IDEX Paris Nouveaux Mondes

Transcription

IDEX Paris Nouveaux Mondes
Compte-rendu de fin de projet IDEX
Date de soumission
Date de la dernière action
2016-11-10 11:02:18
Acronyme du Projet :
Rapport couvrant la période du :
au :
Date de notification de la
convention attributive d'aide :
Titre complet de l'IDEX :
PNM-HESAM
01/03/2012
30/06/2016
INFORMATIONS SUR LE PROJET
Mots clés :
Etablissement porteur :
Date de début :
Date de fin :
Site web de l'IDEX :
21/01/2013
PNM-HESAM
Sciences humaines et sociale ; sciences de l'ingénieur ; management ; droit, économie ; innovation ; création ;
architecture ; patrimoine
PRES HESAM
01/03/2012
30/06/2016
http://www.hesam.eu/blog/2015/06/24/paris-nouveaux-mondes-pnm-2/
COORDINATEUR
Nom, Prénom :
Téléphone :
Téléphone
Poste
Courriel :
Date de rédaction :
BRUNET, Hugues
[email protected]
2016-10-26
RESUME ET FAITS MARQUANTS
Faits marquants pendant la
durée de financement du projet
On précisera en particulier les
recommandations du jury qui ont
pu être prises en compte et les
actions majeures qui ont pu être
menées en grande partie.
Maximum 2 pages (8400
caractères).
Le programme Paris Nouveaux Mondes (PNM) a été créé le 29 mars 2012. Ses premiers financements furent assurés
par une convention datée du 3 mai 2012, et la convention définitive fut signée par le Premier Ministre le 14 février 2013.
L’année 2013 fut marquée par la loi ESR du 23 juillet, qui conduisait à renforcer les liens entre le programme PNM et la
ComUE heSam Université dans la perspective de la construction d’un contrat quinquennal de site. Le nouvel
administrateur général de PNM fut dès l’automne en charge du projet stratégique de site et de la trajectoire scientifique,
travaux auxquels furent associés les chefs d’établissement au cours de séances communes de brain storming. L’année
2014, qui devait conduire à un tournant dans le processus de construction de la ComUE, a été marquée par de fortes
tensions, renforcées après le décès du président Jean-Claude Colliard, à la suite duquel l’administrateur général du
programme PNM fut nommé administrateur de la ComUE. Noué dès le mois de février autour d’un différend sur les
statuts, qui conduisit à recourir à une mission de médiation en mai et juin, le désaccord s’était étendu, à travers le
débat sur le contrat de site, au contenu à donner à « l’université internationale de recherche d’un genre nouveau » que
projetait d’être heSam Université, et au rôle qui y serait dévolu à chacun des établissements de la ComUE. Ces tensions,
dont il a été rendu compte dans le reporting précédent, ont finalement conduit à la décision de cinq établissements,
rendue publique le 18 septembre, de quitter heSam Université : il s’agissait de l’EFEO, l’EHESS, l’EPHE et la FMSH,
bientôt rejoints par l’ENC.
Ce départ ouvrait une nouvelle phase pour le programme PNM. Au cours des mois qui suivirent, l’incertitude sur l’avenir,
renforcée par le blocage des versements, provoquait un ralentissement des activités qui s’est poursuivi jusqu’en février
2015. Particulièrement sensible pour les projets sélectionnés en 2014, dont plusieurs furent alors mis en route par les
établissements porteurs sans certitude de financement, ce ralentissement a été vivement ressenti par les chercheurs et
enseignants-chercheurs : il n’a toutefois conduit à aucune rupture de collaboration. Le travail d’évaluation qui avait été
conduit par l’équipe PNM au cours des mois précédents continua à nourrir l’élaboration du contrat de site et celle du
projet de PIA2 dans un périmètre institutionnel modifié, contribuant ainsi à la remise en route efficace de la ComUE. Il
servit aussi de support à la négociation conduite avec les tutelles (CGI, MENESR, ANR) sur les prolongements du
programme et de son financement. L’engagement des responsables du programme PNM dans cette négociation
obéissait à un triple souci :
a) mener à leur achèvement des projets transformateurs, associant toujours établissements restés dans heSam et
établissements sortis d’heSam, de manière à remplir les engagements pris vis-à-vis des enseignants-chercheurs, des
étudiants et des partenaires du programme PNM antérieurement à la crise de septembre 2014 ;
b) proposer quelques actions, portant sur des aspects du programme PNM qui paraissaient mériter d’être défendus,
notamment dans le cadre de la continuité nécessaire entre le programme PNM et la candidature que déposerait heSam
Université dans le cadre du PIA 2 ;
c) plus généralement, permettre à heSam Université, à un moment où les établissements qui la quittaient s’associaient
à des ComUE dotées d’IDEX, de disposer des moyens indispensables à la relance de son projet.
La négociation conduisit, au début de février 2016, à la décision prise par les tutelles de maintenir le financement du
programme pour un budget global de 14,46M€ au lieu des 18M€ prévus à l’origine, soit un versement supplémentaire
de 1,5Md€ par rapport à ce qui avait déjà été reçu en septembre 2014. La somme devait être versée pour moitié à la
signature de l’avenant, intervenue dans le courant du mois de juin 2015, et pour moitié en fin de programme, selon les
règles en usage.
La poursuite des actions entreprises dans le cadre du programme PNM peut globalement se résumer sous trois
rubriques.
a) Le financement obtenu a permis que soient menés à terme, dans leur intégralité, les programmes qui avaient fait
l’objet d’une convention avant la date du 1er octobre 2014, sans réduction de financement.
b) La trésorerie dont disposait le programme PNM au début d’octobre 2014 permettant de couvrir ces dépenses, on
peut considérer que l’intégralité du versement de juin 2015 a pu être consacré à des opérations lancées à l’intérieur du
nouveau périmètre d’heSam, notamment dans le cadre d’un appel à projet recherche, d’un appel à projet pédagogique
et du soutien apporté à la mise en place d’une licence de sciences sociales portée par Paris I Panthéon-Sorbonne et
associant un autre établissement d’heSam, et du développement du Centre Michel Serres, installé dans les locaux de
l’ENSAM mais placé en gestion directe d’heSam Université.
c) Un comité de suivi, comportant des membres de l’équipe PNM appartenant à des établissements restés dans heSam
et à des établissements qui en étaient sortis, et placé sous la direction de l’ancien administrateur général du
programme, a assuré le suivi des activités, avec voix consultative, sous la responsabilité du président de la ComUE.
