Bilbao 9 - 12 mai 2012

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Bilbao 9 - 12 mai 2012
Bilbao
9 - 12 mai 2012
Espagne
Royaume d’Espagne / Reino de España
Langues officielles
Capitale
Plus grande ville
Forme de l’État
Roi
Président du gouvernement
Formation : Union des royaumes de Castille et Aragon
Superficie totale
Population- totale
PIB (PPA) (2008)
PIB (nominal) (2008
Gentilé
Hymne national
Monnaie
Devise nationale
Castillan
Madrid 40°26′N 3°42′W
Madrid
Monarchie constitutionnelle
Juan Carlos Ier
Mariano Rajoy
1479
505 911 km2 (51ème)
46 754 784 hab. (29ème) – Densité : 92,46 hab./km2
$1 397 milliards
$1 611 milliards6
Espagnol, Espagnole
Marcha Real
Euro (EUR)
Plus Ultra (latin : Encore au-delà)
España et Reino de España est un pays d'Europe du Sud et, selon les définitions, de l'Ouest, qui occupe la plus grande partie de
la péninsule Ibérique. En 2009, le pays comptait 46 millions d'habitants, ce qui en faisait le 29ème pays au monde en termes de
population. Une des anciennes puissances coloniales européennes, le pays fut une puissance mondiale importante
du xve au xvie siècle, mais commença à perdre de l'influence par la suite, particulièrement tout au long du xixe siècle avec la perte de
ses colonies. L’Espagne est bordée par la mer Méditerranée au sud et à l'est, à l'exception du territoire britannique de Gibraltar et
le détroit du même nom qui sépare le continent européen de l'Afrique. Au nord, les Pyrénées constituent une frontière naturelle avec
la France, l'Andorre, et le golfe de Gascogne. Le Portugal et l'océan Atlantique bordent l'ouest et le nord-ouest. Le territoire espagnol
inclut également les îles Baléares en Méditerranée, les îles Canaries dans l'océan Atlantique au large de la côte africaine, et
deux cités autonomes en Afrique du Nord, Ceuta et Melilla, limitrophes du Maroc. Avec une superficie de 504 030 km², l'Espagne
est le pays le plus étendu d'Europe de l'Ouest et de l'Union européenne après la France. Du fait de son emplacement, le territoire
espagnol a été l'objet de nombreuses influences externes, souvent simultanément, depuis les temps préhistoriques jusqu'à la
naissance de l'Espagne en tant que pays. Inversement, le pays lui-même a été une importante source d'inspiration pour d'autres
régions, principalement durant l'ère moderne, lorsqu'il est devenu un empire colonial qui a laissé un héritage de plus
de 400 millions d'hispanophones à ce jour. L'Espagne est une monarchie constitutionnelle au régime démocratique parlementaire.
C'est un pays développé doté de la neuvième plus forte économie mondiale par PIB nominal (douzième à parité de pouvoir d'achat), et
d'un niveau de vie « très élevé » (15e au classement IDH en 2007). C'est un membre de l'Organisation des Nations unies, de l'Union
européenne, de l'Union latine, de l'OTAN, de l'OCDE, et de l'OMC.
Histoire
Préhistoire, découverte de l'Amérique et Unification (jusqu'à 1512)
Les populations autochtones de la péninsule Ibérique s'appelaient les Ibères. Mais des populations celtes, qu'on appelle
les celtibères, viendront ensuite s'y agréger. À partir du IXe siècle av. J.-C., les Phéniciens, les Grecs et les Carthaginois
installèrent des comptoirs sur les rivages méditerranéens. Les Romains conquirent la péninsule au IIe siècle av. J.-C.. La langue
principale, la religion et les lois dérivent en grande partie de la période romaine. Lors de la chute de l'Empire romain au Ve siècle,
des barbares germaniques, les Suèves, les Vandales et les Wisigoths envahirent l'Espagne. Les Vandales, installés
momentanément au sud de la péninsule passèrent rapidement en Afrique du Nord (actuelle Tunisie), et les Wisigoths imposèrent
leur loi jusqu'à la conquête musulmane. Les Arabo-Berbères, menés par Tariq ibn Ziyad, conquirent le pays en 711. En 756,
l'Espagne musulmane prit son indépendance, sous le règne des Omeyyades de Cordoue. En 929, le pays se transforme en califat.
Au XIe siècle, le califat s'effondre et se fragmente en micro-États, les taïfas ; on en comptera jusqu'à 25. Les chrétiens, réfugiés
dans le nord au sein du royaume des Asturies, profitèrent de cet affaiblissement musulman et entamèrent la Reconquista
(Reconquête) qui prit fin en 1492 avec l'élimination du dernier bastion musulman, le royaume de Grenade, sous le règne des Rois
catholiques. À la fin de cette même année, Christophe Colomb atteint l'Amérique pour le compte de ces derniers. L'unification de
l'Espagne actuelle prit officiellement forme en 1512. À cette même époque, les conquistadors s'emparèrent pour l'Espagne de
vastes territoires pour former un immense empire colonial.
Plus grande puissance de l'Europe (XVIe siècle)
Pris dans l'exaltation religieuse de la Reconquista, les souverains espagnols décidèrent par le décret
d'Alhambra (1492) de contraindre les juifs d'Espagne à choisir entre la conversion et l'exil. La plupart
d'entre eux ont trouvé refuge dans l'Empire ottoman. Les musulmans restés en Espagne, ou morisques,
seront convertis de force dès le début du XVe siècle, et seront finalement expulsés en 1609. En 1801,
l'Espagne s'empare du district d'Olivenza situé au sud de Badajoz, territoire toujours revendiqué par le
Portugal et sujet de discorde entre les deux pays. Au XVIe siècle, l'empire des Habsbourg, dont Charles Quint, roi des Espagnes
et empereur du Saint Empire
la Monarchie espagnole était, avec le Saint-Empire romain germanique, l'un des éléments essentiels,
romain germanique
devient la première puissance européenne. En effet, s'ajoutent à ses possessions européennes l'empire
colonial né de la découverte du Nouveau Monde. L'Espagne acquit sa puissance politique, économique et militaire par un afflux
considérable de métaux précieux en provenance des Amériques, et par l'accès à un stock de monnaie. L'empire espagnol dura de
1516 à 1898, et constitua l'un des plus grands empires que l'Europe ait connus, ainsi qu'un des premiers empires mondiaux.
Ceci est dû à la possession par l'Espagne, en Europe, des territoires aragonais dans la Méditerranée (dont une grande partie de
l'Italie actuelle), ainsi que la majeure partie de l'Allemagne actuelle et de la Franche-Comté ; d'une grande partie de l'Amérique du
Sud, de l'Amérique Centrale et de l'Amérique du Nord actuelles, et des Philippines. Pendant plus d'un siècle, l'Espagne fut la
première puissance européenne.
Déclin (XVIIe siècle - 1975)
La puissance de l'Espagne déclina progressivement non seulement en raison des guerres coûteuses qu'elle mena et des révoltes
qui éclatèrent, mais également du fait d'une économie artificiellement prospère due aux richesses tirées du Nouveau Monde.
En 1700, à la suite de la mort sans héritier du dernier souverain Habsbourg, le petit-fils de Louis XIV, dont la première épouse
était une infante espagnole, devint roi d'Espagne sous le nom de Philippe V, et fonda la dynastie des Bourbons d'Espagne, liés
par le pacte de famille aux Bourbons de France. Au XVIIIe siècle, des luttes entre les prétendants au trône affaiblirent la couronne.
Au début du XIXe siècle, Napoléon Ier tente d'envahir l'Espagne, qui est alors privée d'armée et de son roi. Cette tentative échoue
à cause de la résistance des civils, sous forme de nombreuses révoltes et de guérilla, à l'intervention militaire britannique et à la
mobilisation d'une grosse partie de la grande armée sur d'autres fronts (notamment en Russie en 1812). Malgré le retrait des
troupes de Napoléon Ier, ce conflit est particulièrement sanglant et entraîne d'importantes pertes pour l'Espagne, qui ne put être
pacifiée durablement. Du fait de ces affaiblissements, l'Espagne perdit la plupart de ses colonies au XIXe siècle, surtout à partir
des années 1820. Une Première République espagnole se mit en place brièvement en 1873 et 1874. Les dernières colonies
(Cuba, les Philippines, Porto Rico, Guam) se séparèrent de la couronne en 1898 après la Guerre hispano-américaine. Quelque peu
isolée du reste de l'Europe, l'Espagne connaît une période de stagnation économique et politique. La Seconde République
espagnole chassa la monarchie des Bourbons en 1931. Mais, après la victoire du Front populaire espagnol en 1936, les
extrêmes-droites (carlistes et phalangistes) organisent un soulèvement, soumettant l'Espagne, après une tragique guerre civile de
1936 à 1939, à la dictature du général Franco. Celui-ci, bien qu'originellement monarchiste, décida de conserver le pouvoir, et de
ne faire rétablir la monarchie qu'après sa mort.
Démocratie (depuis 1975)
À la mort de Franco, en 1975, la monarchie fut effectivement restaurée et Juan Carlos Ier, le nouveau roi, rétablit rapidement la
démocratie, et le pays intégra en 1986 l'Union européenne. La nouvelle Constitution, très libérale, rompt avec le centralisme très
poussé de l'époque franquiste, et met en place une très large décentralisation. De nombreux partis nationalistes locaux sont à
nouveau légalisés, en particulier dans les provinces périphériques, où subsistent des langues régionales différentes
du castillan (Galice, Pays basque, Catalogne). Certains revendiquent plus d'autonomie, d'autres parlent d'indépendance (en
particulier au Pays basque et en Catalogne). Le parti communiste est aussi légalisé. L'indépendantisme le plus radical et le plus
violent est celui de l'ETA basque, organisation terroriste prônant et pratiquant la lutte armée, l'assassinat et le racket. La
réussite économique de l'Espagne entre 1975 et 2007 fait naître l'idée d'un miracle économique espagnol. Au milieu des années
90, les réformes s'accélèrent avec le Pacte de Tolède, consensus de tous les partis politiques représentés au parlement pour
garantir la viabilité économique du système de retraite en Espagne. Mais le pays connaît de graves difficultés économiques
depuis 2008, lorsqu'il apparaît que ce miracle a reposé en grande partie sur le dynamisme du secteur de la construction, luimême facilité par la spéculation immobilière qui a multiplié par trois la valeur des bureaux et des logements en moins de dix ans.
En 2004 le PSOE revient au pouvoir après avoir enregistré son meilleur score depuis 1989 avec 42,6% des voix et en 2008 il
remporte à nouveau les élections avec 43,8% des voix, augmentant encore son emprise sur la vie politique espagnole. Le
contraste entre les régions les plus industrialisées et celles qui sont en retard s'est creusé après que l'Union européenne a
diminué ses fonds structurels compte tenu de l'extension à 25 pays, L'Espagne devenant un contributeur net de fonds après
avoir été longtemps un bénéficiaire net.
Politique
Depuis 1978, l'organisation politique de l'Espagne est régie par la constitution de la même
année qui établit un régime de monarchie constitutionnelle et un État social
et démocratique de droit et la pluralité des partis politiques. Le monarque dispose de
pouvoirs politiques et symboliques, définis par l'article 62 de la constitution : il est le chef
Palais royal de Madrid
de l'État et des armées, ratifie les lois, nomme le président du gouvernement, peut dissoudre le Parlement sur proposition de ce
dernier. Par ailleurs (art. 56), il est le représentant de l'État espagnol dans les relations internationales, notamment vis-à-vis des
liens avec le monde hispanique. L'actuel souverain est Juan Carlos Ier. Le pouvoir exécutif est néanmoins détenu par le président
du gouvernement. Le président du gouvernement (Presidente del Gobierno) (rôle comparable à celui d'un Premier ministre), est à
la tête de l'exécutif pour une durée de quatre ans renouvelable. Le président du gouvernement est nommé par le roi après
l'acceptation de sa candidature par le Congreso de los Diputados ; il préside le Conseil des Ministres. Mariano Rajoy est, depuis
le 20 décembre 2011, président du gouvernement. Le pouvoir législatif est dévolu au Parlement (les Cortes Generales), qui
constitue l'organe suprême de représentation du peuple espagnol. Il est composé d'une chambre basse, le Congrès des députés
(Congreso de los Diputados), et d'une chambre haute, le Sénat (Senado). Le Congrès des députés compte 350 membres élus pour
quatre ans au suffrage universel direct. Actuellement, le Sénat est constitué de 264 membres dont 208 directement élus et 56
désignés par les régions. Les élections se déroulent normalement tous les 4 ans. Les dernières élections générales eurent lieu en
mars 2008.L'Espagne est membre de l'OTAN et de l'Union européenne.
Communautés autonomes
Habitants en 2000 Habitants en 2005
Habitants en 2000 Habitants en 2005
Andalousie
7 340 052
7 849 799
Estrémadure
1 069 420
1 083 879
Aragon
1 189 909
1 269 027
Galice
2 731 900
2 762 198
Asturies
1 076 567
1 076 635
Madrid
5 205 408
5 964 143
Îles Baléares
845 630
983 131
Région de Murcie
1 149 329
1 335 792
Îles Canaries
1 716 276
1 968 280
543 757
593 472
531 159
562 309
2 098 596
2 124 846
Castille-La Manche
1 734 261
1 894 667
264 178
301 084
Castille-et-León
2 479 118
2 510 849
Catalogne
6 261 999
6 995 206
Ceuta
75 241
75 276
Communauté valencienne
4 120 729
4 692 449
Melilla
66 263
64 488
Cantabrie
Navarre
Pays basque
La Rioja
Villes autonomes
Géographie
Située en Europe de l’Ouest, l'Espagne occupe la plus grande partie de la péninsule Ibérique,
qu'elle partage avec le Portugal. En dehors de la péninsule, le royaume comprend aussi deux
archipels (celui des îles Canaries à l'océan Atlantique et celui des îles Baléares dans la mer
Méditerranée) et deux villes (Ceuta et Melilla) et quelques îles et îlots au nord du Maroc,
comme les îles Chafarinas, Peñón de Alhucemas, Peñón de Vélez de la Gomera ou l'îlot Persil.
Par ailleurs, l'Espagne revendique la souveraineté sur le rocher de Gibraltar. L'îlôt d'Alboran,
dans la Méditerranée de l'ouest, appartient également à l'Espagne. L'Espagne est le quatrième
plus grand pays d'Europe, après la Russie, l'Ukraine et la France, et le deuxième de l'Union
européenne. Les limites physiques de l'Espagne sont les suivantes : à l'ouest, le Portugal et l'océan Atlantique ; à l'est, la mer
Méditerranée ; au sud, le détroit de Gibraltar, qui la sépare de l'Afrique (Maroc); au nord, les Pyrénées, qui constituent une
frontière naturelle avec la France et Andorre, et le golfe de Gascogne. Les principaux systèmes montagneux sont les Pyrénées,
le système ibérique, la cordillère Cantabrique, le système central et les cordillères bétiques. Plusieurs fleuves traversent
l'Espagne dont le Duero, l'Èbre, le Tage, le Guadalquivir, le Guadiana, le Jucar et le Segura ; son relief en nombreux plateaux lui
donne beaucoup de fleuves côtiers dont la Bidassoa.
Climat
Le climat de la péninsule ibérique selon la classification climatique de Köppen. Agencia
Estatal de Meteorología (Espagne) et Instituto de Meteorologia (Portugal).
Il existe trois grandes zones climatiques :
 méditerranéen, caractérisé par un été sec et chaud ; selon la classification de Köppen, il
est dominant dans la péninsule, avec deux grandes nuances, le climat méditerranéen
type dans le sud et le nord-ouest du pays avec des étés moins caniculaires du fait de la
proximité de l'océan ou de l'altitude ;
 semi-aride, dans un quart sud-est du pays (notamment dans la région de Murcie), mais
aussi autour de Valladolid ; contrairement au climat méditerranéen, la saison sèche
s'étend au-delà de l'été ;
 océanique, avec des températures d'hiver et d'été pondérées par l'océan et ne connaissant pas de sécheresse (pluvieux en
automne et en hiver) ; le climat océanique-type est quasi-absent d'Espagne ; dans certains secteurs d'altitude en Galice et sur
les côtes asturiennes et basques, on a essentiellement la nuance aquitaine, qui diffère du climat océanique type par les
chaleurs d'été plus importantes et plus orageuses que dans le nord-ouest de l'Europe (température moyenne de juillet de 21°
à Santander contre 16° à Brest ou à Liverpool).
Mis à part certains secteurs humides de montagne, les précipitations sont faibles et le manque d'eau est un problème dans une
grande partie de l'Espagne. Les incendies de forêts sont un problème pour toutes les forêts de la péninsule8.
Démographie
L'Espagne comptait 40 499 799 habitants au 1er janvier 2000, et 45 116 000 habitants au
1er janvier 2007. La densité de population, de 87,41 hab/km², est inférieure à celle de la
majorité des autres pays de l'Europe de l'Ouest et sa distribution à travers le territoire
national est très irrégulière. Les aires plus densément peuplées se concentrent sur la côte et
aux alentours de Madrid, tandis que le reste de l'intérieur se trouve très faiblement occupé.
