Jean-Marc Ayrault : «Renouveler une coopération de
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Jean-Marc Ayrault : «Renouveler une coopération de
Sellal reçoit le ministre syrien des Affaires étrangères et des Expatriés Lire en page 24 Retrouvez votre journal sur son nouveau site : latribunedz.com Quotidien national d'information N° 6340 Prix 10 DA France 1 C Mercredi 30 mars 2016 LE CHEF DE LA DIPLOMATIE FRANÇAISE REÇU PAR ABDELAZIZ BOUTEFLIKA Jean-Marc Ayrault : «Renouveler une coopération de plus en plus étroite et confiante» Par ARRIVÉ HIER À ALGER dans le cadre d’une visite de travail de deux jours, le ministre français des Affaires étrangères et du Développement international, Jean-Marc Ayrault, qui a été accueilli et reçu par son homologue, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a affirmé que la France est pour que la Minurso (Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental) «puisse mettre en œuvre sa mission». Dans une conférence de presse conjointement animée avec M. Lamamara, le chef de la diplomatie française a précisé «concernant le Sahara occidental, la position de la France est toujours la même. Nous sommes pour que la Minurso puisse mettre en œuvre sa mission. C’est là tout le travail de dialogue que nous avons entrepris ces dernières semaines pour que la relation entre les partenaires régionaux, notamment le Maroc et l’ONU s’apaise», qualifiant la question du Sahara occidental de «délicate» et «difficile». «Nous avons Photo : DR Hasna Yacoub assisté à des tensions que nous ne pouvons pas ignorer […]. Parfois, on nous a reproché d’entreprendre cette démarche, mais celle-ci avait un but d’apaisement», a-t-il sou- CAN-2017 : ÉTHIOPIE 3 - ALGÉRIE 3 ligné. Le chef de la diplomatie française a exprimé son souhait que le mandat de la Minurso, une fois arrivé à terme, soit renouvelé. Il a fait remarquer que le conflit du Sahara occidental qui dure depuis 40 ans «ne doit pas être la pierre d’achoppement» dans l’amitié entre l’Algérie et la France. «C’est l’état d’esprit qui est le mien, du gouver- ACTUALITÉ LES QUANTITÉS IMPORTÉES ONT CONNU UNE LÉGÈRE BAISSE Les Verts ont un pied au Gabon La facture des importations de médicaments en hausse en janvier-février ÉDUCATION 180 000 candidats inscrits au concours de recrutement des enseignants .....................p5 Par A. Lemili D’EMBLÉE que faut-il retenir de cette odyssée à Addis-Abeba ?, d’abord que la défense des Verts recèle beaucoup de lacunes. Mais s’il y a un envers au décor, il se trouve également un endroit et c’est surtout cette capacité des coéquipiers de Fouzi Ghoulam de revenir à chaque fois qu’ils ont été menés à la marque. Et c’est à cette aune que les spécialistes reconnaissent et valident la qualité d’une équipe. S’agissant enfin de la rencontre elle-même autant dire que Christian Gourcuff n’avait pas tort. Le terrain sur lequel les Verts devaient donner la réplique aux Ethiopiens n’était franchement pas jouable. Ceci même si leurs adversaires ont autant été pénalisés dans la mesure où malgré le pressing hurrah exercé dès l’entame du jeu avaient besoin de mettre la balle à terre et jouer en touches de balle pour espérer inquiéter M’bolhi. Jusqu’à la 11e minute de jeu, les Ethiopiens allaient faire le siège du but du keeper algérien dont les défenseurs concédaient corner sur corner. Suite en page 24 LES IMPORTATIONS des produits pharmaceutiques ont enregistré une hausse de 30,14%, à 267,96 millions de dollars (m usd), en janvier et février 2016, contre 205,9 m usd en janvier-février 2015, selon le Centre national de l’informatique et des statistiques des Douanes (Cnis) cité par l’APS. Les quantités importées ont, par contre, connu une légère baisse (-0,92%) passant à 3 488,86 tonnes (t) contre 3 521,11 t, précise la même source. Suite en page 2 Photos : Archives Photo : S. Zoheir Bahia Aliouche Par Supplément Théma La révision des programmes survivra-t-elle à son initiatrice Lire pp 11 à 16 nement et du président François Hollande», a-t-il enchaîné. Paris semble vouloir ménager le chou et la chèvre car elle sait pertinemment que son alignement systématique sur les positions marocaines à propos du Sahara occidental agace du côté d’Alger. Faut-il rappeler que la France a été parmi les pays qui se sont opposés à toute prise de décision du Conseil de sécurité contre le Maroc alors que ce dernier a réduit de manière importante la participation de la Minurso au Sahara occidental menaçant l’ONU de nouvelles rétorsions. Le Royaume chérifien dont les membres du gouvernement se sont attaqués à la personne du Secrétaire général de l’ONU lui reprochant son «impartialité» dans le dossier du Sahara occidental, allant même jusqu’à organiser une manifestation qualifiée d’«irrespectueuse» par Ban Ki-moon, a décidé de tenir tête à l’ONU, mais aussi au Conseil de sécurité puisque c’est ce dernier qui a donné à la Minurso son mandat. Ce bras de fer a été en faveur du Maroc qui en plus du soutien de la Russie, a eu le soutien de la France, l’Espagne, le Japon, l’Egypte et le Sénégal au sein du Conseil de sécurité. Suite en page 3 MONDE Brésil : tirs croisés sur la Présidente ..................p17 ÉNERGIE Vers la confirmation de l'accord de gel de la production pétrolière .p24 2 L ’ É V É N E M E N T Mercredi 30 mars 2016 SAÂDANI RELANCE SES ATTAQUES CONTRE OUYAHIA ET CHARGE LAKSACI L’Initiative du FLN se poursuivra à un niveau régional et local Par Karima Mokrani n grand monde est attendu aujourd’hui à la coupole du Complexe olympique Mohamed-Boudiaf à Alger pour participer au meeting du FLN autour de son initiative de soutien du Président et de l’Armée. Au moins 22 000 badges ont été distribués, selon Amar Saâdani, le Secrétaire général du FLN, invité, hier, au forum de la Chaîne I de la Radio algérienne. Parmi ces participants, il cite 36 partis politiques et plus d’une centaine d’associations et d’organisations de la société civile. Le SG du FLN affirme être très confiant quant à la réussite et l’aboutissement de son action qui, après le 30 mars, se poursuivra à un niveau régional et local. Saâdani assure aussi que cette même initiative reste ouverte à l’opposition quoi que celle-ci la rejette avec force. Interrogé sur la coïncidence des deux évènements, en l’occurrence le meeting du FLN et la réunion de l’opposition à Mazafran, Sâadani ne nie pas que cela ait été fait sciemment pour contrecarrer justement l’action de l’opposition, affirmant qu’il n’est pas question de lui laisser la scène politique. «C’est pour mettre les partis de l’allégeance sur un plateau de la balance et ceux de l’opposition de Photo : S. Zoheir U l’autre. Et au citoyen de juger de lui-même de qui va l’emporter sur l’autre», dira-t-il. «Que veut l’opposition ? Elle n’a pas de problème politique, elle ne s’intéresse pas aux questions fondamentales. Elle le dit clairement, son problème est le régime en place. Les partis de l’opposition ne reconnaissent pas la légitimité du système et celle du Président. Qu’ils sachent alors que n’était-ce le président Bouteflika, l’Algérie serait la première cible de ceux-là qui programment les printemps arabes. N’était-ce la perspicacité et l’expérience du président Bouteflika, notre pays serait tombé avant d’autres.» Et d’évoquer la gravité de la situation sécuritaire. «Nos frontières sont minées par les éléments Daech. Ils les ont chassés de Libye et maintenant ils sont là, à nos frontières. Il faut que l’opposition sache que l’urgence n’est pas de débattre des présidentielles et de la légitimité ou non du système, mais du danger qui guette le pays de l’extérieur. Il y a un réel danger. Ceux qui ont détruit le Moyen-Orient veulent s’en prendre maintenant au Maghreb arabe. Et l’Algérie est la plus ciblée pour ses richesses», argue-il. C’est dans cet objectif que s’inscrit, dira Saâdani, l’initiative de «Mur national». L’Algérie, dira Saâdani, ne se laissera pas faire et le travail de l’armée pour sécuriser les frontières est à saluer et à encourager. A ce propos, dira-t-il, «je suis très confiant quant à la situation sécuritaire présente. Notre armée fait bien son travail. Aucun terroriste ne franchira nos frontières. L’attaque de Tiguentourine ne se reproduira pas». Interrogé sur l’absence du RND à cette initia- La facture des importations de médicaments en hausse en janvier-février Suite de la page 1 Il est constaté que seuls les médicaments à usage humain, qui ont représenté 92% de la facture d’importation des produits pharmaceutiques en janvier-février derniers, ont connu une hausse en valeur accompagnée d’une baisse en volume. Les produits destinés à la médecine vétérinaire ainsi que les produits parapharmaceutiques ont fortement augmenté en valeur et en volume. Ainsi, la facture des médicaments à usage humain s’est chiffrée à 246,19 m usd en janvierfévrier 2016, contre 196,73 m usd en janvierfévrier 2015 (+25,14%), tandis que les quantités sont passées à 3 058,33 t contre 3 272,88 t (-6,56%). Quant aux médicaments à usage vétérinaire, leurs importations ont atteint 5 m usd (125,86 t) contre 3,86 m usd (80,65 t), soit une hausse de 30,76% en montant et de 56% en quantité. Pour les importations des produits parapharmaceutiques, elles ont coûté 16,71 m usd (304,65 t) contre 5,3 m usd (167,58 t), soit une hausse de 214,79% en valeur et de 81,79% en volume. Dans le cadre de la rationalisation des importations des médicaments, un arrêté ministériel publié en décembre 2015 a fixé la liste des produits pharmaceutiques à usage humain et des zzz AU FIL DES JOURS Par Kamel Amghar LE RÔLE essentiel des autorités locales est d’être au plus près des préoccupations quotidiennes de la population. Un président d’APC est tenu de savoir tout ce qui se passe dans sa municipalité. En plus d’être à l’écoute des doléances légitimes de ses administrés, il est appelé à se montrer prévoyant afin d’anticiper les risques de conflit et de mécontentement. Un chef de daïra est pareillement chargé de se mettre en contact permanent avec les populations et d’ouvrir à leur endroit tous les canaux de dialogue et de concertation dans l’objectif de concrétiser leurs aspirations. Une telle présence est évidemment de nature à conforter la crédibilité des institutions et à rassembler toutes les énergies en faveur des politiques publiques de développement. Nos collectivités locales manquent terriblement d’un tel sens des responsabilités. Le maire comme le chef de daïra prennent très sou- matériels médicaux fabriqués en Algérie qui sont interdits à l’importation. Il s’agit de 357 médicaments composés de comprimés, crèmes et pommades dermiques, solutions injectables, suppositoires, pommades ophtalmiques et de sirops. S’ajoute également une liste de onze matériels médicaux fabriqués localement et qui sont aussi interdits à l’importation tels les seringues, compresses et bandes de gaze et le bicarbonate de soude pour dialyse. En 2015, les importations des produits pharmaceutiques étaient de 1,96 milliard de dollars (-22% par rapport à 2014) pour un volume global de près de 27 000 tonnes (-15,32%). B. A./APS tive, Saâdani répondra que c’est une absence individuelle : «C’est Ouyahia qui sera absent et non pas les militants du parti qui lui reprochent d’ailleurs sa position.» A l’occasion, Saâdani chargera Ouyahia «qui est encore dans les années 90» et affirme : «Nous n’avons aucune confiance en lui, il n’est pas honnête avec le Président.» Aussi, indique le SG du FLN, «Ouyahia n’a d’autre dessein que de se présenter aux présidentielles de 2019. Ce sera une erreur grave de sa part». Dans ses déclarations concernant le patron du RND, Saâdani dira également qu’il a rejeté la proposition de constituer une alliance gouvernementale. Autre haut responsable sévèrement critiqué par le SG du FLN, Mohamed Laksaci. «C’est une catastrophe pour l’économie nationale. C’est lui qui est à l’origine de la dévaluation du dinar et de la dégradation de l’économie du pays. La monnaie algérienne qui est la souveraineté du pays se négocie dans la rue, soit au square Port-Saïd et Laksaci reste tranquille dans son bureau sans réagir.». Une autre attaque a pour cible le ministre des Finances sans le citer : «Les banques ne font pas leur travail, c’est juste des guichets. C’est le ministère des Finances qui leur donne des directives et des orientations, alors qu’elles n’avaient pas à recevoir d’ordres. Les banques doivent être autonomes. Quand les banques ne fonctionnent pas, c’est toute l’économie qui est à l’arrêt et c’est ce que nous vivons présentement. Tout cela doit changer.» Le ministère de l’Agriculture est aussi attaqué par Saâdani qui appelle à de profonds changements en la matière. «La révolution agraire est un échec», dira-t-il. Pour ce qui est du retour de Chakib Khalil, «cela fait peur à ceux qui veulent que la justice continue à travailler en dehors de la justice. Son retour fait peur à ceux qui ont fait fuir plus de 200 000 cadres et emprisonné plus de 4 000». K. M. Ratés de la gouvernance locale vent la posture passive d’un fonctionnaire quelconque. Ils s’emmurent dans leurs bureaux et se fient très souvent aux comptes-rendus bureaucratiques de leurs subalternes dans la prise de décision ou le règlement de divers contentieux. Pour ainsi dire, ils évitent le contact direct avec le citoyen et leurs sorties sur le terrain, tant appréhendées, sont très rares. Résultat : les solutions préconisées aux situations qui leurs sont soumises manquent de pertinence faute d’un diagnostic préalable et approfondi. Les citoyens, qui font les frais de leurs décisions hasardeuses et approximatives, n’ont que la rue pour exprimer leur ras-lebol. Le courant étant supprimé, depuis belle lurette, entre les deux parties. Dans la matinée d’hier, trois routes nationales qui relient la wilaya de Béjaïa au reste du pays (RN 9, 12, 75) ont été coupées à la circulation par des citoyens mécontents. La mauvaise application d’une circulaire du ministère du Transport, relative à la hausse des tarifs sur les lignes rurales et subur- baines, et la distribution litigieuse d’un quota de logements sociaux sont à l’origine de cette violente grogne. La responsabilité des autorités locales dans la mauvaise conduite de ces deux affaires est évidente. La directive du département du transport sur cette épineuse question de la majoration du ticket de bus – dossier extrêmement sensible dans la conjoncture présente- n’a fait l’objet d’aucune explication à l’endroit des transporteurs et des usagers. Les premiers et les seconds ont des interprétations différentes du texte en question. Le malentendu débouche naturellement sur le conflit en l’absence des autorités. Idem pour l’attribution de logements sociaux où les listes de bénéficiaires sont régulièrement truffées de noms de clientèles et d’amis des responsables locaux. Devant de tels abus, les demandeurs, réellement démunis, cèdent à la colère et recourent à l’occupation des lieux publics et des grands axes routiers pour se faire entendre. Tout cela est la consé- quence directe de la mauvaise gouvernance locale. Le wali, le chef de daïra et le maire doivent sortir de leur torpeur bureaucratique pour accomplir correctement leurs missions. Ils sont payés pour le faire. Pour cela, ils doivent aller à la rencontre des citoyens pour s’imprégner de leurs besoins, de leurs difficultés et de leurs attentes. Il ne suffit pas de faire des déclarations tonitruantes et populistes. Les gens ont plutôt besoin d’efficacité et d’une présence de tous les instants sur le terrain. La fonction du responsable local ne doit pas être une planque peinarde où l’on se la coule douce, mais un sacerdoce très lourd à porter, de jour comme de nuit. Les mentalités doivent impérativement changer à ce niveau pour que le citoyen soit au centre des préoccupations courantes des institutions de l’Etat. A défaut, on continuera à naviguer comme cela à vue, en perdant un temps précieux et la confiance du citoyen. K. A. L ’ É V É N E M E N T Mercredi 30 mars 2016 3 LE RASSEMBLEMENT SE VEUT «UNE RENCONTRE DE TRAVAIL» L’opposition en congrès aujourd’hui à Zéralda Par Adel Boucherguine e congrès de l’opposition réunie au sein de l’Instance de concertation et de suivi (Icso) se tiendra aujourd’hui, à la Mutuelle des matériaux de construction de Zéralda, à Alger. Baptisé «Mazafran 2», ce rassemblement de partis et personnalités nationales se veut «une rencontre de travail», loin d’un «show politique ou démonstration de force», souligne le responsable de la commission de préparation de la rencontre, Abdelaziz Rahabi. «Mazafran 2 est un prolongement direct de la rencontre de Mazafran 1 qui a eu lieu le 10 juin 2014 et qui a été élargie, depuis, à d’autres partis et personnalités politiques», dirat-il. «Nous avons travaillé sur les convergences entre des membres de familles politiques d’obédiences différentes, voire divergentes parfois, mais qui convergent sur le diagnostic de la situation actuelle de l’Algérie, et qui proposent des moyens de sortie de crise». L’Icso, a-t-il Photo : Archives L ajouté, a préparé un projet de déclaration politique qui sera enrichi lors de la conférence d’aujourd’hui, et un autre portant règlement intérieur de cette structure élargie, qui sera adopté. Concernant les invités attendus à ce deuxième conclave, le porte-parole de l’Icso a souligné que la liste des invitations est établie sur la base de propositions des partis membres composant ce bloc politique et le dernier mot reviendra à l’instance chargée de la préparation de l’évènement, que ses partisans promettent «historique». Des partis et associations, rassemblés dans l’Initiative politique nationale pour le progrès dans la cohésion et la stabilité, dont le FLN est à l’origine, tiendront, eux aussi, aujourd’hui, un rassemblement à la Coupole d’Alger. Visiblement paniquée par l’évènement qui risque de faire de l’ombre à Mazafran 2, l’opposition tente de minimiser et de renvoyer la balle dans le camp de l’administration et du pouvoir algérien. Ainsi, M. Rahabi évoque la réponse «tardive» à la demande d’autorisation de la conférence et l’exiguïté de la salle qui leur a été attribuée pour abriter le congrès. «Nous avons eu une salle ne pouvant pas contenir plus de 400 personnes, alors que nous avons misé sur une salle en mesure de contenir 1 000. Nous avons dû, par conséquent, limiter le nombre d’invités, mais également le nombre de délégués des partis membres de l’Icso», s’est justifié le représentant de l’Icso, dans une déclaration à l’APS. Deux, qui ne sont pas des moindres : le FFS et Mouloud Hamrouche ont, jusqu’à hier, maintenu le suspens sur leur participation ou non à la rencontre. A. B. Jean-Marc Ayrault : «Renouveler une coopération de plus en plus étroite et confiante» Suite de la page 1 Ces pays ont pris le parti de Rabat et ont poussé le président du Conseil de sécurité, l’Angolais Ismael Gaspar Martins à se contenter d’une simple déclaration lapidaire à la presse, selon laquelle la résolution de ce problème sera menée au plan bilatéral. Cette position de la France n’est pas du goût d’Alger qui aspire à ce que le problème du Sahara occidental soit résolu dans le cadre de la légalité internationale. D’ailleurs, les autorités algériennes ne manqueront pas de le rappeler à leur hôte. En effet, lors de la conférence de presse qu’il a animée avec son homologue M. Ayrault, M. Ramtane Lamamra a appelé Paris à soutenir un processus conduisant au règlement du conflit du Sahara occidental reconnaissant que ce sujet ultra sensible était un point de «désaccord» entre Paris et Alger. «Nous avons toujours bon espoir que l’adminis- tration du président François Hollande va aider la région à régler cette question dans le cadre de la légalité internationale», a déclaré M. Lamamra ajoutant «pendant 40 ans, ce sujet a constitué un point de désaccord entre la politique extérieure de l’Algérie et celle de la France». Il a ensuite appelé «la communauté internationale à s’acquitter de ses responsabilités historiques pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. La France trouverait un rôle à sa mesure dans le soutien de ce processus». L’autre point de désaccord entre Alger et Paris est la question libyenne. En effet, la France, autant que les Etats-Unis, a décidé de se passer de l’aval d’un gouvernement libyen légitime en effectuant des opérations clandestines en Libye. Alors qu’Alger refuse toute intervention militaire étrangère dans la région. Sur cette question et malgré le fait que l’intervention clandestine de la France en Libye ait Renforcement de la coopération