Rappel préliminaire Ce que veulent nous faire croire les
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Rappel préliminaire Ce que veulent nous faire croire les
Rappel préliminaire Ce que veulent nous faire croire les patrons e capitaliste, y comous vivons dans un systèm our un actionnaire pris en France. , ou ion particuuct od pr tr de eprise (le patron) son représentant dans l’ende mo un est , l’objectif est Le capitalisme sé profit, qui est le siècles seulement, et ba nom donné à la de maximiser le lier, vieux de quelques part créée qu’il revend été lucrative. ique. Pour ce faire de la valeur sur l’existence de la propri tio , pl ns : augmenter le chiffre d’affaires usieurs soluopriété lucrative. Une pr de e titr un est pl n us tio en produisant , diminuer les cons Une ac ommations interm r sa simple possession, de se r éd la iaires, baisaction donne le droit, pa m as ese ntr l’e sa ns lariale, payer moi valeur créée da ns d’impôts, ne pa investir. Toutes ce réclamer une part de la e. Ainsi, la valeur n’est s s méthodes peuven air t être combinées. prise dont on est actionn être it do e ell Po is ur ma il, fa va ire tra accepter l’idée créée « que » par le même du profit, créent, les travailleurs, maximisation, la bata la i qu et sa ux ce tre en e gé ill e parta n de d’e s id xte ées est primordial nt sous préte ue diq en rev e. la i La qu cla ux sse dominante, gr et ce s. ands médias com ire nna tio ac les re, vo tai ca rié pr bulaire particulie être prop r, qui façonne la is, utilise un ssi « partage manière de vo au lé pe pe ap nsée et la r, leu va la ir les choses. Ce partage de t aux travailien rev i qu ce tre en », Ci-dessous de la richesse i revient au capitaliste, le entrepris se trouvent les soldes comptable leurs, le salaire, et ce qu s de e, et leur traduct rion en langage ca toute ntérêt entre les deux pa On pe ut profit, crée un conflit d’i pitaliste. ivo ir par exempl gmente, le profit dim ties. Quand le salaire au se communicant. Ce « bénéfice » d’une entre e que, ce qu’on nomme prise est désig va pa nue, selon le principe du ce directe du l’e r les libéraux, ce qui en dit long né « résultat » en qu nsé co la est rêt sur ntreprise, vue à tra conflit d’inté vers leur prisme. la finalité de d’une partie de la ri- terme Pareillement, le « détournement capitaliste pr élèvemen « lutte de classes ». toyenneté d’entre ts obligatoires » (bonjour la cichesse créée, il se nomme prise), vailleurs et ca- salaire, les cotisations soqui amalgame une part du tra le, cia so e ss cla ue ciale Chaq à maximiser sa lorsqu’il s’agit de crédit d’impôs et les impôts… sauf pitalistes, va chercher ts, sont alors pudi ment intégrés dans queée. cré e un ss « he ré ric su la lta ns t da fiscal ». rt pa N P ELEMENTS COMPTABLES SIMPLIFIÉS VOCABULAIRE CAPITALISTE Matières premières Energie, eau, etc. CONSOMMATIONS INTERMÉDIAIRES Services externes à l'entreprise (nettoyage, transport, etc.) COÛTS INTERMÉDIAIRES Sous-traitance, intérim NET SALAIRE CHIFFRE D'AFFAIRES COTISATIONS salariales et patronales IMPÔTS ET TAXES COÛT DU TRAVAIL PRÉLÈVEMENTS OBLIGATOIRES dont formation, logement Autres… VALEUR AJOUTÉE PROFIT BRUT INVESTISSEMENTS CONSOMMATION DE CAPITAL FIXE OPERATIONS FINANCIERES RÉSULTAT FINANCIER BÉNÉFICE ou PROFIT NET Mise en réserve (fonds propres) RÉSULTAT Jetons de présence Dividendes FEDERATION NATIONALE DES INDUSTRIES CHIMIQUES CGT CRÉATION DE VALEUR POUR L'ACTIONNAIRE Le travail n’est pas un coût 1 QU’EST-CE QUE LE « COÛT DU TRAVAIL » ? V Remplacez dans les phrases suivantes l’expression u de l’actionnaire, il ne s’agit ni plus ni moins que « coût du travail » par salaire, et vous comprendrez du salaire, auquel s’ajoute quelques éléments qui s’y rattachent, comme la contribution obligatoire pour alors les enjeux qui sont mis sur la table : la formation professionnelle ou le 1 % logement. Cer- François Chérèque : « Je le dis de façon claire : le tains économistes libéraux y adjoignent le « coût » coût du travail est aussi un facteur de perte de comdes services sous-traités, ou encore la