Shokoku Kaireki Nichiroku

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Shokoku Kaireki Nichiroku
 Shokoku Kaireki Nichiroku (Journal du vagabondage dans plusieurs provinces) 1853­1855 Muta Bunnosuke Commentaires et traduction originale (anglais) par Sandro Furzi Traduction en français par Nicolas Delalondre Tout d'abord, je tiens à remercier profondément Lance Gatling Sensei pour sa relecture approfondie. Grâce à lui, je suis en mesure de présenter ce travail aux personnes intéressées par le sabre traditionnel japonais. Introduction Ceci est une brève étude du Shokoku Kaireki Nichiroku (Journal du vagabondage dans plusieurs provinces) par Muta Bunnosuke, un samouraï (classe guerrière féodale japonaise) kenjutsuka (pratiquant d’escrime) du han1 Saga dans l'ouest de l'île de Kyushu vers l’année 1850 du Japon féodal, ainsi qu’une brève description du monde du kenjutsu féodal japonais comme support pour fournir une traduction du sujet du journal de Muta. Bien que ce document ai peut­être plus d'intérêt pour les pratiquants d’arts martiaux japonais, les termes culturels et communs aux arts martiaux utilisés aujourd'hui sont expliqués en français seulement lors de la première introduction. Les noms sont donnés dans le style japonais, le nom de famille en premier. Quelques notes expliquent l'escrime et des parties de la culture de l'ère Edo japonaise, mais il est au­delà de la portée de ce document d’expliquer en détail le contexte culturel complexe du bakumatsu (les jours tumultueux du déclin du Bakufu, littéralement “le gouvernement de la tente", c’est­à­dire le gouvernement militaire du shogun de la famille Tokugawa, à peu près de 1853 à 1867) et les épéistes les plus célèbres de la période. Le shugyo est une pratique physique sévère ou une pratique spirituelle ascétique, entreprise par un shugyōsha (ascète); le musha shugyō est le voyage physique et spirituel difficile empli de défi et de développement entrepris par un guerrier (généralement, mais pas toujours un membre de la classe des guerriers samouraïs; les roturiers ont aussi pratiqué de nombreux arts martiaux dans le Japon féodal). Ainsi, un musha shugyōsha est littéralement un «ascète guerrier». Mais au fil du temps le musha shugyō a été principalement utilisé pour décrire un voyage physique d'exploration et de développement, généralement pendant une période prolongée et à travers les frontières de différents han, seulement entrepris par un nombre limité de guerriers très déterminés et obtenant difficilement une permission spéciale pour voyager à l'extérieur leur han afin de poursuivre la perfection de leur art martial. Le but de ce voyage guerrier était de prouver et améliorer ses compétences en combat, acquérir de l’expérience et des connaissances à travers des compétitions répétées contre les enseignants et les étudiants des meilleures dōjō (salles d'entraînement d’arts martiaux, mais aussi des lieux bouddhistes pour la pratique ascétique ou la méditation) dans tout le Japon. Alors que les femmes pratiquaient les arts martiaux à l'époque, il n'y a pas de cas connu de l’une d’entre elle voyageant en dehors du han pour cette pratique. Bien que le sujet du journal est celui d'un kenjutsuka, et que la majorité des musha shugyo enregistrés soient 1
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Les han étaient des domaines gouvernés par des chefs féodaux appelés daimyo (littéralement: de grands noms) sous l’aval du Bakufu, la dictature militaire centrale basée à Edo, Tokyo aujourd'hui. ceux de kenjutsuka, d'autres pratiquants d’arts martiaux (par exemple, de jūjutsu, lance, hallebarde) ont aussi entrepris des musha shugyō. A l'ère Edo, tout voyage à l'extérieur de son propre han était strictement contrôlé et surveillé par le suspicieux Bakufu ainsi que les autorités locales du han, celles­ci se méfiant de toute sédition, espionnage et assassinat. Le musha shugyo était à la fois un honneur exceptionnel mais aussi parfois une ruse pour cacher ces activités. Le but était de visiter le meilleur dōjō de chaque shihan officiel de kenjutsu (instructeur), dont chaque han avait un ou plusieurs représentants, et de présenter un défi sur plusieurs matchs, parfois sur plusieurs jours ou semaines avant de passer à un autre dōjō. Pour un homme solitaire, même un guerrier armé et formé, voyager en ces jours était physiquement difficile en raison des conditions primitives ou limitées du voyage et des bandits de grand chemin occasionnels. Certains ont voyagé sur de courtes périodes, d'autres étaient partis en continu pendant des mois ou des années, voyageant et étudiant dans de lointains dōjō. Typiquement, le petit nombre de guerriers qui s’engagèrent dans un musha shugyō le firent après avoir reçu un menkyo kaiden (licence), la licence finale délivrée par une école lors de l'initiation complète et la maîtrise des enseignements techniques et spirituels du ryuha (une école spécifique) . Muta Bunnosuke Muta Bunnosuke est né le 24 Novembre de la 1ère année de l'ère Tenpo (1830). Il était le deuxième fils de samouraï Yoshimura Ichiroemon, un instructeur de Tetsujin Ryu kenjutsu du han Saga. Nito Tetsujin Ryu est le nom officiel de l'école codifiée par Aoki Ienao (aussi connu comme Tetsujinsai), un disciple du célèbre Miyamoto Musashi2. Héritant