économique et de la lutte antiterroriste LE CHEF de la diplomatie française a indiqué que la réunion prochainement du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français (Cihn) sera l’occasion d’aborder plusieurs sujets économiques, notamment le rôle des groupes français comme PSA Peugeot Citroën, Renault et Alstom. Il a dit espérer qu’à cette occasion seront annoncées d’importantes décisions qui seront «à la fois utiles pour l’Algérie et la France, puisqu’il s’agit d’une véritable coopération économique», relevant que des accords en matière de santé, d’éducation seront notamment signés. «Nous pouvons parfaitement amplifier notre coopération mutuelle, au moment ou l’Algérie est engagée dans un processus important de diversification de son économie. C’est dans ce sens qu’il faut aller et c’est dans ce sens que nous allons depuis plusieurs années», a-t-il souligné. Interrogé sur la montée de l’islamophobie en France, notamment dans le sillage des attentas de Paris et de Bruxelles, M. Ayrault a rétorqué que «nous sommes attachés à la liberté de conscience, la liberté religieuse et de culte, et nous veillons pour qu’il en soit ainsi pour tous les croyants et les non-croyants, qui doivent être respectés, c’est le rôle de l’Etat, le rôle de la République d’y veiller». «Nous faisons en sorte que nous n’entrions pas dans une forme de spirale absurde, qui consisterait: parce qu’il y a des attentats et que certains, qui les pratiquent se réclament de l’Islam pour que tous les musulmans soient mis dans cet opprobre, et c’est pour ça que nous voulons en permanence rappeler que l’immense majorité des Français musulmans qui sont croyants et pratiquants n’adhèrent absolument pas à cette radicalité et doivent être respectés», a-t-il souligné. Il a soutenu, dans ce cadre, que les premières victimes en nombre des attentats étaient souvent des personnes de confession musulmane, «nous ne devons pas l’oublier». L’ancien Premier ministre français a assuré, dans ce sillage, que «nous devons nous défendre pour assurer la sécurité de nos concitoyens, chacun dans son pays» et coopérer pour lutter contre le terrorisme. «Nous l’avons évoqué pour des dossiers régionaux, mais ça vaut aussi pour la coopération franco-algérienne, en matière de renseignement que nous pouvons renforcer et échanger nos expériences en matière de lutte contre la radicalisation d’une petite partie de la jeunesse qui est tentée par cette aventure et qui conduit à la pire des horreurs», a-t-il dit. R. N. été rendue publique, le ministre français a affirmé qu’il y avait «urgence» à l’installation d’un gouvernement libyen d’union nationale. «Il y a urgence à ce que ce gouvernement soit installé, c’est la ligne de la France et je crois que c’est celle de l’Algérie. Sur bien de sujets nous avons des approches communes», a-t-il déclaré lors de la conférence de presse. Il a ajouté que la situation en Libye était «extrêmement dangereuse», mais c’est «par la voie politique que nous souhaitons l’aborder», soulignant que «c’est pourquoi nous soutenons la constitution d’un gouvernement d’union nationale, à sa tête Faiz Serraj, qui est prêt et souhaite installer son gouvernement à Tripoli, et que sa sécurité soit assurée, non pas de l’extérieur, mais par un accord qui doit être trouvé sur place». «A partir de là, nous pourrons mettre en œuvre avec la Libye, une solution lui permettant de se réconcilier, de se reconstruire et de maîtriser ce danger qui nous guette et qui guette les puissances de la région, c’est-à-dire la progression de Daech», a souligné l’ancien Premier ministre français affirmant que l’Algérie et la France partagent «le même objectif», celui de «la stabilité et la construction d’une paix durable» dans la région. Il a ajouté que les deux pays avaient aussi «la même préoccupation de lutter avec acharnement contre le terrorisme». Ainsi donc, M. Ayrault a effectué le déplacement à Alger pour aplanir les différends et, comme il l’a déclaré, «renouveler un message d’amitié et une coopération de plus en plus étroite et confiante» dans le cadre du partenariat d’exception, décidé par les présidents François Hollande et Abdelaziz Bouteflika et «qui nous appartient de mettre en œuvre». La visite du chef de la diplomatie française intervient à l’invitation de M. Lamamra et s’inscrit officiellement «dans le cadre de la convention bilatérale instituant le Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français (Cihn), conclue entre les deux parties en décembre 2013, qui prévoit l’instauration d’un dialogue politique régulier entre les deux pays au niveau des Premiers ministres, des ministres des Affaires étrangères et des secrétaires généraux», comme l’a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères. H. Y. Jean-Marc Ayrault reçu par Bouteflika et Sellal LE PRÉSIDENT de la République, Abdelaziz Bouteflika, a reçu, hier à Alger, le ministre français des Affaires étrangères et du Développement international, Jean-Marc Ayrault. L’audience s’est déroulée en présence du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, du ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, et du ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb. Auparavant, M. Ayrault a été reçu par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en présence des mêmes ministres. Lors de cette audience, il a été procédé à «l’évaluation de la coopération algéro-française à la veille de la réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau (Cihn), le 9 avril 2016, qui permettra de procéder à la signature d’un certain nombre d’accords», a indiqué un communiqué des services du Premier ministre précise le communiqué. «Concernant le terrorisme international, le Premier ministre a plaidé pour un approfondissement de la coordination internationale et la mise en place d’une approche globale», souligne les services du Premier ministère. Abordant les questions régionales et internationales, M. Sellal a «rappelé la position de l’Algérie consistant en la promotion du dialogue comme acte majeur de la résolution des conflits et il a été rappelé que le respect de la légalité internationale demeure le seul garant de la paix et de la stabilité dans la région ou ailleurs», relève le communiqué. L ’ É V É N E M E N T Mercredi 30 mars 2016 LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE : 5 POUR LA VALORISATION DE L’EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE DES ENSEIGNANTS CONTRACTUELS «180 000 candidats inscrits au concours de recrutement des enseignants» Par Benghabrit annonce des négociations avec la direction de la Fonction publique Abdallah Kaddour Par e secrétaire général du ministère de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, a indiqué, hier sur les ondes de la Radio nationale, que «180 000 candidats se sont inscrits au concours de recrutement des enseignants à ce jour». Le représentant du ministère de l’Éducation nationale a annoncé par ailleurs que «l’inscription à ce concours s’étalera du 27 mars au 14 avril. Les convocations seront remises aux candidats le 20 avril, des convocations qu’ils pourront retirés par voie électronique. L’épreuve écrite est programmée le samedi 30 avril. Les résultats pour l’épreuve écrite sont prévus pour le 12 mai, ensuite après une courte trêve pour permettre le déroulement des examens de fin d’année, nous reprendront les 8 et 9 juin les épreuves orales, l’annonce officielle des résultats définitifs aura lieu le 30 juin 2016 par le biais d’Internet». M. Belabed a fait savoir que «la nouveauté cette année concerne l’inscription via le Net, pour éviter un cafouillage dans les centres de dépôt des candidatures. Une fois inscrits, les candidats prendront rendez-vous pour déposer leur dossier au niveau des 805 centres qui ont été mis à leur disposition, un rendez-vous où sont mentionnés l’heure pour le dépôt de dossier, le centre et les pièces à fournir» ajoutant que «les centres ont été ouverts pour accompagner l’effort de l’inscription à distance». M. Belabed a estimé que «le dispositif électronique et administratif mis en place supporterait 4 millions de candidats, alors que le nombre réel pourrait atteindre 1,5 million de candidats». S’exprimant sur les 135 000 enseignants qui seront recrutés durant les trois années à venir, il dira que «ce recrutement concerne les promotions internes, et les enseignants qui exercent déjà dans les trois cycles pour la pro- L Photo : S. Zoheir Chahira Cheref motion aux grades de professeurs principal et professeur formateur, alors que le recrutement de 28 000 enseignants est un recrutement externe qui concernera les nouveaux entrants». Concernant les 25 115 contractuels travaillant dans le secteur de l’enseignement, «pour une période délimitée dans le temps», M. Belabed considère que leur situation administrative ne leur donne pas le droit d’être titularisés. Il ajoutera, cependant, qu’ils ont la possibilité de postuler au concours annoncé pour être définitivement intégrés dans le corps de l’éducation. «Le recrutement d’office n’existe pas, les lois de la Fonction publique régissent l’accès à une fonction publique par des conditions statutaires et des concours. Les contractuels sont des diplômés universitaires et ils ont cumulé une expérience qui pourrait être à leur faveur lors du concours», précisera le responsable. Concernant le concours, il indiquera que «les questions concerneront l’aspect pédagogique et la pratique du métier d’enseignant». A une question sur les candidats détenteurs de licences en langue espagnole et allemande et qui ont été exclus de ce concours, il dira que «personne n’est exclu, c’est la carte scolaire qui dicte les besoins pédagogiques». Pour plus de transparence lors du concours, M. Belabed affirmera que «l’anonymat sera assuré, les copies ne seront pas corrigées dans la même wilaya, les correcteurs ne savent pas quelle copie ils corrigeront. L’Office national des examens et concours (Onec) prendra en charge l’organisation de cette opération pour plus de transparence, de crédibilité, de contrôle et pour fournir des enseignants de qualité». A. K. SELON LA RESPONSABLE DU SERVICE DE PNEUMO-PHTISIOLOGIE DU CHU DE TIZI OUZOU La tuberculose extra-pulmonaire en hausse en Algérie LE MÉDECIN-CHEF du service de pneumo-phtisiologie du centre hospitalo-universitaire de Tizi Ouzou, la Dr Nadia Hamache, a indiqué, hier, que la tuberculose extra-pulmonaire connaît une hausse en Algérie, rapporte l’APS. Intervenant à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la tuberculose, au CHU NedirMohammed, la D r Hamache a affirmé que la prévalence de la tuberculose extra-pulmonaire en 2015 était de 44 cas sur 100 000 habitants en Algérie. Elle a relevé en revanche une diminution de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive qui a reculé à 15 cas sur 100 000 habitants durant la même année. Une diminution rendue possible, poursuit-elle, grâce à la relance de la lutte antituberculeuse et la publication du nouveau guide de la maladie en 2011 par le ministère de la Santé. A Tizi Ouzou, la prévalence de la tuberculose extra-pulmonaire qui peut toucher tous les organes du corps en dehors des poumons est passée de 45% de la totalité des cas diagnostiqués en 2012 à 58% en 2015, a-t-elle souligné. Parmi les types les plus fréquents, la tuberculose ganglionnaire vient en tête de classement en passant de 31% en 2012 à 42% en 2015, suivie de la tuberculose pleurale qui est également assez fréquente selon une étude réalisée par le service de pneumophtisiologie entre 2008 et 2015 sur 178 patients. Selon les résultats de ce travail, la tuberculose pleurale concerne un tiers des patients pris en charge durant la période citée et les hommes ont représenté 68% des cas. 70% des patients pris en charge étaient âgés entre 20 et 39 ans, observe-t-on. Abordant du volet prise en charge, la Dr. Hamache a mis l’accent sur les difficultés liées au diagnostic des tuberculoses extra-pulmonaires dont les symptômes différent de la tuberculose pulmonaire, tel que le manque de laboratoires de culture au niveau national qui permettent de retrouver un bacille tuberculeux et définir la maladie. D’autres tests utilisés sur le plan international pour confirmer le diagnostic ne sont pas effectués en Algérie à cause de leur cherté ou de leur indisponibilité, a-t-elle observé. «Avec les moyens existants au niveau du CHU de Tizi Ouzou comme au niveau national et la culture systématique du fragment de biopsie devenue systématique, nous avons porté la confirmation du diagnostic à 60% au lieu de 50% en 2008», a-t-elle indiqué. Toutefois, beaucoup de malades souffrant de tuberculoses extrapulmonaires ne sont diagnostiqués qu’à un stade très avancés de la maladie ce qui complique la prise en charge, a-t-elle signalé encore. La Dr. Hamache a recommandé, à cet effet, des discussions multidisciplinaires entre les médecins pour éviter les retards et les erreurs de diagnostic, tout en demandant des cultures de confirmation. «Une généralisation des laboratoires de cultures avec introduction des moyens de diagnostic rapide doit également être prise en compte par les responsables du secteur», a-t-elle conclu. LA MINISTRE de l’Education nationale, Nouria Benghabrit, a indiqué, hier, qu’elle s’attellerait à entamer des négociations, au courant de la semaine prochaine, avec la direction générale de la Fonction publique afin de trouver les moyens de valoriser l’expérience professionnelle des enseignants contractuels dans le concours de recrutement. «Les enseignants contractuels doivent s’inscrire dans le cadre du concours de recrutement. Les négociations que nous allons engager avec les autorités concernées permettront de voir comment valoriser cette expérience professionnelle», a déclaré la ministre à la presse, en marge de sa visite aux centres de réception des dossiers de candidature au concours de recrutement des enseignants. Elle a ajouté qu’elle œuvrerait à convaincre la direction de la Fonction publique de prendre en considération l’expérience de cette catégorie, aux côtés des examens, écrit et oral, qu’ils sont tenus de passer. Mme Benghabrit a fait savoir, en outre, que le ministère a pris des engagements pour la résolution de deux problèmes touchant particulièrement les contractuels dans certaines wilayas et relatifs au payement des primes et à la régularisation de leurs salaires. Elle a indiqué que lors de la réunion tenue lundi avec les représentants des enseignants contractuels, il était question de rappeler la réglementation selon laquelle la Fonction publique n’autorisait pas le recrutement direct et la nécessité de passer soit par une étude du dossier professionnel, soit par un concours. La première responsable du secteur a noté que la contractualisation était un principe de fonctionnement au niveau de l’Education nationale, qui permet d’assurer, ainsi, le droit à la scolarité en cas de vacance des postes, précisant, toutefois, que ce mode de recrutement n’est pas totalement normé, promettant d’y remédier à l’avenir. Par ailleurs, la ministre de l’Education nationale a réitéré son appel aux enseignants contractuels afin de faire preuve de responsabilité, tout en leur rappelant que les listes des inscriptions au concours sont ouvertes jusqu’au 14 avril prochain. Il est à noter que M me B e n g h a b r i t a r e ç u , l u n d i dernier au siège du ministère à Alger, une délégation des représentants des enseignants contractuels pour examiner leurs revendications, dont le recrutement direct sans passer par le concours prévu fin avril prochain. Les revendications des enseignants contractuels, selon leur représentant, Bachir Saidi, se résumaient en l’intégration sans condition, le versement des arriérés de salaires qui remontent à 2014, le versement mensuel du salaire dans les délais et le rétablissement des différentes primes dans les salaires des enseignants contractuels, notamment les primes de pédagogie, d’encadrement et de rendement. C. C./APS 6 I D É E S Mercredi 30 mars 2016 La crise de l’identité économique chinoise ÉDITORIAL L’Etat fort c’est l’impôt et le salut c’est le fisc Par Noureddine Khelassi C’EST déjà bien, mais cela pourrait être infiniment mieux. Le directeur général des impôts, Abderrahmane Raouia, a annoncé récemment quelque chose qui ressemble à une bonne nouvelle : la fiscalité ordinaire a rapporté environ 3 000 milliards de dinars. Il faut bien entendre se féliciter de ce chiffre qui dépasse les prévisions du gouvernement qui tablait sur un peu moins que ça. Cette nette amélioration des capacités de recouvrement de l’impôt est cependant un résultat en trompel’œil. Elle ne peut toutefois occulter le fait que le système des impôts est trop faible pour tirer le maximum du potentiel réel de l’économie nationale en matière de fiscalité. Des pans entiers de l’économie échappent totalement au contrôle d’une administration fiscale en sous-effectifs, sous-administrée, archaïque, sclérosée même, laxiste et par endroit corrompue. C’est une évidence, elle est dans l’incapacité structurelle de fonctionner avec le minimum de rigueur et d’efficacité. Si, dans nombre de cas, l’impôt est levé, dans d’autres secteurs d’activité une faune de margoulins échappe en revanche à l’impôt, et s’en tire même à bon compte. Pis encore, ces flibustiers ne sont jamais inquiétés même lorsqu’ils exhibent des signes extérieurs de richesse exorbitants et indécents. C’est à croire que l’administration fiscale est un club de bons Samaritains ! Secret de Polichinelle, l’économie informelle fonctionne dans une stupéfiante autonomie qui lui permet d’engranger de mirobolantes ressources «nettes d’impôts» comme qui dirait ! L’Etat laisse donc faire et la laisse prospérer impunément. Notamment au motif qu’elle crée des centaines de milliers d’emplois, contribuant ainsi à la préservation de la paix sociale. Résultat des courses, elle se permet même de faire la sourde oreille, répondant à peine au souci du gouvernement de bancariser son argent moyennant une ponction forfaitaire de 7% et sans risque de questionnement sur l’origine des fonds. Un véritable bras d’honneur ! Ou, si l’on veut, l’expression d’un manque de confiance flagrant en l’Etat. Ces camarillas d’affairistes nées à la faveur de la dérégulation progressive de l’économie nationale après 1989, a particulièrement proliféré et prospéré durant la décennie noire 1990 du terrorisme et davantage pendant la suivante. Tel un cancer, ces délinquants fiscaux ont réussi à transformer une importante partie de l’économie en bazar hors la loi. Participant ainsi à rendre encore plus difficile toute réforme de modernisation de l’économie. Au temps du plan d’ajustement structurel du FMI, qui a mis à la rue des dizaines de milliers de salariés, le développement du commerce parallèle fut pris comme une aubaine par l’Exécutif qui n’avait plus alors l’argent nécessaire à l’emploi. L’économie informelle constituait à ses yeux une bouée de sauvetage. Avec le retour de la stabilité politique et l’extraordinaire embellie financière due aux prix élevés du pétrole, l’économie informelle s’est, paradoxalement, mieux épanouie. Les volumes d’argent noir et sale frisaient des niveaux vertigineux ! Sans pour autant qu’un infime pourcentage ne rentre dans les caisses de l’Etat. Reste la question inévitable : pourquoi les gouvernements successifs ont laissé croître au grand jour l’économie de bazar à un point où les revenus fiscaux ordinaires alimentent pour une part insignifiante le budget de l’Etat qui a rarement été à l’équilibre. Chloroformé par une fiscalité pétrolière abondante, l’Etat ne s’est jamais intéressé à la réforme vitale du système fiscal. Telle qu’elle est, et à l’image d’un secteur bancaire antédiluvien, l’administration fiscale est un danger mortel pour l’économie du pays. Outre qu’elle doit être un chantier de transformation prioritaire, cette réforme doit être menée également par respect du principe d’égalité citoyenne devant l’impôt. Il est inconcevable que les salariés soient ponctionnés à la source et que des opérateurs économiques vertueux s’acquittent de leurs obligations fiscales, alors que bien d’autres trichent et ne payent aucun impôt. Aujourd’hui que la fiscalité pétrolière s’est considérablement amoindrie du fait de la chute des prix du pétrole, il faut mettre le paquet sur la fiscalité ordinaire. Son potentiel est énorme. La marge de progression du recouvrement est d’au moins 80%, selon les spécialistes. L’Etat a la possibilité de lever l’équivalent de 50 milliards USD d’impôts ordinaires. Il