N°6 / 10 octobre - Festival TAM-TAM

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N°6 / 10 octobre - Festival TAM-TAM
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LE P’TIT JO
DU 10 O
6 / ÉDITION
#
CTOBRE 2011
C’est lundi,
c’est bigoudis !
À VOIR AUJOURD’HUI
Marionnettes corporelles/mime/
théâtre de figure
15h00 quel bazar !
Cie Bazar Kel’y / Madagascar
Marionnettes/jeu d’acteur
17h00 in suspension
Cie Stephen Mottram /
Angleterre
Marionnettes à fils
18h30 antologia
Cie Jordi Bertran / Espagne
Marionnettes à fils
19h30 troubles
Cie Gare Centrale / Belgique
Théâtre d’objets
21h00 crowning glory
Cie Akseler / IrlandeNormandie
Théâtre/marionnettes/ombres/
objets
porque
te vas ?
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14h30 cuentos pequenos
Teatro Hugo E Ines / Pérou
LA VIE D’ARTISTE : LOUIS DO BAZIN par Véro Lauret
Connu aussi sous le nom de Roger le
Montreur, Louis Do Bazin est tombé
très tôt dans le chaudron de la marionnette. Originaire des environs de Lyon,
il a été nourri au Guignol forcément
même s’il avoue que cela n’a jamais
été sa tasse de thé. Mais les marionnettes, il pratiquait déjà petit avec les
copains du coin. Avec la compagnie Le
Montreur, c’est le plaisir de la manipulation qu’il aime faire découvrir au
public : « Je m’intéresse aux enfants,
ceux qui sommeillent dans les adultes,
à leur part d’enfance qui est toujours
REGARDS CROISÉS
là. » Permettre aux adultes de retrouver le plaisir de faire des choses pour la
première fois, tel est le credo du Montreur. Et pour développer cette idée,
son travail de création et des collaborations, Louis Do Bazin a imaginé une
maison-atelier. Déjà sortie de terre,
elle sera complètement opérationnelle
à la fin de l’année. Un lieu unique pour
vivre, créer, s’affranchir de certaines
contraintes et continuer à imaginer
comment faire briller les yeux des
grands. g
L’ŒIL DE
L
par Mathieu Braunstein
HUMEUR ET MARIONNETTES par Olivier Giron
« Marcelle la Pompe », un patronyme sujet à vocations... Un nom qui en dit long
mais ce n’est pas la taille qui compte. Un
établissement de luxe, d’une renommée
inégalée : du service à la personne plutôt
singulière, tant l’offre est destinée au plaisir de ces messieurs. Une véritable institution qui ne lésine pas sur les détails :
« Nous offrons des petites gâteries qui
permettent de détendre les plus tendus,
mais plus c’est tendu mieux c’est ! »
Les pensionnaires sont à votre disposition, sous l’œil bienveillant de Désiré
Valentin, homme à tout faire. « Ô mon
Valentin, mon bras droit, heureusement
qu’il est là pour veiller sur mes quatre
p’tites poulettes, ah non six poulettes, oh
je sais plus, vous savez avec l’âge, la mémoire défaille ! » Ces hôtesses de choix
ont toutes été formées par Marcelle, car
elle en connaît un sacré rayon : du « branlage à la mouche » à « la pissette sur la
quéquette », la gamme est vaste. Venir à
la Réunion n’était pas une mince affaire
mais la chaleur n’était pas un frein. Marcelle et ses acolytes ont toujours su faire
ce qu’il faut pour faire monter la température... g
Fabienne bertocchi, assistante
de programmation.
Bonjour, en quoi consiste ton métier ?
Je gère la programmation avec Vincent
et le développement des actions mises
en place pour le festival et le suivi des
ventes et de l’accueil.
Comment choisis-tu les spectacles ?
La qualité, l’originalité, le rapport
humain avec les artistes restent très
importants. La polyvalence aussi, des
artistes et leur adaptation aux différents sites de représentation. Montrer
la diversité de la marionnette contemporaine et être le plus varié possible,
LE BON PLAN
DU JOUR !
L’ŒIL DE
par Véro Lauret
PLEIN FEU SUR LES COULISSES par Flore Baudry
en fait il faut vraiment trouver l’équilibre entre tous les styles de spectacles
(tout public, enfant, rue, gratuit, etc.)
Ton meilleur souvenir du festival ?
La décentralisation ! C’était grandiose,
et Crowning Glory est véritablement
un spectacle qui m’a bouleversée.
Ta couleur préférée ?
MULTICOLOR, parce que c’est TAM
TAM !
Plutôt saucisse ou merguez ?
Plutôt les sauces qui vont avec ! g
UN bijou offert pour
un piercing acheté
chez MARKO TATTOO
sur présentation
de ce journal !
LAPIN CHASSEUR
e premier homme marche sur les
bras et donne à son corps une
forme de c cédille, de crustacé. Le
deuxième homme roule sur un monocycle. Le troisième « magnétise » une
paire d’haltères. Un cirque ? Non, une
genèse. Chez Stephen Mottram, alchimiste de la marionnette, la virtuosité
n’apparaît jamais gratuite, une forme
de mysticisme affleure en sous-main.