des traditions et techniques du Niten Ichi Ryu, le style aux deux épées de Musashi, le Tetsujin Ryu se concentre aussi sur les techniques aux deux sabres. Bunnosuke étudia le Tetsujin ryu auprès de son père jusqu’à ce qu’il soit adopté par un membre du han Saga nommé Muta, puis il continua son entraînement sous la direction d’un autre instructeur de Tetsujin ryu, Uchida Shoemon. A la 5ème année de l’ère Kaei (1852), âgé de vingt trois ans, il reçut un menkyo kaiden de Tetsujin ryu à la fois de son vrai père et de son professeur Uchida. Pour le lecteur moderne, spécialement un pratiquant d’arts martiaux traditionnels, il peut paraître étrange que quelqu’un puisse recevoir un menkyo kaiden à un si jeune âge, mais c’était quelque chose de très commun pour les écoles de la période Edo. Typiquement, cinq à dix ans d’étude étaient suffisants pour recevoir une licence finale et la permission d’ouvrir un dōjō / une branche de l’école. Ceci apparaît immédiatement en lisant entre les lignes de ce journal : de Kyushu à la partie nord de Honshu, de nombreux domaines ont des dōjō où une ou plusieurs écoles célèbres comme le Jikishinkage Ryu3 or le Hokushin Itto Ryu4 étaient enseignées. Dans le cas de ce dernier, les instructeurs étaient vraisemblablement des pratiquants qui ont étudié pendant quelques années au Genbukan 5 ou un des dōjō de la branche et ont finalement obtenu leur “licence de transmission totale” et l'autorisation d'ouvrir leur propre dōjō/branche. Au cours du mois d'août de la 6 ème année de l'époque Kaei (1853), un an après avoir reçu son menkyo kaiden, Junnosuke reçut la permission des autorités du han Saga de quitter le domaine pour voyager pour son musha shugyo. 2
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1584 ­ 1685. Considéré comme l'un des plus forts l'épéiste de l'histoire japonaise. Il est le fondateur de la Niten Ichi Ryu kenjutsu, l'école est célèbre pour ses deux techniques de sabre long (katana et à court Wakizashi). Il est également l’auteur du "Livre des Cinq Anneaux" (Gorin no Sho), l'un des plus importants textes d'arts martiaux, un célèbre texte de stratégie encore étudié aujourd'hui. 3
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École de kenjutsu codifié par Yamada Asaemon Mitsunori (1639 à 1716) au cours du 17e siècle, et l'une des premières traditions à pratiquer le geiko shinai. Son nom officiel est Kashima Shinden Jikishinkage Ryu. 4
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École de kenjutsu codifiée par Shusaku Chiba Narimasa (1793­1856) vers la fin de la période Edo. 5
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dōjō principal du Hokushin Itto Ryu situé à Otamagaike en Kannada. Considéré comme le premier des trois plus grands dōjō d’Edo (Edo Sandai dōjō) avec avec le Renpeikan (Shindo Munen Ryu), dirigé par Saito Yakuro (1798 à 1871) et le Shigakukan (Kyoshin Meichi Ryu), dirigé par Momoi Shunzo (1825 à 1885). Son journal commence ainsi : "En août de la 6ème année de l’ère Kaei (l'année du Buffle6) je reçus l’ordre de mon seigneur: que je devrais voyager à Edo et dans la région du Kanto 7 pour la pratique de l'escrime. Par conséquent, je vais enregistrer les détails de mon entraînement quotidien dans un journal". Bunnosuke écrit comme si il a été commandé directement par le daimyo de Saga, Nabeshima Naomasa8. Les samouraïs justifiaient souvent leur musha shugyo de cette façon, mais en réalité, ils ont dû demander la permission, souvent plusieurs fois, avant qu’un congé temporaire de leurs fonctions normales ainsi que la permission de quitter le han ne leur soit accordés. Certains samouraïs quittaient sans autorisation; ceux qui le faisaient ont été appelés dappan roshi9 (abandon du han / samouraï sans maître). Abandonner ses devoirs et traverser les frontières sans autorisation pour une raison quelconque était un motif pour le seigneur pour rompre la relation, une décision extrême qui a néanmoins été prise par des guerriers cherchant à prouver et améliorer leur art. En agissant ainsi un samouraï devenait un ronin, un samouraï sans maître, finissant souvent à chercher un travail comme un épéiste mercenaire, un instructeur itinérant ou, avec chance, il était à nouveau admis dans le service d'un autre daimyo. Complétant son musha shugyo autorisé, Junnosuke retourna à Saga dans la 2ème année de l'ère Ansei (1855); il aurait normalement dû être nommé shihan de kenjutsu par son domaine après un tel entraînement, mais dans son cas il n’est pas clair s’il le fut. Pendant la guerre de Boshin (1868­1869), le domaine de Saga contribua aux forces de l’armée impériale dirigée par les domaines Choshu et Satsuma contre les forces shogunales
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. Alors que Bunnosuke fut déployé avec ces forces, qui participérent à la bataille d'Aizu Wakamatsu dans la 1ère année de l'ère Meiji (1868), il n’était pas directement dans la bataille car il servait comme officier d'approvisionnement (konidagata). Dans la 4e année de l'ère Meiji (1871), le gouvernement central a aboli le système des han, en le remplaçant par le système préfectoral du Japon d'aujourd'hui. Comme la classe des samouraïs était directement prise en charge par le daimyo par les impôts de leur han, sans leur patronage, les samouraïs ont progressivement perdu leur revenu, leur pouvoir et les 6
