
statues dévotionnelles provenant de Faenza et plusieurs tableaux. La “draperie”
soutenue par des anges située sur le maître-autel de la crypte est une œuvre de
Antonio Trentanove, sculpteur de Rimini qui, de 1798 à 1800, modela tous les
stucs de l’église. Construite de 1794 à 1803, l’église a été conçue par l’architecte
de Cesena Giuseppe Achilli. Elle conserve elle aussi d’importantes œuvres d’art
dont le Martyre de saint Blaise, œuvre documentée du frère mineur Atanasio da
Coriano (1800), et la Vierge de la Miséricorde de Claudio Ridolfi (1620 env.).
L’église des Hiéronymites, située dans la partie la plus haute du bourg et conservant des parements sacrés, a été aussi récemment annexée au musée.
Museo di Saludecio e del Beato Amato
piazza Beato Amato, 2 - Saludecio
tel. 0541 982100
[email protected]
www.comunesaludecio.it
100
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Montegridolfo,
Musée de la
Ligne des Goths.
En haut pièce d’artillerie
allemande.
En bas, à gauche armes
allemandes, anglaises
et italiennes de la
Seconde Guerre
mondiale.
En bas, à droite
récipients métalliques
et boîtes pour
cigarettes et lait
condensé.
Montegridolfo
Musée de la Ligne des Goths
Il est installé dans une structure singulière en ciment armé, partiellement enterrée, construite à cet effet en 1990, hors des murs du petit
centre, selon les modèles de fortins dits “bunkers”.
Conçu par la ville de Montegridolfo en 1985, le musée a été réalisé en 2002 pour ne pas oublier les féroces batailles de la Seconde Guerre
mondiale qui eurent lieu ici, dans l’axe de la Ligne Gothique. Le sentier
conduisant au musée est un authentique balcon panoramique embrassant la
vallée du Foglia et les collines riminaises, théâtre de furieux combats entre les
troupes alliées et les troupes allemandes positionnées, en 1944, sur la “Ligne
des Goths”, nom voulu par le même Hitler. Le percement de la ligne et la
conquête de Montegridolfo eurent lieu le 31 août 1944.
Une section de cette originale structure est consacrée aux reliques de guerre et aux armes utilisées lors du conflit. L’autre section, très
riche en matériel, à la propagande de guerre et à la presse de la période 19431945. Il possède également une vaste collection de photographies concernant
des faits de guerre du territoire de Montegridolfo, ainsi que des films et des
vidéos. Toute la population locale a collaboré à la collecte de reliques alors
que les modèles réduits de moyens militaires proviennent de la “collection
Amicizia” et le matériel de presse de la “collection Maffei”.
Le musée a pour but d’entretenir le souvenir des faits de la Seconde Guerre mondiale et du passage du front dans le territoire de Montegridolfo, qui, comme la localité voisine de Gemmano, a été l’une des dernières
fortifications orientales de la “Ligne Gothique”. L’attention y est également axée
sur les terribles conditions de vie des militaires et des civils en cette période.
Le musée, par le biais de leçons, de laboratoires et de visites
guidées, propose un service didactique pour les écoles. De ce point, une allée
permet de rejoindre, avec l’assistance d’un guide, l’un des onze refuges creusés par la population civile en 1944.
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Museo della Linea dei Goti
via Roma, 2 - Montegridolfo
tel. 0541 855054 - 0541 855320
fax 0541 855042
[email protected]
www.museolineadeigoti.it
CHAPITRE 4
COLLECTIONS
ET AUTRES
MUSÉES
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Entre histoire et curiosités
Ceux qui, guidés par la curiosité, désirent s’offrir un parcours
autonome entre des musées de type varié, peuvent suivre le sentier que nous
vous proposons. Il s’étire de la mer aux collines, présentant des étapes auprès
d’autres musées, collections, expositions permanentes et musées en devenir
ne faisant pas encore partie des circuits institutionnels, à savoir, des réseaux
de musées comprenant les structures qui ont complété les phases de constitution institutionnelles et qui font l’objet d’une valorisation et d’une promotion
communes programmées. Mais ils n’en sont pas pour autant moins intéressants et leur visite sera loin de vous décevoir.