La population espagnole a augmenté fortement depuis la fin des années 1980 grâce à
l'arrivée de plus de trois millions d'immigrants. Entre 2000 et 2005, l'Espagne a connu le
plus grand taux d'immigration du monde, en provenance principalement d'Amérique latine, d'Europe de l'Est et du Maghreb. Entre
2001 et 2006, le pays a accueilli une moyenne de 600 000 personnes par an. En 2006, 5 millions de personnes, soit 11 % de la
population espagnole, étaient de nationalité étrangère.
Administration territoriale de l’Espagne
L'Espagne comporte un État central et trois niveaux d'administration locale :
 17 communautés autonomes (Comunidad autónoma) ;
 50 provinces (provincia) ;
 8 112 municipalités (municipio).
Principales agglomérations
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Madrid : 5 900 000
Barcelone : 4 856 579
Valence : 1 764 970
Séville : 1 417 098
Málaga : 1 104 074
Bilbao : 946 000
7. Asturies (Gijón, Oviedo, Avilés, Mieres et Langreo) : 910 199
8. Alicante-Elche : 741 215
9. Baie de Cadix (Cadix-Jerez) : 688 076
10. Saragosse : 683 763
11. Las Palmas de Gran Canaria : 656 903
12. Murcie : 633 272
Économie
Restée longtemps un pays agricole, l’Espagne a connu d’importantes mutations socio-économiques dans le dernier quart
du XXe siècle. Elle possède aujourd’hui une économie diversifiée, grâce notamment à la croissance rapide de l’industrie depuis les
années cinquante et à l’essor du tourisme. Entre 1995 et 2001, les emplois industriels ont augmenté de 38 %. À partir de 1964,
une série de plans de développement a contribué à l’expansion économique du pays. Le développement des industries
métallurgique et textile, de la construction navale et de l’extraction minière a été privilégié. L’Espagne est devenue en moins de
vingt ans une grande puissance industrielle et agricole. Le tourisme est aussi très important, représentant 5 % du produit
intérieur brut. Le pays reste toutefois dépendant de la construction de logements. L'État-providence est peu développé en
Espagne : le pays possède un taux de prélèvements obligatoires très bas (37 % du PIB) et les dépenses sociales parmi les plus
faibles de la zone euro (20,3 % du PIB). L'Espagne connaît actuellement une grave crise. Celle-ci a d'abord commencé avec une
crise de la construction dû à l'effondrement des prix, puis la crise économique mondiale de 2008 a encore aggravé la situation.
Cette crise se caractérise par une très forte montée du chômage, qui touche désormais près de 21% de la population active au
deuxième trimestre 2011, contre environ 8 % un an auparavant. Le taux de chômage espagnol est désormais le plus élevé de
l'Union européenne après celui de la Lettonie.
Culture
Selon une récente enquête du Centre public de recherches sociologiques, 82,4 % des Espagnols se disent catholiques et 47,7 %
d'entre eux pratiquants. Parmi les éléments les plus connus de la culture populaire espagnole, on peut citer le flamenco, et,
une manifestation culturelle parfois controversée, la tauromachie. Le Français fut pendant une longue période la première langue
étrangère d’Espagne.
La langue officielle de l'Espagne est l'espagnol (castillan). Cependant, cette langue n'est pas la seule qui soit usitée, certaines
communautés autonomes ont leur propre langue officielle à côté de l'espagnol :
 Catalogne : catalan et aranais
 Valence : valencien (appellation locale du catalan)
 Îles Baléares : catalan
 Galice : galicien
 Pays basque et une partie de la Navarre : basque
Fêtes et jours fériés
Date
er
Nom français
Nom local
Remarque
1 janvier
Jour de l'An
Año Nuevo
Fête de la nouvelle année
6 janvier
Épiphanie
Epifanía
Fête des Rois mages
19 mars
Saint Joseph
San José
Sauf Andalousie, Baléares, Canaries, Communauté valencienne, Catalogne et La Rioja
Jeudi Saint
Jueves Santo
Sauf en Catalogne et dans la Communauté valencienne
Vendredi Saint
Viernes Santo
1 mai
Fête du Travail
Día del Trabajo
2 mai
Deux mai
Dos de mayo
Soulèvement contre l'occupation française à Madrid (fête qu'à Madrid)
25 juillet
Jacques le Majeur
Santiago Apóstol
Sauf en Andalousie, Aragon, Catalogne, Ceuta, Melilla et Navarre.
15 août
Assomption
Asunción
12 octobre
Jour de l'Hispanité
Día de la Hispanidad
1 novembre
Toussaint
Día de Todos los Santos
6 décembre
Jour de la Constitution
Día de la Constitución
8 décembre
Immaculée Conception
Inmaculada Concepción
25 décembre
Noël
Navidad
er
er
Fête nationale
Pays basque (communauté autonome)
Communauté autonome du Pays Basque / Euskal Autonomia Erkidegoa
/ Comunidad Autónoma del País Vasco
Capitale
Vitoria-Gasteiz
Gentilé basque
euskal herritar, euskotar
Gentilé espagnol
vasco, a ; vascongado, a
Statut d'autonomie
22 décembre 1979
Sièges au Parlement
19 députés / 9 sénateurs
Président
Lehendakari : Patxi López (PSE-EE)
ISO 3166-2:ES
ES-PV
Population
Totale (2010)
2 178 339 hab. hab.
Rang
7e rang
% de l'Espagne
4.6 %
Densité
301,13 hab./km2
Superficie
Totale
7 234 km2
Rang
14e rang
% de l'Espagne
1,4 %
La Communauté autonome du Pays basque (appelée
aussi Euskadi) ou la Communauté autonome basque est l'une
des 17 Communautés autonomes de l'Espagne. Elle est située
dans le nord de l'Espagne et au sud de la France et dispose d'une
autonomie certaine dans plusieurs domaines : fiscalité (tous les
impôts sont levés par l'administration fiscale basque qui reverse
5 % des impôts à l'Espagne), enseignement, police (police
autonome Ertzaintza), soins de santé Osakidetza, etc. La capitale
de la communauté est Vitoria-Gasteiz (province d'Alava).
Le Pont de Biscaye, patrimoine mondial de l'UNESCO
La Communauté autonome du Pays basque est entourée par la mer Cantabrique (en basque Bizkaiko golkoa ou golfe de
Biscaye), la France (Aquitaine), la Castille-et-León, laNavarre, la Rioja et la Cantabrie. C'est une région montagneuse,
marquée par le relief des Pyrénées au nord, et de la Cordillère Cantabrique ailleurs. Son climat océaniquedoux et très
humide (plus de 1 000 mm de précipitations annuelles) et ses paysages verts contrastent avec une grande partie de la
péninsule ibérique. Elle couvre une superficie de 7 234 km², soit l'équivalent d'un grand département français. Mais elle
est densément peuplée (291 habitants/km²), c'est une des régions les plus urbanisées d'Espagne, avec les métropoles
de Bilbao (plus de 800 000 habitants), Saint-Sébastien et Vitoria-Gasteiz (environ 250 000 habitants), ainsi que tout un
réseau de moyennes et de petites villes. Elle est composée de trois provinces (officiellement territorios históricos,
territoires historiques) :
 L'Alava (en basque Araba), la capitale est Vitoria-Gasteiz (en espagnol Vitoria, en basque Gasteiz) ;
 la Biscaye (en basque Bizkaia, en espagnol Vizcaya), la capitale est Bilbao (en basque Bilbao ou Bilbo) ;
 Le Guipuscoa (en basque Gipuzkoa; en espagnol Guipúzcoa), la capitale est Saint-Sébastien (en espagnol San
Sebastián, en basque Donostia).
Démographie
La population s'élevait à 2 178 339 habitants en 2010, soit 4,8 % (5,4 % en 1998) de la population de l'État. L'espérance de vie s'élève
à 74,2 ans pour les hommes et 84,8 ans pour les femmes la plus haute de l'Union européenne. La Communauté autonome du Pays
basque compte 4,5 médecins pour 1 000 habitants.
Politique
La Communauté autonome du Pays basque a son propre gouvernement depuis 1980, dont le
chef porte le titre de Lehendakari, il s'agit de Patxi López (PSE-EE) depuis le 5 mai 2009, à la
tête d'une coalition de partis non nationalistes basques (PSE-EE/PP). Il est élu par le parlement
basque.
Les principaux partis politiques sont:
 Parti nationaliste basque (EAJ/PNV) : nationaliste centriste, de type démocrate-chrétien ;
 Solidarité basque (EA) : indépendantiste social-démocrate de gauche ;
 Aralar : indépendantiste de gauche abertzale, mais condamnant le terrorisme.
 Parti populaire (PP) : droite conservatrice espagnole ;
 Unión Progreso y Democracia (UPyD) : anti-nationaliste ;
 Parti socialiste d'Euskadi-Gauche basque (PSE-EE) : centre-gauche socialiste ;
 Gauche unie-Les Verts (EB-B) : fédéraliste de gauche ;
 Gauche indépendantiste abertzale, idées indépendantistes ;
 Bildu : indépendantiste social-démocrate de gauche; coalition de Eusko Alkartasuna, Alternatiba et indépendants.
IXe législature du Parlement basque.
Parti politique
Voix en % (2009) Sièges (2009) Voix en % (2005) Différence (2005/2009)
EAJ/PNV
38.56
30
38.68
+8
PSE-EE
30.71
25
22.68
+7
PP
14.09
13
17.4
-2
Aralar
6.05
4
2.34
+3
Solidarité basque (EA)
3.68
1
?
-6
Gauche unie-Les Verts (EB-B) 3.51
1
5.37
-2
UPyD
1
Nouveau
+1
2.14
Économie
Aujourd’hui, la Communauté autonome basque fait partie des dix régions dont le niveau
d’industrialisation et le niveau de richessesont les plus élevés d’Europe, aux côtés de
la Bavière, du Bade-Wurtemberg, de la Lombardie et de la Haute-Autriche. Le PIB est de 68
milliards d'euros en 2008 avec une croissance de 0,8 % interanual. En juin 2007, le taux de
chômage atteignait le niveau record de 3,4 % et le taux de croissance du PIB 4,2 %. Après
avoir traversé une grave crise économique et sociale pendant les années 1980, la
Communauté autonome basque, Euskadi a opéré un redressement économique spectaculaire.
Le centre financier de Bilbao
Avec un PIB par habitant supérieur à la moyenne de l'Union européenne (indice 140 en 2007
contre 109 en Espagne - 111 en France), Euskadi est la devenue en 2007 la région la plus riche et innovatrice d’Espagne devant
la Communauté de Madrid (indice 139 en 2007). C'est la première fois qu'une Communauté autonome dépasse la région capitale qui
s'était toujours, logiquement, imposée comme la plus riche du pays. En 2008 le PIB par habitant est de 31 952 euros, et en 2010 est
de 31 314 euros très supérieur à la moyenne espagnole 23 063 euros et moyenne européenne 24,486 euros. Le centre financier du Pays
Basque est Bilbao, siège de la Bourse de Bilbao et des banques comme la BBVA, Banco Bilbao Vizcaya Argentaria est un groupe bancaire
espagnol d'origine basque qui est présent dans 37 pays. Les caisses d'épargnes basques BBK Bilbao Bizkaia Kutxa, Kutxa Gipuzkoa
SanSebatian, Vital Kutxa sont en procès de fusion en 2011 en devenant la troisième plus grand banque de l'État en termes d'actifs. Le
tourisme est très développé, en particulier dans les villes (musée Guggenheim à Bilbao, Saint-Sébastien, et sur le littoral). Le poids du
secteur agricole et de la pêche est inférieur au reste de l'Espagne (1,2 %).
Innovation
L'innovation s’est considérablement développée par l'intermédiaire de la création de technopoles (comme le parc technologique de
Bizkaia) et de la fondation Innobasque (Tecnalia, IK4, DIPC, Universités, Industrie). L'innovation du Pays basque a atteint la moyenne
européenne UE-27 de 2,01 % du PIB en 2009 des autres grandes régions industrielles européennes. Euskadi est la région la plus
innovante d’Espagne avec 2,08 % du PIB consacré à laR&D en 2010 (Finlande 3,96 %, France 2,21 % et Espagne 1,38 % du PIB). Le
territoire de Guipuscoa est supérieur a cette moyenne avec 2,41 % du PIB en 2009. La comarque de Deba Garaia atteint 4,58 % où se
situe le groupeMondragón Corporación Cooperativa, Deba Beherea 3,21 %. L'un des objectifs intermédiaires de l'agence d'innovation
Innobasque est d'atteindre les 2,75 % du PIB consacré à la R&D en 2012.
Distribution de dépenses de R+D selon eustat en 2009.
Les pôles de compétitivité basques
La Communauté autonome basque est une des premières régions européennes à avoir mis en place des pôles
de compétitivité (ou clusters). Cette politique industrielle a été lancée dès 1991 par le Gouvernement basque
sur la base des recommandations de Michael Porter, professeur à Harvard Business School et théoricien des
clusters. Les clusters basques sont aujourd’hui au nombre de treize, principalement dans le secteur industriel,
ils génèrent 45 % du PIB de la région. :
 Aéronautique, Hegan: Sener, ITP, Gamesa classé 2nd fabricant européen d’aérogénérateurs
 Automobile, ACICAE: Plus de 60.000 employés et 500 usines. Daimler-Benz Vitoria.
 Construction navale: La Naval Construcciones Navales del Norte
 Électronique, Informatique et Télécommunications
 Énergie: Iberdrola est le 1er producteur mondial d'énergie éolienne
Torre Iberdrola, nouveau siège
 Environnement, ACLIMA
à Bilbao
 Électroménager
 Machine-outil, AFM, INVEMA : classé 3ème producteur européen et 92 % production espagnole.
 Papier, ClusterPapel:
 Port de Bilbao, Uniport Bilbao: 1er port espagnol certifé par le LME London Metal Exchange.
 Sciences du management, Innobasque, nanoBASQUE: RVCT, IkerBasque, IK4, Tecnalia, DIPC, Euskampus, Universités (UPV-EHU
Universidad del Pais Vasco, Mondragon Unibertsitatea, Escuela Politécnica Superior S.Coop., HUHEZI S.Coop., Universidad de
Deusto, Fundación Deusto, TECNUN Universidad de Navarra)
 Transport, Logistique
 Audiovisuel
Dans la Communauté autonome basque, les clusters sont conçus comme un partenariat stratégique et opérationnel qui associe les
'entreprises', les 'organismes de recherche publics et privés' mais aussi les 'pouvoirs publics', qui participent activement au
fonctionnement et au suivi des projets. Chaque pôle est financé conjointement par les entreprises et les pouvoirs publics. Néanmoins, le
financement public est plafonné (le coût est d’environ trois millions d’euros par an pour le gouvernement basque). Autre spécificité,
notamment par rapport aux pôles de compétitivité français : les subventions sont versées directement aux clusters et non aux
entreprises membres qui ne bénéficient à ce titre d’aucun avantage fiscal.
L'industrie basque
L'industrie de la sidérurgie et de la métallurgie occupe traditionnellement une place prépondérante dans
l’économie basque. Au XIXe siècle, l’exploitation des nombreux gisements miniers permet à la région de
développer une industrie du fer et de l’acier. En 1880, le territoire basque de Bizkaia s’impose comme la
première région productive d’Espagne en minerai de fer. Au début du XXe siècle, de nouvelles industries se
développent et prospèrent : papier, chimie, machines-outils, biens d’équipement, construction navale. Après
1975 la Communauté autonome basque subit de plein fouet deux épreuves : l’ouverture de l’économie
espagnole à la concurrence et la crise énergétique et sidérurgique mondiale. Euskadi traverse alors une crise
Haut Fourneau de Bizkaia
industrielle sans précédent : faillites en cascade, taux de croissance nul voire négatif certaines années, taux de
chômage oscillant autour de 20 %. Au début des années 1990, alors que la plupart des pays d’Europe se désengagent de l’industrie
lourde, le gouvernement basque libéré par le EAJ-PNV fait au contraire le choix de sauver l’industrie traditionnelle et de diversifier le
secteur en misant sur l’innovation. Aujourd’hui, les parts de marché de l’industrie basque au sein de l’industrie espagnole illustrent la
réussite de la reconversion industrielle de la communauté basque: la machine-outil représente 80 % de la production espagnole, l’acier,
l’électroménager et l’électronique professionnelle 40 %, l’automobile 30 % et l’aéronautique 22 %. En 2005, l’indice de production
industrielle a progressé de 4 % dans la Communauté autonome basque. Le secteur emploie 36 % de la population active - contre 24 % en
France par exemple. Sur un plan national, avec seulement 5 % de la population espagnole, la Communauté autonome basque contribue à
hauteur de 10 % à la production industrielle totale du pays. Autre indicateur du poids du secteur industriel dans l’économie basque
espagnole : il contribue à hauteur de 32 % du PIB, un chiffre du même ordre que ceux enregistrés par les autres grandes régions
industrielles d’Europe comme la Lombardie (35 %), le Bade-Wurtemberg(33 %) ou encore la Bavière (30,3 %).