doit tout faire pour y parvenir. Et l’Etat fort, l’Etat digne de ce nom, c’est l’impôt. N. K. Quotidien national d’information Edité par la SARL Omnium maghrébin de presse au capital de 100 000 DA Maison de la Presse Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai, Alger http://www.latribunedz.com Directeur de la publication-Gérant Hassen BACHIR-CHERIF Directeur de la rédaction Hassan Gherab Administratrice Sabira Boushaki Publicité : Rédaction : e-mail: [email protected] e-mail: [email protected] Tél.: 021.67.63.31/021.66.02.60 Alger : Tél.: 021.68.54.24 021.66.02.66/0770.32.98.24 Fax.: 021.68.54.23 Fax: 021.68.54.22 Béjaïa : Tél./Fax: 034.21.29.11 Impression : Oran : Tél./Fax: 041.58.79.06 Centre : SIA - Est : SIE - Ouest : SIO Constantine : Tél./Fax: 031.92.17.03 Sud : SIA Ouargla Tizi Ouzou : Tél./Fax: 026.22.37.32 Diffusion : Centre : OMP la Tribune Bouira : Tél./Fax: 026.94.81.38 Est : AMP - Ouest : KDPO ANEP: Tél.: 021.71.16.64 / 021.73.71.28 Sud : SARL TDS Fax: 021.73.95.59 / 021.73.99.19 Membres fondateurs Ameyar Kheïreddine, Cherif Tifaoui, Hassen Bachir-Cherif, Baya Gacemi, Djamel Djerad Tous les documents remis au journal ne peuvent faire l'objet d'aucune réclamation, sauf accord préalable avec la direction. Par Stephen S. Roach* ontrairement à l’Occident, où l’ancien président américain George H. W. Bush avait adoubé le concept d’un moqueur «le truc de la vision», la Chine prend la stratégie économique très au sérieux. Cela s’est vu de manière évidente lors du récent Forum pour le développement de la Chine (CDF) de Pékin, une rencontre importante qui a lieu chaque année depuis 2000, immédiatement après la conclusion de l’Assemblée populaire nationale annuelle. Conçue à l’origine par l’ancien Premier ministre Zhu Rongji -l’un des réformateurs avec le plus grand sens de la stratégie de la Chine moderne- le CDF est rapidement devenu une plateforme de haut niveau pour le dialogue entre les hauts responsables politiques chinois et un grand nombre d’universitaires, de fonctionnaires et de chefs d’entreprise internationaux. Il s’agit, en substance, d’un stress test intellectuel -qui force les dirigeants chinois à défendre des stratégies et des politiques nouvellement formulées devant un public difficile et chevronné d’experts extérieurs. Il n’est pas toujours facile de distiller un message unique d’un événement comme celui-ci, d’autant plus que le CDF, autrefois une petite réunion intime, s’est transformé en un spectacle similaire à celui de Davos avec quelques 50 séances s’étalant sur trois jours. Néanmoins, après avoir assisté à 16 des 17 réunions (j’ai raté la première), mon sentiment est que le CDF 2016 a été particulièrement riche en termes d’implications stratégiques pour relever les énormes défis économiques de la Chine. Et, selon moi, le gros problème dont personne n’osait parler était l’identité fondamentale du modèle économique de la Chine– et en particulier s’il doit s’agir d’un modèle tiré par l’offre ou par la demande. Le développement miracle de la Chine pendant 30 ans -une croissance réelle du PIB annuel de 10% entre 1980 et 2010- était entièrement dû à la prouesse du pays à s’imposer comme le producteur ultime. Sous l’impulsion de l’industrie et la construction, la Chine a connu un essor d’une puissance inégalée. En 1980, les exportations et les investissements représentaient collectivement 41% du PIB chinois; en 2010, leur part combinée était de 75%. C’est la composante des exportations qui a augmenté le plus -de près de six fois, passant de 6% en 1980 au sommet de 35% atteint avant la crise en 2007- grâce à de nouvelles capacités et infrastructures, une main-d’œuvre bon marché et l’adhésion à l’Organisation mondiale du commerce, qui ont fait de la Chine le plus grand bénéficiaire mondial de l’accélération de la mondialisation et de l’augmentation rapide des flux commerciaux. Pourtant, le modèle basé sur la production n’était pas la formule définitive pour réaliser l’aspiration de la Chine à devenir une société modérément prospère d’ici à 2020. Cette prise de conscience a été initiée par la critique désormais célèbre dite des «Quatre Uns» formulée en 2007 par l’ancien Premier ministre Wen Jiabao, qui avait correctement diagnostiqué que le modèle basé sur la production était «déséquilibré, instable, non coordonné et insoutenable». Bien sûr, les mots choisis étaient des codes pour épargne excédentaire, investissements excessifs, besoins illimités de ressources, dégradation de l’environnement et montée des inégalités de revenus. Un nouveau modèle était nécessaire, non seulement pour échapper à ces problèmes, mais aussi pour éviter le redoutable «piège du revenu intermédiaire» qui emprisonne la plupart des économies en développement qui connaissent une forte croissance, lorsque ces dernières atteignent des seuils de revenu similaires à ceux vers lesquels s’approchait rapidement la Chine. La critique de Wen a déclenché un intense débat interne qui a abouti à une décision stratégique fondamentale pour rééquilibrer l’économie chinoise en passant à un modèle basé sur les consommateurs, comme formulé dans le 12e plan quinquennal pour la période 2011-2015. Cette nouvelle approche a souligné trois éléments principaux : un accent sur les services pour stimuler la création d’emplois; C une accélération de l’urbanisation pour faire augmenter les salaires réels; et un filet de sécurité sociale plus robuste afin fournir aux familles chinoises la sécurité nécessaire pour qu’ils mettent leurs nouveaux revenus au service d’une consommation discrétionnaire, et non d’une épargne de précaution fondée sur la peur. Les résultats du 12e plan quinquennal, désormais achevé, ont été impressionnants -en particulier à la lumière du formidable défi que le changement structurel implique pour toute économie. Mais c’est précisément là où l’insistance de la Chine sur la stratégie est la plus efficace- fournir un cadre global pour guider l’économie du point A jusqu’au point B. Mais ce voyage est loin d’être terminé. Alors que les objectifs de la Chine concernant les services et l’urbanisation ont été dépassés, les résultats finaux sur de nombreux aspects de la construction d’un filet de sécurité sociale plus robuste (c’est-à-dire entièrement financé) ont été décevants. En conséquence, la consommation personnelle a seulement légèrement augmenté, de 35% du PIB en 2010 à 37% en 2015. Malgré le travail inachevé du rééquilibrage vers la consommation, la Chine semble désormais entamer encore un autre changement dans sa stratégie économique fondamentale - soutenu par un large éventail d’initiatives menées sur l’offre, allant de la réduction de la capacité et du désendettement jusqu’à l’innovation et la productivité. Cet accent a été formalisé dans le récent «Rapport sur le travail» du premier ministre Li Keqiang, qui a présenté la nouvelle stratégie du 13ème plan quinquennal qui vient d’être adopté (couvrant la période 2016-20). En identifiant les «huit tâches» prioritaires pour 2016, Li a mis les réformes de l’offre au deuxième rang -juste après l’attention portée par le gouvernement à la stabilité économique dans la lutte contre le ralentissement de la croissance chinoise. En revanche, le renforcement de la demande intérieure - longtemps l’accent principal de la stratégie de rééquilibrage vers la consommation de la Chine - a été rétrogradé à la troisième place de ce que le gouvernement appelle son agenda de travail. En Chine, où les débats internes sont soigneusement préparés à l’avance, rien n’arrive par hasard. Dans le discours d’ouverture du CDF de cette année, le vice Premier ministre et membre du Comité permanent du Politburo Zhang Gaoli a fait comprendre ce point, insistant sur la nécessité d’orienter les initiatives axées sur l’offre vers la «principale menace» de la Chine. En revanche, il n’y a eu que quelques brèves mentions du rééquilibrage vers la consommation. Peut-être suis-je en train de couper les cheveux en quatre. Après tout, chaque économie doit se soucier du côté de l’offre de son équation de croissance autant que de celui de la demande. Néanmoins, ce changement d’orientation -dans le 13e plan quinquennal, ainsi que dans les débats et discussions au Forum pour le développement de la Chine de cette année - semble être un signal important. Je crains que cela pourrait indiquer un abandon prématuré du modèle axé sur la consommation au profit d’un modèle axé sur la production, qui représente la zone de confort de la Chine et qui a depuis longtemps reçu les faveurs de l’ingénierie industrielle de la planification centrale. La stratégie est la plus grande force de la Chine, qui donne de la crédibilité à son engagement envers une transformation structurelle. Pourtant, il reste beaucoup à faire pour faire émerger véritablement la demande des consommateurs chinois. Certes, c’est un défi difficile à relever. Mais abandonner l’insistance sur cet engagement stratégique pourrait remettre en cause un changement essentiel dans l’identité économique de base de la Chine qui est aujourd’hui pourtant bien nécessaire. S. S. R. (traduit par Timothée Demont) *Chercheur principal à l’Institut Jackson des affaires internationales de l’université de Yale et maître de conférences à l’école de gestion de Yale. Ancien président de Morgan Stanley Asie et économiste en chef de l’entreprise. In project-syndicats.org R É G I O N S Mercredi 30 mars 2016 AÏN TÉMOUCHENT Nouvelles brèves des wilayas Un quatrième institut pour le Centre universitaire Belhadj-Bouchaib U nales, le centre peut prétendre s’ériger en université, a affirmé M. Boucherit, soulignant que l’établissement renferme cinq laboratoires et projets de recherches en chimie, génie civil et mécanique. Par ailleurs et en dépit des retards enregistrés dans la réalisation de 4 000 places pédagogiques, le centre a bénéficié d’un nouveau projet d’étude de 2 000 places pédagogiques, portant la capacité théorique à 10 000. «Actuellement, nous ne pouvons compter que sur 4 000 places», a-t-il ajouté annonçant que 1 000 places pédagogiques seront réceptionnées en septembre. Plus de 4 000 bacheliers sont attendus durant la prochaine rentrée, a-t-il encore fait savoir. Abritées par la bibliothèque de lecture publique MalekBennabi, les journées portes ouvertes permettront, trois jours durant, aux lycéens et leurs parents, de s’informer sur les différentes formations supérieures prodiguées par le Cuat, qui a mobilisé l’ensemble de son encadrement pédagogique et administratif pour répondre à toutes leurs questions. Outre l’affinement de leurs recherches d’information sur les cursus disponibles, les concernés seront familiarisés avec le milieu universitaire. Les responsables de formation présenteront leur filière. Des étudiants, des enseignantschercheurs et des représentants de services universitaires seront présents dans les stands pour répondre à toute question, a-ton souligné. APS ORAN : PROCHAINE RENTRÉE UNIVERSITAIRE Reconversion de 10 écoles préparatoires en écoles nationales d’enseignement supérieur LA PROCHAINE rentrée universitaire sera marquée par l’entrée en vigueur de la reconversion de dix écoles préparatoires en écoles nationales d’enseignement supérieur, a-ton appris mardi à Oran du président de la commission nationale chargée de cette opération. «Cette décision de reconversion a été prise récemment par la commission compétente, chargée par le ministre du secteur et nous attendons sa mise en pratique à partir de la prochaine rentrée universitaire», a souligné Abdelbaki Benziane, en marge des journées portes ouvertes sur les établissements universitaires, dont la cérémonie d’ouverture a été présidée par le président de la Conférence régionale des universités de l’ouest, Chahed El Arbi. «Sur un total de 12 candidatures, les 10 écoles qui ont bénéficié de ce nouveau statut remplissent les conditions prévues dans le cahier de charges, notamment la capacité d’accompagner le secteur socio-économique par la recherche appliquée et la formation JIJEL : une bande de malfaiteurs spécialisée dans le vol de véhicules a été mise hors d’état de nuire à El Ancer (Jijel) par les éléments de la Gendarmerie nationale, a-t-on appris auprès de ce corps constitué. Agissant sur plainte de la victime, les éléments de la brigade territoriale de cette localité, appuyés par ceux du Groupement territorial, sont parvenus à arrêter, en un laps de temps, les quatre auteurs présumés de ce méfait. Le camion, objet de vol, qui était stationné dans une forêt dans les environs d’El Milia, a été également récupéré. Les mis en cause ont été déférés devant la justice et écroués. Photo : DR n quatrième institut, des sciences, sera ouvert au titre de la prochaine rentrée universitaire 2016-2017 au centre universitaire BelhadjBouchaib, d’Aïn Témouchent (Cuat), a-t-on appris mardi de son premier responsable. Ce nouvel acquis pour l’établissement universitaire vient de recevoir l’avis favorable du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, faisant passer le nombre d’instituts de trois actuellement (technologie, sciences économiques et gestion commerciale et lettres et langues) à quatre la rentrée prochaine, a indiqué Boucherit Kebir en marge des portes ouvertes sur le Cuat. Créé en juillet 2008, ce centre a entamé son cursus de formation en octobre 2009 avec 700 étudiants, pour atteindre 8 400 étudiants en octobre 2015 dans neuf domaines du système LMD, où il délivre 31 licences et 35 masters par an, aux côtés du doctorat (2e année) en technologie, français et sciences économiques, a-t-il rappelé. Constitué de 325 enseignants, dont 51 de rang magistral, l’encadrement sera renforcé, cette année, par 20 autres cadres pédagogiques, permettant au Cuat de disposer d’un taux d’encadrement de 1 enseignant pour 26 étudiants. Etant dans les normes natio- adaptée, pour chacune des filières, aux besoins du développement», a indiqué M. Benziane, également directeur de l’Ecole nationale polytechniques d’Oran. En présence des opérateurs économiques publics et privés, des assises ont été organisées par la commission avec le staff de chaque école candidate pour examiner ses performances et capacitésd’accompagner le sec- teur socio-économique lié à sa filière, a-t-il ajouté, notant que des sorties sur sites ont été également effectuées dans ce cadre. Diverses filières sont concernées par cette reconversion, dont notamment celles des sciences et technologies, des sciences économiques et des sciences de la vie. Par ailleurs, neuf établissements de l’enseignement supérieur d’Oran, entre universités et écoles nationales et préparatoires, en plus de l’administration des œuvres universitaires ont participé à cette manifestation de trois jours, qui a pour but d’informer les élèves, à savoir les concernés par l’examen du baccalauréat, sur l’ensemble des opportunités de formation universitaire offertes dans la wilaya d’Oran, selon M. Chahed qui est aussi, recteur de l’université d’Oran 1 Ahmed-Benbella. Tlemcen : arrivée de la caravane nationale des Scouts musulmans algériens LA CARAVANE nationale des Scouts musulmans algériens (SMA) est arrivée lundi dans la wilaya de Tlemcen, où elle doit animer des activités culturelles et de sensibilisation au profit des enfants de Msirda et Marsa Ben Mhidi, communes frontalières. Cette caravane, regroupant près de 200 participants de différentes wilayas du pays, propose un programme de sensibilisation et de divertissement sous le slogan «Algérie notre mère». Cette initiative, pilotée par l’association des anciens scouts en coordination avec plusieurs instances, dont les ministères de la Jeunesse et des Sports, de l’Education nationale et de la Solidarité nationale et l’institution des Douanes algériennes, vise à semer l’espoir chez les jeunes des zones frontalières, selon le responsable de la caravane, Bilal Amrane. Il a indiqué que le programme, concocté à cet effet, comporte des activités culturelles, récréatives et sportives dont des concours, des jeux et des ateliers d’art et d’artisanat, des expositions de sensibilisation contre la toxicomanie et le trafic de drogue, la projection de documentaires et la présentation de témoignages de moudjahidine de la région. Cette caravane séjournera jusqu’à demain dans la wilaya de Tlemcen, où elle sillonnera sept communes frontalières dont Maghnia, Beni Boussaid, Bab El Assa et El Bouihi, a-t-on indiqué. 7 MEDEA : plus de douze quintaux de viande blanche impropres à la consommation ont été saisis, lundi, par les services de contrôle de la qualité et de la répression des fraudes de la direction du commerce de Médéa, auprès d’un commerçant exerçant à la périphérie du centre-ville de Médéa a-t-on appris de cette direction. Cette quantité de viande blanche, dont la durée de validité de consommation a expirait depuis plusieurs jours, devait être écoulée sur le marché local, en dépit de sa dangerosité pour la santé du consommateur, a indiqué la même source. Le commerçant indélicat avait procéder à la congélation de la viande en question, en prévision de sa vente à des détaillants qui avaient l’habitude de s’approvisionner chez ce dernier, a-t-on ajouté. Des saisies similaires, rappelle la même source, ont été opérées, entre fin février et début mars, respectivement à Bouchrahil et Chellalet El-Adhaoura, ou pas moins de trois quintaux de viande blanche et rouge, de qualité douteuse, ont été retirés de la vente. ORAN : le verdict de la Cour d’appel d’Oran dans l’affaire opposant la direction du quotidien El-Djoumhouria (public) à son ex-employé, le journaliste Mohamed Chergui, a été mis en délibéré pour le 4 avril prochain, a-t-on appris de source judiciaire. Le journaliste a comparu libre à ce procès en appel où il a maintenu ses déclarations faites aux précédentes audiences, en plaidant non coupable du chef d’inculpation retenu à son encontre (offense au Prophète et à l’islam). Le procureur de la République a, de son côté, requis le maintien de la peine prononcée à l’encontre du mis en cause en première instance, à savoir une année de prison avec sursis assortie d’une amende de 200 000 dinars. Les faits remontent à 2014 lorsqu’une plainte est déposée par la direction du journal arabophone El-Djoumhouria suite à la publication dans ses colonnes d’un article jugé offensant au prophète (Qssl) et à l’islam. La plainte a été déposée contre le journaliste Mohamed Chergui, alors responsable de la rubrique «Islamiate» contenant l’article en question, et après son licenciement… … Les services de la Sûreté de wilaya d’Oran ont saisi, à l’intérieur d’un restaurant situé au centre-ville d’Oran, une quantité de 1 180 kg de viandes impropres à la consommation, a-t-on appris auprès de ce corps de sécurité. Cette quantité de viandes a été découverte lors d’une opération de contrôle de routine, effectuée par la brigade de protection de l’environnement et de l’urbanisme avec les éléments de la huitième sûreté urbaine, selon la même source. Après examen par un médecin vétérinaire, la marchandise s’est avérée impropre à la consommation, ce qui a été confirmé également par le laboratoire régional de la police scientifique, a-t-on ajouté. La quantité de viandes saisie a été détruite et une procédure judiciaire a été lancée à l’encontre des fraudeurs, a-t-on encore indiqué. 8 Mercredi 30 mars 2016 C O N J O N C T U R E FINTECHS VS BANQUES Les nouvelles règles du jeu du monde de la finance Selon Philippe Gelis ; «La concurrence est internationale et les Anglo-Saxons ont, sans conteste, la première place en Europe. 