Partons de Rimini et du Musée National du Motocycle.
C’est l’un des musées les plus originaux d’Italie, désormais authentique repère
des motocyclistes italiens et étrangers. Il se compose de deux édifices aux
vastes salles chronologiquement ordonnées par espaces thématiques. Elles
contiennent environ 250 éléments qui racontent l’histoire du motocycle du
XIXe s. aux années 80 du XXe s., représentant bien 60 marques italiennes
et étrangères. Le parcours historique commence par l’époque des pionniers
et donc par la première motocyclette, une Werner française, suivie par les
italiennes Frera et Stucchi. La période des deux guerres se caractérise par
de fabuleux modèles Moto Guzzi de route et de compétition. Un espace y
est consacré aux side-cars, ceux-ci ayant marqué une étape importante dans
l’histoire du transport familial. Les protagonistes étrangères sont les anglaises
Norton, Sunbeam, Rudge, Scott; les américaines Harley Davidson, Indian et
la merveilleuse Henderson 4 cylindres. Dans le cadre sportif, comment ne
pas admirer les Aermacchi, Bimota, Linto, Yamaha et Honda. Sans oublier les
scooters, comme la Lambretta et la Vespa, et d’autres modèles rares dont des
Ducati, Cruiser et Piatti. Bref, il y en a pour tous les goûts (Via Casalecchio,
58/N - tél. 0541 731096 www.museomotociclo.it).
Rimini abrite également le Musée de Scolca, un musée d’art
sacré installé auprès de l’abbaye S. Maria Annunziata Nuova, à Covignano.
Fruit de dix années de restauration, il recèle des trésors de la culture et de
l’art riminais: ceux de l’ancienne abbaye olivétaine Santa Maria Annunziata
Nuova di Scolca (ce mot signifiant ‘vengeance’), sur le col de Covignano,
siège actuel de la paroisse de San Fortunato. La richesse de l’ensemble - qui
comprend également l’église édifiée par Carlo Malatesta en 1418, dans une
position surélevée car elle était considérée comme un lieu de garde, le séminaire épiscopal et la bibliothèque diocésaine - est telle qu’il peut être défini
comme l’un des principaux lieux d’art et d’histoire de la province de Rimini.
Le musée est aménagé dans les salles au-dessous du presbytère, dans les
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En haut Rimini, Musée
National du Motocycle.
En bas Bellaria Igea
Marina, la Tour
sarrasine avec
sa collection de
coquillages.
grottes de tuf du col de Covignano, anciens locaux de service de l’abbaye.
Les quatre salles, de couleur différente, accueillent d’importants témoignages
dont la cloche originale du XVe s., d’anciens parements et habits liturgiques,
d’anciens ornements des moines olivétains, de l’argenterie, des parchemins
et manuscrits rares des XVe-XVIIe s., des tableaux ainsi que la précieuse page
miniaturée d’un choral du XVe s., le seul chant religieux des moines restant
après les incursions napoléoniennes. Chaque pièce représente une époque
historique: les XVe s., XVIIe s. et XVIIIe s., la dernière étant consacrée au culte
populaire (Via Covignano, 152 - tél. 0541 751761).
A Rimini, l’un des lieux les plus suggestifs du col de Covignano
abrite les très anciens sanctuaire et couvent de la Madonna delle Grazie. Les
Franciscains y ont créé Ie Musée Missionnaire du Sanctuaire de la Madonna delle Grazie, contenant des pièces et des objets qui témoignent de la
présence des Franciscains romagnols dans le monde. Il s’agit de pièces précolombiennes et de nombreux objets provenant de plusieurs continents. A cette
beauté se joint la rareté de pièces d’art moderne: œuvres de sculpteurs et de
peintres célèbres, vaisselle française d’époque napoléonienne, céramique de
Faenza et verreries de Murano (Via delle Grazie, 10 - tél. 0541 751061).