L’industrie automobile
Aujourd’hui, 26 % des composants automobiles espagnols sont produits en Euskadi. L’industrie des
composants automobiles est constituée majoritairement par de petites et moyennes entreprises : 68 %
d’entre elles comptent moins de 100 salariés. Les entreprises du secteur sont particulièrement
performantes sur les marchés étrangers : 63 % de leur production est destinée à l’export. La Communauté
autonome basque compte également deux sites de production et d’assemblage de produits finis. L’usine
Modèle Vito de Mercedes
produit à Vitoria
implantée en 1980 par Mercedes-Benz (Daimler Chrysler) près de la capitale administrative Vitoria emploie
3 500 personnes et produit 85 000 véhicules par an du modèle Vito. Dans le domaine de l’industrie automobile, le constructeur de cars
Irizar est leader en Espagne sur ce secteur avec 39 % des parts de marché et est, en volume, le deuxième constructeur de cars en
Europe.
La machine-outil
La production basque représente 82 % des exportations espagnoles et mobilise 78 % de l’emploi total du
secteur. Depuis plus de dix ans, le secteur de la machine-outil basque espagnol exporte en moyenne 56 % de
sa production en direction de 120 pays différents. 50 % de la production de machines-outils est destinée à
l’industrie automobile. La société plus innovatrice du secteur est le Groupe Danobat située dans la ville
d'Elgoibar dans le territoire de Gipuzkoa, appartenant au groupe coopérative du MCC Mondragon
Corporacion Cooperativa avec 93 000 employées. En 1991 a été créé à Elgoibar l'Institut de Machine - Outil
(IMH), qui est venu remplir l'important secteur dans la spécialisation des travailleurs de ces industries, ainsi que les centres de
développement Ideko et de Fatronik.
L’industrie aéronautique
Totalement inexistante au début des années 1990, l’industrie aéronautique basque est née de l’organisation d’entreprises de secteurs
voisins encluster. Aujourd’hui, ce pôle de compétitivité regroupe l’essentiel des entreprises du secteur c’est-à-dire les trois leaders locaux
(l’ingénierie Sener, le motoristeITP et l’équipementier Gamesa) et de nombreuses PME. Il représente 20 % de la production espagnole.
L'énergie
Le pétrole et la pétrochimie
L'industrie pétrochimique basque est née avec la création en 1968 de la société Petronor (Petroleos del Norte)
filiale de Repsol YPF, sa raffinerie moderne (avec unités de FCC, SR5 désulfuration 100 T/j, MTBE naphte de
haut octane, ETBE biocarburant en 2002, congénération électrique, URF Unité Réduction Fuel-Oil en 2011)
produisant 11 millions de tonnes par an à Muskiz. La raffinerie de Petronor est la plus grand de la péninsule
ibérique et ses réseaux de distribution des hydrocarbures et de gaz naturel dans toute la Communauté
autonome basque. En 2008, le président du club Athletic de Bilbao, Fernando Garcia Macua conclut un
contrat de sponsoring maillot de trois ans avec la compagnie pétrolière basque.
Le gaz
La découverte de gisement de gaz et l'exploitation de la Plateforme de Gaz Gaviota en océan Atlantique en face de Bilbao entre 1980 et
1994 1.5 MNm3 permet la captation et le stockage de CO2 opéré par ENAGAS. L'année 2003 a été construit le terminal GNL dans le
Grand Port de Bilbao appelé en basque "Bizkaiko Badia" ou BBG (Bizkaia Badia Gasa). Il fut inauguré en 2003, avec une inversion de
264 millions d'euros et 30 mois de construction. La capacité du terminal est de 800 000 m3/h. Le premier cargo LNG fut le British
Innovator, le 8 août 2003. Le terminal GNL dispose de deux grand réservoir de 150 000 m3. Afin de répondre à l'augmentation de la
demande la société BBG a un projet de construction du troisième réservoir. La BBG est constitué des sociétés Repsol, British
Petroleum, Iberdrola et la EVE (Ente Vasco de Energia) du Gouvernement Basque. La Communauté autonome basque produit de
l'électricité d'origine thermique dans ses 4 centrales thermiques.
L'énergie renouvelable: énergie éolienne
La société plus innovatrice du secteur des énergie renouvelables est Gamesa née à Vitoria-Gasteiz en 1976
premier producteur d'énergie éolienne avec la participation de la société d'énergie Iberdrola no 3 européen
de l'énergie, dont le siège est à Bilbao dans le territoire de Bizkaia dédié à la production et distribution
d'énergie (gaz et éolienne), avec plus de 21 000 mégawatts installés. Les nouveaux aérogénerateur comme
le modèle G10X-4,5 MW attendent une efficience les plus grand du marché mondiale.
Transports
Trois aéroports desservent cette région : Foronda (Alava), Fontarrabie (Guipuscoa), l'aéroport
international de Bilbao à Loiu-Lujua (Biscaye). Il compte aussi deux importants ports dont celui de Bilbao
(Port Autonome de Bilbao). Un projet de TGV devant relier les 3 grandes villes de la région est en cours de
construction. Il est surnommé le "Y basque" en raison de sa forme.
Télécommunication
La Communauté autonome basque est siège de la société de télécommunication Euskaltel. Euskaltel développe un réseau de fibre
optique de dernière génération, avec des investissements de 1 200 millions d'euros (600 euros par habitant), le plus gros investissement
en réseau par habitant de toute l'Espagne.Euskaltel est opérateur de câble basque créé en juillet 1995, qui commercialise ses services
en Pays basque et Navarre. Il opère en téléphonie fixe et mobile, numérique et accès à Internet à bandes larges tant par l'ADSL que par
câble (seul détenteur d'une licence pour cela au Pays basque), pour des particuliers et des entreprises. Euskaltel a agi comme société
commerciale de la Communauté autonome basque des services de téléphonie mobile d'Amena (actuellement Orange) en vertu d'un accord
commercial. Euskadi désigne la communauté autonome du Pays basque qui sponsorise l'équipe cycliste en partenariat avec la société
téléphonique Euskaltel,Euskaltel-Euskadi.
Culture
Langue
Deux langues bénéficient du statut de langue officielle : le basque (euskara) et l'espagnol (castillan). Les élèves peuvent étudier dans des
écoles en langue espagnole ou basque voire dans des écoles utilisant les deux langues.
Manifestations culturelles
Inauguré le 17 octobre 1997, le musée Guggenheim de Bilbao a constitué le fer de lance d’un vaste plan de développement urbain qui a
réussi à faire de la ville un pôle économique et touristique de premier plan. Il organise diverses expositions de renommée mondiale.
Le Festival du film de Saint-Sébastien est un évènement se déroulant en septembre, le meilleur acteur recevant la "Coquille d'Or".
Euskal Herria
Euskadi forme, avec la Communauté forale de Navarre et le pays basque français, l'Euskal Herria, "le pays basque" au sens de pays
antiquement de langue basque. La Communauté forale de Navarre a le droit de s'intégrer à la Communauté Autonome Basque en accord
avec la Constitution espagnole (quatrième disposition transitoire). Une telle intégration n'a jamais été à l'ordre du jour lors des trois
dernières décennies.
Médias
 Télévision : Euskal Telebista avec les chaînes ETB 1 en basque, ETB 2 en espagnol, ETB 3 en basque et ETB Sat en basque et
espagnol.
 Radio : en plus des principales radios nationales espagnoles (Cadena SER, Radio Nacional, Radio Nervión...), le groupe public
basque Euskal Irrati Telebista propose : Radio Euskadi, Euskadi Irratia, Gaztea et Radio Vitoria ;
 Quotidiens : El Correo Español, El Diario Vasco, El Mundo del País Vasco, Deia, Gara, Berria, El País, Noticias de Gipuzkoa ; El Correo
Español est le principal quotidien par nombre de lecteurs avec plus de 50 % de part de marché.
 Internet : eitb.com
L’euskera, la langue
L’euskera est une langue non-indoeuropéenne parlée principalement au Pays Basque ou Euskal Herria. Le
territoire de cette langue s´étend à trois entités administratives: au Royaume d´Espagne, aux deux
communautés autonomes d´Euskadi et Navarre et à une partie du département des Pyrénées Atlantiques en
France. Euskaltzaindia, l´Académie Royale de Langue Basque (1919) est l´institution académique officielle
chargée de sa tutelle ainsi que d´établir ses normes philologiques tout en suivant des recherches.
Prononciation
La phonétique est très semblable à l´espagnol, à quelques exceptions près :
- la GE se prononce GUE et GI se prononce GUI
- la TX se prononce CH
- la TS est très proche du TX mais plus doux
- la TZ équivaut au ZZ italien
- la X se prononce CH comme en français
- la Z équivaut au S français
Parler
Salutations
Salut !
Comment vas- tu?
Au revoir
À toute à l´heure
A bientôt
A demain
Bonjour
Bon après-midi
Bonsoir
Bien à toi
Kaixo !
Zer moduz ?
Agur
Gero arte
Laster arte
Bihar arte
Egunon
Arratsaldeon
Gabon
Agur bero bat
Oui/ Non
Les repas
Petit déjeuner
Déjeuner
Dîner
Gosaria
Bazkaria
Afaria
Bai
Ez
Oui
Non
Politesse
S´il vous plaît
Merci beaucoup
De rien
Mesedez
Eskerrik asko
Ez horregatik
Mots pratiques
Fermé
Ouvert
Sortie
Entrée
Itxita
Irekita
Irteera
Sarrera
Les chiffres
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
bat
bi
hiru
lau
bost
sei
zazpi
zortzi
bederatzi
hamar
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
hamaika
hamabi
hamairu
hamalau
hamabost
hamasei
hamazazpi
hemezortzi
hemeretzi
hogei
30
40
50
60
70
80
90
100
200
300
1000
hogeitamar
berrogei
berrogeitamar
hirurogei
hirurogeitamar
larogei
larogeitamar
ehun
berrehun
hiruehun
mila
institut
Euskadi Inc. Les paris et les succès de l’économie basque – Institut France-Euskadi
France
Euskadi
Mondragon,
machine-outil,
autosuffisance énergétique, …
Guggenheim,
Euskadi Inc.
Les paris et les succès de
l’économie basque espagnole
Janvier 2006
P.1
Euskadi Inc. Les paris et les succès de l’économie basque – Institut France-Euskadi
Euskadi Inc.
Les paris et les succès
de l’économie basque espagnole
Sommaire
Présentation
L’extrême diversité des régions espagnoles ................................................................. p.3
La Communauté autonome du Pays Basque espagnol ................................................ p.4
Un pari institutionnel
Concierto Economico : le pari de l’autonomie financière .............................................. p.6
Trois paris industriels
MCC Mondragon : le pari de l’esprit coopératif pour conquérir le marché mondial ............p.8
Machine-outil : le pari de l’industrie lourde en Europe .................................................. p.10
« Plan 3E – 2010 » : le pari de l’autosuffisance énergétique ........................................ p.12
Quelques autres paris gagnés de l’économie basque
Guggenheim : le pari de la culture en pleine crise économique ................................... p.14
Bilbao : le pari de la métamorphose urbaine ................................................................. p.16
Euskaltel : le pari d’un réseau de télécoms régional à l’ère de la mondialisation......... p.18
P.2
Euskadi Inc. Les paris et les succès de l’économie basque – Institut France-Euskadi
Euskadi Inc.
Les paris et les succès
de l’économie basque espagnole
Située aux portes de notre pays, l’économie basque espagnole est pourtant largement méconnue
en France.
Quelques mots seulement résonnent familièrement comme « Guggenheim », « Bilbao »,
« Euskaltel » ou encore « Mondragon ».
Ce n’est pas un hasard. Derrière chacun de ces termes se cachent des success stories
spectaculaires issues de choix économiques osés, voire iconoclastes.
Parmi ces paris, on peut citer l’adoption du système coopératif pour faire face à la mondialisation
, le choix de devenir une région financièrement autonome, la volonté de miser sur la
machine-outil à l’heure où l’Europe fait le deuil de son industrie lourde, ou encore la décision de
construire un musée monumental en pleine crise économique.
Ces différents exemples constituent autant d’ingrédients de ce qu’il est convenu d’appeler « le
miracle économique basque » pour décrire le redressement spectaculaire de cette région qui, en
une décennie, est devenue l’une des plus dynamiques et des plus innovantes d’Europe.
P.3
Euskadi Inc. Les paris et les succès de l’économie basque – Institut France-Euskadi
Présentation
Le Pays Basque espagnol (ou Euskadi) est l’une des 17 régions ou « Communautés
autonomes » de l’Etat espagnol.
Situé au nord de l’Espagne, sur le versant ouest des Pyrénées et le long du Golfe de Gascogne,
ce territoire regroupe 2,1 millions d’habitants au sein de trois provinces : la Biscaye, l’Alava et la
Guipuzcoa. La capitale administrative d’Euskadi est Vitoria ; la principale ville est Bilbao (355 000
habitants).
L’extrême diversité des régions espagnoles
Contrairement à la France, l’Espagne reconnaît et garantit dans sa constitution le droit à
l’autonomie des régions et de trois nationalités : le Pays Basque, la Catalogne et la Galice.
L’Etat espagnol est organisé territorialement en communautés autonomes, chacune étant dotée
de son propre organe législatif – un Parlement – et exécutif – un gouvernement. Les 17 régions
peuvent donc voter leurs propres lois et, selon la majorité élue, mener des politiques tout à fait
différentes dans certains domaines.
Toutes les régions ne disposent pas du même niveau d’autonomie. Chacune est régie en
fonction de son statut d’autonomie, une norme fondamentale négociée avec l’Etat qui fixe
l’étendue et le nombre de ses compétences. Celles-ci peuvent être extrêmement larges.
Certaines régions, comme le Pays Basque (Euskadi) et la Navarre disposent en outre d’une
autonomie financière qui leur permet de déterminer et de gérer seules la quasi-totalité de leurs
impôts après versement d’une partie à l’Etat.
P.4
Euskadi Inc. Les paris et les succès de l’économie basque – Institut France-Euskadi
La Communauté autonome du Pays Basque espagnol
Le Pays Basque espagnol (Euskadi) est l’une des 17 régions ou «communautés autonomes» de
l’Etat
espagnol.
Depuis
1979,
son
système
institutionnel
dit
« d’autogouvernement » s’organise autour d’organes communs (un parlement et un
gouvernement) et d’organes propres à chacune de ses trois provinces.
Les institutions communes
Le Parlement basque est composé de 75 députés, élus au suffrage universel direct tous les
quatre ans. Chacune des trois provinces du Pays Basque espagnol élit le même nombre de
députés (25), indépendamment de sa population.
Le Parlement basque vote le budget de la Communauté autonome, élit parmi ses membres le
Président du Gouvernement Basque (le Lehendakari), contrôle son action et vote les lois de la
Communauté. Le Lehendakari nomme lui-même ses ministres qui forment avec lui l’exécutif
autonome.
Les différences avec l’organisation administrative française sont très importantes. Alors qu’en
France, les conseils régionaux ne disposent d’aucun pouvoir législatif, les lois adoptées par le
Parlement basque ont la même autorité que les lois de l’Etat espagnol.
De même, alors que les compétences des conseils régionaux français sont à la fois encadrées et
très limitées, le Parlement basque dispose d’une compétence exclusive dans des secteurs aussi
étendus que l’enseignement, la santé, les moyens de communication, la recherche, le
développement économique, l’agriculture, la culture, l’urbanisme, le logement, les transports, le
tourisme, le patrimoine…
Les institutions des provinces
Parallèlement à ces institutions communes, chaque province ou « territoire historique » – l’Alava,
la Biscaye et la Guipuzkoa – possède ses propres institutions : une assemblée et un
gouvernement.
Les trois assemblées provinciales – les Juntas Generales – sont composées chacune de 51
membres élus au suffrage universel. Elles disposent de compétences législatives propres,
approuvent les normes et règlements provinciaux, votent leur budget et choisissent l’exécutif qui
gouvernera la province. Les normes qu’elles édictent dans leur domaine de compétence ont la
même autorité que les lois étatiques espagnoles ou que les lois du Parlement basque.
P.5
Euskadi Inc. Les paris et les succès de l’économie basque – Institut France-Euskadi
Chaque province dispose par ailleurs de son propre organe exécutif – la Diputacion foral – dirigé
par le « diputado general » et chargé de domaines tels que l’économie, la culture, les travaux
publics, l’urbanisme, l’environnement ou les sports.
Ce sont les institutions provinciales qui disposent de la compétence fiscale, c’est-à-dire qui fixent
et qui collectent les impôts directs et indirects. Néanmoins, il existe un organe de coordination
fiscale, composé de représentants du Gouvernement basque et de chaque gouvernement
provincial qui a pour mission de favoriser l’harmonisation et la collaboration fiscale entre les
institutions des territoires historiques.
