Jean-Marc Ayrault : «Renouveler une coopération de

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Jean-Marc Ayrault : «Renouveler une coopération de
Sellal reçoit le ministre syrien des Affaires étrangères et des Expatriés
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Quotidien national d'information
N° 6340 Prix 10 DA France 1 C
Mercredi 30 mars 2016
LE CHEF DE LA DIPLOMATIE FRANÇAISE REÇU PAR ABDELAZIZ BOUTEFLIKA
Jean-Marc Ayrault : «Renouveler une coopération
de plus en plus étroite et confiante»
Par
ARRIVÉ HIER À ALGER
dans le cadre d’une visite de travail de
deux jours, le ministre français
des Affaires étrangères et du
Développement international,
Jean-Marc Ayrault, qui a été accueilli
et reçu par son homologue, le ministre
d’Etat, ministre des Affaires
étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a
affirmé que la France est pour que la
Minurso (Mission des Nations unies
pour le référendum au Sahara occidental) «puisse mettre en œuvre sa
mission».
Dans une conférence de presse
conjointement animée avec
M. Lamamara, le chef de la diplomatie française a précisé «concernant le Sahara occidental, la
position de la France est toujours la
même. Nous sommes pour que la
Minurso puisse mettre en œuvre sa
mission. C’est là tout le travail de
dialogue que nous avons entrepris
ces dernières semaines pour que la
relation entre les partenaires régionaux, notamment le Maroc et
l’ONU s’apaise», qualifiant la question du Sahara occidental de «délicate» et «difficile». «Nous avons
Photo : DR
Hasna Yacoub
assisté à des tensions que nous ne
pouvons pas ignorer […]. Parfois,
on nous a reproché d’entreprendre
cette démarche, mais celle-ci avait
un but d’apaisement», a-t-il sou-
CAN-2017 : ÉTHIOPIE 3 - ALGÉRIE 3
ligné. Le chef de la diplomatie
française a exprimé son souhait que
le mandat de la Minurso, une fois
arrivé à terme, soit renouvelé. Il a
fait remarquer que le conflit du
Sahara occidental qui dure depuis
40 ans «ne doit pas être la pierre
d’achoppement» dans l’amitié entre
l’Algérie et la France. «C’est l’état
d’esprit qui est le mien, du gouver-
ACTUALITÉ
LES QUANTITÉS IMPORTÉES ONT CONNU
UNE LÉGÈRE BAISSE
Les Verts ont un pied au Gabon
La facture des importations de médicaments
en hausse en janvier-février
ÉDUCATION
„ 180 000 candidats inscrits
au concours de recrutement
des enseignants .....................p5
Par
A. Lemili
D’EMBLÉE que faut-il retenir
de cette odyssée à Addis-Abeba ?,
d’abord que la défense des Verts
recèle beaucoup de lacunes. Mais
s’il y a un envers au décor, il se
trouve également un endroit et c’est
surtout cette capacité des coéquipiers de Fouzi Ghoulam de revenir à
chaque fois qu’ils ont été menés à la
marque. Et c’est à cette aune que les
spécialistes reconnaissent et valident la qualité d’une équipe. S’agissant enfin de la rencontre elle-même
autant dire que Christian Gourcuff
n’avait pas tort. Le terrain sur lequel
les Verts devaient donner la réplique
aux Ethiopiens n’était franchement
pas jouable. Ceci même si leurs
adversaires ont autant été pénalisés
dans la mesure où malgré le pressing hurrah exercé dès l’entame du
jeu avaient besoin de mettre la balle
à terre et jouer en touches de balle
pour espérer inquiéter M’bolhi.
Jusqu’à la 11e minute de jeu, les
Ethiopiens allaient faire le siège du
but du keeper algérien dont les
défenseurs concédaient corner sur
corner.
Suite en page 24
LES IMPORTATIONS
des produits pharmaceutiques ont enregistré
une hausse de 30,14%, à
267,96 millions de dollars
(m usd), en janvier et février
2016, contre 205,9 m usd en
janvier-février 2015, selon le
Centre national de l’informatique et des statistiques
des Douanes (Cnis) cité par l’APS. Les quantités importées ont, par
contre, connu une légère baisse (-0,92%) passant à 3 488,86 tonnes (t)
contre 3 521,11 t, précise la même source.
Suite en page 2
Photos : Archives
Photo : S. Zoheir
Bahia Aliouche
Par
Supplément Théma
La révision
des programmes
survivra-t-elle à son initiatrice
Lire pp 11 à 16
nement et du président François
Hollande», a-t-il enchaîné. Paris
semble vouloir ménager le chou et
la chèvre car elle sait pertinemment
que son alignement systématique
sur les positions marocaines à
propos du Sahara occidental agace
du côté d’Alger. Faut-il rappeler que
la France a été parmi les pays qui se
sont opposés à toute prise de décision du Conseil de sécurité contre le
Maroc alors que ce dernier a réduit
de manière importante la participation de la Minurso au Sahara
occidental menaçant l’ONU de nouvelles rétorsions. Le Royaume chérifien dont les membres du
gouvernement se sont attaqués à la
personne du Secrétaire général de
l’ONU lui reprochant son «impartialité» dans le dossier du Sahara
occidental, allant même jusqu’à
organiser une manifestation qualifiée d’«irrespectueuse» par Ban
Ki-moon, a décidé de tenir tête à
l’ONU, mais aussi au Conseil de
sécurité puisque c’est ce dernier qui
a donné à la Minurso son mandat.
Ce bras de fer a été en faveur du
Maroc qui en plus du soutien de la
Russie, a eu le soutien de la France,
l’Espagne, le Japon, l’Egypte et le
Sénégal au sein du Conseil de
sécurité.
Suite en page 3
MONDE
„ Brésil : tirs croisés
sur la Présidente ..................p17
ÉNERGIE
„ Vers la confirmation
de l'accord de gel
de la production pétrolière .p24
2
L ’ É V É N E M E N T
Mercredi 30 mars 2016
SAÂDANI RELANCE SES ATTAQUES CONTRE OUYAHIA ET CHARGE LAKSACI
L’Initiative du FLN se poursuivra
à un niveau régional et local
Par
Karima Mokrani
n grand monde est attendu
aujourd’hui à la coupole du
Complexe olympique
Mohamed-Boudiaf à Alger pour
participer au meeting du FLN
autour de son initiative de soutien
du Président et de l’Armée. Au
moins 22 000 badges ont été distribués, selon Amar Saâdani, le
Secrétaire général du FLN, invité,
hier, au forum de la Chaîne I de la
Radio algérienne. Parmi ces participants, il cite 36 partis politiques
et plus d’une centaine d’associations et d’organisations de la
société civile. Le SG du FLN
affirme être très confiant quant à la
réussite et l’aboutissement de son
action qui, après le 30 mars, se
poursuivra à un niveau régional et
local. Saâdani assure aussi que
cette même initiative reste ouverte
à l’opposition quoi que celle-ci la
rejette avec force.
Interrogé sur la coïncidence des
deux évènements, en l’occurrence
le meeting du FLN et la réunion de
l’opposition à Mazafran, Sâadani
ne nie pas que cela ait été fait
sciemment pour contrecarrer justement l’action de l’opposition, affirmant qu’il n’est pas question de lui
laisser la scène politique. «C’est
pour mettre les partis de l’allégeance sur un plateau de la
balance et ceux de l’opposition de
Photo : S. Zoheir
U
l’autre. Et au citoyen de juger de
lui-même de qui va l’emporter sur
l’autre», dira-t-il. «Que veut l’opposition ? Elle n’a pas de problème politique, elle ne s’intéresse
pas aux questions fondamentales.
Elle le dit clairement, son problème est le régime en place. Les
partis de l’opposition ne reconnaissent pas la légitimité du
système et celle du Président.
Qu’ils sachent alors que n’était-ce
le président Bouteflika, l’Algérie
serait la première cible de ceux-là
qui programment les printemps
arabes. N’était-ce la perspicacité
et l’expérience du président Bouteflika, notre pays serait tombé avant
d’autres.» Et d’évoquer la gravité
de la situation sécuritaire. «Nos
frontières sont minées par les éléments Daech. Ils les ont chassés de
Libye et maintenant ils sont là, à
nos frontières. Il faut que l’opposition sache que l’urgence n’est pas
de débattre des présidentielles et
de la légitimité ou non du système,
mais du danger qui guette le pays
de l’extérieur. Il y a un réel
danger. Ceux qui ont détruit le
Moyen-Orient veulent s’en prendre
maintenant au Maghreb arabe. Et
l’Algérie est la plus ciblée pour ses
richesses», argue-il. C’est dans cet
objectif que s’inscrit, dira Saâdani,
l’initiative de «Mur national».
L’Algérie, dira Saâdani, ne se laissera pas faire et le travail de
l’armée pour sécuriser les frontières est à saluer et à encourager.
A ce propos, dira-t-il, «je suis très
confiant quant à la situation sécuritaire présente. Notre armée fait
bien son travail. Aucun terroriste
ne franchira nos frontières. L’attaque de Tiguentourine ne se
reproduira pas». Interrogé sur
l’absence du RND à cette initia-
La facture des importations de médicaments en hausse en janvier-février
Suite de la page 1
Il est constaté que seuls les médicaments à
usage humain, qui ont représenté 92% de la facture d’importation des produits pharmaceutiques
en janvier-février derniers, ont connu une
hausse en valeur accompagnée d’une baisse en
volume. Les produits destinés à la médecine
vétérinaire ainsi que les produits parapharmaceutiques ont fortement augmenté en valeur et
en volume.
Ainsi, la facture des médicaments à usage
humain s’est chiffrée à 246,19 m usd en janvierfévrier 2016, contre 196,73 m usd en janvierfévrier 2015 (+25,14%), tandis que les quantités
sont passées à 3 058,33 t contre 3 272,88 t
(-6,56%). Quant aux médicaments à usage vétérinaire, leurs importations ont atteint 5 m usd
(125,86 t) contre 3,86 m usd (80,65 t), soit une
hausse de 30,76% en montant et de 56% en
quantité. Pour les importations des produits
parapharmaceutiques, elles ont coûté 16,71 m
usd (304,65 t) contre 5,3 m usd (167,58 t), soit
une hausse de 214,79% en valeur et de 81,79%
en volume.
Dans le cadre de la rationalisation des importations des médicaments, un arrêté ministériel
publié en décembre 2015 a fixé la liste des produits pharmaceutiques à usage humain et des
zzz AU FIL DES JOURS
Par
Kamel Amghar
LE RÔLE essentiel des autorités locales est
d’être au plus près des préoccupations quotidiennes de la population. Un président
d’APC est tenu de savoir tout ce qui se
passe dans sa municipalité. En plus d’être à
l’écoute des doléances légitimes de ses
administrés, il est appelé à se montrer prévoyant afin d’anticiper les risques de conflit
et de mécontentement. Un chef de daïra est
pareillement chargé de se mettre en contact
permanent avec les populations et d’ouvrir à
leur endroit tous les canaux de dialogue et
de concertation dans l’objectif de concrétiser leurs aspirations. Une telle présence
est évidemment de nature à conforter la
crédibilité des institutions et à rassembler
toutes les énergies en faveur des politiques
publiques de développement. Nos collectivités locales manquent terriblement d’un
tel sens des responsabilités. Le maire
comme le chef de daïra prennent très sou-
matériels médicaux fabriqués en Algérie qui sont
interdits à l’importation. Il s’agit de 357 médicaments composés de comprimés, crèmes et pommades dermiques, solutions injectables,
suppositoires, pommades ophtalmiques et de
sirops. S’ajoute également une liste de onze
matériels médicaux fabriqués localement et qui
sont aussi interdits à l’importation tels les
seringues, compresses et bandes de gaze et le
bicarbonate de soude pour dialyse. En 2015, les
importations des produits pharmaceutiques
étaient de 1,96 milliard de dollars (-22% par rapport à 2014) pour un volume global de près de
27 000 tonnes (-15,32%).
B. A./APS
tive, Saâdani répondra que c’est
une absence individuelle : «C’est
Ouyahia qui sera absent et non pas
les militants du parti qui lui reprochent d’ailleurs sa position.» A
l’occasion, Saâdani chargera
Ouyahia «qui est encore dans les
années 90» et affirme : «Nous
n’avons aucune confiance en lui, il
n’est pas honnête avec le
Président.» Aussi, indique le SG
du FLN, «Ouyahia n’a d’autre
dessein que de se présenter aux
présidentielles de 2019. Ce sera
une erreur grave de sa part». Dans
ses déclarations concernant le
patron du RND, Saâdani dira également qu’il a rejeté la proposition
de constituer une alliance gouvernementale. Autre haut responsable
sévèrement critiqué par le SG du
FLN, Mohamed Laksaci. «C’est
une catastrophe pour l’économie
nationale. C’est lui qui est à l’origine de la dévaluation du dinar et
de la dégradation de l’économie du
pays. La monnaie algérienne qui
est la souveraineté du pays se
négocie dans la rue, soit au square
Port-Saïd et Laksaci reste tranquille dans son bureau sans
réagir.». Une autre attaque a pour
cible le ministre des Finances sans
le citer : «Les banques ne font pas
leur travail, c’est juste des guichets. C’est le ministère des
Finances qui leur donne des directives et des orientations, alors
qu’elles n’avaient pas à recevoir
d’ordres. Les banques doivent être
autonomes. Quand les banques ne
fonctionnent pas, c’est toute l’économie qui est à l’arrêt et c’est ce
que nous vivons présentement.
Tout cela doit changer.» Le
ministère de l’Agriculture est aussi
attaqué par Saâdani qui appelle à
de profonds changements en la
matière. «La révolution agraire est
un échec», dira-t-il. Pour ce qui est
du retour de Chakib Khalil, «cela
fait peur à ceux qui veulent que la
justice continue à travailler en
dehors de la justice. Son retour fait
peur à ceux qui ont fait fuir plus de
200 000 cadres et emprisonné plus
de 4 000».
K. M.
Ratés de la gouvernance locale
vent la posture passive d’un fonctionnaire
quelconque. Ils s’emmurent dans leurs
bureaux et se fient très souvent aux
comptes-rendus bureaucratiques de leurs
subalternes dans la prise de décision ou le
règlement de divers contentieux. Pour ainsi
dire, ils évitent le contact direct avec le
citoyen et leurs sorties sur le terrain, tant
appréhendées, sont très rares. Résultat : les
solutions préconisées aux situations qui leurs
sont soumises manquent de pertinence
faute d’un diagnostic préalable et approfondi. Les citoyens, qui font les frais de leurs
décisions hasardeuses et approximatives,
n’ont que la rue pour exprimer leur ras-lebol. Le courant étant supprimé, depuis belle
lurette, entre les deux parties.
Dans la matinée d’hier, trois routes nationales qui relient la wilaya de Béjaïa au reste
du pays (RN 9, 12, 75) ont été coupées à la
circulation par des citoyens mécontents. La
mauvaise application d’une circulaire du
ministère du Transport, relative à la hausse
des tarifs sur les lignes rurales et subur-
baines, et la distribution litigieuse d’un
quota de logements sociaux sont à l’origine
de cette violente grogne. La responsabilité
des autorités locales dans la mauvaise
conduite de ces deux affaires est évidente.
La directive du département du transport
sur cette épineuse question de la majoration du ticket de bus – dossier extrêmement sensible dans la conjoncture
présente- n’a fait l’objet d’aucune explication à l’endroit des transporteurs et des
usagers. Les premiers et les seconds ont
des interprétations différentes du texte en
question. Le malentendu débouche naturellement sur le conflit en l’absence des autorités. Idem pour l’attribution de logements
sociaux où les listes de bénéficiaires sont
régulièrement truffées de noms de
clientèles et d’amis des responsables
locaux. Devant de tels abus, les demandeurs, réellement démunis, cèdent à la
colère et recourent à l’occupation des lieux
publics et des grands axes routiers pour se
faire entendre. Tout cela est la consé-
quence directe de la mauvaise gouvernance
locale. Le wali, le chef de daïra et le maire
doivent sortir de leur torpeur bureaucratique pour accomplir correctement leurs
missions. Ils sont payés pour le faire. Pour
cela, ils doivent aller à la rencontre des
citoyens pour s’imprégner de leurs besoins,
de leurs difficultés et de leurs attentes. Il
ne suffit pas de faire des déclarations tonitruantes et populistes.
Les gens ont plutôt besoin d’efficacité et
d’une présence de tous les instants sur le
terrain. La fonction du responsable local ne
doit pas être une planque peinarde où l’on
se la coule douce, mais un sacerdoce très
lourd à porter, de jour comme de nuit. Les
mentalités doivent impérativement
changer à ce niveau pour que le citoyen soit
au centre des préoccupations courantes
des institutions de l’Etat. A défaut, on
continuera à naviguer comme cela à vue, en
perdant un temps précieux et la confiance
du citoyen.
K. A.
L ’ É V É N E M E N T
Mercredi 30 mars 2016
3
LE RASSEMBLEMENT SE VEUT «UNE RENCONTRE DE TRAVAIL»
L’opposition en congrès aujourd’hui à Zéralda
Par
Adel Boucherguine
e congrès de l’opposition
réunie au sein de l’Instance de concertation et de
suivi (Icso) se tiendra aujourd’hui, à la Mutuelle des matériaux de construction de Zéralda,
à Alger. Baptisé «Mazafran 2»,
ce rassemblement de partis et
personnalités nationales se veut
«une rencontre de travail», loin
d’un «show politique ou démonstration de force», souligne le responsable de la commission de
préparation de la rencontre,
Abdelaziz Rahabi.
«Mazafran 2 est un prolongement direct de la rencontre de
Mazafran 1 qui a eu lieu le
10 juin 2014 et qui a été élargie,
depuis, à d’autres partis et
personnalités politiques», dirat-il. «Nous avons travaillé sur les
convergences entre des membres
de familles politiques
d’obédiences différentes, voire
divergentes parfois, mais qui
convergent sur le diagnostic de
la situation actuelle de l’Algérie,
et qui proposent des moyens de
sortie de crise». L’Icso, a-t-il
Photo : Archives
L
ajouté, a préparé un projet de
déclaration politique qui sera
enrichi lors de la conférence
d’aujourd’hui, et un autre portant
règlement intérieur de cette
structure élargie, qui sera adopté.
Concernant les invités attendus à
ce deuxième conclave, le
porte-parole de l’Icso a souligné
que la liste des invitations est
établie sur la base de propositions des partis membres
composant ce bloc politique et le
dernier mot reviendra à
l’instance chargée de la
préparation de l’évènement, que
ses partisans promettent
«historique». Des partis et
associations, rassemblés dans
l’Initiative politique nationale
pour le progrès dans la cohésion
et la stabilité, dont le FLN est à
l’origine, tiendront, eux aussi,
aujourd’hui, un rassemblement à
la Coupole d’Alger. Visiblement
paniquée par l’évènement qui
risque de faire de l’ombre à
Mazafran 2, l’opposition tente de
minimiser et de renvoyer la balle
dans le camp de l’administration
et du pouvoir algérien.
Ainsi, M. Rahabi évoque la
réponse «tardive» à la demande
d’autorisation de la conférence et
l’exiguïté de la salle qui leur a
été attribuée pour abriter le
congrès. «Nous avons eu une
salle ne pouvant pas contenir
plus de 400 personnes, alors que
nous avons misé sur une salle en
mesure de contenir 1 000.
Nous avons dû, par conséquent,
limiter le nombre d’invités, mais
également le nombre de délégués
des partis membres de l’Icso»,
s’est justifié le représentant de
l’Icso, dans une déclaration à
l’APS. Deux, qui ne sont pas des
moindres : le FFS et Mouloud
Hamrouche ont, jusqu’à hier,
maintenu le suspens sur leur
participation ou non à la
rencontre.
A. B.
Jean-Marc Ayrault : «Renouveler une coopération
de plus en plus étroite et confiante»
Suite de la page 1
Ces pays ont pris le parti de Rabat et
ont poussé le président du Conseil de
sécurité, l’Angolais Ismael Gaspar
Martins à se contenter d’une simple déclaration lapidaire à la presse, selon laquelle
la résolution de ce problème sera menée
au plan bilatéral. Cette position de la
France n’est pas du goût d’Alger qui
aspire à ce que le problème du Sahara
occidental soit résolu dans le cadre de la
légalité internationale. D’ailleurs, les
autorités algériennes ne manqueront pas
de le rappeler à leur hôte.
En effet, lors de la conférence de
presse qu’il a animée avec son homologue
M. Ayrault, M. Ramtane Lamamra a
appelé Paris à soutenir un processus
conduisant au règlement du conflit du
Sahara occidental reconnaissant que ce
sujet ultra sensible était un point de
«désaccord» entre Paris et Alger. «Nous
avons toujours bon espoir que l’adminis-
tration du président François Hollande va
aider la région à régler cette question
dans le cadre de la légalité internationale», a déclaré M. Lamamra ajoutant
«pendant 40 ans, ce sujet a constitué un
point de désaccord entre la politique
extérieure de l’Algérie et celle de la
France». Il a ensuite appelé «la communauté internationale à s’acquitter de ses
responsabilités historiques pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. La France trouverait un rôle à sa
mesure dans le soutien de ce processus».
L’autre point de désaccord entre Alger
et Paris est la question libyenne. En effet,
la France, autant que les Etats-Unis, a
décidé de se passer de l’aval d’un gouvernement libyen légitime en effectuant des
opérations clandestines en Libye. Alors
qu’Alger refuse toute intervention militaire étrangère dans la région. Sur cette
question et malgré le fait que l’intervention clandestine de la France en Libye ait
Renforcement de la coopération économique et de la lutte antiterroriste
LE CHEF de la diplomatie française a indiqué que la réunion prochainement du Comité intergouvernemental
de haut niveau algéro-français (Cihn) sera l’occasion d’aborder plusieurs sujets économiques, notamment le
rôle des groupes français comme PSA Peugeot Citroën, Renault et Alstom. Il a dit espérer qu’à cette occasion
seront annoncées d’importantes décisions qui seront «à la fois utiles pour l’Algérie et la France, puisqu’il s’agit
d’une véritable coopération économique», relevant que des accords en matière de santé, d’éducation seront
notamment signés. «Nous pouvons parfaitement amplifier notre coopération mutuelle, au moment ou l’Algérie est
engagée dans un processus important de diversification de son économie. C’est dans ce sens qu’il faut aller et c’est
dans ce sens que nous allons depuis plusieurs années», a-t-il souligné. Interrogé sur la montée de l’islamophobie
en France, notamment dans le sillage des attentas de Paris et de Bruxelles, M. Ayrault a rétorqué que «nous
sommes attachés à la liberté de conscience, la liberté religieuse et de culte, et nous veillons pour qu’il en soit ainsi
pour tous les croyants et les non-croyants, qui doivent être respectés, c’est le rôle de l’Etat, le rôle de la République
d’y veiller». «Nous faisons en sorte que nous n’entrions pas dans une forme de spirale absurde, qui consisterait:
parce qu’il y a des attentats et que certains, qui les pratiquent se réclament de l’Islam pour que tous les musulmans soient mis dans cet opprobre, et c’est pour ça que nous voulons en permanence rappeler que l’immense
majorité des Français musulmans qui sont croyants et pratiquants n’adhèrent absolument pas à cette radicalité et
doivent être respectés», a-t-il souligné. Il a soutenu, dans ce cadre, que les premières victimes en nombre des
attentats étaient souvent des personnes de confession musulmane, «nous ne devons pas l’oublier». L’ancien
Premier ministre français a assuré, dans ce sillage, que «nous devons nous défendre pour assurer la sécurité
de nos concitoyens, chacun dans son pays» et coopérer pour lutter contre le terrorisme. «Nous l’avons évoqué
pour des dossiers régionaux, mais ça vaut aussi pour la coopération franco-algérienne, en matière de renseignement
que nous pouvons renforcer et échanger nos expériences en matière de lutte contre la radicalisation d’une petite
partie de la jeunesse qui est tentée par cette aventure et qui conduit à la pire des horreurs», a-t-il dit.
R. N.
été rendue publique, le ministre français a
affirmé qu’il y avait «urgence» à l’installation d’un gouvernement libyen d’union
nationale. «Il y a urgence à ce que ce gouvernement soit installé, c’est la ligne de la
France et je crois que c’est celle de
l’Algérie. Sur bien de sujets nous avons
des approches communes», a-t-il déclaré
lors de la conférence de presse. Il a ajouté
que la situation en Libye était «extrêmement dangereuse», mais c’est «par la voie
politique que nous souhaitons l’aborder»,
soulignant que «c’est pourquoi nous soutenons la constitution d’un gouvernement
d’union nationale, à sa tête Faiz Serraj,
qui est prêt et souhaite installer son gouvernement à Tripoli, et que sa sécurité
soit assurée, non pas de l’extérieur, mais
par un accord qui doit être trouvé sur
place». «A partir de là, nous pourrons
mettre en œuvre avec la Libye, une solution lui permettant de se réconcilier, de se
reconstruire et de maîtriser ce danger qui
nous guette et qui guette les puissances de
la région, c’est-à-dire la progression de
Daech», a souligné l’ancien Premier
ministre français affirmant que l’Algérie
et la France partagent «le même objectif»,
celui de «la stabilité et la construction
d’une paix durable» dans la région. Il a
ajouté que les deux pays avaient aussi «la
même préoccupation de lutter avec acharnement contre le terrorisme».
Ainsi donc, M. Ayrault a effectué le
déplacement à Alger pour aplanir les
différends et, comme il l’a déclaré,
«renouveler un message d’amitié et une
coopération de plus en plus étroite et
confiante» dans le cadre du partenariat
d’exception, décidé par les présidents
François Hollande et Abdelaziz
Bouteflika et «qui nous appartient de
mettre en œuvre».
La visite du chef de la diplomatie
française intervient à l’invitation de
M. Lamamra et s’inscrit officiellement
«dans le cadre de la convention bilatérale
instituant le Comité intergouvernemental
de haut niveau algéro-français (Cihn),
conclue entre les deux parties en
décembre 2013, qui prévoit l’instauration
d’un dialogue politique régulier entre les
deux pays au niveau des Premiers
ministres, des ministres des Affaires
étrangères et des secrétaires généraux»,
comme l’a indiqué un communiqué du
ministère des Affaires étrangères.
H. Y.
Jean-Marc Ayrault reçu par Bouteflika et Sellal
LE PRÉSIDENT de la République, Abdelaziz
Bouteflika, a reçu, hier à Alger, le ministre français
des Affaires étrangères et du Développement international, Jean-Marc Ayrault. L’audience s’est
déroulée en présence du ministre des Affaires
étrangères et de la Coopération internationale,
Ramtane Lamamra, du ministre des Affaires
maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des
Etats arabes, Abdelkader Messahel, et du ministre
de l’Industrie et des Mines, Abdesselam
Bouchouareb. Auparavant, M. Ayrault a été reçu
par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en présence des mêmes ministres. Lors de cette audience,
il a été procédé à «l’évaluation de la coopération
algéro-française à la veille de la réunion du Comité
intergouvernemental de haut niveau (Cihn), le
9 avril 2016, qui permettra de procéder à la signature
d’un certain nombre d’accords», a indiqué un
communiqué des services du Premier ministre
précise le communiqué.
«Concernant le terrorisme international, le Premier
ministre a plaidé pour un approfondissement de la
coordination internationale et la mise en place d’une
approche globale», souligne les services du Premier
ministère.
Abordant les questions régionales et internationales,
M. Sellal a «rappelé la position de l’Algérie consistant
en la promotion du dialogue comme acte majeur de la
résolution des conflits et il a été rappelé que le respect
de la légalité internationale demeure le seul garant de
la paix et de la stabilité dans la région ou ailleurs»,
relève le communiqué.
L ’ É V É N E M E N T
Mercredi 30 mars 2016
LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE :
5
POUR LA VALORISATION
DE L’EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE
DES ENSEIGNANTS CONTRACTUELS
«180 000 candidats inscrits au concours
de recrutement des enseignants»
Par
Benghabrit annonce
des négociations
avec la direction de
la Fonction publique
Abdallah Kaddour
Par
e secrétaire général du
ministère de l’Education
nationale, Abdelhakim
Belabed, a indiqué, hier sur les
ondes de la Radio nationale, que
«180 000 candidats se sont inscrits
au concours de recrutement des
enseignants à ce jour». Le représentant du ministère de l’Éducation
nationale a annoncé par ailleurs
que «l’inscription à ce concours
s’étalera du 27 mars au 14 avril.
Les convocations seront remises
aux candidats le 20 avril, des
convocations qu’ils pourront
retirés par voie électronique.
L’épreuve écrite est programmée
le samedi 30 avril. Les résultats
pour l’épreuve écrite sont prévus
pour le 12 mai, ensuite après une
courte trêve pour permettre le
déroulement des examens de fin
d’année, nous reprendront les 8 et
9 juin les épreuves orales, l’annonce officielle des résultats définitifs aura lieu le 30 juin 2016 par
le biais d’Internet». M. Belabed a
fait savoir que «la nouveauté cette
année concerne l’inscription via le
Net, pour éviter un cafouillage
dans les centres de dépôt des
candidatures. Une fois inscrits, les
candidats prendront rendez-vous
pour déposer leur dossier au niveau
des 805 centres qui ont été mis à
leur disposition, un rendez-vous où
sont mentionnés l’heure pour le
dépôt de dossier, le centre et les
pièces à fournir» ajoutant que «les
centres ont été ouverts pour
accompagner l’effort de l’inscription à distance». M. Belabed a
estimé que «le dispositif électronique et administratif mis en place
supporterait 4 millions de candidats, alors que le nombre réel
pourrait atteindre 1,5 million de
candidats». S’exprimant sur les
135 000 enseignants qui seront
recrutés durant les trois années à
venir, il dira que «ce recrutement
concerne les promotions internes,
et les enseignants qui exercent déjà
dans les trois cycles pour la pro-
L
Photo : S. Zoheir
Chahira Cheref
motion aux grades de professeurs
principal et professeur formateur,
alors que le recrutement de 28 000
enseignants est un recrutement
externe qui concernera les nouveaux entrants».
Concernant les 25 115 contractuels travaillant dans le secteur de
l’enseignement, «pour une période
délimitée dans le temps»,
M. Belabed considère que leur
situation administrative ne leur
donne pas le droit d’être titularisés.
Il ajoutera, cependant, qu’ils ont la
possibilité de postuler au concours
annoncé pour être définitivement
intégrés dans le corps de
l’éducation. «Le recrutement
d’office n’existe pas, les lois de la
Fonction publique régissent
l’accès à une fonction publique par
des conditions statutaires et des
concours. Les contractuels sont
des diplômés universitaires et ils
ont cumulé une expérience qui
pourrait être à leur faveur lors
du concours», précisera le
responsable.
Concernant le concours, il indiquera que «les questions concerneront l’aspect pédagogique et la
pratique du métier d’enseignant».
A une question sur les candidats
détenteurs de licences en langue
espagnole et allemande et qui ont
été exclus de ce concours, il dira
que «personne n’est exclu, c’est la
carte scolaire qui dicte les besoins
pédagogiques».
Pour plus de transparence lors
du concours, M. Belabed affirmera
que «l’anonymat sera assuré, les
copies ne seront pas corrigées
dans la même wilaya, les correcteurs ne savent pas quelle copie ils
corrigeront. L’Office national des
examens et concours (Onec)
prendra en charge l’organisation
de cette opération pour plus de
transparence, de crédibilité, de
contrôle et pour fournir des enseignants de qualité».
A. K.
SELON LA RESPONSABLE DU SERVICE DE PNEUMO-PHTISIOLOGIE DU CHU DE TIZI OUZOU
La tuberculose extra-pulmonaire
en hausse en Algérie
LE MÉDECIN-CHEF du
service de pneumo-phtisiologie du
centre hospitalo-universitaire de
Tizi Ouzou, la Dr Nadia Hamache,
a indiqué, hier, que la tuberculose
extra-pulmonaire connaît une
hausse en Algérie, rapporte l’APS.
Intervenant à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de
la tuberculose, au CHU NedirMohammed, la D r Hamache a
affirmé que la prévalence de la
tuberculose extra-pulmonaire
en 2015 était de 44 cas sur
100 000 habitants en Algérie. Elle
a relevé en revanche une diminution de la tuberculose pulmonaire à
microscopie positive qui a reculé à
15 cas sur 100 000 habitants durant
la même année. Une diminution
rendue possible, poursuit-elle,
grâce à la relance de la lutte antituberculeuse et la publication du
nouveau guide de la maladie en
2011 par le ministère de la Santé.
A Tizi Ouzou, la prévalence de
la tuberculose extra-pulmonaire
qui peut toucher tous les organes
du corps en dehors des poumons
est passée de 45% de la totalité des
cas diagnostiqués en 2012 à 58%
en 2015, a-t-elle souligné.
Parmi les types les plus
fréquents, la tuberculose ganglionnaire vient en tête de classement en
passant de 31% en 2012 à 42% en
2015, suivie de la tuberculose
pleurale qui est également assez
fréquente selon une étude réalisée
par le service de pneumophtisiologie entre 2008 et 2015 sur
178 patients.
Selon les résultats de ce travail,
la tuberculose pleurale concerne un
tiers des patients pris en charge
durant la période citée et les
hommes ont représenté 68% des
cas. 70% des patients pris en
charge étaient âgés entre 20 et
39 ans, observe-t-on. Abordant du
volet prise en charge, la
Dr. Hamache a mis l’accent sur les
difficultés liées au diagnostic des
tuberculoses extra-pulmonaires
dont les symptômes différent de la
tuberculose pulmonaire, tel que le
manque de laboratoires de culture
au niveau national qui permettent
de retrouver un bacille tuberculeux
et définir la maladie.
D’autres tests utilisés sur le
plan international pour confirmer
le diagnostic ne sont pas effectués
en Algérie à cause de leur cherté
ou de leur indisponibilité, a-t-elle
observé. «Avec les moyens
existants au niveau du CHU de
Tizi Ouzou comme au niveau
national et la culture systématique
du fragment de biopsie devenue
systématique, nous avons porté la
confirmation du diagnostic à 60%
au lieu de 50% en 2008», a-t-elle
indiqué.
Toutefois, beaucoup de malades
souffrant de tuberculoses extrapulmonaires ne sont diagnostiqués
qu’à un stade très avancés de la
maladie ce qui complique la prise
en charge, a-t-elle signalé encore.
La Dr. Hamache a recommandé, à
cet effet, des discussions multidisciplinaires entre les médecins pour
éviter les retards et les erreurs de
diagnostic, tout en demandant des
cultures de confirmation.
«Une généralisation des
laboratoires de cultures avec introduction des moyens de diagnostic
rapide doit également être prise en
compte par les responsables du
secteur», a-t-elle conclu.
LA MINISTRE de l’Education
nationale, Nouria Benghabrit, a
indiqué, hier, qu’elle s’attellerait à
entamer des négociations, au courant de la semaine prochaine, avec
la direction générale de la Fonction
publique afin de trouver les moyens
de valoriser l’expérience
professionnelle des enseignants
contractuels dans le concours de
recrutement. «Les enseignants
contractuels doivent s’inscrire dans
le cadre du concours de recrutement. Les négociations que nous
allons engager avec les autorités
concernées permettront de voir
comment valoriser cette expérience
professionnelle», a déclaré la
ministre à la presse, en marge de sa
visite aux centres de réception des
dossiers de candidature au concours
de recrutement des enseignants.
Elle a ajouté qu’elle œuvrerait à
convaincre la direction de la
Fonction publique de prendre en
considération l’expérience de cette
catégorie, aux côtés des examens,
écrit et oral, qu’ils sont tenus de
passer.
Mme Benghabrit a fait savoir, en
outre, que le ministère a pris des
engagements pour la résolution de
deux problèmes touchant particulièrement les contractuels dans
certaines wilayas et relatifs au payement des primes et à la régularisation de leurs salaires. Elle a indiqué
que lors de la réunion tenue lundi
avec les représentants des enseignants contractuels, il était question
de rappeler la réglementation selon
laquelle la Fonction publique n’autorisait pas le recrutement direct et
la nécessité de passer soit par une
étude du dossier professionnel, soit
par un concours.
La première responsable du secteur a noté que la contractualisation
était un principe de fonctionnement
au niveau de l’Education nationale,
qui permet d’assurer, ainsi, le droit
à la scolarité en cas de vacance des
postes, précisant, toutefois, que ce
mode de recrutement n’est pas
totalement normé, promettant d’y
remédier à l’avenir.
Par ailleurs, la ministre de
l’Education nationale a réitéré son
appel aux enseignants contractuels
afin de faire preuve de responsabilité, tout en leur rappelant que les
listes des inscriptions au concours
sont ouvertes jusqu’au 14 avril
prochain. Il est à noter que
M me B e n g h a b r i t a r e ç u , l u n d i
dernier au siège du ministère à
Alger, une délégation des
représentants des enseignants
contractuels pour examiner leurs
revendications, dont le recrutement
direct sans passer par le concours
prévu fin avril prochain. Les revendications des enseignants contractuels, selon leur représentant, Bachir
Saidi, se résumaient en l’intégration
sans condition, le versement des
arriérés de salaires qui remontent à
2014, le versement mensuel du
salaire dans les délais et le rétablissement des différentes primes
dans les salaires des enseignants
contractuels, notamment les primes
de pédagogie, d’encadrement et de
rendement.
C. C./APS
6
I D É E S
Mercredi 30 mars 2016
La crise de l’identité
économique chinoise
ÉDITORIAL
L’Etat fort c’est l’impôt et le salut c’est le fisc
Par
Noureddine Khelassi
C’EST déjà bien, mais cela pourrait être infiniment mieux. Le directeur général
des impôts, Abderrahmane Raouia, a annoncé récemment quelque chose qui ressemble à une bonne nouvelle : la fiscalité ordinaire a rapporté environ 3 000 milliards de dinars. Il faut bien entendre se féliciter de ce chiffre qui dépasse les
prévisions du gouvernement qui tablait sur un peu moins que ça. Cette nette amélioration des capacités de recouvrement de l’impôt est cependant un résultat en trompel’œil. Elle ne peut toutefois occulter le fait que le système des impôts est trop faible
pour tirer le maximum du potentiel réel de l’économie nationale en matière de fiscalité. Des pans entiers de l’économie échappent totalement au contrôle d’une administration fiscale en sous-effectifs, sous-administrée, archaïque, sclérosée même, laxiste
et par endroit corrompue. C’est une évidence, elle est dans l’incapacité structurelle de
fonctionner avec le minimum de rigueur et d’efficacité. Si, dans nombre de cas,
l’impôt est levé, dans d’autres secteurs d’activité une faune de margoulins échappe
en revanche à l’impôt, et s’en tire même à bon compte. Pis encore, ces flibustiers ne
sont jamais inquiétés même lorsqu’ils exhibent des signes extérieurs de richesse exorbitants et indécents. C’est à croire que l’administration fiscale est un club de bons
Samaritains ! Secret de Polichinelle, l’économie informelle fonctionne dans une
stupéfiante autonomie qui lui permet d’engranger de mirobolantes ressources «nettes
d’impôts» comme qui dirait ! L’Etat laisse donc faire et la laisse prospérer impunément. Notamment au motif qu’elle crée des centaines de milliers d’emplois, contribuant ainsi à la préservation de la paix sociale. Résultat des courses, elle se permet
même de faire la sourde oreille, répondant à peine au souci du gouvernement de bancariser son argent moyennant une ponction forfaitaire de 7% et sans risque de questionnement sur l’origine des fonds. Un véritable bras d’honneur ! Ou, si l’on veut,
l’expression d’un manque de confiance flagrant en l’Etat. Ces camarillas d’affairistes nées à la faveur de la dérégulation progressive de l’économie nationale après
1989, a particulièrement proliféré et prospéré durant la décennie noire 1990 du terrorisme et davantage pendant la suivante. Tel un cancer, ces délinquants fiscaux ont
réussi à transformer une importante partie de l’économie en bazar hors la loi. Participant ainsi à rendre encore plus difficile toute réforme de modernisation de l’économie. Au temps du plan d’ajustement structurel du FMI, qui a mis à la rue des
dizaines de milliers de salariés, le développement du commerce parallèle fut pris
comme une aubaine par l’Exécutif qui n’avait plus alors l’argent nécessaire à l’emploi. L’économie informelle constituait à ses yeux une bouée de sauvetage. Avec le
retour de la stabilité politique et l’extraordinaire embellie financière due aux prix
élevés du pétrole, l’économie informelle s’est, paradoxalement, mieux épanouie. Les
volumes d’argent noir et sale frisaient des niveaux vertigineux ! Sans pour autant
qu’un infime pourcentage ne rentre dans les caisses de l’Etat. Reste la question inévitable : pourquoi les gouvernements successifs ont laissé croître au grand jour l’économie de bazar à un point où les revenus fiscaux ordinaires alimentent pour une
part insignifiante le budget de l’Etat qui a rarement été à l’équilibre. Chloroformé
par une fiscalité pétrolière abondante, l’Etat ne s’est jamais intéressé à la réforme
vitale du système fiscal. Telle qu’elle est, et à l’image d’un secteur bancaire antédiluvien, l’administration fiscale est un danger mortel pour l’économie du pays. Outre
qu’elle doit être un chantier de transformation prioritaire, cette réforme doit être
menée également par respect du principe d’égalité citoyenne devant l’impôt. Il est
inconcevable que les salariés soient ponctionnés à la source et que des opérateurs
économiques vertueux s’acquittent de leurs obligations fiscales, alors que bien
d’autres trichent et ne payent aucun impôt. Aujourd’hui que la fiscalité pétrolière
s’est considérablement amoindrie du fait de la chute des prix du pétrole, il faut mettre
le paquet sur la fiscalité ordinaire. Son potentiel est énorme. La marge de progression du recouvrement est d’au moins 80%, selon les spécialistes. L’Etat a la possibilité de lever l’équivalent de 50 milliards USD d’impôts ordinaires. Il doit tout faire
pour y parvenir. Et l’Etat fort, l’Etat digne de ce nom, c’est l’impôt.
N. K.
Quotidien national d’information
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Ameyar Kheïreddine, Cherif Tifaoui,
Hassen Bachir-Cherif, Baya Gacemi, Djamel Djerad
Tous les documents remis au journal ne peuvent faire l'objet d'aucune
réclamation, sauf accord préalable avec la direction.
Par
Stephen S. Roach*
ontrairement à l’Occident, où l’ancien président américain George H. W. Bush avait
adoubé le concept d’un moqueur «le truc de
la vision», la Chine prend la stratégie économique
très au sérieux. Cela s’est vu de manière évidente
lors du récent Forum pour le développement de la
Chine (CDF) de Pékin, une rencontre importante
qui a lieu chaque année depuis 2000, immédiatement après la conclusion de l’Assemblée populaire
nationale annuelle. Conçue à l’origine par l’ancien
Premier ministre Zhu Rongji -l’un des réformateurs
avec le plus grand sens de la stratégie de la Chine
moderne- le CDF est rapidement devenu une plateforme de haut niveau pour le dialogue entre les
hauts responsables politiques chinois et un grand
nombre d’universitaires, de fonctionnaires et de
chefs d’entreprise internationaux. Il s’agit, en substance, d’un stress test intellectuel -qui force les
dirigeants chinois à défendre des stratégies et des
politiques nouvellement formulées devant un
public difficile et chevronné d’experts extérieurs. Il
n’est pas toujours facile de distiller un message
unique d’un événement comme celui-ci, d’autant
plus que le CDF, autrefois une petite réunion
intime, s’est transformé en un spectacle similaire à
celui de Davos avec quelques 50 séances s’étalant
sur trois jours. Néanmoins, après avoir assisté à
16 des 17 réunions (j’ai raté la première), mon sentiment est que le CDF 2016 a été particulièrement
riche en termes d’implications stratégiques pour
relever les énormes défis économiques de la Chine.
Et, selon moi, le gros problème dont personne
n’osait parler était l’identité fondamentale du
modèle économique de la Chine– et en particulier
s’il doit s’agir d’un modèle tiré par l’offre ou par la
demande.
Le développement miracle de la Chine pendant
30 ans -une croissance réelle du PIB annuel de
10% entre 1980 et 2010- était entièrement dû à la
prouesse du pays à s’imposer comme le producteur
ultime. Sous l’impulsion de l’industrie et la
construction, la Chine a connu un essor d’une puissance inégalée. En 1980, les exportations et les
investissements représentaient collectivement 41%
du PIB chinois; en 2010, leur part combinée était
de 75%. C’est la composante des exportations qui a
augmenté le plus -de près de six fois, passant de
6% en 1980 au sommet de 35% atteint avant la
crise en 2007- grâce à de nouvelles capacités et
infrastructures, une main-d’œuvre bon marché et
l’adhésion à l’Organisation mondiale du commerce, qui ont fait de la Chine le plus grand bénéficiaire mondial de l’accélération de la
mondialisation et de l’augmentation rapide des flux
commerciaux.
Pourtant, le modèle basé sur la production n’était pas la formule définitive pour réaliser l’aspiration de la Chine à devenir une société modérément
prospère d’ici à 2020. Cette prise de conscience a
été initiée par la critique désormais célèbre dite des
«Quatre Uns» formulée en 2007 par l’ancien
Premier ministre Wen Jiabao, qui avait correctement diagnostiqué que le modèle basé sur la production était «déséquilibré, instable, non
coordonné et insoutenable».
Bien sûr, les mots choisis étaient des codes pour
épargne excédentaire, investissements excessifs,
besoins illimités de ressources, dégradation de l’environnement et montée des inégalités de revenus.
Un nouveau modèle était nécessaire, non seulement
pour échapper à ces problèmes, mais aussi pour
éviter le redoutable «piège du revenu intermédiaire» qui emprisonne la plupart des économies en
développement qui connaissent une forte croissance, lorsque ces dernières atteignent des seuils de
revenu similaires à ceux vers lesquels s’approchait
rapidement la Chine.
La critique de Wen a déclenché un intense débat
interne qui a abouti à une décision stratégique fondamentale pour rééquilibrer l’économie chinoise en
passant à un modèle basé sur les consommateurs,
comme formulé dans le 12e plan quinquennal pour
la période 2011-2015. Cette nouvelle approche a
souligné trois éléments principaux : un accent sur
les services pour stimuler la création d’emplois;
C
une accélération de l’urbanisation pour faire augmenter les salaires réels; et un filet de sécurité
sociale plus robuste afin fournir aux familles chinoises la sécurité nécessaire pour qu’ils mettent
leurs nouveaux revenus au service d’une consommation discrétionnaire, et non d’une épargne de
précaution fondée sur la peur.
Les résultats du 12e plan quinquennal, désormais achevé, ont été impressionnants -en particulier à la lumière du formidable défi que le
changement structurel implique pour toute économie. Mais c’est précisément là où l’insistance de
la Chine sur la stratégie est la plus efficace- fournir
un cadre global pour guider l’économie du point A
jusqu’au point B. Mais ce voyage est loin d’être
terminé. Alors que les objectifs de la Chine concernant les services et l’urbanisation ont été dépassés,
les résultats finaux sur de nombreux aspects de la
construction d’un filet de sécurité sociale plus
robuste (c’est-à-dire entièrement financé) ont été
décevants. En conséquence, la consommation personnelle a seulement légèrement augmenté, de 35%
du PIB en 2010 à 37% en 2015.
Malgré le travail inachevé du rééquilibrage vers
la consommation, la Chine semble désormais
entamer encore un autre changement dans sa
stratégie économique fondamentale - soutenu par
un large éventail d’initiatives menées sur l’offre,
allant de la réduction de la capacité et du désendettement jusqu’à l’innovation et la productivité. Cet
accent a été formalisé dans le récent «Rapport sur
le travail» du premier ministre Li Keqiang, qui a
présenté la nouvelle stratégie du 13ème plan quinquennal qui vient d’être adopté (couvrant la
période 2016-20).
En identifiant les «huit tâches» prioritaires pour
2016, Li a mis les réformes de l’offre au deuxième
rang -juste après l’attention portée par le gouvernement à la stabilité économique dans la lutte contre
le ralentissement de la croissance chinoise. En
revanche, le renforcement de la demande intérieure
- longtemps l’accent principal de la stratégie de
rééquilibrage vers la consommation de la Chine - a
été rétrogradé à la troisième place de ce que le gouvernement appelle son agenda de travail.
En Chine, où les débats internes sont soigneusement préparés à l’avance, rien n’arrive par hasard.
Dans le discours d’ouverture du CDF de cette
année, le vice Premier ministre et membre du
Comité permanent du Politburo Zhang Gaoli a fait
comprendre ce point, insistant sur la nécessité
d’orienter les initiatives axées sur l’offre vers la
«principale menace» de la Chine. En revanche, il
n’y a eu que quelques brèves mentions du rééquilibrage vers la consommation.
Peut-être suis-je en train de couper les cheveux
en quatre. Après tout, chaque économie doit se soucier du côté de l’offre de son équation de croissance autant que de celui de la demande.
Néanmoins, ce changement d’orientation -dans le
13e plan quinquennal, ainsi que dans les débats et
discussions au Forum pour le développement de la
Chine de cette année - semble être un signal important. Je crains que cela pourrait indiquer un
abandon prématuré du modèle axé sur la consommation au profit d’un modèle axé sur la production,
qui représente la zone de confort de la Chine et qui
a depuis longtemps reçu les faveurs de l’ingénierie
industrielle de la planification centrale.
La stratégie est la plus grande force de la Chine,
qui donne de la crédibilité à son engagement envers
une transformation structurelle. Pourtant, il reste
beaucoup à faire pour faire émerger véritablement
la demande des consommateurs chinois. Certes,
c’est un défi difficile à relever. Mais abandonner
l’insistance sur cet engagement stratégique pourrait
remettre en cause un changement essentiel dans
l’identité économique de base de la Chine qui est
aujourd’hui pourtant bien nécessaire.
S. S. R.
(traduit par Timothée Demont)
*Chercheur principal à l’Institut Jackson des affaires
internationales de l’université de Yale et maître de
conférences à l’école de gestion de Yale. Ancien président de Morgan Stanley Asie et économiste en chef
de l’entreprise.
In project-syndicats.org
R É G I O N S
Mercredi 30 mars 2016
AÏN TÉMOUCHENT
Nouvelles brèves
des wilayas
Un quatrième institut pour le Centre
universitaire Belhadj-Bouchaib
U
nales, le centre peut prétendre
s’ériger en université, a affirmé
M. Boucherit, soulignant que
l’établissement renferme cinq
laboratoires et projets de
recherches en chimie, génie
civil et mécanique.
Par ailleurs et en dépit des
retards enregistrés dans la réalisation de 4 000 places pédagogiques, le centre a bénéficié
d’un nouveau projet d’étude de
2 000 places pédagogiques, portant la capacité théorique à
10 000. «Actuellement, nous ne
pouvons compter que sur
4 000 places», a-t-il ajouté
annonçant que 1 000 places
pédagogiques seront réceptionnées en septembre.
Plus de 4 000 bacheliers sont
attendus durant la prochaine
rentrée, a-t-il encore fait savoir.
Abritées par la bibliothèque
de lecture publique MalekBennabi, les journées portes
ouvertes permettront, trois jours
durant, aux lycéens et leurs
parents, de s’informer sur les
différentes formations supérieures prodiguées par le Cuat,
qui a mobilisé l’ensemble de
son encadrement pédagogique
et administratif pour répondre à
toutes leurs questions.
Outre l’affinement de leurs
recherches d’information sur
les cursus disponibles, les
concernés seront familiarisés
avec le milieu universitaire.
Les responsables de formation présenteront leur filière.
Des étudiants, des enseignantschercheurs et des représentants
de services universitaires seront
présents dans les stands pour
répondre à toute question, a-ton souligné.
APS
ORAN : PROCHAINE RENTRÉE UNIVERSITAIRE
Reconversion de 10 écoles préparatoires
en écoles nationales d’enseignement supérieur
LA PROCHAINE rentrée
universitaire sera marquée par
l’entrée en vigueur de la reconversion de dix écoles préparatoires en écoles nationales
d’enseignement supérieur, a-ton appris mardi à Oran du président de la commission nationale
chargée de cette opération.
«Cette décision de reconversion a été prise récemment par
la commission compétente,
chargée par le ministre du secteur et nous attendons sa mise
en pratique à partir de la prochaine rentrée universitaire», a
souligné Abdelbaki Benziane,
en marge des journées portes
ouvertes sur les établissements
universitaires, dont la cérémonie
d’ouverture a été présidée par le
président de la Conférence
régionale des universités de
l’ouest, Chahed El Arbi.
«Sur un total de 12 candidatures, les 10 écoles qui ont bénéficié de ce nouveau statut
remplissent les conditions prévues dans le cahier de charges,
notamment la capacité d’accompagner le secteur socio-économique par la recherche
appliquée et la formation
JIJEL : une bande de malfaiteurs spécialisée
dans le vol de véhicules a été mise hors
d’état de nuire à El Ancer (Jijel) par les éléments de la Gendarmerie nationale, a-t-on
appris auprès de ce corps constitué.
Agissant sur plainte de la victime, les éléments de la brigade territoriale de cette
localité, appuyés par ceux du Groupement
territorial, sont parvenus à arrêter, en un
laps de temps, les quatre auteurs présumés
de ce méfait.
Le camion, objet de vol, qui était stationné
dans une forêt dans les environs d’El Milia,
a été également récupéré. Les mis en cause
ont été déférés devant la justice et écroués.
Photo : DR
n quatrième institut, des
sciences, sera ouvert au
titre de la prochaine rentrée universitaire 2016-2017 au
centre universitaire BelhadjBouchaib, d’Aïn Témouchent
(Cuat), a-t-on appris mardi de
son premier responsable.
Ce nouvel acquis pour l’établissement universitaire vient de
recevoir l’avis favorable du
ministère de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche
scientifique, faisant passer le
nombre d’instituts de trois
actuellement (technologie,
sciences économiques et gestion
commerciale et lettres et
langues) à quatre la rentrée prochaine, a indiqué Boucherit
Kebir en marge des portes
ouvertes sur le Cuat. Créé en
juillet 2008, ce centre a entamé
son cursus de formation en
octobre 2009 avec 700 étudiants, pour atteindre 8 400 étudiants en octobre 2015 dans
neuf domaines du système
LMD, où il délivre 31 licences
et 35 masters par an, aux côtés
du doctorat (2e année) en technologie, français et sciences
économiques, a-t-il rappelé.
Constitué de 325 enseignants, dont 51 de rang magistral, l’encadrement sera
renforcé, cette année, par
20 autres cadres pédagogiques,
permettant au Cuat de disposer
d’un taux d’encadrement de
1 enseignant pour 26 étudiants.
Etant dans les normes natio-
adaptée, pour chacune
des filières, aux besoins du
développement», a indiqué
M. Benziane, également directeur de l’Ecole nationale
polytechniques d’Oran. En présence des opérateurs économiques publics et privés, des
assises ont été organisées par la
commission avec le staff de
chaque école candidate pour
examiner ses performances et
capacitésd’accompagner le sec-
teur socio-économique lié à sa
filière, a-t-il ajouté, notant que
des sorties sur sites ont été également effectuées dans ce cadre.
Diverses filières sont
concernées par cette reconversion, dont notamment celles des
sciences et technologies, des
sciences économiques et des
sciences de la vie.
Par ailleurs, neuf établissements de l’enseignement supérieur d’Oran, entre universités et
écoles nationales et préparatoires, en plus de l’administration des œuvres universitaires
ont participé à cette manifestation de trois jours, qui a pour but
d’informer les élèves, à savoir
les concernés par l’examen du
baccalauréat, sur l’ensemble des
opportunités de formation universitaire offertes dans la wilaya
d’Oran, selon M. Chahed qui est
aussi, recteur de l’université
d’Oran 1 Ahmed-Benbella.
Tlemcen : arrivée de la caravane nationale
des Scouts musulmans algériens
LA CARAVANE nationale
des Scouts musulmans algériens
(SMA) est arrivée lundi dans la
wilaya de Tlemcen, où elle doit
animer des activités culturelles
et de sensibilisation au profit
des enfants de Msirda et Marsa
Ben Mhidi, communes frontalières. Cette caravane, regroupant près de 200 participants de
différentes wilayas du pays,
propose un programme de sensibilisation et de divertissement
sous le slogan «Algérie notre
mère». Cette initiative, pilotée
par l’association des anciens
scouts en coordination avec plusieurs instances, dont les
ministères de la Jeunesse et des
Sports, de l’Education nationale
et de la Solidarité nationale et
l’institution des Douanes algériennes, vise à semer l’espoir
chez les jeunes des zones frontalières, selon le responsable de
la caravane, Bilal Amrane.
Il a indiqué que le programme, concocté à cet effet,
comporte des activités culturelles, récréatives et sportives
dont des concours, des jeux et
des ateliers d’art et d’artisanat,
des expositions de sensibilisation contre la toxicomanie et le
trafic de drogue, la projection
de documentaires et la présentation de témoignages de moudjahidine de la région.
Cette caravane séjournera
jusqu’à demain dans la wilaya
de Tlemcen, où elle sillonnera
sept communes frontalières
dont Maghnia, Beni Boussaid,
Bab El Assa et El Bouihi, a-t-on
indiqué.
7
MEDEA : plus de douze quintaux de
viande blanche impropres à la consommation ont été saisis, lundi, par les services de
contrôle de la qualité et de la répression
des fraudes de la direction du commerce
de Médéa, auprès d’un commerçant
exerçant à la périphérie du centre-ville de
Médéa a-t-on appris de cette direction.
Cette quantité de viande blanche, dont la
durée de validité de consommation a expirait depuis plusieurs jours, devait être
écoulée sur le marché local, en dépit de sa
dangerosité pour la santé du consommateur, a indiqué la même source.
Le commerçant indélicat avait procéder à la
congélation de la viande en question, en
prévision de sa vente à des détaillants qui
avaient l’habitude de s’approvisionner chez
ce dernier, a-t-on ajouté.
Des saisies similaires, rappelle la même
source, ont été opérées, entre fin février et
début mars, respectivement à Bouchrahil et
Chellalet El-Adhaoura, ou pas moins de
trois quintaux de viande blanche et rouge,
de qualité douteuse, ont été retirés de la
vente.
ORAN : le verdict de la Cour d’appel
d’Oran dans l’affaire opposant la direction
du quotidien El-Djoumhouria (public) à son
ex-employé, le journaliste Mohamed
Chergui, a été mis en délibéré pour le
4 avril prochain, a-t-on appris de source
judiciaire.
Le journaliste a comparu libre à ce procès
en appel où il a maintenu ses déclarations
faites aux précédentes audiences, en plaidant non coupable du chef d’inculpation
retenu à son encontre (offense au Prophète
et à l’islam).
Le procureur de la République a, de son
côté, requis le maintien de la peine prononcée à l’encontre du mis en cause en
première instance, à savoir une année de
prison avec sursis assortie d’une amende
de 200 000 dinars.
Les faits remontent à 2014 lorsqu’une
plainte est déposée par la direction du
journal arabophone El-Djoumhouria suite à
la publication dans ses colonnes d’un article
jugé offensant au prophète (Qssl) et à
l’islam. La plainte a été déposée contre le
journaliste Mohamed Chergui, alors responsable de la rubrique «Islamiate» contenant l’article en question, et après son
licenciement…
… Les services de la Sûreté de wilaya
d’Oran ont saisi, à l’intérieur d’un restaurant situé au centre-ville d’Oran, une quantité de 1 180 kg de viandes impropres à la
consommation, a-t-on appris auprès de ce
corps de sécurité.
Cette quantité de viandes a été découverte
lors d’une opération de contrôle de routine, effectuée par la brigade de protection
de l’environnement et de l’urbanisme avec
les éléments de la huitième sûreté urbaine,
selon la même source.
Après examen par un médecin vétérinaire,
la marchandise s’est avérée impropre à la
consommation, ce qui a été confirmé également par le laboratoire régional de la
police scientifique, a-t-on ajouté.
La quantité de viandes saisie a été détruite
et une procédure judiciaire a été lancée à
l’encontre des fraudeurs, a-t-on encore
indiqué.
8
Mercredi 30 mars 2016
C O N J O N C T U R E
FINTECHS VS BANQUES
Les nouvelles règles du jeu du monde de la finance
Selon Philippe Gelis ; «La concurrence est internationale et les Anglo-Saxons ont, sans conteste, la première place
en Europe. 400 000 personnes travaillent dans le secteur de la finance en France, contre 1 million en Angleterre.»
Par
Béatrice Girard
our les banquiers, depuis l’apparition
des fintechs, c’est un peu comme s’il y
avait eu un avant et un après. Ainsi,
Alain Clot, ancien directeur de la stratégie de
la Société générale devenu président de
l’association France Fintech l’affirme : «Je
suis un banquier repenti. Aujourd’hui, je
suis passé de l’autre côté. Ma mission, c’est
d’accompagner Internet et les fintechs.» En
quelques années, ces startups agiles et innovantes de la finance ont secoué les modèles
traditionnels de la banque mais, de là à dire
que ces dernières sont vraiment menacées
par les fintechs, il y a une certaine marge
selon ce spécialiste.
Photo : DR
P
Banques et fintechs
en mode «coopétition»
«Financièrement, la banque traditionnelle se porte bien aujourd’hui, rappelle-t-il.
Simplement, depuis l’arrivée des fintechs, ce
sont les approches des consommateurs qui
ont évolué. Le vrai risque pour les banques,
ce n’est pas de disparaître, mais plutôt de
perdre des marges, de dégrader la relation
client et de rester avec des coûts fixes et une
mauvaise image.»
Face à cette situation, certaines banques
ont compris qu’elles avaient intérêt à
construire des partenariats avec ces nouveaux acteurs, c’est la fameuse «coopétition».
A la tête de Kantox, fondée en 2011,
Philippe Gelis le confirme : «Nous sommes
une plateforme de gestion de devises à destination des PME et ETI et, effectivement, les
banques ont commencé par nous ignorer.
Mais, dès qu’elles ont mesuré l’impact de
notre activité (3 milliards de dollars
échangés sur notre plateforme depuis sa
création, avec à la clé 50 millions de com-
missions bancaires économisées pour nos
clients), elles ont privilégié la collaboration
de produits et de clients», décrit le jeune
patron qui prévoit de nombreuses initiatives
sur ce mode dans les trois prochaines années.
A Toulouse, Payname, la startup fondée
par Eric Charpentier et qui prévoit de lancer
une «néobanque» en septembre prochain en
est une autre illustration. Celui qui affirme
«lutter contre l’entrée des banques au sein
de son capital», a levé l’année dernière
5 millions d’euros auprès de la Maif.
«L’objectif est d’arriver à évangéliser,
explique-t-il.
Quand les banques rachètent
Mais nous avons réussi le tour de force
de nous imposer comme le seul acteur indépendant vis-à-vis des banques, et nous
sommes d’ailleurs la seule fintech
de province à avoir obtenu l’agrément bancaire.» Dans cet élan, Eric Charpentier a
désormais 2017 en ligne de mire, avec un
RISQUE DE HAUSSE DES TAUX DU CRÉDIT ET DE BAISSE DE LA LIVRE
La Banque d’Angleterre préoccupée
par le risque de Brexit
Par
Reuters
LA BANQUE d’Angleterre (BoE) a
déclaré hier que les risques liés au référendum de juin sur le maintien du RoyaumeUni dans l’Union européenne pourraient se
traduire par une augmentation des taux du
crédit et une baisse de la livre.
La Banque centrale britannique, qui a
aussi annoncé un durcissement des règles en
matière de prêts immobiliers aux propriétaires bailleurs, explique que les perspectives
en matière de stabilité financière se sont
détériorées depuis son dernier rapport sur le
sujet en novembre.
«Les risques intérieurs ont été dépassés
par les risques autour du référendum sur
l’UE», explique-t-elle. Les électeurs
britanniques seront appelés le 23 juin à se
prononcer sur le maintien de leur pays au
sein de l’Union européenne. La BoE a déjà
annoncé avoir élaboré des dispositions permettant de faire face à une éventuelle dégradation de la stabilité financière liée au
résultat du scrutin mais ne s’est pas prononcée à ce jour pour ou contre le maintien
dans l’UE.
L’approche du référendum a eu pour effet
ces derniers mois une baisse de la livre sterling et les marchés s’attendent à une
augmentation de la volatilité avant et après
le vote.
«Pour l’avenir, une incertitude accrue et
prolongée pourrait augmenter les primes de
risque exigées par les investisseurs sur une
gamme plus large d’actifs britanniques, ce
qui pourrait conduire à une nouvelle dépré-
ciation du sterling et affecter le coût et la
disponibilité des financements pour une part
importante des emprunteurs britanniques»,
explique le Comité de politique financière de
la BoE.
Par ailleurs, la banque centrale a annoncé
qu’elle allait recommander un durcissement
des critères minimaux d’octroi de prêts aux
petits propriétaires immobiliers qui souhaitent emprunter pour acheter des biens à
louer.
Les banques, explique-t-elle, prévoient
une hausse de 20% par an du volume global
pour ce type de prêts au cours des prochaines années, ce qui pourrait se traduire
par un assouplissement des critères d’octroi
de crédit.
Les nouveaux critères recommandés
devraient faire baisser de 10% à 20% d’ici
trois ans le nombre de demandes de prêts
approuvées.
De nombreux Britanniques choisissent
l’investissement immobilier locatif comme
moyen de financer leur retraite et
l’encours global des emprunts sur ce marché
avoisine 200 milliards de livres (254 milliards d’euros).
La BoE a enfin annoncé que les banques
devraient constituer un coussin de fonds
propres contracyclique de 0,5% (contre zéro
actuellement) d’ici la fin mars 2017, l’équivalent de cinq milliards de livres pour l’ensemble du système bancaire.
Pour les plus grandes banques du pays,
cette augmentation de 0,5% sera compensée
par une réduction d’une autre exigence de
fonds propres.
Reuters
seul objectif : proposer à cette échéance des
crédits à ses clients. Pour les banques, la
deuxième option reste le rachat pur et simple
de ces technologies. En octobre dernier, la
BPCE a ainsi racheté la cagnotte en ligne
lepotcommun.fr via sa filiale S-money tandis
que le Crédit Mutuel a acquis Leetchi. Et la
liste devrait s’allonger dans les prochains
mois. «C’est une tendance, observe Alain
Clot. Une quinzaine de discussions sont en
cours actuellement sur le sujet en France.»À
la tête du pôle de compétitivité mondial
Finance Innovation (qui a labellisé plus de
300 projets à ce jour), Joëlle Durieux insiste
sur la concurrence internationale.
«On raisonne franco-français, mais il y a
aussi une extrême créativité à l’étranger, en
Turquie, ou en Afrique. Je défends l’idée
d’une équipe de France car nous avons
beaucoup de choses à dire et à faire.» En
effet, la concurrence vient aussi des Gafas :
Apple et ses 875 millions de numéros de
cartes bancaires ou Google qui vient de
réactiver sa licence bancaire.
«La concurrence est internationale,
insiste Philippe Gelis, et les Anglo-Saxons
ont, sans conteste, la première place en
Europe. 400 000 personnes travaillent dans
le secteur de la finance en France, contre 1
million en Angleterre.» Il détaille : «Les
Anglo-Saxons font des road-shows dans le
monde entier pour attirer des fintechs en
Angleterre et force est de constater que la
place fintech de Londres est 10 à 15 fois plus
importante que la place fintech française.
Nous sommes en retard !»
Londres : première place
européenne pour les fintechs
Une compétition qui, selon ces experts,
se jouerait sur plusieurs terrains. «En
France, on met le paquet sur la recherche et
on n’a pas à rougir. A l’inverse, Londres
développe une excellente force de frappe
marketing et commerciale et nous ne
sommes pas bons sur ce point», estime Joëlle
Durieux.Un argument un peu court pour Philippe Gelis, qui a installé le siège social de
Kantox à Londres et rappelle que «l’Angleterre a baissé l’impôt sur les sociétés et
l’impôt sur les bénéfices au moment de la
revente d’une entreprise». Selon lui, c’est
avant tout ce dumping fiscal en faveur des
entreprises qui explique l’intérêt des fintechs
pour Londres.
B. G.
In latribune.fr
Publicité
C O N J O N C T U R E
Mercredi 30 mars 2016
LA RELANCE ÉCONOMIQUE PRIVILÉGIÉE
IL VALAIT 1,1185 DOLLAR
CONTRE 1,1196 DOLLAR
Japon : le budget 2016/2017
approuvé au Parlement
Par
Agence France presse
e Sénat japonais a approuvé
mardi un budget record de
96 722 milliards de yens
(732 milliards d’euros), validant
ainsi définitivement cette enveloppe de crédits pour l’année
d’avril 2016 à mars 2017, que le
L
Premier ministre veut placer sous
le sceau de la relance économique.
Shinzo Abe avait donné la
priorité en 2015 à la défense, mais
une fois validée cette nouvelle
législation justement entrée en
vigueur hier, il a décidé de remettre
l’accent sur l’économie qui ne
parvient pas à recouvrer durablement des couleurs. Le numéro un
du gouvernement propose ainsi, en
direction notamment des femmes,
une extension de son plan «abenomics» initié fin 2012 lors de son
retour à la tête du pays, avec pour
triptyque : des largesses
budgétaires, une souplesse
monétaire et des réformes structurelles, lesquelles tardent à être
mises en place.
Ces allers-retours stratégiques
sont aussi liés au calendrier électoral et fiscal : un scrutin sénatorial
aura lieu en juillet et la taxe sur la
consommation est censée être de
nouveau relevée le 1er avril 2017,
de 8 à 10%. Compte tenu
cependant de la morosité de
l’activité et de l’impopularité de
cette taxe, le Premier ministre
pourrait décider de reporter une
fois de plus l’augmentation,
pourtant inscrite dans une loi.
En attendant, alors qu’un débat
fait rage sur le manque de places
en crèches, le gouvernement propose d’accroître les dépenses pour
faciliter l’éducation des enfants
afin d’inciter les couples à procréer
et les femmes à travailler.
Les crédits totaux pour la
protection sociale s’élèveront à
31 974 milliards de yens
(242 milliards d’euros).
La diplomatie et la Défense
restent néanmoins cruciales car le
Japon accueillera fin mai le
Sommet du Groupe des sept
nations les plus riches (G7) ainsi
que les réunions préparatoires,
dans un contexte de tensions en
Asie et de menace terroriste accrue
à travers le monde.
Les crédits de la Défense
bénéficieront d’une nouvelle
progression, à 5 054 milliards de
yens, et l’aide au développement
augmentera légèrement aussi.
L’émission de nouvelles
obligations sera réduite à
34 430 milliards de yens, soit 36%
du budget total, le plus bas
pourcentage depuis 9 ans, grâce à
des rentrées fiscales attendues en
hausse, à 57 604 milliards de yens,
niveau le plus élevé depuis 1991.
Le gouvernement a calé ses
estimations de dépenses et recettes
sur la base d’une prévision de
croissance de 1,7% pour avril
2016-mars 2017 et sur une
inflation attendue à 1,2%, encore
loin de l’objectif de 2% fixé d’un
commun accord avec la banque
centrale du Japon (BoJ).
AFP
Résultat exceptionnel pour la Banque
des Etats de l’Afrique centrale
Par
LA BANQUE des Etats de
l’Afrique centrale (Baec) vient de
réaliser un résultat pour le moins
«exceptionnel». Les comptes de
l’exercice 2015 de l’institut
d’émission de la Communauté
économique et monétaire
de l’Afrique centrale (Cemac)
affichent un résultat record de
160,795 milliards de francs CFA,
soit une augmentation de près de
136 milliards de francs CFA
comparé à l’année 2014
(25,108 milliards).
Alors que la sous-région
connaît un ralentissement de
l’activité économique dû
notamment à la chute des cours
mondiaux du brut, avec une
croissance de seulement 2,8% en
2015, et des projections à 1,6%
pour 2016, la performance de
l’institution sous-régionale a de
Par
Algérie presse service
AVEC UN BÉNÉFICE RECORD DE PLUS DE 160 MILLIARDS DE FRANCS CFA
Joséphine Johnson
L’euro baisse
un peu face
au dollar
Photo : DR
La diplomatie et la
Défense restent
néanmoins
cruciales car le
Japon accueillera
fin mai le Sommet
du Groupe des sept
nations les plus
riches (G7) ainsi
que les réunions
préparatoires, dans
un contexte de
tensions en Asie et
de menace
terroriste accrue à
travers le monde.
Les crédits de la
Défense
bénéficieront d’une
nouvelle
progression, à
5 054 milliards de
yens, et l’aide au
développement
augmentera
légèrement aussi
9
quoi surprendre. «Le comité
ministériel a ratifié les comptes
définitifs de la BEAC pour
l’exercice 2015 qui se sont soldés
par un résultat bénéficiaire record
de 160,795 milliards de francs
CFA (321,59 millions de dollars),
tels qu’approuvés par le Conseil
d’administration, et procédé à
l’affectation dudit résultat
conformément aux dispositions
statutaires», souligne le communiqué de presse publié au sortir de
la première session ordinaire du
comité ministériel de l’Union
monétaire de l’Afrique centrale
(Umac) pour l’année 2016.
Mais ce résultat peut aussi être
mis sur le compte de la stratégie de
gestion des réserves de la sousrégion définie en 2010 après les
scandales financiers de 2009 qui
ont coûté son poste au président de
la banque ainsi que d’autres responsables de l’institution. En effet,
la banque avait rencontré des pro-
blèmes de gestion enregistrés par
le bureau extérieur de la Beac à
Paris et la perte subie sur l’un de
ses placements, la banque centrale
avait terminé cette année-là sur un
déficit. D’après le rapport annuel
2009 de la banque, l’exercice s’est
soldé par une perte de
29,6 milliards de francs CAF
contre un bénéfice net de
45,2 milliards de francs CFA
réalisé en 2008, soit une variation
de -165,4%.
Ce «résultat exceptionnel»
permet selon plusieurs hauts gradés
de la banque de distribuer des dividendes aux Etats membres de la
banque. «Ces ressources supplémentaires vont nous permettre,
d’une part, de renforcer nos
réserves afin de faire face (...) à la
baisse du taux de couverture de la
monnaie. Mais en même temps,
elle nous permet de donner
davantage de ressources au financement des projets intégrateurs
dans la sous-région», a ajouté le
gouverneur de la Beac, Lucas
Abaga Nchama. En 2014, le
bénéfice enregistré se chiffrait à
25,108 milliards de francs CFA
(50,216 millions de dollars), révèle
le communiqué de presse. La
conjoncture économique au sein de
la Cemac, elle n’est cependant pas
à la vigueur. Après avoir replié à
2,8% du PIB en 2014, la croissance
poursuivra sa décélération en 2016,
pour s’établir à 2%, d’après les
prévisions officielles. En cause, la
baisse des recettes budgétaires à la
suite de la chute persistante des
prix des matières premières,
dont le pétrole, produit par la
quasi-totalité des pays de la région,
et l’insécurité engendrée par la
crise centrafricaine et les activités
terroristes de la secte islamiste
nigériane Boko Haram au
Cameroun et au Tchad.
J. J.
In lepoint.fr
L’EURO perdait un peu de
terrain face au dollar mardi dans
un marché qui attendait un
discours de la présidente de la
Réserve fédérale américaine
(Fed) après une série
d’indicateurs américains mitigés,
notamment sur l’inflation.
L’euro valait 1,1185 dollar
contre 1,1196 dollar lundi soir.
La monnaie européenne
montait face à la devise nippone,
à 127,19 yens- atteignant
127,25 yens, son niveau le plus
fort en deux semaines et
demie- contre 127,01 yens lundi
soir.
Le dollar aussi gagnait du
terrain face à la devise japonaise,
à 113,73 yens contre 113,45 yens
la veille.
«Un sentiment d’incertitude
parcourt les marchés financiers
mardi avant le très attendu discours de la présidente de la Fed
Janet Yellen qui pourrait fournir
un peu de clarté sur le nombre et
le calendrier des hausses de taux
d’intérêt aux Etats-Unis cette
année», commentait un analyste.
M me Yellen doit s’exprimer
mardi soir à New York et les
investisseurs attendent de voir si
elle mentionne encore les risques
que fait peser la volatilité des
marchés. Cette donnée avait été
évoquée il y a deux semaines
pour surseoir dans l’immédiat à
une hausse des taux qui reviendrait à rendre le dollar plus
rémunérateur et donc plus
attractif pour les investisseurs.
L’inflation reste la principale
variable susceptible de pousser la
Réserve fédérale américaine à
rehausser les taux d’intérêt,
maintenant que le plein emploi
semble pratiquement atteint aux
Etats-Unis.
Outre le discours de
M me Yellen, les cambistes
devraient surveiller un indicateur
sur le moral des consommateurs.
Un rebond pourrait rendre le
dollar plus attractif en renforçant
les attentes de la Fed d’une
reprise menée par la consommation en 2016, selon des analystes.
Les marchés devraient rester
attentistes dans les jours qui
viennent, avant la publication
vendredi des chiffres mensuels
sur l’emploi, le chômage et
l’évolution des salaires.
L’activité sur le marché des
changes avait été particulièrement faible lundi, en raison du
jour férié observé en Europe au
lendemain de Pâques.
La livre britannique montait
un peu face à la monnaie unique
européenne, à 78,42 pence pour
un euro, comme face au billet
vert, à 1,4262 dollar pour une
livre.
La devise suisse restait
quasiment stable face à l’euro, à
1,0899 franc pour un euro,
comme face au dollar, à
0,9744 franc pour un dollar.
La monnaie chinoise baissait
un peu face au billet vert, à
6,5101 yuans pour un dollar
contre 6,5075 yuans lundi
aprés-midi.
L’once d’or valait
1 218,35 dollars, contre
1 221 dollars jeudi soir.
APS
10
F O C U S
Mercredi 30 mars 2016
ILS SONT INACCESSIBLES LÀ OU SE TROUVENT LA MAJORITÉ DES MALADES
Les géants du Sud face au défi de l’accès aux médicaments
Les ravages de la pandémie du virus de l’immunodéficience humaine (VIH/sida) ont mis sur la place publique la
question de l’accès aux médicaments et des inégalités de santé : des traitements efficaces - les trithérapies - sont
disponibles au Nord, mais leur coût élevé les rendait inaccessibles au Sud, là où se trouvent l’immense majorité
des malades
Par
Paul Benkimoun
u début des années 2000, la
bataille menée au Brésil, en
Afrique du Sud ou en
Thaïlande pour faire passer la
santé avant les profits, a amené
l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à reconnaître la légitimité du recours à des flexibilités
prévues dans ses accords sur la
propriété intellectuelle.
A cette époque, le Brésil faisait
figure de modèle avec la fourniture
gratuite de traitements contre le
VIH. Une quinzaine d’années plus
tard, le principe de la couverture
universelle des patients vivant avec
VIH, le virus des hépatites ou
d’autres maladies graves est toujours d’actualité. Mais les critiques
se font vives et évoquent une
régression dans l’accès aux
médicaments innovants. Exit l’affrontement avec les industriels,
l’heure est aux partenariats.
Une évolution, que les autorités
brésiliennes expliquent par une
modification du rapport de force,
mais qui résulte aussi d’une
pression moins forte de la société
civile.
Un mauvais choix
pour la santé publique
Pour Pedro Villardi, l’un des
responsables de l’Association brésilienne interdisciplinaire sur le
sida (ABIA) et coordinateur du
Groupe de travail sur la propriété
intellectuelle (Gtpi), «le mouvement des ONG contre le sida a été
très bien organisé jusqu’à fin
2010. Les autorités ont estimé que
le sida était sous contrôle. Le
ministère de la Santé et le programme “sida et hépatites” ont
incorporé beaucoup d’organisations de la société civile dans leur
sphère d’influence. Nous faisons
figure d’exception et menons une
critique politique, notamment sur
les brevets».
«Auparavant, dès qu’il y avait
un obstacle dans l’accès à un traitement contre le VIH, le ministère
de la Santé et le gouvernement se
battaient contre lui, constate pour
sa part - Felipe Carvalho, de
médecins sans frontières (MSF).
Aujourd’hui, pour l’hépatite C, le
gouvernement accepte que des
patients ne reçoivent pas les
nouveaux traitements, pourtant
plus efficaces et mieux tolérés.»
«Le trastuzumab n’a été admis
dans le secteur public pour traiter
les cancers métastatiques du sein
qu’en 2014, plus de dix ans après
son autorisation de mise sur le
marché (AMM), s’indigne le docteur Daniel Tabak, cancérologue à
Rio, qui a quitté l’Institut national
du cancer. Le rituximab, disponible
depuis 1998, n’est arrivé au Brésil
qu’en 2009, lorsque la présidente
Dilma Rousseff, souffrant d’un
lymphome a été traitée avant même
que le médicament ait reçu son
AMM ici, en 2014. La capécitabine, une chimiothérapie orale
pour traiter certains cancers digestifs, n’a été autorisée qu’en 2014,
soit une dizaine d’années après
l’Europe.»Ces exemples font tache
dans un pays dont la constitution
Photo : DR
A
de 1988 reconnaît le droit à la santé
et qui a fait mettre en place le
système unique de santé (SUS),
avec un accès gratuit au service
public ou parapublic. En outre, en
1996, la loi Sarney a mis en avant
le principe de l’accès universel aux
antirétroviraux contre le VIH. La
même année, un programme de
copie de ces médicaments était
mis en route au laboratoire
pharmaceutique fédéral Farmanguinhos, à Rio de Janeiro, une loi
de 1945 interdisant de breveter des
produits pharmaceutiques.
Mais l’adoption d’une nouvelle
loi, toujours en 1996, reconnaissant
la validité des brevets, risquait d’y
mettre un terme. «En 1996, la loi a
reconnu les brevets alors que le
Brésil était soumis à de fortes pressions de l’industrie pharmaceutique et des Etats-Unis. C’était un
mauvais choix pour la santé
publique et une bonne nouvelle
pour les industriels. Nous avions
une faille : nous n’avons pas eu de
développement d’une industrie
pharmaceutique publique forte»,
analyse Jorge Bermudez, vice-président production et innovation en
santé à la Fondation Oswaldo-Cruz
(Fiocruz), rattachée au ministère de
la Santé, qui regroupe des activités
de recherche, de soins et de
production pharmaceutique
(Farmanguinhos).
«Faire avec le réel»
Les accords de l’OMC incluent
une flexibilité pour passer outre un
brevet : la licence obligatoire. Un
gouvernement peut importer une
version générique d’un médicament depuis un pays où il n’est pas
couvert par un brevet ou bien le
produire localement, sans l’autorisation du détenteur du brevet, qui reçoit une compensation. Plusieurs
fois, brandie sous la présidence de
Lula (2003-2010), l’arme n’a servi
qu’une seule fois, en mai 2007,
pour un antirétroviral du laboratoire Merck, l’éfavirenz (EFV),
couramment utilisé dans les
trithérapies. En février 2009, les
premiers lots d’une version
bioéquivalente de l’EFV sortaient
des chaînes de production de
Farmanguinhos.
Responsable du programme
national «Sida et hépatites», Fabio
Mesquita estime que «la situation a
totalement changé. Il y a dix ans,
Lula était quasi unanimement soutenu et pouvait faire passer n’importe quel projet. Le soutien à
Dilma est beaucoup plus faible,
elle est minoritaire au Congrès et
même son parti vote contre elle.
Pour - combattre les laboratoires
pharmaceutiques, il faut du pouvoir
au Congrès et dans le peuple. Des
conditions impossibles à réunir
actuellement, notamment pour de
nouvelles licences obligatoires. Il
faut faire avec le réel. Nous négocions les prix et développons une
importante politique de transfert de
technologie».
Très prisés par les autorités
sanitaires brésiliennes, les partenariats pour le développement productif (PDP) se multiplient entre laboratoires pharmaceutiques
locaux, qui produisent un produit
de santé, et entreprises étrangères
qui en transfèrent la technologie.
Ce type d’accord concerne des
médicaments jugés prioritaires par
le gouvernement. Le SUS achète
en grandes quantités les médicaments élaborés dans ce cadre, sans
appel d’offres, à un prix inférieur
aux médicaments importés.
Outre l’accès privilégié au
marché brésilien, l’entreprise
étrangère bénéficie d’exonérations
fiscales et de financements publics.
Plus d’une centaine de partenariats
ont été signés, dont un bon tiers
avec la Fiocruz. «C’est ce type
d’accord qui a été signé en
2009 avec GlaxoSmithKline (GSK)
pour le vaccin contre le pneumocoque, précise Felipe Carvalho. Le
Brésil n’achète donc pas celui de
la société concurrente, Pfizer, et
produit uniquement pour le marché
national.» Depuis des années, un
projet de réforme assouplissant la
loi de 1996 sur les brevets au
bénéfice de la santé publique est en
gestation. Très investie dans la
lutte contre le VIH, la députée PT
(Parti des travailleurs) du district
fédéral (Brasilia), Erika Kokay, en
déplore l’enlisement alors que
«le projet prévoit de limiter la
durée des brevets et d’éviter
leur prolongation abusive».
«L’industrie pharmaceutique pèse
beaucoup dans le pays et au
Parlement, s’inquiète-t-elle. Le
paiement de campagnes électorales
par les entreprises et la corruption
sont fréquents. Certains parlementaires, d’abord favorables ont
changé leur position…»
«Judiciarisation
de la médecine»
Erika Kokay estime que, pour
«les nouveaux traitements de l’hépatite C, une licence obligatoire
est possible. Beaucoup d’unités de
fabrication et de projets de production existent. Le gouvernement
devrait affronter -davantage l’industrie pharmaceutique quand elle
a un comportement abusif». Fabio
Mesquita prône une autre voie :
«Pour l’hépatite C, nous avons
l’objectif de traiter 90 000 patients
dans les deux ans et demi. Nous
avons finalisé un premier contrat
portant sur 30 000 traitements (de
douze semaines) et négocions
un nouveau contrat pour
45 000 autres. Le Brésil est le seul
pays en - développement à assurer
un traitement universel pour les
hépatites depuis les quatorze
dernières années. Le prix du
traitement complet pour nous est
de 6 500 dollars. C’est un coût que
nous pouvons assumer.»
Infectiologue à Sao Paulo, le
docteur Artur Timerman dresse un
tableau plus contrasté : «Limiter
l’accès aux nouveaux traitements,
qui apportent une guérison, aux
formes les plus graves est plus que
discutable. Pour les autres
malades, il est en pratique impossible d’y accéder. A Sao Paulo,
quatre patients ont obtenu par
décision de justice que leur
assurance privée finance leur traitement par les antiviraux d’action
directe. Il y a une judiciarisation
de la médecine.» Président du
Mouvement brésilien de lutte
contre les hépatites virales, Arair
Azambuja abonde dans le même
sens. Il ne décolère pas de voir les
nouveaux médicaments de l’hépatite C parvenir au compte-gouttes :
«L’Etat de Sao Paulo, où 18000
personnes attendent ces traitements, n’en a reçu que 1498. Celui
de Maranhao en a obtenu 16, alors
que 390 patients les espèrent.»
D’où les procédures judiciaires.
«Mais il n’y a pas un accès égal au
système judiciaire, ce qui renforce
les inégalités vis-à-vis de ceux qui
ne peuvent se payer une assurance
privée. Avec une licence obligatoire et un générique, il serait possible de traiter tous les malades»,
ajoute-t-il.
Le cancérologue Daniel Tabak
observe, lui aussi, ces recours à la
justice pour des médicaments anticancéreux non disponibles dans le
SUS. «Certains laboratoires
importent ainsi un traitement pour
un patient donné, et cela peut se
chiffrer à 100 000 dollars par an.
Dans le secteur public, un médecin
qui prescrirait un médicament non
autorisé sans une décision de
justice serait puni. Certains
avocats se spécialisent dans ce
genre d’affaires, ce qui accroît les
inégalités.»
«Intense lobbying
des industriels»
La racine du mal, selon Marcela
Vieira, d’ABIA, coordinatrice du
GTPI, réside dans le sous-financement du système de santé public :
«Les achats de médicaments, à
90% couverts par des brevets,
représentent un coût croissant. Le
climat politique dégradé au Congrès et l’intense lobbying des
industriels des différents secteurs
industriels concernés font craindre
que le projet de réforme de la loi
sur les brevets n’aille dans une
mauvaise direction et empire les
choses pour la santé publique. Il
faudrait réfléchir à une réforme
spécifique pour la santé.»
«Il faut revoir le système des
brevets sur les produits de santé,
affirme Eloan dos Santos Pinheiro,
ancienne directrice exécutive de
Farmanguinhos. Il ne devrait
porter que sur le procédé de fabrication et non sur le médicament
lui-même, exclure de la brevetabilité les principes actifs des
traitements de maladie ayant un
taux de mortalité pandémique ou
des taux de morbidité élevés.»
Au-delà des frontières
brésiliennes, une ouverture s’est
produite. Les ministres de la santé
de l’Union des nations sudaméricaines se sont mis d’accord
en septembre 2015 pour créer un
comité international destiné à
négocier de manière conjointe les
prix auprès des laboratoires pharmaceutiques pour les médicaments
onéreux. Dans un premier temps
seraient concernés les traitements
contre le VIH et contre
l’hépatite C.
P. B.
In lemonde.fr
T
E M
H
A
SUPPLÉMENT HEBDOMADAIRE DE LA TRIBUNE
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Annaba
Compréhension et analyse Vs «parcœurisme»
Des ambitions, des espoirs
et des appréhensions
Programmes 2e génération de l'enseignement
Une nouvelle méthode pour bannir
le bourrage des crânes
Un pas vers l'avant nécessitant bonne
formation des enseignants
LA MINISTRE DE L’EDUCATION ENTEND FAIRE FAIRE UN BOND QUALITATIF À L’ÉCOLE
Programmes de «deuxième
génération, le titre générique
de ce chamboulement
«qualitatif» auréole l’école et
anticipe sur une amélioration
de l’enseignement. Les
habituels contradicteurs du
secteur en l’occurrence les
syndicats, sans se bousculer,
ont quand même donné leur
blanc-seing. Ce qui en réalité
ne veut rien dire puisqu’ils
peuvent très facilement
revenir dessus. Comme il
n’est pas de coutume de
procéder allègrement à tout
changement en profondeur, et
plus particulièrement dans un
pan de la vie social, voire
sociétal, le plus sensible,
celui-ci sera accompagné de
mesures connexes consistant
évidemment en la mise à
niveau de l’ensemble des
personnels gravitant autour
du système éducatif. Sont
donc prévus tous les types de
formations possibles pour
ladite mise à niveau, en plus
forcément de la mise en place
de nouveaux supports, à
savoir, et de manière globale,
«le livre»
Photo : DR
La révision des programmes
survivra-t-elle à son initiatrice
Par
A. Lemili
t de nouveaux programmes pour
remettre sur les rails l’école. Que
de fois des parents au bord de la
crise de nerfs n’ont-ils pas entendu cette
antienne. La ministre de l’Education
nationale, Nouria Benghebrit, qui, sans
doute, a de bonnes intentions, mais
faudrait-il que cela se vérifie dans les
dix ans à venir, n’a pas dérogé donc à la
règle considérant effectivement, sans
pour autant charger ses prédécesseurs
imputant le ou les décalages qui ont
prévalu depuis une trentaine d’années à
des conditions difficiles de préparation
ponctuelles, que le niveau de l’école fait
du rase-motte et qu’il était temps de
E
prendre un essor. Ce constat fait, la
ministre de l’Education annonce ou
n’arrête pas de le faire méthodiquement,
serait-il juste de le concéder au vu de la
démarche de sénateur mise pour sa
matérialisation pour la prochaine rentrée
scolaire, une révision des programmes,
laquelle, semblerait-il, aurait, ou du
moins offre bien, des garanties d’être la
bonne. Ce ne sera toujours qu’une révision… Une autre, se diront les parents
priant Dieu que ce sera enfin la bonne.
Programmes de deuxième génération,
le titre générique de ce chamboulement
«qualitatif» auréole l’école et anticipe
sur une amélioration de l’enseignement.
Les habituels contradicteurs du secteur
en l’occurrence les syndicats, sans se
bousculer, ont quand même donné leur
blanc-seing. Ce qui en réalité ne veut
rien dire puisqu’ils peuvent très
facilement revenir dessus. Comme il
n’est pas de coutume de procéder allègrement à tout changement en profondeur, et plus particulièrement dans un
pan de la vie social, voire sociétal, le
plus sensible, celui-ci sera accompagné
de mesures connexes consistant évidemment en la mise à niveau de l’ensemble
des personnels gravitant autour du système éducatif. Sont donc prévus tous les
types de formations possibles pour ladite
mise à niveau, en plus forcément de la
mise en place de nouveaux supports, à
savoir, et de manière globale, «le livre».
Suite en page 15
12
T H E M A
Mercredi 30 mars 2016
Mercredi 30 mars 2016
13
ANNABA
l est temps, nous a confié, un
inspecteur de l’enseignement moyen,
nous frôlons la catastrophe avec les
résultats obtenus, lors des différents contrôles
ou examens de 5ème, BEM ou baccalauréat
et nous avons remarqué que ce sont toujours
les mêmes erreurs qui sont commises. Cette
décision d’introduire de nouveaux
programmes de 2e génération, nous l’attendions depuis longtemps, car nous connaissons
les limites des anciens programmes, les
carences à l’origine de la baisse de la qualité
de l’enseignement mais aussi et surtout la
formation des enseignants qui reste à
perfectionner.»
Selon la ministre de l’Education nationale,
Nouria Benghebrit, les normes internationales
en matière de révision des programmes
d’enseignement sont de 3 à 5 ans, depuis
2003 ces programmes sont restés en l’état soit
13 ans, ce qui est énorme. En effet, l’évolution qu’ont connu différentes disciplines de
l’enseignement, les méthodes, les techniques
de contrôle, d’appréciation et d’évaluation ont
«I
appliquer la solution adaptée. Apprendre une
récitation, une leçon d’histoire, de géographie, la grammaire ou le lexique d’une langue
sans pour autant arriver à des performances
qui permettraient d’utiliser ces connaissances
devant une situation donnée ne sert pratiquement à rien. Et c’est ce qui a été compris par
les pédagogues et les experts de l’éducation
nationale qui avaient pourtant lancé des
alertes bien avant cette décision de la ministre
qui finalement a pris le taureau par les cornes
pour redresser ce secteur qui est la colonne
vertébrale de l’Etat.
Les anciens programmes étaient essentiellement orientés vers un apprentissage dont le
vecteur essentiel est l’enseignant dépositaire
de la connaissance et du savoir, il représente
la norme, l’apprenant est là et subit sans plus
pour rendre plus tard ce qu’il aura appris sur
sa copie de devoir ou de composition. Ce qui
revient à dire que l’élève est assimilée à une
sorte de machine dotée d’une mémoire à
laquelle on fait appel pour rendre ce qu’on lui
a introduit, sans intelligence aucune, sans
esprit analytique, ce qui ne met pas en valeur
ses capacités propres et encore moins les
développer. Cela revient à dire qu’on
Photo : Archives
TIZI OUZOU
Oui pour l’intelligence des élèves et contre
le bourrage de crânes
De notre correspondant à Tizi Ouzou
Malik Boumati
heure est à l’école 2e génération. A
l’enseignement 2e génération. Au
programme 2e génération. Ce
nouveau concept est traité à longueurs de
colonnes dans les journaux algériens. La
ministre de l’Education, Nouria Benghebrit,
ne laisse décidément pas indifférent. Soutiens
et détracteurs. Ces derniers, qui surveillent la
ministre depuis sa nomination à ce poste
sensible et ne ratent jamais l’occasion de lui
tomber dessus, semblent discrets ces derniers
temps. La ministre de l’Education semble, de
son côté, avoir compris qu’il s’agit de
travailler dans le sens voulu sans le claironner
pour ne pas provoquer les adeptes de l’école
de Benbouzid.
C’est visiblement pour cela qu’elle répète
depuis quelques temps qu’elle ne cherche pas
à réformer la réforme de 2003 mais de
l’approfondir. Comme si elle passait à une
autre étape de la réforme de son prédécesseur.
Et pour expliquer l’action elle-même, l’on
parle d’une volonté de développer les
capacités cognitives de l’enfant, en privilégiant la compréhension à l’appréhension. Le
mot est jeté. L’idée est de permettre à l’élève
de comprendre et d’analyser et non
d’apprendre. Il s’agit de cesser de bourrer
l’enfant de connaissances dont une partie est
inutile, particulièrement pour ceux du cycle
primaire. Si cela se fait, ce n’est pas une
réforme de la réforme de 2003 mais sa
suppression pure et simple. C’est une refonte
du programme qui, si elle est réellement
appliquée, sera d’un grand apport pour les
enfants et surtout la société qui souffre en
premier du sinistre de son école. La ministre
de l’Education ne veut probablement pas
parler de son action comme une remise en
cause de celle de Benbouzid pour éviter les
polémiques stériles et stérilisantes que
provoquent généralement les partisans de la
médiocrité et de l’école inhibitrice.
Dans la wilaya de Tizi Ouzou, cette idée
fait son chemin parmi les parents mais aussi
parmi les enseignants, et ce, même si la
démarche de la ministre n’est pas encore
clairement définie. Il suffit de leur dire qu’il
s’agit d’aider les enfants à comprendre ce
qu’ils apprennent et à développer leur sens de
L’
la critique et non de les contraindre au
«parcœurisme» pour qu’ils montrent leur
acquiescement. «Je ne sais pas ce que la
ministre veut faire de l’école, mais si elle veut
faire cesser le bourrage de crâne aux enfants,
je la soutiendrai jusqu’au bout», affirme
Samia, mère de deux enfants scolarisés dans
une école primaire de la ville des Genêts, non
sans faire remarquer qu’elle-même, souffre
avec ses enfants à cause d’un programme
basé sur le «tout-apprendre». Elle sera interrompue par une autre maman d’enfants scolarisés pour dénoncer «le parcœurisme, y
compris dans les mathématiques, ce qui est
une aberration».
Ahmed est un fonctionnaire à la wilaya de
Tizi Ouzou. Il est père de trois enfants scolarisés dont deux dans un collège et le troisième
dans un établissement du primaire. Il
considère que «l’école est prise en otage par
des adeptes d’une école sclérosée. Une école
qui inhibe la société, donc l’Algérie». Pour
lui, c’est une question de volonté politique.
Soit la ministre de l’Education est soutenue
dans son action, soit elle ne l’est pas. «Si la
ministre de l’Education est soutenue et
protégée par ses supérieurs contre les obscurantistes de tout bord, elle pourra mettre en
œuvre son programme de 2e génération en
vue de faire sortir l’école algérienne de son
sinistre», indique Ahmed qui semblait
remonté contre la situation actuelle du
système éducatif. «On doit la laisser
travailler si elle veut vraiment améliorer
l’école algérienne», a-t-il ajouté.
Même son de cloche du côté de certains
enseignants et instituteurs interrogés. Tous ne
connaissent pas les intentions réelles de la
ministre de l’Education dans son action en
direction de l’école algérienne, ni ne
maîtrisent le fond de sa réforme. Ils ont tout
de même entendu parler de son programme
de 2e génération et de sa volonté de rendre sa
place à la compréhension et à l’intelligence
dans la tête de l’élève. «Il est clair que même
pour l’enseignant, il est plus facile de sti-
muler l’intelligence de l’élève que de
l’obliger à réciter ses cours sans compréhension», estime pour sa part un professeur de
langue arabe dans un CEM de Tizi Ouzou,
appelant à privilégier cette méthode
d’enseignement et à soutenir la tutelle dans sa
démarche, «s’il s’avère qu’elle veut réellement aller vers une élimination du parcœurisme bête et stupide». De son côté, une
institutrice en charge d’une classe de
quatrième année primaire, accueille avec une
certaine euphorie cette méthode de Nouria
Benghebrit. «Il faut la laisser travailler. C’est
pour l’intérêt de nos enfants qu’on doit
soutenir ce programme de 2 e génération»,
affirme Daouia qui n’hésite pas à interpeller
la ministre sur la surcharge du programme
scolaire qui pèse sur les élèves du cycle
primaire, préconisant un allègement sérieux
pour que «la scolarité devienne un plaisir
pour l’enfant et non un supplice, comme c’est
le cas aujourd’hui».
M. B.
Photo : Archives
Mohamed Rahmani
complètement changé pour s’adapter à de
nouvelles donnes et ainsi répondre à des
besoins exprimés.
Pour une fois, un ministre de l’éducation
veut mettre de l’ordre dans le secteur, faire un
diagnostic précis, entreprendre de véritables
réformes basées sur des études effectuées sur
le terrain, corriger les erreurs qui ont fait du
système éducatif algérien, l’un des moins
performants au monde et ainsi rentabiliser les
milliards investis chaque année
(764,05 milliards de DA, le 2e après celui de
la Défense nationale).
Les anciens programmes devenus dépassés
et caducs, enseignés avec des méthodes qui
s’appuient principalement sur la mémoire
avec pour corolaire la répétition à outrance si
bien que la plupart du temps l’élève apprend
sans comprendre et bien sûr sans pouvoir
mettre à profit ces connaissances censées
avoir été intégrées et ainsi le servir et lui
servir face à une situation de problème.
Apprendre par cœur un théorème sans être en
mesure de l’appliquer pour trouver une
solution est l’une des aberrations du système
d’apprentissage car on n’a pas appris à
réfléchir, à analyser une situation pour lui
Photo : Archives
De notre correspondant à Annaba
uniformise les esprits, qu’on les formate et là
ce serait une négation de la personne humaine
douée d’intelligence et d’esprit analytique et
critique.
La révision des programmes de 2e génération comme il est convenu de les appeler se
propose d’éliminer tout cela pour affranchir
l’apprenant et lui restituer ce qui lui avait été
confisqué de sorte que celui-ci utilise ses
compétences propres pour arriver à des performances à partir de ce qu’il aura intégré
sous la conduite d’un enseignant qui jouera le
rôle d’organisateur et de facilitateur et non
pas celui de dépositaire de la connaissance.
L’apprenant aura ainsi toute la latitude
d’utiliser son esprit d’analyse et son
intelligence face à une situation de problème.
«C’est très bien et nous sommes vraiment
heureux que la ministre ait pris ces décisions,
il était temps car nos enfants sont à la traîne
par rapport à ceux des autres pays où les
systèmes éducatifs modernes sont performants. Encore faudra-t-il qu‘il y ait des
enseignants avec une solide formation dans
cette nouvelle approche de l’apprentissage
pour appliquer cette réforme. Car nous avons
vécu bien des réformes avant qui ont toutes
échouées et qui nous ont fait regretter le bon
vieux système qui, lui, était performant et
avait formé des générations qui ont constitué
l’élite du pays. Aujourd’hui, comme vous le
savez, les résultats sont médiocres et même
ceux qui représentent l’élite, formée il y a
quelques années, ne sont pas aussi compétents que leurs aînés qui avaient pourtant été
formés par l’école algérienne qui, à l’époque,
ne disposait pas des moyens d’aujourd’hui»,
nous a déclaré un membre du bureau d’une
association de parents d’élèves.
Certains soutiennent qu’avec la qualité de
l’enseignement dispensé dans les
établissements et même avec ces méthodes
rôdées et l’expérience accumulée dans la réalisation des anciens programmes, les résultats
sont bien en deçà des attentes alors avec cette
réforme cela va être encore plus difficile car
les enseignants actuels ne sont pas formés et
ne peuvent pas de ce fait jouer le rôle qu’on
compte leur attribuer.
Toujours est-il que cette nouvelle
approche dans l’enseignement qui intègre de
nouveaux paramètres avec de nouveaux
objectifs constitue une véritable révolution,
une révolution dans les esprits qui pourra
peut-être former ce citoyen de demain, un
citoyen imbu des valeurs de sa société,
tolérant et ouvert sur les autres tout en
préservant son identité.
M. R.
Photo : Archives
Photo : Archives
Des ambitions, des espoirs
et des appréhensions
14
T H E M A
Mercredi 30 mars 2016
É D U C AT I O N
COMPRÉHENSION ET ANALYSE VS «PARCŒURISME»
Une nouvelle méthode pour bannir
le bourrage des crânes
De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi
rogressivement, l’école algérienne
se délestera de son aspect de
bourrage à la faveur d’un
enseignement intelligent permettant à
l’élève de surpasser l’apprentissage à
l’aveugle. Un saut qualitatif hissera le
niveau dans les établissements, d’après la
ministre de l’Education nationale,
Nouria Benghebrit. Ce sont les objectifs
consignés dans les «contestés»
programmes (1re et 2e années primaires, et
1re année moyenne) dits de seconde
génération élaborés, selon les
responsables, par les compétences du
pays. Le pari n’étant pas encore gagné dès
lors que des voies idéologiques critiquent
sévèrement ce concept sans daigner le
débattre avec la ministre. Beaucoup de
doute sur la confection de ces nouveaux
plans aura plané dans des sphères récusant
novation et diapason par rapport à ce qui
appuie un bon résultat dans les contrées
développées. Au motif que les présentes
esquisses restent, «importées», et donc
calquées sur des lettres étrangères faisant
fléchir le dogme national. Les assurances
de Benghebrit, «néo bâtisseuse» de
l’école algérienne, se battant contre
vents et marées, sont puisées dans les
expériences qui ont donné des suites
probantes. «Ce passage devra libérer
l’école de la médiocrité prodiguée aux
enfants pendant plusieurs années», nous
disent quelques parents d’élèves, avouant
que «ce dessein n’est pas pour autant
étalé pour en extraire la transition
pédagogique contenue dans ces
programmes estimés bénéfiques et
pouvoir trancher d’une manière absolue
sur leur étendue». Il ne fait aucun doute
que les détracteurs de la ministre iront
jusqu’au bout pour freiner cet essor,
venant casser l’apprentissage «classique»,
qui s’est emparé de l’école algérienne
des années durant sans y apporter des
correctifs nécessaires ou améliorer les
Photo : Archives
P
intérêts claniques, devise par excellence,
de quelques classes politiques», souligne
un universitaire adepte du changement
pédagogique. «On ne peut pas récuser un
projet sans prendre la peine de l’éplucher
avec son ou ses concepteurs. Ceux
qui appellent au boycott ne feraient
qu’enfoncer un secteur fragile en quête de
réhabilitation depuis plusieurs années. Et
puis, 80% du contenu de ces programmes
est tiré du patrimoine culturel et
identitaire a affirmé la ministre»,
Photo : Archives
capacités cognitives de l’enfant scolarisé.
Malgré le déclin crié haut et fort par
les syndicats, les associations, les
enseignants, ce projet fait couler
beaucoup d’encre dans des sphères
rétrogrades qui rejettent en bloc ces
programmes porteurs de développement
et de modernité sous le prétexte farfelu et
mensonger qu’ils sacrifient l’identité
algérienne. «Ces lectures dissidentes
visent à retarder le sursaut voulu par le
secteur de l’éducation sans omettre les
ajoutera-t-il. Pour l’heure, on n’entend
parler des programmes sans pour autant
avoir dénoté les grandes lignes, confient
quelques enseignants. La responsable
semble vouloir libérer l’élève et le
plonger dans une scolarisation plus
performante pour appréhender une
meilleure façon le cursus. Contrairement à
ce qu’il se tramait en la matière pendant
plusieurs années où l’école «bourrait» le
cerveau des potaches les poussant au
«parcœurisme». D’une part, on aura
assisté à un automatisme d’assimilation
sans véritable compréhension, et de
l’autre la voie a été ouverte à des cours
parallèles pour conforter le faible niveau
prodigué en classe. La ruée vers les cours
de soutien confirme la frêle scolarité,
immuable, depuis 2003, date à laquelle les
programmes furent concoctés avant la
promulgation de la loi d’orientation sur
l’éducation en 2008. Les plus sceptiques
laissent entendre que les professeurs
peineraient à emboîter le pas à la
nouvelle, requérant une méthodologie
fraîche. A ce propos, la tutelle a établi
tout un planning de formation avant la
rentrée 2016-2017. La formation profitera
aux enseignants (de première et deuxième
années primaires, ceux de la première
année moyenne) et administrateurs
concernés par la refonte, les directeurs des
établissements scolaires (primaire et
moyen). Le chantier devra être lancé
avant septembre prochain pour peu que
les contestataires s’y plient après avoir
engagé une vraie politique de discussion
loin de toute idéologie stérile. In fine les
programmes de seconde génération
demeurent une feuille brute. Du moins
jusqu’à trouver consensus dans tout le
corps de l’éducation et persuader les
courants contraires à se délester des
préjugés.
N. H.
T H E M A
Mercredi 30 mars 2016
15
É D U C AT I O N
PROGRAMMES 2E GÉNÉRATION DE L’ENSEIGNEMENT
Un pas vers l’avant nécessitant bonne
formation des enseignants
Par
Chahira Cheref
fin d’améliorer le niveau des
élèves et faire face à tous
problèmes entravant la bonne
marche du parcours scolaire, le ministère
de l’Education a adopté récemment
de nouveaux programmes. Appelés
programmes 2è génération, ces derniers
qui ont pour objectif de développer les
cognitives de l’élève, seront lancés
lors de la prochaine rentrée scolaire
2016-2017.
A ce sujet, la ministre de l’Education
nationale, Nouria Benghabrit, a fait
savoir, pour sa part, que la mise en œuvre
des programmes de deuxième génération
entre dans le cadre de la révision ordinaire
des programmes tout en soulignant que le
retard dans l’utilisation des nouvelles
technologies, les dégâts pédagogiques
causés par le «parcoeurisme» comme
méthode d’assimilation des cours sont,
entres autres, les facteurs qui ont poussé le
ministère à procéder à la réécriture des
programmes.
Que pensent les enseignants de cette
nouvelle méthode de travail surtout que la
plupart de ces derniers sont nouveaux et
ont un manque de formation ? Sont-ils
aptes à s’adapter à ce changement ? Ce
sont des questions qui se posent
aujourd’hui dans le milieu éducatif.
Pour la plupart, un tel changement
dans le système éducatif représente un pas
vers l’avant qui contribuera dans l’avenir
à améliorer le niveau de la scolarité des
élèves. «L’élève doit comprendre ce qu’il
fait. Le niveau s’est détérioré puisque nos
enfant veillent à apprendre mais sans
comprendre et cela est complètement
faux», nous a fait savoir un enseignant
retraité. «Avant, le professeur faisait plus
d’efforts pour préparer sa leçon afin de
donner le maximum à ses élèves. Par
contre, de nos jours, il ne se casse pas trop
la tête, il donne la leçon à apprendre telle
qu’elle est livrée dans le manuel et c’est à
Photo : Archives
A
l’élève de se débrouiller pour comprendre
et répondre ensuite aux questions.
L’enfant n’est pas accompagné. On ne lui
livre pas les outils d’analyse et de
compréhension», ajoute-t-il. Selon cet
enseignant, si le ministère veut obtenir des
résultats satisfaisants, une formation au
profit des nouveaux enseignants s’avère
nécessaire.
De leur côté, les nouveaux enseignants
expriment leur contentement quant à ce
nouveau programme tout en ajoutant
qu’ils acceptent les formations qui leur
permettraient de se mettre à niveau. «J’ai
eu ma licence en 2014 et comme j’ai fais
l’école supérieure des enseignants, on
m’a orienté directement vers le lycée là
où je suis enseignante. Certes, j’ai eu une
bonne formation à l’école mais
cela n’empêche pas que j’en ai toujours
besoin», nous a confié Amina.
«Personnellement, je suis d’accord avec
tout ce qui est du profit des élèves et tout
ce qui améliore le niveau scolaire», a
précisé une autre.
En ce qui concerne les parents et les
élèves, ces derniers ont eu de différents
avis par rapport à ce sujet. Pour certains,
une telle décision est au profit des
écoliers. «Le parcoeurisme a empiré les
choses. L’élève apprend les leçons sans
autant les comprendre, il cherche juste la
note. Mais dés qu’il dépasse l’année, il
oublie tout et c’est ce qui est illogique car
la formation doit être continue», nous a
indiqué un parent tout en insistant sur la
bonne formation des professeurs. «Je
pense que les nouveaux diplômés doivent
profiter d’une formation globale avant
d’enseigner», ajoutera-t-il.
Pour les autres, le changement des
programmes et des méthodes perturbent
de plus en plus les élèves. Ces derniers
estiment qu’il faut opter pour une
méthode de travail précise. «Les enfants
ne peuvent pas supporter les changements
de programmes, pas plus la charge. Je
pense que le ministère doit trouver des
solutions le plus vite possible pour le bien
de nos enfants», dira un parent.
C. C.
La révision des programmes survivra-t-elle à son initiatrice ?
Photo : Archives
Suite de la page 11
Toutes les mesures qui vont découler du remue-ménage prévu risquent pourtant
de perturber la scolarité des élèves tant que les programmes n’épargneront pas
ceux qui sont déjà dans le train, sachant que, selon les déclarations faites au gré des
conférences, séminaires et autres, si des changements radicaux interviendront dans
les manuels de 1re et 2e année du cycle primaire, ceux du cycle moyen ne seront
qu’actualisés.
Néanmoins, l’enseignement ne se limite pas à la seule actualisation des ouvrages
pédagogiques tant l’école est sinistrée autrement, dans le comportement du
personnel enseignant, de sa compétence, du calendrier général et de son respect
notamment en matière de vacances scolaires, de la désormais institutionnalisation
procédure des cours de soutien au détriment d’un enseignement normal et ordinaire
pour lequel sont rémunérés des milliers d’enseignants, des réajustements quand il y a
survenance d’impondérables (conflits sociaux et grèves) pénalisants, du poids du
cartable, des cantines, de la sécurisation immédiate des établissements…
En conclusion, le secteur de l’Education n’en est pas à sa première «révolution»
et les craintes que les parents ont toute la légitimité d’avoir restent forcément la
rupture dans les mesures prises par la ministre en activité. En effet, s’il y a un
dénominateur commun à l’avenir de l’école c’est incontestablement l’absence de
continuité dans l’action entreprise par un ministre du secteur qui, et c’est hélas
monnaie plus que courante, est remplacé lors d’un renouvellement du
gouvernement.
Rarement les politiques mises en place ont survécu à ceux qui les ont initiées.
Autrement dit, une fois Mme Benghebrit partie quels seraient les gages à même de
garantir, voire de «protéger» la pérennité des mesures prises pour sauver l’école, car
n’est-il pas vrai que depuis que les ministres ont défilé à hauteur du département
sectoriel concerné que de réformes engagées… ne leur auront pas survécues. A. L.
16
T H E M A
Mercredi 30 mars 2016
É D U C AT I O N
BÉJAÏA
La performance de l’école, principale
préoccupation
De notre correspondant à Béjaïa
Kamel Amghar
es programmes pédagogiques de
deuxième génération, que le
ministère de tutelle s’apprête à
mettre en œuvre dès la prochaine rentrée
scolaire dans les deux paliers du primaire et
du moyen, suscite un vif débat dans la
société algérienne. Les échanges entre les
pour et les contre frisent très souvent la
polémique politicienne. Les opposants à
cette mise à jour du système pédagogique
adoptent un discours franchement
idéologique qui ne cadre pas avec l’essence
même du sujet.
En effet, la discussion d’une telle
thématique requiert des arguments
scientifiques se référant à des recherches
académiques sérieuses. Les considérations
strictement doctrinales restent très vagues
et sollicitent la sensibilité de l’auditoire et
non pas son esprit critique. C’est d’ailleurs
l’enjeu essentiel de cette refonte. Les
promoteurs du projet le présente comme
une évolution positive qui plaide pour le
passage de l’«apprentissage» classique,
basé sur la récitation mécanique et le
«parcœurisme», vers le développement des
capacités cognitives de l’élève en faisant
appel à son esprit analytique. En clair, il ne
s’agit plus de «bombarder» l’apprenant de
vérités scientifiques, mais plutôt de le
pousser à user de son intelligence propre
pour découvrir, par lui-même, la réalité de
ces phénomènes et les vérités qui en
découlent. L’approche consiste à nourrir la
curiosité de l’élève, l’inciter à la réflexion
et à l’analyse pour l’aider, en fin de
compte, à tirer de lui-même les conclusions
adéquates. Perçue ainsi, les enseignants
Photo : Archives
L
capacité d’analyse de l’élève, me semble
pertinente pour un réel ancrage de la
connaissance et une meilleure maîtrise du
processus intellectuel et analytique menant
à cette connaissance», estime Chérif, un
enseignants des sciences de la nature dans
un CEM de la wilaya de Béjaïa.
Cette opinion sommaire est largement
répandue dans le corps enseignant, même si
l’on estime que cela nécessiterait des cycles
assimilent le projet à une mutation qualitative du système scolaire à même d’améliorer les performances de l’école et
d’élever le niveau intrinsèque de chaque
élève. «L’idée me paraît, a priori, généreuse. En tant qu’enseignant, on n’est pas
encore bien imprégné des détails pratiques
de ces programmes dits de deuxième
génération, mais la notion essentielle, qui
veut que l’on sollicite l’intelligence et la
de formation et des efforts supplémentaires
en matière de préparation et d’élaboration
des cours. Le même son de cloche est
perceptible chez les parents d’élèves,
même, il est vrai, s’ils ne comprennent pas
grand-chose aux détails techniques de la
réforme projetée. «Ces dernières années,
on a enregistré des améliorations indéniables. Il y a de moins en moins de conflits
dans le secteur. Des mesures ont été prises
pour l’égalité des chances et la lutte contre
la fraude et les tricheurs. On a également
mis des moyens notables au profit de la
famille éducative. Il me semble que ces
programmes de deuxième génération
participent au parachèvement de ce
processus de modernisation de l’école et
d’amélioration de ses performances», se
hasarde Abdelkrim, président d’une
association de parent d’élève dans une
école primaire de la région est de la wilaya
de Béjaïa.
Les personnes interrogées à ce propos se
réfèrent généralement aux avancées
graduelles réalisées ces dernières années,
faute de connaître suffisamment le fond de
la refonte en question. En somme, une large
tendance de l’opinion locale s’accorde sur
la crise bien réelle de l’école et insiste sur
la nécessité d’adapter et de mettre à jour
ses méthodes, ses programmes et ses
systèmes d’évaluation afin d’aller de
l’avant. Les lectures politiciennes et
idéologiques n’intéressent apparemment
plus grand monde. Enseignants et parents
d’élèves ne se soucient pas visiblement de
la qualité de l’enseignement, de sa
performance, de son efficacité et du
niveau scolaire des élèves. Une préoccupation légitime. La seule qui compte
vraiment.
K. A.
SELON LE PRÉSIDENT D’UNE ASSOCIATION DE PARENTS D’ÉLÈVES
La réforme passe par le changement de la méthode
d’enseignement et d’évaluation
pement et le renforcement des capacités
cognitives de l’apprenant. L’élève est incité
à réfléchir et à participer en classe pour
comprendre la leçon qui n’est pas donnée à
apprendre comme de coutume, mais décortiquée et expliquée, ce qui permettra à
l’enfant de développer ses aptitudes
d’observation, analyse et critique, et à
l’enseignant plus d’aisance dans sa
démarche et, surtout, de responsabilité pour
Photo : Archives
Par
Fatiha Ouidir
LA MISE en œuvre des programmes de
deuxième génération dès l’année prochaine
est annonciatrice d’un saut qualitatif de
l’école algérienne qui n’a que trop attendu
l’avènement d’une véritable réforme, voire
révolution, qui la sortirait des abimes où on
l’a précipitée. L’objectif primordial de ces
programmes est en premier lieu le dévelop-
l’évaluation de l’élève qui devra prendre en
considération ses différentes compétences
dans l’apprentissage.
Pour Ahmed Ghaled, président d’une
association de parents d’élèves, l’adoption
de ces programmes de deuxième génération
est une vision qui donne une meilleure
cohérence et confort à l’enseignement qui
doit avoir une capacité d’évaluation plus
large. Selon le même interlocuteur, ces
programmes permettent à l’enseignant de
prendre en compte l’ensemble des compétences, capacités, aptitudes et activités de
l’élève. «C’est une bonne chose. Ces
programmes de deuxième génération vont
améliorer davantage le rendement de
l’élève contrairement aux programmes
précédents axés sur l’apprentissage par
mémorisation», a-t-il souligné. Et d’ajouter
qu’on ne peut pas parler de réforme
scolaire si on ne change pas la méthode
d’enseignement et d’évaluation car les
compétences de l’élève sont multiples dont
l’analyse et le potentiel communicatif.
Pour réussir l’application de ces
nouveaux programmes, des cycles de
formation ont été organisés depuis le mois
d’avril 2015 au profit des enseignants et les
inspecteurs. D’ailleurs, selon notre
interlocuteur des sessions de formation ont
été organisées récemment dans les wilayas
d’Alger, Batna et Tiaret et seront
généralisées à toutes les wilayas du pays. Il
faut dire que l’introduction de ses nouveaux
programmes est devenue une nécessité
absolue vu le taux d’échec qui est de 30%
et que 32% de nos enfants quittent l’école
avant l’âge de 16 ans. Les programmes de
deuxième génération ont donc un objectif
de développer les facultés cognitives de
l’élèves. Enfin, ces nouveaux programmes
ne sont que des réajustements de la réforme
de 2003 et un changement partiel des
méthodes d’enseignement. Le ministère de
l’Education nationale escompte de ses
nouveaux programmes des résultats
adéquats pour la réussite de l’élève, les
objectifs de ces programmes s’articulent
notamment sur la création d’une activité
interactive en classe à travers le travail de
groupes, pour favoriser le développement
des aptitudes et compétences de l’élève.
Dans cette équation, l’enseignent assumera
le rôle d’organisateur, d’animateur et de
facilitateur du processus didactique. Il
s’agira surtout de cerner les facultés de
l’élève afin de déterminer son profil par
anticipation et à travers une évaluation
périodique à chaque fin de palier (primaire,
moyen et secondaire), le but d’une telle
démarche étant d’appréhender son avenir
professionnel. Les programmes de
deuxième génération sont fondés sur le
principe de l’approche globale qui permet
d’évoquer le même sujet à travers
différentes matières, scientifiques et
littéraires, en fonction des spécificités de
chacune.
F. O.
17
M O N D E
Mercredi 30 mars 2016
LA COALITION DE DILMA ROUSSEFF EN DIFFICULTÉ
Brésil : tirs croisés sur la Présidente
La coalition de la présidente brésilienne, Dilma Rousseff, semble en difficulté après la décision du parti
centriste de Michel Temer de se réunir pour claquer la porte du gouvernement. Un nouveau coup dur pour
Dilma Rousseff. La Présidente brésilienne mise en cause dans un scandale de corruption, est sur le point
de perdre un important partenaire au pouvoir
Par
la Rédaction Internationale
e Parti du mouvement
démocratique brésilien
(Pmdb), du vice-président
brésilien Michel Temer, a
convoqué une réunion hier pour
se prononcer sur son maintien au
gouvernement. Des responsables
du parti estiment que 70 à 80%
des 119 membres de la direction
du parti devraient se prononcer
pour la fin de l’alliance avec
Dilma Rousseff et son Parti des
travailleurs (PT). Une rupture
formelle laisserait les parlementaires du Pmdb libres de voter la
destitution de Dilma Roussef,
début mai au Congrès. Une
procédure qui permettrait à
Michel Temer (dont le parti est
également soupçonné d’avoir
reçu des pots-de-vin) d’assurer
l’intérim. Lundi déjà, le ministre
Pmdb du Tourisme, Henrique
Eduardo Alves, a annoncé sa
démission. «Le dialogue, j’ai le
regret de le dire, est arrivé à son
terme», a-t-il écrit dans sa lettre
de démission à Dilma Rousseff.
Des conseillers de Temer ont
déclaré que le vice-président
était prêt à assumer les fonctions
de chef de l’État et à tenter de
sortir le pays de la récession.
Plusieurs médias brésiliens ont
rapporté que l’entourage de
Temer était en train d’élaborer
un programme de travail pour
Photo : DR
L
ses premières semaines de présidence. Dilma Rousseff est
accusée d’avoir usé de son pouvoir pour maquiller des comptes
publics pour faciliter sa réélection en 2014. Des faits qui
s’ajoutent à la crise politique liée
à l’enquête sur un système de
corruption à grande échelle
impliquant plusieurs des principales entreprises du pays, à commencer par le géant pétrolier
Petrobras. L’ordre brésilien des
avocats (OAB) a réclamé, lundi,
l’ouverture d’une nouvelle
procédure de destitution à l’encontre de Dilma Rousseff, qu’il
accuse aussi d’obstruction à la
justice et d’avoir accordé des
exemptions fiscales à la Fédération internationale de football
(Fifa) lors de la Coupe du monde
2014. Les partisans de la
Présidente tentent d’empêcher
physiquement l’OAB de déposer
sa requête devant la chambre
basse du Parlement brésilien en
scandant «Não passaram» («Ils
ne passeront pas»), cri de ralliement traditionnel de la gauche.
Parmi les éléments présentés par
l’OAB, la question de l’obstruction à la marche de la justice est
peut-être la plus compliquée
pour Dilma Rousseff. L’accusation est fondée sur les aveux du
sénateur Delcidio Amaral,
ancien allié de la présidente.
L’OAB reproche, en outre, à
Dilma Rousseff d’avoir fait
entrer dans son gouvernement
son prédécesseur, Luiz Inacio
Lula da Silva, afin de le préserver des poursuites judiciaires.
L’organisation, qui représente un
million d’avocats brésiliens,
accuse également la Présidente
d’avoir attenté aux intérêts du
pays en dispensant la Fifa
d’impôts lors de la Coupe du
monde 2014. Cette nouvelle
requête vient s’ajouter à la
dizaine d’autres que le président
de la Chambre basse, Eduardo
Cunha, doit examiner. Eduardo
Cunha, adversaire farouche de
Dilma Rousseff, … lui même
visé dans le scandale Petrobras.
R. I.
FIDEL CASTRO RÉPOND À OBAMA
«Cuba n’a pas besoin de cadeau des États-Unis»
Havane la semaine dernière.
«Nous étions censés courir le
risque d’un infarctus en écoutant
ces paroles du Président américain», poursuit dans la même
veine l’ex-lider Maximo, avant
de rappeler une longue liste de
contentieux passés et persistants
entre les deux pays malgré le
rapprochement spectaculaire
entamé fin 2014 entre Barack
Obama et Raul Castro. Lors d’un
discours retransmis par les
médias cubains la semaine dernière, le Président américain
avait appelé La Havane «à
enterrer le dernier vestige de la
Guerre froide» avant de se lancer
dans un plaidoyer en faveur des
libertés publiques et la démocratie sur l’île, tout en se défendant de vouloir «imposer des
changements à Cuba». «Ma
modeste suggestion est qu’il
réfléchisse et qu’il n’essaie pas
d’élaborer les théories sur la
politique cubaine», a répondu
Fidel Castro rappelant la jeunesse de Barack Obama, né en
1961, soit au plus fort des tensions entre La Havane et
Washington. «Que personne ne
se fasse d’illusions sur le fait que
le peuple de ce pays noble et
désintéressé renoncera à la
gloire et aux droits, à la richesse
spirituelle acquise par le développement de l’éducation, la
science et la culture», a encore
prévenu l’ex-Président cubain
dans cette lettre publiée par le
quotidien d’Etat Granma. Fidel
Castro, qui aura 90 ans le 13 août
prochain, n’a plus fait d’appari-
tion publique depuis juillet 2015,
mais les médias officiels publient
régulièrement des photos de l’exchef d’Etat recevant à son domicile personnalités et chefs d’Etat
amis. L’ex-Président ne s’est
jamais ouvertement opposé au
rapprochement avec l’ancien
ennemi conduit par son frère
Raul, mais après l’annonce du
rapprochement fin 2014, il avait
attendu un mois et demi pour
approuver mollement cette initiative, tout en réaffirmant sa
méfiance à l’égard de son vieil
ennemi de la Guerre froide. R. I.
Photo : DR
L’EX-CHEF de l’État
cubain, Fidel Castro, a pris la
plume pour répondre aux
«paroles sirupeuses» du président américain, Barack Obama,
qui avait appelé à des changements dans le pays communiste
lors de sa visite historique la
semaine dernière à La Havane.
L’ex-président cubain, Fidel
Castro, a affirmé que malgré la
récente visite historique de
Barack Obama, Cuba n’oublierait pas ses confrontations
passées avec les États-Unis et
que la grande île n’avait «pas
besoin de cadeau» de ce pays.
«Nous sommes capables de produire des aliments et les
richesses matérielles dont nous
avons besoin grâce aux efforts et
à l’intelligence de notre peuple.
Nous n’avons pas besoin que
l’empire nous fasse cadeau de
quoi que ce soit», a écrit le père
de la révolution cubaine, 89 ans,
dans un texte publié une semaine
après la visite du Président américain à Cuba.
Dans cette longue lettre portant le titre «Le frère Obama»,
l’ex-Président cubain, qui s’est
retiré du pouvoir depuis 2006,
ironise sur «les paroles sirupeuses» prononcées par Obama
lors de son discours de La
18
S P O R T S
Mercredi 30 mars 2016
COUPE DE LA CONFÉDÉRATION - MC ORAN
Sélection algérienne :
Les binationaux
ont un avantage
«considérable» sur les
locaux, estime Gourcuff
Bouali appréhende le physique de ses joueurs
avant d’affronter Kawkab Marrakech
Le MCO reste sur une contre-performance à domicile lorsqu’il a été accroché par l’USM Blida
(0-0), samedi passé, en match comptant pour la mise à jour de la 23e journée du championnat de
Ligue 1 algérienne. Le coach oranais a justifié ce résultat, qui a privé son équipe de monter sur
le podium, par la fatigue qui a eu raison de ses joueurs après leur récent déplacement en Côte
d’Ivoire, où ils ont validé leur billet pour le prochain tour de l’épreuve continentale
Par
Algérie presse service
entraîneur du MC Oran,
Foued Bouali, a indiqué
mardi qu’il appréhendait les répercussions négatives
que pourrait engendrer
l’enchaînement des matchs en
avril prochain, un mois coïncidant avec la double confrontation face aux Marocains de
Kawkab de Marrakech dans le
cadre des huitièmes de finale de
la Coupe de la Confédération de
football (CAF).
«Le mois prochain sera très
chargé pour mon équipe. L’enchaînement des matchs risque de
nous jouer un mauvais tour sur
le plan physique, au moment
où deux rencontres difficiles
nous attendent en Coupe de la
Confédération», a déclaré Bouali
à l’APS.
Le MCO reste sur une contreperformance à domicile lorsqu’il
a été accroché par l’USM Blida
(0-0), samedi passé en match
comptant pour la mise à jour de
la 23e journée du championnat
de Ligue 1 algérienne.
Le coach oranais a justifié ce
résultat, qui a privé son équipe
de monter sur le podium, par la
fatigue qui a eu raison de ses
joueurs après leur récent
Photo : Archives
L’
déplacement en Côte d’Ivoire,
où ils ont validé leur billet pour
le prochain tour de l’épreuve
continentale.
«Ce n’est pas tout, a-t-il
poursuivi, puisque même mes
poulains donnaient l’impression
de n’être pas descendus de leur
nuage.»
Evoquant justement le précédent match face à l’USMB,
Bouali a réagi aux critiques des
dirigeants mouloudéens, qui
avaient déploré son attitude lorsqu’il s’est empressé à quitter le
stade dès le coup de sifflet final
de l’arbitre, sans même prendre
le soin de les aviser.
«J’avais une affaire familiale
à régler, mes collaborateurs au
staff technique étaient au courant. Je ne vois pas pourquoi
l’on a voulu en faire une
affaire», a-t-il déploré, précisant
que ses relations avec le
président du club, Ahmed
Belhadj «sont au beau fixe», et
qu’il était toujours «prêt» à lui
rendre des comptes.
Depuis le match de samedi
passé, dans l’entourage du MCO
l’on parle avec insistance de la
détérioration des rapports entre
Bouali et le premier responsable
des hamraoua.
Bouali avait succédé en
milieu de saison à l’entraîneur
français, Jean-Michel Cavalli.
APS
LIGUE 1 - USM ALGER
Haddad : «L’avenir de l’entraîneur Hamdi
sera tranché en fin de saison»
LE PRÉSIDENT de l’USM
Alger, Rebouh Haddad, a
indiqué qu’il allait trancher en
fin de saison l’avenir de l’entraîneur de son équipe première de
football, Miloud Hamdi, malgré
la réussite de ce dernier à mener
virtuellement les Algérois vers le
titre de champions d’Algérie
avant sept journées de la fin de
la Ligue 1.«Nous allons décider
en fin de saison si Hamdi reste
ou non. Pour le moment, le sujet
n’est pas à l’ordre du jour.
Nous préférons nous concentrer sur le reste de notre parcours, car nous avons l’objectif
d’enchaîner d’autres succès à
même de terminer le championnat avec un écart plus
important sur le dauphin», a
déclaré Haddad dans un entretien
vidéo sur le site officiel de
l’USMA.
Hamdi avait rejoint la formation de la capitale en juin 2014
en tant qu’entraîneur-adjoint.
Mais l’échec de la direction
usmiste à engager un coach principal, l’a incitée à le promouvoir
provisoirement à la tête du staff
technique. Les résultats de ce
technicien franco-algérien en
Ligue des champions lorsqu’il
est parvenu à qualifier son
équipe en finale de cette compétition pour la première fois de
son histoire, a plaidé en sa
faveur, comme l’atteste sa
confirmation aux commandes
techniques des gars de Soustara.
Avant la 24 e journée, l’USMA
dispose de 16 points d’avance
sur le dauphin le MO Béjaïa et a
pratiquement assuré le titre de
champion. Cela pousse Haddad à
songer d’ores et déjà à la saison
prochaine, pendant laquelle
il espère aller au bout de ses
ambitions, notamment en Ligue
des champions. «Nous allons
renforcer notre effectif par de
nouveaux joueurs de qualité,
tout en préservant notre politique basée sur la stabilité en
maintenant l’ossature de notre
équipe», a encore précisé le
patron usmiste.
APS
Sport : atelier régional sur la lutte contre
le dopage, jeudi à Ouargla
QUATRE ateliers régionaux
sur la lutte contre le dopage,
dont le premier est prévu jeudi à
Ouargla, seront organisés par le
ministère de la Jeunesse et des
Sports (MJS), a indiqué mardi le
département ministériel.
«Cette opération vise à
informer les athlètes et leur
encadrement des procédures de
contrôle du dopage, les substances interdites, les risques
liés à l’utilisation des compléments alimentaires non
contrôlés ainsi que leurs droits
et obligations définis dans le
Code national antidopage», a
expliqué le MJS. Le ministère
organisera ces ateliers en
partenariat avec le Fonds de
l’Unesco pour l’élimination
du dopage dans le monde,
l’Etablissement hospitalier
spécialisé des maladies cardiovasculaires et médecine du sport
Mohand-Amokrane Maouche
(ex-Centre national de médecine
du sport, Cnms) et la Commission nationale de lutte contre
le dopage.
Quelque 200 participants des
wilayas de Ouargla, Laghouat,
Ghardaïa et El-Oued seront
présents dont des athlètes,
entraîneurs et personnel
dirigeant de clubs sportifs
d’athlétisme, d’haltérophilie, de
bodybuilding, de cyclisme, de
boxe, de natation, d’handisport,
de judo, de luttes associées, de
tennis et des quatre sports
collectifs (football, handball,
basket-ball et volley-ball).
En marge de cet atelier, il
sera procédé à la mise en place
d’un point focal de prévention
contre le dopage au niveau de la
région, a fait savoir le MJS.
LE SÉLECTIONNEUR national
Christian Gourcuff a estimé que la
qualité de la formation en France
est meilleure qu’en Algérie où c’est
«beaucoup moins structuré», d’où
l’avantage accordé aux joueurs
bi-nationaux dans l’effectif des
Verts.«Il y a une volonté populaire
pour qu’il y ait plus de locaux (dans
l’équipe), ce qui est légitime. Mais vu
la qualité de la formation en France,
par rapport à l’Algérie où c’est beaucoup moins structuré pour le
moment, ça donne un avantage
considérable à ceux qui sont formés
en France», a déclaré Gourcuff au
journal l’Equipe.
Depuis quelques années, les différents entraîneurs qui se sont
succédé à la barre technique de la
sélection nationale évoluent avec un
effectif composé majoritairement
de joueurs formés à l’étranger.
Gourcuff n’a pas dérogé à la règle.
Sur les 24 joueurs qu’il a retenus
par exemple pour la double
confrontation contre l’Ethiopie dans
le cadre des éliminatoires de la
CAN-2017, seuls quatre éléments,
dont deux gardiens de but, évoluent
dans le championnat algérien.
Les Verts ont étrillé l’Ethiopie (7-1),
vendredi passé à Blida dans le cadre
de la troisième journée.
Foot / Ligue 2 Mobilis :
Le président
du CA Bordj Bou Arréridj
suspendu un mois
Le président du conseil d’administration du CA Bordj Bou Arréridj,
Kamel Boudjelal, est suspendu un
mois ferme, pour son absence
à la réunion de travail avec la
Fédération algérienne de football
(FAF), la semaine dernière à
Constantine, a annoncé mardi la
Ligue de football professionnel
(LFP) sur son site officiel.
«Le président du CABBA, outre sa
suspension pour un mois ferme à
compter du 28 mars courant,
devra s’acquitter d’une amende de
50 000 DA», a encore signalé la LFP.
L’instance dirigée par le président
Mahfoud Kerbadj a précisé
avoir pris cette décision à
l’encontre du président Braïdji en se
référant à l’article 102 du nouvel
amendement.
CAN-2017 / Qualifications 4e journée (Gr. J) :
Victoire du Lesotho devant
les Seychelles (2 1)
La sélection du Lesotho de football
s’est imposée devant son homologue des Seychelles sur le score de
2 buts à 1, mi-temps (1-1), en
match comptant pour la 4e journée
des éliminatoires de la Coupe
d’Afrique des Nations de 2017 au
Gabon (groupe J), disputé mardi à
Maseru.
Les buts du Lesotho dont c’est la
1re victoire dans ces éliminatoires,
ont été inscrits par Suzette (20’csc)
et Khutlang (76’). Entre temps
Sunny (25’) a égalisé pour les
Seychelles.
A l’issue de cette rencontre, le
Lesotho (3 points) inscrit ses premiers points dans la compétition et
occupe la dernière place du groupe
J, derrière l’Algérie, l’Ethiopie et les
Seychelles (4 points).
S P O R T S
Mercredi 30 mars 2016
SEMI-MARATHON CHIHANI BACHIR AU KHROUB
Tennis / Classement mondial
«juniors» : Ibbou recule
à la 26e place
Hassiba Boulmerka et Soraya
Haddad en guest-stars
La joueuse de tennis algérienne Inès
Ibbou a perdu une place au classement
mondial «juniors» et se retrouve au
26 e rang, selon le dernier ranking
hebdomadaire de la Fédération
internationale de la discipline (ITF).
Bien que sans compétition officielle
depuis deux mois à cause d’une blessure à un genou, contractée pendant
les précédents championnats d’Afrique
de la catégorie en Tunisie, l’Algérienne
de 17 ans avait réussi à se maintenir
pendant deux semaines consécutives au
25e rang, avant de perdre une place et
se retrouver 26e.
Au tout début de l’année écoulée, la
sociétaire de l’Académie de Valence
(Espagne), occupait la 152e place mondiale. Mais son sacre continental au
mois d’avril 2015, en Egypte, l’avait
directement propulsée dans le Top 50.
Un classement qu’Ibbou n’a cessé
d’améliorer pendant les mois qui ont
suivi, jusqu’à atteindre la 23 e place
mondiale, considérée comme son
meilleur ranking jamais atteint, avant de
reculer de quelques positions. Le
classement mondial «juniors» est toujours dominé par la Biélorusse Vera
Lapko, suivie de l’Hongroise
Dalma Galfi (2e) et de la Russe Anna
Kalinskaya (3e).
Le semi-marathon Chihani Bachir est désormais intégré au circuit national
des courses sur route de la Fédération algérienne d’athlétisme
Par
A. Lemili
a ville du Khroub prend de
nouveau rendez-vous avec
le grand évènement sportif
qu’est le semi-marathon Chihani
Bachir, du nom d’un martyr de
la région. Cette manifestation a
été lancée, il y a environ une
trentaine d’années et a été
organisée sans désemparer à
l’exception de quelques éditions
qui n’ont pas eu en raison de la
période agitée vécue par le pays
au début des années 1990.
Le semi-marathon Chihani
Bachir est organisé avec l’avènement du printemps avec pour
tracé de parcours la voie reliant
la commune d’Ibn Badis
(El Aria) à celle du Khroub soit
une distance estimée à 18,5 km
mais a connu d’année en année
une modification pour le besoin
de diversifier la nature du
parcours allant jusqu’à un
prolongement de 21,5 km sur le
trajet Khroub–Nouvelle ville
Ali Mendjeli. Initialement ce
challenge sur route avait connu
un grand engouement populaire
tant qu’il était consacré essentiellement aux amateurs et à
monsieur tout-le-monde. Ainsi,
les participants étaient classés
dans par dix années d’âge de
catégorie en catégorie. Les dix
premiers arrivés dans les
différentes catégories d’âge
avaient droit à des récompenses
symboliques généralement dons
de sponsors et partenaires de la
commune.
Mais avec le temps, le
rendez-vous sportif annuel
gagnait en réputation jusqu’à
intéresser des athlètes amateurs
et/ou professionnels encartés
dans des associations sportives
Photo : DR
L
es-qualité. Il fera par la suite
partie des semi-marathons
réputés importants de la région
est ensuite sur le plan national et
désormais «maghrébin», selon
ce que nous avons appris auprès
des membres de l’organisation
de l’édition de ce 2 avril.
Le starter sera donné à
9h cette matinée de samedi et la
course devrait réunir plus de
400 coureurs dont des filles dont
nombreux seront ceux qui
représenteront des sélections
nationales. En effet, le semimarathon Chihani Bachir est
désormais intégré au circuit
national des courses sur route de
la Fédération algérienne
d’athlétisme. Soulignons qu’il
est organisé par une épic créée, il
y a deux années par la commune
en l’occurrence l’OSCULT
(Office des sports, culture,
loisirs et tourisme). Ceci dit, la
veille soit l’après-midi de vendredi le centre culturel M’hamed
Lyazid accueillera pour une
conférence sur le thème générique des sports deux personnalités sportives en l’occurrence la
judokate Soraya Haddad et la
championne olympique et championne du monde du 1 500 m
Hassiba Boulmerka. Rappelons
que Chihani Bachir, martyr
auquel est consacré cet
évènement est natif de la
commune du Khroub avait pour
nom de guerre Si Messaoud Dib
et est né le 22 avril 1929 (d’où
l’organisation du semi-marathon
au cours du mois considéré).
Proche compagnon de Mustapha
Benboulaid, il tombera au champ
d’honneur le 27 octobre 1955.
Encore une fois et compte
tenu de l’importance des voies
de desserte sur lesquelles se
déroulent la course le plus gros
inconvénient demeurent les
désagréments causés aux usagers
de la route à cause d’une organisation à chaque fois approximative et dont d’année en année, il
ne semble que jamais il ne soit
tiré des enseignements.
A. L.
19
Marche sur route
(Coupe d’Algérie) :
une centaine d’athlètes
attendus jeudi à Tlemcen
Une centaine d’athlètes filles et garçons
sont attendus à la 5e édition de la
Coupe d’Algérie de marche sur route,
prévue jeudi au niveau du pôle touristique de «Lalla Setti» de la ville de
Tlemcen, a-t-on appris du président de
la Ligue de wilaya d’athlétisme.
Cette compétition, ouverte aux
athlètes cadets, juniors et seniors sur
des distances de 5 kilomètres pour les
cadets, 10 km pour les juniors et 20 km
pour les seniors, verra la participation
de concurrents de différents clubs et
ligues des wilayas du pays dont Alger,
Batna, Blida, Boumerdès et Tlemcen, a
indiqué Mohamed Chebouli.
Cette compétition, organisée par la
Fédération algérienne d’athlétisme
(FAA) en collaboration avec la Ligue de
wilaya et la direction de la jeunesse et
des sports de Tlemcen, aura lieu au
nouveau terrain d’athlétisme situé au
plateau de Lalla Setti, a-t-on précisé.
CYCLISME/ GTAC-2016 :
L’Italien Wackerman triomphe en terre algérienne
LE COUREUR italien de la
formation émiratie d’Al-Nasr
Dubaï, Luca Wackerman, a remporté avec panache le maillot
orange du vainqueur final du
Grand tour d’Algérie cycliste
2016 (GTAC-2016), lundi soir à
l’issue du Critérium de la ville
d’Alger, dixième et dernière
épreuve de la compétition.
Agé de 23 ans, le coureur
milanais s’était illustré de fort
belle manière lors de la sixième
édition du GTAC en allant chercher quatre victoires d’étape et
trois Tours internationaux sur
l’ensemble des dix épreuves inscrites au programme.
Champion d’Europe sur route
juniors en 2009, le Transalpin,
ancien coureur au sein d’équipes
de renommée mondiale à l’instar
de Lampre-Merida et Southeast
(Italie), a marqué de son
empreinte le GTAC-2016 en
remportant la première place au
classement individuel aux Tours
internationaux d’Oran, de Blida
et d’Annaba.
Avant de s’engager le mois
de janvier avec la formation
d’Al-Nasr Dubaï, Wackermann
s’était montré «pessimiste» sur
son avenir dans le cyclisme,
mais l’offre «surprenante» en
provenance des Emirats arabes
unis, parvenue au dernier
moment, a relancé sa carrière.
Un grimpeur hors pair
Le jeune Italien n’a pas hésité
et a signé son contrat avec
Al-Nasr, même s’il est descendu
d’un échelon dans la hiérarchie
du cyclisme mondial en
rejoignant l’équipe continentale
des Emirats. Il a disputé par la
suite les Tours de Dubaï, du
Qatar, d’Oman ou encore de
Langkawi (Malaisie). Le coureur
lombard, ressuscité par le
GTAC-2016 de son propre aveu,
était capable de faire la différence lors des étapes de montagne, comme il l’a démontré en
remportant avec brio les arrivées
sur les hauteurs de Santa Cruz
(Oran) et Chréa (Blida) ainsi
qu’une deuxième place à Seraïdi
(Annaba), se révélant être un
grimpeur hors pair.
«Jamais je n’aurais imaginé
pouvoir gagner autant d’étapes.
Le Grand tour d’Algérie va certainement donner à ma carrière
une autre dimension. C’est une
très belle aventure pour moi et
mon équipe de pouvoir triompher dans cette grande
compétition. Le maillot orange
est symbolique, puisque le plus
important pour moi était d’avoir
remporté quatre victoires
d’étape et trois Tours internationaux», a confié à l’APS Luca
Wackerman. La performance
réalisée par le cycliste italien
revient essentiellement aux
résultats obtenus par les coureurs
d’Al-Nasr Dubaï, une formation
créée il y a tout juste trois mois.
Nassim Saïdi, l’exception
algérienne du GTAC-2016
Avec 20 victoires d’étape sur
22 au total, la formation émiratie
a dominé la compétition de bout
en bout, ne laissant aucune
chance aux autres, à l’exception
du Rwandais Areruya Joseph,
vainqueur du Circuit
international de Constantine et
de Nassim Saïdi, auteur de la
seule victoire algérienne au
Critérium international d’Alger.
Al-Nasr, qui renferme en son
sein des coureurs ayant acquis
une certaine expérience professionnelle à l’image du Lituanien
Tomas Vaitkus, champion du
monde espoirs du contrela-montre en 2002, a fait main
basse sur le GTAC-2016.
De leur côté, les équipes
algériennes ont eu du mal à sortir
la tête de l’eau face à cette
redoutable formation émiratie
qui a impressionné par le travail
collectif de ses coureurs tout au
long des 22 étapes du 6e GTAC.
Mais la surprise est venue de
l’Algérien Nassim Saïdi de l’AS
Sûreté nationale (ASSN) qui a
clôturé ce rendez-vous international en apothéose, en allant
chercher la victoire au Critérium
international d’Alger, dixième
et dernière épreuve du GTAC2016, devant l’Espagnol Rubio
Jesus d’Al-Nasr Dubaï.
APS
C U L T U R E
Mercredi 30 mars 2016
21
PROJECT’HEURTS ORGANISE UN CYCLE DU CINÉMA COLOMBIEN DU 31 MARS AU 2 AVRIL
Des œuvres originales dont Gabo
à la cinémathèque de Béjaïa
Durant trois jours, les cinéphiles pourront découvrir des œuvres intéressantes, où les arts se conjuguent
pour explorer de nouveaux univers cinématographiques
Sihem Bounabi
association Project’Heurts, convie les
amateurs du 7e art et les cinéphiles à la
découverte du cinéma colombien, du
31 mars au 2 avril, à la cinémathèque de Béjaïa.
A l’affiche de ce cycle cinématographique,
organisé en partenariat avec la représentation
diplomatique de Colombie en Algérie, cinq
œuvres originales qui brassent la diversité et la
richesse de la production colombienne. Le président de l’association Project’heurts, Abdenour
Hochiche, souligne à ce propos que «l’ambassade de Colombie voulant faire connaitre son
cinéma nous a contacté et nous avons travaillé
ensemble sur cette programmation», ajoutant
que «c’est la rencontre entre une ambassade qui
veut faire connaitre sa culture et une association
qui ne demande qu’à faire connaitre différentes
cinématographies à son public». Le coup
d’envoi de ce cycle sera donné jeudi prochain à
17h30, avec la projection de Gabo, film documentaire du réalisateur espagnol Justin Weber.
Il est précisé dans le synopsis que le film
aborde du récit de la vie du célèbre auteur
Gabriel García Márquez. Elevé par ses grandsparents dans le nord de la Colombie, l’auteur de
Cent Ans de Solitude a, durant toute sa vie,
puisé son inspiration dans ce qui lui a été le plus
proche, dans ce qui l’a entouré et dans ce qu’il a
toujours connu : les superstitions, la pauvreté, la
violence et les traditions de la famille et de son
village, un lieu loin de tout mais qui cependant
est connu aujourd’hui par le monde entier.
La deuxième journée consacrée au cinéma
colombien, à Béjaïa, sera marquée par la projection, vendredi prochain à 15h, de La Sirga,
drame du réalisateur William Vega. Dans ce
long métrage de fiction, le réalisateur aborde
l’une des pages les plus sombres de l’histoire de
la Colombie à travers le prisme du personnage
L’
féminin centrale Alicia. Ainsi, fuyant la violence armée qui lui a fait perdre les êtres qui lui
sont les plus chers, Alicia atterrit à La Sirga,
une auberge lacustre appartenant à Oscar, le
seul membre de sa famille encore vivant. Là,
elle tente de se reconstruire. Mais le retour de
Freddy, le fils qu’Oscar a attendu pendant des
années, et son possible lien avec cette guerre
sans nom, ravivent les craintes d’Alicia.
Cette première projection sera suivie, à 17h,
par une œuvre cinématographique dans le
registre fantastique, en l’occurrence De amor y
otro demonios, de la réalisatrice costaricaine
Hilda Hidago. La réalisatrice explore sur grand
écran dans cette œuvre fantastique l’une des
histoires d’amour du prix Nobel de littérature
Gabriel García Marquez. Le décor est planté en
pleine inquisition et esclavage, où le personnage
de Sierva María ne pense qu’au goût des baisers. Maria a 13 ans. Elle est la fille d’un marquis. Pour la servir, son père a mis à sa
disposition des esclaves africains dans la coloniale Carthagène des Indes. Mordue par un
chien enragé, l’évêque croit la jeune adolescente sous l’emprise du diable. Il ordonne alors
à son élève Cayetano de l’exorciser. Au final, la
relation qui liera le jeune curé à la fille dépassera de loin le diagnostic de l’évêque.
Le cycle du cinéma colombien se clôturera
samedi prochain, avec au programme Porro
hecho en colombia, réalisé par Adrianna Lucia,
et Los viajes del viento, du réalisateur Ciro
Guerra. Au final, durant trois jours, les cinéphiles sont conviés à découvrir des œuvres intéressantes, où les arts se conjuguent pour
explorer de nouveaux univers cinématographiques en diapason avec l’un des leitmotivs de
l’association Project’Heurts, qui œuvre à la promotion du cinéma dans toute sa diversité, «la
découverte des géographies cinématographiques
les plus improbables»
S. B.
Photo : DR
Par
3E ÉDITION DES JOURNÉES DU COURT MÉTRAGE ET DU DOCUMENTAIRE
Le 7e art à l’affiche à Mostaganem
Par
Rédaction Culturelle
LA 3E ÉDITION des Journées du court
métrage et du documentaire de Mostaganem dédiée en hommage au défunt
cinéaste Benamar Bakhti disparu en 2015,
s’est poursuivie, lundi dernier à la Maison
de culture Ould-Abderrahmane-Kaki, avec
la projection du film Dernière parole du
réalisateur Mohamed Zaoui, consacrée aux
derniers moments de l’auteur du célèbre
roman l’As, le défunt Tahar Ouettar, produit en 2015 par la société «Yasmine
Média». Suscitant l’engouement du
public, ce documentaire de 30 minutes
montre les dernières images de l’une des
Publicité
icônes de la littérature algérienne, le
regretté Tahar Ouettar, et ce deux mois
avant sa disparition en 2010. Le documentaire décrit la forte présence de la femme
dans l’imaginaire de l’écrivain, au point où
il répétait sans cesse ses paroles et ses
chansons devant la caméra rapporte l’APS.
La journée de lundi dernier s’est poursuivie avec la projection de quatre courts
métrages
notamment Le suivant
d’Abdelhafid Guellil, La croisée des chemins de Nejla Belejna, La voix du silence
de Souleimane Boubekeur et Banc public
de Djamel Allem. Les projections se sont
poursuivit, hier, avec la projection de
trois documentaires, Famille solo de
Fouzi Boudjemâa, Laissez-moi peindre
mon pays d’Aïssa Djemâa et
Le barrage de Beni Bahdel d’Abderrahmane Mustapha, ainsi que cinq courts
métrages dont L’Algérie action de
Benabdallah Mohamed et Désolé de
Abderrahmane Harrat.
Près de trente documentaires et courts
métrages sont en compétition dans le
cadre de ces manifestations qui sera clôturé, demain, avec la cérémonie de la
découverte des lauréats. La manifestation
a mis en en compétition dix sept courts
métrages et sept films documentaires est
«Les derniers mots» de Mohamed Zaoui
et «Hier, je reviendrais» de Badra
Hafiane, récemment primé aux 6 es
Journées cinématographiques d’Alger
(JCA-2016), comptent parmi les documentaires en compétition. Dans la catégorie du court métrage, «Papillon» de
Kamel Iaich et «Banc public» de Djamel
Allam concourront également à ces
journées. Les courts métrages se disputeront les prix de la meilleure mise en
scène, du meilleur rôle et de la meilleure
image et les documentaires les prix de la
meilleure mise en scène, la meilleure
image et le meilleur thème. Des metteurs
en scène originaires de Mostaganem ont
été honorés à l’occasion de cette manifestation culturelle, notamment Mohamed
Chouikh, Okacha Touita et Abderrahmane
Mustapha. Cette troisième édition a également été marquée par des conférences et
des ateliers de formation sur la mise en
scène et le montage vidéo animés par des
spécialistes organisés au profit de trente
stagiaires.
Parallèlement à la compétition, les
longs métrages de fiction Opération
Maillot d’Okacha Touita et Les puits de
Lotfi Bouchouchi seront projetés. Organisées depuis 2014, les Journées du court
métrage et du film documentaire de
Mostaganem se veulent un espace d’échange et de rencontres pour les jeunes
cinéastes et les créateurs.
R. C.
www.latribunedz.com
L’ALGÉRIE INVITÉE À LA RÉUNION DES PRODUCTEURS
OPEP-NON OPEP
Mercredi 30 mars 2016
MÉTÉO
Centre Max. 32° Ensoleillé
Min 18°
Vers la confirmation de l’accord
de gel de la production pétrolière
Par
Ouest
Max. 32° Plutôt
Min 12°ensoleillé
Est
Max. 28°
Ensoleillé
Min 13°
Sud
Max. 34°
Ensoleillé
Min 18°
Smaïl Boughazi
Algérie a reçu officiellement une invitation
pour participer à la
réunion des pays producteurs de
pétrole, membres et non
membres de l’Organisation des
pays exportateurs de pétrole
(Opep), prévue le 17 avril prochain, à Doha. Le ministre de
l’Energie, Salah Khebri, a, en
effet, reçu, hier à Alger, l’ambassadeur du Qatar en Algérie,
Ibrahim Abdelaziz Assahlaoui,
qui lui a remis une invitation
officielle pour participer à la
réunion. Le communiqué du
ministère précise que l’invitation
lui a été adressée par le ministre
qatari de l’Energie, président en
exercice de l’Opep, Mohamed
Ben Salah Al Sada. Il est à noter
que la participation algérienne a
été déjà confirmée par M. Khebri
il y a quelques jours. Il a affirmé
que l’Algérie a été parmi «les
premiers pays ayant insisté sur
l’urgence de stabiliser le marché
pétrolier», précisant que la réunion de Doha vise «à examiner
les moyens devant permettre de
stabiliser la production et soutenir le prix du baril». Pour le
ministre, cette réunion, devant
favoriser le suivi de l’accord sur
le gel de la production à son
niveau de janvier 2016, constituera «une première étape dans
le processus de stabilisation de
la production pétrolière».
Le président de l’Opep avait
abondé également dans le même
sens, précisant qu’elle aura pour
objet d’examiner les moyens de
stabiliser la production et
Source
L’
http://fr.weather.yahoo.com
Horaires des prières
Fadjr...........05.10
Echourouk ...06.37
Dohr...........12.53
Assar ..........16.25
Maghreb ....19.11
Icha ............20.31
„ Secousse tellurique de magnitude 3,7 à Médéa
Une secousse tellurique de magnitude de 3,7 sur l’échelle ouverte de Richter a été
enregistrée mardi à 14h25 dans la wilaya de Médéa, a indiqué, hier, le Centre de
recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag). L’épicentre de la
secousse a été localisé à 15 km au sud-ouest de Ben Chicao, précise la même source.
Photo : DR
„ Blida : plus de 1 400 projets en attente
soutenir les prix du pétrole. La
réunion permettra également le
suivi de l’accord sur un gel de la
production à son niveau de
janvier 2016, convenu entre
l’Arabie saoudite et la Russie,
lors d’une rencontre en février à
Doha, en présence de représentants du Venezuela et du Qatar.
Cet accord a permis, pour rappel,
une légère reprise des cours
tombés à leur plus bas depuis
2003.
A noter que cette semaine, les
cours du pétrole ont dépassé le
seuil des 40 dollars après une
baisse continue de plusieurs
semaines. Toutefois, la reprise
est restée fragile en raison de la
détermination de l’Iran à
reprendre son niveau de production d’avant les sanctions économiques. Ce pays avait même
prévenu qu’il ne participerait pas
au gel de la production. Le refus
iranien n’a pas influé en
revanche sur un gel de la production, qui avait acquis l’adhésion
des gros producteurs de brut
dans le monde. «A ce jour,
quelque 15 producteurs Opep et
non-Opep, qui représentent près
de 73% de la production mondiale de pétrole, soutiennent
cette initiative», avait indiqué
récemment le ministre qatari du
Pétrole. Il avait assuré que l’accord de février a déjà «changé le
sentiment sur le marché pétrolier
et arrêté la chute des cours»,
ajoutant que l’effondrement des
cours avait conduit à une baisse
des investissements dans l’industrie pétrolière «impactant la
production mondiale de brut».
S. B.
Les Verts ont un pied au Gabon
Suite de la page 1
Les réactions sporadiques des Verts n’aboutissent pas malgré la volonté des Slimani, Brahimi,
Mahrez et Feghouli. Les actions collectives avortent à chaque fois que les attaquants algériens arrivent à hauteur du carré des 18m à cause d’un
terrain carrément impraticable alors que les techniques individuelles ne pouvaient, pour les mêmes
raisons, aboutir. Mais à trois minutes de la fin de la
première mi-temps suite à une remise millimétrée
de Mahrez à Mesloub embusqué au milieu de trois
défenseurs ce dernier se débarrasse lumineusement
du marquage à la culotte d’un geste technique
adroit (aile de pigeon) et trouve Slimani qui coupe
la trajectoire du ballon d’une tête plongeante et
égalisant ainsi pour les Verts.
La deuxième mi-temps allait vite confirmer ce
qui ce dit au sujet des capacités des entraineurs à
peser sur la suite des évènements. En effet, à la
48e minute Fekadu met en orbide Kebede qui profite d’un superbe couloir au milieu de l’axe central
des Verts pour aller battre d’un plat du pied
M’bolhi. Un coaching qui a vite payé avec la rentrée sur le terrain de Fekadu. Et un Fekadu qui
allait 15 minutes plus tard profiter de la politesse
rendue par Kebede son coéquipier pour marquer le
troisième but de la sélection éthiopienne. Mais
entre-temps les mêmes locaux auraient pu prématurément corser la marque à la 5 e minute si
M’Bolhi ne s’était pas superbement détendu sur un
coup de pied arrêté magistralement exécuté par
toujours le même Kebede. De son côté Christian
Gourcuff procéda à un changement en faisant sortir
Mesloub jusque là excellent pour le remplacer par
Ryad Boudebouz, et ce coaching allait s’avérer
gagnant puisque c’est le stratège de Montpellier
qui allait littéralement déposer le ballon sur la tête
d’Aissa Mandi qui reprend avec force la balle pour
la loger dans le but adverse. Groggy, les Ethiopiens
manquaient d’être assommés sur une reprise de
volée de Feghouli lequel s’est pourtant tellement
bien appliqué sauf qu’en face le keeper semblait
être né sous une bonne étoile.
Le match s’emballe et devient fou et Kebede,
toujours lui, n’était le rebond de la balle sur un
«monticule» gazonné rate la balle du 4e but.
Sur un véritable champ de patates, il apparaissait comme impossible que les Verts reviennent au
score d’autant plus que leurs adversaires usaient
parfois de mauvais artifices, mais il en fallait
encore plus pour ébranler la volonté des Verts qui
bénéficieront d’un penalty logiquement sifflé sur
une faute commise contre Brahimi à la 83e minute.
Ghoulam s’en charge et marque d’un puissant tir.
Les Verts ont pratiquement un pied au Gabon,
mais ils peuvent encore mieux assurer la qualification s’ils reviennent avec un bon résultat de leur
déplacement aux Seychelles.
A. L.
La wilaya de Blida compte «près de 1 400 dossiers d’investissements dans divers domaines,
en attente de concrétisation dans les plus brefs délais», a révélé, hier, le wali Abdelkader
Bouazghi. Ces projets sont «dotés d’une enveloppe globale de 1 000 milliards de dinars», a
indiqué M. Bouazghi lors de son intervention à la 1e session ordinaire de l’APW. Il a
rassuré leurs promoteurs, qui sont en attente d’assiettes foncières, quant au «suivi
rigoureux de ce dossier et de son règlement dans les plus brefs délais, avec la contribution des
autorités centrales». Les projets, «pourront générer, une fois opérationnels, des milliers
d’emplois au profit des jeunes de Blida, parallèlement à l’amélioration du cadre de vie de ses
citoyens», a souligné le wali.
„ Constantine : hausse des loyers des biens communaux
Les loyers des biens communaux à travers le territoire de la wilaya de Constantine «seront
revus à la hausse» et seront alignés à ceux appliqués par l’Office de promotion et de gestion
immobilière (Opgi) ou l’Aadl, a indiqué, hier, le wali Hocine Ouadah. La revalorisation des biens
communaux «revêt une importance capitale» dès lors qu’elle participera «à la création de
richesse et l’ouverture de nouvelles sources de financement pour les collectivités locales», a
souligné le chef de l’exécutif local, au cours d’un conseil de wilaya consacré aux
programmes de développement des communes. Selon ce responsable, «il est inconcevable
de voir des locaux ou des logements des communes sous-loués», exhortant les présidents des
APC notamment à veiller à appliquer «les prix du marché».
„ Lancement des travaux du port de Cherchell fin 2016
Les travaux de réalisation du port de Cherchell (Tipasa) seront lancés fin 2016 en vue de
sa mise en exploitation en 2021, a annoncé, hier, le ministre des Transports, Boudjemâa
Talai. Une première tranche de ce projet sera réceptionnée en 2021, alors que son
parachèvement total est prévu pour 2024. Le projet, doté d’une enveloppe de plus de
3 milliards de dollars, constituera un axe principal d’échanges commerciaux à l’échelle
territoriale et rendra, à l’avenir, service à l’Afrique et à l’Europe. Ce port, avec
23 terminaux d’une capacité de traitement de près de 6 millions de containers/an et
25 millions de tonnes de marchandises, constituera un pôle de développement
économique, après son raccordement aux réseaux ferroviaire et autoroutiers. Une fois
opérationnel, il permettra de relier Alger au sud-est asiatique, l’Amérique du nord,
l’Amérique du sud et les pays africains.
„ 1 400 projets touristiques en cours à travers le territoire national
Le ministre de l’Aménagement territorial, du Tourisme et de l’Artisanat, Ammar Ghoul, a
annoncé, hier à Alger, que près de 1 400 projets dans les secteurs du tourisme étaient en
cours de réalisation à travers l’ensemble du territoire national. Les projets portent sur les
secteurs d’hôtellerie, de stations balnéaires et thermales et d’espaces touristiques sur les
littoraux et régions montagneuses, pour une capacité d’accueil de 180 000 litres, a précisé
le ministre, rappelant qu’il existe actuellement 100 000 lits à l’échelle nationale. Il a
précisé que l’année 2016 connaitra le lancement de plus de 3 000 nouveaux projets
touristiques dans le cadre du développement du tourisme intérieur et celui de la
communauté algérienne à l’étranger.
„ Célébration de la Journée maghrébine du don de sang
Plusieurs manifestations célébrant «la Journée maghrébine du don de sang», coïncidant avec
la date du 30 mars de chaque année, seront organisées, a indiqué, hier, l’Agence nationale
du sang (ANS) dans un communiqué. Parmi les différentes activités prévues à travers le
territoire national figurent des journées portes ouvertes de sensibilisation, collecte de
sang, cérémonies honorifiques destinées aux donneurs et des conférences de presse. La
célébration de cette journée a pour objectif de sensibiliser les citoyens quant à
l’importance du don de sang volontaire et régulier et rendre un «vibrant hommage aux
donneurs de sang bénévoles», souligne l’ANS, qui ajoute que la célébration aura lieu en
partenariat avec la Fédération algérienne de donneurs de sang et le mouvement associatif.
Sellal reçoit le ministre syrien des Affaires étrangères et des Expatriés
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a reçu, hier, Walid Al-Moallem, vice-Premier
ministre, ministre des Affaires étrangères et des Expatriés de la République arabe
syrienne, indique un communiqué des services du Premier ministre. L’audience qui a
porté sur la situation en Syrie, a permis d’«évoquer les efforts déployés par l’Algérie en faveur
d’une solution politique de la crise, qui met en avant les intérêts du peuple syrien et le respect
de la légalité internationale». Les deux parties ont, notamment, réaffirmé «la poursuite de la
lutte contre le terrorisme et la concertation entre les deux pays sur les questions régionales et
internationales d’intérêt commun», note la même source. La rencontre s’est déroulée en
présence du ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des
Etats arabes, Abdelkader Messahel.