ortt.ri.

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ortt.ri.
DEUXLEXIE AC:TE, T,4BLEAU
RHINOCEROS
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I1 nous a d6moli I'escalier,
Mohrsrrun Paprrrorq.
devait arriver! Depuis le
tant mieux, une chose pareille
temps que je demande ?r la direction g6ndrale de nous
des marches de ciment pour remplacer ce vieil
160 "ortt.ri."
escalier vermoulu...
Il y a une semaine encore' j'ai envoy6
Duolnn,
un rapport, -monsieur le Chef.
Cela devait arriver, cela devait
MoNsrEun PlpIl-l-ott.
arriver. C'6tait
i
- J'ai eu raison.
pr6voir.
155 Darsv, d M. Papillon,
Monsrtun Paprr-loN.
g6n6rale.
Da.rsv.
leo cendre ?
I
tourner en- rond. Qu'est-ce qu'il veut ? Oh, il nous regarde'
(En direction du rhinocdros.) Minou, minou, minou"'
Vous n'allez pas le caresser, il n'est sans
Duolno.
doute pas apprivois6'..
165 MoNsrrun
De toute fagon, il est hors
P.tprr-r-oN.
d'atteinte. ( Le rhinocdros- baruit abominablement')
Pauvre b€te!
Darsv.
- poursuivant, it Botard.
BfnnNctn,
1?o
Vous qui savez
- au contraire que
un tas de choses, ne pensez-vous pas
c'est Ia bicornuit6 qui...
MoNsrtun PaptlroN.
B6renger,
vous Otes encore
Boranp.
Vous cafouillez, mon cher
vaseux.
a raison'
Comment est-ce possible, dans un pays
civi1ise...
t?5 D.tIsv, d Botard.
D'accord.
ou non?
Borano.
M' Botard
Cependant, existe-t-il
C'est une machination infime! (D'un
- de tribune, pointant son doigt vers Dudard,
geste d'orateur
et le
du regard./ C'est votre faute'
foudroyant
180 Duolno.
Pourquoi la mienne, et pas Ia vdtre?
Ma faute? C'est toujours sur les
Bor.r,nn, furieux.
ne tenait qu'ir moi"'
-petits que ga retombe. S'il Nous
sommes dans de beaux
MoNsrnun Pe.pruoN.
draps, sans escalier.
185 tiaisv, d Botard et d Dudard. Calmez-vous, 9a n'est
pas le moment, Messieurs!
C'est Ia faute de la direction
Mais comment allons-nous
des-
MoNsrrun Paerr-toN, plaisantant anToureusenlent et
Je vous prendrai dans
la dactylo.
mes bras, et nous sauterons ensemble!
Ne
Darsv, repoussant la main du Chef de service.
- de
1e5 mettez pas sur ma figure votre main rugueuse, espdce
pachyderme
I
Je plaisantaisl (Entre temps,
MoNsrBun Peprrrox.
cessi de barrir, M^e Bettf
tandis que le rhinocdros n'avait
BfnrNcnn, d Dudard et d M. Papillon. - Voyons,
le rhinoc6ros
caract6rise-t-elle
voyons, la bicornuit6
d'Asie ou celui d'Afrique? L'unicornuit6 caract6rise-t-elle
celui d'Afrique ou d'Asie...
160 De.tsv.
Pauvre b6te, il n'en finit pas de barrir, et de
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caressant la joue de
Comme d'habitude'
ironique.
Peut-Otre.
-
-
I
200
s'itait levie et avait rejoint le groupe. Elle fixe, quelques
instants, attentivement, le rhinocdros tournant en rond,
; elle pottsse brusquement un cri terrible.)
Mon Dieu! Est-ce possible!
Maoeun Bcr,ur'.
- Bretf.
B6nrNcrn, d Mme
- Qu'avez-vous?
mari ! Beuf, mon pauvre
C'est mon
Manaun Bcur'.
en bas
205
Beuf, que t'est-il -arriv6?
Vous en 6tes sirre?
M^e Buuf.
Manaus BGUF. -Je le reconnais, je le reconnais.
- par un barrissement violent, mais
(Le rhinoceros rdpond
Da.rsv, d
tendre. )
rr0
Par exemple! Cette fois, ie le
MoNsrEun PaprLr-oN.
mets ir la porte pour de -bon !
lBotard contirute d fiilminer, d parler de complot et de
traitres qu'ilfaut ddntasquer. Madttme Bauf refuse d'abandonner son mari et part, en amazone, sur son dos. Privds
d'escalier pour quitter le bureau, M. Papillon et ses collaborateurs font appel aux pompiers mais ceux-ci sont
ddbordds : on signale des rhinocdros un peu partout en ville :
<< Ce matin il y en avait sept, maintenant il y en a dix-sept. >>)

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