En décembre 2014, l’élection d’un nouveau président de la ComUE, Laurent Carraro, permettait l’adoption par le conseil
d’administration de la ComUE d’un projet de statuts et du contrat quinquennal préparé pendant les mois précédents. En
février 2016, Jean-Luc Delpeuch succéda à Laurent Carraro à la tête d’heSam Université. Au cours de ces deux mandats,
la ComUE a déposé deux projets de candidature au PIA 2, l’un pour l’obtention d’un IDEX (projet « Confluences », 2015),
l’autre pour l’obtention d’un ISITE (projet NW3, 2016). Si ces deux projets n’ont pas été sélectionnés par le jury, ils
continuent de constituer l’armature de la construction de la ComUE, qui a été renforcée en 2015 par l’arrivée d’un
nouveau membre, l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris La Villette (ENSAPLV). Enfin, les actions
entreprises dans le cadre du programme PNM ont été prolongées jusqu’au 30 juin 2016, ce qui a permis de compenser
le fort ralentissement de l’activité au cours de la période située entre la crise de septembre 2014 et l’issue favorable de
la négociation sur la poursuite du financement en février 2015.
Le compte rendu qui suit tient compte des difficultés relatées ci-dessus. La rupture entre les établissements d’heSam
survenue au printemps 2014 signifie que l’objectif initial de construire une université internationale de recherche d’un
type nouveau n’a pu être réalisé dans les conditions prévues. On mettra donc l’accent d’une part sur les dynamiques
mises en œuvre par PNM et qui ont résisté aux difficultés institutionnelles, d’autre part sur la façon dont le programme
PNM a contribué à la relance de la ComUE heSam université selon un périmètre institutionnel renouvelé.
BILAN
Gouvernance :
Degré de mise en place d’instances
facilitant une gouvernance efficace.
Aide qu’a pu apporter le projet au
développement de la COMUE
préfigurant la nouvelle « université
» compétitive au niveau mondial.
Maximum 1 page et demi (6300
caractères).
Structuration :
Avancées réalisées au regard de
l’ambition et de la cible
institutionnelle initiale.
Maximum 1 page et demi (6300
caractères).
L’organisation de la gouvernance de PNM et son évolution ont été détaillées dans les rapports annuels précédents, on
ne les rappellera ici que pour mémoire. Le pilotage du programme était assuré par trois instances, placées sous
la direction de l’administrateur : l’équipe scientifique PNM (8 personnes) se réunissait sous la forme d’un bureau
hebdomadaire, afin d’assurer le pilotage et le suivi du programme, l’élaboration des nouveaux appels à projets et leur
mise en œuvre ; le bureau PNM élargi aux LabEx et aux NExT se réunissait toutes les six semaines afin d’assurer
la cohérence des actions menées au sein du programme PNM envisagé dans le périmètre large du PIA, donc avec les
LabEx, notamment en matière de formation doctorale et post-doctorale ; le comité de pilotage, dont l’une des
fonctions était d’assurer le lien entre les responsables du programme et les chercheurs et enseignants-chercheurs, a
logiquement vu son rôle s’amoindrir à mesure que des commissions heSam se mettaient en place dans le cadre de la
préparation du contrat quinquennal : commission numérique, commissions formation et formation continue,
commission relations internationales, commission patrimoine.
L’essentiel du programme ayant été mis en place en 2012-2013, et les procédures de décision, de sélection et de suivi
des action étant stabilisées, il apparut en effet nécessaire en 2014 de faire évoluer la gouvernance dans le sens d’un
renforcement des liens avec celle d’heSam, renforcement qu’imposaient la préparation du contrat de site 2014-2019, la
réponse collective au Contrat de Plan Etat-Région (CPER), le travail de rédaction des statuts et la perspective d’une
candidature au PIA2 qui devait reposer en partie sur le bilan de PNM. Le transfert d’une partie des responsabilités de
l’équipe PNM vers les commissions heSam relevait d’une pratique saine de structuration de la ComUE. Elle s’est
accompagnée d’un renforcement du rôle du bureau d’heSam, préfiguration de l’actuel conseil des membres de la
ComUE, au sein duquel s’est nouée la crise de 2014. Les événements de l’automne 2014, ont bien sûr modifié les
conditions de gouvernance, sans que les partenaires renoncent aux liens entre les actions conduites dans la
perspective du PIA et la construction de la ComUE
Au sortir de cette crise, un comité de suivi du programme PNM a été constitué autour de quatre membres issus de
quatre établissements différents (Université Paris I, CNAM, EHESS, EPHE), travaillant en étroite collaboration avec le
président de la ComUE et avec la, puis les deux, gestionnaires administratifs du programme. Le comité s’est réuni de
manière d’abord mensuelle, puis bimestrielle, et s’est consacré à trois tâches principales : a) aider la ComUE heSam
dans la réorientation d’un financement réduit vers les actions qui permettaient son meilleur développement, et dans la
répartition de ces financements entre ses divers domaines d’action ; b) aider les responsables des programmes à
assurer au mieux le financement de leurs actions, dans les délais et selon les règles d’éligibilité des dépenses prévues,
en étant notamment attentif aux problèmes spécifiques que posaient les actions lancées en 2014 et qui avaient pris du
retard du fait du blocage des financements. Ce travail a permis notamment de revoir à la baisse le financement de
quelques projets, avec l’accord de leurs responsables, de façon à dégager un financement supplémentaire en direction
des autres actions de la ComUE ; c) assurer le lien entre les établissements d’heSam et leurs partenaires devenus
extérieurs à la ComUE à chaque fois que c’était nécessaire.
Simultanément, la ComUE mettait en place, en 2015 et 2016, ses structures de gouvernance, conseil des membres,
conseil d’administration, conseil académique. En 2016 ont été installées 7 vice-présidences, chacune d’entre elles étant
confiée à un couple de vice-président-e-s, l’un élu par le conseil d’administration, l’autre désigné par le conseil des
membres sur proposition du président de la ComUE. Ces sept vice-présidences sont les suivantes : recherche ;
numérique, libre accès, documentation ; partage et gestion coordonnée des infrastructures : vie étudiante, insertion
professionnelle, entrepreneuriat ; développement européen et international ; démocratie contractuelle et
communication ; partenariat, innovation, finances.
Le financement du programme PNM présentait deux caractéristiques au regard de celui des IdEx de plein exercice : un
financement moindre, une incertitude plus grande sur les conditions de sa pérennisation. Cette double contrainte, de
financement et de durée, a conduit les premiers responsables du programme à choisir une stratégie de structuration
par la recherche et par la formation, à l’intérieur d’un PRES, puis d’une ComUE, dont les structures devaient rester
légères. La mise en œuvre des programmes de recherche, d’innovation et de formation dont le bilan est dressé plus
loin a été conçue dans cet objectif. Le pari était double : d’une part, l’aide apportée à des projets novateurs,
transdisciplinaire et interétablissements, tant en matière de recherche que de formation, devait permettre de renforcer
les synergies entre les divers établissements ; d’autre part, l’IdEx permettait la rencontre entre les chercheurs et les
enseignants-chercheurs les plus dynamiques des établissements, avec à terme un effet d’entraînement sur la
structuration de la ComUE.
