Notes pour le Theoreme RN
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Notes pour le Theoreme RN
Le théorème de Radon-Nykodym Pour µ une mesure σ-fini sur (X, M) et γ une mesure signée sur (X, M) dont γ− , γ+ , sont σ-finies. On a γ = γ1 + γ2 telle que γ1 est une mesure signée telle que (γ1 )+ , (γ1 )− sont absolument continues par rapport à µ et γ2 est une mesure signée telle que (γ2 )+ , (γ2 )− sont singulières par rapport à µ. De plus ∃f telle que Z f dµ γ1 (A) = A REMARQUES 1) il suffit de considérer le cas où γ est une mesure. Pour γ = γ+ − γ− on a que γ1 = (γ+ )1 + (γ− )1 R (γ+ )1 (A) = A f+ dµ, (γ+ )2 et µ mutuellement singulières et pareillement R γ− = (γ− )1 + (γ− )2 mais ici γ− (A) = A f− dµ avec f− intégrable. De plus puisque γ+ , γ− sont mutuellement singulières, on a f+ f− = 0 µ p.p donc γ = ((γ+ )1 − (γ− )1 ) + ((γ+ )2 − (γ− )2 ) R R et ((γ+ )1 −(γ− )1 )(A) = A f+ −f− dµ qui est bien défini car X f− dµ < ∞ et (γ+ )2 − (γ− )2 est bien définie car (γ− )2 est une mesure finie. 2) il suffit de traiter le cas µ(X), γ(X) < ∞: nous savons qu’il existe An ↑ X et Bn ↑ X avec µ(An ) < ∞ et γ(Bn ) < ∞ ∀ n. Alors pour Cn = An ∩ Bn on a Cn ↑ X et µ(Cn ), γ(Cn ) < ∞ ∀ n. donc Dn = Cn /Cn−1 satisfont (i) X = ∪∞ n=1 Dn (ii) les Dn sont disjointes P∞ γ(A) = n=1 γ(A ∩ R∀ A ∈ µ, P R R Dn ) ∞ f dµ si f dµ = i=1 A∩Di A X f− dµ < ∞. Si on a démontré le résultat pour les mesures finies R on a ∀ Dn ∃fn mesurable fn = 0 sur Dnc telle que ∀ A, γ(A ∩ Dn ) = A fn dµ + γ2n (A ∩ Dn ) où γ2n est une mesure sur (Dn , M ∩ Dn ) mutuellement singulière par rapport à la restriction de µ à (Dn , M ∩ Dn ) Donc on a Rque P P∞ n γ(A) = A f dµ + γ2 (A) où f (x) = ∞ n=1 fn (x) γ2 (A) = n=1 γ2 (A ∩ Dn ), γ2 est une mesure mutuellement singulaire par rapport à µ. Démonstration pour µ(X), γ(X) < ∞. On considère ∀ α ∈ Q+ la mesure signée 1 2 γ − αµ. Nous savons qu’il existe mesurable Eα telle que (γ − αµ) + (A) = (γ − αµ)(A ∩ Eα ) (γ − αµ) − (A) = −(γ − αµ)(A ∩ Eαc ) On a ∀ α < β γ(Eβ /Eα ) = µ(Eβ /Eα ) = 0 : on a (γ − βµ)(Eβ /Eα ) ≥ 0 et (γ − αµ)(Eβ /Eα ) ≤ 0 ⇒ −(β − α)µ(Eβ /Eα ) > 0 ⇒ µ(Eβ /Eα ) = 0 ⇒ γ(Eβ /Eα ) = 0 donc N = ∪β>α Eβ /Eα satisfait µ(N ) = γ(N ) = 0 et la fonction f (x) = sup{α : x ∈ Eα } est une fonction mesurable. On définit A = ∩β Eβ . On a (puisque A ⊆ Eβ ) ∀ β (γ − βµ)(A) = γ(A) − βµ(A) ≥ 0. Comme γ(A) < ∞ on a forcément que µ(A) = 0. Donc si on écrit γ = γ1 +γ2 ou γ1 (E) = γ(E ∩ Ac ) et γ2 (E) = γ(E ∩ A) on a γ2 et µ sont mutuellement singulaires car µ(A) = 0, γ2 (Ac ) = 0. R Il reste à démontrer que γ1 (E) = E f dµ. n d’habitude. On définitRfn = [2 2fn(x)] comme R On a que E f dµ = limn E fn dµ par la convergence monotone. Mais R P i 2n µ(Ei , n) E fn dµ = où Ei,n = {x ∈ E, fn (x) = 2in } mais Ei,n ⊆ E ci+1 2n ⇒ (γ − i+1 2n µ)(Ei,n ) ≤ 0 ⇒ γ(Ei,n ) ≤ (i+1) 2n µ(Ei,n ) et ∀ λ < 2in on a Ei,n ⊆ Eλ donc (γ − λµ)(Ei,n ) > 0 ⇒ γ(Ei,n ) ≥ λµ(Ei,n ) et donc car λ est arbitraire γ(Ei,n ) ≥ 2in µ(Ei,n ) donc on a R R R 1 1 E fn dµ ≤ γ(E) = γ(∪i Ei,n ) ≤ E fn + 2n dµ ≤ E fn dµ + 2n µ(X) R R ⇒ γ(E) = limn E fn dµ = E f dµ