400 000 personnes travaillent dans le secteur de la finance en France, contre 1 million en Angleterre.» Par Béatrice Girard our les banquiers, depuis l’apparition des fintechs, c’est un peu comme s’il y avait eu un avant et un après. Ainsi, Alain Clot, ancien directeur de la stratégie de la Société générale devenu président de l’association France Fintech l’affirme : «Je suis un banquier repenti. Aujourd’hui, je suis passé de l’autre côté. Ma mission, c’est d’accompagner Internet et les fintechs.» En quelques années, ces startups agiles et innovantes de la finance ont secoué les modèles traditionnels de la banque mais, de là à dire que ces dernières sont vraiment menacées par les fintechs, il y a une certaine marge selon ce spécialiste. Photo : DR P Banques et fintechs en mode «coopétition» «Financièrement, la banque traditionnelle se porte bien aujourd’hui, rappelle-t-il. Simplement, depuis l’arrivée des fintechs, ce sont les approches des consommateurs qui ont évolué. Le vrai risque pour les banques, ce n’est pas de disparaître, mais plutôt de perdre des marges, de dégrader la relation client et de rester avec des coûts fixes et une mauvaise image.» Face à cette situation, certaines banques ont compris qu’elles avaient intérêt à construire des partenariats avec ces nouveaux acteurs, c’est la fameuse «coopétition». A la tête de Kantox, fondée en 2011, Philippe Gelis le confirme : «Nous sommes une plateforme de gestion de devises à destination des PME et ETI et, effectivement, les banques ont commencé par nous ignorer. Mais, dès qu’elles ont mesuré l’impact de notre activité (3 milliards de dollars échangés sur notre plateforme depuis sa création, avec à la clé 50 millions de com- missions bancaires économisées pour nos clients), elles ont privilégié la collaboration de produits et de clients», décrit le jeune patron qui prévoit de nombreuses initiatives sur ce mode dans les trois prochaines années. A Toulouse, Payname, la startup fondée par Eric Charpentier et qui prévoit de lancer une «néobanque» en septembre prochain en est une autre illustration. Celui qui affirme «lutter contre l’entrée des banques au sein de son capital», a levé l’année dernière 5 millions d’euros auprès de la Maif. «L’objectif est d’arriver à évangéliser, explique-t-il. Quand les banques rachètent Mais nous avons réussi le tour de force de nous imposer comme le seul acteur indépendant vis-à-vis des banques, et nous sommes d’ailleurs la seule fintech de province à avoir obtenu l’agrément bancaire.» Dans cet élan, Eric Charpentier a désormais 2017 en ligne de mire, avec un RISQUE DE HAUSSE DES TAUX DU CRÉDIT ET DE BAISSE DE LA LIVRE La Banque d’Angleterre préoccupée par le risque de Brexit Par Reuters LA BANQUE d’Angleterre (BoE) a déclaré hier que les risques liés au référendum de juin sur le maintien du RoyaumeUni dans l’Union européenne pourraient se traduire par une augmentation des taux du crédit et une baisse de la livre. La Banque centrale britannique, qui a aussi annoncé un durcissement des règles en matière de prêts immobiliers aux propriétaires bailleurs, explique que les perspectives en matière de stabilité financière se sont détériorées depuis son dernier rapport sur le sujet en novembre. «Les risques intérieurs ont été dépassés par les risques autour du référendum sur l’UE», explique-t-elle. Les électeurs britanniques seront appelés le 23 juin à se prononcer sur le maintien de leur pays au sein de l’Union européenne. La BoE a déjà annoncé avoir élaboré des dispositions permettant de faire face à une éventuelle dégradation de la stabilité financière liée au résultat du scrutin mais ne s’est pas prononcée à ce jour pour ou contre le maintien dans l’UE. L’approche du référendum a eu pour effet ces derniers mois une baisse de la livre sterling et les marchés s’attendent à une augmentation de la volatilité avant et après le vote. «Pour l’avenir, une incertitude accrue et prolongée pourrait augmenter les primes de risque exigées par les investisseurs sur une gamme plus large d’actifs britanniques, ce qui pourrait conduire à une nouvelle dépré- ciation du sterling et affecter le coût et la disponibilité des financements pour une part importante des emprunteurs britanniques», explique le Comité de politique financière de la BoE. Par ailleurs, la banque centrale a annoncé qu’elle allait recommander un durcissement des critères minimaux d’octroi de prêts aux petits propriétaires immobiliers qui souhaitent emprunter pour acheter des biens à louer. Les banques, explique-t-elle, prévoient une hausse de 20% par an du volume global pour ce type de prêts au cours des prochaines années, ce qui pourrait se traduire par un assouplissement des critères d’octroi de crédit. Les nouveaux critères recommandés devraient faire baisser de 10% à 20% d’ici trois ans le nombre de demandes de prêts approuvées. De nombreux Britanniques choisissent l’investissement immobilier locatif comme moyen de financer leur retraite et l’encours global des emprunts sur ce marché avoisine 200 milliards de livres (254 milliards d’euros). La BoE a enfin annoncé que les banques devraient constituer un coussin de fonds propres contracyclique de 0,5% (contre zéro actuellement) d’ici la fin mars 2017, l’équivalent de cinq milliards de livres pour l’ensemble du système bancaire. Pour les plus grandes banques du pays, cette augmentation de 0,5% sera compensée par une réduction d’une autre exigence de fonds propres. Reuters seul objectif : proposer à cette échéance des crédits à ses clients. Pour les banques, la deuxième option reste le rachat pur et simple de ces technologies. En octobre dernier, la BPCE a ainsi racheté la cagnotte en ligne lepotcommun.fr via sa filiale S-money tandis que le Crédit Mutuel a acquis Leetchi. Et la liste devrait s’allonger dans les prochains mois. «C’est une tendance, observe Alain Clot. Une quinzaine de discussions sont en cours actuellement sur le sujet en France.»À la tête du pôle de compétitivité mondial Finance Innovation (qui a labellisé plus de 300 projets à ce jour), Joëlle Durieux insiste sur la concurrence internationale. «On raisonne franco-français, mais il y a aussi une extrême créativité à l’étranger, en Turquie, ou en Afrique. Je défends l’idée d’une équipe de France car nous avons beaucoup de choses à dire et à faire.» En effet, la concurrence vient aussi des Gafas : Apple et ses 875 millions de numéros de cartes bancaires ou Google qui vient de réactiver sa licence bancaire. «La concurrence est internationale, insiste Philippe Gelis, et les Anglo-Saxons ont, sans conteste, la première place en Europe. 400 000 personnes travaillent dans le secteur de la finance en France, contre 1 million en Angleterre.» Il détaille : «Les Anglo-Saxons font des road-shows dans le monde entier pour attirer des fintechs en Angleterre et force est de constater que la place fintech de Londres est 10 à 15 fois plus importante que la place fintech française. Nous sommes en retard !» Londres : première place européenne pour les fintechs Une compétition qui, selon ces experts, se jouerait sur plusieurs terrains. «En France, on met le paquet sur la recherche et on n’a pas à rougir. A l’inverse, Londres développe une excellente force de frappe marketing et commerciale et nous ne sommes pas bons sur ce point», estime Joëlle Durieux.Un argument un peu court pour Philippe Gelis, qui a installé le siège social de Kantox à Londres et rappelle que «l’Angleterre a baissé l’impôt sur les sociétés et l’impôt sur les bénéfices au moment de la revente d’une entreprise». Selon lui, c’est avant tout ce dumping fiscal en faveur des entreprises qui explique l’intérêt des fintechs pour Londres. B. G. In latribune.fr Publicité C O N J O N C T U R E Mercredi 30 mars 2016 LA RELANCE ÉCONOMIQUE PRIVILÉGIÉE IL VALAIT 1,1185 DOLLAR CONTRE 1,1196 DOLLAR Japon : le budget 2016/2017 approuvé au Parlement Par Agence France presse e Sénat japonais a approuvé mardi un budget record de 96 722 milliards de yens (732 milliards d’euros), validant ainsi définitivement cette enveloppe de crédits pour l’année d’avril 2016 à mars 2017, que le L Premier ministre veut placer sous le sceau de la relance économique. Shinzo Abe avait donné la priorité en 2015 à la défense, mais une fois validée cette nouvelle législation justement entrée en vigueur hier, il a décidé de remettre l’accent sur l’économie qui ne parvient pas à recouvrer durablement des couleurs. Le numéro un du gouvernement propose ainsi, en direction notamment des femmes, une extension de son plan «abenomics» initié fin 2012 lors de son retour à la tête du pays, avec pour triptyque : des largesses budgétaires, une souplesse monétaire et des réformes structurelles, lesquelles tardent à être mises en place. Ces allers-retours stratégiques sont aussi liés au calendrier électoral et fiscal : un scrutin sénatorial aura lieu en juillet et la taxe sur la consommation est censée être de nouveau relevée le 1er avril 2017, de 8 à 10%. Compte tenu cependant de la morosité de l’activité et de l’impopularité de cette taxe, le Premier ministre pourrait décider de reporter une fois de plus l’augmentation, pourtant inscrite dans une loi. En attendant, alors qu’un débat fait rage sur le manque de places en crèches, le gouvernement propose d’accroître les dépenses pour faciliter l’éducation des enfants afin d’inciter les couples à procréer et les femmes à travailler. Les crédits totaux pour la protection sociale s’élèveront à 31 974 milliards de yens (242 milliards d’euros). La diplomatie et la Défense restent néanmoins cruciales car le Japon accueillera fin mai le Sommet du Groupe des sept nations les plus riches (G7) ainsi que les réunions préparatoires, dans un contexte de tensions en Asie et de menace terroriste accrue à travers le monde. Les crédits de la Défense bénéficieront d’une nouvelle progression, à 5 054 milliards de yens, et l’aide au développement augmentera légèrement aussi. L’émission de nouvelles obligations sera réduite à 34 430 milliards de yens, soit 36% du budget total, le plus bas pourcentage depuis 9 ans, grâce à des rentrées fiscales attendues en hausse, à 57 604 milliards de yens, niveau le plus élevé depuis 1991. Le gouvernement a calé ses estimations de dépenses et recettes sur la base d’une prévision de croissance de 1,7% pour avril 2016-mars 2017 et sur une inflation attendue à 1,2%, encore loin de l’objectif de 2% fixé d’un commun accord avec la banque centrale du Japon (BoJ). AFP Résultat exceptionnel pour la Banque des Etats de l’Afrique centrale Par LA BANQUE des Etats de l’Afrique centrale (Baec) vient de réaliser un résultat pour le moins «exceptionnel». Les comptes de l’exercice 2015 de l’institut d’émission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) affichent un résultat record de 160,795 milliards de francs CFA, soit une augmentation de près de 136 milliards de francs CFA comparé à l’année 2014 (25,108 milliards). Alors que la sous-région connaît un ralentissement de l’activité économique dû notamment à la chute des cours mondiaux du brut, avec une croissance de seulement 2,8% en 2015, et des projections à 1,6% pour 2016, la performance de l’institution sous-régionale a de Par Algérie presse service AVEC UN BÉNÉFICE RECORD DE PLUS DE 160 MILLIARDS DE FRANCS CFA Joséphine Johnson L’euro baisse un peu face au dollar Photo : DR La diplomatie et la Défense restent néanmoins cruciales car le Japon accueillera fin mai le Sommet du Groupe des sept nations les plus riches (G7) ainsi que les réunions préparatoires, dans un contexte de tensions en Asie et de menace terroriste accrue à travers le monde. Les crédits de la Défense bénéficieront d’une nouvelle progression, à 5 054 milliards de yens, et l’aide au développement augmentera légèrement aussi 9 quoi surprendre. «Le comité ministériel a ratifié les comptes définitifs de la BEAC pour l’exercice 2015 qui se sont soldés par un résultat bénéficiaire record de 160,795 milliards de francs CFA (321,59 millions de dollars), tels qu’approuvés par le Conseil d’administration, et procédé à l’affectation dudit résultat conformément aux dispositions statutaires», souligne le communiqué de presse publié au sortir de la première session ordinaire du comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac) pour l’année 2016. Mais ce résultat peut aussi être mis sur le compte de la stratégie de gestion des réserves de la sousrégion définie en 2010 après les scandales financiers de 2009 qui ont coûté son poste au président de la banque ainsi que d’autres responsables de l’institution. En effet, la banque avait rencontré des pro- blèmes de gestion enregistrés par le bureau extérieur de la Beac à Paris et la perte subie sur l’un de ses placements, la banque centrale avait terminé cette année-là sur un déficit. D’après le rapport annuel 2009 de la banque, l’exercice s’est soldé par une perte de 29,6 milliards de francs CAF contre un bénéfice net de 45,2 milliards de francs CFA réalisé en 2008, soit une variation de -165,4%. Ce «résultat exceptionnel» permet selon plusieurs hauts gradés de la banque de distribuer des dividendes aux Etats membres de la banque. «Ces ressources supplémentaires vont nous permettre, d’une part, de renforcer nos réserves afin de faire face (...) à la baisse du taux de couverture de la monnaie. Mais en même temps, elle nous permet de donner davantage de ressources au financement des projets intégrateurs dans la sous-région», a ajouté le gouverneur de la Beac, Lucas Abaga Nchama. En 2014, le bénéfice enregistré se chiffrait à 25,108 milliards de francs CFA (50,216 millions de dollars), révèle le communiqué de presse. La conjoncture économique au sein de la Cemac, elle n’est cependant pas à la vigueur. Après avoir replié à 2,8% du PIB en 2014, la croissance poursuivra sa décélération en 2016, pour s’établir à 2%, d’après les prévisions officielles. En cause, la baisse des recettes budgétaires à la suite de la chute persistante des prix des matières premières, dont le pétrole, produit par la quasi-totalité des pays de la région, et l’insécurité engendrée par la crise centrafricaine et les activités terroristes de la secte islamiste nigériane Boko Haram au Cameroun et au Tchad. J. J. In lepoint.fr L’EURO perdait un peu de terrain face au dollar mardi dans un marché qui attendait un discours de la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed) après une série d’indicateurs américains mitigés, notamment sur l’inflation. L’euro valait 1,1185 dollar contre 1,1196 dollar lundi soir. La monnaie européenne montait face à la devise nippone, à 127,19 yens- atteignant 127,25 yens, son niveau le plus fort en deux semaines et demie- contre 127,01 yens lundi soir. Le dollar aussi gagnait du terrain face à la devise japonaise, à 113,73 yens contre 113,45 yens la veille. «Un sentiment d’incertitude parcourt les marchés financiers mardi avant le très attendu discours de la présidente de la Fed Janet Yellen qui pourrait fournir un peu de clarté sur le nombre et le calendrier des hausses de taux d’intérêt aux Etats-Unis cette année», commentait un analyste. M me Yellen doit s’exprimer mardi soir à New York et les investisseurs attendent de voir si elle mentionne encore les risques que fait peser la volatilité des marchés. Cette donnée avait été évoquée il y a deux semaines pour surseoir dans l’immédiat à une hausse des taux qui reviendrait à rendre le dollar plus rémunérateur et donc plus attractif pour les investisseurs. L’inflation reste la principale variable susceptible de pousser la Réserve fédérale américaine à rehausser les taux d’intérêt, maintenant que le plein emploi semble pratiquement atteint aux Etats-Unis. Outre le discours de M me Yellen, les cambistes devraient surveiller un indicateur sur le moral des consommateurs. Un rebond pourrait rendre le dollar plus attractif en renforçant les attentes de la Fed d’une reprise menée par la consommation en 2016, selon des analystes. Les marchés devraient rester attentistes dans les jours qui viennent, avant la publication vendredi des chiffres mensuels sur l’emploi, le chômage et l’évolution des salaires. L’activité sur le marché des changes avait été particulièrement faible lundi, en raison du jour férié observé en Europe au lendemain de Pâques. La livre britannique montait un peu face à la monnaie unique européenne, à 78,42 pence pour un euro, comme face au billet vert, à 1,4262 dollar pour une livre. La devise suisse restait quasiment stable face à l’euro, à 1,0899 franc pour un euro, comme face au dollar, à 0,9744 franc pour un dollar. La monnaie chinoise baissait un peu face au billet vert, à 6,5101 yuans pour un dollar contre 6,5075 yuans lundi aprés-midi. L’once d’or valait 1 218,35 dollars, contre 1 221 dollars jeudi soir. APS 10 F O C U S Mercredi 30 mars 2016 ILS SONT INACCESSIBLES LÀ OU SE TROUVENT LA MAJORITÉ DES MALADES Les géants du Sud face au défi de l’accès aux médicaments Les ravages de la pandémie du virus de l’immunodéficience humaine (VIH/sida) ont mis sur la place publique la question de l’accès aux médicaments et des inégalités de santé : des traitements efficaces - les trithérapies - sont disponibles au Nord, mais leur coût élevé les rendait inaccessibles au Sud, là où se trouvent l’immense majorité des malades Par Paul Benkimoun u début des années 2000, la bataille menée au Brésil, en Afrique du Sud ou en Thaïlande pour faire passer la santé avant les profits, a amené l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à reconnaître la légitimité du recours à des flexibilités prévues dans ses accords sur la propriété intellectuelle. A cette époque, le Brésil faisait figure de modèle avec la fourniture gratuite de traitements contre le VIH. Une quinzaine d’années plus tard, le principe de la couverture universelle des patients vivant avec VIH, le virus des hépatites ou d’autres maladies graves est toujours d’actualité. Mais les critiques se font vives et évoquent une régression dans l’accès aux médicaments innovants. Exit l’affrontement avec les industriels, l’heure est aux partenariats. Une évolution, que les autorités brésiliennes expliquent par une modification du rapport de force, mais qui résulte aussi d’une pression moins forte de la société civile. Un mauvais choix pour la santé publique Pour Pedro Villardi, l’un des responsables de l’Association brésilienne interdisciplinaire sur le sida (ABIA) et coordinateur du Groupe de travail sur la propriété intellectuelle (Gtpi), «le mouvement des ONG contre le sida a été très bien organisé jusqu’à fin 2010. Les autorités ont estimé que le sida était sous contrôle. Le ministère de la Santé et le programme “sida et hépatites” ont incorporé beaucoup d’organisations de la société civile dans leur sphère d’influence. Nous faisons figure d’exception et menons une critique politique, notamment sur les brevets». «Auparavant, dès qu’il y avait un obstacle dans l’accès à un traitement contre le VIH, le ministère de la Santé et le gouvernement se battaient contre lui, constate pour sa part - Felipe Carvalho, de médecins sans frontières (MSF). Aujourd’hui, pour l’hépatite C, le gouvernement accepte que des patients ne reçoivent pas les nouveaux traitements, pourtant plus efficaces et mieux tolérés.» «Le trastuzumab n’a été admis dans le secteur public pour traiter les cancers métastatiques du sein qu’en 2014, plus de dix ans après son autorisation de mise sur le marché (AMM), s’indigne le docteur Daniel Tabak, cancérologue à Rio, qui a quitté l’Institut national du cancer. Le rituximab, disponible depuis 1998, n’est arrivé au Brésil qu’en 2009, lorsque la présidente Dilma Rousseff, souffrant d’un lymphome a été traitée avant même que le médicament ait reçu son AMM ici, en 2014. La capécitabine, une chimiothérapie orale pour traiter certains cancers digestifs, n’a été autorisée qu’en 2014, soit une dizaine d’années après l’Europe.»Ces exemples font tache dans un pays dont la constitution Photo : DR A de 1988 reconnaît le droit à la santé et qui a fait mettre en place le système unique de santé (SUS), avec un accès gratuit au service public ou parapublic. En outre, en 1996, la loi Sarney a mis en avant le principe de l’accès universel aux antirétroviraux contre le VIH. La même année, un programme de copie de ces médicaments était mis en route au laboratoire pharmaceutique fédéral Farmanguinhos, à Rio de Janeiro, une loi de 1945 interdisant de breveter des produits pharmaceutiques. Mais l’adoption d’une nouvelle loi, toujours en 1996, reconnaissant la validité des brevets, risquait d’y mettre un terme. «En 1996, la loi a reconnu les brevets alors que le Brésil était soumis à de fortes pressions de l’industrie pharmaceutique et des Etats-Unis. C’était un mauvais choix pour la santé publique et une bonne nouvelle pour les industriels. Nous avions une faille : nous n’avons pas eu de développement d’une industrie pharmaceutique publique forte», analyse Jorge Bermudez, vice-président production et innovation en santé à la Fondation Oswaldo-Cruz (Fiocruz), rattachée au ministère de la Santé, qui regroupe des activités de recherche, de soins et de production pharmaceutique (Farmanguinhos). «Faire avec le réel» Les accords de l’OMC incluent une flexibilité pour passer outre un brevet : la licence obligatoire. Un gouvernement peut importer une version générique d’un médicament depuis un pays où il n’est pas couvert par un brevet ou bien le produire localement, sans l’autorisation du détenteur du brevet, qui reçoit une compensation. Plusieurs fois, brandie sous la présidence de Lula (2003-2010), l’arme n’a servi qu’une seule fois, en mai 2007, pour un antirétroviral du laboratoire Merck, l’éfavirenz (EFV), couramment utilisé dans les trithérapies. En février 2009, les premiers lots d’une version bioéquivalente de l’EFV sortaient des chaînes de production de Farmanguinhos. Responsable du programme national «Sida et hépatites», Fabio Mesquita estime que «la situation a totalement changé. Il y a dix ans, Lula était quasi unanimement soutenu et pouvait faire passer n’importe quel projet. Le soutien à Dilma est beaucoup plus faible, elle est minoritaire au Congrès et même son parti vote contre elle. Pour - combattre les laboratoires pharmaceutiques, il faut du pouvoir au Congrès et dans le peuple. Des conditions impossibles à réunir actuellement, notamment pour de nouvelles licences obligatoires. Il faut faire avec le réel. Nous négocions les prix et développons une importante politique de transfert de technologie». Très prisés par les autorités sanitaires brésiliennes, les partenariats pour le développement productif (PDP) se multiplient entre laboratoires pharmaceutiques locaux, qui produisent un produit de santé, et entreprises étrangères qui en transfèrent la technologie. Ce type d’accord concerne des médicaments jugés prioritaires par le gouvernement. Le SUS achète en grandes quantités les médicaments élaborés dans ce cadre, sans appel d’offres, à un prix inférieur aux médicaments importés. Outre l’accès privilégié au marché brésilien, l’entreprise étrangère bénéficie d’exonérations fiscales et de financements publics. Plus d’une centaine de partenariats ont été signés, dont un bon tiers avec la Fiocruz. «C’est ce type d’accord qui a été signé en 2009 avec GlaxoSmithKline (GSK) pour le vaccin contre le pneumocoque, précise Felipe Carvalho. Le Brésil n’achète donc pas celui de la société concurrente, Pfizer, et produit uniquement pour le marché national.» Depuis des années, un projet de réforme assouplissant la loi de 1996 sur les brevets au bénéfice de la santé publique est en gestation. Très investie dans la lutte contre le VIH, la députée PT (Parti des travailleurs) du district fédéral (Brasilia), Erika Kokay, en déplore l’enlisement alors que «le projet prévoit de limiter la durée des brevets et d’éviter leur prolongation abusive». «L’industrie pharmaceutique pèse beaucoup dans le pays et au Parlement, s’inquiète-t-elle. Le paiement de campagnes électorales par les entreprises et la corruption sont fréquents. Certains parlementaires, d’abord favorables ont changé leur position…» «Judiciarisation de la médecine» Erika Kokay estime que, pour «les nouveaux traitements de l’hépatite C, une licence obligatoire est possible. Beaucoup d’unités de fabrication et de projets de production existent. Le gouvernement devrait affronter -davantage l’industrie pharmaceutique quand elle a un comportement abusif». Fabio Mesquita prône une autre voie : «Pour l’hépatite C, nous avons l’objectif de traiter 90 000 patients dans les deux ans et demi. Nous avons finalisé un premier contrat portant sur 30 000 traitements (de douze semaines) et négocions un nouveau contrat pour 45 000 autres. Le Brésil est le seul pays en - développement à assurer un traitement universel pour les hépatites depuis les quatorze dernières années. Le prix du traitement complet pour nous est de 6 500 dollars. C’est un coût que nous pouvons assumer.» Infectiologue à Sao Paulo, le docteur Artur Timerman dresse un tableau plus contrasté : «Limiter l’accès aux nouveaux traitements, qui apportent une guérison, aux formes les plus graves est plus que discutable. Pour les autres malades, il est en pratique impossible d’y accéder. A Sao Paulo, quatre patients ont obtenu par décision de justice que leur assurance privée finance leur traitement par les antiviraux d’action directe. Il y a une judiciarisation de la médecine.» Président du Mouvement brésilien de lutte contre les hépatites virales, Arair Azambuja abonde dans le même sens. Il ne décolère pas de voir les nouveaux médicaments de l’hépatite C parvenir au compte-gouttes : «L’Etat de Sao Paulo, où 18000 personnes attendent ces traitements, n’en a reçu que 1498. Celui de Maranhao en a obtenu 16, alors que 390 patients les espèrent.» D’où les procédures judiciaires. «Mais il n’y a pas un accès égal au système judiciaire, ce qui renforce les inégalités vis-à-vis de ceux qui ne peuvent se payer une assurance privée. Avec une licence obligatoire et un générique, il serait possible de traiter tous les malades», ajoute-t-il. Le cancérologue Daniel Tabak observe, lui aussi, ces recours à la justice pour des médicaments anticancéreux non disponibles dans le SUS. «Certains laboratoires importent ainsi un traitement pour un patient donné, et cela peut se chiffrer à 100 000 dollars par an. Dans le secteur public, un médecin qui prescrirait un médicament non autorisé sans une décision de justice serait puni. Certains avocats se spécialisent dans ce genre d’affaires, ce qui accroît les inégalités.» «Intense lobbying des industriels» La racine du mal, selon Marcela Vieira, d’ABIA, coordinatrice du GTPI, réside dans le sous-financement du système de santé public : «Les achats de médicaments, à 90% couverts par des brevets, représentent un coût croissant. Le climat politique dégradé au Congrès et l’intense lobbying des industriels des différents secteurs industriels concernés font craindre que le projet de réforme de la loi sur les brevets n’aille dans une mauvaise direction et empire les choses pour la santé publique. Il faudrait réfléchir à une réforme spécifique pour la santé.» «Il faut revoir le système des brevets sur les produits de santé, affirme Eloan dos Santos Pinheiro, ancienne directrice exécutive de Farmanguinhos. Il ne devrait porter que sur le procédé de fabrication et non sur le médicament lui-même, exclure de la brevetabilité les principes actifs des traitements de maladie ayant un taux de mortalité pandémique ou des taux de morbidité élevés.» Au-delà des frontières brésiliennes, une ouverture s’est produite. Les ministres de la santé de l’Union des nations sudaméricaines se sont mis d’accord en septembre 2015 pour créer un comité international destiné à négocier de manière conjointe les prix auprès des laboratoires pharmaceutiques pour les médicaments onéreux. Dans un premier temps seraient concernés les traitements contre le VIH et contre l’hépatite C. P. B. In lemonde.fr T E M H A SUPPLÉMENT HEBDOMADAIRE DE LA TRIBUNE P14 P12 P15 Annaba Compréhension et analyse Vs «parcœurisme» Des ambitions, des espoirs et des appréhensions Programmes 2e génération de l'enseignement Une nouvelle méthode pour bannir le bourrage des crânes Un pas vers l'avant nécessitant bonne formation des enseignants LA MINISTRE DE L’EDUCATION ENTEND FAIRE FAIRE UN BOND QUALITATIF À L’ÉCOLE Programmes de «deuxième génération, le titre générique de ce chamboulement «qualitatif» auréole l’école et anticipe sur une amélioration de l’enseignement. Les habituels contradicteurs du secteur en l’occurrence les syndicats, sans se bousculer, ont quand même donné leur blanc-seing. Ce qui en réalité ne veut rien dire puisqu’ils peuvent très facilement revenir dessus. Comme il n’est pas de coutume de procéder allègrement à tout changement en profondeur, et plus particulièrement dans un pan de la vie social, voire sociétal, le plus sensible, celui-ci sera accompagné de mesures connexes consistant évidemment en la mise à niveau de l’ensemble des personnels gravitant autour du système éducatif. Sont donc prévus tous les types de formations possibles pour ladite mise à niveau, en plus forcément de la mise en place de nouveaux supports, à savoir, et de manière globale, «le livre» Photo : DR La révision des programmes survivra-t-elle à son initiatrice Par A. Lemili t de nouveaux programmes pour remettre sur les rails l’école. Que de fois des parents au bord de la crise de nerfs n’ont-ils pas entendu cette antienne. La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, qui, sans doute, a de bonnes intentions, mais faudrait-il que cela se vérifie dans les dix ans à venir, n’a pas dérogé donc à la règle considérant effectivement, sans pour autant charger ses prédécesseurs imputant le ou les décalages qui ont prévalu depuis une trentaine d’années à des conditions difficiles de préparation ponctuelles, que le niveau de l’école fait du rase-motte et qu’il était temps de E prendre un essor. Ce constat fait, la ministre de l’Education annonce ou n’arrête pas de le faire méthodiquement, serait-il juste de le concéder au vu de la démarche de sénateur mise pour sa matérialisation pour la prochaine rentrée scolaire, une révision des programmes, laquelle, semblerait-il, aurait, ou du moins offre bien, des garanties d’être la bonne. Ce ne sera toujours qu’une révision… Une autre, se diront les parents priant Dieu que ce sera enfin la bonne. Programmes de deuxième génération, le titre générique de ce chamboulement «qualitatif» auréole l’école et anticipe sur une amélioration de l’enseignement. Les habituels contradicteurs du secteur en l’occurrence les syndicats, sans se bousculer, ont quand même donné leur blanc-seing. Ce qui en réalité ne veut rien dire puisqu’ils peuvent très facilement revenir dessus. Comme il n’est pas de coutume de procéder allègrement à tout changement en profondeur, et plus particulièrement dans un pan de la vie social, voire sociétal, le plus sensible, celui-ci sera accompagné de mesures connexes consistant évidemment en la mise à niveau de l’ensemble des personnels gravitant autour du système éducatif. Sont donc prévus tous les types de formations possibles pour ladite mise à niveau, en plus forcément de la mise en place de nouveaux supports, à savoir, et de manière globale, «le livre». Suite en page 15 12 T H E M A Mercredi 30 mars 2016 Mercredi 30 mars 2016 13 ANNABA l est temps, nous a confié, un inspecteur de l’enseignement moyen, nous frôlons la catastrophe avec les résultats obtenus, lors des différents contrôles ou examens de 5ème, BEM ou baccalauréat et nous avons remarqué que ce sont toujours les mêmes erreurs qui sont commises. Cette décision d’introduire de nouveaux programmes de 2e génération, nous l’attendions depuis longtemps, car nous connaissons les limites des anciens programmes, les carences à l’origine de la baisse de la qualité de l’enseignement mais aussi et surtout la formation des enseignants qui reste à perfectionner.» Selon la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, les normes internationales en matière de révision des programmes d’enseignement sont de 3 à 5 ans, depuis 2003 ces programmes sont restés en l’état soit 13 ans, ce qui est énorme. En effet, l’évolution qu’ont connu différentes disciplines de l’enseignement, les méthodes, les techniques de contrôle, d’appréciation et d’évaluation ont «I appliquer la solution adaptée. Apprendre une récitation, une leçon d’histoire, de géographie, la grammaire ou le lexique d’une langue sans pour autant arriver à des performances qui permettraient d’utiliser ces connaissances devant une situation donnée ne sert pratiquement à rien. Et c’est ce qui a été compris par les pédagogues et les experts de l’éducation nationale qui avaient pourtant lancé des alertes bien avant cette décision de la ministre qui finalement a pris le taureau par les cornes pour redresser ce secteur qui est la colonne vertébrale de l’Etat. Les anciens programmes étaient essentiellement orientés vers un apprentissage dont le vecteur essentiel est l’enseignant dépositaire de la connaissance et du savoir, il représente la norme, l’apprenant est là et subit sans plus pour rendre plus tard ce qu’il aura appris sur sa copie de devoir ou de composition. Ce qui revient à dire que l’élève est assimilée à une sorte de machine dotée d’une mémoire à laquelle on fait appel pour rendre ce qu’on lui a introduit, sans intelligence aucune, sans esprit analytique, ce qui ne met pas en valeur ses capacités propres et encore moins les développer. Cela revient à dire qu’on Photo : Archives TIZI OUZOU Oui pour l’intelligence des élèves et contre le bourrage de crânes De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati heure est à l’école 2e génération. A l’enseignement 2e génération. Au programme 2e génération. Ce nouveau concept est traité à longueurs de colonnes dans les journaux algériens. La ministre de l’Education, Nouria Benghebrit, ne laisse décidément pas indifférent. Soutiens et détracteurs. Ces derniers, qui surveillent la ministre depuis sa nomination à ce poste sensible et ne ratent jamais l’occasion de lui tomber dessus, semblent discrets ces derniers temps. La ministre de l’Education semble, de son côté, avoir compris qu’il s’agit de travailler dans le sens voulu sans le claironner pour ne pas provoquer les adeptes de l’école de Benbouzid. C’est visiblement pour cela qu’elle répète depuis quelques temps qu’elle ne cherche pas à réformer la réforme de 2003 mais de l’approfondir. Comme si elle passait à une autre étape de la réforme de son prédécesseur. Et pour expliquer l’action elle-même, l’on parle d’une volonté de développer les capacités cognitives de l’enfant, en privilégiant la compréhension à l’appréhension. Le mot est jeté. L’idée est de permettre à l’élève de comprendre et d’analyser et non d’apprendre. Il s’agit de cesser de bourrer l’enfant de connaissances dont une partie est inutile, particulièrement pour ceux du cycle primaire. Si cela se fait, ce n’est pas une réforme de la réforme de 2003 mais sa suppression pure et simple. C’est une refonte du programme qui, si elle est réellement appliquée, sera d’un grand apport pour les enfants et surtout la société qui souffre en premier du sinistre de son école. La ministre de l’Education ne veut probablement pas parler de son action comme une remise en cause de celle de Benbouzid pour éviter les polémiques stériles et stérilisantes que provoquent généralement les partisans de la médiocrité et de l’école inhibitrice. Dans la wilaya de Tizi Ouzou, cette idée fait son chemin parmi les parents mais aussi parmi les enseignants, et ce, même si la démarche de la ministre n’est pas encore clairement définie. Il suffit de leur dire qu’il s’agit d’aider les enfants à comprendre ce qu’ils apprennent et à développer leur sens de L’ la critique et non de les contraindre au «parcœurisme» pour qu’ils montrent leur acquiescement. «Je ne sais pas ce que la ministre veut faire de l’école, mais si elle veut faire cesser le bourrage de crâne aux enfants, je la soutiendrai jusqu’au bout», affirme Samia, mère de deux enfants scolarisés dans une école primaire de la ville des Genêts, non sans faire remarquer qu’elle-même, souffre avec ses enfants à cause d’un programme basé sur le «tout-apprendre». Elle sera interrompue par une autre maman d’enfants scolarisés pour dénoncer «le parcœurisme, y compris dans les mathématiques, ce qui est une aberration». Ahmed est un fonctionnaire à la wilaya de Tizi Ouzou. Il est père de trois enfants scolarisés dont deux dans un collège et le troisième dans un établissement du primaire. Il considère que «l’école est prise en otage par des adeptes d’une école sclérosée. Une école qui inhibe la société, donc l’Algérie». Pour lui, c’est une question de volonté politique. Soit la ministre de l’Education est soutenue dans son action, soit elle ne l’est pas. «Si la ministre de l’Education est soutenue et protégée par ses supérieurs contre les obscurantistes de tout bord, elle pourra mettre en œuvre son programme de 2e génération en vue de faire sortir l’école algérienne de son sinistre», indique Ahmed qui semblait remonté contre la situation actuelle du système éducatif. «On doit la laisser travailler si elle veut vraiment améliorer l’école algérienne», a-t-il ajouté. Même son de cloche du côté de certains enseignants et instituteurs interrogés. Tous ne connaissent pas les intentions réelles de la ministre de l’Education dans son action en direction de l’école algérienne, ni ne maîtrisent le fond de sa réforme. Ils ont tout de même entendu parler de son programme de 2e génération et de sa volonté de rendre sa place à la compréhension et à l’intelligence dans la tête de l’élève. «Il est clair que même pour l’enseignant, il est plus facile de sti- muler l’intelligence de l’élève que de l’obliger à réciter ses cours sans compréhension», estime pour sa part un professeur de langue arabe dans un CEM de Tizi Ouzou, appelant à privilégier cette méthode d’enseignement et à soutenir la tutelle dans sa démarche, «s’il s’avère qu’elle veut réellement aller vers une élimination du parcœurisme bête et stupide». De son côté, une institutrice en charge d’une classe de quatrième année primaire, accueille avec une certaine euphorie cette méthode de Nouria Benghebrit. «Il faut la laisser travailler. C’est pour l’intérêt de nos enfants qu’on doit soutenir ce programme de 2 e génération», affirme Daouia qui n’hésite pas à interpeller la ministre sur la surcharge du programme scolaire qui pèse sur les élèves du cycle primaire, préconisant un allègement sérieux pour que «la scolarité devienne un plaisir pour l’enfant et non un supplice, comme c’est le cas aujourd’hui». M. B. Photo : Archives Mohamed Rahmani complètement changé pour s’adapter à de nouvelles donnes et ainsi répondre à des besoins exprimés. Pour une fois, un ministre de l’éducation veut mettre de l’ordre dans le secteur, faire un diagnostic précis, entreprendre de véritables réformes basées sur des études effectuées sur le terrain, corriger les erreurs qui ont fait du système éducatif algérien, l’un des moins performants au monde et ainsi rentabiliser les milliards investis chaque année (764,05 milliards de DA, le 2e après celui de la Défense nationale). Les anciens programmes devenus dépassés et caducs, enseignés avec des méthodes qui s’appuient principalement sur la mémoire avec pour corolaire la répétition à outrance si bien que la plupart du temps l’élève apprend sans comprendre et bien sûr sans pouvoir mettre à profit ces connaissances censées avoir été intégrées et ainsi le servir et lui servir face à une situation de problème. Apprendre par cœur un théorème sans être en mesure de l’appliquer pour trouver une solution est l’une des aberrations du système d’apprentissage car on n’a pas appris à réfléchir, à analyser une situation pour lui Photo : Archives De notre correspondant à Annaba uniformise les esprits, qu’on les formate et là ce serait une négation de la personne humaine douée d’intelligence et d’esprit analytique et critique. La révision des programmes de 2e génération comme il est convenu de les appeler se propose d’éliminer tout cela pour affranchir l’apprenant et lui restituer ce qui lui avait été confisqué de sorte que celui-ci utilise ses compétences propres pour arriver à des performances à partir de ce qu’il aura intégré sous la conduite d’un enseignant qui jouera le rôle d’organisateur et de facilitateur et non pas celui de dépositaire de la connaissance. L’apprenant aura ainsi toute la latitude d’utiliser son esprit d’analyse et son intelligence face à une situation de problème. «C’est très bien et nous sommes vraiment heureux que la ministre ait pris ces décisions, il était temps car nos enfants sont à la traîne par rapport à ceux des autres pays où les systèmes éducatifs modernes sont performants. Encore faudra-t-il qu‘il y ait des enseignants avec une solide formation dans cette nouvelle approche de l’apprentissage pour appliquer cette réforme. Car nous avons vécu bien des réformes avant qui ont toutes échouées et qui nous ont fait regretter le bon vieux système qui, lui, était performant et avait formé des générations qui ont constitué l’élite du pays. Aujourd’hui, comme vous le savez, les résultats sont médiocres et même ceux qui représentent l’élite, formée il y a quelques années, ne sont pas aussi compétents que leurs aînés qui avaient pourtant été formés par l’école algérienne qui, à l’époque, ne disposait pas des moyens d’aujourd’hui», nous a déclaré un membre du bureau d’une association de parents d’élèves. Certains soutiennent qu’avec la qualité de l’enseignement dispensé dans les établissements et même avec ces méthodes rôdées et l’expérience accumulée dans la réalisation des anciens programmes, les résultats sont bien en deçà des attentes alors avec cette réforme cela va être encore plus difficile car les enseignants actuels ne sont pas formés et ne peuvent pas de ce fait jouer le rôle qu’on compte leur attribuer. Toujours est-il que cette nouvelle approche dans