L’objectif, exposé dans le projet quinquennal élaboré en 2014, était de construire « une université internationale de
recherche d’un type nouveau », dont le programme PNM était le moteur. Ce projet a été poursuivi par heSam en
2015-2016, selon un nouveau périmètre qui déplaçait le centre de gravité de la ComUE vers les sciences de l’ingénieur,
les sciences du management public et privé et le droit. Il a été mobilisé à nouveau lors des deux candidatures déposées
successivement par heSam dans le cadre du PIA 2 : le projet d’IdEx « Confluences », présenté au premier trimestre
2015 sous la responsabilité d’Alain Cadix, fondateur du Centre Michel Serres, et le projet I-Site Nw3 (The New
kNowledge Networks) déposé en 2016 sous la responsabilité de Jean-Luc Delpeuch, nouveau président de la ComUE.
Ces deux projets n’ont pas été sélectionnés par le jury international IdEx / I-Site, mais restent considérés par les acteurs
d’heSam comme des supports du travail collectif et de la structuration de la ComUE. Envisagé sous cet angle, on en
soulignera trois aspects :
Ils organisent la ComUE autour de cinq (Confluences) puis sept (Nw3) programmes fédératifs stratégiques,
« dans le cadre de 7 Instituts pluridisciplinaires, chargés de mobiliser des dispositifs qui ont prouvé leur efficacité dans
le cadre du PIA1 (NExT, Synergie, Labex, Equipex MATRICE) ». Ces programmes fédératifs sont les suivants : 1. Homo
Digitalis ; 2. Mobilité, Migrations, Hospitalité ; 3. Industrie, Innovation, Territoires durables ; 4. Risques, Régulation,
Qualité ; 5. Cycles et dynamiques des Objets ; 6. Afrique(s) en devenir ; 7. Apprendre à créer, créer pour apprendre.
Ils continuent d’accorder au Centre Michel Serres un rôle majeur au sein de la ComUE, comme lieu
d’expérimentation de l’innovation pédagogique et support d’une réflexion sur l’innovation « globale » en liaison avec
des partenaires extérieurs, issus du monde politique et associatif comme du monde de l’entreprise.
La cartographie des compétences heSam, conçue à la fois comme un outil de communication destiné à faciliter
l’insertion des étudiants dans des cursus heSam et comme un outil de mobilisation des chercheurs et
enseignants-chercheurs autour de problématiques émergentes, poursuit le projet PNM de cartographie des formations
en renforçant sa dimension structurante.
D’un point de vue fonctionnel, l’expérience héritée de PNM a été réinvestie dans la recherche du meilleur équilibre
possible entre gestion directe des actions par la ComUE, et « portage » par les établissements des projets partagés :
Le Centre Michel Serres, installé dans les locaux de l’ENSAM, est demeuré en gestion directe de la ComUE, tout
comme la construction d’une cartographie des compétences en matière de recherche et de formation.
Les projets sélectionnés au titre des appel à projets « recherche » et « formation » de 2015, projets sélectionnés
au sein des commissions heSam compétentes, ont été portés par les établissements lauréats. Il en est allé de même
pour la mise en place d’une licence interdisciplinaire de sciences sociales portée par l’Université Paris 1, comme pour le
master MEDAS, porté par le CNAM en association avec l’Université Paris 1, et sur lequel on reviendra plus loin.
Projet et politique de site :
• Liens du Projet avec les autres
Projets PIA sélectionnés (annexe 5).
• Valeur ajoutée du Projet et effet
d’entraînement.
• Articulation avec la politique
contractuelle du MENESR.
• Relations avec les organismes de
recherche.
• Relations avec les collectivités
territoriales et les principaux
partenaires économiques.
Maximum 1 page (4200
caractères).
Face aux bouleversements sociétaux que sont le changement climatique, l’épuisement des ressources fossiles, la
révolution numérique, les mutations démographiques, les risques liés au terrorisme, la montée des inégalités, la
réduction de la diversité en tous domaines, la globalisation des savoirs, il nous faut appréhender des problématiques
complexes, qui transcendent les disciplines, l’espace et le temps.
Le besoin n’a donc jamais été aussi fort de connecter les capacités de recherche, de mettre en relation des
écosystèmes socio-économiques distants, d’inventer de nouvelles formes de pédagogies actives, tout au long de la vie
et auprès d’une grande diversité de publics.
Le projet de site d'heSam Université répond à cette ambition.
A l’ère de l’anthropocène, la réflexion sur l’humain face à la technologie ne peut se limiter à vérifier, à posteriori,
l’acceptabilité des évolutions. La recherche doit précéder, accompagner et évaluer l’action. Elle doit être en dialogue
avec la formation et l’innovation, et en associer les parties prenantes. Le spectre disciplinaire d’heSam Université, avec
une forte intensité en humanités, gestion, culture, patrimoine, design, création technologique et architecturale,
équivalent à celui d’universités comme Princeton, Oxford ou Harvard, se distingue par la force de ses effectifs (60.000
étudiants, 100.000 auditeurs, 3.000 chercheurs, 2.500 doctorants), l’omniprésence de l’innovation dans toutes ses
actions et sa structure en réseau,
heSam Université, dont le centre de gravité est à Paris, agit sur un réseau étendu, qui connecte ses campus de
formation et de recherche dans toutes les régions françaises, dans 6 pays de l’Union européenne et sur les 5 continents,
heSam Université est de fait en partenariat avec un grand nombre d’entreprises et de collectivités ; elle dispose d’une
forte expérience du transfert de la recherche, en particulier à travers l’Institut Carnot ARTS (« Action de la Recherche
pour la Technologie et la Société »), qui est un partenaire central de la communauté. Par le CNAM, heSam est un
champion de la formation tout au long de la vie, de la formation à distance, et du recours à l’innovation pédagogique,
pour adapter ses formations à tous types de publics, dans une vision sociale. Grâce à son Centre Michel Serres pour
l’innovation, heSam a acquis une pratique reconnue de l’interdisciplinarité active.
Le point focal du projet de site est la recherche et la formation sur les défis sociétaux de la transformation. L’initiative
d’hU est structurée en 7 programmes fédératifs stratégiques, l’animation de ces 7 programmes fédératifs est conçue
comme vecteur principal d’une transformation systémique d’heSam (cf. supra, § structuration).
