Programme - La recherche à l`UFR d`études slaves de la Sorbonne

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Programme - La recherche à l`UFR d`études slaves de la Sorbonne
UFR d'Études Slaves
ATELIER THÉÂTRE SERBO-CROATE
(bosniaque-croate-monténégrin-serbe)
MIODRAG PAVLOVI
ITINÉRAIRE BALKANIQUE
Traduction
Robert MARTEAU
Adaptation pour la scène et mise en scène
Sava ANDJELKOVIC
Jeudi 13 janvier 2011 à 16h30
Grand amphithéâtre du Centre Universitaire Malesherbes
(108, bd Malesherbes, Paris 17ème)
Samedi 15 janvier 2011 à 19h
Atelier slave
7, rue de la Fidélité, Paris 10ème
Avec le soutien de la Commission FSDIE (Paris-IV Sorbonne) et
de l'Atelier parisien de langues et de cultures slaves
ITINÉRAIRE BALKANIQUE
(Balkanski putopis)
Traduction
Robert MARTEAU
Adaptation et mise en scène
Sava ANDJELKOVIC
Avec
Estelle BOIJAUD
Alexandre BOKI
Mikael COURTOT
Natalia JARCZYNSKA
Mira KORIANAC
Mediha MEHMEDOVI
Maria MILANOV
Aleksandra RADANOVI
Marie-France ROUYER
Souffleuse : Nina NOKI / Assistante à la mise en scène : Azra SADIKOVI
MIODRAG PAVLOVI
Miodrag Pavlovi est né en 1928 à Novi Sad. Poète et essayiste serbe, dès la publication de son premier
recueil de poésies (87 poèmes, en 1952), il a attiré l'attention du public par sa grande originalité. II a
introduit une tendance moderne dans la poésie serbe qui, sous la pression du réalisme-socialiste, était
restée jusque là assez uniforme. Des anthologies de son œuvre poétique ont paru en allemand, polonais,
roumain, tchèque, hongrois, anglais, grec… De nombreux poèmes de Miodrag Pavlovi ont également
paru dans des revues tant en Europe qu'aux Etats-Unis. Il a reçu de nombreux prix littéraires, en
Yougoslavie aussi bien qu'à l'étranger. Pavlovi fut deux fois proposé pour le Prix Nobel de littérature. Il
est membre de l'Académie serbe des sciences et des arts.
J'ai rencontré Robert Marteau au milieu de l'océan Atlantique, sur le France, au cours de l'année 1966, et
puis je crois que nous ne sommes plus jamais quittés. Nous avons débarqué ensemble dans le port de New
York et passé un long été dans les jardins de l'Université de Harvard. Nous avons passé l'été suivant à
Krk, une île de l'Adriatique (l'ïle de Circé, selon la conviction de Robert) en traduisant des poèmes et en
en écrivant d'autres. Sa façon de traduire ressemblait à une longue méditation, c'était un travail de grande
patience. Il interrogeait les mots et leurs correspondances de façon intuitive, les mettait à l'épreuve de son
oreille et les portait à la limite du visible. C'est ainsi que naissait un nouveau poème qui pouvait être
considéré comme le pendant d'un de mes poèmes en serbe. Les poèmes et la traduction devenaient des
jumeaux : un phénomène nouveau et inhabituel. Des poèmes en deux langues, symétriques et différents
en même temps et cependant parfaitement fidèles l'un à l'autres. Circé, cet été-la, exerçait à nos côtés une
nouvelle pratique enchanteresse.
Miodrag Pavlovi
Quel fut le vœu du poète Pavlovi en son entreprise ? Trouver la passe par où il lui serait loisible à
tâtons de renouer entre elles les trois paroles : la savante, la populaire, la contemporaine. La matière, c'est
cette merveilleuse brassée qui contient les hymnes de Pindare, ceux de Byzance, ceux en slavon ; qui
contient les épopées de l'Inde, les fresques, les mosaïques de Mari jusqu'aux monastères ; qui avoisine les
pierres de Lepenski Vir aux chansons des noces villageoises ; qui enserre la science. Nul disparate, nulle
rupture : le rythme revivifie, en le rassemblant, le corps dispersé. Le souffle pris au plus près de
l'élémentaire et du primordial active le feu de fusion par quoi l'hétérogène se change en corps de langage.
L'éclat, l'ébouriffement, c'est une fougue maîtrisée qui les provoque. Le Miracle divin prend source,
comme le fleuve qu'il est, sur une montagne, le mont Rtagne, situé dans la Serbie orientale. Ce mont qui
constitue l'axe et l'ombilic des Balkans, l'Olympe géographique, poétique et mythique des peuples slaves
qui l'entourent. C'est en cette région qu'aujourd'hui même la tradition demeure la plus vivace et que la
fable se transmet avec le moins d'altération. À ce lieu appelé – et cela immémorialement – le poète, qui
est mémoire, à son tour convoque les divins, soit les jeunes dieux ancestraux et fondateurs. L'enjouement
et le jeu sont sourcés dans le mouvement de la langue, que le poète laisse à elle-même se parler, dans
laquelle il s'immerge pour en capter à travers les âges la musique.
Robert Marteau
L'ATELIER THÉÂTRE SERBO-CROATE s'est constitué il y a quatorze ans, comme groupe
informel, à l'Université Paris IV-Sorbonne, à l'initiative du professeur Paul-Louis Thomas, directeur du
département de serbe-croate-bosniaque de l'UFR d'Etudes slaves. Animé par Sava Andjelkovic, il s'est
transformé en association loi 1901, également dénommée "Atelier théâtre serbo-croate", en janvier 2001.