participation pétitivité. Il faut le baisser en transférant une partie aux activités sociales des comités d’entreprises. des charges sur la CSG sans toucher le pouvoir d’achat. » (JDD, 1er septembre 2012). Pour l’essentiel, le coût du travail est égal au salaire socialisé, c’est-à-dire le salaire net + les coti- « Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a précisé que l'allègement du coût du travail prendrait la sations sociales salariales et patronales. forme d'un crédit d'impôt aux entreprises et porterait La campagne autour de la publication du rapport sur les salaires allant de 1 à 2,5 fois le SMIC » (Dow Gallois, sous prétexte de crise économique, veut nous Jones & Company, 6 novembre 2012). insérer deux choses dans le crâne : 1– L’austérité est « Nous avons été entendus, se félicite Laurence Parila seule voie possible et 2- Le coût du travail est trop sot. Le gouvernement s'attaque vraiment à la quesélevé en France, en particulier dans l’industrie. tion du coût du travail » (Le Figaro économie, 7 novembre 2012). Eh oui, il s’agit de nous faire avaler une modification du partage de la richesse créée, au détriment du salaire, pour augmenter le profit. Vase communicant. La crise de 2008 et ses suites incitent le patronat à modifier de nouveau ce partage. Pour mémoire, la part des salaires dans la richesse créée en France a déjà baissé de 10 % depuis 1983, soit 180 milliards d’euros supplémentaires qui passent chaque année du travail vers le capital. Le « coût du travail » est-il responsable des délocalisations ou restructurations ? L es graphiques ci-après montrent qu’il n’y a en Europe aucune corrélation entre coût du travail d’une part, et le taux de chômage, la balance commerciale ou la croissance du PIB. L’idée comme quoi on créera des emplois et qu’on reviendra à une situation d’excédent commercial du simple fait de baisser le coût du travail pour les entreprises du secteur marchand et en particulier de l’industrie, paraît donc purement idéologique. FEDERATION NATIONALE DES INDUSTRIES CHIMIQUES CGT Le travail n’est pas un coût 2 « COÛT DU TRAVAIL » ET PARTS DE MARCHÉ. L es graphiques ci-dessous montrent qu’entre 2000 et 2005, alors que le coût salarial unitaire n’augmente pas en France, notre pays perd des parts de marchés (source OCDE). Aucun rapport entre les deux, par conséquent. Coût salarial unitaire Allemagne : un modèle à ne surtout pas suivre ! Le graphique ci-contre montre l’effondrement des salaires en Allemagne à partir de 2000. Ceci a provoqué une baisse de la consommation intérieure allemande, qui n’a pu être compensée que par une augmentation des exportations. Dans une économie mondialisée, le « modèle » d’un pays fortement exportateur n’est viable que s’il en existe d’autres qui sont importateurs ! Ce n’est en rien un « modèle », tous les pays ne pouvant être exportateurs nets. Les salariés subissent depuis 2003 les lois Hartz : création du contrat Minijob (salaire entre 400 et 800 euros par mois, précaire et à court terme), réduction des indemnités versées aux chômeurs de longue durée qui refuseraient d'accepter des emplois en-dessous de leur qualification, réduction des allocations des chômeurs dont les familles ont des économies. Indice de parts de marchés Un partage de la valeur ajoutée qui ne favorise pas la croissance économique Cette situation a provoqué une forte dégradation des conditions sociales et la montée des inégalités en Allemagne : « Entre 2003 et 2010, le pouvoir d’achat des 40 % des salariés les moins bien payés a baissé de 12 % » ; « La proportion des bas salaires est passée de 18,7 % en 2006 à 21 % en 2010 » ; « En 2010, 23 % des salariés gagnent moins de 9,15 euros de l’heure, si bien que l’introduction d’un salaire minimum légal de 8,50 euros conduirait à une revalorisation de salaire de 25 % des femmes et 15 % des hommes » ; « Un quart des salariés occupent aujourd’hui un emploi atypique et cette proportion (la même désormais qu’aux Etats-Unis) monte à 40 % chez les femmes » ; « La proportion de chômeurs indemnisés a chuté de 80 % en 1995, 35 % en 