A Bellaria Igea Marina, la Tour sarrasine, qui conserve une
belle Collection de coquillages, mérite une visite. Il s’agit d’une riche série de
coquillages, mollusques, squelettes d’organismes marins, madréporaires, échinodermes, crustacés, carapaces de tortues et, notamment, de quelques nautiles de
l’océan Indien, de tritoniens, d’huîtres perlières et de rares nacelles utilisées pour
l’incubation des œufs. La collection est installée dans les étages supérieurs de la
tour, édifiée en 1673 par l’Etat pontifical et adjointe au plan de fortification de la
côte. Aujourd’hui, c’est la seule des six anciennes tours qui présente encore ses caractères originaux, offrant trois étages couverts d’un toit en voûte et un escalier en
colimaçon intérieur. Les invasions et les pillages, principalement de pirates turcs,
obligèrent le pape à construire ces tours de Gabicce à Bellaria. Elles accueillaient
une garnison de cinq soldats et d’un commandant, munis d’arquebuses, d’espringales, de poudres et de mèches. Au son de la cloche, les habitants s’y réfugiaient
pour organiser la défense. Avec le temps, elles perdirent leur fonction première et
firent office de tour de surveillance contre la contrebande et d’hospitalité pour la
quarantaine des personnes suspectes de contagion arrivant de la mer (Via Torre,
75 - tél. 0541 343746 www.comune.bellaria-igea-marina.rn.it).
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En haut Bellaria Igea
Marina, Collection
“Massaroni” de
Tracteurs d’époque.
En bas Santarcangelo
di Romagna, Musée
du Bouton.
D’un tout autre genre mais toujours à Bellaria Igea Marina,
la Collection “Massaroni” de Tracteurs d’époque. Elle est consacrée
à la mémoire de la campagne et des activités qui lui sont liées, mémoire
qu’une famille locale a voulu partager avec le public. Cette exposition, des
plus particulière, offre un grand intérêt social, historique et anthropologique.
Elle est d’autant plus digne d’attention pour le fait que le matériel qui y est
présenté, en parfait état de marche, fait partie d’un monde qui n’existe pratiquement plus. Un trésor d’engins vrombissants aux roues en fer, en caoutchouc ou chenillées, dont certains modèles sont des plus rares. La première
pièce est une chaudière à longue cheminée du début du XXe s., naturellement
fonctionnante. Puis il y a des tracteurs centenaires, de marques alors très
célèbres. Il s’agit certainement de la collection de tracteurs d’époque en état
de marche (d’un seul propriétaire) la plus significative d’Italie. Elle peut être
visitée sur réservation téléphonique auprès de la famille Massaroni Domenico
(Via Belvedere, 60 - tél. 0541 345661).
Quelques kilomètres nous séparent de Santarcangelo di Romagna, où nous attend le Musée du Bouton, premier et unique d’Italie.
Il s’articule d’une manière chronologique, du XVIIIe s. à nos jours, divisé en
trois secteurs qui présentent également l’histoire du bouton. Il s’agit de petits
accessoires, mais grands de par leur signification, préservés de la poussière
du temps et réunis par un collectionneur qui les a catalogués avec minutie et
créativité pour offrir un merveilleux spectacle coloré. Il présente les boutons
des XVIIIe et XIXe s., réalisés dans des matériaux nobles qui traduisent la richesse et le pouvoir de leurs propriétaires, parmi lesquels se détachent les
figures de reines et de personnages célèbres. Fabriqués à partir de plus de
cinquante matériaux différents, huit sont cependant les cas de boutons entièrement réalisés à partir de la seule matière première et permettant d’observer
et de comprendre la technique de construction d’un bouton. Des plus originale
est l’histoire sociale, économique, politique et des coutumes du XXe s. racontée
à travers la symbologie des boutons, “car - comme le souligne son fondateur lorsqu’un événement, qui touche la plupart des gens, se produit, il y a toujours
un styliste prêt à le reproduire, selon sa symbologie particulière, sur un bouton,
ce dernier devenant ainsi une pierre milliaire de notre histoire et le témoin de
ce même événement”. Outre à ses nombreux boutons, mémoire de l’histoire,
le musée abrite une riche bibliothèque permettant d’explorer et d’approcher ce
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En haut Torriana,
Musée-Laboratoire
du tissage “Fil de
Pénélope... Fil du
monde”, un métier
à tisser.
