Triconteurs de l`Environnement - Grand

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Triconteurs de l`Environnement - Grand
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e développement durable est un enjeu essentiel du
XXIe siècle, associant les activités humaines à des thèmes
aussi variés que l’eau, les déchets, l’énergie, le climat.
Les textes sont ensuite illustrés avec talent par les
étudiants de l’École supérieure d’art et de design de Nancy,
pour un résultat haut en couleurs.
Vous trouverez dans cet ouvrage des ingrédients de
qualité : l’imagination des enfants, la bienveillance
d’une conteuse professionnelle, l’accompagnement des
enseignants, le talent des étudiants illustrateurs…
Tous se sont associés à cette neuvième édition pour offrir
un nouveau regard sur l’environnement aux lecteurs,
petits et grands.
Comment développer dans notre vie de tous les jours
une relation harmonieuse avec notre environnement ?
Pourquoi des petits gestes quotidiens sont importants ? Ces
questions, nous devons nous les poser à chaque instant.
Le développement durable est notre avenir.
Pour sensibiliser petits et grands à l’importance des gestes
de tri et à l’environnement, la Communauté urbaine du
Grand Nancy a imaginé et concrétisé l’opération « Les
Triconteurs de l’environnement ».
Bonne lecture.
André Rossinot
Président
de la Communauté urbaine
du Grand Nancy
Durant une année scolaire, des élèves des écoles
primaires de la Communauté urbaine, en partenariat
avec l’Inspection académique, inventent des contes sur
le développement durable, avec originalité et créativité.
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Serge Bouly
Vice-président
de la Communauté urbaine
du Grand Nancy
délégué à la collecte
et au traitement des déchets
Table des matières
PAGE 34
Les @brossocm21 à la mer !
PAGE 6
Le déchet de trop
PAGE 38
Emportés par une marée artificielle
PAGE 12
La double vie de P’titom
PAGE 46
À l’école du Parc
PAGE 18
Un village dans les nuages !
PAGE 50
Trions ensemble
PAGE 28
Système Pollux
PAGE 54
À la recherche de sa propre histoire
PAGE 32
Dialogue dans l’univers
PAGE 58Crédits
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Le déchet de trop
CLASSE CM1-CM2 • ÉCOLE DE MOUZIMPRÉ • ESSEY-LÈS-NANCY
Le bus vient de s’arrêter.
Le voyage a été long depuis l’école Saint-Potache, depuis
notre ville de Bruxelles. C’est loin, la Franche-Comté !
Je m’appelle Alex, j’ai 10 ans et je suis dans la classe de
CM1-CM2 de Mademoiselle Paprika. Nous commençons
une classe verte de deux semaines, en ce début du mois
de juin. Nous allons dormir dans des tentes, installées
dans une clairière de la forêt de Savernake. Avec Silvio,
Jean-Claude, Pome et Joséphine, nous nous précipitons sur
nos sacs, entreposés dans la soute du bus, et nous nous
dirigeons vers notre tente. Mademoiselle Paprika aide
Mina à sortir son énorme valise. Évidemment, elle avait
de nouveau tout compris à l’envers et pensant qu’on faisait
une classe « mannequin », elle a pris toute sa garde-robe…
Nous entrons dans la tente et nous déballons nos sacs
de couchage sur les matelas gonflables déjà préparés
par l’équipe de moniteurs. Comme par hasard, les filles
s’installent au milieu des garçons, « pour avoir plus chaud
la nuit » disent-elles.
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Nous sortons de notre tente, Mademoiselle
Paprika nous demande d’aller chercher du bois
pour le feu de la première veillée. Tout en ramassant
ses trois brindilles, Jean-Claude, l’intello de la bande,
nous raconte ses lectures et nous apprend que vivait
dans cette forêt, il y a très longtemps, une tribu d’indiens
européens un peu magiciens. Je ne sais pas s’il invente
au fur et à mesure, mais il nous dit aussi qu’un vieux
chaman aurait construit un totem avec
des pouvoirs fantastiques. C’est sur
une bonne rigolade avec les copains
que nous retournons au campement.
« C’est tombé tout près ! » crie Silvio. « Oh ! n’importe quoi,
ne dis pas de bêtises, Silvio ! lance Joséphine. Retournons
plutôt au campement !» La soirée se passe comme prévu,
nous dînons puis écoutons un air de guitare qu’un des
monos nous joue, et nous allons dormir, sans nous douter
de ce qu’il se passe au cœur de la forêt de Savernake…
Au même moment, un petit avion de tourisme passe au-dessus de nos têtes, particulièrement bas, d’après Pome. On lève tous les yeux
pour essayer de l’apercevoir et Silvio, avec ses très bons
yeux, remarque qu’on a jeté quelque chose de l’avion.
En effet, à notre réveil, nous entendons un cri strident :
c’était Mina qui hurlait, le pied plein de coupures d’herbe.
De coupures d’herbe ? L’herbe était en morceaux de métal
de cannettes ! Et ce n’est pas tout ! Nous découvrons avec
frayeur que les fleurs de la clairière étaient en carton,
Nous ne le savions pas encore mais le déchet tombé de
l’avion, une bouteille en plastique, avait atterri pile sur le
vieux totem magique, que nous croyions ne pas exister. Au
contact de la bouteille, le totem s’est réveillé et a entamé
un processus incroyable : la nature s’est transformée !
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que les feuilles des arbres ressemblaient à des petites
bouteilles en plastique, que les arbustes plantés dans le
sable se transformaient en verre, que la sève des arbres
était en pétrole… Horrifiée, Mademoiselle Paprika aperçoit
au loin un chevreuil avec une tête en charbon et le corps
en vieux tissu. Joséphine prend peur devant un écureuil
en caoutchouc. Pome manque d’écraser une sauterelle en
polystyrène… Nous comprenons, terrorisés, que la nature
s’est métamorphosée en gigantesque déchetterie ! Elle
semble vouloir nous montrer qu’elle n’en peut plus d’être
polluée en permanence…
Nous partons donc en courant dans la forêt, vers l’endroit
où Silvio pense avoir vu tomber la bouteille de l’avion.
Une dizaine de minutes plus tard, nous parvenons au
centre de la forêt de Savernake, et nous découvrons un
vieux tronc d’arbre sans branches ni feuilles, sculpté
avec des animaux et des plantes, le ciel, la terre, l’eau,
le feu, le vent…
« Mais comment faire pour que le totem nous rende
notre nature ? » dit Pome. « Et si nous le retournions ?
Cela suffirait ? » propose Jean-Claude. « J’ai une idée :
récupérons cette fameuse bouteille et plaçons-la dans
un sac jaune de recyclage !» criai-je.
Tout d’un coup, cela fait tilt dans mon esprit ! Je crie aux
copains : « Le totem ! Jean-Claude avait raison ! Le totem
est magique et il nous donne une leçon d’écologie !»
Silvio réagit : « Il faut trouver le totem et essayer de le
faire revenir en arrière ».
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C’est ce que nous faisons… Aussitôt, la terre se met à
trembler, tant et si bien que, pris de panique, nous nous
blottissons les uns contre les autres pour ne pas tomber.
Et c’est alors que le miracle s’accomplit : l’herbe redevient
verte et souple, les feuilles volent de nouveau au vent,
les arbustes retrouvent leurs couleurs, les plantes ne
sentent plus le pétrole, les animaux qui manquent de
nous foncer dedans, apeurés, ne ressemblent pas à des
poubelles éventrées !
Le totem nous a compris ! Et nous aussi ! Nous lui hurlons, en chœur : « Promis, on arrête de jeter des déchets
n’importe où, d’utiliser des véhicules polluants, de ne pas
trier et recycler, d’utiliser trop d’écrans, de trop chauffer,
de trop climatiser, de… » Et tout à coup, le silence autour
de nous… Nous n’entendions plus que les cris stridents
de Mina, au loin.
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Après avoir, à notre retour, tout raconté à Mademoiselle
Paprika, nous lui faisons promettre de tout faire pour organiser, à Bruxelles, puis dans toutes les capitales d’Europe
et du monde, de grands débats pour décider comment
programmer notre changement de comportement face
à la destruction de la nature.
Et maintenant, moi, Alex, et les copains,
nous vous posons cette question : par
quelle action allez-vous commencer votre
nouvelle vie sans pollution… ?
ILLUSTRATION : SIMON DEBURCK, FLORENCE MOUGET ET CÉCILE PÉTRY
Silvio, Jean-Claude, Pome, Joséphine et moi, nous créons
un logo avec un beau dessin fait par Mina, qui a au moins
cette qualité, pour rassembler les
gens autour du Totem et que plus
jamais une telle aventure ne se
reproduise.
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La double vie de P’titom
CLASSE CM1 • ÉCOLE DE LA MOISSONNERIE • PULNOY
Il était une fois sept héros de l’environnement qui se
nommaient Mégabras au bras téléscopique, Supervue
capable de voir à travers les murs, Bulleman dont les
bulles emprisonnent, Superjambe qui court très vite,
Superforce capable de tout reconstruire, Monsieur Invisible
qui traverse les murs et P’titom, le plus intelligent. Ils
habitaient dans un château sous l’eau, un château
reluisant de propreté, sans le moindre déchet.
Quand les enfants arrivaient au parc, il y avait tant de
déchets qu’ils ne pouvaient plus faire de toboggan. Au
cours de leur promenade, les gens recevaient sur la tête
les détritus qui tombaient des arbres. Des murs de cartons
bloquaient la circulation. Des ordures flottaient sur l’eau
de la mer empêchant les gens de se baigner. Les héros
étaient tellement fatigués qu’ils avaient du mal à tout
nettoyer malgré leur efficacité légendaire. Nettoyer les
méfaits des Z’héros leur prenait un temps fou.