L'année du buffle est l'un des symboles du cycle de calendrier traditionnel chinois de 12 ans utilisée dans toute l'Asie. 7
La région du Kanto est la zone autour du Grand Tokyo d'aujourd'hui et sept préfectures environnantes: Gunma, Tochigi, Ibaraki, Saitama, Tokyo, Chiba et Kanagawa. Edo, Tokyo d'aujourd'hui, a été particulièrement connue comme un centre pour la pratique avancée des arts martiaux. 8
1815­1871. Il était le 10e daimyo du domaine de Saga, à peu près la préfecture de Saga d’aujourd'hui sur l'île de Kyushu. Son fils, Naohiro (1846­1921), fut le dernier daymo domaine avant que le système de han soit aboli. 9
Bien que le terme commun en japonais soit Roshi, pour de multiples raisons en occident ces samouraïs sans maître sont mieux connus sous le terme ronin. 10
Shogunat est un terme occidental pour Bakufu. privilèges qui avaient défini leur rôle pendant des siècles. Agitation et ressentiments politiques de l'époque fomentaient un certain nombre de rébellions, avec une participation significative de samouraïs à travers le Japon. Les anciens serviteurs du domaine Saga se rebellèrent contre le nouveau gouvernement en 1874 lors de la rébellion Saga (Saga no Ran); Junnosuke lui­même y participe comme un commandant d’une petite unité. Après son échec, il a été condamné à trois ans de prison mais a été libéré dans la 2ème année de l'ère Meiji (1876) à cause de sa mauvaise condition physique. On ne sait pas ce qu'il a fait après sa libération, mais le gouvernement de Meiji a publié un pardon complet pour ses crimes en 1889. Junnosuke décède le 8 décembre de la 23ème année de l’ère Meiji (1890), alors âgé de soixante et un ans. Le journal de son musha shugyo est aujourd'hui conservé à la bibliothèque de la préfecture de Saga. L'entraînement à l’escrime japonaise pendant la période Edo Au cours de la période Muromachi (1392­1573), trois ryuha de kenjutsu, le Shinto Ryu11, le Kage no Ryu12 et le Nen Ryu13, collectivement connus comme Hyoho Sandai Genryu (les trois grands écoles originelles de stratégie), ont été considérés comme les plus importants. (Certains historiens incluent aussi le Chujo Ryu14 comme l'une des écoles d'origine, même si cette tradition dérive du Nen Ryu). La méthode principale d’entrainement de l'époque était le katageiko (la pratique des formes) réalisée soit avec un bokuto (sabre de bois) soit avec des épées au tranchant émoussé appelées habiki. Avec la paix et la stabilité apportées par les dirigeants Tokugawa15 de la période Edo, plus de sept cents écoles d’escrime prospérèrent. L'art du sabre changea par rapport à ce qu'il était sur les champs de bataille; Par conséquent, même les méthodes de formation changèrent inévitablement. L'absence de la guerre a rendu le katageiko fastidieux pour de nombreux pratiquants car son efficacité ne pouvait pas être testée sans que quelqu'un soit gravement blessé ou pire. Pour cette raison, un certain nombre d'écoles ont commencé à développer de nouveaux outils qui à leur tour ont considérablement influencé le monde du kenjutsu. Il est très difficile de dire qui a été le premier à créer le bogu (armure) et le shinai (sabre de bambou) utilisés aujourd'hui dans le kendo car de nombreux épéistes ont cherché de nouvelles façons de pratiquer en toute sécurité. L'une était le fukuro shinai (littéralement: sac / sabre de bambou, une épée de lamelles de bambou recouverte d'une gaine en cuir lâche) inventé par le fondateur du Shinkage Ryu, Kamiizumi Ise no Kami Nobutsuna (1508­1577), avec lequel les frappes à la tête, au corps, et aux bras n’infligent pas de blessure grave (mais les frappes répétées peuvent créer des tuméfactions ou des hémorragies internes). Au début du 17e siècle, à l'ère Shotoku (1711 au 1716), l’instructeur de Jikishinkage Ryu Naganuma Shirozaemon (1688­1767) a amélioré le men et le kote 16 pour mieux résister aux frappes fortes. Il a également créé une pratique libre appelée uchikomi. Plusieurs années plus tard, pendant l'ère hōreki (1751­1764), l’instructeur de Itto Ryu17 Nakanishi Chuzo améliora le bogu (armure de protection générale, incluant le do18 ) et fit de la pratique libre avec le shinai un point principal de son école. 11
École de kenjutsu codifiée par Iizasa Choisai ianao (1387­1488) en 1447. Considéré aujourd'hui comme la plus ancienne école d'arts martiaux traditionnels encore existante. Le nom officiel fut changé en Tenshin Shoden Katori Shinto Ryu 12
Codifié par Aisu Tarozaemon Hisatada (1452­1538) en 1487. 13
Codifié par Soma Shiro Yoshimoto (1350­date de mort inconnue) en 1368. 14
Codifié par Chtijo Hyogonosuke Nagahide (mort en 1384) au début de la période Muromachi. 15
Nom du clan des dirigeants militaires qui ont gouverné le Japon lors de la période Edo (1603­1868). 16
Men : le masque, kote : les gants de protection. 17
Ecole de Kenjutsu codifiée par Ito Ittosai Kagehisa vers la fin de la période Sengoku (Les provinces en guerres, 1467­1568). 18
Le Do est la protection de torse. A partir de ce moment, pour éviter les blessures et la perte d'étudiants, presque toutes les écoles ont commencé à adopter l'armure et le shinai. Les écoles nées pendant cette période de transition ont souvent été classées comme Shin Ryu Ha (nouvelles écoles) pour les opposer aux koryu (anciennes écoles) dans lesquelles la seule méthode autorisée était l'entraînement au kata avec un bokuto. (Aujourd'hui, le terme koryu est généralement utilisé pour toute école codifiée avant l'ère Meiji, 1868­1912, mais cette définition est inexacte. Par exemple, le Hokushin Itto Ryu et le Kashima Shinto Ryu19 sont tous deux considérés des koryu, mais techniquement le premier est certainement plus proche du kendo moderne que le deuxième). 19
Codifié par Tsukahara Bokuden Takamoto (1489­1571) pendant la période Sengoku. Bunnosuke et taryujiai Les Taryujiai (littéralement compétition entre plusieurs écoles, dans laquelle quelqu'un visite une autre école pour disputer un match) sont communément perçu pour être ce que nous avons lu dans les livres japonais de littérature ou vu dans les films japonais: un duel où les deux adversaires se battent non seulement dans le but de tester leurs compétences, mais aussi pour l'honneur de l'école qu'ils représentent. Le perdant d'un match est humilié parce que sa perte représente un coup à la réputation de son école, mais le gagnant était souvent contraint de quitter immédiatement la zone afin d'éviter la vengeance des camarades de son adversaire. Le roman historique de Shiba Ryotaro20 "Hokuto no Hito" (L'Homme de la Grande Ourse) décrit l’ardente rivalité entre le protagoniste, Chiba Shusaku, fondateur du Hokushin Itto Ryu et les membres du rival Maniwa Nen Ryu21 qui dégénère en un conflit ouvert. Cependant, le contenu du journal de Bunnosuke est différent de ce que nous envisageons. Il a été non seulement bien accueilli dans presque tous les dōjō qu’il a visités, mais en général tout le monde était désireux de pratiquer avec lui (même si certains instructeurs ont refusé son défi). Après l'entraînement un certain nombre de pratiquants ont pu présenter leurs respects à l'auberge où il logeait; parfois, ils le prièrent de rester et de s'entraîner pendant quelques jours, mais il a toujours répondu: "je suis désolé, mais ma pratique ne peut pas attendre, je dois poursuivre”. Un autre bon exemple de l'amitié née des taryujiai peut être vu au Shieikan, le dōjō à Edo de Tennen Rishin Ryu22 (Bunnosuke n'a pas rendu visite à ce qui était à l'époque un dōjō relativement inconnu) sous la férule du directeur Kondo Isamu et des instructeurs Okita Soji, Inoue Genzaburo et Hijikata Toshizo, des détenteurs de Menkyo Kaiden d'autres traditions tels que Yamanami Keisuke et Todo Heisuke (Hokushin Itto Ryu), Nagakura Shinpachi (Shindo Munen Ryu23 ) et Harada Sanosuke (Hozoin Ryu24 ) qui vécurent et y pratiquèrent. Ils ont peut­être à l'origine pratiqué au Shieikan pour leur musha shugyo, mais sont finalement restés, inspirés par la personnalité de Kondo. Dans la 3ème année d'ère bunkyū (1863), ces huit hommes sont devenus les principaux membres du Shinsengumi25. 20
1923­1996. L'un des écrivains les plus importants du 20ème siècle. Surtout connu pour ses romans historiques (jidai shosetsu), ses chefs­d'œuvre comprennent "Ryoma ga Yuku" (1963­1966), "Saka no Ue no Kumo" (1968­1972) et "Moeyo Ken" (1962­1964). 21
Ecole de Kenjutsu codifiée par Higuchi Sadatsugu (1554­1600) en 1598. 22
Codifié par Kondo Kuranosuke Nagahiro à l’ère du Kansei (1789­1801). 23
Codifié par Fukui Heiemon Yoshihira (1700­1782) à l’ère Horeki (1751­1764). 24
Ecole de Sojutsu (art de la lance) codéfiée par le moine bouddhiste Hozoin In'ei (1521­1607) dans la période Muromachi. 25
Une force spéciale de police du Bakufu à Kyoto de 1864­1869, connue pour sa répression sanglante des activistes anti­Bakufu. Le journal de Bunnosuke Le journal de Bunnosuke comprend des indices qui fournissent plus d'informations que ce qui est spécifiquement écrit. En noir et bras est indiqué le nom du dōjō où Bunnosuke s’est arrêté et exercé. Parfois, cette liste comprend les mots “­Han dōjō de l'école” ou “­Han dōjō/école de la résidence d’Edo”. Le premier indique un dōjō situé à l'intérieur d'un hanko (littéralement école du han) établi par un domaine pour éduquer les jeunes samouraïs. Outre les arts martiaux, leurs principaux enseignements inclus la lecture des textes classiques chinois, de la calligraphie et parfois les rangaku26. À la fin de la période Bakumatsu presque tous les han avaient leur propre hanko. Dans le même temps, pour l'ensemble de la période Edo chaque domaine était obligé par le gouvernement central d'établir une résidence représentative à Edo appelée hantei. Il y avait souvent des dōjō à l'intérieur de ces résidences où les membres du domaine pouvaient se former aux différents arts martiaux. Suivant le nom du dōjō vient le nom du professeur principal, et, entre parenthèses, le style de kenjutsu qu’il enseigne et le domaine par lequel il était nommé instructeur (­han Shihan). Il est intéressant de noter que pour certains dōjō l’école de kenjutsu n'a pas été notée. Cela peut signifier que ces écoles pratiquent le gekiken (escrime libre) sans suivre un style particulier. Il peut essentiellement être dit la même chose des dōjō modernes de kendo d'aujourd'hui, mais dans le contexte cela peut être considéré comme une preuve de la façon drastique dont le monde du kenjutsu changeait, s’éloignant du plus traditionnel avec ses délimitations de style claires. Après ces informations, Bunnosuke fournit les dates; parfois, une seule journée, d'autres fois il y a passé plusieurs jours. Finalement, écrit ici en italique, il fournit des avis au sujet de chaque dōjō et certains de ses membres. Certaines entrées ne sont limitées qu’au nombre de personnes présentes, à la structure de dōjō ou au fait que d'autres épéistes ont été surpris de voir quelqu'un se battre avec deux sabres, ce qui pour beaucoup était une nouveauté. Cependant, le entrées sont brutalement franches quand il écrit que nul n’était particulièrement habile dans un certain dōjō, quand il accuse un adversaire de lâcheté parce qu'il a refusé de combattre ou a plaidé une mauvaise santé, ou quand il souligne qu'il a gagné presque à chaque fois. Bien que l’information sur ses victoires puisse être vraie, le fait qu'il n'ai pas indiqué les résultats de tous les engagements pourrait être un moyen d'éviter de rapporter ses défaites. En tout cas, ce qui ressort du journal est le portrait d'un jeune samouraï extrêmement fier de ses compétences prouvées, probablement commun chez les jeunes escrimeurs confiants. 26
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Ce mot a été utilisé pour indiquer la connaissance occidentale (en particulier la technologie et la médecine) importée par le Japon par son contact avec les Hollandais. Le terme rangaku signifie littéralement "études hollandaises”. La pratique de l’humilité dans les arts martiaux s’est plus développée avec les gendai budo27
; Dans l’ancien temps, la concurrence entre les différentes écoles était si forte qu’aucun instructeur n’aurait jamais admis être inexpérimenté ou médiocre; le faire serait risquer de perdre ses élèves. En guise de note finale, nous espérons que personne ne prendra ombrage des commentaires concernant des écoles spécifiques. Le document présenté ici donne un aperçu de l'importance du shinaigeiko (pratique du sabre de bambou) autour de la fin de la période Edo, même dans les écoles pensées comme se concentrant uniquement sur le katageiko pour l'ensemble de leur histoire. Aussi, même si gonflé en faveur du jeune chroniqueur Bunnosuke, nous devons assumer que ses impressions ont été, au mieux, basées sur qui il a combattu ce seul jour dans ce dōjō particulier. Pour cette raison, son journal ne peut en aucune manière être considéré comme une évaluation objective de l'histoire d’un dōjō, mais plutôt comme un instantané d'une seule journée dans l'histoire d’un dōjō parfois vieux de centaines d'années. 27
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Gendai Budo (arts martiaux modernes) sont les neuf arts martiaux modernes du Japon post­1867: le kendo, le judo, aikido, karatedo, jukendo (carabine combat à la baïonnette), kyudo (tir à l'arc), naginatado (hallebarde), sumo et Shorinji kempo. Journal du vagabondage dans plusieurs provinces 6e année de l'ère Kaei (1853) Katoda dōjō​
: Katoda Heiachiro (Shinkage Ryu, Kurume­han Shihan); 29 Septembre. "N’ai remarqué aucun étudiant particulièrement habile".​
Imai dōjō​
: Imai Seizaemon (Jikishinkage Ryu, Kurume­han Shihan); 1er Octobre. “Combat contre des élèves au hasard; niveau ridiculement bas"​
. Tsuda Den dōjō​
: Tsuda Ichizaemon (Tsuda Ichiden Ryu, Kurume­han Shihan); 2 Octobre. "Leader du dōjō, meilleurs disciples non présents".​
Mizoguchi dōjō​
: Mizoguchi Ichinojo (Hokushin Itto Ryu, Mori­han Shihan); 5 Octobre. "Que des étudiants inexpérimentés, même Mizoguchi Ichinojo n’a rien de spécial"​
. Chino dōjō​
: Chino Naoemon (Ecole inconnue); 7 Octobre. "Peu d'étudiants ici." Nakatsu­han dōjō/école​
: Koda Jirodayu (Ecole inconnue, Nakatsu­han Shihan), Tsubosaka Naniemon (Ecole inconnue, Nakatsu­han Shihan); 10 Octobre. "N’ai remarqué aucun élève particulièrement habile".​
Choshu­han Meirinkan dōjō​
: Naito Sakubee (Yagyu Shinkage Ryu, Choshu­han Shihan), Kitagawa Benzo (Katayama Ryu, Choshu­han Shihan), Maki Shohei (Yagyu Shinkage Ryu, Choshu­han Shihan); 17 et 18 Octobre. "Les étudiants s’entrainent avec enthousiasme, mais de nombreux enfants. Personne de particulièrement habile. Leur shinai assez long." Oda dōjō​
: Oda Kan'emon (Shindo Munen Ryu, Tokuyama­han Shihan); 21 Octobre. "Peu d'étudiants, personne de particulièrement habile".​
Iwakuni­han école dōjō​
: Hasegawa Tojiro (Jikishin Jitoku Ryu, Iwakuni­han Shihan), Ikada Jiroemon (Ecole inconnue, Iwakuni­han Shihan), Katsura Rokuzaemon (Shinkage Ryu, Iwakuni­han Shihan); 23 Octobre. "Très accueillant"​
. Araki dōjō​
: Araki Yu (Ecole inconnue); 28 Octobre. "Paille de riz sur un sol en terre battue; déplacements très difficiles"​
. Miyake dōjō​
: Miyake Senzaemon (Ecole inconnue); 1er Novembre. "Aussi combattu Miyake Senzaemon".​
Abe dōjō​
: Abe Ugenji (Jikishinkage Ryu); 3 Novembre. “Aucun étudiant de particulièrement habile remarqué. Abe Ugenji non présent” Kawada dōjō​
: Kawada Gonjiro (Itto Ryu, Tottori Hanshi); 10 Novembre. "Sol pas bon du tout, entraînement très difficile"​
. Ono dōjō​
: Ono Onosuke (Nishioka Zenshin Ryu, Kyoto Shoshidai Yoriki 28); du 12 au 15 Novembre. "Ono a étudié sous la direction de Otani Seiichird, mais il n’était pas particulièrement habile"​
. Sawa dōjō​
: Sawa Bunjuro (Ecole inconnue); 14 Novembre. "Ai combattu Sawa Bunjurd et un disciple de Toda Einosuke (Jikishinkage Ryu)"​
. Tsu­han école dōjō​
: tête du dōjō et école inconnue; 20 Novembre. "En dépit de la réputation, personne de particulièrement habile"​
. Nakazawa dōjō​
: Nakazawa Yahee (Ecole inconnue, Yoshida­han Shihan); 27 Novembre. "Beaucoup d'étudiants inexpérimentés, mais un se démarque du lot ­ Terao".​
Hamamatsu­han école dōjō​
: Asamura Taihee (école Inconnu, Hamamatsu­han Shihan), Yamano Kohei (Kyoshin Meichi Ryu, Hamamatsu­han Shihan); 29 Novembre. "Combattu les élèves de deux instructeurs, tous surpris de voir le style de deux épée”​
. Kakegawa­han école dōjō​
: Suzuki Hanpei (Ecole inconnue, Hamamatsu­han Shihan), 2 Décembre. “Seulement des enfants, rien de spécial".​
La 1 ère année de l'ère Ansei (1854) Renpeikan​
: Saito Yakuro (Shindo Ryu Munen); 26 et 27 Janvier. “Combattu Gonnosuke (troisième fils de Yakuro) et d'autres étudiants; très bon. Shintaro (Yakuro fils aîné) incroyable; certains autres étudiants ont aussi une excellente technique".​
Shigakukan​
: Momoi Shunzo (Kyoshin Meichi Ryu); 5 Février. "Combattu tous les élèves. Voulait aussi tester Shunzo, mais il a refusé en raison d’un mauvais état de santé. Gagné contre son élève Veda Umanosuke".​
Tatebayashihan dōjō de la résidence d’Edo​
: Sugie Tetsusuke (Jikishinkage Ryu, Tatebayashihan Shihan); 20 Mars. "Grande réputation, mais déçu"​
. Otani dōjō​
: Otani Seiichiro (Jikishinkage Ryu); 25 Mars. ​
Le shoshidai était le gouverneur de Kyoto pendant la période Edo, représentant du shogun dans la ville impériale. Le yoriki était l'assistant du shoshidai. 28
“Personne de particulièrement exceptionnel, mais combattu Otani Seiichird ­ très impressionné"​
. Naganuma dōjō​
: Naganuma Shobee (Jikishinkage Ryu); 1er Avril. "Durant le combat a contesté donc tout a été interrompu"​
. Sakura­han dōjō/école​
: Natsumi Matabee (Muteitaishin Ryu, Sakura­han Shihan),Hattori Shirozaemon (Nakachi Ryu, Sakura­han Shihan), Ishikawa Sanai (Asayama Ichiden Ryu, Sakura­han Shihan), Henmi Chuzo (Tatsumi Ryu, Sakura­han Shihan); 17 Avril. "Combattu quatre écoles différentes. Beaucoup d'enfants"​
. Tsuchiura­han dōjō/école​
: Sasa Hayata (Jikishinkage Ryu, Tsuchiura­han Shihan), Hayakawa Tatsuto (Jikishin Ryu, Tsuchiura­han Shihan); 24 Avril. "Toyama Kunizo (qui est devenu Shihan de Tsuchiura­han dans ses dernières années) et un autre étudiant plutôt habiles, mais d'autres n’avaient rien de spécial. Voulait aussi challenger le célèbre Sasa Hayata, mais il a refusé en raison d’un mauvais état de santé. Beaucoup de fonctionnaires et des samouraïs du Han Tsuchiura ont regardé"​
. Kasama­han dōjō/école​
: Murakami Zenzaemon (Jigen Ryu, Kasama­han Shihan); 28 et 29 Avril. "Malgré la réputation élevée dans le Kanto, personne de particulièrement habile. Entraînement très actif"​
. Mito­han Kodokan Enbujo​
: Watanabe Kiyozaemon (Hokushin Itto Ryu, Mito­han Shihan), Saito Ginshiro (Shindo Munen Ryu, Mito­han Shihan), Nagao Riheida (Mito­han Shihan), Hasumi Yasutaro (Ecole inconnue, Mito­han Shihan); du 2 au 4 mai. "Beaucoup d'étudiants, mais le niveau ne correspond pas à la réputation. Troisième jour intéressant, car ils ont commencé à comprendre comment faire face à mon style des deux sabres. Beaucoup de gens sont venus regarder les combats, même certains fonctionnaires du Mito­han"​
. Yamada dōjō​
: Yamada Junzaemon (école Inconnu, Tanagura­han Shihan); 12 Mai. "Beaucoup de samouraïs et des paysans du Tanagura­han ont regardé".​
Matsumoto dōjō​
: Matsumoto Gondayu (école Inconnu, Taira­han); 16 mai. "Tout le monde non qualifié”​
. Kasama Jin'ya dōjō​
: tête du dōjō et école inconnue; 18 mai. "Deux magistrats de quartier présents".​
Sakurada dōjō​
: Sakurada Ryosuke (Hokushin Itto Ryu, Sendai­han Shihan); 27 Mai. "Même si le fils de Sakurada Ryosuke a étudié au Genbukan à Edo, il n’avait rien de spécial. D'autres élèves encore pire. Sakurada Ryosuke un homme arrogant"​
. Shibue dōjō​
: Shibue Naizen (Ecole inconnue); 13 Juin. "Comme Akita­han ne permet pas de taryujiai avec des samourais d’autres domaines, nous avons combattu secrêtement” Toda dōjō​
: Toda Bunnai (Ecole inconnue, Honjo­han Shihan); 16 Juin. "Beaucoup de samouraïs du Honjo­han ont regardé. Combattu aussi Toda Bunnai". Obuchi dōjō​
: Obuchi Ryunosuke (Jikishinkage Ryii, Shonai­han Shihan); 24 Juin. “Combattu Obuchi Ryunosuke aussi, mais il a agi comme un insecte avec son arrogance et son harcèlement. Ses étudiants sont comme lui. Beaucoup de samouraïs et de paysans du Shonai­han ont regardé". Murakami­han dōjō/école​
: Miyagawa Tadaemon (Jichu Ryu Murakami­han Shihan), Sugita Shin'emon (Jikishinkage Ryu Murakami­han Shihan); du 28 ème au 18 Juillet. “Combattu membres des deux écoles. J’ai également reçu le menkyo kaiden de Jichu Ryu29
". Shibata­han dōjō/école​
: Mizoguchi Shuta (Seigan­ha Jikishinkage Ryu, Shibata­han Shihan), Kubota Ryozaburo (Seigan­ha Jikishinkage Ryu, Shibata­han Shihan), Shimamura Onari (Jikishinkage Ryu, Shibata­han Shihan); Du 24 au 26 Juillet. "Comme ils désiraient voir les techniques de mon école, j’ai démontré à la fois les kata du Tetsujin Ryu et du Jichu Ryu avec un bokuto (sabre en bois). Voulait challenger Shimamura Onari, mais il a refusé". Salle d’entrainement du daimyo du Muramatsu­han​