Le développement de partenariats structurants avec le CNRS et l’INED en recherche transdisciplinaire est un objectif
central. La coordination renforcée des 7 programmes avec les Labex et Equipex est une condition du succès de cette
dynamique.
En découlera une politique de signature commune qui contribuera au rayonnement et à la visibilité internationale
d’heSam. En outre, l’objectif est de présenter un programme de formation structuré autour du projet scientifique,
cohérent et lisible. Le doctorat unique est un engagement du contrat de site signé avec l’État.
Dans le contexte spécifique de la région parisienne, mais aussi sur les différents sites de son réseau, heSam a la
volonté de susciter une véritable « citoyenneté heSam », chez tous ses étudiants, basée sur des valeurs partagées et
une participation active à l’innovation en tous domaines. La formation continue est au cœur de l’identité d’heSam.
L’expérience pionnière du Centre Michel Serres est étendue à l’entrepreneuriat à travers le dispositif PEPITE « heSam
Entreprendre ». Des coopérations structurantes sont établies avec deux réseaux d’entreprises : la « Fondation nationale
entreprise et performance » (qui fédère des grandes entreprises de service public) et « France Cluster » (réseau de
pôles de compétitivité et de grappes de PME et ETI), avec la participation d’un partenaire expérimenté en matière de
transfert de technologie et de recherche (l’Institut Carnot ARTS).
BILAN DES ENGAGEMENTS
Excellence de la recherche :
• Structuration de la dynamique
globale d’excellence.
• Visibilité internationale
• Interdisciplinaire.
Maximum 2 pages (8400
caractères).
La dynamique scientifique du programme PNM était marquée par trois éléments fondateurs : l’encouragement à la
transdisciplinarité, le rassemblement des forces d’heSam sur des projets associant les différents établissements et le
développement de l’internationalisation des recherches. Ces trois éléments se retrouvent dans son volet « Recherche »,
lui-même organisé autour de deux programmes, que prolongent en 2015-2016 l’appel à projets recherche
« heSam-Confluence » :
Le Programme NExT (Noyaux d’Excellence Thématique) avait pour objet de favoriser la structuration et d’accroître la
visibilité de thématiques de recherche ou de domaines de compétence présents au sein d’heSam Université, dans le
même esprit que le faisaient les Labex, mais avec des moyens plus modestes (entre 200 K€ et 300 K€ pour deux à trois
ans). Cinq projets ont été financés à la suite de deux appels à projet :
• « NORMA. Droit, mondialisation, diversité », projet porté par l’Université Paris I-Panthéon Sorbonne (2013, 300 000€)
• « DYNASIA (Dynamiques asiatiques. Échanges, réseaux, mobilités) », projet porté par l’EHESS (2013, 300 000 €)
• « Travail libre, travail forcé : contraintes locales et dynamiques globales. Afrique, Europe, Asie du XVe siècle à nos
jours », projet porté par l’EHESS (2014, 200 000€)
• « NETWORK ». projet porté par le CNAM (2014, 200 000€)
• « Mutations et défis africains », projet porté par la FMSH (2014, 200 000€)
Le Programme Synergie avait pour objectif d’initier des recherches pointues sur des thématiques émergentes dont
l’importance scientifique et l’intérêt social seraient avérés, en les dotant d’un financement de 100 000 à 150 000. Six
projets ont été financés à la suite de deux appels à projet : .
• « Portails romans de France en 3D », projet porté par l’ENSAM (2013)
• « DéfiChine », projet porté par l’INED (2013)
• « Transmission et diffusion des études sur le genre », projet porté par l’EHESS (2013)
• « Collecta : actualisation numérique de la collection de François-Roger de Gaignières », projet porté par l’Ecole du
Louvre (2014) ;
• « DEMOCRITE, Démonstrateur technologique pour une fabrication additive à grande échelle », projet porté par le
CNAM (2014);
• « Handicap. Le handicap comme question publique », projet porté par l’EHESS (2014).
Le programme « heSam-Confluences », enfin, a permis de sélectionner en mai 2015 17 projets de recherche pour
un total de 148 500€. Ce financement heSam-PNM devait être doublé d’un financement CNRS dans le cadre d’un PEPS,
mais le CNRS a choisi en 2016 de ne pas donner suite au projet. Sans entrer dans le détail des différentes recherches
initiées à cette occasion, on retiendra qu’elles se sont inscrites dans le cadre des cinq pôles thématiques définis par
heSam au moment de la candidature au PIA2 « Confluences » : Afrique (2 projets), Industrie et territoires (2), Apprendre
pour créer (5), Risques et territoire (3), Dynamique des objets (5), et que chacun des établissements a pris part à deux
au moins de ces projets, qui ont ainsi contribué à la relance de l’activité d’heSam.
Le bilan qui peut être tiré de ces 28 projets doit tenir compte des écarts entre les trois programmes : les projets NExT
sont des projets larges, conçus sur le modèle des LabEx, et dont les effets structurants ne sont pleinement mesurables
que sur le moyen terme ; les projets Synergie sont ordonnés à un objectif précis, atteignable sur le court terme ; les
projets heSam-Confluences sont plus modestes, inscrit dans la perspective d’une remise en marche d’heSam.
Un premier élément de bilan concerne la mise en œuvre d’une dynamique transdisciplinaire et
inter-établissements. Commune aux NExT et aux Synergie, elle s’est mise en place de manières différentes. Elle est
plus immédiate dans le cas des Synergie, qui travaillent sur un objectif précis et limité dans le temps : c’est la
numérisation des portails romans qui rapproche les historiens d’art de l’INHA, les conservateurs du patrimoine formés à
l’INP et les spécialistes des technologies de la numérisation de l’ENSAM, qui s’appuyaient en outre sur l’expérience déjà
conduite autour de l’abbatiale de Cluny. C’est autour d’un projet d’impression 3D que se retrouvent designers,
ingénieurs et roboticiens engagés dans le projet Démocrite. C’est un projet d’encyclopédie et d’enseignement qui
réunit historiens, sociologues et démographes du projet Genre. Les programmes NExT, parce qu’ils sont de plus grande
ampleur, s’organisent autour de plusieurs axes de recherche, que viennent fédérer une réflexion commune, souvent au
sein d’un séminaire à contenu épistémologique fort, ou un programme d’activités intégrées comme à « Norma ». La
transdisciplinarité est réelle, mais ne peut s’appuyer que sur un engagement des chercheurs dans leur champ principal
de compétences. Ainsi se dessinent les deux voies autour desquels la transdisciplinarité travaille
aujourd’hui le champ de la recherche.