Dans une grosse bâtisse arc-en-ciel, au milieu des nuages,
vivaient leurs ennemis jurés, les Z’héros. Ils étaient six
véritables petits diables pollueurs qui n’en faisaient
qu’à leur tête car ils n’avaient pas de chef. Ils adoraient
polluer la nature en jetant leurs papiers par terre, leurs
sacs plastiques dans la mer. Un jour qu’ils s’ennuyaient,
ils décident de vider toutes les poubelles dans la nature.
Un jour, un immonde pollueur lance une canette dans
l’herbe. P’titom ordonne à ses amis d’obliger cet horrible
personnage à ramasser et mettre à la poubelle sa canette.
Les héros refusent, ils sont éreintés. P’titom s’énerve et
ne veut pas comprendre que ses amis ne supportent plus
qu’il leur donne des ordres.
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Épuisés par tout ce travail, exaspérés par les remarques
déplaisantes de P’titom, les Héros déclarèrent : « Tu fais
trop ton chef, tu veux faire ta loi ! Pour te punir, nous
t’expulsons de notre groupe, adieu !»
P’titom, agacé, leur lance un regard machiavélique en
signe de vengeance.
« Adieu », répètent les Héros en chœur.
P’titom ils ne parvenaient pas à s’organiser. Ils étaient
en panique.
Pendant ce temps, sur sa route, P’titom rencontre les
Z’héros en train de gesticuler sur des écosacs encore pleins.
Ils les ouvrent, les déchirent…
« Si j’étais leur chef pour me venger ? Peut-être qu’ils
m’écouteront. Je tiens ma vengeance, je vais devenir le
plus grand des pollueurs !» se dit P’titom.
P’titom part, il sait comment ennuyer les Héros, il est
rusé. Il retourne au château, allume toutes les lumières,
démarre le chauffage, ouvre tous les robinets, il est si vif
que les Héros n’en viennent pas à bout. Il se faufile dans
l’usine de recyclage des déchets et met le verre dans le
carton, le carton dans les déchets, les déchets dans le
verre et le carton…
Les Héros ne savaient plus où donner de la tête, sans
Les Z’héros le regardent bizarrement, pétrifiés par la
peur. L’un d’eux hurle : « P’titom ! Le chef des Héros de
l’environnement ! »
- Attendez, dit P’titom, ils m’ont expulsé, si vous le voulez,
je deviens votre chef.
- On est d’accord, répondent d’une même voix les Z’héros.
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Les Héros, eux, regrettaient d’avoir ainsi chassé P’titom
qui, pendant ce temps, parvient à se faire conduire à la
demeure des Z’héros à qui il propose de jouer un tour
aux Héros et après quelques discussions, ils décident de
remplir le château de leurs ennemis de déchets.
En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, les douves,
l’entrée, tout est recouvert de sacs poubelles. Tout autour
du château ce n’est que cris et explosions, les Z’héros ont
échappé à la surveillance des hypocampes, gardiens des
lieux.
est à l’origine de tout cela et qu’il faudra être très rusé
pour l’attraper. Aussitôt on conclut qu’il fallait fabriquer
un piège pour le capturer. Tout le monde réfléchit, ils
imaginent une cage aux barreaux si rapprochés que
P’titom ne pourra pas s’échapper. Le socle de la cage sera
posé au sol. Pendant trois jours les Héros travaillent à la
réalisation de ce piège. Lorsque celui-ci est terminé, ils le
mettent en place.
Mégabras regarde dehors et voit avec stupeur des cadeauxpièges exploser… Ils envoyaient des déchets dans tous
les sens ! Supervue découvre des déchets jusque dans les
lits. Monsieur Invisible comprend très vite que P’titom
P’titom sent l’odeur nauséabonde de poubelles, il s’approche, donne des coups de pied dans les sacs, éparpille
les déchets. Ses pieds touchent un socle étrange mais il n’y
prête pas attention et se retrouve bientôt dessus. Supervue,
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caché derrière une maison donne à Mégabras le signal
pour que celui-ci lâche la cage qu’il tient au-dessus du
socle au bon moment. P’titom, pris au piège, appelle ses
amis à son secours, en vain, seuls les Héros se montrent.
Le temps passe vite, la nature est débarrassée de toute
cette pollution provoquée par les Z’héros et le jour est
enfin venu de se réunir, après une dernière inspection
par les Héros du travail des Z’héros.
Les Héros décident de condamner P’titom à nettoyer
toute la nature, toutes les villes qu’il a ainsi souillées.
Il demande à être aidé : « Je ne peux pas y arriver seul,
j’aimerais me faire aider par les Z’héros. »
Pour la première fois, ils sont tous ensemble. Dans la
grande salle du château tout est prêt pour commencer
cette discussion que les Héros espèrent bénéfique. Mais
lorsque tout le monde est entré, quel choc !
D’abord hésitants, car ils voyaient là un piège, les Héros
finissent par accepter. Ils réussissent, armés des sarbacanes
de Bulleman à capturer dans leurs bulles les six Z’héros
à qui ils proposent d’apporter de l’aide à P’titom pour
accomplir sa tâche. Le travail terminé, on se retrouvera
pour essayer de trouver un terrain d’entente.
Chacun a l’impression de se voir dans un miroir, Héros
et Z’héros vont par paires ! La première émotion passée,
ils s’embrassent et deviennent humains sous les yeux
étonnés de P’titom qui avait plutôt imaginé une bagarre
en règle. Mais voilà que lui aussi sent que ses pouvoirs
l’abandonnent.
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Ils sont maintenant sept amis éco-citoyens soucieux de
remplir au mieux leur mission : préserver l’environnement.
Ils aident le monde à trouver des solutions pour protéger
la nature, ils forment la population au tri des déchets, au
recyclage.
Dans leur société, Éco-cycle, on crée des panneaux
solaires, des éoliennes et on invente des engins comme
ce skateboard volant dont le frottement des roues fournit
de l’électricité ou ce vélobus qui n’utilise que l’énergie
humaine.
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ILLUSTRATION : EMMA GITZINGER ET CHLOÉ GUILLEMART
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Un village dans les nuages !
CLASSE CP-CE1 • ÉCOLE DU PARC • ART-SUR-MEURTHE
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Bonjour ! Je m’appelle Arthur, j’ai six ans et
cette année, je suis au CP. J’aime aller à l’école
car on y apprend à lire, à écrire et à compter,
mais aussi à réfléchir et à observer la nature.
La semaine dernière, notre maîtresse nous a
parlé de l’environnement et de la pollution.
Quand on y réfléchit, l’environnement, c’est
un grand mot et nous les enfants, on ne comprend pas toujours les grands mots. La maîtresse nous a expliqué que l’environnement,
c’est le milieu dans lequel nous vivons, tout
ce qui nous entoure. La nature fait partie de
notre environnement. La nature, c’est tout ce
qui existe sur Terre et qui n’est pas fabriqué
par les êtres humains.
Après ça, la maîtresse a demandé :
- Et la pollution, vous savez ce que c’est ?
- Euh …, euh …, à la télé, ils disent que ce n’est
pas bien ! a répondu mon voisin Tom.
- Oui, mais est-ce que vous savez ce que ce
mot veut dire ? a répondu la maîtresse.
- Moi je sais, a dit Léontine, la pollution, c’est
ce qui salit la nature.
- Oui, tu as raison Léontine, a ajouté la
maîtresse, la pollution, c’est tout ce qui salit
et rend notre environnement mauvais pour
la santé et dangereux.
Ensuite, elle a donné à chacun de nous une
feuille blanche et nous a demandé de dessiner notre environnement et la pollution. À la
fin de l’après-midi, nous lui avons rendu nos
dessins et nous sommes rentrés chez nous.
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Le lendemain, quand nous sommes entrés dans la classe,
nous avons vu les dessins accrochés au tableau. C’était
affreux ! Tous les dessins étaient sombres, noirs et tristes.
Nous nous sommes assis. La maîtresse nous a regardés
et nous a dit :
- J’ai été très surprise en voyant vos dessins, ils sont si
sombres, si tristes. Pouvez-vous me dire pourquoi ?
La maîtresse nous a regardés d’un air triste et a dit :
- Mes pauvres enfants, vous avez des idées bien noires !
Demain, je vais vous emmener en sortie pour vous faire
découvrir la nature et vous montrer comment on pourrait
vivre dans un monde sans pollution.
Le lendemain, nous nous sommes tous retrouvés devant
l’école. La maîtresse nous a emmenés dans un parc. Au
milieu de ce parc, se trouvait un petit manège.
Nous sommes montés sur le manège qui est
alors devenu gigantesque et nous
a transportés dans un endroit que
nous ne connaissions pas.
C’était un pays extraordinaire ! On
y voyait des maisons en nuages
qui étaient reliées entre elles par
des ponts en arc-en-ciel. Les gens
qui y marchaient prenaient toutes
les couleurs de l’arc-en-ciel !
Alors, on lui a expliqué.
- Moi, j’ai dessiné des gens qui deviennent tout petits parce
qu’ils chauffent trop leurs maisons, alors ils fondent. Ils
ont peur d’avoir froid. En plus, si on chauffe trop, ça utilise
beaucoup d’énergie et ça pollue.
- Moi, j’ai dessiné un endroit tout sec où il n’y a plus d’eau
parce que les gens ont tout utilisé à force de se laver tout
le temps et de laisser couler le robinet.
- Moi, j’ai dessiné un monsieur qui s’est transformé en
crabe géant : il a des grandes dents, des yeux qui clignotent
et qui sortent des orbites pour regarder partout. Ses pieds
ont grandi, grandi, à force d’appuyer sur les pédales et ses
mains sont devenues des pinces à force de tenir le volant.