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Euskadi Inc. Les paris et les succès de l’économie basque – Institut France-Euskadi
Un pari institutionnel
Concierto Económico : le pari de l’autonomie financière
La Communauté Autonome du Pays Basque dispose de prérogatives fiscales extrêmement
étendues, presque identiques à celles de l’Etat français.
A ce titre, elle détermine librement l’ensemble des impôts auxquels sont assujettis les
Basques espagnols et les sociétés implantées sur son territoire. Elle fixe le taux, perçoit la
totalité des recettes (à l’exception de la TVA) et gère seule le produit de ces différents
impôts.
Cette indépendance financière exceptionnelle est issue de l’Accord économique (Concierto
Económico) signé avec l’Espagne en 1981 qui scelle des relations fiscales d’ordre quasiconfédéral entre le Pays Basque et le gouvernement central. Cet Accord économique est la
reconnaissance des « Droits Historiques » basques selon les termes mêmes de la
Constitution espagnole.
Seule obligation : le Pays Basque est tenu de financer une part des charges générales de
l’Etat espagnol (pour l’essentiel, la défense et la représentation diplomatique). En 2005, cette
contribution a été fixée à environ 8% des recettes de la Communauté Autonome Basque.
La composition de la partie « recettes » du budget du Gouvernement Basque met bien en
évidence l’étendue de l’autonomie financière de la région. En 2005, la répartition était la
suivante :
- impôts prélevés par la Communauté Autonome : 90%
- emprunt public : 6%
- recettes propres de la Communauté Autonome : 3%
- transferts de l’Etat espagnol et fonds européens : 1%
25 ans après la signature du Concierto Económico, il est raisonnable d’affirmer que le pari
de l’autonomie financière est gagné. A tel point que le Pays Basque espagnol est en train de
devenir un modèle de gestion publique.
En mars 2005, l’agence de notation financière Standard & Poor’s a ainsi attribué la note AA+
au Gouvernement Basque, saluant les excellents résultats obtenus en matière de réduction
P.7
Euskadi Inc. Les paris et les succès de l’économie basque – Institut France-Euskadi
de la dette publique. Comme le souligne Standard & Poor’s, Euskadi est aujourd’hui la
communauté autonome la moins endettée d’Espagne.
L’agence explique cette performance par le dynamisme économique de la région mais aussi
par la rigueur du contrôle des dépenses publiques, alors même que les dépenses sociales
(santé, éducation, logement) représentent 70% du budget.
En août 2005, c’est au tour de l’agence Moody’s de saluer l’excellence de la gestion financière
d’Euskadi en lui décernant la note maximale AAA. Selon Moody’s, cette évaluation traduit la
remarquable stabilité et la solidité des derniers exercices budgétaires, alors même que l’effort
public d’investissement de la Communauté Autonome a augmenté au cours des trois dernières
années.
P.8
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Trois paris industriels
MCC (Mondragón) : le pari de l’esprit coopératif pour conquérir le marché
mondial
A l’origine, Mondragón Corporación Cooperativa (MCC) est une école de formation
mécanique et électrique créée en 1943 par un jeune curé, au cœur des montagnes de la
province basque de Guipuzcoa. C’est aujourd’hui le premier groupe industriel basque et le
septième d’Espagne avec 210 entreprises et plus de 70 000 employés. MCC couvre trois
secteurs d’activités – l’industrie, la distribution et la finance – et est présent dans une
quarantaine de pays. En 2004, le groupe affichait un chiffre d’affaires de 10,5 milliards
d’euros.
Cette réussite étonnante s’appuie sur un mode d’organisation particulièrement original.
MCC est, selon les préceptes du prêtre José Maria Arizmendiarrieta qui l’a fondé, un
groupe « coopératif et solidaire ».
Première coopérative au monde, MCC est en fait une fédération qui regroupe 80 coopératives.
Parmi celles-ci figurent plusieurs multinationales, au premier rang desquelles Fagor. Le numéro
1 de l’électroménager espagnol et récent acquéreur d’Elco-Brandt dispose de 13 filiales
internationales et d’une présence commerciale dans 80 pays.
Autre success-story industrielle de MCC : les cars Irizar, fleuron de l’industrie automobile
espagnole. Leader en Espagne avec 39% des parts de marché, Irizar est, en volume, le
deuxième constructeur de cars en Europe. Créée en Euskadi, cette entreprise spécialisée dans
la carrosserie et le montage d’autocars de luxe dispose aujourd’hui d’une présence
commerciale dans 65 pays et compte plus de 2 600 salariés.
Mentionnons aussi Eroski, le géant de la distribution alimentaire. Avec près de 600 grandes
surfaces, 175 agences de voyages et un réseau de stations-service, Eroski est la première
entreprise espagnole du secteur avec un chiffre d’affaires de 5,3 milliards d’euros en 2004.
Dans le domaine financier enfin, citons la caisse d’épargne Caja Laboral (bénéfice de 131,6
millions d’euros en 2004) et la caisse de prévoyance Lagun-Aro qui offre une assurance
sociale complémentaire aux 70 000 salariés-associés et aux retraités de MCC.
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Euskadi Inc. Les paris et les succès de l’économie basque – Institut France-Euskadi
Aujourd’hui, avec 40 usines implantées dans 14 pays, la coopérative MCC est devenue une
vraie multinationale. 50% de la production est réalisée à l’étranger, principalement en Europe,
en Russie, au Mexique, au Brésil et aux Etats-Unis. MCC dispose en outre d’une présence
importante en Chine : le groupe devrait y réaliser d’ici cinq ans 15% de sa production à
l’étranger et 25% de ses importations.
Cinquante ans après sa création, les principes de démocratie participative qui ont fondé MCC
sont intacts. Le premier est le principe d’égalité entre salariés-associés. Il se traduit par la
souveraineté de l’Assemblée Générale et l’application systématique de la règle « un hombre,
un voto » (un homme, une voix). Ce principe vaut pour toutes les décisions sans exception,
qu’il s’agisse de l’accroissement de la productivité, des changements stratégiques ou des
restructurations.
Il en est de même pour l’élection des organes de direction : tous les salariés sont électeurs et
éligibles. Chaque coopérative est dirigée par un « conseil recteur » qui élit son président pour
une durée de quatre ans. L’ensemble de ces présidents nomme ensuite le président du groupe
MCC. Chaque mois, les conseils recteurs rendent des comptes à l’ensemble des salariés.
Autre principe intangible, garant de l’implication des salariés dans la réussite de l’entreprise : la
coopérative est la propriété de la collectivité des employés. Chaque nouveau salarié achète à
son arrivée des parts du capital, le cas échéant avec l’aide de la coopérative. Un apport
financier qui lui permet de toucher des bénéfices mais qui peut, à l’inverse, lui être réclamé si
l’entreprise rencontre des difficultés financières.
Plus étonnant encore, la redistribution des bénéfices générés par la coopérative est calculée
proportionnellement au travail effectué et non pas en fonction de la participation au capitalsocial. Tous les employés sont ainsi rémunérés par une partie fixe liée au poste occupé et par
une partie variable liée à la productivité individuelle. Par ailleurs, les salariés sont
systématiquement intéressés au résultat de l’entreprise. Au final, l’écart de rémunération entre
le salarié-associé le moins qualifié et le Président de MCC, après être longtemps resté entre 1
et 3, se situe aujourd’hui entre 1 et 5.
L’ensemble de ces principes fondateurs explique que chez MCC, il n’existe ni syndicats, ni
grèves, ni licenciements.
Dans l’absence d’une législation compatible avec le coopérativisme, la plupart des filiales
internationales de MCC sont constituées sous la forme de sociétés anonymes, souvent sous
forme de joint-ventures avec d’autres partenaires.
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Euskadi Inc. Les paris et les succès de l’économie basque – Institut France-Euskadi
Machine-outil : le pari de l’industrie lourde en Europe
Menacée de disparaître il y a quinze ans, la machine-outil basque espagnole connaît une
renaissance spectaculaire. Fragilisée par 40 années de franquisme, laminée par une crise
sans précédent à la fin des années 80, la production basque de machines-outils est
aujourd’hui la troisième plus importante de l’Union européenne, après l’Allemagne et l’Italie.
Cette renaissance spectaculaire se traduit par une série de performances. La production
basque représente à elle seule 80% de la production espagnole de machines-outils, des
exportations nationales et de l’emploi total du secteur. Avec 2000 modèles différents, elle
couvre l’intégralité des besoins technologiques et productifs des clients du monde entier.
Depuis plus de dix ans, le secteur de la machine-outil basque espagnol exporte en
moyenne 56 % de sa production, en direction de 120 pays différents. Il faut souligner que
ses deux premiers clients (l’Allemagne avec 21,7% des exportations et l’Italie avec 12%)
sont aussi les deux leaders du marché européen de la machine-outil, dotés d’un fort niveau
d’innovation.
Le renouveau du secteur s’accompagne d’efforts particuliers en R&D (5% du chiffre
d’affaires annuel) et s’appuie sur un haut niveau technologique puisque 76% des
équipements sont dotés de modes de contrôles numériques avancés. Autant de
caractéristiques qui séduisent aujourd’hui des clients aussi exigeants que l’industrie
mondiale de l’automobile et de l’aéronautique.
L’industrie automobile représente 50% de la production et compte des clients tels que
BMW, Peugeot-Citroën, Daimler Chrysler, Ford, General Motors, Renault, Nissan… En ce
qui concerne l’industrie aéronautique, les clients du secteur basque de la machine-outil
sont Airbus, Boeing, General Electric…
Cette forte capacité d’innovation, tout comme l’ouverture à l’international, s’expliquent
notamment par l’organisation des entreprises du secteur en « cluster », ou pôle de
compétitivité.
La coopération interentreprises au sein de l’AFM, le cluster basque de la machine-outil, a
permis à des sociétés, presque exclusivement des PME, de développer une
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Euskadi Inc. Les paris et les succès de l’économie basque – Institut France-Euskadi
hyperspécialisation avec un haut niveau technologique et de s’imposer sur les marchés
internationaux avec succès.
En outre, grâce à la mise en commun de leurs ressources et à la coordination de leurs
efforts, toutes deux orchestrées par le cluster, les entreprises de la machine-outil ont acquis
une grande capacité d’adaptation. Elles possèdent une connaissance aigue des attentes
clients et savent apporter des solutions « sur mesure », au niveau de la technologie, des
délais de livraison et des conditions de règlement.
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Euskadi Inc. Les paris et les succès de l’économie basque – Institut France-Euskadi
« Plan 3E – 2010 » : le pari de l’autosuffisance énergétique
Alors qu’en 2000 le Pays Basque espagnol ne produisait que 27% de l’électricité qu’il
consommait, la région vient de lancer le troisième phase de sa stratégie énergétique.
Intitulé « Plan 3E – 2010 », son objectif est d’atteindre d’ici cinq ans un niveau d’autonomie
de 110% en termes de production électrique. Euskadi entend donc non seulement subvenir
à l’ensemble de ses besoins dans ce domaine, mais également se positionner sur les
marchés énergétiques européens en devenant exportateur.
Cela ne veut pas dire que la Communauté autonome n’aura plus besoin d’importer des
matières premières mais qu’elle sera capable de fabriquer sur son sol la totalité de
l’électricité qu’elle consomme et au-delà. Celle-ci sera produite pour l’essentiel à partir de
gaz naturel importé par gazoduc depuis le Maghreb ou la Russie mais surtout, sous forme
liquide, par les méthaniers sortis des chantiers navals basques.
Ce pari unique de la part d’une région européenne est d’autant plus ambitieux que le Pays
Basque espagnol, il y a vingt ans encore, ne produisait pas d’électricité.
Pour atteindre ces objectifs, le plan énergétique prévoit la mobilisation de moyens très
importants. D’ici 2010, trois nouvelles centrales électriques à cycle combiné vont être
construites sur le territoire basque espagnol. Au total, ce sont 4,9 milliards d’euros qui vont
être investis dans le secteur énergétique, dont 10% directement par les pouvoirs publics
basques.
Pour Euskadi, un tel choix est guidé par un triple intérêt stratégique. En tant que région
fortement industrialisée (40,3% du PIB basque est généré par l’industrie) et donc très
consommatrice d’énergie, la priorité du Pays Basque espagnol est avant tout de garantir la
fiabilité et la qualité de son alimentation électrique. Pour éviter de connaître les coupures
de courant qui ont encore récemment touché le reste de l’Espagne, notamment la
Communauté de Madrid et celle de Catalogne, le Pays Basque fait le choix de maîtriser
son approvisionnement en produisant intégralement son électricité.
Autre objectif d’Euskadi : préparer l’après-pétrole en diversifiant les énergies primaires.
Pour doubler sa production d’électricité, le Pays Basque prend la décision de délaisser le
charbon et le pétrole au profit du gaz naturel.
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Euskadi Inc. Les paris et les succès de l’économie basque – Institut France-Euskadi
D’ici 2010, le gaz va prendre la place du pétrole comme première source d’énergie de la
région. Sa part dans la consommation basque va ainsi passer de 21% à 52%, tandis que
celle du pétrole devrait baisser de 50% à 36%.
Enfin, les choix énergétiques du Pays Basque espagnol poursuivent un objectif
environnemental. Les centrales électriques utilisant du gaz naturel en cycle combiné
rejettent trois fois moins de dioxyde de carbone que les centrales thermiques classiques,
grâce à un rendement énergétique trois fois supérieur et une technologie pointe. De plus,
en produisant au plus près des centres de consommation, la région évitera les gaspillages
dus aux pertes d’énergie électrique en ligne. Au final, l’objectif du Plan 3E-2010 est non
seulement d’atteindre mais de dépasser les critères du protocole de Kyoto dans ce
domaine.
Parallèlement, la région va déployer des efforts particuliers pour développer les énergies
renouvelables : d’ici 2010, la part de celles-ci, et en particulier celle de la énergie éolienne,
va doubler, passant de 6% à 12% de la consommation d’énergie.
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Euskadi Inc. Les paris et les succès de l’économie basque – Institut France-Euskadi
Quelques autres paris gagnés de
l’économie basque
Guggenheim : le pari de la culture en pleine crise économique
Le musée Guggenheim constitue un des éléments les plus importants du plan de
réaménagement urbain de la ville de Bilbao lancé en 1991. C’est à l’invitation du
Gouvernement Basque que la Solomon R. Guggenheim Foundation se penche sur la
candidature de Bilbao pour accueillir un des établissements de son réseau mondial.
Les termes de l’accord qui intervient fin 1991 prévoient le financement intégral par le
Gouvernement Basque de la construction et du fonctionnement du musée, tandis que la
Fondation apporte ses collections, les programmes des expositions spéciales et son
expérience internationale en matière de gestion administrative et muséale.
Le projet, jugé à la fois irréaliste et déraisonnable, est alors vivement critiqué au Pays
Basque. Irréaliste car à cette époque, Bilbao est considérée comme une ville industrielle
peu attractive, en plein déclin économique et sans aucun atout touristique. Et surtout, le
coût financier est jugé déraisonnable à un moment où le Pays Basque espagnol traverse
une crise économique sans précédent : en 1990, les usines ferment les unes après les
autres, la croissance du PIB est nulle et le taux de chômage oscille autour de 20%. Dans
ce contexte, choisir la culture comme voie de reconversion pour Bilbao apparaît comme un
pari insensé.
Et pourtant, le musée se révèle une formidable réussite économique.
L’année de son inauguration, en 1997, le Guggenheim accueille 1,3 million de visiteurs. Le
rythme se confirme par la suite : 5,3 millions de personnes visitent l’établissement au cours
des cinq premières années. Pendant cette même période, le musée génère un chiffre
d’affaires de 750 millions €. Le Gouvernement Basque peut ainsi, rapidement et largement,
récupérer son investissement de départ de 154 millions €.
Au-delà du succès de l’établissement, l’effet catalyseur sur l’économie et le tourisme est lui
aussi à la hauteur des objectifs. Entre 1992 et 2002, le nombre de nuitées passées à Bilbao
a doublé, permettant de créer plus de 4 500 emplois et 6 000 places
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Euskadi Inc. Les paris et les succès de l’économie basque – Institut France-Euskadi
hôtelières. En 2003, l’impact économique du musée sur le PIB du Pays Basque espagnol
est estimé à 173 millions €.
Véritable réussite économique, le Musée Guggenheim de Bilbao s’est également imposé
comme un site touristique et un centre culturel incontournable. La fréquentation se
maintient à un niveau soutenu : en 2004, le musée a accueilli quelque 900 000 visiteurs.
Ce succès s’explique bien évidemment en partie par l’architecture exceptionnelle du
Guggenheim : le « vaisseau » de titane futuriste dessiné par l’architecte américain Frank
Gehry et surplombant le fleuve Nervion attire des touristes du monde entier.
Mais si le musée a réussi à installer son attractivité dans la durée, c’est aussi grâce à la
qualité de sa programmation culturelle. Sa collection permanente s’enrichit chaque année :
en 2005, le musée a notamment acquis plusieurs sculptures monumentales de l’artiste
américain Richard Serra. Et les expositions de qualité se succèdent : Mark Rothko, Yves
Klein, Robert Rauschenberg, Eduardo Chillida, Andy Warhol…
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Bilbao : le pari de la métamorphose urbaine
Capitale de la Biscaye mais aussi capitale financière, économique et culturelle du Pays
Basque, Bilbao est la plus grande ville d’Euskadi. L’agglomération Bilbao Metropolitano
rassemble 1 million d’habitants, soit près de la moitié de la population du Pays Basque
espagnol.
Ce complexe industriel et urbain parmi les plus importants d’Espagne prend son essor à la
fin du XIXème siècle avec l’exportation vers l’Angleterre du minerai de fer extrait des
collines avoisinantes. L’importation en retour de charbon et de coke lance l’industrialisation
de la région, soutenue par un marché financier dynamique (Banque de Bilbao et de
Biscaye) et par la création de grandes sociétés comme Altos Hornos de Biscaye.
Aujourd’hui, Bilbao produit encore une grande partie de l’acier espagnol. La chimie y est
également présente avec la grande entreprise Petronor dans la ria voisine de Somorrostro.
Portant les stigmates de la crise économique des années 80 qui a ravagé l’industrie basque
espagnole, Bilbao entame sa renaissance à l’aube des années 90. En 1989, le Pays
Basque espagnol lance un vaste plan de revitalisation avec pour objectif de faire de Bilbao
« une ville de services avancés dans une région industrielle moderne et concurrentielle ».
L’effort financier est à la hauteur de l’ambition nourrie pour la ville : 735 millions d’euros
sont investis par « Bilbao Ria 2000 », une société anonyme qui compte pour actionnaires le
Gouvernement Basque, la province de Biscaye et les municipalités concernées.
Le capital de départ de Bilbao Ria 2000 est constitué des terrains à urbaniser dont les
actionnaires sont propriétaires. La société, toujours en exercice aujourd’hui, fonctionne en
revendant les terrains à des promoteurs, puis en réinvestissant les fonds dans des
infrastructures et des bâtiments. Dans tous les cas, le recours à l’emprunt reste très limité.
Pour chaque opération, les décisions évitent les lourdeurs des circuits publics : elles sont
prises rapidement en conseil d’administration. Très vite, l’efficacité du modèle apparaît :
dès 1997, soit huit ans seulement après le lancement du programme, la métamorphose de
la ville est déjà évidente.
De grands programmes urbanistiques sont engagés et une politique ambitieuse
d’équipement public est lancée.
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Euskadi Inc. Les paris et les succès de l’économie basque – Institut France-Euskadi
En plus du Musée Guggenheim, Bilbao se dote d’un aéroport, d’un métro, d’un Palais des
Congrès, de plusieurs ponts, d’un front fluvial, d’un tramway… Pour chacun de ces
équipements, un mot d’ordre : la qualité architecturale. Les plus grandes signatures mondiales
viennent apporter leur patte, comme Frank Gehry, Santiago Calatrava, Norman Foster…
Même la banlieue profite de ce développement : la commune voisine de Barakaldo se voit ainsi
dotée d’un palais des expositions flambant neuf (le Bilbao Exhibition Center) et du
prolongement du métro sur la rive gauche.
Les retombées ne se font pas attendre : depuis 1995, le tourisme en Biscaye a augmenté
de 120%. En 2004, Bilbao a connu une affluence record, dépassant pour la première fois
celle de la très prisée ville balnéaire de San Sebastien, avec une augmentation de 20% par
rapport à 2003.
Indépendamment de ses effets sur le tourisme et l’économie, il faut souligner l’impact
environnemental de cette politique de reconversion urbaine. Les grands travaux se sont en
effet accompagnés de mesures ambitieuses visant à améliorer le cadre de vie. Les usines
vétustes ont été supprimées ou rénovées et des zones économiques modernes ont été
construites pour accueillir les entreprises.
Le succès de la politique d’urbanisme menée à Bilbao est reconnu et salué au niveau
international, à tel point que « l’effet Bilbao » intéresse de nombreuses villes à la recherche
d’une nouvelle image.
En 2004, Bilbao a ainsi reçu le prix du meilleur projet urbain du monde, au cours de la
prestigieuse biennale de Venise (Prix « Città d’acqua ») ainsi que le Prix Européen de
Planification Urbaine et Régionale. En 2003, la Fondation Pfizer lui décernait le prix de « la
ville espagnole la plus saine ». Bilbao préside par ailleurs l’Association Internationale des
Villes et Ports. Enfin le Palais des Congrès Euskalduna, a reçu le prix « Meilleur Centre de
Congres du Monde 2003 » décerné par l’Association Internationale de Palais de Congres.
La métamorphose de Bilbao n’est pas achevée. La ville continue d’évoluer en misant
notamment sur l’innovation et la connaissance. Un plan intitulé « Stratégie 2010 : Bilbao
cité globale » vise à développer les initiatives et les activités économiques à haute valeur
ajoutée tout en continuant à favoriser un cadre de vie harmonieux pour les entreprises et
les habitants.
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Euskadi Inc. Les paris et les succès de l’économie basque – Institut France-Euskadi
Euskaltel : le pari d’un réseau de télécoms régional à l’ère de la
mondialisation
Connu pour sponsoriser une équipe du Tour de France, Euskaltel est une entreprise
globale de télécommunications, à la fois opérateur de téléphonie mobile, fournisseur
d’accès à internet et câblo-opérateur.
Fait unique en Espagne, Euskaltel est le seul opérateur régional à avoir été créé avec le
soutien d’une Communauté Autonome.
En 1995, le Gouvernement Basque et les caisses d’épargne basques prennent la décision
de créer un opérateur basque de télécommunications. Cette démarche s’inscrit dans la
stratégie de développement de la société d’information lancée par le Pays Basque
espagnol. L’objectif : adapter la société basque à l’ère du numérique en favorisant l’accès
aux nouvelles technologies et en construisant les infrastructures appropriées.
Une société anonyme est formée, comptant parmi ses principaux actionnaires les caisses
d’épargnes (la Caisse d’épargne de Bilbao et de Biscaye, BBK et la Kutxa), la compagnie
productrice d’électricité Iberdrola, le Gouvernement Basque à travers deux entreprises
publiques, ainsi que Telecom Italia et la coopérative basque MCC.
Euskaltel investit 1,1 milliard d’euros pour construire plus de 200 000 kilomètres de fibre
optique dernière génération sur l’ensemble du territoire basque. Ce réseau constitue
aujourd’hui l’un des premiers atouts du Pays Basque espagnol pour le développement de la
société de l’information et notamment l’accès au haut-débit.
La progression de l’entreprise est fulgurante. Entrée sur le marché en 1998, Euskaltel
devient dès 2003 le premier opérateur de télécommunications de la région, dépassant le
leader historique espagnol Telefónica.
En dépit de la crise qui a touché les opérateurs européens de télécommunications ces
dernières années, Euskaltel est aujourd’hui une entreprise florissante.
En 2005, son chiffre d’affaires a progressé de 9% pour atteindre 316 millions d’euros et son
bénéfice net a quadruplé, passant à 63 millions d’euros.
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Euskadi Inc. Les paris et les succès de l’économie basque – Institut France-Euskadi
Son portefeuille client représente aujourd’hui 45% des parts du marché régional pour la
téléphonie fixe (373 000 lignes), 31% pour la téléphonie mobile (500 000 lignes) et 55%
pour l’accès à internet haut débit (107 000 lignes). Euskaltel compte par ailleurs 32 000
clients en télévision numérique hertzienne et occupe la position de leader en nombre de
points d’accès Wi-Fi.
L’année 2006 pourrait bien constituer une nouvelle page déterminante dans l’histoire
encore récente d’Euskaltel puisque France Telecom doit entrer dans le capital de
l’entreprise et disposer d’un siège à son conseil d’administration.
Ce rapprochement entre les deux sociétés s’explique notamment par l’existence de
participations croisées dans un opérateur espagnol de téléphonie mobile, Amena. Après le
rachat de celui-ci par France Telecom fin 2005, l’alliance vise deux objectifs stratégiques :
permettre le développement des synergies entre Euskaltel et Amena mais aussi lancer la
téléphonie mobile de troisième génération (UMTS).
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Euskadi Inc. Les paris et les succès de l’économie basque – Institut France-Euskadi
institu
t
France
Euskadi
16 avenue de Friedland 75008 Paris
www.france-euskadi.org
[email protected]
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Bilbao
Bilbao (Bilbo en basque) est une ville du nord
de l'Espagne d'environ 350 000 habitants (950 000 habitants dans l'agglomération),
capitale de la province de Biscaye (Bizkaia) et de la comarque
du Grand Bilbao. C'est la ville la plus importante de la
Données générales
Communauté autonome basque et du nord de la péninsule
Ibérique. C'est la 5e agglomération de l'Espagne et l'un de ses
Toponyme local
Bilbao / Euskadi Bilbo
principaux centres économiques. Elle est située au fond de
Statut
Municipio
l'estuaire du fleuve Nervion.
Grâce à son importante infrastructure de transport, elle est
Pays
Espagne
reliée au reste de l'Europe par des voies terrestres, maritimes
Pays basque
Communauté autonome
et aériennes.
Bilbao est le cœur d'une métropole de plus d'un million
Province
Biscaye
d'habitants. Depuis sa fondation, il y a plus de 700 ans, cette
Grand Bilbao
Comarque
ville est l´axe principal du développement économique et
social, et le facteur fondamental de modernisation des environs
Bilbao
District judiciaire
de Bizkaia. Elle est située sur les rives de la Nalón et à 11 km
48.001 à 48.015
Code postal
de la Mer Cantabrique avec laquelle communique sa "ría".
Celle- ci a été fondamentale pour son développement industriel
Gentilé
Bilbaíno/a (es) / - Bilbotarra (eu)
et économique depuis sa fondation (an 1300) et, dans son
parcours vers la mer, se trouvent les municipalités qui forment
Données géographiques
la région du Grand Bilbao.
2
Bilbao une référence architectonique et artistique dont la carte
41,43 km
Superficie
de visite est le célèbre Musée Guggenheim. La ville offre aux
19 m
Altitude moy.
visiteurs un programme très varié et séduisant, ainsi qu´une
excellente proposition culturelle.
Bilbao est à 395 km de Madrid.
Distance(s)
Bilbao, appelée "el Botxo" par ses habitants vit un moment
Population – totale / densité: 353 340 hab. / 8 573,15 hab./km2
d´activité et créativité fascinantes. L´offre culturelle est vaste
et continuelle. Le Musée des Beaux-Arts, une pinacothèque
le Nervión
Rivière(s)
fantastique, se trouve à côté du Musée Guggenheim, ouvert en
la mer Cantabrique
Bordée par
1997, œuvre de Frank O. Gerhy, dont l´architecture est
spectaculaire et surprenante. Faire du shopping est une autre
Politique
occasion de se promener dans le Casco Viejo (la vieille ville) et
de connaître sa bouillonnante vie commerciale, ainsi que de
José Ignacio Azkuna Urreta / EAJ-PNV / 2011-2015
Maire / parti / mandat
visiter les bâtiments les plus emblématiques de la ville et de
Budget /- montant : / - année : 498 900 000 € / 2011
s'adonner au typique "txikiteo", prendre un apéritif et manger
un petit morceau de bar en bar. Bilbao est une référence
Site web
www.bilbao.net (es)(eu)(en)
gastronomique internationale. Les excellents restaurants qu´on
trouve dans toute la ville permettent de savourer une cuisine
Culture
exquise.
Saint patron
Saint Jacques (25 juillet)
Son histoire
La ville a été fondée par Don Diego López V de Haro, seigneur de Biscaye (qui donne son nom à l'artères principales de la ville, la
Gran Vía) le 15 juin 1300. Un village et un port existaient déjà avant cette date sur la rive droite du Nervion et des traces de
peuplement datant d'environ 2000 ans ont été retrouvées en haut du Mont Malmasim.
1300-1600
Au moment de la fondation de la ville, la ville ne compte que trois rues autour d'une église (à l'emplacement de l'actuelle
cathédrale) entourées par une muraille et un port. L'église est édifiée en l'honneur de Saint Jacques (Santiago en castillan) dont
l'un des chemins de pèlerinage qui lui est consacré : le Camino del Norte du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle passe
par la ville. La ville grandit lentement mais sans discontinuer dans la zone actuelle du quartier des sept rues, et bénéficient des
privilèges accordés par les seigneurs de Biscaye. Au XVe siècle, la ville compte environ 3 000 habitants. En 1511, Jeanne Ire
d'Espagne crée le Consulado de Bilbao, un organe influent chargé de la gestion du port de Bilbao et donc du commerce qui s'y
opère.
1600-1900
En 1602, la ville devient capitale de la Biscaye, en succédant à la ville de Bermeo. Des gisements de fer abondants sont découverts dans les collines entourant
la ville, permettant à celle-ci de diversifier son commerce qui était auparavant axé sur les produits issus de l'agriculture. La révolution industrielle, au
XIXe siècle, permet d'exploiter les mines de fer à grande échelle, et partant, de développer les industries métallurgiques et sidérurgiques. La croissance de la
ville et le développement du commerce lié à la révolution industrielle entraînent le développement des activités de soutien (création du Banco de Bilbao en
1857, de la bourse de Bilbao en 1890, de la première ligne de chemin de fer pour le transport du minerai en 1865,...). En matière d'urbanisme, la croissance de
la ville entraîne la planification de la construction d'un nouveau quartier, Ensanche, au moment de l'annexion du village d'Abando en 1876 qui permet de
doubler la superficie de la ville. Enfin, en 1886, l'Université de Deusto, la première université de la ville est établie. La richesse économique de la ville explique
pourquoi la ville fut assiégée à quatre reprises lors des guerres carlistes, mais elle ne fut jamais conquise.
Le XXe siècle
Au début du XXe siècle, la ville est l'une des plus riches d'Espagne et de nombreuses grandes compagnies s'y établissent : Euskalduna en 1900 (construction
de bateaux), Hidroeléctrica Ibérica (l'actuel Iberdrola, qui apportait l'énergie électrique dans la ville en 1904), Altos Hornos de Viscaya en 1902 (appartenant
actuellement au groupe Arcelor depuis la disparition d'Aceralia)... De plus, la ville s'étend progressivement par l'annexion de communes environnantes,
notamment Deusto en 1925 et de nouveaux quartiers sont aménagés comme Basurto ou Begona. La Guerre civile met un frein au développement de la ville et
la crise industrielle des années 1980 a jusqu'à récemment donné à Bilbao l'image d'une ville polluée et constituée de nombreuses friches industrielles,
conséquences des difficultés des entreprises dont les activités étaient fondées sur la métallurgie et la sidérurgie. La municipalité a entrepris de nombreux
programmes parallèles à la reconversion économique vers les activités de services et les activités industrielles à plus forte valeur ajoutée, pour gommer cette
image avec succès.
Rénovation urbaine
Portant les stigmates de la crise économique des années 1980 qui a ravagé l’industrie basque espagnole, Bilbao
entame sa renaissance en 1989 en lançant un vaste plan de revitalisation urbaine. L’effort financier est considérable :
735 millions d’euros sont investis par "Bilbao Ria 2000", une société anonyme qui compte pour actionnaires le
gouvernement basque, la province de Biscaye et les municipalités concernées. Le projet phare de ce plan de
revitalisation est la construction du musée Guggenheim. En 1991, Bilbao présente sa candidature à la Fondation
Solomon R. Guggenheim pour accueillir leur antenne européenne. Dès 1997, soit huit ans seulement après le lancement du
programme, la métamorphose de la ville est déjà évidente. Les façades de la cité "noire" sont rénovées. De grands programmes
urbanistiques sont engagés et une politique ambitieuse d’équipement public est lancée. Pour chacun de ces équipements, un mot
d’ordre : la qualité architecturale. Les plus grandes signatures mondiales viennent apporter leur patte : celle du musée
Guggenheim dessiné par Frank Gehry, l'aéroport et le pont de Santiago Calatrava, le Palacio Euskalduna en 1999 à
l'emplacement des anciens chantiers navals Euskalduna, le tramway (Euskotren) en 2002 ou la tour Iberdrola (gratte-ciel de
César Pelli qui est le siège de la compagnie Iberdrola). Actuellement Bilbao est principalement un centre administratif et de
services, et ce sont les communes environnantes qui abritent l'activité industrielle (sidérurgie, construction navale, parc
Puppy de Jeff Koons
technologique de Zamudio...). Le relief et l'hydrographie de la région déterminent le développement urbain et économique. Les
activités portuaires et industrielles, déplacées à dix kilomètres en aval, libèrent enfin les berges du centre-ville. Bilbao se tourne à
nouveau vers son fleuve, le Nervion. Cette réappropriation de la ría par la ville va se poursuivre dans les prochaines années. Un plan d’aménagement des
friches industrielles de l’île de Zorrozaurre, élaboré par l’architecte anglo-irakienne Zaha Hadid, prévoit par exemple la construction de plus de 5 000 logements
et plusieurs ponts et passerelles sur le fleuve. Les retombées du plan de redynamisation ne se font pas attendre. En quelques années, Bilbao devient une ville
touristique. Entre 1992 et 2002, le nombre de nuitées passées double, permettant de créer 6 000 places hôtelières. En 2004, Bilbao connaît une affluence
record, dépassant pour la première fois celle de la très prisée ville balnéaire de Saint-Sébastien. Indépendamment de ses effets sur le tourisme et l’économie, il
faut souligner l’impact environnemental de cette politique de reconversion urbaine. Les grands travaux se sont en effet accompagnés de mesures importantes
visant à améliorer le cadre de vie. Les usines vétustes ont été supprimées ou rénovées et des zones économiques modernes ont été construites pour accueillir
les entreprises. Le succès de la politique d’urbanisme menée à Bilbao est reconnu et salué au niveau international, à tel point que "l’effet Bilbao" intéresse de
nombreuses villes à la recherche d’une nouvelle image. En 2004, Bilbao a ainsi reçu le prix du meilleur projet urbain du monde, au cours de la biennale de
Venise (Prix "Città d’acqua") ainsi que le Prix Européen de Planification Urbaine et Régionale. En 2003, la Fondation Pfizer lui décernait le prix de "la ville
espagnole la plus saine". Bilbao préside par ailleurs l’Association Internationale des Villes et Ports. La métamorphose de Bilbao n’est pas achevée. La ville
continue d’évoluer de manière ambitieuse en misant notamment sur l’innovation et la connaissance. Un plan intitulé "Stratégie 2010 : Bilbao cité globale" vise
à développer les initiatives et les activités économiques à haute valeur ajoutée tout en continuant à favoriser un cadre de vie harmonieux pour les entreprises
et les habitants.
Jumelages
•
Buenos Aires (Argentine)
•
Qingdao (Chine)
•
Tbilissi (Géorgie)
•
Medellín (Colombie)
•
Rosario (Argentine)
•
Bordeaux (France). Accord de
coopération.
•
Pittsburgh (États-Unis)
•
Sant Adrià de Besòs (Espagne)
Son patrimoine – Son architecture
La Vieille Ville
C'est là que fut créée Bilbao, le 15 Juin de l'année 1300. De là, elle s'étendit jusqu'à l'autre rive de la Ria à la fin du XIX ème siècle. La vieille
ville est aujourd'hui un ensemble Historico-Artistique et Architectural.
C'est le Bilbao Médiéval, qui abrite entre autres la Cathédrale gothique de Santiago, plusieurs églises gothiques et de la Renaissance, des palais
et des grandes bâtisses résidentielles; le Théâtre Arriaga et les Jardins de l'Arenal. Une promenade dans ses rues corporatives et par ses quatre
coins nous dévoile la ville de l'époque médiévale.
Les quartiers Ensanche et Abandoibarra sont l'exemple du développement urbain de Bilbao et de son architecture, depuis le XXème
siècle jusqu'à nos jours. Le quartier de l'Ensanche du XXème siècle et la Ville actuelle, le regard tourné vers la Ria, offrent de magnifiques
réalisations d'architecture moderne et bourgeoise et un tracé urbain originel : des Palais, des Églises, des parcs et des jardins. La zone de
Abandoibarra s'étend sur 348.500 m 2 situés au cœur de la ville, et actuellement elle constitue un musée d'architecture en plein air, avec la
collaboration de grands noms de l'architecture mondiale tels que Frank Gehry, César Pelli, Javier López Chollet, Arata Isozaki, Robert Stern, Luis Peña
Ganchegui ou Ricardo Legorreta.
La ville du XXIème siècle
Abandoibarra a symbolisé la récupération pour la ville d'un des lieux les plus emblématiques du Bilbao industriel et portuaire du passé, pour devenir aujourd'hui
le Bilbao du XXI ème siècle. Grâce à cette régénération Bilbao, entre 19 villes, a reçu le prix spécial "CITTÀ D'ACQUA" accordé par la Biennale d'Architecture
de Venise en 2004.
Cathédrale de Santiago
Dédiée à l'apôtre qui est le patron officiel de Bilbao depuis 1643. Construite vers la fin du XIVème siècle en style gothique, elle a trois
nefs avec carole et triforium. Le cloître est petit, mais d'un beau style gothique. L'église est devenue Cathédrale en 1949. Sa tour et sa
façade principale de style néo-gothique sont l´ouvre de Severino de Achúcarro, terminées en 1887.
Petite place de Santiago
Dans son centre, il y a une élégante fontaine dessinée par Luis Paret, à l'époque de Charles III. Dans sa partie supérieure, figure
l'inscription: "Pour le bien public". La place est ornée d´un ensemble de maisons du XIXème siècle, juste en face de la façade et de la
tour de la Cathédrale. Sur le latéral sud, se trouve le grand atrium, aujourd'hui fermé avec des grilles.
Édifices du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle
Le vaste quartier du XIXe siècle occupe la rive droite de la Ria de Bilbao avec quelques appendices sur la rive gauche autour de
l'avenue Don Diego López de Haro. Il comporte de très nombreux témoignages de l'architecture de la Belle Époque.
Architecture contemporaine
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Musée Guggenheim
Euskalduna (Palais des Congrès et de la Musique)
Département du commerce et des finances
À Barakaldo, le B!E!C! (Bilbao Exhibition Centre)
Personnes célèbres
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Luis de Pablo (1930), compositeur.
Jon Juaristi
Blas de Otero, poète
Miguel de Unamuno, penseur et écrivain
Kepa Junkera, joueur de trikitixa
Alex de la Iglesia
Omano Comparootii (1941), danseur
Une ville de mode
Les commerces de l'Ensanche et de la Vieille Ville offrent le dernier cri de la mode nationale et internationale. Le Pays
Basque et Bilbao possèdent un secteur dynamique formé par des stylistes basques qui ont leurs boutiques dans la ville, tout
comme des stylistes internationaux de grand renom.
Sa vie nocturne
Bilbao bat au rythme d'une intense vie nocturne qui commence à la fermeture des nombreux et non moins excellents
restaurants de la ville. Du Grand Casino, récemment inauguré, aux boîtes de nuit, il y a une variété infinie de possibilités :
bars, pubs, disco-bars, discothèques et salles de fêtes, il y en a pour tous les âges et toutes les bourses. La plupart d'entre
eux se trouve dans le centre ; il est donc bien facile de se déplacer de l'un à l'autre.
Économie
Tout au long des XVème et XVIème siècles, Bilbao a pu consolider sa position commerciale, devenant le centre économique le plus important de la Seigneurie
de Bizkaia. Au cours de cette période, les échanges avec les ports du continent se sont consolidés et, par la suite, la Villa s'est ouvert au commerce avec les
colonies d'Amérique. La population continuait d'augmenter, et la ville s'étendait.
La croissance économique s'est ralentie vers la fin du XVIème siècle et tout au long du XVIIème.
Le XVIIIème siècle a donné un nouvel essor à la ville, dont la croissance économique ne cessait de ralentir, mais qui cherchait de nouveaux espaces pour abriter
le nombre croissant de ses habitants. Cependant, la transformation définitive de Bilbao se produirait au XIXème siècle : la ville a connu un développement sans
précédent grâce à l'exploitation des zones minières des alentours, ce qui a contribué à favoriser le commerce maritime et l'activité portuaire, tandis que
l'industrie sidérurgique se trouvait en pleine expansion et la construction de bateaux devenait un élément capital de la croissance économique.
Entretemps, le chemin de fer arrive à Bilbao, et la ville renforce son importance en tant que centre économique et financier. La Banque de Bilbao et la Banque
de Bizkaia sont créées, de même que la Bourse, vers la fin du siècle.
La transformation de la ville et de ses alentours a été radicale. L'expansion économique a été accompagnée de la croissance urbanistique. C'est au cours de ce
siècle que sont entrepris les plus grands projets urbanistiques et beaucoup des bâtiments les plus représentatifs sont construits. Bilbao s'étend vers la zone
d'Abando, et le premier projet d'élargissement est entamé.
Cependant, après son impressionnant essor économique, vers la fin du XXème siècle l'industrie sidérurgique connaît une
crise profonde qui oblige la ville à repenser les fondements de son développement économique. Dans quelques années, la
Villa et les municipes qui l'entourent seront obligés à faire face à la difficile reconversion industrielle et aux conséquences
négatives que celle-ci entraînera.
Après des années d'incertitude économique, Bilbao reprend son dynamisme, devenant une ville
de services, consacrée à sa régénération environnementale et urbaine. Libérée de ses anciens
chantiers industriels, la ville fait face à une nouvelle transformation de ses espaces et attire de plus en plus de visiteurs.
L'impressionnant Musée Guggenheim ou le Palais Euskalduna des Congrès et de la Musique sont devenus d'importantes
références de la nouvelle vocation de Bilbao.
Après avoir traversé une importante crise liée à l'abandon progressif de la construction navale et des activités minières, la ville a su se tourner vers les
activités de services et de haute technologie (par la création du parc technologique de Bizkaia par exemple). Bilbao est l'une des seules villes d'Espagne en
dehors de la capitale Madrid à abriter des sièges de multinationales : Iberdrola dans le domaine de l'énergie et BBVA (Banco Bilbao Vizcaya Argentaria) dans la
banque, en se plaçant dans une activité de niche est très dynamique. De plus le port est l'un des plus importants de l'arc atlantique, le principal de la cote nord
espagnole avec 38 millions de tonnes en transit en 2005.
Une ville financière et de services
Bilbao est le siège d'une Bourse des Valeurs de tradition ancienne et bien ancrée. Aussi, l'Union Européenne l'a désignée comme Siège de l'Agence Européenne
pour La Sécurité et la Santé au Travail. La tradition financière de Bilbao a amené la ville à apporter depuis toujours le plus grand soin à l'aspect des services.
À quelques kilomètres se trouve le Parc Technologique de Biscaye qui abrite l'Institut Européen de Software .
Ses infrastructures de transport
Infrastructures routières
La ville est connectée au réseau routier international avec l'AP-8 menant à Saint-Sébastien et à la France vers l'est, Santander puis les Asturies vers l'ouest.
Vers le sud l'autoroute AP-68 permet de rejoindre Vitoria-Gasteiz, Pampelune, Burgos, Madrid et Saragosse. À l'intérieur de la ville 13 ponts permettent de
relier les deux rives de la rivière Nervion, tandis qu'en aval seul deux moyens permettent de relier les deux rives le pont de Biscaye et un pont autoroutier qui a
une fonction de périphérique pour la ville. Avec pour point de départ la gare routière nommée Termibus la ville est reliée aux principales villes espagnoles (une
vingtaine d'aller/retour avec Madrid par exemple) et certaines villes européennes par des lignes régulières d'autocar.
Port
Le ferry Cap Finistère, de la compagnie Brittany Ferries relie Santurtzi (à 15 km au nord-ouest de la ville où se situe l'actuel port de Bilbao) à Portsmouth
(Royaume-Uni), faisant escale également à "Roscoff" (Bretagne, Finistère) (France).
Transports Urbains
L'ensemble des transports urbains de l'agglomération de Bilbao (découpée en zones tarifaires) sont accessibles avec
un Pass uniformisé, le nommé Creditrans.
- Lignes de bus
La ville est desservie par les bilbobus (bus de couleur rouge gérés par la mairie), réseau constitué de 43 lignes (28
lignes ordinaires, 7 lignes avec des micro-bus pour desservir les zones non accessibles par les bus, du fait de la
géographie de la ville, et 8 lignes nocturnes). En 2006 le réseau a transporté 27 millions de passagers et a reçu un
prix pour son efficience et sa qualité de service. D'autre part, la ville est très bien desservie par les bizkaibus (Autocars jaune, blanc et noir) qui permettent de
rejoindre la plupart des communes et lieux intéressants de la Province de Biscaye. Ce réseau, composé d'une centaine de lignes, est géré par le gouvernement
de la province de Biscaye, mais exploité par des compagnies privées. L'ouverture du métro a relégué au second plan l'importance de ce réseau, mais il continue
de transporter plus de 36 millions de passagers par an.
- Métro
En 1995, un réseau de métro a été inauguré. Celui-ci est composé de deux lignes sur chacune des rives du Nervion, qui se rejoignent dans la ville de Bilbao
(station San Inazio). À partir de là, les deux lignes empruntent le même tronçon pour desservir la ville et le sud-ouest de l'agglomération. Le réseau de 38 km
est fréquenté par environ 78 millions de passagers par an et une troisième ligne est en projet.
- Tramway - EuskoTran.
En 2002, une ligne de Tramway nommé l'Euskotran a été inaugurée. La ligne actuelle est d'une longueur de 4,4 km et se
compose de 12 stations de Basurto à San Mames, les stations San Mames et Abando sont interconnectées avec des
stations de métro. La ligne longe principalement le fleuve Nervion reprenant partiellement le tracé d'une ancienne ligne de
chemin de fer, elle dessert notamment le Musée Guggenheim. Des projets avancés d'extension de la ligne reliant les deux
terminus actuels, en formant un cercle, pour desservir les quartiers ouest de la ville.
- Funiculaire d'Artxanda
Ce funiculaire, inauguré en 1915, permet de relier la ville à la montagne d'Artxanda où se situent un parc, un complexe sportif et quelques habitations. Il est
fréquenté annuellement par 450 000 voyageurs qui pour l'essentiel veulent accéder au panorama qu'offre le site.
Transports ferroviaires
La ville est desservie par trois compagnies ferroviaires : Renfe Operadora: la compagnie y exploite la principale gare de la ville, la Gare d'Abando ; Euskotren: la
compagnie ferroviaire du gouvernement basque qui exploite trois lignes à voie étroite qui desservent la gare d'Atxuri ; FEVE: la compagnie espagnole qui
exploite la ligne à voie étroite régionale Bilbao-Balmaseda et la ligne interrégionale Bilbao-Santander. Elle utilise la gare de Concordia qui est accolée à la gare
RENFE d'Abando. À l'horizon 2020 la ville sera desservie par une ligne de train à grande vitesse (le Y basque qui doit relier entre elles les 3 capitales des
provinces basques), l'arrivée de cette ligne est choisie comme une opportunité pour réorganiser les gares de Bilbao qui sont à moins de 500 m les unes des
autres mais dans des bâtiments distincts.
L'Aéroport International de Bilbao se trouve situé à Loiu, à environ dix kilomètres de la capitale
biscaïenne. Il offre un service digne des plus grands aéroports internationaux, moyennant plus de 400 vols
hebdomadaires il connecte directement aux principales villes espagnoles et aux capitales européennes, par cet
aéroport passent près de trois millions de passagers par an. A l'heure actuelle an total douze compagnies aériennes
y opèrent. Cela permet d'accéder aux principales villes du continent en une moyenne de 1 à 3 heures ainsi que
d'être relié au reste des aéroports continentaux et transcontinentaux.
Taxis
Tous les taxis accrédités exposent de manière claire leur condition de Service Public (SP).
Ses activités de loisir et de sport
La ville est représentée par le club de football de l'Athletic Bilbao, qui joue dans un stade surnommé la Cathédrale à San Mamés
et par le club de basket-ball du CBD Bilbao.
C’est vers la fin du XIXè siècle que commence l'existence de l'Athletico Bilbao. Grâce aux relations entre le Pays basque et la
Grande-Bretagne, l’idée d’importer un nouveau sport naît. Le Club sera baptisé à ses débuts Bilbao Foot-ball Club, avec son siège à Lamiako où il commença
par des petits tournois jusqu’en 1898, année où il devient l’actuel Athletic Club. Le stade de San Mamés se construit en 1913, pour permettre d’accueillir son
grand nombre de fans. “La Cathédrale” réunit toujours les supporters qui viennent y rendre hommage à leur équipe. Lors des célébrations des obtentions de
titres, ce sentiment spécial s’unit à un événement mythique et étrange qui consiste en la descente de la Ria de Nervión dans sa fameuse péniche baptisée
“Athletic” depuis le Abra jusqu’à Atxuri, pour dédier le titre à tous ses fans. Le siège Social se trouve dans le Palais de Ibaigane, joyau architectural du style
basque moderne. C’est là qu’ont lieu les négociations des joueurs, de l’amplification des installations, etc.
La ville a accueilli, du 31 octobre au 3 novembre 2007, la quatrième Coupe du monde de sport Kin-Ball.
En 2005, la ville a accueilli des courses automobiles lors des World Series by Renault
Pelote basque
La pelote basque est le sport le plus populaire et aussi le plus connu au-delà de ses frontières.
Sports ruraux
Cette catégorie de sport garde une relation particulière avec le travail qui se déroulait dans les "caserios" ou "baserris". Quand les "baserritarras" avaient du
temps libre, ils l’employaient en faisant des compétitions et paris avec leurs voisins. Parmi les sports traditionnels qui peuvent se voir lors des fêtes patronales
des villages :
 Harrijasotzailea (Souleveur de Pierre
 Aizkolaria (Coupeur de troncs)
 Segalaria (Tondeur d’Herbe)
 Concours de Chiens Pasteurs
 Traîne de Boeufs
 Traineras (aviron),
 Bandera de La Concha
Sa gastronomie
La Gastronomie Basque et par conséquent la cuisine biscaïenne, jouit d'une renommée universelle et est le fruit de la qualité des produits et de l'habilité de ses
Chefs.
À Bilbao se trouvent la plupart des meilleurs restaurants et restaurateurs basques. Ceux-ci vont des "Étoiles Michelin" du local d'élite au restaurant
traditionnel ; de la Rôtisserie rustique ou la Cidrerie à la Taverne, la Buvette ou le "txakolí".
Il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses, toujours avec la plus grande qualité. In y a également des paradis de "pintxos", "tapas" et "banderillas",
dans les bars de "poteo" des zones traditionnelles: Vieille Ville, "Pozas" ou "Deusto".
Bilbao est avant tout la terre de la morue et du colin mais il ne faut pas oublier les autres poissons, les viandes (animaux élevés en plein air avec Label Basque
de Qualité) ou les produits maraîchers.
Un bon menu commence par une ratatouille de Bilbao ou un pot au feu d’haricots de Gernika, continue avec une morue (à la biscayenne, au pil-pil ou au Club
Ranero) ou une viande (entrecôte de Berriz, museau ou tripes) et se termine par une cuajada (fromage de lait caillé), une pantxineta (gâteau typique) ou par des
fromages de Biscaye. Le tout arrosé de txakoli (vin blanc sec) ou de cidre local.
Il existe également une grande offre de pintxos ou brochettes dans les bars de “poteo” [bars où on se rencontre entre amis à l'heure de l'apéritif] des quartiers
traditionnels: Casco Viejo (la Vieille Ville), Indautxu ou Abando.
Il y en a pour tous les goûts et pour toutes les bourses, et la qualité est toujours excellente.
Ses quartiers
La solidité économique de la bourgeoisie basque et l’influence britannique sont présentes dans le style des commerces de Biscaye. Quelques rues regroupent
une grande affluence de magasins, la plupart discrets mais gardant un véritable trésor. Le Casco Viejo offre les magasins de toujours. Les bijouteries
prestigieuses, les grandes chaînes de vêtements et les magasins uniques qui font les chemises sur mesure se trouvent dans le quartier de Ensanche et
Indautxu où se trouvent aussi les grands centres commerciaux et les antiquaires. Des deux côtés de la Gran Via, vous trouverez des boutiques de marques de
prestige. Il y a aussi des marchés qui, à des jours déterminés, remplissent les espaces les plus traditionnels de la ville.
L’horaire de la plupart des petits commerces incluent une pause- déjeuner: de 10:00 à 14:00h et de 17:00 à 20:00h, mais les centres commerciaux, grands
magasins et grandes chaînes restent ouverts de 10:00 à 20:00h.
Dans le Casco Viejo, près de l’église de San Antón, Don Diego López de Haro lut la carte de la fondation de la ville de Bilbao en 1300. Actuellement, ce quartier
est un des plus fréquentés et possède des lieux emblématiques: la Cathédrale, la Plaza Nueva, l’église de San Antón avec son pont, le marché de la Ribera, etc.
Avec le temps, la ville amplifia son territoire et s’étendit sur la rive gauche de la ría, ce qui donna naissance à des quartiers comme Abando, de nos jours le
centre neuralgique de la ville; Idantxu, une des zones commerciales les plus importantes; Begoña, où se trouve la Basilique de la Virgen de Begoña, appelée la
“amatxu” de Begoña; et enfin Deusto, où se trouve la fameuse université portant le même nom.
Certains des quartiers les plus importants sont:
Abando
Englobe de l’Arenal jusqu’au Palais Euskalduna et la Casa de la Misericordia. Caractérisé pour être une des zones les plus revitalisées de la ville, ce quartier a
entièrement transformé sa physionomie.
Casco Viejo
Zone de l’origine de la ville. Ses Siete Calles entourant la Cathédrale de Bilbao, plus connue comme la Cathédrale de Santiago (Saint-Jacques) se jettent sur la
ría.
Deusto
Ce quartier recouvre l’autre côté du pont portant le même nom, jusqu’aux limites de Sarriko. Ici se trouve l’Université de Deusto, inaugurée en 1886.
Ensanche
Englobe depuis la Plaza Circular jusqu’à Sabino Arana. Ici se trouvent quelques-unes des maisons les plus élégantes de la ville ainsi qu’une intense activité
commerciale.
Indautxu
De la Plaza de Indautxu jusqu’à la Casilla en direction nord, Gran Vía côté sud et Sabino Arana par l’est.
Le Grand Bilbao
Anciennement, la ría fut le moteur vital et le promoteur de la richesse de la ville. Aux XIXè et XXè siècles, les activités minières, l’industrie et la construction
navale dépassèrent les limites structurelles et urbaines de Bilbao. Le cimetière s’implanta à Derio, toutes les rives de la ría jusqu´a l´embouchure du Abra
furent considérées comme le port de Bilbao et les voies ferrées se construirent de manière radiale depuis la ville. Ainsi, une continuelle augmentation urbaine et
industrielle a généré la région du Grand Bilbao. Cette comarque englobe depuis Galdakao et Arrigorriaga jusqu’au Abra, avec toutes les municipalités des rives
de la ría en plus de la vallée du fleuve Asúa.
Sur la rive droite, Getxo naquit comme balnéaire estivale. Las Arenas fut le premier village de villégiature de la haute bourgeoisie, il y a deux cents ans.
Actuellement, on y trouve l’ancien balnéaire de Igeretxe situé près de la plage, devenu un hôtel-restaurant ainsi que l’anncien port de Algorta où l’on trouve
encore des maisons de pêcheurs d’il y a cent ans. Sur la rive gauche, il faut remarquer les villages de Portugalete et Santurtzi, ainsi que les environs de
Somorrostro et Zierbena, à côté de Cantabrie. D’autres municpalités à signaler sont Barakaldo et ses environs, comme les quartiers de Sestao et Trápaga.
www.bilbao.net/bilbaoturismo
www.bilbaoreservas.com
www.euskadi.net
www.poferries.com
www.bilbaoair.com
www.cascoviejobilbao.com
www.metrobilbao.net
www.renfe.es
www.euskotran.es
www.europistas.es
www.tunelesdeartxanda.com
www.A68.com
www.feve.es
Ses traditions
Bilbao combine, d'une manière sainement équilibrée, ses plus anciennes traditions avec les tendances les plus actuelles,
toutes les deux renforcées par la consolidation de la Villa comme une ville de services.
L'importante culture gastronomique se trouve au cœur des habitudes les plus typiques de Bilbao. On peut trouver en ville de
nombreux restaurants de qualité, qui offrent le meilleur de l'art de la cuisine basque. L'abondance de matières premières a
favorisé le développement d'une cuisine en expansion dont les vertus ont été reconnues dans le monde entier.
Et cette passion se reflète dans l'une des coutumes basques les plus populaires, cultivée de
manière spéciale à Bilbao: le "txikiteo " ou "poteo". Il est habituel de voir à certaines heures les
habitants de Bilbao boire des "txikitos" -petits verres de vin- ou des "zuritos" -de la bière-, dans
les différents bars de la ville, tandis qu'il se plaisent à savourer les traditionnels "pintxos",
petits appéritifs avec différents ingrédients. On peut trouver des "pintxos" simples et typiques,
mais aussi les délices culinaires les plus imaginatives et sophistiquées. À Bilbao, tous les ans
on célèbre un concours traditionnel de pintxos, dans lequel participent les bars et les restaurants de la Villa.
Cette culture se reflète aussi dans quelques fêtes populaires de la ville, comme la Saint-Thomas, le 21 décembre. À cette date, on
expose à Bilbao les produits traditionnels des "baserris" (hameaux), et tout le monde peut venir acheter ou déguster les délices
culinaires dans une ambiance festive. Il est habituel de gouter le "talo con chorizo" (gâteau de farine de maïs avec saucisson) et le
txakoli.
Mais les voisins ont aussi d'autres dates à fêter. Le 11 octobre, par exemple, c'est le jour de la Vierge de Begoña, patronne des
Biscaïens, connue comme la "Amatxu". À cette date surtout, mais pareillement le 15 août, on célèbre un pèlerinage jusqu'à la
Basilique de Begoña, un des grands symboles de Bilbao. Les importantes traditions religieuses se reflètent aussi lors des
processions de la Semaine sainte.
Au mois d'août, la ville célèbre ses fêtes, au cours desquelles se détache l'aspect gastronomique. Tout Bilbao participe d'une célébration qui se prolonge au
cours de neuf jours et nuits, et qui a lieu principalement dans les rues, mais aussi dans beaucoup d'autres endroits. Les feux d'artifice qui éclairent la Villa tous
les soirs sont un rendez-vous obligé pour les habitants de Bilbao, ainsi que les concerts et les spectacles qui se présentent au cours de la Semaine grande.
Un autre motif de fierté de la Villa, c'est son équipe de football, l'Athletic de Bilbao. La passion suscitée par ce sport et la dévotion des "lions" peut se sentir
dans tous les coins de la ville. Le stade de l'Athletic, San Mamés, aussi connu comme "la cathédrale" est un autre symbole de la ville.
Fêtes Locales
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l'Aste Nagusia (Semana grande en espagnol, la "Grande semaine") est la principale fête de Bilbao. Elle a lieu tous les ans pendant
9 jours et 8 nuits, elle débute le premier samedi après le 15 août, le point culminant de cette semaine étant le vendredi suivant
appelé "día grande". Cette manifestation en tant que telle existe depuis 1978 mais auparavant la ville avait pour habitude de
recevoir des cirques et d'organiser des foires pendant le mois d'août. Actuellement, pendant cette manifestation ont lieu des
spectacles de rue (traditionnels et contemporains), des corridas, des foires, des concerts...
5 février, Santa Águeda.
15 juin, commémoration de la fondation de la ville.
25 juillet, festivité de Santiago (Patron de la ville).
31 juillet, San Ignacio de Loyola (ancien Saint patron de la ville)
11 octobre, festivité de Nuestra Señora de Begoña.
21 décembre, Saint Thomas (foire dans le vieux Bilbao)
Ses alentours
Ville côtière et réserve de la biosphère
À peu de kilomètres de Bilbao il y a des lieux côtiers et des plages de valeur inestimable. De Aixerrota à Gorliz, en
passant par Azkorri, Sopelana, Barrika et Plentzia, le paysage côtier des alentours de Bilbao offre la beauté
extraordinaire de ses parages naturels ainsi que d'innombrables possibilités de loisir, tant pour ceux qui souhaitent
pratiquer des sports nautiques ou du golf que pour ceux qui aiment la nature.
Biscaye a un autre attrait, le Pont Suspendu . Il s'agit du pont transbordeur le plus ancien du monde, il est centenaire. Inauguré en 1893 et reconstruit après
la Guerre Civile espagnole, à l'heure actuelle il a une nouvelle passerelle de 160 mètres de large à 50 mètres d'altitude qui
constitue un belvédère spectaculaire d'où l'on peut observer la Ria de Bilbao et la Baie de l'Abra.
Nous ne pouvons pas oublier l'un des endroits les plus spectaculaires de la Côte de Biscaye, San Juan de Gaztelugatxe,
un îlot uni à la terre ferme par 231 échelons, couronné par un ermitage dédié à Saint-Jean-Baptiste, édifiée au Xème
siècle.
En plein cœur de la province de Biscaye se trouve la Réserve de la Biosphère de l'Urdaibai déclarée Réserve de la
Biosphère et Patrimoine de l'humanité par l'UNESCO en 1994, il s'agit de la zone humide la plus importante du
Pays Basque.
Vélo & Art, "Bilbon Bizi"
Itinéraire artistique d'environ 2 heures de durée au long duquel il est possible de profiter des plus de 70 ouvres de
sculpture et d'architecture de grand intérêt situées près des voies cyclables ou "bidegorris".
Randonnées dans les Monts, pêche, golf, hippique et beaucoup plus
Ceux qui aiment les monts peuvent profiter de nos paysages grâce à la proximité des monts Artxanda, Avril et
Pagasarri, en allant en randonnée. Pour ceux qui aiment legolf , Biscaye a trois clubs de golf : "Club de Campo
Laukariz" à Mungia, "Real Sociedad de Golf de Neguri" à Getxo et le "Club de Golf Artxanda" à Getxo et le "Club de Golf Artxanda" à Bilbao. Il y a également
quatre clubs d'hippique. Les promenades en ballon, les karts, le vélotourisme, les sports d'aventure et bien sûr les sports nautiques : le surf, la voile, le
kayak, etc. font partie de l'offre sportive de Biscaye.
institut
France
Euskadi
Dossier de presse
Août 2007
10ème anniversaire du
Guggenheim de Bilbao
Le musée
de la renaissance basque
Contact presse
Xavière Bourbonnaud
Tél 01 45 80 28 10 / 06 67 05 75 79
[email protected]
1
L'Institut France-Euskadi (IFE)
Créé à Paris en 1997 et signataire d'une convention avec la Communauté Autonome du
Pays Basque, l'Institut France-Euskadi (IFE) est une association dont l'objectif est de faire
connaître le Pays Basque et de favoriser la coopération économique entre le Pays Basque
espagnol et la France.
institut
L'Institut France-Euskadi est présidé par Jean-Philippe Larramendy.
France
Euskadi
16 avenue de Friedland 75008 Paris
www.france-euskadi.org – Tél : 01.53.77.20.44
[email protected]
2
Guggenheim : le musée de la renaissance basque
Introduction (p. 4)
I – Un pari audacieux (p. 5)
A) Une ville en quête de renaissance (p. 5)
1. 1991 : le Pays Basque est laminé par la crise
2. Bilbao ou la ville noire
B) Une institution prestigieuse à la recherche d’une implantation (p. 6)
1. La Fondation Guggenheim, référence mondiale de l’art contemporain
2. Un projet convoité par les plus grandes capitales culturelles européennes
C) Une rencontre improbable (p. 7)
1. La culture comme moteur de l’économie
2. Les premiers contacts avec la Fondation Guggenheim
II – Un choix contesté (p. 10)
A) La contestation politique (p. 10)
1. Les dissensions au sein de la coalition au pouvoir
2. La mobilisation des adversaires
B) La contestation sociale (p. 11)
1. Le rejet du monde culturel et intellectuel
2. Le scepticisme de l’opinion publique
C) La gestion modèle du projet par le Gouvernement Basque (p. 12)
1. La « méthode basque » : rapidité, discrétion, autonomie de décision
2. Une communication soutenue
3. Un savoir-faire technologique
III – Une réussite spectaculaire (p.15)
A) L’ « effet Gehry » (p. 15)
1. Le Pays Basque conquis par l’architecture
2. Une réalisation saluée par le monde entier
B) Le musée de tous les records (p. 16)
1. Une fréquentation qui dépasse les objectifs
2. Une création de richesse considérable
C) Le symbole de la renaissance basque (p. 17)
1. La métamorphose de Bilbao
2. Le « miracle économique basque »
3
Introduction
D’un côté, une institution américaine prestigieuse, dont le nom symbolise l’avant-gardisme et
l’excellence. De l’autre, une ville industrielle moribonde, triste emblème d’une région en plein
déclin économique.
En 1990, personne n’aurait pu imaginer un quelconque rapprochement entre la célèbre
Fondation Guggenheim de New York et la morne ville de Bilbao. Et pourtant, le 17 octobre
1997, le monde entier découvre au Pays Basque espagnol un musée futuriste spectaculaire.
En 2007, à l’heure où le musée Guggenheim de Bilbao fête son dixième anniversaire et son
formidable succès, il faut revenir sur l’extraordinaire histoire de conviction, de chance et de
courage qui a permis l’aboutissement d’un pari jugé à l’époque insensé.
La conviction, c’est celle de quelques hommes au Pays Basque espagnol (Euskadi),
persuadés que la culture pouvait être un véritable moteur du développement économique.
La chance, c’est le concours de circonstances qui a conduit la Fondation Guggenheim sur le
chemin de Bilbao et qui a provoqué la rencontre d’intérêts a priori éloignés.
Le courage, c’est celui des responsables du projet et des pouvoirs publics basques qui ont
su croire jusqu’au bout, envers et contre tous, à une idée iconoclaste : l’utilité de construire
un musée d’art contemporain dans une ville industrielle en crise.
Aujourd’hui, le musée Guggenheim de Bilbao est une incontestable réussite qui attire
chaque année plus d’un million de visiteurs. Mais surtout, il est devenu le symbole d’une
double renaissance.
