Fresnes conté devant so npublic

Transcription

Fresnes conté devant so npublic
Événement
Projection du film «Si Fresnes m’était conté» : un succès incroyable!
Fresnes conté devant son public
Dimanche à 18 h, à la salle
des fêtes de Fresnes-enWoëvre, les deux projections
publiques du film « Si
Fresnes m’était conté » ont
connu une affluence record.
Avec déjà une salle comble,
l’avant-première de vendredi avait récompensé les bénévoles, en présence des
élus locaux et départementaux. Samedi, deux projections ont ravi deux fois 180
spectateurs. Au total, sur
trois soirs, un public impressionnant ! Le chef-d’œuvre
local et ses bonus constituent maintenant un DVD
distribué par les commerçants locaux.
Il y a deux ans et demi,
quelques passionnés du secteur se sont réunis sur une
idée simple : parler du passé
de la contrée. L’envie de se
sentir utile et d’apporter du
plaisir au monde qui les entoure fut un moteur déterminant. Les compétences de
chacun ont été mises au service de tous : à force de se
côtoyer, tout le monde se
connaît ! Et de rencontre en
rencontre, on a eu envie de
mettre l’histoire en images
et en sons, pour en réaliser
un film, un « produit fini »,
témoin de la vie d’avant et
témoin de l’action des gens
d’aujourd’hui. Le but : faire
revivre le quotidien des gens
d’ici lors de la première moitié du XXe siècle pour retrouver le cadre de vie des
gens d’hier sur cinq décennies. Les gens d’aujourd’hui
ont travaillé ensemble, acteurs communs de leur passé, et, sur DVD, le résultat
est aujourd’hui épatant.
Le film de tous
La minuscule équipe de
départ a mis noir sur blanc
son projet. Petit à petit, elle
s’est adjoint les compétences nécessaires à la réalisation. Peu à peu, le bouche à
oreille a fonctionné. Le dynamisme s’est amplifié avec
la participation de nombre
d’habitants du secteur. Chacun a offert ses services. À
leur façon, enfants, jeunes et
K Un monde fou dans la salle des fêtes, tandis que d’autres attendent en extérieur la deuxième
projection.
moins jeunes, ont apporté
leur pierre à l’édifice. Ils
partirent à dix, ils arrivèrent
deux cents ! Untel a apporté
son énergie, un autre ses
connaissances historiques,
un troisième des idées de
scénario, d’images… Et tout
cela a ricoché dans la tête de
tous. Le projet initial s’est
enrichi et Fresnes a été conté !
Un film dédié à Faustin Vuilloz
Qui peut témoigner de cinquante ans de vie commune
sur Fresnes ? Personne n’a
tout vécu. Seule une statue
fut témoin de la vie d’ici de
1900 à 1945. En 1883, Manheulles érige une statue du
général Margueritte mort au
combat en 1870 et l’envoie
trôner sur la place de
Fresnes un peu plus tard.
Là, il est resté de pierre devant les deux grandes guerres suivantes, du moins son
socle en garde les traces de
mitraille. Il a perdu la tête
lors de la Première Guerre.
Les dommages de guerre lui
en ont rendu une toute neuve !
Un grand-père raconte à
son petit-fils. Flash-back…
Ça commence par un incendie spectaculaire. Les dames
au lavoir, les maçons au fort,
les pioupious aux
manœuvres, les paysans aux
moissons… « L’orage ? » Et
l’orage d’acier tonne au
loin… Les Prussiens sont à
Metz. Les uhlans entrent au
K Décédé fin novembre, Faustin Vuilloz, au départ du projet, incarne
quelques secondes l’instituteur du film.
K Le général Jean-Auguste Margueritte retrouvera sa tête et son
pas en 14. Les enfants atteignent l’enfer à la marelle.
Les tranchées s’organisent.
Le village est en ruines. Exodes, retours, images d’archives. Après l’armistice, on déblaie, on reconstruit.
La montée d’Hitler est
commentée aux champs, au
bistrot, devant l’église… En
1940, l’instituteur dicte
Serge laisse le souvenir de
conseils artistiques en décors. Communes et collectivités locales ont adhéré avec
enthousiasme au projet, suivies des aides du conseil général et du ministère de la
Culture. Parmi les associations participatives, Expressions de Bar-le-Duc a apporté son aide technique.
l’orage. Celui d’acier recommence comme en 14… Exodes, Toul ? Bar-le-Duc ? Retours… Les forces vives sont
sur le front. Après la débâcle, la vie renaît…
« Si Fresnes m’était conté »
est dédié à Faustin Vuilloz,
un moteur parmi d’autres
dans l’aventure, disparu
avant le bouclage du film.
bras en 1931.
Allemands et Luxembourgeois ont participé : acteurs
en uniformes, matériel de
guerre ancien, prélude de
Bach joué au violoncelle…
Le nerf de la guerre a été
récolté par la vente de livres
et maintes manifestations
pacifiques. Jean-Marie Lignot peut être fier de la réalisation qu’il a dirigée !