Il pollue avec sa voiture et en plus, il est toujours en train
de crier et de dire des grossièretés !
- Et ben moi, sur mon dessin, les gens pleurent parce que
leurs oreilles deviennent immenses : il y a tellement de
bruit autour d’eux avec toutes les machines qui marchent
en même temps qu’ils ont très mal aux oreilles.
Et puis, il y a aussi ceux qui ont mal à la tête à force d’être
devant des écrans. Ils ne se lavent plus, ne se coiffent plus,
ils sont tout blancs car ils ne sortent plus se promener, et
tout maigres car ils ne mangent plus. En plus, ils ont les
doigts crochus à cause des manettes et de la télécommande
et sont tout bossus à force d’être assis tout le temps.
- Moi, j’ai dessiné des bonhommes tout violets parce
qu’ils ne peuvent plus respirer. Tous les arbres ont été
coupés sans raison, alors les gens sont obligés de mettre
un masque avec des bouteilles d’oxygène pour respirer
sinon ils meurent.
À un moment, nous avons vu un
grand toboggan arc-en-ciel qui
descendait vers la terre où les habitants se rendaient pour cultiver
leurs jardins, élever des poules, des
oies, des canards, des chèvres, des
cochons et des moutons et fabriquer tout ce dont ils avaient besoin
avec des matériaux naturels.
Comme l’argent n’existait pas dans
ce pays, pas besoin de magasins,
les gens faisaient des échanges
entre eux.
Les habitants utilisaient aussi le toboggan pour aller se baigner dans
la mer et se promener sur la terre.
Ils remontaient sur leur nuage par
un escalier en arc-en-ciel aussi.
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Quand ils voulaient aller rendre visite à des amis éloignés, ils
empruntaient une voiture. Les voitures étaient aussi faites en
nuage, on aurait dit du coton tout mœlleux. Elles avançaient
grâce à de l’eau de pluie chauffée par le soleil. Quand il ne
pleuvait pas, la voiture était alimentée en eau de récupération
par un arrosoir accroché au bout d’un tuyau.
L’école, quant à elle, se trouvait sur un nuage spécial. Après
l’école, les enfants allaient s’amuser dans un parc de jeux sur
des ballons sauteurs, des manèges papillons, des hippocampes
géants. Ils y faisaient aussi des courses de voitures en réglisse,
en chocolat et en barbe à papa.
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Comme les habitants du pays ne pouvaient pas nous voir, nous
nous sommes approchés d’eux et nous nous sommes rendu
compte qu’ils nous ressemblaient beaucoup ! En fait, c’était nous,
adultes ! Nous qui allions enseigner à nos enfants à respecter
l’environnement, à ne pas le polluer, à ne pas couper tous les
arbres, à ne pas gaspiller la nourriture, à faire le tri des déchets,
à ne pas abîmer leurs affaires sinon les parents doivent en
racheter !
Le manège enchanté de la maîtresse a
continué à tourner et s’est arrêté au bout
d’un moment. Nous sommes descendus et
nous sommes retournés en classe.
La maîtresse nous a alors donné une
nouvelle feuille blanche et demandé de
dessiner l’environnement tel que nous
le rêvions. À la fin de l’après-midi, nous
sommes tous rentrés chez nous très
heureux après notre incroyable voyage.
ILLUSTRATION : ORNELLA GALVANI ET RÉMY POMMERET
Nous étions tous émerveillés par ce pays où les gens vivaient
en harmonie avec la nature. Ce voyage extraordinaire nous
montrait qu’il était possible de vivre en respectant la nature,
sans la polluer.
Le lendemain, en entrant dans la classe,
nous avons vu nos nouveaux dessins
accrochés au tableau. Nous avions tous
dessiné un pays où les gens vivaient en
harmonie avec la nature.
La maîtresse a souri et a dit :
- Quand je vois vos dessins, les enfants,
je me dis que vous avez compris le but de
notre petit voyage et que vous avez envie
de vivre dans un monde propre. Il ne tient
qu’à vous d’arrêter de polluer et de montrer
aux gens autour de vous comment faire
pour ne plus salir la nature.
À partir de ce jour, quand on voyait
quelqu’un polluer, on lui proposait d’aller
faire un tour de manège et quand il en
revenait, il décidait d’arrêter de polluer !
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CLASSE CM2 • ÉCOLE DE MOUZIMPRÉ • ESSEY-LÈS-NANCY
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Il y a très très longtemps, la Terre était belle. Resplendissante. Les mers étaient bleu clair, les bois, verts, le ciel
bleu, les montagnes couvertes de neige en leurs sommets.
La végétation était abondante, très colorée et parfumée,
les animaux, paisibles, même les papillons multicolores
volaient en toute tranquillité, en harmonie avec les fleurs.
La faune et la flore se confondaient.
L’eau coulait le long des montagnes, comme un chant
délicat. Le soleil brillait de mille feux.
La nuit, le ciel se couvrait d’étoiles scintillantes qui
semblaient danser sous les cieux.
Pour compléter ce tableau paradisiaque, il y avait de
surprenantes créatures. Comme des pantins de feuilles,
de bois, de mousse, de terre, de fleurs, d’herbe, d’eau et de
pierres accrochés aux étoiles, aux nuages, au soleil par des
lianes. Ils étaient heureux et vivaient en harmonie avec
la nature, ils aidaient les animaux et jouaient avec eux.
Un jour, une étoile filante passa tout près de la Terre et
coupa les fils qui reliaient un pantin. Il tomba brusquement à terre et fut très étonné. Ensuite il essaya de se lever
mais il retomba. Il se mit à quatre pattes et commença à
explorer l’endroit. Petit à petit, il réussit à se redresser. Il
comprit qu’il était libre et qu’il pouvait maintenant faire
tout ce qu’il voulait. Mais très vite il s’ennuya, alors il eut
l’idée de délivrer les autres pantins. Il appela ses amis les
animaux qui l’aidèrent à couper les lianes qui les reliaient
tous. Ils tombèrent à terre en un bruit monstrueux. Les
hommes étaient nés.
Au début, ils ont inventé des jeux pour passer le temps.
Ils ont d’abord fait des ricochets dans l’eau des lacs, puis
se sont éclaboussés et ont fait de gigantesques batailles
d’eau. Ils construisaient des cabanes dans les arbres et
riaient beaucoup.
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Mais petit à petit, leurs jeux les ont lassés, alors ils en
ont inventé d’autres. Avec leurs cailloux, ils ont visé les
animaux, ont commencé à capturer des insectes ou des
araignées, se sont mis à creuser des trous gigantesques,
partout. Puis ils ont allumé de grands feux, ils ont brûlé
des forêts entières. Ils ont construit des maisons, de plus
en plus grandes, de grandes tours de plus de cent étages !
Et des usines à fumées. Ils ont découvert de nouvelles
matières, d’abord le papier, puis le métal, le plastique
et ils ont construit des tas d’objets. Ils sont devenus
collectionneurs de matières. De tout et n’importe quoi.
Quand il n’y avait plus de place, ils jetaient les vieux objets
dans la mer, ou les laissaient sur les chemins.
Ils avaient aussi étalé de grandes tartines de goudron,
un peu partout, pour filer d’un bout à l’autre de la Terre à
toute allure. Il y avait beaucoup d’accidents. Et beaucoup
de fumée…
Tout ça sentait très mauvais, et la Terre a commencé à
devenir moche.
Les animaux essayaient de les alerter mais ils ne les
écoutaient pas. De toute façon, ils ne comprenaient plus
leur langage.
Un jour, un homme décida de se raccrocher à un fil qui
pendait toujours. Un morceau de terre se mit à renaître.
De cet endroit poussa une végétation toute fraîche, toute
verte et dense qui en quelques jours se développa, courut
tout le long du globe et enserra tous les hommes pour les
rattacher à la nature.
Et ils se disputaient tout le temps, alors ils se faisaient
des guerres terribles, qui dévastaient tout.
Ils cultivaient des champs immenses et élevaient des
tonnes d’animaux qu’ils maltraitaient.
Vraiment tous ? Espérons-le, en tout cas !
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ILLUSTRATION : ISALINE COSSON ET LÉA SCHIAVONE
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Système Pollux
CLASSE CE1 • ÉCOLE JULES RENARD • FLÉVILLE
Il était une fois un éboueur de Fléville-devant-Nancy
qui s’appelait Gilbert. Tous les matins, il a l’habitude de
ramasser les déchets de la ville. Mais à force, il en a assez
des Flévillains car ils laissent leurs déchets partout par
terre. Ils n’utilisent pas les poubelles. Ils ne trient pas leurs
ordures. Bref, ils ne respectent ni leur ville ni son travail !
Gilbert se dit : « S’ils veulent des déchets partout, ils vont
en avoir ! »
Gilbert demande à Gérard, le chocolatier, de fabriquer
des chocolats P, c’est-à-dire des chocolats empoisonnés :
ces chocolats rendraient méchant, ils transformeraient
les gens en pollueurs. Gérard refuse.
Gilbert pense alors à quitter la Terre pour aller sur le système Pollux, et plus précisément sur la planète Déchétor.
Il emmène Gérard, qu’il transforme en machine à fabriquer des chocolats P. Il emmène également ses collègues éboueurs qu’il transforme en esclaves. Il monte sur
Déchétor grâce à un arcoboggan, sorte de toboggan en
forme d’arc-en-ciel. Sur place, il oblige Gérard la machine
à fabriquer des chocolats P et à les envoyer sur Terre. Il
l’équipe même d’une contrôloupe pour vérifier que le mal
est bien fait partout. Ils réussissent ainsi à contaminer
toutes les planètes de Pollux sauf la Terre.