Visages aveugles, traits creusés, thorax bien distincts de l’abdomen, ces
homoncules évoquent d’ailleurs tout
sauf des hommes, et plutôt des insectes, d’une espèce primitive ou en voie
d’extinction. Le deuxième tableau nous
mène précisément sur les traces d’un
grand oiseau sans ailes - type autruche ou dodo. Comme les athlètes du
premier tableau, le volatile est animé
par des fils. Un contrôle pour la tête,
un autre pour les pattes et le reste du
de l’autre côté
du miroir
S
ous la lumière crue des projecteurs, le décor est posé : un salon
de coiffure aux meubles anciens et un
fauteuil qui trône. Le siège de toutes
les histoires, celles des cheveux fatigués, cassés, rebelles, secs, celles des
vies des hommes et des femmes qui
se livrent ici en confiance. Mais le salon est vide, c’est jour de fermeture.
« Let’s pretend ! Faisons semblant ! »,
intime la coiffeuse, retrouvant en elle
la petite fille. A l’instar des enfants et
de leurs jeux, elle imagine un dialogue
dont les interlocuteurs sont les objets
qui l’entourent. Et Colette Garrigan /
Alice de passer derrière le miroir pour
dérouler le fil de sa vie. Une naissance
sous X, une petite enfance à la pouponnière et l’arrivée dans la vie, la
vraie où chacun lui rappelle toujours
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portent bien. Bien
corps. Système qui se simplifie pour
les oisillons : quatre fils suffiront pour
assurer la danse des autruchons. Rare
virtuose de la marionnette à fils (ils ne
sont qu’une poignée en Europe), Stephen Mottram s’attache à la décomposition du mouvement, pas à telle ou
telle technique d’animation. Le quatrième tableau le voit animer un nécromancien à l’aide pinces, qui effectuent le lien entre ses propres mains
et celles de la marionnette. Du jamais
vu. L’atmosphère est crépusculaire, et
rappelle une autre création de l’artiste
anglais, Les Porteurs de graines. Il ne
tient qu’à lui, pourtant, d’alléger son
propos, comme il le démontre dans le
dernier tableau… derrière un castelet,
avec des marionnettes à gaine. Evocation d’un magicien ringard, gramophone et lapin surgi du chapeau : c’est
Houdini au pays de Lewis Carroll. g
son statut de bâtarde. Mais Alice a un
rêve : devenir coiffeuse ! Dans le petit théâtre de la vie, elle se débat. Et
Colette Garrigan évolue entre objets et
métaphores filées du cheveu et de la
coiffure. Quelques scènes en jeu d’ombres intelligents et maîtrisés frappent
et happent le spectateur, figurant les
flash-back d’une vie toujours dans
l’ombre du X, lettre maudite s’il en est.
Peignes, pinces, brosses, flacons deviennent mentor ou ennemies, autant
de personnages croisés dans une vie,
ceux qui portent comme ceux qui minent. Croisant théâtre d’objets et discours psychanalytique sur la recherche et l’affirmation de soi, sur le passé
qui hante le présent, sur le besoin de
reconnaissance, Crowning Glory interroge aussi la différence. Il est certain
qu’après ça, vous ne regarderez plus
jamais votre coiffeuse avec les mêmes
yeux ! g
RÊVONS
par Delphine Crubézy
UN PEU...
Atelier maternelles, école Les fourmis, le Guillaume.
LA PHRASE
DU JOUR !
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DU CôTÉ Du
Musée
On a retrouvé la cousine malgache de Tigouya ! Au Muséum
d’histoire naturelle de la Réunion, à Saint-Denis. Oui, à SinDni. Œil vif, robe vert tacheté,
Phelsuma quadriocellata a belle
allure. Mais à voir sa position
inconfortable dans la vitrine, on
se dit qu’elle doit bien servir plus
souvent qu’à son tour d’apéritif à
Uroplatus fimbriatus (une sorte
de tyrannosaurus minus).
De l’autre côté de la coursive,
le fou masqué de Tromelin (espèce « endémik »), attend son
tour d’embarquer. Des couleurs
si éclatantes, des compétences si reconnues… et toujours
au chômage ! Stephen Mottram
n’aurait-il pas un petit rôle pour
lui, aux côtés de ses autres volatiles, dans « In supension » ?
Et puis, il y a encore deux poissons
trompettes (un jaune, un orange),
dans la salle du fond, consacrée à
la lagune. Ces deux-là, on les verrait plutôt dans « The Seas of Organillo », spectacle « englouti »
de Stephen Mottram, impossible
à exporter.
Il n’en a pas l’air comme ça, mais
le Muséum d’histoire naturelle
(fermé le lundi) ressemble un
peu à un conservatoire, à un cimetière de marionnettes. Les tiges sont en place, ne manquent
que les fils. Mathieu Braunstein
(envoyé spécial à Sin-Dni)
LE P’TIT JOURNAL DE TAM TAM
#6 / ÉDITION DU 10 OCTOBRE 2011
AS
THOAM
S
N
35
)
ALISTE (35h
N
R
U
JO
Concocté par :
FLORE BAUDRY (headhunter)
OLIVIER GIRON (in the mood)
MIKE COLLEAUX (kind of blue)
MATHIEU BRAUNSTEIN (in the
springtime)
VERONIQUE LAURET (petite fleur)
SEBASTIEN BROQUET (fly me to the
moon)
SEBASTIEN DOMBALLE (‘round
midnight)
REMI BORNE (what a wonderful world)

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