Deuxième élément de bilan, la mise en œuvre des projets a généralement été quasi immédiate après leur
sélection. Leur conventionnalisation a en revanche été plus lente, ce qui est le reflet de la nouveauté introduite par le
processus IDEX et par la construction des ComUE, qui conduisent à faire fonctionner de concert des établissements
dont les cultures administratives sont diverses. Cet élément doit être pris en compte dans l’évaluation : l’un des
enseignements que tire l’équipe PNM de ses années d’expérience est que chercheurs et enseignants-chercheurs, qui
ont déjà l’habitude de travailler ensemble, s’engagent dans des recherches innovantes dès lors que les conditions leur
en sont proposées. Les réunions organisées en vue de préparer les différents appels à projet ont mobilisé de nombreux
chercheurs, elles ont permis d’affiner les projets et de construire des rapprochements nouveaux. Les gouvernances des
projets se sont mises en place facilement. Le résultat a été, incontestablement, la mise en place et le renforcement
de logiques structurantes, à la rencontre entre recherche et expertise, bien illustrée par la structuration en
réseau du projet Network. Ces logiques de structuration sont importantes et durables : les chercheurs des
programmes NExT et Synergie, comme d’ailleurs ceux des LabEx, ont pesé fortement pour leur maintien en dépit des
difficultés de la ComUE. Dans le paysage francilien de la recherche, marqué par de nombreuses unités de recherche
transversales à deux ou plusieurs ComUE, l’expérience du programme PNM mérite d’être soulignée car elle montre que,
bien soutenues, les logiques transversales de la recherche résistent aux difficultés que peuvent
rencontrer les logiques institutionnelles de construction des consortiums.
Troisième élément de bilan, lesprojets financés dans le cadre de PNM seront sources de développements futurs, à la
fois dans le cadre d’heSam et plus largement, grâce à des partenariats noués avec le monde économique ou des
collectivités territoriales. Cet élément apparaît en particulier avec les programmes Synergie, dont les buts affirmés
étaient l’amorçage de programmes de recherche émergents et la valorisation hors du secteur académique. A titre
d’exemple, le projet DEMOCRITE connait des développements à travers un projet financé par l’institut Carnot A.R.T.S.
entre le laboratoire PIMM du CNAM et l’ENSCI-les Ateliers. Il a d’autre part abouti à la création d’une startup (XtreeE)
afin d’industrialiser les technologies de fabrication additive à grande échelle. Le projet Synergie Portail Romans
permettra un accès du grand public aux images produites, notamment à travers un web-documentaire, et pourra se
poursuivre en coopération avec les universités Carlo Bo d’Urbino et Autonoma de Barcelone. Le projet DéfiChine
continue à se développer grâce à un financement ANR prenant le relai du financement PNM.
Excellence de la formation :
• Nouvelles offres de formation,
attractivité des cursus et des
formations ;
on présentera les actions
(maximum trois) les plus
significatives engagées
pour renforcer l’attractivité.
• Synergie formation recherche.
• Mise en œuvre des programmes
d’innovation pédagogique.
• Développement des programmes
de formation numérique.
Maximum 2 pages (8400
caractères).
1. L’Equipe PNM a orienté son action en matière de formation selon trois grands principes que l’on rappelle
ici brièvement :
• Conduire une politique dynamique de formation doctorale et post-doctorale venant appuyer la mise en place
du collège doctoral heSam (octobre 2013) : en trois ans, 84 contrats doctoraux heSam, 15 contrats post-doctoraux ainsi
qu’environ 30 bourses de mobilité ont été accordés, que ce soit directement dans le cadre du programme PNM ou
indirectement, via les programmes NExT et Synergie.
• Proposer des dispositifs souples d’innovation pédagogique via des appels à projets pédagogiques destinés à
mobiliser les enseignants chercheurs à la base tout en impliquant les établissements dans la stratégie mise en œuvre.
Deux appels à projets successifs ont été lancés :
⚬ Printemps 2014 : 17 candidatures, 8 projets sélectionnés pour un total de 114500€
⚬ Printemps 2015 : 15 candidatures, 13 projets sélectionnés pour un total de 119500€
• Mener à terme le travail initié dès 2013 autour des passerelles CPGE-Université : ce projet a été poursuivi en
2015-2016, sa pérennisation est aujourd’hui en cours au-delà de la fin du programme PNM pour le droit et pour
l’économie.
Le changement du périmètre d’heSam et l’annonce de la fin du programme PNM en juin 2016 n’ont remis
en cause ni les engagements communs à des établissements restés dans heSam et d’autres sortis, ni
l’intérêt des enseignants-chercheurs pour ce type d’innovation pédagogique, ni les grandes caractéristiques des projets
retenus : forte internationalisation de la formation au niveau doctoral, liens avec les programmes de recherche, part
importante, et centrale dans 6 d’entre eux, prise par le numérique dans la plupart des projets sélectionnés. HeSam est
en outre fortement présent dans le projet Fun-MOOC, grâce à l’engagement en première ligne du CNAM, mais
aussi de l’Université Paris I.
2. Trois projets mis en œuvre ou poursuivis dans la nouvelle configuration d’heSam Université peuvent être
rappelés :
• Initié en décembre 2013 par des discussions entre l’équipe PNM et l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne, le projet
de Licence heSam en sciences sociales a pu être mis en œuvre dans le nouveau périmètre de la ComUE, sous la
forme d’une licence portée par Paris I en collaboration avec l’INED.
• Le projet « HeSam Entreprendre », porté par le CNAM et sélectionné dans le cadre du programme « Pépite », a
conduit à la mise en place du diplôme d’étudiant-entrepreneur, programme de formation en mode projet assurant aux
étudiants sélectionnés un statut d’étudiant-entrepreneur.
• Le parcours MEDAS (MÉgadonnées et Analyse Sociale). Le programme PNM accordait une place importante à
un projet de « Master Ingénierie en sciences sociales » qui n’a pu être mis en œuvre au cours de la période 2012-2016
malgré l’intensité des efforts déployés dans ce sens. Le projet a néanmoins connu une issue avec la mise en place, en
septembre 2016, du parcours MEDAS, porté par le CNAM en association avec Paris I dans le cadre du master Sciences
humaines et sociales mention humanités numériques. Orienté vers les métiers du Big Data et du Smart Data, ce
parcours est ouvert depuis la rentrée 2016 aux étudiants issus des sciences sociales comme des sciences de l’ingénieur,
avec modules spécifiques de mises à niveau en fonction des formations initiales.
3. Le Centre Michel Serres. Chargé de déployer depuis sa création en 2012 le volet innovation et d’appuyer la
création de formations innovantes, le Centre Michel Serres est devenu un laboratoire efficace de l’innovation
pédagogique à heSam, à la rencontre entre les SHS, les sciences de l’ingénieur, le design et la création industrielle. Ses
projets, commandités par des institutions publiques, des collectivités territoriales ou des entreprises, sont conduits par
des étudiants encadrés par des enseignants et des chercheurs en sciences humaines et sociales, en ingénierie et
design ou en gestion. Les étudiants participent donc, sur la durée d’un semestre (« Semestre Michel Serres ») inscrit
dans leur cursus de formation, à un « projet d’innovation » (20 ECTS) conduit de manière collective à la demande d’un
partenaire extérieur, en même temps qu’ils déroulent un « parcours individuel de connaissances » à la rencontre entre
les exigences de leur formation et celles du projet d’innovation auquel ils participent. Le semestre Michel Serres peut se
décliner dans le cadre de toute formation heSam de niveau Bac+4 ou Bac+5 ; un « diplôme Michel Serres », de 4
semestres, a été mis en place à la rentrée de 2014. Enfin, un « post-master Michel Serres » (2 semestres) existe
également depuis la rentrée 2014 : l’ensemble a été décrit dans le reporting PNM 2014 daté de 2015. A l’issue de 4
années de fonctionnement, le CMS est placé sous la direction d’un administrateur, et dispose d’une responsable
administrative et pédagogique, d’une assistante administrative (mai 2015), d’un « Business developper » (décembre
2015) et d’un directeur de la recherche (juin 2016). Il dispose de locaux à l’ENSAM, et s’est doté fin 2015 un « comité
d’orientation pédagogique » (3 réunions au cours du 1er semestre 2016). De février 2013 à juillet 2016, ce sont 22
projets d’innovation qui ont été menés auxquels ont participé environ 220 étudiants.
4. On insistera enfin sur l’effet structurant des programmes via le lien entre recherche et formation :
Le programme PNM s’est notamment construit autour de la conviction que la formation des futurs chercheurs devait
être pensée dans une durée longue, depuis le master jusqu’aux post-doc, et non plus dans la seule perspective
doctorale. Les programmes de contrats-doctoraux et post-doctoraux, de bourses de fin de thèse et de bourses de
mobilité, ont été communs à PNM et à certains LabEx et NExT : c’est en particulier le cas de Dynasia, qui a consacré
75% de son budget à financer 47 missions de terrains ouvertes aux étudiants du Master 1 au doctorat, ainsi que 12
allocations de fin de thèse, sur le modèle des contrats Humboldt : parmi ces douze doctorants, en septembre 2016,
deux avaient trouvé des postes stables (EHESS et Université Goethe à Frankfurt, 2 étaient en post-doc, cinq avaient
soutenu leur thèse et 3 étaient en cours de finalisation de cette dernière.
Les deux appels à projets pédagogiques répondaient au souci de mobiliser les enseignants-chercheurs de la ComUE sur
des projets que le cadre contraint des formations habituelles ne permetttait pas d’initier. Des liens se sont noués avec
les NExT et les Synergie. Parmi d’autres, « Norma » a bénéficié de deux contrats post-doc Germaine Tillion et a mis en
place le projet de master « Droit et normativités comparées » financé par PNM ; Network, outre un contrat Germaine
Tillion, s’est engagé fortement dans le projet de master en ingénierie des sciences sociales, qui a conduit au parcours
MEDAS évoqué ci-dessus. « Mutations et défis africains » a supporté le projet d’espace collaboratif « Etudes du
développement » (Appel à projet pédagogique 2014). Le Synergie « Genre » a permis l’ouverture d’une formation
initiale, transdisciplinaire et diplômante sur le genre à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, qui sera bientôt doublée d’une
formation continuée équivalente, la numérisation par Collecta du Fonds Gaignières a conduit à des projets de MOOC
dont la mise en place n’était pas achevée à la fin du programme PNM. Le projet « Déontologie et service public : le sens
de l’engagement », projet pédagogique 2015 associant l’ENA et l’INP, a permis la mise en place d’un module de
formation continue ouvert en mars 2016 et reconduit en 2016-2017 dans le prolongement du projet Nw3 présenté au
PIA 2. Le projet « concevoir un habitat écologique sur l’île d’Hokkaido » a mobilisé des enseignants chercheurs et des
étudiants afin de participer au concours international d’architecture de la fondation JS LIXIL au Japon. Le deuxième prix
obtenu dans la phase finale témoigne de la forte mobilisation des étudiants et confère au projet une visibilité
exceptionnelle.
Le lien entre formation et recherche a connu, grâce au programme PNM, un saut qualitatif non
négligeable, qui a résisté aux difficultés de la ComUE, a participé de la nouvelle dynamique d’heSam et
constitue, au sein d’heSam et au-dela de la ComUE, un point fort dans le paysage universitaire français
pour tous les établissements qui y ont été associés.
Rayonnement international :
Description des mesures prises et
des résultats en termes de :
1.Partenariats stratégiques
internationaux en recherche et
formation :
- accueil de post-doctorants, des
professeurs invités étrangers.
- diplômes en partenariat
international.
- laboratoires et consortiums
internationaux.
2.Attractivité vis-à-vis des
étudiants étrangers et actions
incitatives à la mobilité étudiante.
3.Attractivité vis-à-vis des
chercheurs et
enseignants-chercheurs étrangers.
Maximum 2 pages (8400
caractères).
La stratégie suivie par le programme PNM en matière de développement international a été développée dans les
rapports 2014 et 2015. On en rappellera ici brièvement les grandes lignes avant d’en tirer quelques enseignements.
Cette stratégie peut être présentée sous trois rubriques :
1) Le soutien à la politique internationale d’heSam. Des accords de collaboration ont été signés avec l’Université de
Cologne (2013), sixième université allemande, porteuse d’une Exzellenzinitiativ ; avec l’Université de Montréal (2014)
dans le cadre d’une collaboration portant sur les usages du numérique dans l’enseignement supérieur ; avec plusieurs
universités tunisiennes dans le sillage des mutations politiques récentes de la Tunisie, avec une attention particulière
aux enjeux de l’enseignement des sciences sociales et de la modernisation des administrations universitaires
(Université de la Manouba, 2012 ; Université El Manar, 2014 ; Université de Tunis, 2015 ; Université de Sfax, 2015).
Depuis juin 2013, une mission est conduite avec le groupe privé koweïti Orion Education pour construire un
établissement universitaire et de recherche francophone à Koweït.
2) Une politique d’attractivité, d’accueil et de mobilité internationale du programme PNM. Celle-ci a principalement pris
deux formes :
• l’appui au Collège d’études mondiales, créé en 2011 par la FMSH pour renforcer l’ouverture internationale des
sciences humaines et sociales en ouvrant des chaires environnées de longue durée. De 2013 à 2016, le programme
PNM a soutenu 6 chaires environnées (VK Nguyen, « Anthropologie et santé mondiale ; Nancy Fraser, « Rethinking
Social Justice », Imma Tubella, « Education et nouvelles technologies », Manuel Castells, « Crises et nouvelles sociétés
en réseaux », Jean-Daniel Rainhorn, « Inégalités, santé et humanitaire », Marc Fleurbaey, « Economie du bien-être »),
conduisant à l’accueil de 6 post-doc dont 4 dans le cadre du programme Fernand Braudel ;
• le recrutement de post-doctorants : le programme de contrats post-doctoraux Germaine Tillion, le soutien au Collège
d’études mondial, la politique de plusieurs programmes NExT, ont conduit au recrutement de 22 post-doctorants entre
2013 et 2015. Les procédures de recrutement ont été élaborées de manière à privilégier la transparence des concours,
l’internationalisation du recrutement, la cohérence entre ces recrutements et les programmes du volet Recherche de
PNM (programmes NExT). Dans le même temps, et jusqu’au début de 20015, une concertation a été systématiquement
conduite entre PNM et les LabEx, au sein desquels le recrutement de post-doctorants est un engagement fort.
3) Stratégie de visibilité de la recherche et de mobilité étudiante. Celle-ci passe d’abord par une politique de
communication et d’accueil :
• la « cellule d’accueil internationale» d’heSam Université, entièrement dédiée à l’accueil et à l’insertion des chercheurs
étrangers invités et des étudiants en mobilité entrante, a été mise en place en 2015 dans le sillage du contrat de site ;
• la « cartographie des compétences » d’heSam, mise en place en 2016 et qui a remporté l’AMI 2016 « Transformation
pédagogique et numérique » lancée par le MENESR, offre aux chercheurs et aux étudiants étrangers une information
précise et mise à jour sur la recherche et la formation au sein de la ComUE. Elle constitue en retour un outil précieux
pour le rayonnement international de la ComUE (http://carto-hesam.eu/)
La stratégie de visibilité est aussi passée par le soutien à l’organisation de quinze universités d’été transdisciplinaires (6
en 2013, 9 en 2014). Celles-ci sont venues le plus souvent en soutien d’actions initiés par les programmes NeXt ou par
les LabEx, la mise en cohérence des actions soutenues par le programme ou harmonisées dans le cadre de la ComUE
devant permettre à l’internationalisation de franchir un saut qualitatif.
De fait, le renforcement de l’internationalisation de la recherche a été un résultat immédiatement observable
de la mise en œuvre du programme PNM. Si elle était attendue, les collaborations internationales faisant depuis
longtemps partie du quotidien des chercheurs, le financement IDEX lui a permis de franchir un seuil.
L’internationalisation peut prendre plusieurs formes. L’organisation de workshops et de séminaires internationaux est la
plus classique. On n’en minimisera pas l’intérêt, quand elle contribue à la présence de la recherche française sur
des thématiques émergentes à l’échelle mondiale, à l’image des liens noués entre Norma, l’Université Columbia de
New York et l’Université libre de Bruxelles autour de la théorie de la gouvernance réflexive, ainsi qu’avec les
philosophes et sociologues de l’Université de Francfort autour des enjeux de la biopolitique. La constitution d’un
vivier de jeunes chercheurs, bien intégrés à la recherche internationale, est au centre des NExT « Dynasia » et
« Mutations et défis africains ». Elle doit accompagner le retour de la recherche francophone au plus haut niveau
international dans des champs où celle-ci s’était effacée au cours des dernières décennies derrière la production
anglo-américaine, notamment dans le cas des « post-colonial studies » et des « cultural studies ». Elle s’appuie sur des
réseaux d’implantation des établissements à l’étranger, trouve dans le financement IDEX des supports pour des
missions internationales, pour la participation ou l’organisation d’Universités d’été en Afrique et en Asie.
L’internationalisation passe aussi par le renforcement des collaborations entre institutions de recherche :
« Travail libre / travail forcé » donne naissance à un GDRI « Global History Collaborative » associant le CNRS,
l’Université de Tokyo, l’Université Humboldt de Berlin, l’université de Princeton et l’EHESS. « Portail 3D » s’est conclu
sur un colloque portant sur le thème « Portails romans et gothiques menacés par les intempéries. Le relevé laser au
service du patrimoine », à partir duquel une collaboration se met en place avec des initiatives analogues en Italie
(Université d’Urbino), en Belgique (Université de Louvain-la-Neuve) et en Espagne (Université autonome de Barcelone).
« Défichine » a été rejoint en 2014 par des chercheurs de l’Université de Lund et de l’Académie chinoise des sciences
médicales. Un des projets financés dans le cadre du programme NETWORK (projet COMPANORMS : « Comparaison des
normes d’emploi en contexte de recomposition du salariat et de développement de l’emploi indépendant) a obtenu le
succès dans deux appels d’offre internationaux successifs (2015 et 2016) en collaboration avec l’IRD et l’Université
fédérale de Sao Paulo.
Relations avec les acteurs
socio-économiques :
• Actions de valorisation et de
transfert.
• Liens avec la SATT.
• Réalisations structurantes avec
les entreprises (laboratoires
communs, IRT, IEED, pôles de
compétitivité,…)
mises en place grâce au projet.
• Actions de diffusion de la culture
scientifique et technique et
de renforcement du lien science
société.
Maximum 1 page (4200
caractères).
Ces commentaires libres peuvent
porter sur le
projet lui-même et sa trajectoire,
sur les indicateurs fournis,
sur les aspects financiers...
Maximum 2 pages (8400 caractères)
1. Le Centre Michel Serres. le Centre Michel Serres a joué un rôle essentiel dans le développement des relations
d’heSam avec les acteurs socio-économiques. La formation qui y est assurée (cf. supra, onglet « excellence de la
formation ») s’appuie en effet de manière systématique sur un « projet d’innovation » conduit par un groupe
d’étudiants encadrés par des enseignants-chercheurs en réponse à une demande de partenaires extérieurs. Ces
partenaires émanent de milieux très divers :
• Milieu associatif : 3 partenaires pour 5 projets : Associations « Estuaire de la Seine, territoire de l’eau », ExpoFrance
2025, France Clusters.
• Entreprises : 5 partenaires pour 8 projets : Saint-Gobain, LBMG, H4D, Orange, Lapeyre.