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ILLUSTRATION : LISA SCHERF ET SIMONA RADEVA
Un jour, la machine fabrique une boîte de chocolats un
peu particulière… À l’étage du dessous, il y a des chocolats
A, des antidotes qui permettent de délivrer du sort les
personnes qui ont mangé des chocolats P. Cette boîte est
envoyée à l’école de Fléville, dans la salle des maîtres.
belles, ils abiment le grillage… Finalement, les adultes et
les enfants partent dans la ville pour polluer tout Fléville.
Surpris par ce qu’ils voient, les élèves de CE1 regardent les
chocolats. Ils constatent que sous les chocolats restants, il
y a un deuxième étage. Plus encore, ils remarquent que sur
ces chocolats, il y a un A inscrit. En lisant l’étiquette sous
la boîte, ils comprennent : P comme poison, pollution et
A comme antidote. Ils se réjouissent : « On a les chocolats
pour les délivrer ! »
C’est l’heure de la récréation, mais les CE1 sont bloqués dans
leur classe pour finir un travail. Les maîtres et maîtresses
dégustent les chocolats et ils deviennent aussitôt mauvais.
Ils se disent : «Ah ! Ces enfants ! Eux aussi, il faut qu’ils
polluent. On doit leur donner des chocolats ». Ils se mettent
donc à distribuer des chocolats par la fenêtre.
Ils se mettent immédiatement à la recherche des enfants
transformés en monstres. Ils les incitent à manger des
chocolats A pour les soigner. Heureusement, les chocolats
A sont très efficaces et les monstres redevenus comme
avant nettoient et réparent tout.
Dès que les enfants ont mangé leur chocolat, ils se mettent
à tout casser. Ils arrachent les arbres, ils renversent les pou30
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Pendant ce temps, la machine à fabriquer des chocolats
dit à Gilbert l’éboueur que le travail est terminé sur Terre,
que son plan fonctionne à merveille. Le maître de Pollux
décide donc de faire la fête. La machine, quant à elle, en
profite pour proposer des chocolats A à tout le monde
pendant la fête. Tout le monde en mange et redevient
donc gentil comme avant. La machine aussi en mange et
elle redevient Gérard. Tous redescendent sur Terre grâce
à l’arcoboggan.
Les Flévillains ont compris pourquoi Gilbert avait fait tout
ça. Ils prennent conscience qu’ils doivent respecter la
nature et trier leurs déchets. Depuis cette mésaventure,
les Flévillains sont devenus meilleurs. On les
appelle désormais les Flévillois.
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Dialogue dans l’univers
CLASSE CM2 • ÉCOLE DE MOUZIMPRÉ • ESSEY-LÈS-NANCY
Tu ne manques pas d’air
Dit Mars à la Terre
Un jour de leur croisière
Au cœur du système solaire
J’aimerais en avoir un bol ou deux
Je serais très heureux
D’avoir de la compagnie
Tu vois je suis seul et je m’ennuie
Je suis vide et tu es pleine
Tu es joyeuse et j’ai de la peine
Tu es belle je ne le suis pas
Tu as plein de commentaires
Jusqu’au bout de l’univers
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ILLUSTRATION : MATHILDE LAPLACE ET PERRINE RICHARD
C’est facile à dire, répondit la Terre
Mais je sens mauvais
À cause de petits humains
Qui dispersent aux quatre coins
Des gaz et des fumées
Même la Lune est gênée
Ils me couvrent de béton
Me fissurent, me fendent le cœur
N’ont que faire de mes pleurs
Continuent à jouer au ballon
M’en font voir de toutes les couleurs
Ne voient pas que je meurs
Tu as un drôle de caractère
Et franchement tu exagères
Redit Mars, rouge de colère
Je ne suis qu’un caillou
Qui erre dans l’univers
Alors que toi, tu as tout
Vraiment tout pour plaire
Et pourquoi tu me jalouses
Tu vois bien que j’ai le blues
Si tu veux on échange nos rôles
Ce serait trop drôle
Imagine 7 milliards de Martiens
Qui se croiraient tous plus malins
Planète rouge et planète bleue
Sont comme l’eau et le feu
La plus calme n’est pas
Toujours celle que l’on croit.
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Les @brossocm21 à la mer !
CLASSE CM2 • ÉCOLE PIERRE BROSSOLETTE • TOMBLAINE
Il était une fois une classe de CM2 (les @brossocm21)
qui ne prenait pas soin de l’environnement. Ils
laissaient les chewing-gums par terre, ils jetaient les
bouteilles d’eau dès qu’elles étaient terminées, utilisaient
du papier en classe pour rien. Tous les soirs, la maîtresse
jetait 5 kilogrammes de papier à la poubelle !
Un jour, cette classe partit en sortie de fin d’année sur un
bateau de croisière.
Tout à coup, un enfant vit la mer recouverte de pétrole
et le bateau s’engouffra dedans puis il coula. Les enfants
atterrirent alors sur une île déserte. Ils se retrouvèrent
sans rien, sans nourriture, sans possibilité de retour…
Réalisant l’impact de la pollution sur le monde actuel,
toute la classe se mit à réfléchir à des modes de nourriture,
d’habillement et de déplacement qui permettraient de
moins détruire le monde dans lequel nous vivons. Le but
était de trouver un moyen de retourner chez eux mais
surtout de réfléchir au futur de notre terre en trouvant
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des solutions écologiques aux problèmes actuels.
Ils se dirent que cela leur permettrait peut-être de retourner chez eux…
douches) où les gens viennent pour se laver. Il y aurait
donc des boutiques qui serviraient de salles de bains.
Dans un premier temps, un groupe de la classe réfléchit
aux différents moyens de se nourrir dans l’avenir en
évitant les dégâts sur l’environnement.
On ne mangerait plus à la maison, on achèterait ce que l’on
veut et nous serions servis sur place (moins d’électricité
serait consommée, on polluerait moins).
Ou bien, tout le monde se retrouverait pour manger au
même endroit, dans une sorte de salle commune, cela
permettrait des économies d’énergie (comme lorsqu’on
prend le bus au lieu de prendre chacun sa voiture).
Nous ferions des jeux de camp et chasserions avec un
arc en bois pour se faire des habits en peau d’animaux.
Pour les autres aliments, les hommes de demain utiliseraient la télépathie. Ils imagineraient par exemple une
cuisse de poulet, aussitôt elle apparaîtrait !
Pour conserver les aliments, ils prendraient des feuilles.
Leurs bocaux seraient des pierres qu’ils auraient sculptées.
Pour boire, ils utiliseraient un tuyau avec un filtre qui
enlèverait les saletés de l’eau de la mer.
Dans les appartements, les maisons, il n’y aurait plus de
cuisine, on trouverait des boutiques dans lesquelles il y
aurait tout sur place. Tout le monde pourrait payer, il n’y
aurait plus de pauvres. Ce serait la même chose pour les
salles de bains. On ferait comme avant : des lieux (bains/
Pour les assiettes, ils utiliseraient des feuilles d’arbres,
mangeraient des fruits, boiraient avec les mains. Ils pourraient cueillir la nourriture directement sur les arbres,
manger tous au même endroit, cuire la nourriture sur
un feu de camp.
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Un deuxième groupe se mit à réfléchir quant à lui aux
différents modes de déplacement sans pollution.
Franck et Léo pensèrent à plusieurs moyens de se déplacer :
- Des cabines téléphoniques remplacées par une cabine
de téléportation.
- Tom, Salma, Nolane pensèrent à des calèches tirées par
des chevaux.
- Des fils : on passerait de l’un à l’autre pour se déplacer.
- Des tyroliennes avec des sièges (un système avec des
poulies dans toute la ville permettrait de se rendre d’un
endroit à l’autre). Les enfants pensèrent même à des sortes
de tendeurs que l’on déroulerait pour éviter que des fils
pendent dans toute la ville. Ou encore des câbles intelligents qui fonctionneraient avec un GPS, ou un système
d’aimants.
- Des rollers, des skates
- Des sacs qui voleraient à la manière des tapis volants. Il y
aurait des ballons dans le sac, quand tu voudrais atterrir,
tu laisserais l’air s’échapper.
- Des chaussures qui auraient des ailes : des chaussures
volantes.
- Un casque qui ferait voler.
Les élèves réfléchirent ensuite à un mode de construction
d’une machine qui permettrait que les déchets deviennent
de l’énergie.
Ils eurent alors l’idée d’un jeck pack ou un avion avec une
énergie non polluante comme des déchets transformés en
vapeur. L’intérêt serait qu’il n’y aurait plus de poubelles,
les déchets étant réutilisés comme carburant.
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Après avoir réfléchi aux moyens de transport, à la nourriture et aux vêtements qui permettraient de moins polluer,
ils trouvèrent une solution pour rentrer chez eux.
Ils décidèrent de construire huit bateaux en bois.
Grâce à cela, ils purent rentrer chez eux en une journée.
Le lendemain, quand ils retournèrent à l’école, leur comportement avait changé. Après cette aventure, ils avaient
compris qu’il ne fallait plus polluer.
On pourrait imaginer également des systèmes de location,
de rachat de vêtements d’occasion pour éviter le gâchis.
On développerait aussi un système de troc, d’échanges.
On inventerait des armoires magiques. Elles serviraient à
s’habiller. Il y aurait un clavier sur lequel on taperait ce que
l’on veut. Ensuite, nous aurions des habits personnalisés.
Il serait aussi possible d’installer un tableau sur lequel on
pourrait dessiner nos propres habits et l’armoire magique
nous les construirait instantanément.
Depuis ce jour, toute la classe prit conscience de son environnement et de l’importance de prendre soin du monde
qui nous entoure.
