dr9105 (PDF
Transcription
dr9105 (PDF
Le dossier de la recherche ISSN 1188-6641 Renseignements pour professionnels de la part de l’Institut canadien de la recherche sur la condition physique et le mode de vie Promouvoir une vie active : Motiver les adolescentes L’ adolescence est généralement caractérisée par une baisse de la participation aux activités physiques et une réduction conséquente de la condition physique. Chez les adolescentes, la tendance est particulièrement inquiétante. Par exemple, d’après l’Enquête condition physique Canada, 24 p. 100 seulement des filles âgées de 15 à 19 ans pourraient atteindre un bon niveau de forme aérobie. Bien qu’il soit indispensable d’encourager les adolescentes à faire de l’exercice, peu de recherches ont été faites pour évaluer les différentes façons de procéder. Avec l’appui de l’Institut canadien de la recherche sur la condition physique et le mode de vie (un organisme national financé par Condition physique Canada), le Dr Susan Shaw de l’Université Dalhousie a étudié cette importante question. Avec l’aide des écoles En Nouvelle-Écosse, plus de 600 élèves de 13 écoles secondaires ont pris part à l’étude, qui consistait à comparer la méthode publicitaire type alliant la condition physique et la minceur à d’autres techniques promotionnelles. On a utilisé une série d’affiches pour évaluer divers messages et images, en se servant de trois mannequins différents : un mince, un de taille moyenne et un obèse, dont l’apparence a été uniformisée autant que possible par une même tenue vestimentaire et par le port d’une perruque. Les photographies ont été accompagnées de trois messages différents vantant les mérites de l’apparence, de la santé ou de l’activité. Certaines des filles qui ont collaboré à l’enquête de base ont également participé à des petits groupes de discussion. Dans ces groupes, elles ont dit pourquoi, à leur avis, les filles abandonnent les activités physiques et sportives, et quels genres de programmes elles aimeraient qu’on leur offre. Des messages mitigés Le message-santé (Être en forme aujourd’hui... pour une meilleure santé demain) s’est avéré le plus encourageant des trois figurant sur les affiches; le message-apparence (Être en forme aujourd’hui... pour être plus mince demain) a été le moins encourageant. Les adolescentes ont préféré les affiches du mannequin mince à celles des mannequins de taille moyenne ou obèse. «On devrait faire de l’exercice pour être en bonne santé, et pas seulement pour être mince». Pour les élèves, l’affiche sur laquelle figuraient le message-santé et le mannequin mince était la plus attrayante et la plus encourageante de toutes. Les caractéristiques démographiques des participantes (l’âge, le poids, le lieu de résidence — urbain ou rural — etc.) ont peu influé sur leur façon d’évaluer les affiches. Les discussions de groupes Les petits groupes de discussion ont fait les observations suivantes : • en liant la forme physique à la minceur, on décourage la participation de nombreuses filles, car certaines se sentent alors inférieures ou complexées par leur physique; ✂ Encourager les adolescentes à faire de l’exercice Pour encourager un plus grand nombre d’adolescentes à être actives : ■ utiliser des mannequins de poids moyen pour les photographies et les illustrations (ce qui serait réaliste); ■ les présenter dans des vêtements confortables et non moulants; ■ les présenter dans des poses mettant l’accent sur leur activité et non sur leur silhouette. Renseignements de la part de l’Institut canadien de la recherche sur la condition physique et le mode de vie No de référence 91-05 • le message portant sur la forme ou la minceur n’est pas réaliste, parce qu’il semble indiquer qu’il est facile de maigrir; • un message liant la forme physique et le plaisir serait encore plus efficace que le message-santé qui a été considéré comme étant le meilleur dans l’étude; • pour susciter de l’intérêt, les activités physiques doivent être amusantes et non compétitives. La responsabilité sociale En dépit de l’importance que les adolescentes attachent à leur apparence et à leur poids, les résultats généraux de l’étude indiquent que, pour promouvoir l’activité physique chez elles, on doit mettre l’accent sur le plaisir et sur la bonne santé plutôt que sur la minceur. L’utilisation de mannequins trop minces ne sert qu’à renforcer le stéréotype culturel dominant, d’une certaine silhouette féminine «idéale», que l’on a associé à des problèmes de santé et d’estime de soi. Ces problèmes, et surtout les troubles alimentaires, sont particulièrement graves chez les adolescentes. Dans le schéma ci-joint figurent quelques conseils pour promouvoir une vie saine et active chez les jeunes filles, et ce, de manière socialement responsable. Pour en savoir plus sur la question, prière de lire l’article du Dr Shaw intitulé «Fitness and wellness for young women: The image paradox», publié en mai 1989 dans Récréation Canada.