JDE Edition Lorraine. Metalvalue lance la métallurgie du futur à Etain

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JDE Edition Lorraine. Metalvalue lance la métallurgie du futur à Etain
19/2/2016
Le Journal Des Entreprises ­ Imprimer
Alsace / Lorraine
JDE Edition
Lorraine. Metalvalue lance la métallurgie du futur à Etain
ajouté le 18 février 2016 à 11h48
La société Metalvalue va démarrer fin 2016 à Etain, dans la
Meuse, la fabrication de pièces en inox à partir de poudre
métallique. Un investissement de 10 M€ pour une technologie
innovante et écologique qui devrait créer 40 emplois.
Ancien directeur industriel du groupe Vallourec, Alain Honnart, 71
ans, nourrissait le secret espoir de faire émerger une technologie de
rupture dans la métallurgie. Dix ans après son départ du groupe, il
est en passe de réussir son pari grâce à Metalvalue. Si la société a
son siège rue du Faubourg Saint­Honoré à Paris, c’est à Etain dans
la Meuse que tout se passe. En effet, l’entreprise a signé courant janvier un bail avec la Communauté
de communes Pays d’Etain pour occuper 3.200 m² de locaux industriels. Les premières pièces en inox
fabriquées à partir de poudre métallique (raccords, brides, etc.) devraient sortir des ateliers à partir de
fin 2016­début 2017. Le procédé, innovant, est présenté comme moitié moins gourmand en énergie et
plus économe en matière première que la métallurgie conventionnelle. « Je connais le sujet des poudres métalliques depuis très longtemps ; je m’y suis intéressé lorsque
j’étais jeune chercheur. En outre, Vallourec a eu un développement dans ce domaine, puis l’a
abandonné pour se recentrer sur son cœur de métier, le tube sans soudure. Par ailleurs, il existe déjà
les pièces dans l’automobile fabriquées à partir de poudre atomisée à l’eau. Mais ces pièces frittées
n’atteignent pas les propriétés d’une pièce forgée notamment en termes de densité », raconte le
directeur­général de Metalvalue. Pour arriver à leurs fins, les porteurs du projet se sont appuyés sur MetaFensch à Uckange (Moselle),
une plateforme publique de recherche créée par l’Etat en compensation de la fermeture des hauts­
fourneaux. Deux années d’études cofinancées par l’Ademe ont permis de lancer Metalvalue tout début
2015. Six mois plus tard, la jeune pousse faisait l’acquisition d’une technologie de fabrication à partir
de poudres de métaux atomisées au gaz en rachetant le suédois Bofors Bruk et ses 42 brevets.
Une aciérie dans les cartons
Encore fallait­il trouver un site pour produire les fameuses pièces… « Nous avons prospecté de
nombreux sites en Lorraine pour bénéficier de l’expérience existante dans le domaine de la
métallurgie. Même si le secteur a beaucoup souffert, je fais partie des personnes qui pensent que les
murs ont de la mémoire », insiste le directeur­général. Montant de l’investissement, 10 M€. Sur le plan stratégique, Metalvalue a également fait un choix inattendu. Elle commercialise sa
technologie auprès d’autres fabricants... Deux licences ont ainsi déjà été vendues. « Pour développer
un concept, il est nécessaire de susciter la concurrence. En effet, les clients sont rassurés si plusieurs
acteurs leur proposent une même technologi e», précise son directeur­général. Et de résumer : « Les
nouveaux procédés, c’est comme le pneu radial. Si Michelin l’avait gardé pour lui, le concept ne se
serait pas développé ». Enfin, la société compte maîtriser ses approvisionnements en amont. Pour alimenter ses deux sites de
production à Etain et en Suède, elle compte ouvrir une aciérie, autrement dit une unité de fabrication
de poudres métalliques à partir de métaux recyclés. « Des discussions sont en cours concernant le
montage financier de ce projet de 40 à 70 M¤. Nous échangeons avec un certain nombre de
partenaires parmi lesquels Ascometal, mais pas seulement. Une décision devrait être prise courant
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d’année », poursuit l’entrepreneur. Si les capacités d’un tel outil (50.000 tonnes par an) demeurent
bien inférieures à celles d’une aciérie électrique traditionnelle [1 million de tonnes par an pour SAM­
Riva à Neuves­Maisons, Ndlr.], elle pourrait employer une centaine de personnes dans le Nord­Est. Metalvalue (Paris ­ 75) : Effectif : 20 personnes ; contact : www.metalvalue.fr.
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