Peut-être que dans l’avenir, des hommes politiques
se serviront de leurs idées pour construire un monde
écologique ?
ILLUSTRATION : MARION DEFRANCE
Le troisième groupe quant à lui tenta d’imaginer des
habits écologiques…
Le premier moyen qu’ils imaginèrent était de fonctionner par télépathie : il suffirait de penser à un habit et on
l’aurait directement.
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Emportés par une marée artificielle
CLASSE CM2 • ÉCOLE DE LA MOISSONNERIE • PULNOY
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ACTE 1
Scène 1 : Les humains se croient les rois du monde.
Humain 7 : - Oh ! J’ai encore fait mes courses, qu’est-ce que
j’achète ! Et je suis libre d’acheter ce que je veux avec mon
argent ! Et dans les emballages que je veux ! Un emballage
par produit ! Eh oui ! Si je veux !
Je suis libre ! J’ai de l’argent, j’ai le droit de consommer !
Des humains polluent (jettent des déchets par terre, donnent
des coups de pieds dans des poubelles, pêchent en grande
quantité).
ACTE 1
Scène 2 : Non à la pollution.
Humain 1 : - Je n’ai pas envie d’aller jusqu’à la poubelle !
Humain 2 : - Je n’aime pas le tri.
Humain 3 : - Ce n’est pas la peine de les mettre à la poubelle.
Humain 4 :- Je n’aime pas la nature.
Humain 5 : - Quand j’ai des déchets, je les jette comme je
veux, on m’impose de trier. Je veux rester libre. J’ai bien
d’autres choses à faire !
Humain 6 :- Tu as raison, c’est ça la liberté, faisons ce que
nous voulons.
Les manifestants arrivent et crient. Ils disent ce qui est écrit
sur leurs panneaux.
Manifestant 1 : « NON À LA POLLUTION ! »
Manifestant 2 : « ARRÊTEZ DE JETER ! »
Manifestant 3 : « VIVE LA NATURE ! »
« SAUVONS LES ANIMAUX ! » « SAUVONS LES ARBRES ! »
Manifestant 4 : « N’OUBLIONS PAS LES ESPÈCES
PROTEGÉES ! »
Manifestant 5 : « STOP AUX PÊCHES INTENSIVES ! »
« STOP AUX CHASSES INTENSIVES ! »
Une dispute éclate entre les humains qui polluent et ceux
qui aiment la nature, cela se finit par une bousculade et
tout le monde disparaît. Il ne reste sur scène que les déchets.
Le narrateur (arrivant sur le devant de la scène) :
- On est obligé de fermer le rideau, ce spectacle de déchets
et de désolation n’est pas soutenable pour les spectateurs.
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ACTE 2
Scène 1 : Catastrophe planétaire, les humains perdent le
pouvoir.
Humain 1 : (étonné, s’adressant au public) - Plouf ! Plouf !
Humain 2 : (s’adressant à l’humain 1) - Gloups ! Gloups !
Poisson 1 : (inquiet, s’adressant au poisson 2, s’exprimant
dans un langage soutenu) - Que font-ils donc là ? Ils vont
s’en prendre à nous !
Poisson 2 (effrayé) : - Je dirais même plus ; ils vont nous
prendre la vie ! Nous allons finir dans les assiettes !
Poisson 3 (affolé) : - Notre dernière heure a sonné !
Décor bleu derrière (drap avec des dégradés de bleu et
bouteilles en plastique… ou cartons… sur grilles) ; papier
irisé, brillant devant pour montrer que la scène se passe
dans le ciel.
Le narrateur (s’adressant au public, il explique où sont les
humains) :
- Le monde n’a pas supporté cette pollution et il en était
tellement retourné que le cycle de l’eau s’est arrêté. La Terre
s’en est retrouvée toute chamboulée et tout est inversé. Le
21 mars 2015, les humains ont été emportés par la marée
du siècle dans le plafond du ciel. Tous les Terriens ont été
aspirés par un tourbillon jusqu’à la baie de Somme et ont
été projetés avec l’eau de l’estuaire jusqu’au plafond du ciel.
Humain 1 (affolé, tremblant) : - Plouf ! Plouf !…
Humain 2 (implorant) : - Gloups ! Gloups !…
Humain 3 (désorienté, semblant perdu) : - Plouf !
Le narrateur : - Les pauvres !
Poisson 2 (surpris) : - Mais ils nous parlent !
Poisson 3 : - Pour une fois qu’ils nous parlent, répondonsleur !
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Poisson 4 : - C’est une excellente idée, mais on ne comprend
rien à leur nouvelle langue ! Ils semblent s’exprimer par
onomatopées ! Messieurs, seriez-vous assez aimables
pour répéter ?
Poisson 3 : - Je dirais même plus : auriez-vous l’amabilité
de réitérer ? Nous sommes très surpris par votre attitude
envers nous.
Poisson 8 : - Nous allons par conséquent pouvoir nous
venger !
Poisson 1 : - Oui, vengeons-nous de toutes ces années de
pêche intensive, de pêche abusive !
Poisson 4 : - Vengeons nos enfants attrapés trop petits
dans les filets !
Poisson 2 : - Toutes ces années à confondre les méduses
et les sacs en plastique ! Que de poissons morts étouffés !
Poisson 3 : - Maintenant, nous allons pouvoir devenir les
maîtres du monde!
Poisson 13 : - Mais comment comptez-vous vous y prendre?
Poisson 8 : - On va leur faire subir ce qu’ils nous ont fait
subir.
Humains 4 et 5 (énervés) : - Plouf ! Plouf ! Gloups ! Gloups !
Poisson 4 : - Ils ont perdu la raison ! N’ont-ils pas perdu le
sens des mots ?
Poisson 5 : - Dans quelle langue parlent-ils ?
Poisson 6 : - Ne trouvez-vous pas, quand ils s’expriment,
qu’ils sont moins arrogants, moins supérieurs ?
Poisson 7 : - S’ils sont moins arrogants et moins supérieurs,
on dirait qu’ils ont perdu la mémoire en même temps
que leur langue !
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07/12/2015 12:50:33
ACTE 2
Scène 2 : Une aide inattendue.
Poisson 13 (protecteur) : - Mais les humains ne sont pas
tous mauvais!
Poisson 6 : - Ils nous enfermaient!
Poisson 7 : - Oui, ils nous emprisonnaient ! Nous étions
parqués!
Poisson 13 (protecteur) : C’était pour nous protéger des
humains qui étaient cruels avec nous!
Poisson 14 (protecteur des humains) : - Il a raison, c’est
ainsi que certaines de nos espèces de poissons n’ont pas
disparu. Les humains nous ont ainsi mis hors des dangers
et des prédateurs!
Poisson 2 : - Nous étions tout de même à l’étroit!
Poisson 3 : - Et souvent seuls, chacun dans sa cage en verre.
Poisson 4 : - Et rappelez-vous les vieux bateaux qui étaient
brisés par les vagues et qui s’échouaient! Que de pétrole
déversé accidentellement… ou pas, d’ailleurs!
Poisson 5 : - Sans parler du dégazage pirate! Ces propriétaires de bateaux qui prenaient la mer pour une poubelle!
Poisson 1 : - Je dirais même plus : pour une décharge!
Poisson 8 : - C’était un véritable champ de bataille… navale.
Poisson 13 (protecteur) : - Oui, mais tous les humains ne sont
pas comme ça! Ils ont créé des réglementations contre les
bateaux en mauvais état et des lois contre les décharges
sauvages!
Poisson 15 (protecteur) : - Il a raison. Ceux qui ne suivaient
pas ces règles étaient punis ! Les pollueurs étaient taxés !
Poisson 16 (protecteur) : - Et des groupes se sont formés ! Des
humains bougeaient pour défendre les eaux du monde.
Poisson 9 (protecteur) : - Vous ne vous souvenez pas de ces
groupes d’écologistes ?
Poisson 10 (protecteur) : - Et ces habitants qui nettoyaient
les eaux et les plages !
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Poisson 11 (protecteur) : - Oui, souvenez-vous de ces enfants
qui ramassaient les déchets avec leur maillot « Nettoyons
la nature » !
Poisson 12 (protecteur) : - Et ils étudiaient la laisse de mer.
Humain 1 (soulagé) : - Plouf ! Plouf !
Humain 2 (en soufflant, il se passe la main sur le front) :
- Gloups ! Gloups !
Poisson 1 : - Vous avez raison, on va leur laisser une dernière
chance.
Le narrateur :
- À ce moment-là, le cycle de l’eau revient à la normale. Les
rivières reprennent leurs cours, les mers se remplissent, les
océans sont à nouveau prêts à accueillir les bateaux, l’eau
s’évapore de nouveau vers les nuages et la pluie retombe
des nuages… et les humains sont à nouveau emportés par
la vague, vers la Terre.
Les poissons et les humains forment une chaîne qui, ondulant
comme une vague, sort de la scène.
On baisse le rideau.
Les humains et les poissons se figent, font les statues.
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ACTE 3
Le retour sur la terre ferme.
Le narrateur :
- Les hommes sont revenus sur Terre, ils se retrouvent face
à ce qu’ils ont laissé, au milieu de leurs déchets.
Humain 1 (d’un air honteux, en regardant les déchets) :
- Quelle horreur !
Humain 2 (d’un air dégoûté) : - Oh ! C’est dégoûtant !
Humain 3 : - C’est même répugnant !
Manifestant 1 : - Vous avez vu ce que vous avez fait ?
Manifestant 2 : - C’est à cause de vous que nous avons
tous vécu ce cauchemar !
Manifestant 3 : - Maintenant, il va falloir arranger tout cela.
Humain 1 : - Comment peut-on faire ?
Humain 2 : - Ramassons d’abord !