2008 et toutes les personnes au chômage, depuis plus d’un an, ont basculé vers l’aide sociale ». Compte tenu de la situation catastrophique de son marché intérieur, l’Allemagne n’a pas d’autre choix que d’être en excédent commercial, sinon son économie s’arrête. Les patrons allemands obligés de lâcher du lest ! Selon l’IRES, les négociations collectives de 2012 ont apporté un plus sensible aux salaires allemands, après des années de modération salariale : + 6,3 % pour la fonction publique, + 4,3 % pour la métallurgie, + 4,5 % dans la chimie. L’IRES relève que c’est là où les salariés sont organisés en syndicats que ces résultats ont été obtenus, et rien pour les contrats dits « Minijob » qui sont des contrats précaires où la syndicalisation est quasi nulle. FEDERATION NATIONALE DES INDUSTRIES CHIMIQUES CGT Le travail n’est pas un coût 3 LA FRANCE ET L’EUROPE SONT EN MANQUE DE SALAIRE 8, mique de 200 no co é e is cr la n. Le epuis t à la crispatio la période es mique, et donc de écono ralentissement du travail, pénalise le ité tiv la produc aintenir, le e. Pour le m taux de marg baisser la part de la à patronat vise qui revient aux travaile é ut jo de valeur a laire. En ligne e sa e d e rm fo du salair leurs sous part indirecte mire se situe la e une part importante nt qui en représe . en France r beaucoup ne peut baisse r les pat ne e ir la sa Le recul acquis pa plus loin que le ées 80, ce salaire net ann trons dans les 0 % à 40 % de la va5 e ant les était passé d reste représent le , e é ut jo a ur le ales. cotisations soci cette s’attaquer à e d é nt lo vo ns : D’où la sont les cotisatio ceue q e ir la sa u part d rempla modulations, exonérations, ar CSG, et en même temps, ,p ment par TVA le. rotection socia p la e baisse d D L Le coût du ca pital, voil à le problèm e patrimoine e a cc um ul é par les 10 les plus riche pers s de France celui détenu en 2011 est onnes par les 6,6 millions de fr égal à moins aisés. ançais les La fortune de se monte à Bernard Arnault, l’exilé fi 29 milliards sc d’euros, soit al belge, d’années de 2 S ,2 millions M IC. Ce chiffre Ce qui doit compter : fruit de son d é lir a La réponse à nos beso nt n’ se e ins tionné sur la ul travail. Cet argent a st pas le ans quel pays voulo été valeur créée ns-nous vivre ? Pas par les trava poncdans un d’entreprises dont pays où l’on doit baiss ille il est proprié er la protection socia taire (actionn urs lective pour rétablir le colIl existe 1.2 les marges des entre a ire). 2 prises et les rémunérations exorbita 2012, un re 6 milliardaires sur la p ntes de leurs propriéta co la ires. 2009, le nom rd absolu. Pendant la nète en Ce qui compte, ce n’e bre de millio crise de st pas la « compétitiv 14 %, déte nn ité invention des patrons nant un patr aires a augmenté de pour nous faire avaler », une imoin sources, entre l’austérité ! 50 et 100.00 e estimé, selon les 0 milliards d Cette explosi e dollars. C’est en augmentant o n des inégalité ma inacceptable s e st circuit économique pe ssivement les salaires que le non se moralement, ut repartir, que nous miquement. mais ineffica ulement financer une protectio pourrons C e ce é s chiffres astro n sociale de haut nivea trouvent que nomiques ne conou, et que des emplois seront cré tr è s se repartiellem és. nomique, et sont très loin ent dans le circuit écoLe travail n’est pas un d risation crois « coût », c’est la seul sante de la m e compenser la paupée source mond de création de valeurs. ajorité de la iale. population D L Réhabilitons la cotisation sociale ! e financement de la protection sociale n’est pas une ponction sur le salaire, mais constitue une partie du salaire. La part indirecte du salaire socialisé. Le salaire est le salaire total dont les différents composants sont le salaire net et l’ensemble des cotisations salariales et patronales. Alors que le système pèse exclusivement sur le travail, la cotisation sociale est, pour ce dernier, un moyen de résistance et d’émancipation, pas un fardeau ! FEDERATION NATIONALE DES INDUSTRIES CHIMIQUES CGT Le travail n’est pas un coût 4