l’enseignement qui intègre de nouveaux paramètres avec de nouveaux objectifs constitue une véritable révolution, une révolution dans les esprits qui pourra peut-être former ce citoyen de demain, un citoyen imbu des valeurs de sa société, tolérant et ouvert sur les autres tout en préservant son identité. M. R. Photo : Archives Photo : Archives Des ambitions, des espoirs et des appréhensions 14 T H E M A Mercredi 30 mars 2016 É D U C AT I O N COMPRÉHENSION ET ANALYSE VS «PARCŒURISME» Une nouvelle méthode pour bannir le bourrage des crânes De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi rogressivement, l’école algérienne se délestera de son aspect de bourrage à la faveur d’un enseignement intelligent permettant à l’élève de surpasser l’apprentissage à l’aveugle. Un saut qualitatif hissera le niveau dans les établissements, d’après la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit. Ce sont les objectifs consignés dans les «contestés» programmes (1re et 2e années primaires, et 1re année moyenne) dits de seconde génération élaborés, selon les responsables, par les compétences du pays. Le pari n’étant pas encore gagné dès lors que des voies idéologiques critiquent sévèrement ce concept sans daigner le débattre avec la ministre. Beaucoup de doute sur la confection de ces nouveaux plans aura plané dans des sphères récusant novation et diapason par rapport à ce qui appuie un bon résultat dans les contrées développées. Au motif que les présentes esquisses restent, «importées», et donc calquées sur des lettres étrangères faisant fléchir le dogme national. Les assurances de Benghebrit, «néo bâtisseuse» de l’école algérienne, se battant contre vents et marées, sont puisées dans les expériences qui ont donné des suites probantes. «Ce passage devra libérer l’école de la médiocrité prodiguée aux enfants pendant plusieurs années», nous disent quelques parents d’élèves, avouant que «ce dessein n’est pas pour autant étalé pour en extraire la transition pédagogique contenue dans ces programmes estimés bénéfiques et pouvoir trancher d’une manière absolue sur leur étendue». Il ne fait aucun doute que les détracteurs de la ministre iront jusqu’au bout pour freiner cet essor, venant casser l’apprentissage «classique», qui s’est emparé de l’école algérienne des années durant sans y apporter des correctifs nécessaires ou améliorer les Photo : Archives P intérêts claniques, devise par excellence, de quelques classes politiques», souligne un universitaire adepte du changement pédagogique. «On ne peut pas récuser un projet sans prendre la peine de l’éplucher avec son ou ses concepteurs. Ceux qui appellent au boycott ne feraient qu’enfoncer un secteur fragile en quête de réhabilitation depuis plusieurs années. Et puis, 80% du contenu de ces programmes est tiré du patrimoine culturel et identitaire a affirmé la ministre», Photo : Archives capacités cognitives de l’enfant scolarisé. Malgré le déclin crié haut et fort par les syndicats, les associations, les enseignants, ce projet fait couler beaucoup d’encre dans des sphères rétrogrades qui rejettent en bloc ces programmes porteurs de développement et de modernité sous le prétexte farfelu et mensonger qu’ils sacrifient l’identité algérienne. «Ces lectures dissidentes visent à retarder le sursaut voulu par le secteur de l’éducation sans omettre les ajoutera-t-il. Pour l’heure, on n’entend parler des programmes sans pour autant avoir dénoté les grandes lignes, confient quelques enseignants. La responsable semble vouloir libérer l’élève et le plonger dans une scolarisation plus performante pour appréhender une meilleure façon le cursus. Contrairement à ce qu’il se tramait en la matière pendant plusieurs années où l’école «bourrait» le cerveau des potaches les poussant au «parcœurisme». D’une part, on aura assisté à un automatisme d’assimilation sans véritable compréhension, et de l’autre la voie a été ouverte à des cours parallèles pour conforter le faible niveau prodigué en classe. La ruée vers les cours de soutien confirme la frêle scolarité, immuable, depuis 2003, date à laquelle les programmes furent concoctés avant la promulgation de la loi d’orientation sur l’éducation en 2008. Les plus sceptiques laissent entendre que les professeurs peineraient à emboîter le pas à la nouvelle, requérant une méthodologie fraîche. A ce propos, la tutelle a établi tout un planning de formation avant la rentrée 2016-2017. La formation profitera aux enseignants (de première et deuxième années primaires, ceux de la première année moyenne) et administrateurs concernés par la refonte, les directeurs des établissements scolaires (primaire et moyen). Le chantier devra être lancé avant septembre prochain pour peu que les contestataires s’y plient après avoir engagé une vraie politique de discussion loin de toute idéologie stérile. In fine les programmes de seconde génération demeurent une feuille brute. Du moins jusqu’à trouver consensus dans tout le corps de l’éducation et persuader les courants contraires à se délester des préjugés. N. H. T H E M A Mercredi 30 mars 2016 15 É D U C AT I O N PROGRAMMES 2E GÉNÉRATION DE L’ENSEIGNEMENT Un pas vers l’avant nécessitant bonne formation des enseignants Par Chahira Cheref fin d’améliorer le niveau des élèves et faire face à tous problèmes entravant la bonne marche du parcours scolaire, le ministère de l’Education a adopté récemment de nouveaux programmes. Appelés programmes 2è génération, ces derniers qui ont pour objectif de développer les cognitives de l’élève, seront lancés lors de la prochaine rentrée scolaire 2016-2017. A ce sujet, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit, a fait savoir, pour sa part, que la mise en œuvre des programmes de deuxième génération entre dans le cadre de la révision ordinaire des programmes tout en soulignant que le retard dans l’utilisation des nouvelles technologies, les dégâts pédagogiques causés par le «parcoeurisme» comme méthode d’assimilation des cours sont, entres autres, les facteurs qui ont poussé le ministère à procéder à la réécriture des programmes. Que pensent les enseignants de cette nouvelle méthode de travail surtout que la plupart de ces derniers sont nouveaux et ont un manque de formation ? Sont-ils aptes à s’adapter à ce changement ? Ce sont des questions qui se posent aujourd’hui dans le milieu éducatif. Pour la plupart, un tel changement dans le système éducatif représente un pas vers l’avant qui contribuera dans l’avenir à améliorer le niveau de la scolarité des élèves. «L’élève doit comprendre ce qu’il fait. Le niveau s’est détérioré puisque nos enfant veillent à apprendre mais sans comprendre et cela est complètement faux», nous a fait savoir un enseignant retraité. «Avant, le professeur faisait plus d’efforts pour préparer sa leçon afin de donner le maximum à ses élèves. Par contre, de nos jours, il ne se casse pas trop la tête, il donne la leçon à apprendre telle qu’elle est livrée dans le manuel et c’est à Photo : Archives A l’élève de se débrouiller pour comprendre et répondre ensuite aux questions. L’enfant n’est pas accompagné. On ne lui livre pas les outils d’analyse et de compréhension», ajoute-t-il. Selon cet enseignant, si le ministère veut obtenir des résultats satisfaisants, une formation au profit des nouveaux enseignants s’avère nécessaire. De leur côté, les nouveaux enseignants expriment leur contentement quant à ce nouveau programme tout en ajoutant qu’ils acceptent les formations qui leur permettraient de se mettre à niveau. «J’ai eu ma licence en 2014 et comme j’ai fais l’école supérieure des enseignants, on m’a orienté directement vers le lycée là où je suis enseignante. Certes, j’ai eu une bonne formation à l’école mais cela n’empêche pas que j’en ai toujours besoin», nous a confié Amina. «Personnellement, je suis d’accord avec tout ce qui est du profit des élèves et tout ce qui améliore le niveau scolaire», a précisé une autre. En ce qui concerne les parents et les élèves, ces derniers ont eu de différents avis par rapport à ce sujet. Pour certains, une telle décision est au profit des écoliers. «Le parcoeurisme a empiré les choses. L’élève apprend les leçons sans autant les comprendre, il cherche juste la note. Mais dés qu’il dépasse l’année, il oublie tout et c’est ce qui est illogique car la formation doit être continue», nous a indiqué un parent tout en insistant sur la bonne formation des professeurs. «Je pense que les nouveaux diplômés doivent profiter d’une formation globale avant d’enseigner», ajoutera-t-il. Pour les autres, le changement des programmes et des méthodes perturbent de plus en plus les élèves. Ces derniers estiment qu’il faut opter pour une méthode de travail précise. «Les enfants ne peuvent pas supporter les changements de programmes, pas plus la charge. Je pense que le ministère doit trouver des solutions le plus vite possible pour le bien de nos enfants», dira un parent. C. C. La révision des programmes survivra-t-elle à son initiatrice ? Photo : Archives Suite de la page 11 Toutes les mesures qui vont découler du remue-ménage prévu risquent pourtant de perturber la scolarité des élèves tant que les programmes n’épargneront pas ceux qui sont déjà dans le train, sachant que, selon les déclarations faites au gré des conférences, séminaires et autres, si des changements radicaux interviendront dans les manuels de 1re et 2e année du cycle primaire, ceux du cycle moyen ne seront qu’actualisés. Néanmoins, l’enseignement ne se limite pas à la seule actualisation des ouvrages pédagogiques tant l’école est sinistrée autrement, dans le comportement du personnel enseignant, de sa compétence, du calendrier général et de son respect notamment en matière de vacances scolaires, de la désormais institutionnalisation procédure des cours de soutien au détriment d’un enseignement normal et ordinaire pour lequel sont rémunérés des milliers d’enseignants, des réajustements quand il y a survenance d’impondérables (conflits sociaux et grèves) pénalisants, du poids du cartable, des cantines, de la sécurisation immédiate des établissements… En conclusion, le secteur de l’Education n’en est pas à sa première «révolution» et les craintes que les parents ont toute la légitimité d’avoir restent forcément la rupture dans les mesures prises par la ministre en activité. En effet, s’il y a un dénominateur commun à l’avenir de l’école c’est incontestablement l’absence de continuité dans l’action entreprise par un ministre du secteur qui, et c’est hélas monnaie plus que courante, est remplacé lors d’un renouvellement du gouvernement. Rarement les politiques mises en place ont survécu à ceux qui les ont initiées. Autrement dit, une fois Mme Benghebrit partie quels seraient les gages à même de garantir, voire de «protéger» la pérennité des mesures prises pour sauver l’école, car n’est-il pas vrai que depuis que les ministres ont défilé à hauteur du département sectoriel concerné que de réformes engagées… ne leur auront pas survécues. A. L. 16 T H E M A Mercredi 30 mars 2016 É D U C AT I O N BÉJAÏA La performance de l’école, principale préoccupation De notre correspondant à Béjaïa Kamel Amghar es programmes pédagogiques de deuxième génération, que le ministère de tutelle s’apprête à mettre en œuvre dès la prochaine rentrée scolaire dans les deux paliers du primaire et du moyen, suscite un vif débat dans la société algérienne. Les échanges entre les pour et les contre frisent très souvent la polémique politicienne. Les opposants à cette mise à jour du système pédagogique adoptent un discours franchement idéologique qui ne cadre pas avec l’essence même du sujet. En effet, la discussion d’une telle thématique requiert des arguments scientifiques se référant à des recherches académiques sérieuses. Les considérations strictement doctrinales restent très vagues et sollicitent la sensibilité de l’auditoire et non pas son esprit critique. C’est d’ailleurs l’enjeu essentiel de cette refonte. Les promoteurs du projet le présente comme une évolution positive qui plaide pour le passage de l’«apprentissage» classique, basé sur la récitation mécanique et le «parcœurisme», vers le développement des capacités cognitives de l’élève en faisant appel à son esprit analytique. En clair, il ne s’agit plus de «bombarder» l’apprenant de vérités scientifiques, mais plutôt de le pousser à user de son intelligence propre pour découvrir, par lui-même, la réalité de ces phénomènes et les vérités qui en découlent. L’approche consiste à nourrir la curiosité de l’élève, l’inciter à la réflexion et à l’analyse pour l’aider, en fin de compte, à tirer de lui-même les conclusions adéquates. Perçue ainsi, les enseignants Photo : Archives L capacité d’analyse de l’élève, me semble pertinente pour un réel ancrage de la connaissance et une meilleure maîtrise du processus intellectuel et analytique menant à cette connaissance», estime Chérif, un enseignants des sciences de la nature dans un CEM de la wilaya de Béjaïa. Cette opinion sommaire est largement répandue dans le corps enseignant, même si l’on estime que cela nécessiterait des cycles assimilent le projet à une mutation qualitative du système scolaire à même d’améliorer les performances de l’école et d’élever le niveau intrinsèque de chaque élève. «L’idée me paraît, a priori, généreuse. En tant qu’enseignant, on n’est pas encore bien imprégné des détails pratiques de ces programmes dits de deuxième génération, mais la notion essentielle, qui veut que l’on sollicite l’intelligence et la de formation et des efforts supplémentaires en matière de préparation et d’élaboration des cours. Le même son de cloche est perceptible chez les parents d’élèves, même, il est vrai, s’ils ne comprennent pas grand-chose aux détails techniques de la réforme projetée. «Ces dernières années, on a enregistré des améliorations indéniables. Il y a de moins en moins de conflits dans le secteur. Des mesures ont été prises pour l’égalité des chances et la lutte contre la fraude et les tricheurs. On a également mis des moyens notables au profit de la famille éducative. Il me semble que ces programmes de deuxième génération participent au parachèvement de ce processus de modernisation de l’école et d’amélioration de ses performances», se hasarde Abdelkrim, président d’une association de parent d’élève dans une école primaire de la région est de la wilaya de Béjaïa. Les personnes interrogées à ce propos se réfèrent généralement aux avancées graduelles réalisées ces dernières années, faute de connaître suffisamment le fond de la refonte en question. En somme, une large tendance de l’opinion locale s’accorde sur la crise bien réelle de l’école et insiste sur la nécessité d’adapter et de mettre à jour ses méthodes, ses programmes et ses systèmes d’évaluation afin d’aller de l’avant. Les lectures politiciennes et idéologiques n’intéressent apparemment plus grand monde. Enseignants et parents d’élèves ne se soucient pas visiblement de la qualité de l’enseignement, de sa performance, de son efficacité et du niveau scolaire des élèves. Une préoccupation légitime. La seule qui compte vraiment. K. A. SELON LE PRÉSIDENT D’UNE ASSOCIATION DE PARENTS D’ÉLÈVES La réforme passe par le changement de la méthode d’enseignement et d’évaluation pement et le renforcement des capacités cognitives de l’apprenant. L’élève est incité à réfléchir et à participer en classe pour comprendre la leçon qui n’est pas donnée à apprendre comme de coutume, mais décortiquée et expliquée, ce qui permettra à l’enfant de développer ses aptitudes d’observation, analyse et critique, et à l’enseignant plus d’aisance dans sa démarche et, surtout, de responsabilité pour Photo : Archives Par Fatiha Ouidir LA MISE en œuvre des programmes de deuxième génération dès l’année prochaine est annonciatrice d’un saut qualitatif de l’école algérienne qui n’a que trop attendu l’avènement d’une véritable réforme, voire révolution, qui la sortirait des abimes où on l’a précipitée. L’objectif primordial de ces programmes est en premier lieu le dévelop- l’évaluation de l’élève qui devra prendre en considération ses différentes compétences dans l’apprentissage. Pour Ahmed Ghaled, président d’une association de parents d’élèves, l’adoption de ces programmes de deuxième génération est une vision qui donne une meilleure cohérence et confort à l’enseignement qui doit avoir une capacité d’évaluation plus large. Selon le même interlocuteur, ces programmes permettent à l’enseignant de prendre en compte l’ensemble des compétences, capacités, aptitudes et activités de l’élève. «C’est une bonne chose. Ces programmes de deuxième génération vont améliorer davantage le rendement de l’élève contrairement aux programmes précédents axés sur l’apprentissage par mémorisation», a-t-il souligné. Et d’ajouter qu’on ne peut pas parler de réforme scolaire si on ne change pas la méthode d’enseignement et d’évaluation car les compétences de l’élève sont multiples dont l’analyse et le potentiel communicatif. Pour réussir l’application de ces nouveaux programmes, des cycles de formation ont été organisés depuis le mois d’avril 2015 au profit des enseignants et les inspecteurs. D’ailleurs, selon notre interlocuteur des sessions de formation ont été organisées récemment dans les wilayas d’Alger, Batna et Tiaret et seront généralisées à toutes les wilayas du pays. Il faut dire que l’introduction de ses nouveaux programmes est devenue une nécessité absolue vu le taux d’échec qui est de 30% et que 32% de nos enfants quittent l’école avant l’âge de 16 ans. Les programmes de deuxième génération ont donc un objectif de développer les facultés cognitives de l’élèves. Enfin, ces nouveaux programmes ne sont que des réajustements de la réforme de 2003 et un changement partiel des méthodes d’enseignement. Le ministère de l’Education nationale escompte de ses nouveaux programmes des résultats adéquats pour la réussite de l’élève, les objectifs de ces programmes s’articulent notamment sur la création d’une activité interactive en classe à travers le travail de groupes, pour favoriser le développement des aptitudes et compétences de l’élève. Dans cette équation, l’enseignent assumera le rôle d’organisateur, d’animateur et de facilitateur du processus didactique. Il s’agira surtout de cerner les facultés de l’élève afin de déterminer son profil par anticipation et à travers une évaluation périodique à chaque fin de palier (primaire, moyen et secondaire), le but d’une telle démarche étant d’appréhender son avenir professionnel. Les programmes de deuxième génération sont fondés sur le principe de l’approche globale qui permet d’évoquer le même sujet à travers différentes matières, scientifiques et littéraires, en fonction des spécificités de chacune. F. O. 17 M O N D E Mercredi 30 mars 2016 LA COALITION DE DILMA ROUSSEFF EN DIFFICULTÉ Brésil : tirs croisés sur la Présidente La coalition de la présidente brésilienne, Dilma Rousseff, semble en difficulté après la décision du parti centriste de Michel Temer de se réunir pour claquer la porte du gouvernement. Un nouveau coup dur pour Dilma Rousseff. La Présidente brésilienne mise en cause dans un scandale de corruption, est sur le point de perdre un important partenaire au pouvoir Par la Rédaction Internationale e Parti du mouvement démocratique brésilien (Pmdb), du vice-président brésilien Michel Temer, a convoqué une réunion hier pour se prononcer sur son maintien au gouvernement. Des responsables du parti estiment que 70 à 80% des 119 membres de la direction du parti devraient se prononcer pour la fin de l’alliance avec Dilma Rousseff et son Parti des travailleurs (PT). Une rupture formelle laisserait les parlementaires du Pmdb libres de voter la destitution de Dilma Roussef, début mai au Congrès. Une procédure qui permettrait à Michel Temer (dont le parti est également soupçonné d’avoir reçu des pots-de-vin) d’assurer l’intérim. Lundi déjà, le ministre Pmdb du Tourisme, Henrique Eduardo Alves, a annoncé sa démission. «Le dialogue, j’ai le regret de le dire, est arrivé à son terme», a-t-il écrit dans sa lettre de démission à Dilma Rousseff. Des conseillers de Temer ont déclaré que le vice-président était prêt à assumer les fonctions de chef de l’État et à tenter de sortir le pays de la récession. Plusieurs médias brésiliens ont rapporté que l’entourage de Temer était en train d’élaborer un programme de travail pour Photo : DR L ses premières semaines de présidence. Dilma Rousseff est accusée d’avoir usé de son pouvoir pour maquiller des comptes publics pour faciliter sa