Humain 3 : - Oui, mettons nous au travail. Il n’y a pas de
temps à perdre !
ILLUSTRATION : ÉLYSE DELAHAIE ET EMELINE MONTGOMERY
Manifestant 4 : - Il faudrait promettre de ne plus
recommencer.
Tous en chœur : - Ne touchez pas à notre planète ! Sinon
on perdra à nouveau la tête ! Plus on trie, mieux on vit !
Manifestant 5 (au public, sur le ton de la confidence) : - Je
crois qu’ils ont compris.
Les humains en chœur : - On a réussi ! Youpi ! La planète
est propre, les espèces vivantes seront préservées, et même
nous !
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ACTE 4
Un réveil difficile.
Les humains sont dans des lits. Un réveil sonne. Les humains
se réveillent.
Humain 2 : - C’est l’heure !
Humain 1 : - Quelle nuit agitée !
Humain 2 : - La mienne aussi.
Humain 3 : - C’était plutôt un cauchemar : les poissons
parlaient…
Humain 4 : - Et les humains… en onomatopées ? C’est
bizarre, dans mon rêve aussi !
Humain 5 : - C’est comme si c’était vrai ! C’était drôlement
réaliste !
Manifestant 1 : - Ce n’était peut-être pas un rêve !
Humain 6 : - Je pense qu’à partir de maintenant, j’arrêterai
de croire que je peux faire n’importe quoi avec mes
déchets !
Humain 7 : - Et moi, je ferai attention aux emballages
lorsque je ferai mes courses…
Humain 1 : - Nos esprits nous ont joué un bon tour ! C’est
incroyable d’avoir vécu des rêves si réalistes !
Humain 4 : - Et tous ensemble !
Humain 2 : - Elle n’était peut-être pas réelle, cette dernière
chance laissée par les poissons, mais profitons de cette
hallucination pour être plus raisonnables !
Humain 3 : - Oui, ce n’était qu’un cauchemar mais il nous
a permis de nous réveiller à temps pour éviter d’abîmer
trop le monde.
Un poisson traverse la scène et fait un clin d’œil au public.
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À l’école du Parc
À l’école du Parc, que l’on appelait aussi l’école buissonnière,
il se passait des choses très étranges. En effet, les élèves
de cette école se comportaient de manière bizarre et pour
tout dire, ils se comportaient très mal.
CLASSE CE1-CE2 • ÉCOLE DU PARC • ART-SUR-MEURTHE
Eh oui, ils ne voulaient pas travailler, ils cassaient le
matériel, ils salissaient tout, gaspillaient tout ce qu’ils
pouvaient, ils détruisaient la nature, s’attaquaient aux
animaux et jetaient tout par terre et dans la nature environnante. Il faut dire qu’ils imitaient certains adultes.
C’était terrible, les maîtresses n’en venaient pas à bout.
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Un jour, les enfants d’une classe se disputaient devant
l’école à cause d’une carte étrange, un plan-feuille. Les
coups fusaient de partout, les enfants se jetaient dans
l’herbe et les buissons. Et voilà que tout à coup, un des
enfants disparaît derrière l’un des buissons sans que
personne ne s’en aperçoive.
Ce petit garçon, qui avait caché le plan-feuille dans sa
poche, arrive dans un monde complètement étrange.
Devant lui, comme un quai de gare, ou plutôt un aéroport
où arrivent et repartent des dragons.
Il est très impressionné et, avec amusement, il pense que
cela pourrait s’appeler AéroDragon, JetDragon ou encore
DragonJet.
Il est perdu dans ses pensées quand bientôt un énorme
dragon atterrit devant lui et lui fait signe de monter. Il
obéit. Le dragon s’envole avec le petit garçon sur son dos.
- Au secours, je n’arrive plus à respirer ! crie l’enfant. Un
monde imaginaire cela devrait être beau, sans nuage et
sans pollution, féerique quoi ! reprend-il. Et puis d’abord,
où m’emmènes-tu ? C’est laid ici je veux rentrer.
- Ne t’inquiète pas, nous sommes bientôt arrivés, répond
le dragon.
- C’est horrible et irrespirable, je veux rentrer chez moi !
crie le garçon.
Mais le dragon veut absolument montrer son pays dévasté.
« Tu as raison, un monde imaginaire cela devrait être beau
mais depuis que certains se comportent mal dans ton
monde… la pollution arrive jusqu’ici… et voilà pourquoi
mon monde est ainsi… Tu sais avant, ici, il y avait des
fleurs, des animaux, de l’eau fraîche, un ciel bleu et nous
étions tellement heureux… »
- Mais qui sont ces personnes qui se comportent mal ?
s’inquiète le garçon.
- Tu n’as pas une petite idée ? répond le dragon.
Ce pays imaginaire est loin d’être enchanté, dans les
airs tout un tas d’animaux volants se croisent mais ils
sont sombres, sales, malades. En bas sur le sol, tout est
désertique, plus rien ne pousse. Il y a de la pollution partout
et la nature est comme morte, des déchets recouvrent le
sol. Ça sent mauvais, le spectacle est désolant. Ce monde
est plein de fumées et de nuages gris.
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Et voilà que le garçon prend conscience de tout le mal qu’il
fait lui et ses camarades. Tout à coup, il devient triste :
- Alors quand on pollue, on pollue même ici… C’est terrible…
J’ai bien réfléchi, je vais chercher du renfort et on va tout
nettoyer.
- À quoi ça sert, si vous continuez de polluer ?
- Bon, je vais appeler mes amis pour qu’ils se rendent
compte eux aussi des dégâts, insiste le garçon.
- Bien, répond le dragon, et il l’accompagne jusqu’à l’entrée
du buisson.
Bientôt, ils ont une idée : chacun devra dessiner son sosie
sur un panneau de carton le soir même et le plier dans
son cartable pour le lendemain matin.
Le lendemain, chacun est arrivé dans la classe et, pendant
que la maîtresse prépare son thé dans la cuisine, ils ont
mis leur sosie en carton à leur place. La maîtresse revient
et voit ses élèves, pour la première fois, très sages. Personne
ne bouge, tous sont bien assis, sans bouger, sans parler.
Leur institutrice est tellement heureuse qu’elle leur met
un film en guise de récompense.
Les autres élèves sont toujours en train de se pousser,
d’abîmer la nature, à la recherche du plan-feuille. Il va
les voir et leur raconte son histoire.
Au début personne ne le croit bien sûr, mais il est tellement
persuasif qu’ils finissent par le croire… Mais comment
aller dans ce monde imaginaire sans que la maîtresse
le sache ?
Pendant ce temps, les élèves sont dans la rue et se sont
immédiatement dirigés vers le buisson. Et hop, la classe
s’est retrouvée dans le monde imaginaire. Chacun est
monté sur le dos d’un dragon et en voyant ce monde si
horrible, ils ont tous décidé de nettoyer ou plutôt d’aspirer
tous les déchets et les dégâts grâce au plan-feuille que
notre héros tenait bien caché dans sa poche.
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07/12/2015 12:52:24
Une fois que le plan-feuille est au sol il devient comme
un aspirateur et nettoie tout d’un seul coup comme si de
rien n’était. Les dragons et les animaux sont heureux, la
nature est redevenue aussi belle qu’avant. Ce monde est
vraiment un monde imaginaire.
Tout le monde se bouche le nez tellement l’odeur est
irrespirable. Le spectacle est terrible.
C’est à ce moment que les enfants racontent toute
leur histoire et demandent à tous d’arrêter de
polluer, de jeter, de gaspiller, de couper des arbres
inutilement.
Depuis ce jour, tous ont pris conscience de leur
comportement et ont décidé de changer.
Pour que cette histoire ne s’arrête pas là, ils ont
entrepris de créer un site et de mettre en place des
réseaux sociaux pour que tous, nous changions afin
de protéger notre planète.
ILLUSTRATION : HUGO DIDIER ET ANA PEREIRA
Une fois le travail terminé, le garçon remet le plan-feuille
dans sa poche. Puis les dragons les accompagnent jusqu’au
buisson en les remerciant. Mais le travail n’est pas terminé.
Vite, ils courent jusqu’à leur classe, le film touche à sa
fin. Dans le noir, en catimini, chaque élève reprend sa
place et remet son sosie en carton dans son cartable. Le
film s’arrête et la maîtresse, très heureuse, leur propose
de sortir car c’est l’heure des parents.
Là, devant les parents, les maîtresses et les autres enfants,
nos héros posent le plan-feuille dans la cour de l’école et
d’un seul coup tous les déchets et les dégâts qu’ils avaient
aspirés sont étalés.
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07/12/2015 12:52:27
Trions ensemble
CLASSE CP • ÉCOLE JULES FERRY • MALZÉVILLE
Il était une fois trois sœurs qui vivaient dans un
château. Ces trois sœurs sont des princesses qui
recyclent des déchets qu’elles trouvent dans
la forêt. La grande sœur sort du palais pour
ramasser des vieux objets dans les bois.
Pendant ce temps, les deux autres sœurs trient
les anciennes choses devant la cheminée. Elles
continuent à construire leur château. Malheureusement, il y a une sorcière qui a entendu parler de ces
trois princesses. Elle est très méchante. Elle a les doigts
crochus, ses veines ressortent de ses mains, elle a le nez
pointu, ses cheveux sont emmêlés et pleins de mouches.
Elle a des verrues, des mygales sur le nez, sa peau est verte.
Elle a un balai électrique et dès qu’elle monte dessus elle
s’électrocute. Ses cheveux se dressent tout droit sur sa tête
et sont tout hérissés.
La sorcière décide d’aller jeter un sort à ces demoiselles.
Elle monte sur son balai pour se rendre au château. Elle
prend de la vitesse, voit une fenêtre ouverte et décide
de passer par là, mais malheureusement pour elle son
balai reste coincé ! Elle atterrit sur les fesses à l’intérieur
du palais. Elle se redresse et marche à pas de loup vers
une armoire et s’y cache. Elle attend et guette par un
petit trou du placard que les deux princesses arrivent
dans cette pièce.
La sorcière s’ennuie dans sa cachette et décide de sortir à
la recherche des sœurs. Elle arrive dans le salon, les voit et
leur jette vite son sort pour qu’elles deviennent méchantes
comme elle. L’une a les pieds qui commencent à grandir
et l’autre a les mains qui grossissent.
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07/12/2015 12:52:28
Les trois femmes décident de détruire le château. La sœur
qui a les grands pieds shoote dans une tour du palais qui
s’écroule et la sœur qui a de grosses mains donne des
claques sur la deuxième tour qui s’effondre.
Ensuite elle trouve une vieille cabane abandonnée et voit
de la lumière. Elle décide d’entrer et voit un crayon tout
petit et multicolore. Il bouge tout seul et de la poussière
en sort. C’est certainement un crayon magique. Elle le
prend, le range dans la mallette.
La troisième princesse revient des bois et voit que le
château est un peu démoli, puis elle voit le balai qui est
coincé dans la fenêtre et qui essaye de la prévenir en
lançant des lettres électriques. Il écrit : S.O.S !
La jeune fille se doute qu’il y a un problème. Elle retourne
dans la forêt et elle trouve une mallette dans laquelle il
y a du sparadrap, une piqûre et des médicaments. Elle va
plus loin dans la forêt, elle trouve une vieille balançoire
toute cassée, toute sale et toute rouillée. Elle enlève la
corde de la balançoire et la met dans la mallette.
Elle retourne au château et elle trouve la sorcière. À toute
vitesse, elle sort la corde de sa mallette et la ligote. Elle
prend le sparadrap et le lui met sur la bouche pour ne pas
qu’elle crie : « À l’aide ! » aux autres sorcières. Elle sort son
crayon de sa trousse de secours et lui dessine dessus pour
qu’elle devienne gentille. Elle lui enlève ses verrues, son
nez crochu, ses mouches, lui remet de la couleur beige sur
sa peau verte. Elle lui démêle les cheveux.
La sorcière redevient toute gentille.
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07/12/2015 12:52:29
La troisième princesse découvre que la sorcière est en fait
sa maman. Elle la détache et pleure de joie en disant :
« Maman, comment ça se fait que tu étais une sorcière ? ». La mère répond : « Je suis devenue une sorcière
parce que je ne recyclais pas. Et ton père, c’est le balai,
allons le délivrer ! ».
La reine et la sœur prennent la corde, font un lasso pour
décoincer le balai et le ramènent à l’intérieur du château.
Puis, elles prennent le crayon magique et dessinent une
tête, des bras, des jambes et une belle couronne !
Tout à coup, le balai redevient le papa. Le papa est très
heureux d’être délivré et de retrouver sa fille et sa femme.
Il dit : « Merci infiniment de m’avoir sauvé la vie. Mais où
sont tes deux autres sœurs ? ».
La princesse répond : « Non, ne t’approche pas, elles sont
devenues méchantes ».
Puis la princesse sort la piqûre de la mallette pour leur
injecter un antidote contre la méchanceté.
Maintenant, les deux autres sœurs redeviennent gentilles.
Voilà enfin une famille réunie, heureuse et qui recycle.
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ILLUSTRATION : ÉLISE BONNOT ET CAROLINE FAVIER
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À la recherche de sa propre histoire
CLASSE CE1 • ÉCOLE JULES RENARD • FLÉVILLE
Il y a bien longtemps, au sommet d’une très haute et très
inaccessible montagne, se trouvait un vieux manoir hanté,
sombre et rempli de toiles d’araignées.
Une repoussante sorcière y vivait seule et n’en sortait
jamais. Toujours vêtue d’une longue robe rouge trouée,
avec de la bave de crapaud collée dessus, elle sentait très
mauvais. Au bout de ses grandes manches évasées, se
faufilaient de longues mains noires aux ongles pointus.
Ses cheveux coiffés en bataille, une verrue sur le nez et
un chapeau noir complétaient le portrait.
Du bas de la montagne jusqu’à son sommet, une forêt de
ronces touffues et d’arbustes méchamment piquants et
serrés rendaient l’accès au manoir impossible.
C’est dans cette végétation que vivait un énorme dragon,
vert de la tête à la queue. Il ne crachait pas de feu, non,
mais des déchets. Il souffrait de solitude car lui non plus
ne rencontrait jamais personne.
Ces deux personnages, aussi tristes que repoussants,
étaient complètement isolés du monde.
Cependant… Il n’en avait pas toujours été ainsi.
Le sort de ces deux malheureux était le résultat d’une
terrible colère. La colère d’une personne pourtant
bienveillante, mais qui ne supportait plus qu’on ne
respecte pas ce qu’elle avait de plus cher.
Cette personne, c’était… DAME NATURE.
Magnifiquement vêtue d’une robe en pétales de fleurs,
ses bras en branches d’arbres sur lesquels étaient perchés
de petits animaux, et au bout desquels des éventails en
perpétuel mouvement envoyaient un léger vent dans les
herbes folles. Un soleil radieux en guise de visage, coiffé
d’un nid d’oisillons, et une rivière de cheveux gorgés de
petits poissons argentés… Sur son épaule trônait un hibou,
sage et silencieux.
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Voilà qu’un fameux jour, son « soleil » était devenu rouge
incandescent de colère parce que deux personnes ne
l’avaient pas respectée.
repoussants et les isola du monde. Il était temps de
réfléchir à toutes les bêtises qu’ils avaient faites pendant
ces années.
- Une jeune et coquette princesse vêtue de sa belle robe
en velours rouge, et qui pendant ses promenades en forêt,
s’amusait à écraser les fleurs, couper les jeunes pousses
d’arbres, arracher les plumes d’oiseaux ou les piques de
hérissons.
- Et, un jeune garde forestier, tout de vert vêtu, qui
ne faisait rien pour protéger la nature : feux de forêt,
étouffements et empoisonnements des poissons de la
rivière à force d’y jeter toutes sortes d’objets, barbouillage
d’animaux avec des produits très toxiques…
Un jour, alors que le dragon s’ennuyait à mourir, il avait
décidé d’entrer en contact avec la sorcière du manoir.
Comme toutes les portes et fenêtres étaient bouclées, il
devait trouver des astuces.
La première fois, il se faufila dans les canalisations du
château… Et finit sa course par le pommeau de la douche,
alors même que la sorcière faisait sa toilette dans la salle
de bain. Celle-ci hurla en apercevant le monstre vert.
« Au secours, à l’aide, un dragon dans mes tuyaux ! »
À la voix, le dragon reconnut tout de suite la coquette
princesse : « Tu ne me reconnais pas ? J’étais le garde
forestier, autrefois nous étions à l’école ensemble ! »
La sorcière ne le crut pas un instant et le chassa.
C’en était trop pour Dame Nature qui, décidant de jeter
un sort aux deux individus, les transforma en êtres
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La seconde fois, le dragon passa par la cheminée du manoir
et atterrit tout noir de suie sur le tapis du grand salon.
« Je ne suis jamais allée à l’école avec un dragon, tu mens ! » cria-t-elle.
« Mais si ! J’étais même un peu amoureux de toi, en secret. »
lui avoua-t-il.
Et… La quatrième tentative fut la bonne.
Guidé par un hibou sage et silencieux, le dragon découvrit
un bouton niché au creux d’un arbre qui ouvrait un
passage secret. Le dragon et le hibou empruntèrent un
très long et très sombre escalier, éclairé par des lucioles et
des vers luisants. Au bout d’un moment, ils arrivèrent dans
la grande bibliothèque du manoir. La sorcière se tenait là
devant eux. Cette fois-ci, elle ne repoussa pas le dragon.
La troisième fois, le dragon entra en contact avec elle par
les miroirs du manoir. À chaque fois que la sorcière voulait
se regarder, le reflet du dragon apparaissait :
« Écoute-moi, on nous a jeté un sort et nous voilà transformés, moi en dragon, toi en sorcière ! »
« Tu me racontes des sornettes, arrête de m’embêter et
vas t’en ! » dit-elle.
Mais, il fallait se rendre à l’évidence. Le dragon disait
bien la vérité et la sorcière avait bien fini par l’admettre.
Le hibou prit la parole :
« On vous a jeté un sort parce que vous ne respectiez pas
la nature ».
« Comment faire pour redevenir comme avant ? » gémit
la sorcière.
Le hibou s’approcha d’une étagère, parcourut du bout de
l’aile le rayonnage et leur tendit un gros livre poussiéreux.
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Aussitôt, le sort tomba.
Avec prudence, le dragon et la sorcière ouvrirent les
pages du livre. Ils lurent et découvrirent avec stupeur
toute leur propre histoire, depuis leur jeunesse à l’école
jusqu’à maintenant.
La forêt épineuse et touffue disparut. La montagne
s’aplatit pour laisser place à un chemin large et
hospitalier jusqu’au manoir.
La sorcière était redevenue princesse coquette, et le
dragon, un jeune et beau garde forestier.
Sans hésiter, ils plongèrent dans les pages du livre
pour réparer leurs erreurs : tout nettoyer, dépolluer,
respecter et aimer la nature.
Amoureux, les deux compères vécurent heureux
ensemble, protégèrent la nature du mieux qu’ils purent
et enseignèrent aux autres comment s’y prendre pour
la respecter.
À minuit précis, les deux personnages sortirent du
livre, ils avaient réécrit toute leur histoire.