En bas Saludecio,
Musée diffus des
Murales consacrées
aux inventions du
XIXe siècle.
monde fantastique. L’important matériel didactique qui y est réuni a d’ailleurs
permis à plusieurs étudiants la préparation de brillants examens et thèses universitaires. Cette section d’appendice offre également une longue série d’anecdotes illustrant le fait, combien évident, que le bouton n’ouvre et ne ferme pas
seulement deux morceaux d’étoffe mais ouvre et ferme également l’intimité de
la personne. Le musée est né grâce à la passion de Giorgio Gallavotti, titulaire
d’une historique mercerie de Santarcangelo, qui a collecté, classé et cousu
ces boutons sur des panneaux encadrés de manière homogène et divisés par
décennies, formant un riche écrin d’art, d’histoire et de culture. L’intérêt suscité
par l’exposition d’une partie d’entre eux en 1991 l’a poussé à ouvrir ce Musée
du Bouton, qui, chaque jour, accueille de nombreux visiteurs (Via della Costa,
11 - tél. IAT 0541 624270 port. 339 3483150 http://bottone.art-italy.net).
Torriana est le siège du Musée-Laboratoire du Tissage
“Fil de Pénélope... Fil du monde”, dont la finalité consiste à approfondir
les techniques et les combinaisons de cet art ancien et fascinant, pratiqué
dans la vallée du Marecchia dès l’Antiquité. Il a été créé en 2007, à l’occasion
d’un cours de tissage artisanal organisé le soir, à Torriana. Le mérite en revient à l’école élémentaire “Giulio Turci”, à l’Administration municipale et à
quelques citoyens qui se sont engagés dans une action collective pour préserver la mémoire de cet art et de ses anciennes techniques. L’histoire du tissage
a fidèlement suivi celle de l’humanité. Les premiers métiers à tisser apparurent au Néolithique, constructions alors très simples constituées d’un châssis
rectangulaire composé de branches ou de poteaux en bois. Au Moyen Age, le
métier à tisser vertical continua d’être utilisé pour la confection de tapisseries
et, en 1250, il fut doté pour la première fois d’une pédale. La construction des
métiers devint toujours plus soignée, ceux-ci étant en mesure de produire,
sous la Renaissance, des étoffes complexes et raffinées. Le tissage devint un
art et la production de tissus précieux tels que le satin, le brocart, le damas
et le velours se développa. En 1787, le moteur fut utilisé pour la première fois
pour actionner un métier à tisser, décrétant la naissance du métier mécanique. L’objectif du musée consiste ainsi à maintenir la mémoire de cet art à
travers le travail patient des participants aux laboratoires. Il s’affirme comme
un “Musée vivant”, finalisé à conserver le savoir d’un art qui, aujourd’hui, peut
devenir un important véhicule de cohésion sociale et d’intégration culturelle
(Via Roma, 102 - tél. 0541 675220 www.comune.torriana.rn.it).
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En haut Saludecio,
Exposition permanente
consacrée à
Giuseppe Garibaldi,
prochain Musée du
Risorgimento.
En bas Saint-Marin,
Musée Maranello
Rosso.
A Montebello, dans la même commune de Torriana, l’Oasis
de protection de la faune abrite l’Observatoire Naturaliste Valmarecchia.