réélection en 2014. Des faits qui s’ajoutent à la crise politique liée à l’enquête sur un système de corruption à grande échelle impliquant plusieurs des principales entreprises du pays, à commencer par le géant pétrolier Petrobras. L’ordre brésilien des avocats (OAB) a réclamé, lundi, l’ouverture d’une nouvelle procédure de destitution à l’encontre de Dilma Rousseff, qu’il accuse aussi d’obstruction à la justice et d’avoir accordé des exemptions fiscales à la Fédération internationale de football (Fifa) lors de la Coupe du monde 2014. Les partisans de la Présidente tentent d’empêcher physiquement l’OAB de déposer sa requête devant la chambre basse du Parlement brésilien en scandant «Não passaram» («Ils ne passeront pas»), cri de ralliement traditionnel de la gauche. Parmi les éléments présentés par l’OAB, la question de l’obstruction à la marche de la justice est peut-être la plus compliquée pour Dilma Rousseff. L’accusation est fondée sur les aveux du sénateur Delcidio Amaral, ancien allié de la présidente. L’OAB reproche, en outre, à Dilma Rousseff d’avoir fait entrer dans son gouvernement son prédécesseur, Luiz Inacio Lula da Silva, afin de le préserver des poursuites judiciaires. L’organisation, qui représente un million d’avocats brésiliens, accuse également la Présidente d’avoir attenté aux intérêts du pays en dispensant la Fifa d’impôts lors de la Coupe du monde 2014. Cette nouvelle requête vient s’ajouter à la dizaine d’autres que le président de la Chambre basse, Eduardo Cunha, doit examiner. Eduardo Cunha, adversaire farouche de Dilma Rousseff, … lui même visé dans le scandale Petrobras. R. I. FIDEL CASTRO RÉPOND À OBAMA «Cuba n’a pas besoin de cadeau des États-Unis» Havane la semaine dernière. «Nous étions censés courir le risque d’un infarctus en écoutant ces paroles du Président américain», poursuit dans la même veine l’ex-lider Maximo, avant de rappeler une longue liste de contentieux passés et persistants entre les deux pays malgré le rapprochement spectaculaire entamé fin 2014 entre Barack Obama et Raul Castro. Lors d’un discours retransmis par les médias cubains la semaine dernière, le Président américain avait appelé La Havane «à enterrer le dernier vestige de la Guerre froide» avant de se lancer dans un plaidoyer en faveur des libertés publiques et la démocratie sur l’île, tout en se défendant de vouloir «imposer des changements à Cuba». «Ma modeste suggestion est qu’il réfléchisse et qu’il n’essaie pas d’élaborer les théories sur la politique cubaine», a répondu Fidel Castro rappelant la jeunesse de Barack Obama, né en 1961, soit au plus fort des tensions entre La Havane et Washington. «Que personne ne se fasse d’illusions sur le fait que le peuple de ce pays noble et désintéressé renoncera à la gloire et aux droits, à la richesse spirituelle acquise par le développement de l’éducation, la science et la culture», a encore prévenu l’ex-Président cubain dans cette lettre publiée par le quotidien d’Etat Granma. Fidel Castro, qui aura 90 ans le 13 août prochain, n’a plus fait d’appari- tion publique depuis juillet 2015, mais les médias officiels publient régulièrement des photos de l’exchef d’Etat recevant à son domicile personnalités et chefs d’Etat amis. L’ex-Président ne s’est jamais ouvertement opposé au rapprochement avec l’ancien ennemi conduit par son frère Raul, mais après l’annonce du rapprochement fin 2014, il avait attendu un mois et demi pour approuver mollement cette initiative, tout en réaffirmant sa méfiance à l’égard de son vieil ennemi de la Guerre froide. R. I. Photo : DR L’EX-CHEF de l’État cubain, Fidel Castro, a pris la plume pour répondre aux «paroles sirupeuses» du président américain, Barack Obama, qui avait appelé à des changements dans le pays communiste lors de sa visite historique la semaine dernière à La Havane. L’ex-président cubain, Fidel Castro, a affirmé que malgré la récente visite historique de Barack Obama, Cuba n’oublierait pas ses confrontations passées avec les États-Unis et que la grande île n’avait «pas besoin de cadeau» de ce pays. «Nous sommes capables de produire des aliments et les richesses matérielles dont nous avons besoin grâce aux efforts et à l’intelligence de notre peuple. Nous n’avons pas besoin que l’empire nous fasse cadeau de quoi que ce soit», a écrit le père de la révolution cubaine, 89 ans, dans un texte publié une semaine après la visite du Président américain à Cuba. Dans cette longue lettre portant le titre «Le frère Obama», l’ex-Président cubain, qui s’est retiré du pouvoir depuis 2006, ironise sur «les paroles sirupeuses» prononcées par Obama lors de son discours de La 18 S P O R T S Mercredi 30 mars 2016 COUPE DE LA CONFÉDÉRATION - MC ORAN Sélection algérienne : Les binationaux ont un avantage «considérable» sur les locaux, estime Gourcuff Bouali appréhende le physique de ses joueurs avant d’affronter Kawkab Marrakech Le MCO reste sur une contre-performance à domicile lorsqu’il a été accroché par l’USM Blida (0-0), samedi passé, en match comptant pour la mise à jour de la 23e journée du championnat de Ligue 1 algérienne. Le coach oranais a justifié ce résultat, qui a privé son équipe de monter sur le podium, par la fatigue qui a eu raison de ses joueurs après leur récent déplacement en Côte d’Ivoire, où ils ont validé leur billet pour le prochain tour de l’épreuve continentale Par Algérie presse service entraîneur du MC Oran, Foued Bouali, a indiqué mardi qu’il appréhendait les répercussions négatives que pourrait engendrer l’enchaînement des matchs en avril prochain, un mois coïncidant avec la double confrontation face aux Marocains de Kawkab de Marrakech dans le cadre des huitièmes de finale de la Coupe de la Confédération de football (CAF). «Le mois prochain sera très chargé pour mon équipe. L’enchaînement des matchs risque de nous jouer un mauvais tour sur le plan physique, au moment où deux rencontres difficiles nous attendent en Coupe de la Confédération», a déclaré Bouali à l’APS. Le MCO reste sur une contreperformance à domicile lorsqu’il a été accroché par l’USM Blida (0-0), samedi passé en match comptant pour la mise à jour de la 23e journée du championnat de Ligue 1 algérienne. Le coach oranais a justifié ce résultat, qui a privé son équipe de monter sur le podium, par la fatigue qui a eu raison de ses joueurs après leur récent Photo : Archives L’ déplacement en Côte d’Ivoire, où ils ont validé leur billet pour le prochain tour de l’épreuve continentale. «Ce n’est pas tout, a-t-il poursuivi, puisque même mes poulains donnaient l’impression de n’être pas descendus de leur nuage.» Evoquant justement le précédent match face à l’USMB, Bouali a réagi aux critiques des dirigeants mouloudéens, qui avaient déploré son attitude lorsqu’il s’est empressé à quitter le stade dès le coup de sifflet final de l’arbitre, sans même prendre le soin de les aviser. «J’avais une affaire familiale à régler, mes collaborateurs au staff technique étaient au courant. Je ne vois pas pourquoi l’on a voulu en faire une affaire», a-t-il déploré, précisant que ses relations avec le président du club, Ahmed Belhadj «sont au beau fixe», et qu’il était toujours «prêt» à lui rendre des comptes. Depuis le match de samedi passé, dans l’entourage du MCO l’on parle avec insistance de la détérioration des rapports entre Bouali et le premier responsable des hamraoua. Bouali avait succédé en milieu de saison à l’entraîneur français, Jean-Michel Cavalli. APS LIGUE 1 - USM ALGER Haddad : «L’avenir de l’entraîneur Hamdi sera tranché en fin de saison» LE PRÉSIDENT de l’USM Alger, Rebouh Haddad, a indiqué qu’il allait trancher en fin de saison l’avenir de l’entraîneur de son équipe première de football, Miloud Hamdi, malgré la réussite de ce dernier à mener virtuellement les Algérois vers le titre de champions d’Algérie avant sept journées de la fin de la Ligue 1.«Nous allons décider en fin de saison si Hamdi reste ou non. Pour le moment, le sujet n’est pas à l’ordre du jour. Nous préférons nous concentrer sur le reste de notre parcours, car nous avons l’objectif d’enchaîner d’autres succès à même de terminer le championnat avec un écart plus important sur le dauphin», a déclaré Haddad dans un entretien vidéo sur le site officiel de l’USMA. Hamdi avait rejoint la formation de la capitale en juin 2014 en tant qu’entraîneur-adjoint. Mais l’échec de la direction usmiste à engager un coach principal, l’a incitée à le promouvoir provisoirement à la tête du staff technique. Les résultats de ce technicien franco-algérien en Ligue des champions lorsqu’il est parvenu à qualifier son équipe en finale de cette compétition pour la première fois de son histoire, a plaidé en sa faveur, comme l’atteste sa confirmation aux commandes techniques des gars de Soustara. Avant la 24 e journée, l’USMA dispose de 16 points d’avance sur le dauphin le MO Béjaïa et a pratiquement assuré le titre de champion. Cela pousse Haddad à songer d’ores et déjà à la saison prochaine, pendant laquelle il espère aller au bout de ses ambitions, notamment en Ligue des champions. «Nous allons renforcer notre effectif par de nouveaux joueurs de qualité, tout en préservant notre politique basée sur la stabilité en maintenant l’ossature de notre équipe», a encore précisé le patron usmiste. APS Sport : atelier régional sur la lutte contre le dopage, jeudi à Ouargla QUATRE ateliers régionaux sur la lutte contre le dopage, dont le premier est prévu jeudi à Ouargla, seront organisés par le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), a indiqué mardi le département ministériel. «Cette opération vise à informer les athlètes et leur encadrement des procédures de contrôle du dopage, les substances interdites, les risques liés à l’utilisation des compléments alimentaires non contrôlés ainsi que leurs droits et obligations définis dans le Code national antidopage», a expliqué le MJS. Le ministère organisera ces ateliers en partenariat avec le Fonds de l’Unesco pour l’élimination du dopage dans le monde, l’Etablissement hospitalier spécialisé des maladies cardiovasculaires et médecine du sport Mohand-Amokrane Maouche (ex-Centre national de médecine du sport, Cnms) et la Commission nationale de lutte contre le dopage. Quelque 200 participants des wilayas de Ouargla, Laghouat, Ghardaïa et El-Oued seront présents dont des athlètes, entraîneurs et personnel dirigeant de clubs sportifs d’athlétisme, d’haltérophilie, de bodybuilding, de cyclisme, de boxe, de natation, d’handisport, de judo, de luttes associées, de tennis et des quatre sports collectifs (football, handball, basket-ball et volley-ball). En marge de cet atelier, il sera procédé à la mise en place d’un point focal de prévention contre le dopage au niveau de la région, a fait savoir le MJS. LE SÉLECTIONNEUR national Christian Gourcuff a estimé que la qualité de la formation en France est meilleure qu’en Algérie où c’est «beaucoup moins structuré», d’où l’avantage accordé aux joueurs bi-nationaux dans l’effectif des Verts.«Il y a une volonté populaire pour qu’il y ait plus de locaux (dans l’équipe), ce qui est légitime. Mais vu la qualité de la formation en France, par rapport à l’Algérie où c’est beaucoup moins structuré pour le moment, ça donne un avantage considérable à ceux qui sont formés en France», a déclaré Gourcuff au journal l’Equipe. Depuis quelques années, les différents entraîneurs qui se sont succédé à la barre technique de la sélection nationale évoluent avec un effectif composé majoritairement de joueurs formés à l’étranger. Gourcuff n’a pas dérogé à la règle. Sur les 24 joueurs qu’il a retenus par exemple pour la double confrontation contre l’Ethiopie dans le cadre des éliminatoires de la CAN-2017, seuls quatre éléments, dont deux gardiens de but, évoluent dans le championnat algérien. Les Verts ont étrillé l’Ethiopie (7-1), vendredi passé à Blida dans le cadre de la troisième journée. Foot / Ligue 2 Mobilis : Le président du CA Bordj Bou Arréridj suspendu un mois Le président du conseil d’administration du CA Bordj Bou Arréridj, Kamel Boudjelal, est suspendu un mois ferme, pour son absence à la réunion de travail avec la Fédération algérienne de football (FAF), la semaine dernière à Constantine, a annoncé mardi la Ligue de football professionnel (LFP) sur son site officiel. «Le président du CABBA, outre sa suspension pour un mois ferme à compter du 28 mars courant, devra s’acquitter d’une amende de 50 000 DA», a encore signalé la LFP. L’instance dirigée par le président Mahfoud Kerbadj a précisé avoir pris cette décision à l’encontre du président Braïdji en se référant à l’article 102 du nouvel amendement. CAN-2017 / Qualifications 4e journée (Gr. J) : Victoire du Lesotho devant les Seychelles (2 1) La sélection du Lesotho de football s’est imposée devant son homologue des Seychelles sur le score de 2 buts à 1, mi-temps (1-1), en match comptant pour la 4e journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations de 2017 au Gabon (groupe J), disputé mardi à Maseru. Les buts du Lesotho dont c’est la 1re victoire dans ces éliminatoires, ont été inscrits par Suzette (20’csc) et Khutlang (76’). Entre temps Sunny (25’) a égalisé pour les Seychelles. A l’issue de cette rencontre, le Lesotho (3 points) inscrit ses premiers points dans la compétition et occupe la dernière place du groupe J, derrière l’Algérie, l’Ethiopie et les Seychelles (4 points). S P O R T S Mercredi 30 mars 2016 SEMI-MARATHON CHIHANI BACHIR AU KHROUB Tennis / Classement mondial «juniors» : Ibbou recule à la 26e place Hassiba Boulmerka et Soraya Haddad en guest-stars La joueuse de tennis algérienne Inès Ibbou a perdu une place au classement mondial «juniors» et se retrouve au 26 e rang, selon le dernier ranking hebdomadaire de la Fédération internationale de la discipline (ITF). Bien que sans compétition officielle depuis deux mois à cause d’une blessure à un genou, contractée pendant les précédents championnats d’Afrique de la catégorie en Tunisie, l’Algérienne de 17 ans avait réussi à se maintenir pendant deux semaines consécutives au 25e rang, avant de perdre une place et se retrouver 26e. Au tout début de l’année écoulée, la sociétaire de l’Académie de Valence (Espagne), occupait la 152e place mondiale. Mais son sacre continental au mois d’avril 2015, en Egypte, l’avait directement propulsée dans le Top 50. Un classement qu’Ibbou n’a cessé d’améliorer pendant les mois qui ont suivi, jusqu’à atteindre la 23 e place mondiale, considérée comme son meilleur ranking jamais atteint, avant de reculer de quelques positions. Le classement mondial «juniors» est toujours dominé par la Biélorusse Vera Lapko, suivie de l’Hongroise Dalma Galfi (2e) et de la Russe Anna Kalinskaya (3e). Le semi-marathon Chihani Bachir est désormais intégré au circuit national des courses sur route de la Fédération algérienne d’athlétisme Par A. Lemili a ville du Khroub prend de nouveau rendez-vous avec le grand évènement sportif qu’est le semi-marathon Chihani Bachir, du nom d’un martyr de la région. Cette manifestation a été lancée, il y a environ une trentaine d’années et a été organisée sans désemparer à l’exception de quelques éditions qui n’ont pas eu en raison de la période agitée vécue par le pays au début des années 1990. Le semi-marathon Chihani Bachir est organisé avec l’avènement du printemps avec pour tracé de parcours la voie reliant la commune d’Ibn Badis (El Aria) à celle du Khroub soit une distance estimée à 18,5 km mais a connu d’année en année une modification pour le besoin de diversifier la nature du parcours allant jusqu’à un prolongement de 21,5 km sur le trajet Khroub–Nouvelle ville Ali Mendjeli. Initialement ce challenge sur route avait connu un grand engouement populaire tant qu’il était consacré essentiellement aux amateurs et à monsieur tout-le-monde. Ainsi, les participants étaient classés dans par dix années d’âge de catégorie en catégorie. Les dix premiers arrivés dans les différentes catégories d’âge avaient droit à des récompenses symboliques généralement dons de sponsors et partenaires de la commune. Mais avec le temps, le rendez-vous sportif annuel gagnait en réputation jusqu’à intéresser des athlètes amateurs et/ou professionnels encartés dans des associations sportives Photo : DR L es-qualité. Il fera par la suite partie des semi-marathons réputés importants de la région est ensuite sur le plan national et désormais «maghrébin», selon ce que nous avons appris auprès des membres de l’organisation de l’édition de ce 2 avril. Le starter sera donné à 9h cette matinée de samedi et la course devrait réunir plus de 400 coureurs dont des filles dont nombreux seront ceux qui représenteront des sélections nationales. En effet, le semimarathon Chihani Bachir est désormais intégré au circuit national des courses sur route de la Fédération algérienne d’athlétisme. Soulignons qu’il est organisé par une épic créée, il y a deux années par la commune en l’occurrence l’OSCULT (Office des sports, culture, loisirs et tourisme). Ceci dit, la veille soit l’après-midi de vendredi le centre culturel M’hamed Lyazid accueillera pour une conférence sur le thème générique des sports deux personnalités sportives en l’occurrence la judokate Soraya Haddad et la championne olympique et championne du monde du 1 500 m Hassiba Boulmerka. Rappelons que Chihani Bachir, martyr auquel est consacré cet évènement est natif de la commune du Khroub avait pour nom de guerre Si Messaoud Dib et est né le 22 avril 1929 (d’où l’organisation du semi-marathon au cours du mois considéré). Proche compagnon de Mustapha Benboulaid, il tombera au champ d’honneur le 27 octobre 1955. Encore une fois et compte tenu de l’importance des voies de desserte sur lesquelles se déroulent la course le plus gros inconvénient demeurent les désagréments causés aux usagers de la route à cause d’une organisation à chaque fois approximative et dont d’année en année, il ne semble que jamais il ne soit tiré des enseignements. A. L. 19 Marche sur route (Coupe d’Algérie) : une centaine d’athlètes attendus jeudi à Tlemcen Une centaine d’athlètes filles et garçons sont attendus à la 5e édition de la Coupe d’Algérie de marche sur route, prévue jeudi au niveau du pôle touristique de «Lalla Setti» de la ville de Tlemcen, a-t-on appris du président de la Ligue de wilaya d’athlétisme. Cette compétition, ouverte aux athlètes cadets, juniors et seniors sur des distances de 5 kilomètres pour les cadets, 10 km pour les juniors et 20 km pour les seniors, verra la participation de concurrents de différents clubs et ligues des wilayas du pays dont Alger, Batna, Blida, Boumerdès et Tlemcen, a indiqué Mohamed Chebouli. Cette compétition, organisée par la Fédération algérienne d’athlétisme (FAA) en collaboration avec la Ligue de wilaya et la direction de la jeunesse et des sports de Tlemcen, aura lieu au nouveau terrain d’athlétisme situé au plateau de Lalla Setti, a-t-on précisé. CYCLISME/ GTAC-2016 : L’Italien Wackerman triomphe en terre algérienne LE COUREUR italien de la formation émiratie d’Al-Nasr Dubaï, Luca Wackerman, a remporté avec panache le maillot orange du vainqueur final du Grand tour d’Algérie cycliste 2016 (GTAC-2016), lundi soir à l’issue du Critérium de la ville d’Alger, dixième et dernière épreuve de la compétition. Agé de 23 ans, le coureur milanais s’était illustré de fort belle manière lors de la sixième édition du GTAC en allant chercher quatre victoires d’étape et trois Tours internationaux sur l’ensemble des dix épreuves inscrites au programme. Champion d’Europe sur route juniors en 2009, le Transalpin, ancien coureur au sein d’équipes de renommée mondiale à l’instar de Lampre-Merida et Southeast (Italie), a marqué de son empreinte le GTAC-2016 en remportant la première place au classement individuel aux Tours internationaux d’Oran, de Blida et d’Annaba. Avant de s’engager le mois de janvier avec la formation d’Al-Nasr Dubaï, Wackermann s’était montré «pessimiste» sur son avenir dans le cyclisme, mais l’offre «surprenante» en provenance des Emirats arabes unis, parvenue au dernier moment, a relancé sa carrière. Un grimpeur hors pair Le jeune Italien n’a pas hésité et a signé son contrat avec Al-Nasr, même s’il est descendu d’un échelon dans la hiérarchie du cyclisme mondial en rejoignant l’équipe continentale des Emirats. Il a disputé par la suite les Tours de Dubaï, du Qatar, d’Oman ou encore de Langkawi (Malaisie). Le coureur lombard, ressuscité par le GTAC-2016 de son propre aveu, était capable de faire la différence lors des étapes de montagne, comme il l’a