: Hori Tanba no Kami Naohide (Shinden Ryii, Muramatsu­han Daimyo); Juillet. "Daimyo et d'autres fonctionnaires venus regarder le combat. Leurs shinai étaient longs comme des lances, le style d'escrime assez étrange". Morimoto dōjō​
: Morimoto Yodaiyu (Ecole inconnue, Shirakawa­han Shihan); 9 Août. "Comme mon style à deux sabres est très inhabituel pour eux, ils ont demandé à pratiquer deux fois. Pratiqué toute la journée". Mita dōjō​
: Mita Tairoku (Ecole inconnue, Shirakawa­han Shihan); le 10 et le 11 Juillet. "Parmi les samouraïs du Sendai­han qu'ils m’ont fait combattre, je me suis entraîné deux fois avec Sasaki Gungo du Ryugo Ryu. Malgré le fait qu'il ai étudié cinq ou six ans à Edo, son niveau n’avait rien de spécial. L’ai vaincu huit fois en dix duels. Comme c’étaient des combats intéressants, les gens qui regardaient ont beaucoup apprécié. Beaucoup de samouraïs du Shirakawa­han". Utsunomiya­han dōjō/école​
: Watanabe Ryohei (Ecole inconnue, Utsunomiya­han Shihan); 14 Août. “Combattu Watanabe Ryohei et ses étudiants. Niveau inférieur au Shirakawa­han". Le ​
Ryoken Jichu ryu a été codifié par un élève du fondateur du Tetsujin Ryu, Aoki Ienao, Oita Oribe Yoshitada. Pour cette raison, les techniques des deux écoles sont très similaires. Bunnosuke a reçu le menkyo kaiden car il a prouvé avoir la profonde connaissance des principes de cette tradition. 29
Tatebayashihan dōjō/école​
: Igusa Kaiemon (Hokushin Itto Ryu, Tatebayashihan Shihan), Iizuka Gdichiro (Jikishinkage Ryu, Tatebayashihan Shihan); 20 ème Août. "Niveau bien inférieur au dōjō de leur résidence d’Edo. Première fois qu’ils ont vu le style des deux épées. Beaucoup de personnes ont regardé". Katayama dōjō​
: Katayama Yujiro (Togun Ryu, Koga­han Shihan); 22 Août. "Le sol est en terre et aucun plafond. Comme il a plu pendant plusieurs jours, il était très boueux, entraînement extrêmement difficile". Genbukan​
: Chiba Shusaku (Hokushin Itto Ryu, Mito­han Shihan); 2 Novembre. "Allé comme promis, mais Chiba Eijiro (second fils de Shusaku) a refusé de se battre avec moi en raison d'un «inconvénient». Je reviendrais demain. Considérant le grand nom du dōjō, son échappatoire est extrêmement ridicule". Genbukan​
: Chiba Shusaku (Hokushin Itto Ryu, Mito­han Shihan); 3 Novembre. "Aujourd'hui Chiba Eijiro a refusée en raison d’une mauvaise santé. Il est maintenant clair qu'il est en train de fuir ­ c’est un lâche. Combattu douze de ses élèves, mais seulement deux habiles. Gagné 70­80%; si ceci est le niveau réel du Genbukan, je ris". Le 2 ème année de l'ère Ansei (1855) Iba dōjō​
: Iba Gunbee (Shingyoto Ryu); 24 Février. "Combattu 16 étdiants prétendument exceptionnels ­ seulement deux ou trois habiles (même si ils ne peuvent pas être définis comme experts). Niveau inférieur au Genbukan et au Shigakukan. Ma supériorité incroyablement claire". Zezen­han dōjō de la résidence d’Edo​
: Ono Gentajiro (Jikishinkage Ryu, Zezen­han Shihan); 25 Février. "dōjō vraiment beau, mais de nombreux enfants parmi les étudiants". Ogaki­han dōjō de la résidence d’Edo​
: Shimamura Isao (Tamiya Ryu, Ogaki­han Shihan); 26 Février. "Parmi les seize ou dix­sept étudiants que j’ai combattu, un seul particulièrement habile". Okada dōjō​
: Okada Junai (Ryugo Ryu); 21 Mars. "Voulait combattre Okada Junai, mais il a refusé, disant que c’était impossible ces jours. Je pense qu'il ne voulait pas accepter ma demande". Komoro­han dōjō/école​
: Kumabe Shibanosuke (Ecole inconnue, Komoro­han Shihan); 17 Avril. "Combattu une vingtaine d'étudiants. Les fonctionnaires ont également regardé". Ueda­han dōjō/école​
: Amago Kanzo (Ecole inconnue, Ueda­han Shihan), Hori Kandayu (Jikishinkage Ryu, Ueda­han Shihan); Du 22 au 29 Avril. “Combattu Amago Kanzo et les élèves des deux écoles". Yano dōjō​
: Yano Shigeru (Togun Ryu, Matsushiro­han Shihan); 9 mai. "Peu d’élèves, tous vraiment inexpérimentés". Hashimura dōjō​
: Hashimura Zendayu (Toda Ryu Matsumoto­han Shihan); du 13 au 17 mai. "Shimizu Kanato samouraï du Okabe­han veut combattre. Accepta et le vaincut de façon décisive. Toda Ryu est une ancienne école (koryu); leurs hommes sont complets et ils n’ont pas de Do. Beaucoup ont regardé". Endo dōjō​
: Endo Goheita (Ono­ha Itto Ryu); du 21 au 23 mai. "Beaucoup ont regardé"​
. Hara dōjō​
: Hara Hikojiro (Tenji Ryu); 28 mai. "Etudiants complètement inexpérimentés, même si il y avait quelques disciples du Genbukan". Tsu­han dōjō/école​
: Tsuda Magoshichi (Shindo Munen Ryu, Tsu­han Shihan); du 5 au 7 Juin. "Comparé à la première visite, des étudiants habiles aujourd'hui. Des fonctionnaires du Tsu­Han ont regardé". Mizoguchi­han dōjō/école​
: Yoshida Heidayuzaemon (Ecole inconnue, Mizoguchi­han Shihan); 9 Juin. "Certains élèves pratiquaient au dōjō Naganuma à Edo, mais aussi de nombreux inexpérimentés". Ono dōjō​
: Ono Onosuke (Nishioka Zenshin Ryu, Kyoto Shoshidai Yoriki); du 11 au 16 Juin. "Combattu un samouraï du Nishio­han qui y séjournait. L’ai vaincu presque à chaque fois. Pratique extrêmement intéressante. Combattu beaucoup samouraïs de plusieurs han. Beaucoup ont regardé". Kawada dōjō​
: Kawada Gonjiro (Itto Ryu, Tottori Hanshi); 18 et 19 Juin. "Combattu plusieurs samouraïs de plusieurs han". Ichien dōjō​
: Ichien Shunnosuke (Ecole inconnue); 21 Juin. "A part Ichien Shunnosuke, tous les élèves sont totalement inexpérimentés". Yamaoka dōjō​
: Yamaoka Mizunosuke (Osaka Jodai30, membre du Tsuchiya Uneme no kam); 22 Juin. "Yamaoka Mizunosuke pas présent. Combattu ses étudiants à la place". Saijo­han dōjō/école​
: Hata Katsusaburo (Sankage Ryii, Saijo­han Shihan), Yokoi Genshiro (Tamiya Ryu, Saijo­han Shihan); 8 et 9 Juillet. ​
Ce titre était porté par le fonctionnaire du Bakufu responsable de la tenue et de la défense du château d'Osaka. 30
"Comme le dōjō a ouvert récemment beaucoup de débutants". Imabari­han dōjō/école​
: Noro Kannosuke (Tokuso Ryu, Imabari­han Shihan), Tange Kiemon (Ecole inconnue, Imabari­han Shihan), Miyoshi Ioroi (Musan Jigen Ryu, Imabari­han Shihan), Tomita Yuji (Imaichi Ryu, Imabari­han Shihan); du 11 au 13 Juillet. "Beaucoup de gens sont venus regarder les combats. Du Tokuso Ryu il y avait quelqu'un qui utilisait le style des deux épées. Le Musan Jigen Ryu a la même ashiuchi (frappe de la jambe) que le Ryugo Ryu. Tomita Yuji a refusé de se battre. Combattu Noro Kannosuke et Tange Kiemon aussi; celui­ci était plus faible". Matsuyama­han dōjō/école​
: Hashimoto Yadenji (Shinto Ryu Hashimoto, Matsuyama­han Shihan); 18 Juillet. “Les responsables de domaine sont venus regarder les combats. Il est dit communément que le Shinto Ryu Hashimoto est la meilleure école du Matsuyama­han, mais je ne le crois pas". Usuki­han dōjō/école​
: Kawasaki Fujinojo (Jikishinkage Ryu, Usuki­han Shihan); 25 et 26 Juillet. "Combattu deux Samurai du Nobeoka­han là pour leur musha shugyo. Les deux plutôt habiles. Aussi combattu les étudiants de Shinpen Ryu, mais les étudiants Jikishinkage Ryu plus forts". Oka­han dōjō/école​
: tête du dōjō et école inconnue; 6 Août. "Bon niveau attendu car il est dit que Chiba Eijiro a enseigné ici dans le passé, mais n'a pas réussi à répondre mes attentes. J’ai remarqué un seul étudiant habile”. Tajiri dōjō​
: Tajiri Fujita (Kagawa Nen Ryu, Yanagawa­han Shihan); 12 et 13 Août. "Combattu étudiants de Kagawa Nen Ryu, Shinkage Ryu et Nukiuchi Ryu. Beaucoup de gens sont venus regarder. Les meilleurs disciples étaient­ils absents parce qu'ils avaient peur du style des deux épées?”. Katoda dōjō​
: Katoda Heiachiro (Shinkage Ryu, Kurume­han Shihan); 15 et 16 Août. "Les meilleurs disciples étaient vraiment très habiles. Combattu deux, gagné 70%". Imai dōjō​
: Imai Seizaemon (Jikishinkage Ryu, Kurume­han Shihan); 16 Août. "Comme toujours, personne d’habile ici". Tsuda Den dōjō​
: Tsuda Ichizaemon (Tsuda Ichiden Ryu, Kurume­han Shihan); 17 Août. “Combattu Tsuda Ichizaemon, son frère cadet Tsuda Iwao et son meilleur disciple Yamawaki Torajird. Leurs mouvements sont vraiment fluides, et même si j’ai vaincu les frères Tsuda je me sentais durement pressé tout le temps. C'était vraiment intéressant. J’ai également battu Yamawaki 70% du temps". Saito dōjō​
: Saito Kannosuke (Shindo Munen Ryu, Omura­han Shihan); 1er et 2 Septembre. “Combattu Saito Kannosuke, aussi, mais il était un combattant extrêmement sournois. Il a utilisé de nombreuses techniques sournoises, risibles. Des fonctionnaires et d’autres sont venus pour regarder". Matsue dōjō​
: Matsue Seiichi (Hokushin Itto Ryu); 6 Septembre. "Matsue Seiichi a refusé de se battre avec moi en raison de sa mauvaise santé, donc combattu ses étudiants à la place". Shimabara­han dōjō/école​
: Tsuzuki Yoheiji (Ecole inconnue, Shimabara­han Shihan), Yajima Yuma (Ecole inconnue, Shimabara­han Shihan), Sugino Jingobee (école inconnue, Shimabara­han Shihan); le 14 et 15 de Septembre. "Combattu étudiants de Tsuzuki Yoheiji et Sugino Jingobee, mais aucun particulièrement habile. Des samurai de haut rang et d'autres fonctionnaires du domaine étaient présents". Références Nagai Yoshio, Kenjutsu Shugyd no Tabi Nikki: Saga­han, Hagakure Bushi no ­Shokoku Kaireki Nichiroku­ wo Yomu, Asahi Shinbun Shuppan, 2013 Watatani Kiyoshi, Yamada Tadashi, Bugei Ryuha Daijiten (Zoho Daikaitei), Tokyo Kopii Shuppanbu, 1978 Watanabe Makoto, Bakumatsu Kenkaku Hiroku ­ Edo Machidōjō no Ken to Hito, Shinjinbutsu Oraisha, 2003 Yamada Jirokichi, Nihon Kenddshi, Saikensha, 1960 Watatani Kiyoshi, Kanpon ­ Nihon Bugei Shoden, Kokusho Kankokai, 201 1 ________________ Sandro Furzi est né à Rome, en Italie, le 29 luillet 1985. Il a commencé à pratiquer le kenjutsu et le jujutsu à l'âge de quatorze ans. En 2007, il a obtenu une licence en études japonaises de l'Université de Rome; Sa thèse portait sur l'épée japonaise. Il s’est ensuite inscrit dans le programme de maîtrise avec une spécialisation sur la littérature et la philologie japonaise. Après avoir remporté une bourse d'études en 2008 pour étudier à l'Université de Tokyo, au cours de sa recherche, il est devenu un étudiant de Hirai Taisuke, 9e génération directeur du Tennen Rishin Ryu kenjutsu. En 2009, il a été nommé instructeur de la branche italienne de Tennen Rishin Ryu. En 2010, il a complété sa maîtrise à l'Université de Rome en langue et littérature japonaise; sa thèse portait sur l'histoire du Tennen Rishin Ryu. Déménageant au Japon en 2011 avec le but de compléter ses études de kenjutsu, en 2013 il a été nommé instructeur au dōjō du Tennen Rishin Ryu. Aujourd'hui, il continue à s'entraîner sous le directeur de la 10e génération Hirai Masato et est un membre du Nihon Kobudo Kyokai (association japonaise des anciens arts martiaux). 

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