ILLUSTRATION : YVONNE CORBIÈRE ET NICOLAS PRUNEAUX
Puis il disparut.
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Le pilotage du projet
Communauté urbaine du Grand Nancy
Monsieur le président
Monsieur le vice-président délégué à la collecte
et au traitement des déchets
Communauté urbaine du Grand Nancy
22-24, Viaduc Kennedy - Case officielle N°36
54035 Nancy Cedex
téléphone 03 83 91 83 91
fax 03 83 91 81 55
L’animation et l’encadrement du projet
Graziella MÉDOT
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La création des visuels
ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE D’ART
ET DE DESIGN DE NANCY
Encadrement pédagogique du projet et suivi éditorial
Claire CHEVALIER
Illustration de couverture
Élyse DELAHAIE
Illustrations intérieures
Élise BONNOT, Yvonne CORBIÈRE, Isaline COSSON
Simon DEBURCK, Marion DEFRANCE, Élyse DELAHAIE
Hugo DIDIER, Caroline FAVIER, Ornella GALVANI
Emma GITZINGER, Chloé GUILLEMART
Mathilde LAPLACE, Emeline MONTGOMERY
Florence MOUGET, Ana PEREIRA, Cécile PÉTRY
Rémy POMMERET, Nicolas PRUNEAUX
Simona RADEVA, Perrine RICHARD, Lisa SCHERF
Léa SCHIAVONE
École nationale supérieure d’art et de design de Nancy
1, avenue Boffrand
54000 Nancy
Direction : Christian DEBIZE
www.ensa-nancy.fr
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ÉCOLE MOUZIMPRÉ • ESSEY-LÈS-NANCY
Madame BORELLA et Monsieur POTOSKI
Classe CM1-CM2
Gareth BERNARD, Vincent BERARD, Yanis BIBEYRON
Chloé BODHUIN, Mathilde DELAROCHE, Hugo DIART,
Maxime FORCADETTE, Hippolyte FUSS, Noham JACQUOT
Téa JAILLET CHAZOULE, Margot JANNUER, Yoni MARTIN
Eve REMY, Justine WINGLER, Evan YETER
Soufiane BELGRADE , Clara CHENAL
Enzo CHERUEL, Ruben GAREGUINIAN
Hassan Samuel HOBALLAH,Cameron Loïs MAHOUATA
Eamon Clayton MAHOUATA, Séline OZER
Capucine PIGNE, Carla PINTO, Keltoum RADID
Ewan SIMONAIRE
La création des contes
ÉCOLE DU PARC • ART-SUR-MEURTHE
Monsieur LEPRIVEY
Classe CM2
Hanane AIDOUNI, Anaé AZAMBOURG, Marion BEXON
Théo BONNABELLE, Lenny BOUAOUNE
Salya BOUFFARAH, Sophie BRENDEL, Cyrielle COLLIOT
Maxime COMBEAU, Alexis DIDIER-SAUVAGE
Jason DIETSCH, Katarina FIRQUET, Justin GUYOT
Héléna IKHLAZOVA, Iness JACQUOT, Nassim KEMALI
Mehdi KHALIFI, Charles LEGER, Maud MANGEAT
Clément MICHEL, Erica NICKLER, Nawfel OUADDOU
Mélissa PICAUDE, Enzo PLANÇON, Sofia RIVIERE
Riad TBATOU, Ange WITTMER, Dina ZAAROURA
Inès ZOUARI
Madame BIBLER
Classe CP-CE1
Karl ANTOINE, Corentin BATIER, Juline BRIAND
Maëlle BRIAND, Jonathan CHEMINAIS
Karl DAL PONT, Zoé DICHAMP, Louis ERARD
Sasha FOUCAUT, Mathéo GERMAIN
Timéo HILSELBERGER, Lison HOUPERT
Lola MANGENEY, Raphaël MARCHAND
Casian MITROFAN, Lola RICHARD
Laly TOSCHES, Louka TRESSELT
Agathe BORTOT, Valentine GRAMMONT, Luc MASSON
Camille MUNIER, Jules VERDIER
ÉCOLE PIERRE BROSSOLETTE • TOMBLAINE
Madame CADET
Classe CE1-CE2
Léo PRIEUX, Haytem BABNOU, Maxence CHABBAL
Lyne CONSEIL, Quentin GARRANT, Nadya HAZIRI
Romane HOUX, Charlotte LACRESSE, Aymeric LAZARI
Valentin MEHARECHE, Emma MERCIER
Shirine SI ABDALLAH, Lucas VENET
Madame SIMONIN
Classe CM2
Inès ACHAB, Eva BAPTISTA, Firdows BEN HAMMOU
Tijani BOUTAMINE, Florian COLIN, Selinay DEMIR
Clara DRON, Charly DUPRE, Ilias FREDERIC
Eloïse JACQUOT, Otmane JAMAAOUI, Süeda KAHRAMAN
Ayman MAHDI, Nolane MUNIER, Elaia PERISSE
Laura RATHJENS, Marcel RATHJENS, Stefania REUT
Tom STRACZEK, Alicia THOMAS, Salma TOUTARI
Elodie VAUTRIN, Eva VELTIN, Akan YILDIRIM
Axel ANTOINE, Malo GRANDEMANGE, Anouk HAVET
Médina HAZIRI, Achille LAURENT, Etienne LELIEVRE
Mathéo LORRAIN, Nathan LUDWIG, Simon MARTIN
Carla PERROCHAUD, Neela RAUCH, Johanna THIEBAUT
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ÉCOLE JULES RENARD • FLÉVILLE
Madame RENIER
Classe CP
Charlotte ANSTETT, Gabin BERQUE-VAUTRIN
Victor BERQUE-VAUTRIN, Lorenzo BEZON
Mathieu BRICE, Noé BRIEY, Arthur CASTRO-TOURNAY
Suzanne CHASSAING, Enzo DOMINGUES ALVES
Noa GUIWARCH, Alexandre GUSO, Vincent GUSO
Matthieu HOFFMANN, Chloé JEAN, Thomas JEAN
Olivia JEANNOT, Agathe LAHET, Zoé LAURENT
Lisa LEDROLE, Titouan MAINZ
Nathan PERTEK, Robin SALLET, Paul STAUFFER
ÉCOLE LA MOISSONNERIE • PULNOY
Madame CARDONA
Classe CE1
Abbygaelle ANTONJUKO, Enzo ANTY
Clémentine ANZENBERGER, Hugo BACHARD
Lana BAUDOT-TATON, Violette BONNEAUD
Axel CARE, Ayoub CHAGROUNE
Louna DIEGAS DOS SANTOS, Gabin FERNANDES
Enzo GABAYE, Milan GLEE, Cloé GRANDMONTAGNE
Ethan JOCHEM, Sofiane KHAMOULI, Schems L’HÔTE
Guillaume LALISSE, Nathan LECOCQ
Coraline MANSUY, Antoine MATHIEU, Gaël MERCOLI
Jolan MICHEL, Jeanne WEY-RENIER
Madame BADER
Classe CM2
Anadel AMIOUR, Yasmine AMIOUR, Mattéo ANDRE
Théo BAILLY, Romain BAPTISTE, Alex BEAUDOUIN
Louane BOZZOLO, Nathan BRUYERE
Elisa CHIARAMIDA, Eline CHOPIN, Paul CLAUDEL
Océane CLAUSSE, Arthur CORMINBŒUF
Thomas DEHAYE, Jarod DUVOUX, Cassiya GEOFFROY
Samuel GEORGES, Manon HERLET, Matthieu HOPP
Arthur HUNET, Mattéo MAIRE, Angelo MANGIA
Eva MATHIS, Mathurin MISCHLER, Enzio MOSCA
Maeva MOURTIALON, Yanis PAYET, Juliette PETROVIC
Manon POLETTO
Madame DEPARIS
Classe CM1
Tom ACCOU, Jawad ALAHIANE, Logan BAZIN
Evan CAILBEAUX, Enzo CAMPAGNANI
Tom CONVERSET, Maëlle DAVY, Enzo DOAN
Kylian ESNAULT, Julien ESPINOSA-BERTHOL
Camille GOETZ, Louanne GUISOT, Tessa GUYOT
Amélie-Tévy HOPPE, Jean-Dara HOPPE,
Noémie JALET, Alexian LIODAU, Clara NIQUEL
Thibaut POINSIGNON, Donovan REMETTER
Hugo RUPP, Mathis SCHNEIDER
Vincenzo SCRIBAUX Romain THIEBAUT
Carla THOMAS, Robin VANNESTE Eva WALDURA
ÉCOLE JULES FERRY • MALZÉVILLE
Madame LAMBERT et Madame TOUPET
Classe CP
Sarah BANIERE, Eloïse BIET, Jade BRANELLEC
Amina CHARAF, Nando CHASSARD-JOLY
Océane CHOFFIN, Léo GITZOFFER, Ambre HAAR
Naëlle HADJ TAYEB, Erwan HCZYSZYN, Quentin HESSE
Félix HOUOT, Lucie HOUOT, Wijdane JAMIN-ERREPAGE
Marion LEVEQUE, Evan MARCQ, Ema MILIVOJEVIC
Edgar MISIAK, Léo MOUCHOT, Tom MOUCHOT
Donovan PERRIN, John ROMAIN, Loane ROTA
Léo SIMON, Irénée SUSINI, Alexia VIARD, Léa WEBER
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Achevé d’imprimer sur papier recyclé
par l’imprimerie Bialec, Nancy
Décembre 2015
Les Triconteurs_2015.indb 62
07/12/2015 12:52:32
Les Triconteurs_2015_Couverture 1-4.indd 1
07/12/2015 13:16:06

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