démontré en remportant avec brio les arrivées sur les hauteurs de Santa Cruz (Oran) et Chréa (Blida) ainsi qu’une deuxième place à Seraïdi (Annaba), se révélant être un grimpeur hors pair. «Jamais je n’aurais imaginé pouvoir gagner autant d’étapes. Le Grand tour d’Algérie va certainement donner à ma carrière une autre dimension. C’est une très belle aventure pour moi et mon équipe de pouvoir triompher dans cette grande compétition. Le maillot orange est symbolique, puisque le plus important pour moi était d’avoir remporté quatre victoires d’étape et trois Tours internationaux», a confié à l’APS Luca Wackerman. La performance réalisée par le cycliste italien revient essentiellement aux résultats obtenus par les coureurs d’Al-Nasr Dubaï, une formation créée il y a tout juste trois mois. Nassim Saïdi, l’exception algérienne du GTAC-2016 Avec 20 victoires d’étape sur 22 au total, la formation émiratie a dominé la compétition de bout en bout, ne laissant aucune chance aux autres, à l’exception du Rwandais Areruya Joseph, vainqueur du Circuit international de Constantine et de Nassim Saïdi, auteur de la seule victoire algérienne au Critérium international d’Alger. Al-Nasr, qui renferme en son sein des coureurs ayant acquis une certaine expérience professionnelle à l’image du Lituanien Tomas Vaitkus, champion du monde espoirs du contrela-montre en 2002, a fait main basse sur le GTAC-2016. De leur côté, les équipes algériennes ont eu du mal à sortir la tête de l’eau face à cette redoutable formation émiratie qui a impressionné par le travail collectif de ses coureurs tout au long des 22 étapes du 6e GTAC. Mais la surprise est venue de l’Algérien Nassim Saïdi de l’AS Sûreté nationale (ASSN) qui a clôturé ce rendez-vous international en apothéose, en allant chercher la victoire au Critérium international d’Alger, dixième et dernière épreuve du GTAC2016, devant l’Espagnol Rubio Jesus d’Al-Nasr Dubaï. APS C U L T U R E Mercredi 30 mars 2016 21 PROJECT’HEURTS ORGANISE UN CYCLE DU CINÉMA COLOMBIEN DU 31 MARS AU 2 AVRIL Des œuvres originales dont Gabo à la cinémathèque de Béjaïa Durant trois jours, les cinéphiles pourront découvrir des œuvres intéressantes, où les arts se conjuguent pour explorer de nouveaux univers cinématographiques Sihem Bounabi association Project’Heurts, convie les amateurs du 7e art et les cinéphiles à la découverte du cinéma colombien, du 31 mars au 2 avril, à la cinémathèque de Béjaïa. A l’affiche de ce cycle cinématographique, organisé en partenariat avec la représentation diplomatique de Colombie en Algérie, cinq œuvres originales qui brassent la diversité et la richesse de la production colombienne. Le président de l’association Project’heurts, Abdenour Hochiche, souligne à ce propos que «l’ambassade de Colombie voulant faire connaitre son cinéma nous a contacté et nous avons travaillé ensemble sur cette programmation», ajoutant que «c’est la rencontre entre une ambassade qui veut faire connaitre sa culture et une association qui ne demande qu’à faire connaitre différentes cinématographies à son public». Le coup d’envoi de ce cycle sera donné jeudi prochain à 17h30, avec la projection de Gabo, film documentaire du réalisateur espagnol Justin Weber. Il est précisé dans le synopsis que le film aborde du récit de la vie du célèbre auteur Gabriel García Márquez. Elevé par ses grandsparents dans le nord de la Colombie, l’auteur de Cent Ans de Solitude a, durant toute sa vie, puisé son inspiration dans ce qui lui a été le plus proche, dans ce qui l’a entouré et dans ce qu’il a toujours connu : les superstitions, la pauvreté, la violence et les traditions de la famille et de son village, un lieu loin de tout mais qui cependant est connu aujourd’hui par le monde entier. La deuxième journée consacrée au cinéma colombien, à Béjaïa, sera marquée par la projection, vendredi prochain à 15h, de La Sirga, drame du réalisateur William Vega. Dans ce long métrage de fiction, le réalisateur aborde l’une des pages les plus sombres de l’histoire de la Colombie à travers le prisme du personnage L’ féminin centrale Alicia. Ainsi, fuyant la violence armée qui lui a fait perdre les êtres qui lui sont les plus chers, Alicia atterrit à La Sirga, une auberge lacustre appartenant à Oscar, le seul membre de sa famille encore vivant. Là, elle tente de se reconstruire. Mais le retour de Freddy, le fils qu’Oscar a attendu pendant des années, et son possible lien avec cette guerre sans nom, ravivent les craintes d’Alicia. Cette première projection sera suivie, à 17h, par une œuvre cinématographique dans le registre fantastique, en l’occurrence De amor y otro demonios, de la réalisatrice costaricaine Hilda Hidago. La réalisatrice explore sur grand écran dans cette œuvre fantastique l’une des histoires d’amour du prix Nobel de littérature Gabriel García Marquez. Le décor est planté en pleine inquisition et esclavage, où le personnage de Sierva María ne pense qu’au goût des baisers. Maria a 13 ans. Elle est la fille d’un marquis. Pour la servir, son père a mis à sa disposition des esclaves africains dans la coloniale Carthagène des Indes. Mordue par un chien enragé, l’évêque croit la jeune adolescente sous l’emprise du diable. Il ordonne alors à son élève Cayetano de l’exorciser. Au final, la relation qui liera le jeune curé à la fille dépassera de loin le diagnostic de l’évêque. Le cycle du cinéma colombien se clôturera samedi prochain, avec au programme Porro hecho en colombia, réalisé par Adrianna Lucia, et Los viajes del viento, du réalisateur Ciro Guerra. Au final, durant trois jours, les cinéphiles sont conviés à découvrir des œuvres intéressantes, où les arts se conjuguent pour explorer de nouveaux univers cinématographiques en diapason avec l’un des leitmotivs de l’association Project’Heurts, qui œuvre à la promotion du cinéma dans toute sa diversité, «la découverte des géographies cinématographiques les plus improbables» S. B. Photo : DR Par 3E ÉDITION DES JOURNÉES DU COURT MÉTRAGE ET DU DOCUMENTAIRE Le 7e art à l’affiche à Mostaganem Par Rédaction Culturelle LA 3E ÉDITION des Journées du court métrage et du documentaire de Mostaganem dédiée en hommage au défunt cinéaste Benamar Bakhti disparu en 2015, s’est poursuivie, lundi dernier à la Maison de culture Ould-Abderrahmane-Kaki, avec la projection du film Dernière parole du réalisateur Mohamed Zaoui, consacrée aux derniers moments de l’auteur du célèbre roman l’As, le défunt Tahar Ouettar, produit en 2015 par la société «Yasmine Média». Suscitant l’engouement du public, ce documentaire de 30 minutes montre les dernières images de l’une des Publicité icônes de la littérature algérienne, le regretté Tahar Ouettar, et ce deux mois avant sa disparition en 2010. Le documentaire décrit la forte présence de la femme dans l’imaginaire de l’écrivain, au point où il répétait sans cesse ses paroles et ses chansons devant la caméra rapporte l’APS. La journée de lundi dernier s’est poursuivie avec la projection de quatre courts métrages notamment Le suivant d’Abdelhafid Guellil, La croisée des chemins de Nejla Belejna, La voix du silence de Souleimane Boubekeur et Banc public de Djamel Allem. Les projections se sont poursuivit, hier, avec la projection de trois documentaires, Famille solo de Fouzi Boudjemâa, Laissez-moi peindre mon pays d’Aïssa Djemâa et Le barrage de Beni Bahdel d’Abderrahmane Mustapha, ainsi que cinq courts métrages dont L’Algérie action de Benabdallah Mohamed et Désolé de Abderrahmane Harrat. Près de trente documentaires et courts métrages sont en compétition dans le cadre de ces manifestations qui sera clôturé, demain, avec la cérémonie de la découverte des lauréats. La manifestation a mis en en compétition dix sept courts métrages et sept films documentaires est «Les derniers mots» de Mohamed Zaoui et «Hier, je reviendrais» de Badra Hafiane, récemment primé aux 6 es Journées cinématographiques d’Alger (JCA-2016), comptent parmi les documentaires en compétition. Dans la catégorie du court métrage, «Papillon» de Kamel Iaich et «Banc public» de Djamel Allam concourront également à ces journées. Les courts métrages se disputeront les prix de la meilleure mise en scène, du meilleur rôle et de la meilleure image et les documentaires les prix de la meilleure mise en scène, la meilleure image et le meilleur thème. Des metteurs en scène originaires de Mostaganem ont été honorés à l’occasion de cette manifestation culturelle, notamment Mohamed Chouikh, Okacha Touita et Abderrahmane Mustapha. Cette troisième édition a également été marquée par des conférences et des ateliers de formation sur la mise en scène et le montage vidéo animés par des spécialistes organisés au profit de trente stagiaires. Parallèlement à la compétition, les longs métrages de fiction Opération Maillot d’Okacha Touita et Les puits de Lotfi Bouchouchi seront projetés. Organisées depuis 2014, les Journées du court métrage et du film documentaire de Mostaganem se veulent un espace d’échange et de rencontres pour les jeunes cinéastes et les créateurs. R. C. www.latribunedz.com L’ALGÉRIE INVITÉE À LA RÉUNION DES PRODUCTEURS OPEP-NON OPEP Mercredi 30 mars 2016 MÉTÉO Centre Max. 32° Ensoleillé Min 18° Vers la confirmation de l’accord de gel de la production pétrolière Par Ouest Max. 32° Plutôt Min 12°ensoleillé Est Max. 28° Ensoleillé Min 13° Sud Max. 34° Ensoleillé Min 18° Smaïl Boughazi Algérie a reçu officiellement une invitation pour participer à la réunion des pays producteurs de pétrole, membres et non membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), prévue le 17 avril prochain, à Doha. Le ministre de l’Energie, Salah Khebri, a, en effet, reçu, hier à Alger, l’ambassadeur du Qatar en Algérie, Ibrahim Abdelaziz Assahlaoui, qui lui a remis une invitation officielle pour participer à la réunion. Le communiqué du ministère précise que l’invitation lui a été adressée par le ministre qatari de l’Energie, président en exercice de l’Opep, Mohamed Ben Salah Al Sada. Il est à noter que la participation algérienne a été déjà confirmée par M. Khebri il y a quelques jours. Il a affirmé que l’Algérie a été parmi «les premiers pays ayant insisté sur l’urgence de stabiliser le marché pétrolier», précisant que la réunion de Doha vise «à examiner les moyens devant permettre de stabiliser la production et soutenir le prix du baril». Pour le ministre, cette réunion, devant favoriser le suivi de l’accord sur le gel de la production à son niveau de janvier 2016, constituera «une première étape dans le processus de stabilisation de la production pétrolière». Le président de l’Opep avait abondé également dans le même sens, précisant qu’elle aura pour objet d’examiner les moyens de stabiliser la production et Source L’ http://fr.weather.yahoo.com Horaires des prières Fadjr...........05.10 Echourouk ...06.37 Dohr...........12.53 Assar ..........16.25 Maghreb ....19.11 Icha ............20.31 Secousse tellurique de magnitude 3,7 à Médéa Une secousse tellurique de magnitude de 3,7 sur l’échelle ouverte de Richter a été enregistrée mardi à 14h25 dans la wilaya de Médéa, a indiqué, hier, le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag). L’épicentre de la secousse a été localisé à 15 km au sud-ouest de Ben Chicao, précise la même source. Photo : DR Blida : plus de 1 400 projets en attente soutenir les prix du pétrole. La réunion permettra également le suivi de l’accord sur un gel de la production à son niveau de janvier 2016, convenu entre l’Arabie saoudite et la Russie, lors d’une rencontre en février à Doha, en présence de représentants du Venezuela et du Qatar. Cet accord a permis, pour rappel, une légère reprise des cours tombés à leur plus bas depuis 2003. A noter que cette semaine, les cours du pétrole ont dépassé le seuil des 40 dollars après une baisse continue de plusieurs semaines. Toutefois, la reprise est restée fragile en raison de la détermination de l’Iran à reprendre son niveau de production d’avant les sanctions économiques. Ce pays avait même prévenu qu’il ne participerait pas au gel de la production. Le refus iranien n’a pas influé en revanche sur un gel de la production, qui avait acquis l’adhésion des gros producteurs de brut dans le monde. «A ce jour, quelque 15 producteurs Opep et non-Opep, qui représentent près de 73% de la production mondiale de pétrole, soutiennent cette initiative», avait indiqué récemment le ministre qatari du Pétrole. Il avait assuré que l’accord de février a déjà «changé le sentiment sur le marché pétrolier et arrêté la chute des cours», ajoutant que l’effondrement des cours avait conduit à une baisse des investissements dans l’industrie pétrolière «impactant la production mondiale de brut». S. B. Les Verts ont un pied au Gabon Suite de la page 1 Les réactions sporadiques des Verts n’aboutissent pas malgré la volonté des Slimani, Brahimi, Mahrez et Feghouli. Les actions collectives avortent à chaque fois que les attaquants algériens arrivent à hauteur du carré des 18m à cause d’un terrain carrément impraticable alors que les techniques individuelles ne pouvaient, pour les mêmes raisons, aboutir. Mais à trois minutes de la fin de la première mi-temps suite à une remise millimétrée de Mahrez à Mesloub embusqué au milieu de trois défenseurs ce dernier se débarrasse lumineusement du marquage à la culotte d’un geste technique adroit (aile de pigeon) et trouve Slimani qui coupe la trajectoire du ballon d’une tête plongeante et égalisant ainsi pour les Verts. La deuxième mi-temps allait vite confirmer ce qui ce dit au sujet des capacités des entraineurs à peser sur la suite des évènements. En effet, à la 48e minute Fekadu met en orbide Kebede qui profite d’un superbe couloir au milieu de l’axe central des Verts pour aller battre d’un plat du pied M’bolhi. Un coaching qui a vite payé avec la rentrée sur le terrain de Fekadu. Et un Fekadu qui allait 15 minutes plus tard profiter de la politesse rendue par Kebede son coéquipier pour marquer le troisième but de la sélection éthiopienne. Mais entre-temps les mêmes locaux auraient pu prématurément corser la marque à la 5 e minute si M’Bolhi ne s’était pas superbement détendu sur un coup de pied arrêté magistralement exécuté par toujours le même Kebede. De son côté Christian Gourcuff procéda à un changement en faisant sortir Mesloub jusque là excellent pour le remplacer par Ryad Boudebouz, et ce coaching allait s’avérer gagnant puisque c’est le stratège de Montpellier qui allait littéralement déposer le ballon sur la tête d’Aissa Mandi qui reprend avec force la balle pour la loger dans le but adverse. Groggy, les Ethiopiens manquaient d’être assommés sur une reprise de volée de Feghouli lequel s’est pourtant tellement bien appliqué sauf qu’en face le keeper semblait être né sous une bonne étoile. Le match s’emballe et devient fou et Kebede, toujours lui, n’était le rebond de la balle sur un «monticule» gazonné rate la balle du 4e but. Sur un véritable champ de patates, il apparaissait comme impossible que les Verts reviennent au score d’autant plus que leurs adversaires usaient parfois de mauvais artifices, mais il en fallait encore plus pour ébranler la volonté des Verts qui bénéficieront d’un penalty logiquement sifflé sur une faute commise contre Brahimi à la 83e minute. Ghoulam s’en charge et marque d’un puissant tir. Les Verts ont pratiquement un pied au Gabon, mais ils peuvent encore mieux assurer la qualification s’ils reviennent avec un bon résultat de leur déplacement aux Seychelles. A. L. La wilaya de Blida compte «près de 1 400 dossiers d’investissements dans divers domaines, en attente de concrétisation dans les plus brefs délais», a révélé, hier, le wali Abdelkader Bouazghi. Ces projets sont «dotés d’une enveloppe globale de 1 000 milliards de dinars», a indiqué M. Bouazghi lors de son intervention à la 1e session ordinaire de l’APW. Il a rassuré leurs promoteurs, qui sont en attente d’assiettes foncières, quant au «suivi rigoureux de ce dossier et de son règlement dans les plus brefs délais, avec la contribution des autorités centrales». Les projets, «pourront générer, une fois opérationnels, des milliers d’emplois au profit des jeunes de Blida, parallèlement à l’amélioration du cadre de vie de ses citoyens», a souligné le wali. Constantine : hausse des loyers des biens communaux Les loyers des biens communaux à travers le territoire de la wilaya de Constantine «seront revus à la hausse» et seront alignés à ceux appliqués par l’Office de promotion et de gestion immobilière (Opgi) ou l’Aadl, a indiqué, hier, le wali Hocine Ouadah. La revalorisation des biens communaux «revêt une importance capitale» dès lors qu’elle participera «à la création de richesse et l’ouverture de nouvelles sources de financement pour les collectivités locales», a souligné le chef de l’exécutif local, au cours d’un conseil de wilaya consacré aux programmes de développement des communes. Selon ce responsable, «il est inconcevable de voir des locaux ou des logements des communes sous-loués», exhortant les présidents des APC notamment à veiller à appliquer «les prix du marché». Lancement des travaux du port de Cherchell fin 2016 Les travaux de réalisation du port de Cherchell (Tipasa) seront lancés fin 2016 en vue de sa mise en exploitation en 2021, a annoncé, hier, le ministre des Transports, Boudjemâa Talai. Une première tranche de ce projet sera réceptionnée en 2021, alors que son parachèvement total est prévu pour 2024. Le projet, doté d’une enveloppe de plus de 3 milliards de dollars, constituera un axe principal d’échanges commerciaux à l’échelle territoriale et rendra, à l’avenir, service à l’Afrique et à l’Europe. Ce port, avec 23 terminaux d’une capacité de traitement de près de 6 millions de containers/an et 25 millions de tonnes de marchandises, constituera un pôle de développement économique, après son raccordement aux réseaux ferroviaire et autoroutiers. Une fois opérationnel, il permettra de relier Alger au sud-est asiatique, l’Amérique du nord, l’Amérique du sud et les pays africains. 1 400 projets touristiques en cours à travers le territoire national Le ministre de l’Aménagement territorial, du Tourisme et de l’Artisanat, Ammar Ghoul, a annoncé, hier à Alger, que près de 1 400 projets dans les secteurs du tourisme étaient en cours de réalisation à travers l’ensemble du territoire national. Les projets portent sur les secteurs d’hôtellerie, de stations balnéaires et thermales et d’espaces touristiques sur les littoraux et régions montagneuses, pour une capacité d’accueil de 180 000 litres, a précisé le ministre, rappelant qu’il existe actuellement 100 000 lits à l’échelle nationale. Il a précisé que l’année 2016 connaitra le lancement de plus de 3 000 nouveaux projets touristiques dans le cadre du développement du tourisme intérieur et celui de la communauté algérienne à l’étranger. Célébration de la Journée maghrébine du don de sang Plusieurs manifestations célébrant «la Journée maghrébine du don de sang», coïncidant avec la date du 30 mars de chaque année, seront organisées, a indiqué, hier, l’Agence nationale du sang (ANS) dans un communiqué. Parmi les différentes activités prévues à travers le territoire national figurent des journées portes ouvertes de sensibilisation, collecte de sang, cérémonies honorifiques destinées aux donneurs et des conférences de presse. La célébration de cette journée a pour objectif de sensibiliser les citoyens quant à l’importance du don de sang volontaire et régulier et rendre un «vibrant hommage aux donneurs de sang bénévoles», souligne l’ANS, qui ajoute que la célébration aura lieu en partenariat avec la Fédération algérienne de donneurs de sang et le mouvement associatif. Sellal reçoit le ministre syrien des Affaires étrangères et des Expatriés Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a reçu, hier, Walid Al-Moallem, vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et des Expatriés de la République arabe syrienne, indique un communiqué des services du Premier ministre. L’audience qui a porté sur la situation en Syrie, a permis d’«évoquer les efforts déployés par l’Algérie en faveur d’une solution politique de la crise, qui met en avant les intérêts du peuple syrien et le respect de la légalité internationale». Les deux parties ont, notamment, réaffirmé «la poursuite de la lutte contre le terrorisme et la concertation entre les deux pays sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun», note la même source. La rencontre s’est déroulée en présence du ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel.