Etes-vous employable?

Transcription

Etes-vous employable?
Emploi
68%
C’est le taux
d’employés
motivés sur leur
lieu de travail;
il y a un an,
le niveau
était de 64%.
AS | LUNDI 26 AVRIL 2004 | WWW.AGEFI.COM | 7
Î MON EMPLOI
LES
Etes-vous employable?
Disposer des compétences
n’est pas suffisant
Nous savons aujourd’hui que
l’employabilité présuppose trois
axes clés:
a) L’adéquation de ses compétences: c’est à cela qu’on pense
en premier lieu. Les compéten-
ces sont-elles à la hauteur de ce
que l’entreprise et/ou le marché
attendent? En d’autres termes,
il s’agit de mettre à jour ses
connaissances régulièrement et
surtout de s’assurer de sa capacité à remplir les exigences toujours plus élevées d’un métier,
en veillant à ce que ce métier
existe toujours.
b)La manière de promouvoir
ses compétences: disposer des
compétences est une condition
nécessaire mais non suffisante;
encore faut-il savoir les valoriser,
les faire connaître, les vendre, en
interne ou en externe. Ceci se
réaliser son objectif professionnel et à contribuer au succès de
son (futur) employeur, sa capacité à réussir des entretiens de
recrutement, mais aussi sa flexibilité pour être ouvert à d’autres
métiers, secteurs ou régions. La
dynamique personnelle dépend
en bonne partie de son équilibre
de vie – celui qui permet de se
sentir bien dans sa peau même
en situation d’incertitude ou
de difficulté et qui permet
d’être efficace tout en étant pleinement soi-même.
En posant la question de l’employabilité, on arrive rapide-
IL S’AGIT DE S’ASSURER
DE SA CAPACITÉ À REMPLIR
LES EXIGENCES D’UN MÉTIER
fera au travers d’un réseau et de
la connaissance du marché et de
ses opportunités, mais aussi
d’un CV qui mettra en évidence
ses véritables atouts.
c) La dynamique personnelle:
reste alors à mettre le tout en
musique. C’est là qu’interviennent les qualités intrinsèques de
la personne, son énergie personnelle, sa confiance en soi et
en ses capacités, sa motivation à
ment à se poser la question de sa
carrière et du sens de son activité, ainsi que celle de l’évolution de ses compétences:
«Est-ce que je fais réellement ce
dont j’ai envie, ce qui me correspond le mieux et où je peux
apporter le plus?» Mais aussi:
«Est-ce que je suis en train de progresser continuellement, d’accroître mon savoir, mon savoirfaire et mon savoir-être tous les
jours et de répondre aux attentes de mes «clients»?»
Si vous répondez oui à ces deux
questions, votre employabilité
ne semble guère faire de doute.
Dans le cas contraire, un bilan
de compétences ou simplement
une réflexion approfondie
avec un responsable ressources
humaines, un conseiller en
recrutement ou en orientation
de carrière, ou bien avec votre
entourage, peuvent vous aider à
y voir plus clair.
Un indice d’employabilité
devrait voir le jour
De nombreuses entreprises sont
en train de s’engager actuellement (une association est en
voie de création en Suisse dans
ce but et un indice d’employabilité devrait prochainement
voir le jour) dans des actions
contribuant à la responsabilisation de leurs collaborateurs
par rapport à leur avenir professionnel et au renforcement
de leur employabilité.
C’est sur ce terrain que se joue
l’avenir professionnel de chacun. C’est aussi sur ce terrain que
se joue en partie celui de notre
économie et de notre pays. ■
DANIEL HELD
Dr. ès Sciences Economiques,
consultant en RH et
en organisation et directeur
chez Qualintra SA, Genève.
Enseignant en gestion des RH.
Î RECRUTEMENT
Les hedge funds recherchent
des spécialistes du marketing
Les perspectives s’améliorant, les compétences des spécialistes du marketing sont toujours
plus nécessaires pour convaincre les clients actuels de rester et pour en attirer de nouveaux.
CHRIS MANFIELD, consultant chez Odgers Ray and
Berndtson, un grand cabinet
de recrutement britannique,
indique que ces derniers mois la
demande en spécialistes du marketing se révèle bien supérieure
à la demande en gérants. «La gestion d’actifs devient de plus en
plus concurrentielle; les sociétés cherchent à collecter plus de
fonds. Dès lors, beaucoup sont
à la recherche de nouveaux collaborateurs en marketing. Les
hedge funds en particulier ont
de plus en plus besoin de ressources marketing et vente», précise-t-il.
Quand un hedge fund dépasse
le seuil de 500 millions de
dollars d’actifs sous gestion, son
business model change. Il ne peut
plus compter sur les seuls services des prime brokers pour collecter des fonds et a besoin en
interne de spécialistes du marketing. Partout les grands ges-
tionnaires d’actifs comme Mellon, Artemis, Standard Life,
Lazard, Lion Trust, Martin Currie, Scottish Widows ou Fidelity
ont recruté des hommes de marketing cette année indique Chris
Manfield.
Un rôle de plus en plus
technique à jouer
Les équipes marketing et vente
ont un rôle de plus en plus technique à jouer. Il leur faut être
capable d’expliquer quels sont
les risques associés à des performances supérieures de 3% aux
benchmarks. Pour pouvoir le
faire, il faut bien comprendre les
produits et savoir les expliquer
avec conviction. Il faut être relativement spécialisé pour cela.
D’après Samantha Donald,
responsable du secteur asset
management du cabinet de
recrutement Shepherd Little,
basé au cœur de la City, l’année
dernière les sociétés avaient les
yeux rivés sur leurs budgets et
avaient gelé les recrutements
marketing. Cette année, la plupart d’entre elles cherchent à
recruter.
D’après Russell Adam, consultant du cabinet Adam Grant,
également à Londres, il y a dans
la gestion de taux un besoin en
spécialistes marketing capables
de discuter avec des investisseurs
ou des gérants de patrimoine de
sujets comme la gestion des
risques. Ce besoin va de pair avec
la technicité croissante des produits. Selon lui, «les banques
d’affaires ont des vendeurs très
pointus techniquement et les
gestionnaires d’actifs commencent à réaliser qu’ils ont également besoin de ces compétences».
Le profil idéal des candidats a
changé d’après le consultant.
Autrefois, il s’agissait surtout de
discuter avec des conseillers en
gestion de patrimoine autour
d’un déjeuner. Il faut maintenant avoir une connaissance
approfondie des produits
comme les dérivés de crédit. Les
postes marketing, traditionnellement dévolus aux anciens
gérants proches de la retraite,
sont aujourd’hui occupés par
des gens ayant moins d’expérience. «Les postes sont souvent
pourvus par des gens ayant cinq
à sept ans d’expérience comme
gérant ou analyste buyside. Il
n’est pas facile de trouver ces
profils», souligne Russel Adam.
D’après lui, les spécialistes marketing ayant cinq à sept ans d’expérience peuvent prétendre à un
salaire de 75000 à 105000 euros
et à un bonus allant jusqu’à 60%.
C’est mieux qu’un généraliste
ayant cinq ans d’expérience qui
peut prétendre à un salaire de
75000 à 90000 euros.
■
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SARAH BUTCHER
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Î BOURSE DE L’EMPLOI HIGH-TECH DE L’AGEFI
ÎCHEF DE PROJET,
ANALYSTE-PROGRAMMEUR
Analyste-programmeur pour des
développements liés aux technologies IT en général et web en particulier. Outre mon diplôme d’ingénieur électricien (EPFL) et un
Masters In Business Administration, je bénéficie d’une expérience
de près de 10 ans dans le domaine
informatique. ColdFusion, Java,
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JavaScript, CSS. Outils: Dreamweaver, Photoshop, MS Project,
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ÎCHEF DE PROJET ETUDES
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Informaticien de gestion, spécialiste de l’éditique avec de bonnes
connaissances de développement
ÎTRAVAIL
Motivation de retour
L’avenir professionnel de chacun se joue sur le terrain de l’employabilité, un sujet
qui apparaît plus que jamais d’actualité.
DEPUIS plusieurs années, la
question de l’employabilité des
collaborateurs et des cadres a
été mise sur la table. On entend
par employabilité «la capacité
d’un individu à entrer sur un
marché du travail approprié, à
y rester et à pouvoir changer
d’emploi sans appui significatif
d’un tiers». Ce sujet est aujourd’hui d’actualité, parce qu’il
n’existe plus nulle part de garantie de pouvoir garder son emploi
à vie – parce que les métiers évoluent et que les structures des
organisations changent. Ce qui
compte aujourd’hui, c’est que
l’individu conserve sa capacité à
pouvoir, à tout moment, trouver
un emploi qui corresponde à ses
compétences et motivations, et
qui lui permette d’assurer un
train de vie raisonnable. L’employabilité constitue la seule
véritable sécurité en matière
d’emploi. Elle permet le plus souvent d’assurer son emploi actuel
– pourquoi se séparer de quelqu’un dont les compétences
correspondent aux attentes? – et
de s’ouvrir des opportunités sur
le marché du travail.
BRÈVES
ÎINFOGRAPHISTE
MULTIMÉDIA
Recherche un poste de webdesigner créatif, intégrateur html,
voir DA sur le Canton de Genève.
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Selon une étude de l’institut
de sondage Link, le nombre
des employés motivés sur leur
lieu de travail a progressé
de 64% à 68% en un an, alors
que le taux des personnes
frustrées par leur tâche a
reculé de 30 à 26%. L’indice de
satisfaction et l'attachement
à son employeur ont également augmenté. D’après les
experts, le moral des salariés
s’est amélioré avec l’annonce
de la reprise économique.
ÎHAUTES ECOLES
Face à la concurrence
Les Hautes écoles suisses doivent mieux se profiler pour
résister sur le marché international de la formation, souligne une étude d’Avenir
Suisse. Car les jeunes vont
choisir, à l’avenir, leurs lieux
de formation selon la qualité
des filières et le prestige de
l’université plutôt que pour
la proximité géographique.
Selon les experts, sans procédure de sélection au niveau
bachelor et master, on court le
risque d'un nivellement par
le bas, qui ne peut que provoquer l’exode des meilleurs
cerveaux à l’étranger, vers des
Hautes écoles plus réputées.
ÎAPPRENTISSAGE
La baisse endiguée
Le nombre de places d’apprentissage est resté stable
en 2003. La baisse de 3% enregistrée en 2002 a été endiguée
grâce aux efforts de l’économie, des cantons et de la
Confédération. Les évolutions
les plus positives ont été
mesurées en Romandie et au
Tessin. En Suisse alémanique,
la situation demeure globalement assez stable, mais difficile dans les centres urbains
de Zurich, Berne, Bâle, Aarau,
Lucerne et Soleure. Pour l’été
2004 également, une augmentation de la demande
pour des places d’apprentissage se dessine.
ÎFORMATION
Un Master bilingue
Les facultés de droit des Universités de Neuchâtel et de
Lucerne se sont associées
pour créer un «master» bilingue français-allemand. Ce
nouveau titre pourra être
obtenu à partir de l’automne
2004. La convention de collaboration conclue entre les
deux facultés de droit est la
première du genre en Suisse.
Le nouveau titre intitulé
«Master bilingue en droit»
sera décerné après une année
d’étude à Neuchâtel et une
autre année à Lucerne.
ÎMANAGER 2020
Premières sessions
Acadys, un cabinet de conseil
et d’audit, vient de lancer
Manager 2020, une structure
de formation pour les managers et les directeurs des
systèmes d’information en
Suisse romande, en Belgique
et au Luxembourg. Une première session de formations
scindées en 3 modules, et qui
font appel à des notions de
gestion et d’informatique, se
déroule entre Lausanne et
Genève du 6 mai au 9 juillet
2004.
Sources: ats/agefi