RÉALISATIONS ANTÉRIEURES (auteurs bosniaques, croates, monténégrins, serbes et français):
2010 – Centre Malesherbes de l'Université Paris IV-Sorbonne ; Atelier slave Paris 10ème : Bosna –
Pasadena (Ines & Denise) de Slobodan najder ; La pensée du chant (Miljenje pevanja),
spectacle poétique d'après Branko Miljkovi.
2008 – Centre Malesherbes : Peau d’orange (Pomorandina kora) de Maja Pelevi ; L'autre rive
(Druga obala), spectacle poétique d'après Vesna Parun.
2007 – Centre Malesherbes : Le Banquet (Gozba) de Devad Karahasan ; – L'Adieu des écoliers
(aki rastanak) spectacle poétique d'après Branko Radievi.
2006 – Centre Malesherbes : Les anges (Kae aneo) de Miljenko Jergovi ; – Journaliste de guerre,
Journaliste du cœur (Ratni izveta, izvetaji srca) spectacle poétique d'après Nina ivanevi ; –
Lecture-représentation, choix de textes (dans le cadre du Colloque international "Jovan Sterija
Popovi, un classique parle à notre temps") : Le Kosovo dans l'œuvre de Jovan Sterija Popovi
(Kosovo u delu J. S. Popovia).
2005 – Centre Malesherbes ; Centre culturel de Serbie et Monténégro ; Amphithéâtre Richelieu à la
Sorbonne : S’il n’y avait pas tes yeux (Oiju tvojih da nije), spectacle poétique d'après Vasko
Popa ; – Lecture au Centre culturel de Serbie et Monténégro d’extraits de la pièce Les Patriotes
(Rodoljupci) de Jovan Sterija Popovi à l’occasion de sa publication, traduite et préfacée en
français (KOV, Vrac) ; – Centre Malesherbes ; Amphithéâtre Richelieu à la Sorbonne (dans le
cadre des Journées thématiques "De l'Adriatique à la Volga") Le mari acariâtre ou Quelle est la
meilleure femme ? (Dandrljiv mu ili Koja je ena dobra) de Jovan Sterija Popovi.
2004 – Centre Malesherbes : Les malades imaginaires (Umiljeni bolesnici) d'après Molière et Mirjana
Ganza arec.
2003 – Salle des Actes en Sorbonne : Lecture de textes dramatiques d'aujourd'hui : D. Karahasan, S.
najder, B. Srbljanovi, Lj. urkovi (dans le cadre du Colloque "Le théâtre d'aujourd'hui en
Bosnie-Herzégovine, Croatie, Serbie et au Monténégro") ; – Centre Malesherbes : Exercices de
style : Si c'était un spectacle (Stilske vjebe: Kad bi ovo bila predstava) d'après Raymond Queneau
et Almir Imirevi ; – Centre Malesherbes : La lumière du microcosme (Lua mikrokozma),
lecture-spectacle d'après le poème de Petar Petrovi Njego ; – Chapelle de la Sorbonne (dans le
cadre de l'exposition des icônes "Byzance encore vivante") ; Centre Malesherbes : Taana, Sofka et
Kotana, les héroïnes de Vranje (Kotana, Sofka i Taana, junakinje iz Vranja), recueil de
monologues tirés des drames de Borisav Stankovi, avec accompagnement musical.
2002 – Centre Malesherbes : Une ruelle couleur de suie d'après Garavi sokak de Miroslav Anti ; –
Centre Malesherbes : Soirée de poèmes tziganes (Vee romske poezije), spectacle poétique et
musical, poèmes tziganes de la tradition populaire orale, transcrits en serbo-croate et dits dans cette
langue et en français, avec accompagnement musical.
2001 – Centre Malesherbes : La Nuit des Dieux (No bogova), lecture-spectacle de la pièce de Miro
Gavran ; – Centre Malesherbes ; Amphithéâtre à la Sorbonne : Doucement, ô nuit (Tijo noi),
spectacle poétique et musical, poèmes d'amour des 19e et 20e siècles de Bosnie, Croatie et Serbie,
dits dans leur langue d'origine et/ou en français, avec accompagnement musical et chant ; –
Sympathie et antipathie (Simpatija i antipatija) de Jovan Sterija Popovi.
2000 – Centre Malesherbes : La conciliation (Pomirenije) de J. S. Popovi ; – Les avares (L'avare de
Molière et Tvrdica ili Kir Janja de J. S. Popovi).
1999 – Centre du Grand Palais de l'Université Paris IV-Sorbonne : Hasanaginica d'Alija Isakovi ; –
Les patriotes (Rodoljupci) de J. S. Popovi.
1998 – Centre du Grand Palais : Adam et Eve (Adam i Eva) de Miroslav Krlea ; – La femme
méchante (Zla ena) de J. S. Popovi.
1997 – Centre du Grand Palais : Conversations de femmes (
enski razgovori) de Duan Radovi ; – A
menteur, menteur et demi (Laa i paralaa) de J. Sterija Popovi.
1996 – Centre du Grand Palais : Mariage et vie maritale (
enidba i udadba) de Jovan Sterija Popovi.
1995 – Centre du Grand Palais : La courge qui se donne des grands airs (Pokondirena tikva) de J.
Sterija Popovi.

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