Celui-ci offre la possibilité de découvrir les beautés de la vallée du Marecchia,
caractérisée par la présence de rochers calcaires et de calanchi (fosses d’érosion), de bois aux espèces végétales variées et d’une faune riche en espèces
d’un grand intérêt naturaliste dont le milan noir, l’épervier, le busard cendré,
le hérisson, le chevreuil, le renard et le sanglier. Au rez-de-chaussée, le musée propose une salle naturaliste représentant les différents environnements
qui caractérisent la vallée du Marecchia, un grand aquaterrarium des espèces
végétales et animales peuplant les eaux du fleuve ainsi que des espaces consacrés à la végétation de la vallée et à ses animaux. Le premier étage expose des
maquettes ainsi que du matériel lié à la géologie et aux fossiles. La structure
est complétée par une salle didactique, une salle de conférence et une bibliothèque thématique. L’équipement extérieur comprend un amphithéâtre, un
sentier aménagé pour les handicapés et les hypovoyants et un espace équipé.
L’Observatoire organise des visites guidées et des excursions (Via Scanzano,
4 - tél. 0541 675629 www.atlantide.net/osservatoriovalmarecchia).
De la vallée du Marecchia, nous vous suggérons de gagner celle
du Conca et de rejoindre Saludecio. En ce lieu, la tradition des Murales
devient un intéressant prétexte pour visiter l’élégant centre historique. Il s’agit
d’un parcours artistique polychrome et original en plein air, musée diffus qui
serpente entre places et ruelles, à la découverte des inventions du XIXe s. Le
thème de ces murales s’harmonise avec une manifestation locale dénommée
“800 Festival”. Leurs narrations figuratives concernent le cinéma, la photographie, le téléphone, la radio, l’ampoule électrique ainsi que des sujets curieux et
particuliers tels que la BD, l’écologie, la lame de rasoir, le papier hygiénique, et
encore, des marques de produits célèbres dans le monde comme Levis, CocaCola, Violetta di Parma et Borsalino. Ici, la tradition des murales est née en 1991,
à l’occasion de la IXe édition de “800 Festival”, année à laquelle a également
débuté la collaboration avec AR.PER.C. (Arte Per Comunicare), l’Associazione
Culturale Artistica Ambientalista de Castellabate (SA), qui conçoit et réalise
ces œuvres (tél. 0541 869719 www.murales.ottocentofestivalsaludecio.it).
Saludecio vous réserve une autre surprise: l’Exposition Permanente - prochain Musée du Risorgimento - consacrée à Giuseppe Garibaldi, un mythe à redécouvrir. Ouverte en 2007, elle présente la “Collection
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113
Ottaviani”, installée dans les locaux qui constituaient autrefois les prisons,
ancienne aile de l’hôtel de ville. Elle conserve des reliques originales en tout
genre, dont des uniformes, des édits, des livres, des cartes postales, des
timbres, des monnaies et des gadgets, le tout formant un patrimoine d’un
millier de pièces liées au Héros des Deux Mondes et à sa vie. Cet espace
s’harmonise avec la tradition du XIXe s. de Saludecio qui, par le biais de “800
Festival”, a permis de valoriser l’histoire et les architectures de la ville, cellesci remontant à la deuxième moitié du XIXe s., alors que Saludecio était le
siège de la circonscription territoriale et représentait la “Capitale” de la vallée
du fleuve Conca. Par ailleurs, nombreux furent les citoyens de Saludecio qui
s’engagèrent dans un bataillon de Garibaldi et dont les épisodes vécus lors du
Risorgimento alimentent la mémoire locale et la microhistoire (Piazza Beato
Amato Ronconi, 1 - tél. 0541 869719 www.comunesaludecio.it).
A Coriano, le Musée Elisabettiano est consacré à la bienheureuse Elisabetta Renzi, fondatrice de l’Institut des “Maestre Pie dell’Addolorata”, qui a son siège dans le monastère attenant, maison mère de l’ordre
fondé en 1839 par Sœur Elisabetta. Elle créa ce nouvel ordre religieux en
l’axant sur l’éducation des jeunes filles. L’église adjacente au monastère
conserve la dépouille de la bienheureuse. Le musée expose des ouvrages
de tissage et de broderie exécutés au cours des années par les jeunes filles
qui fréquentèrent l’institut. Il conserve également des documents et pièces
divers, ainsi que de précieux objets en or et en argent (Via Malatesta, 4 tél. 0541 657121 www.comune.coriano.rn.it www.prolocoriano.it).
L’Antiquarium de Coriano est aménagé dans le château malatestien et expose des objets en céramique et en verre ainsi que des fragments d’armes mis au jour grâce aux fouilles effectuées à l’intérieur et autour
du château et lors des interventions de restauration de l’édifice, celui-ci datant approximativement du XIVe s. En 1356, le Castrum Coriliani fut cédé par la
curie de Ravenne, à laquelle il appartenait alors, aux Malatesta, seigneurs de
Rimini; la famille, notamment Sigismondo Pandolfo, en effectua la restructuration. Contrôlé par les Vénitiens de 1504 à 1509, il fut ensuite annexé à l’Etat de
l’Eglise puis donné par le pape Clément VII aux Sassatelli de Imola. Ceux-ci
le possédèrent de 1528 à 1580, leurs armoiries figurant encore au-dessus de
la porte d’accès. Lorsque l’édifice cessa d’accomplir sa fonction de contrôle
du territoire et d’abri-refuge, il finit par tomber dans un état d’abandon, auquel
s’ajoutèrent les graves dommages de la Deuxième Guerre mondiale. Lors de
ces dernières décennies, il a fait l’objet d’importantes restaurations. Il abrite
l’une des plus grandes glacières de la Romagne (Via Malatesta tél. 0541 656255
www.comune.coriano.rn.it www.prolocoriano.it).
A Montefiore Conca, le château malatestien abrite une im-
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portante exposition permanente, dénommée Les couleurs de Montefiore, qui présente le matériel mis au jour lors des enquêtes archéologiques
conduites dans le château de 2006 à 2008. Elle permet d’admirer une partie
de la production céramique malatestienne, dont de nombreuses pièces proviennent du même château: des dizaines de vases, de coupes et de récipients
décorés de portraits et de cartouches, de lettres gothiques et de festons,
de motifs géométriques et symboliques. Les couleurs sont le bleu, le jaune,
l’ocre, le vert cuivré et le brun manganèse, identiques à celles du splendide
paysage de ces lieux. La plupart des pièces archéologiques exposées se rattachent à des productions romagnoles, alors que quelques rares exemplaires
proviennent des Marches et de la région de Ferrare. Quant aux verreries, elles
sont essentiellement de production vénitienne (Via Roma - tél. 0541 980179
www.comune.montefiore-conca.rn.it).
Mais quittons la province de Rimini pour faire un petit détour
par la République de Saint-Marin toute proche, comprise dans le tissu
touristique de notre aire géographique. Dans la localité de Falciano, les passionnés d’automobilisme peuvent admirer deux mythes des quatre roues, à
savoir, Ferrari et Abarth, auprès du Musée Maranello Rosso. De par sa
particularité et son unicité, ce musée est le protagoniste du projet Motor Valley, la terre des moteurs en Emilie-Romagne. La Collection Maranello Rosso
expose les 25 voitures Ferrari les plus significatives, divisées en Voitures de
compétition, Voitures de route, Prototypes et Voitures de Formule Un. Dans
ce cadre, un espace y est entièrement consacré à leur créateur, Enzo Ferrari,
par le biais de documents, photos inédites et films. “Regardant en arrière du
sommet de ce mont, je revois la foule de visages et de noms qui a accompagné mon chemin”, c’est par ces paroles que Ferrari a su donner une magnifique image de Maranello Rosso, l’émotionnant parcours né au pied du mont
Titano. La section Abarth expose 40 voitures signées par un prodige italien
du design automobile sportif, Carlo Abarth. Il s’agit de voitures des catégories
Tourisme, GT, Sport, Rally et Formule, c’est-à-dire le meilleur de la production caractérisée par la marque du Scorpion et la génialité de Carlo Abarth.
C’est le plus grand Musée Abarth dans le monde (Strada dei Censiti, 21 tél. 0549 970614 www.maranellorosso.com).
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Pour en savoir plus:
bibliographie minimale
R. Giannini e T. Mosconi, I sentieri magici
della Valmarecchia. Touring Club Italiano, 1995
W. Landini, Museo Paleontologico, Mondaino.
Provincia di Rimini, 1995
P. G. Pasini, Museo della Città, Rimini.
Provincia di Rimini, 1995
(AA.VV.), Museo del Territorio. Riccione.
Provincia di Rimini, 1995
R. Giannini, Tonino Guerra e la sua valle.
Piccola biblioteca del Montefeltro Vol. 4,
Raffaelli Editore, Rimini, 1998
P. G. Pasini, Arte e storia della
Chiesa riminese. Milano, Skira, 1999
(AA.VV.), Storia di Santarcangelo di Romagna.
Cesena, Il Ponte Vecchio, 1999
G. Allegretti e F. Lombardi (par), Il Montefeltro II.
Ambiente, storia, arte nell’Alta Valmarecchia.
Villa Verucchio, Tipolito La Pieve, 1999
W. Monacchi, Archeologia e storia nella valle
del Senatello. Urbania, Arti Grafiche Stibu, 2000
P. Franciosi e E. Gosti, Maiolo.
Rimini, Bruno Ghigi Editore, 2000
Y. Lichtenberg Gualtieri e A. Guénot, Gualtieri.
Parigi, Edition Saint-Germain-des-Prés, 2000
D. Scaravelli, Museo naturalistico della Riserva
naturale orientata di Onferno, Gemmano.
Provincia di Rimini, 2001
116
M. L. Stoppioni (par), Museo della Regina,
Cattolica. Provincia di Rimini, 2001
R. Giannini La Guidina di Tonino.
Santarcangelo di Romagna, Maggioli, 2001
Manlio Flenghi, Il Teatro ‘Angelo Mariani’
di Sant’Agata Feltria. Comune di Sant’Agata
Feltria, 2002
(AA.VV.), Natura & figura nella Provincia
di Pesaro e Urbino. Provincia di Pesaro
e Urbino, 2002
C. Battelli, Il Montefeltro e San Marino.
Riccione, Maestri Editore, 2002
L. Bagli, Natura e paesaggio nella Valle
del Conca. Milano, Silvana Editoriale, 2002
A. Brilli (par), Alla ricerca della Repubblica ideale.
Bologna, Minerva Edizioni, 2002
P. G. Pasini, Museo di Saludecio e del Beato
Amato. Provincia di Rimini, 2003
H. Marinelli, Pani e forni di Maiolo.
Dalla tradizione alla rete. Recherche présentée
à l’occasion de la VIIIe édition de la Fête du Pain,
28-29 juin 2003, sur le portail touristique
du Montefeltro
J. Ortalli, C. Ravara Montebelli, Rimini,
lo scavo archeologico di palazzo Massani.
Provincia di Rimini, 2004
R. Giannini e L. Liuzzi, Tonino Guerra. Poesie
nel paesaggio. Rimini, Ramberti Edizioni, 2004
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Archeologico. Provincia di Rimini, 2005
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M. Biordi (par), Museo degli Sguardi,
Raccolte Etnografiche di Rimini.
Provincia di Rimini, 2005
T. Maffei, Museo della Linea dei Goti
1943-44. Provincia di Rimini, 2005
D. Grossi, O. Piraccini, C. Spadoni (par),
Villafranceschi, Le collezioni permanenti della
Galleria d’Arte Moderna e Contemporanea di
Riccione. Cinisello Balsamo, Milano, Silvana
Editoriale, 2005
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P. G. Pasini, Musei nella provincia di Rimini.
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(AA.VV.), Alta Valmarecchia Musei. Novafeltria,
Comunità Montana Alta Valmarecchia, 2007
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per il Montefeltro, 2007
(AA.VV.), MET. Museo degli usi e costumi della
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(AA.VV.), Museo Etnografico di Valliano.
Montescudo. Provincia di Rimini, 2007
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del riminese. Bologna, CLUEB, 2007
118
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per il Montefeltro, 2007
(AA.VV.), MUSAS - Museo Storico Archeologico
di Santarcangelo. Provincia di Rimini, 2008
(AA.VV.), I fiori dei pigri. Rimini,
Provincia di Rimini, 2008
A. M. Baratelli (par), I palazzi di Poggio Berni.
Imola, Editrice La Mandragora, 2008
L. Liuzzi e U. Gorrieri, San Leo Città Fortezza.
Rimini, Arti Grafiche Ramberti, 2008
T. di Carpegna Falconieri (par),
Una terra in lontananza. San Leo, Società
di Studi storici per il Montefeltro, 2008
R. Giannini e A. Guermandi, Le lucciole di Tonino.
Pillole di bellezza. Provincia di Rimini, 2009
W. Piazza e C. Muscolino (par),
La Rocca e il sigillo ritrovato… a Montefiore Conca.
Santarcangelo di R., Maggioli Editore, 2009
R. Giannini, P. Angelini, F. Bronzetti (par),
I progetti sospesi di Tonino Guerra.
Provincia di Rimini, 2010
(AA.VV.), Val Marecchia Terra di mo(vi)menti
speciali. Verucchio, Edizioni Lithos, 2010
F. Partisani, L’inaugurazione dello spazio espositivo
dopo il lungo restauro. Il vescovo Negri: una grande
occasione di recupero della tradizione cristiana.
In Avvenire, 8 luglio 2010
D. Sacco, Museo Archeologico “Uguccione della
Faggiola”. Pesaro, Walter Stafoggia Editore, 2010
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Où sommes-nous?
Lieux et itinéraires de visite
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Tour sarrasine
Tracteurs d’époque
Casteldelci
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Cattolica
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Gemmano
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Orientée de Onferno
Maiolo
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Mondaino
Musée Paléontologique
Musée des Majoliques
Montegridolfo
Musée de la Ligne des Goths
Montescudo
Musée Ethnographique de Valliano
Musée de la Ligne Gothique Orientale de Trarivi
Novafeltria
Musée Historique Minier Sulphur
Pennabilli
Musée diffus Les Lieux de l’Ame
Musée Le Monde de Tonino Guerra
Mateureka Musée du Calcul
Musée Naturaliste du Parc Sasso Simone
et Simoncello
Musée Diocésain du Montefeltro “A. Bergamaschi”
Poggio Berni
Musée Moulin Sapignoli
Venezia
Bologna
Riccione
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Villa Franceschi
Rimini
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Musée Fellini
Musée des Regards
Musée de l’Aviation
Musée de la Petite Pêche et des Coquillages
Musée National du Motocycle
Saludecio
Musée en plein air des Murales
Musée de Saludecio et du Bienheureux Amato
Musée du Risorgimento
San Leo
Musée de la Forteresse
Musée d’Art Sacré
Sant’Agata Feltria
Théâtre Historique Angelo Mariani
Musée Forteresse Fregoso
Musée des Arts Ruraux
Santarcangelo di Romagna
MUSAS Musée Historique Archéologique
Musée du Bouton
MET Musée des Us et Coutumes des Gens de Romagne
Talamello
Musée Pinacothèque Gualtieri “La Splendeur du Réel”
Verucchio
Musée Civique Archéologique
République de Saint-Marin
Collection Maranello Rosso
Modena
Bologna
Ravenna
Forlì
Cesena
Rimini
San Marino
Principales distances
Amsterdam, 1405 km
Madrid, 1856
Bologne, 121 km
Berlin, 1535 km
Munich, 680 km
Florence, 178 km
Bruxelles, 1262 km
Paris, 1226 km
Milan 330 km
Budapest, 1065 km
Prague, 1089 km
Naples, 586 km
Copenhague, 1770 km
Stockolm, 2303
Rome, 343 km
Francfort, 1043 km
Vienne, 887 km
Turin, 493 km
Londres, 1684 km
Zurich, 645 km
Venise, 235 km

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