ALIZE Côté d`Or

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ENTREPRISES
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DU 19 AU 24 SEPTEMBRE 2016 - N° 4516
Accompagnement. Cinquième volet d’une série d’articles réalisés avec le concours de la CCI de Côte-d’Or concernant le dispositif Alizé
qui fait se rapprocher petites entreprises et grandes sociétés.
Le spécialiste suédois du mobilier en
kit au secours des chiens et des chats
En partenariat avec
D
epuis plus
de dix ans,
le
programme Alizé Côted'Or s’affirme comme un outil
pour favoriser la solidarité des
grandes entreprises au service
du développement des
TPE/PME locales. Lancé en
2005 par la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de
Côte-d’Or, ce dispositif gratuit
a déjà permis d’aider plus de
150 entreprises côte-d’oriennes. Armelle de Dieuleveut a
découvert ce système de mécénat innovant à son arrivée à la
direction d’Ikéa Dijon, en juin
2015. « Ikéa était impliqué sur
Alizé depuis quelques années
déjà. J’ai été vraiment fière de
reprendre le flambeau de ma
prédécesseur sur une telle opération qui permet de maintenir une bonne dynamique dans
le tissu industriel local en soutenant les PME/TPE qui rencontrent des difficultés passagères. J’avais même hâte de
pouvoir aider, d’apporter mes
compétences dans les domaiCollongeslès-Bévy
nes de l’organisation, du marketing et de la gestion ». La nouvelle directrice du géant suédois du meuble en kit n’aura
pas longtemps à attendre puisqu’en novembre 2015 l’occasion d’intervenir sur un dossier Alizé se fait jour. « Le cas
de Cécile Poisot, récente repreneuse d’une pension pour
chiens et chats à Collonges-lesBévy a retenu l’attention du
comité d’agrément d’Alizé. Nous
sommes intervenus à un
moment charnière pour Cécile
Poisot qui avait un projet d’ouvrir un service de toilettage en
plus de son activité de gardiennage. Elle rencontrait plusieurs
petites difficultés suite à la
reprise et avait notamment
besoin d’un regard extérieur
pour valider ses choix d’orientations », explique Armelle de
Dieuleveut. Sur ce dossier, la
directrice d’Ikéa Dijon, qui vit
là sa première expérience Alizé,
est accompagnée de deux autres parrains du dispositif :
Michel Drouin du CEA Valduc
et Jean-Yves Santigny, directeur de la direction de la logistique et de l’opérationnel au
Conseil départemental de
Côte-d’Or. « Trois fois plus d’épaules et d’expérience à partager pour Cécile Poisot », résume
Armelle de Dieuleveut. Chaque
membre du trio a ainsi pu
intervenir dans un champ de
compétence qui lui était propre. « À la reprise de cette activité de garderie pour chien et
chat, le site internet qui permettait la réservation en ligne
était géré par une entreprise en
liquidation judiciaire. Je n’avais aucun moyen d’intervenir sur ce portail, de modifier
les coordonnées, d’y appliquer
ma nouvelle identité, j’étais bloquée. En moins de temps qu’il
n’en faut pour dire “ouf”, JeanYves Santigny a réussi à récupérer mon nom de domaine,
raconte avec reconnaissance
Cécile Poisot. De même, l’ancienne propriétaire de la pension pratiquait une comptabilité “ à l’ancienne”, Michel
Drouin m’a été d’un grand
secours dans l’informatisation
de ma comptabilité, ce qui m’a
permis de gagner beaucoup de
temps dans la gestion de mon
entreprise et ainsi de me concentrer davantage sur la partie
développement de la pension
et de son chiffre d’affaires ». Et
des idées d’amélioration pour
la Pension de Cécile, l’entrepreneuse n’en manque pas.
C’est sur ce dernier point
qu’Armelle de Dieuleveut a pu
apporter son aide. « Nous avons
rencontré Cécile sur son lieu de
travail pendant les vacances
scolaires de décembre, une
période riche en activité pour
la pension. Nous avons ainsi
pu voir comment elle fonctionnait, repérer les atouts dont
elle disposait (comme la présence d’une collaboratrice efficace et motivée) et les points à
améliorer dans son organisation. Nous avons passé trois
heures en vis-à-vis pour aborder les questions de la mesure
de rentabilité, de savoir si elle
pouvait investir, de ressources
humaines, de marketing, de
communication externe..., précise Armelle de Dieuleveut tout
en évoquant la grande réactivité de Cécile Poisot. Elle
avance très vite, Alizé agit sur
elle comme un “coup de boost”.
La preuve est qu’elle engage
énormément de travail entre
chaque réunion ».
RAMENER LE REGARD CLIENT
De son côté aussi Cécile
Poisot ne tarit pas d’éloges
sur ses « anges gardiens » :
« Je conseille à tous les repreneurs d’utiliser le dispositif
Alizé. C’est un véritable
échange de compétences. J’ai
appris à leur contact un
ensemble de techniques que je
n’avais pas. La force et la beauté
de ce mécénat c’est qu’en impliquant des chefs d’entreprises de
grands groupes, riches en expériences, mais venant d’horizon
très variés, nous obtenons sur
notre activité un regard neutre,
détaché de notre activité, une
vision pleine de bon sens qui
s’apparente à celle que pourrait avoir le client ».
Frédéric Chevalier
Alizé mode d’emploi
nnn La CCI de Côte-d’Or
assure un rôle de prospection
et de publicité du dispositif
Alizé auprès des PME/TPE du
territoire. Une fois les entreprises susceptibles d’intégrer
le dispositif détectées, cellesci doivent constituer un dossier de trois pages décrivant le
fonctionnement de leur
société, les freins actuels à
leur développement et leur
projet. Ce dossier est présenté
durant une vingtaine de
minutes devant un comité
d'agrément Alizé ( trois existent à Dijon, Beaune et Montbard). S’en suivent des
échanges entre le porteur de
projet et le comité. Ce dernier
décide alors à huis clos s’il va
ou non accepter d’accompagner la PME et fait le choix du
ou des membres du comité
d’agrément qui porteront le
projet, en cas de réponse
positive. Durée de la mission :
en moyenne 3 à 4 jours réparties sur 6 à 18 mois. Alizé n'a
pas vocation à « faire » à la
place du dirigeant de PME, ni
à se substituer à l'intervention d'un consultant. Les
domaines pour lesquels ce
mécénat de compétences
peut-être sollicité vont du
développement commercial
au marketing en passant par
la gestion des flux et de la
production, les ressources
humaines, les achats, ou
encore la Qualité-sécuritéenvironnement (QSE).Côté
chiffres : depuis 2005, Alizé a
accompagné 140 PME en
Côte-d'Or, totalisant 446
jours d’accompagnement et
479 emplois soutenus. En
2015, le dispositif, compte 39
sociétés mécènes.
Initiative. Mercredi 7 septembre, APF entreprises 21, à Longvic, organisait un évènement atypique, une fête des voisins. L’objectif étant de permettre aux
société présentes sur la rue Louis Neel de rencontrer et d’échanger avec une catégorie de personnes, les travailleurs handicapés, qui est peu ou mal connue.
« Différents comme tout le monde »
L
e premier
objectif affiché de la
soirée organisée
mercredi 7 septembre par APF
entreprises 21 à Longvic était
de s’ouvrir. « Faire connaître
l’entreprise et ses savoir-faire
à nos plus proches voisins, les
entreprises de la rue Louis
Neel », explique Jérôme Chimène directeur d’APF Entreprises 21. Une démarche qui
s’inscrit également dans une
volonté de montrer que la personne handicapée est une
personne comme les autres.
« Certe différente mais différente comme tout le monde,
appuie Jérôme Chimène. Pour
preuve, la moitié des salariés
d’APF Entreprises 21 présents
ce soir-là travaillent “sur site” :
accueil au siège régional de la
Caisse d’Épargne, maintenance chez France 3 ou Sagem,
livraisons au sein du Conseil
Longvic
départemental, tri du courrier
chez Inéo, bureau d’étude chez
Spie au CEA ou travaux administratifs chez Dijon Habitat.
Cela signifie qu’ils abattent le
même travail que n’importe
quel salarié … avec une productivité très comparable !
Quand on dit que le handicap est une différence comme
une autre…». Ce travail de sensibilisation sur le handicap
s’inscrit également dans une
démarche RSE dans laquelle
la société, qui a fêté ses 60 ans
il y a deux ans, s’est engagée.
« La RSE s’appuie sur une philosophie qui mène l’entreprise
à s’interroger sur sa durabilité
et sa longévité. APF Entreprises 21 est convaincue que sa
mission de réinsertion sociale
est faite pour durer. Ainsi nous
comptons être utile à la cité,
en apportant une plus-value
à la société locale. Et rien de
tout cela ne peut se faire en
- LE
JDP
Jérôme Chimène, directeur d’APF entreprises 21 (à droite) accueille
« ses premiers voisins ».
vivant en autarcie », affirme mené un intéressant chantier
le directeur dont la société à d’identification des parties prereçu, du Conseil régional, le nantes de l’entreprise et de leurs
trophée RSE 2015 dans la caté- attentes, avec, pourquoi pas,
gorie « Approche globale pour des collaborations et entraiune entreprise de 50 à 250 des à venir. Des partenaires prisalariés ». « Nous avons donc vilégiés, voisins, salariés, le
JOURNAL
DU
PALAIS
DE
BOURGOGNE
maire de Longvic José Almeida,
ainsi que des institutions tel
EDF, qui ont l’avantage d’endosser plusieurs casquettes
(voisin – client – fournisseur –
collègue au sein de club GrandSud) auxquels nous avons
voulu tendre la main lors d’un
évènement atypique où la
parole serait libre, sans clivage
politique ». Organisé autour
de la thématique de la révolution - avec remise de drapeaux tricolores et cocardes
rouges - la soirée commençait par une visite guidée de
l’entreprise et de ses salariés
permettant au visiteurs de
prendre conscience de l’étendu des métiers développés par APF Entreprises 21.
Ceux-ci couvrent en effet les
champs de la mécanique
générale, du démantèlement
d’extincteurs en fin de vie en
passant par ceux du câblage,
de l’assemblage, de la découpe
FRANCHE-COMTÉ-
(de laine de verre, de roche,
de mousse, grillage et autre
placoplâtre) ou encore, plus
récemment, ceux de centre
d’appel et de bureau d’étude...
Le point fort de la manifestation restait la réalisation sur
le vif d’un « mur des idées »,
sur des thèmes liés à la vraie
vie. « L’objectif était que chaque
invité puisse faire des propositions à même de changer
positivement notre société, que
cela concerne le coin de la rue
ou la France entière. Pour que
demain soit mieux qu’aujourd’hui. Ce mur citoyen a
ainsi été remis au maire de
Longvic comme un outil de
travail issu d’un échantillon
représentatif de la population
locale composé d’ouvriers, de
chefs d’entreprise, d’association confronté à la vraie vie... »,
confie Jérôme Chimène.
F. C.