• Pôle de compétitivité : Cap Digital (1 projet)
• Collectivités territoriales et publiques : 6 partenaires, 8 projets : Conseils généraux de Meurthe-et-Moselle,
d’Eure-et-Loire, Région Ile-de-France, EPA Plaine de France, INRA, Mairie de Paris
• Fondations : 2 partenaires, 2 projets : Fondation des territoires de demain, Esprit de Velox
• Autres : Château de Parentignat
On voit que ces partenaires du monde socio-économiques sont très divers quant à leurs formes juridiques et leurs
domaines d’actions ; ils viennent tous chercher l’interdisciplinarité pour innover ; une part importante de la demande
émane des opérateurs des territoires ; enfin, nombre des partenaires renouvellent l’expérience de collaboration avec le
CMS.
La réussite du Centre Michel Serres tient à sa capacité à mobiliser l’ensemble des établissements d’heSam Université,
que ce soit pour le recrutement des étudiants ou pour la constitution d’équipes pédagogiques. L’expérience montre que
les partenaires sont toujours séduits par le potentiel pluri- et interdisciplinaire de la ComUE. L’embauche d’un
« Business Developer » depuis décembre 2015 a permis d’intensifier la recherche de partenaires avec une participation
financière systématique à partir de septembre 2016.
2. Le programme Synergie. Le programme Synergie avait pour objectif de sélectionner des projets à la fois bien
délimités et particulièrement innovants, dotés d’une forte réactivité à la demande. Le format retenu s’est révélé, à
l’expérience, bien adapté à la recherche de partenaires économiques, notamment quand il permettait d’impliquer des
disciplines à forte dimension technologique ou répondant à une demande sociale importante. C’est ainsi que le projet
« Handicap » s’est associé à Healthcare, une société fournisseuse de technologies et des services médicaux, pour
mener à bien et valoriser une recherche destinée à concevoir un outil intégrant les technologies de la réalité virtuelle
afin d’améliorer le suivi des patients atteints de lombalgie chronique. Le projet « Portails romans 3D » est aujourd’hui
en négociation avec des industriels du tourisme pour valoriser ses résultats et les technologies mises en œuvre. Le
projet « DEMOCRITE » a donné lieu à de nombreux résultats, tant sur le plan académique qu’industriel : une convention
de collaboration a été passée avec le groupe LafargeHolcim, qui a notamment permis le financement d’une thèse. En
complément du projet DEMOCRITE, un projet technologique de recherche financé par l’institut Carnot A.R.T.S. entre le
laboratoire PIMM et l’ENSCI-les Ateliers a été financé afin d’utiliser la plateforme DEMOCRITE pour les matériaux
polymères thermoplastiques dans le cadre d’un studio expérimental (ENSCI). Enfin, la création d’une startup (XtreeE)
dans la continuité des idées développées et valorisées dans le cadre du projet DEMOCRITE, a permis d’embaucher 4
étudiants diplômés ayant travaillé sur le projet afin d’industrialiser les technologies de fabrication additive à grande
échelle. L’intérêt suscité par le projet et la startup auprès des industriels de la construction en France et à l’étranger
font penser que cette entreprise sera un succès.
Ces résultats sont intéressants, car ils dessinent à terme une des voies de la construction d’un modèle économique
pour la ComUE, et la possibilité dans ce domaine d’un transfert de compétences des écoles d’ingénieurs vers les SHS.
COMMENTAIRES LIBRES
Le reporting final du programme Paris Nouveaux Mondes rend compte d’une situation inhabituelle. Depuis la fin de
2014, le financement a en effet permis que soient maintenues des activités communes entre des établissements
appartenant désormais à trois ComUe différentes de la région parisienne : heSam en priorité, ainsi que Paris Sciences
Lettres (PSL) et Sorbonne Paris Cité (SPC).
L’auto-évaluation qui pouvait être faite du programme a tenu compte de cette originalité, qui explique aussi que
certains indicateurs, non pertinents au regard de la situation, n’aient pas été remplis (ils ont été alors été affectés du
chiffre 0).
En acceptant de maintenir un financement PNM, le comité de pilotage du programme IdEx a témoigné de sa confiance
dans la dynamique mise en place en 2012, et contribué à la stabilité d’un paysage universitaire francilien marqué par
l’intensité des relations inter-ComUE. Les engagements pris à cette occasion par l’équipe PNM et par les établissements
engagés dans le programme ont été tenus : le reporting témoigne des avancées réalisées notamment en matière de
formation, de recherche et d’innovation, de collaborations internationales.
Le maintien du financement a contribué à la relance de la ComUE heSam selon un périmètre institutionnel et
scientifique renouvelé (cf. supra, § « programme et politique de site). En réponse aux enjeux nouveaux de la relation
entre sciences humaines et sociales, sciences de l’ingénieur, droit, sciences du management public et privé, heSam se
veut attentif à la captation des signaux faibles, à la mobilisation de l’intelligence collective, ainsi qu’à la prise en
compte de l’expérience et des compétences non académiques. A l’échelle globale, comme au niveau local, dans la
sphère publique, le secteur associatif et solidaire, comme dans les entreprises privées, le besoin est en effet grand de
nouveaux acteurs responsables :
• formés à la prise en compte des biens communs que sont l’atmosphère, le climat, les paysages, les ressources en eau,
l’accès au savoir,
• capables de gérer les équilibres économiques ainsi que les ressources humaines et financières,
• disposant de grilles d’analyse et de référentiels éthiques enracinés et adaptés aux réalités du 21ème siècle.
Les nouveaux statuts d’heSam et son contrat de site signé avec l’Etat le 20 octobre 2015, donnent désormais un cadre
à ce projet.
Pour le déployer, heSam anime une démarche de partage des fonctions support. Une cellule H2020 et des chaires
d’entreprises sont créées. L'initiative des « Nouveaux Réseaux de la Connaissance » est étendue à des partenariats
stratégiques en Europe, et des partenariats de référence au niveau mondial. Les « Collèges heSam Université »,
orientés vers la recherche et la formation sur des thématiques particulières à l'international, mobilisent l’ensemble des
compétences disponibles en interne. Un nouveau « campus heSam », à vocation mondiale, est ainsi prévu en Afrique.
Un service d’accueil pour les étudiants et les enseignants chercheurs internationaux est créé, participant à une
politique d’attraction des talents.
Plus globalement, l’animation des 7 programmes fédératifs est conçue comme vecteur principal d’une transformation
systémique d’heSam, transversale aux champs de la recherche, de l’éducation, de la formation continue, de
l’innovation et du transfert, en France, en Europe et sur le plan international.
INDICATEURS COMMUNS

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