Celle de la ville : le musée a constitué le fer de lance d’un vaste plan de développement
urbain qui a réussi à faire de Bilbao un pôle économique de premier plan.
Et celle du Pays Basque espagnol : le Guggenheim est devenu l’élément le plus visible de la
politique économique et industrielle menée à partir de 1990 par les pouvoirs publics
basques, grâce à laquelle Euskadi est aujourd’hui la deuxième région la plus riche
d’Espagne.
Retour sur cette extraordinaire success story.
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I – UN PARI AUDACIEUX
A) Une ville en quête de renaissance
1. 1991 : le Pays Basque est laminé par la crise
Les années 80 sont des années noires pour le Pays Basque espagnol (ou Euskadi).
Confrontée brusquement à la concurrence internationale à la mort de Franco en 1975, cette
région, dont toute l’économie est fondée sur l’industrie du fer, subit en outre de plein fouet la
crise énergétique et sidérurgique mondiale.
Les faillites en cascade illustrent le démantèlement de la sidérurgie
et de l’industrie navale basque. Entre 1975 et 1986, 150 000 postes
sont supprimés dans le seul secteur de l’industrie, ce qui
Dans certaines villes
basques, le taux de
chômage atteint 35%
représenterait l’équivalent en France de 4,5 millions d’emplois en dix ans.
Pendant cette décennie, le taux de croissance du PIB est nul, voire négatif. Le taux de
chômage oscille autour de 20%, atteignant 35% dans certaines villes. Le Pays Basque, cette
région traditionnellement prospère, assiste impuissante à l’effondrement de son système
économique et social. Avec le sentiment chez la population d’un déclin irréversible.
2. Bilbao ou la ville noire
Emblème du Pays Basque espagnol, la capitale de la Biscaye dont l’agglomération compte
un million d’habitants, soit la moitié de la population basque, cristallise dans les années 80 le
marasme économique dans lequel la région semble s’enfoncer inexorablement.
Les usines vétustes de sidérurgie et de chimie côtoient des chantiers navals moribonds. La
ville est grise, bruyante, polluée. La ría, qui constituait jadis son artère principale, regorge de
résidus industriels. On ne compte pas le moindre touriste à Bilbao dans ces années-là, mis
à part quelques voyageurs en déplacement professionnel.
En 1990, sur les rives, en plein cœur de Bilbao, se trouve une zone abandonnée : une usine
de planches désaffectée, des entrepôts en déshérence… il y a même des poules qui errent
entre les hangars habités par des squatters. Qui aurait pu prédire que c’est ce site en friche,
au sein d’un paysage désolé, que choisira l’architecte californien Franck Gehry un an plus
tard pour construire le musée le plus futuriste du monde ?
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Pour l’heure, à la fin de l’année 1990, la prise de conscience de l’ampleur de la crise et de la
nécessité absolue de reconvertir le tissu économique existe bel et bien au Pays Basque
espagnol (Euskadi). Pour accompagner la politique industrielle très difficile qui va consister à
moderniser l’ensemble de l’industrie, les pouvoirs publics cherchent un projet phare, qui va
symboliser la nouvelle ambition économique donnée à la région, une opportunité qui
enclenchera le changement et, surtout, qui restaurera la confiance.
B) Une institution prestigieuse à la recherche d’une implantation
1. La Fondation Guggenheim, référence mondiale de l’art contemporain
A priori, rien ne permet d’imaginer une rencontre entre la ville basque en friches et la
prestigieuse Fondation américaine Solomon R. Guggenheim.
Créée en 1937 par un millionnaire américain passionné d’art moderne, cette fondation a pour
vocation de promouvoir l’art abstrait auprès du grand public. Son premier musée, ouvert à
New York en 1959 est déjà mondialement réputé, tant pour sa programmation avant-gardiste
que pour son architecture audacieuse en forme de spirale, conçue par Frank Lloyd Wright.
Depuis 1988, la Fondation est dirigée par Thomas Krens. Personnalité atypique dans le
milieu artistique américain, cet expert en histoire de l’art titulaire d’un MBA en management
de l’université de Yale est, selon le futur directeur du musée de Bilbao, « un ambassadeur de
la culture qui sait parler d’argent ».
Depuis son arrivée à la tête de la Fondation, Krens mène une
stratégie d’expansion inédite dans le monde de la culture. Le
premier objectif s’inscrit dans la mission de la Fondation : il s’agit
de favoriser la mondialisation de la culture. Le second objectif est
Une
idée
révolutionnaire
:
créer un système de
franchises pour un
musée
financier : le musée doit lever des fonds pour construire une tour attenante de 20 000 m2 à
l’édifice de New York et implanter une nouvelle antenne dans le quartier de Soho.
Face à ces nouveaux défis, Thomas Krens lance une idée aussi ambitieuse qu’innovante :
créer un système de franchises avec des gouvernements étrangers pour installer des
satellites auxquels l’institution new-yorkaise prêtera par roulement sa prestigieuse collection.
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2. Un projet convoité par les plus grandes capitales culturelles européennes
La Fondation veut commencer sa stratégie d’expansion par le Vieux Continent. Etant donné
le prestige de la « marque » Guggenheim, les candidats ne manquent pas. La plupart des
capitales culturelles d’Europe sont sur les rangs.
En 1990, le dossier le plus avancé est sans doute celui de Salzbourg et de son projet de
musée troglodyte. Problème : la municipalité, le gouvernement régional et les autorités
fédérales ne sont pas du même bord politique et ne cessent de s’affronter. Les discussions
s’enlisent… sans compter l’approche du bicentenaire de la mort de Mozart en 1991 qui
mobilise l’essentiel des financements disponibles.
La Fondation est également en pourparlers avec Venise qui
accueille déjà la collection privée de la nièce de Solomon, Peggy
Guggenheim. Le Palazzo Grassi – qui abrite aujourd’hui la
A Salzbourg et à
Venise,
les
désaccords politiques
bloquent le projet
Fondation Pinault pour l’art contemporain – est alors convoité pour
implanter le musée. Mais là encore, la politique s’en mêle. Le gouvernement italien,
propriétaire du palais y est favorable ; le gouvernement régional, qui en a l’usage, s’y
oppose. Là aussi, le projet est bloqué.
En Espagne, on pense à Madrid, à Barcelone ou à Séville pour accueillir un projet de
l’envergure du Guggenheim. Mais le timing n’est pas bon. Chacune doit déjà assumer
l’organisation d’événements majeurs en 1992 : capitale culturelle européenne, jeux
olympiques, exposition universelle… Le projet d’expansion de la Fondation Guggenheim
n’aboutit pas aussi facilement que son directeur l’aurait espéré.
C) Une rencontre improbable
1. La culture comme moteur de l’économie
En Euskadi (Pays Basque espagnol), vers 1990, quelques hommes au sein du
Gouvernement Basque et au sein de la diputacion (Conseil général) de Biscaye, la province
de Bilbao, partagent l’intuition que la culture pourrait constituer l’une des voies pour sortir la
capitale basque et, plus largement, la région de l’ornière.
Parmi eux : Joseba Arregi, le ministre chargé de la culture au Gouvernement basque, Juan
Luis Laskurain et Juan Ignacio Vidarte, respectivement vice-président chargé des finances et
7
directeur de la politique fiscale et financière de la province de Biscaye. Comme beaucoup de
responsables basques, ils sont rompus au benchmark et savent s’inspirer de ce qui marche
ailleurs. Ils ont chacun pu observer comment des villes comme New York ou Francfort
conçoivent la culture non pas comme une dépense mais comme un investissement. Et
comment ces villes ont réussi à faire de la culture un véritable moteur de leur développement
économique.
Pour eux, il s’agit de raisonner à moyen/long terme en recherchant l’effet multiplicateur : un
équipement culturel destiné au grand public permettrait de donner une visibilité à Bilbao et
donc de renforcer son attractivité pour les investisseurs. L’idée d’un musée d’art
contemporain est déjà présente mais rien de concret n’est envisagé.
Jusqu’à ce que le hasard mette le Guggenheim sur le chemin du Pays Basque. Comme
l’exprime Juan Luis Laskurain, qui deviendra le pilote du projet : « L’idée nous paraissait
insensée parce que nous étions réalistes. Mais nous avons tout de même décidé de tenter
notre chance ».
2. Les premiers contacts avec la Fondation Guggenheim
A l’intuition de quelques hommes s’est ajouté un extraordinaire concours de circonstances.
Le 20 janvier 1991, les deux responsables de la politique fiscale et financière de Biscaye,
Juan Luis Laskurain et Juan Ignacio Vidarte, déjeunent avec leur amie Carmen Jimenez,
collaboratrice du Guggenheim de New York et ancienne directrice
des expositions du gouvernement espagnol. Celle-ci évoque la
démarche de la fondation en Europe et les difficultés qu’elle
rencontre à Venise et à Salzbourg. Pour la première fois, l’idée de
Deux mois après avoir
été invité, Thomas
Krens
se
rend
incognito en Euskadi
proposer la candidature de Bilbao émerge, de façon spontanée, lors de la discussion.
Quelques semaines plus tard, Juan Luis Laskurain envoie une lettre à Thomas Krens, le
directeur du musée Guggenheim de New York, dans laquelle il évoque l’intérêt d’Euskadi
pour le projet et invite Krens à venir découvrir Bilbao. Krens arrive en avril dans la plus
grande discrétion. La visite est soigneusement orchestrée : un survol en hélicoptère permet
d’apprécier la beauté des paysages, les vallées verdoyantes et les côtes escarpées du Pays
Basque. On garde Bilbao et ses usines vétustes pour la fin…
Pourquoi Thomas Krens choisira Bilbao ? C’est un pari, certes, mais loin d’être incongru
pour ce « business man » de l’art. En découvrant la ville, Krens verra tout de suite
8
l’opportunité pour la Fondation Guggenheim. A Paris, à Madrid ou même à Salzbourg, passé
l’effet d’annonce, le musée n’aurait constitué in fine qu’un site culturel parmi tant d’autres.
Dans une ville comme Bilbao, il peut être beaucoup plus : le moteur de la métamorphose
d’une ville ; voire le symbole de la renaissance d’une région. Une mission à la hauteur de
l’ambition de la Fondation Guggenheim.
Les réunions entre les représentants des pouvoirs publics basques et de la Fondation se
multiplient, un peu partout dans le monde : à Los Angeles, Francfort, Rome, New York… Un
concours international d’architecture est organisé dans les plus brefs délais. Dix architectes
sont pressentis ; trois propositions sont sélectionnées : celle du japonais Arata Isozaki, du
cabinet autrichien Coop Himmelblau et de l’américano-canadien Frank Gehry, finalement
choisi.
Cinq mois à peine après la visite de Thomas Krens, en septembre 1991, les instigateurs du
projet se retrouvent dans une bodega en plein vignoble de la Rioja et signent dans le plus
grand secret un protocole d’accord.
Reste maintenant à faire adopter le projet par la voie démocratique.
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II - UN CHOIX CONTESTE
A) La contestation politique
1. Les dissensions au sein de la coalition au pouvoir
En 1991, au Pays Basque espagnol (Euskadi), c’est une coalition entre le Parti Nationaliste
Basque (PNV) et le Parti socialiste (PSOE) qui gouverne.
Le PNV, dont sont proches les instigateurs du projet et notamment le ministre de la culture
Joseba Arregi, se laisse convaincre mais accueille le projet avec beaucoup de prudence. Il
faut dire que le pari est risqué. L’investissement est colossal – 150 millions d’euros. Pour
l’amortir, les objectifs sont très ambitieux : de 250 000 à 500 000 visiteurs par an avec une
entrée payante, alors que le musée des Beaux-Arts de Bilbao n’en accueille que 100 000
malgré l’entrée gratuite. Et le PNV est seul contre tous.
Les socialistes membres de la coalition sont opposés à un projet qu’ils jugent démesuré.
Après d’âpres négociations, ils donnent leur accord à une condition : la surface du musée
devra être réduite d’un tiers, de 33 000 à 24 000 m2. En fait, le gain de place se fera en soussol, en diminuant le parking.
2. La mobilisation des adversaires
Au Parti populaire, chef de file de l’opposition parlementaire,
c’est le tollé. L’investissement concentre les critiques les plus
virulentes. Dans une région laminée par la crise, qui compte
près de 20% de chômeurs et où les usines ferment les unes
après les autres, mobiliser 150 millions d’euros pour un musée
« 150 millions €, c’est
l’équivalent
de
quelques kilomètres
d’autoroute », répond
le directeur du musée
à ses adversaires
est irresponsable, dénonce l’opposition. D’autant que le gouvernement basque est bien
décidé à autofinancer le projet. L’argument de Juan Ignacio Vidarte, futur directeur du
musée, selon lequel 150 millions d’euros représentent l’équivalent de quelques kilomètres
d’autoroute, fait long feu.
D’autres critiques s’élèvent : pourquoi faire appel à un architecte américain et non basque ?
Pourquoi Bilbao bénéficie-t-elle d’un tel effort plutôt que Saint-Sébastien, traditionnel pôle
touristique d’Euskadi ?
10
Chez les partis de la gauche radicale, les critiques ne sont pas moins violentes mais d’un
autre ordre. Ce qui est critiqué, c’est la menace d’« américanisation » du Pays Basque : un
architecte américain, une Fondation américaine, des œuvres américaines… Pour cette
mouvance politique, un musée à Bilbao ne peut être que dédié à l’identité basque, à sa
culture et à son art. En dépit de cette forte opposition, le projet est finalement adopté au
Parlement basque le 21 février 1992.
Quant au groupe terroriste ETA, alors dans ses pires années de violence, il attendra la fin
des travaux pour frapper. Le 13 octobre 1997, quatre jours avant l’inauguration officielle du
musée en présence du roi d’Espagne Juan Carlos, un attentat à la grenade est déjoué ; un
policier est tué pendant l’opération.
B) La contestation sociale
1. Le rejet du monde culturel et intellectuel
Paradoxalement, la communauté culturelle basque voit d’un très mauvais œil le projet de
construire un musée d’art contemporain d’une telle envergure à Bilbao.
Dès l’annonce officielle en 1992, les artistes, les galeristes et les
associations culturelles se mobilisent pour constituer des groupes
de pression particulièrement virulents. lls dénoncent notamment la
Le monde culturel
s’élève contre
« l’impérialisme
américain »
future « main mise » de la Fondation Guggenheim sur la
programmation du musée qui, disent-ils, ne laissera aucune place à l’expression de la
culture basque. Ils contestent également ce qu’ils perçoivent comme une débauche de
moyens sur un seul projet culturel, dont ils se sentent exclus.
Certaines voix prestigieuses s’élèvent et occupent un temps le terrain médiatique, comme
celle de Jorge Oteiza et, dans les premiers temps, d’Eduardo Chillida, les deux plus célèbres
sculpteurs basques. A l’origine d’une pétition adressée au président du gouvernement
basque, Oteiza dénoncera un musée contraire à la culture basque, impulsé par
« l’impérialisme américain ».
2. Le scepticisime de l’opinion publique
Dans la population, les réticences sont également nombreuses. Le débat politique et culturel,
largement relayé par les médias, entretient chez les habitants l’angoisse d’une perte
11
d’identité face à ce qui reste perçu comme un projet américain. Mais c’est surtout
l’incompréhension et la perplexité qui dominent face à un investissement d’une telle ampleur
au service de l’art contemporain, une discipline alors peu connue au Pays Basque et
considérée comme élitiste. Quant aux dirigeants économiques, ils dénoncent un « projet
pharaonique » et la « facture énorme » pour le Pays Basque.
En octobre 1993, la pose de la première pierre est donc accueillie avec le plus grand
scepticisme.
Le basculement aura lieu en août 1995, au moment où le « squelette » du bâtiment est
dévoilé. L’effet est immédiat. La structure de l’édifice est tellement spectaculaire que les
polémiques commencent à s’éteindre, les unes après les autres. Bingen Zupiria, directeur
d’ETB, la principale chaîne de télévision basque, se souvient : « Soudainement, tout le
monde s’est rendu compte que quelque chose d’incroyablement important était en train de
s’accomplir ».
Mais si le débat s’apaise à partir de 1995, l’opinion est loin d’être
conquise, comme le montrent les sondages d’opinions réalisés la
veille de l’inauguration, en octobre 1997. 70% de la population
basque estime alors que l’investissement public réalisé pour le musée
La
veille
de
l’inauguration, 70%
des
Basques
contestent encore
l’investissement
n’est pas justifié et que les fonds auraient du être employés autrement. Et pour près de 55%
d’entre eux, le projet le plus emblématique de Bilbao est… le métro, dessiné par l’architecte
Norman Foster et inauguré deux ans avant.
C) La gestion modèle du projet par le Gouvernement Basque
1. La « méthode basque » : rapidité, discrétion, autonomie de décision
En dépit de la complexité du projet et de l’ampleur des critiques, le musée verra le jour.
Mieux, les travaux seront achevés à la date prévue et pour le budget prévu. Comment
expliquer un tel exploit ?
Le premier élément de la « méthode basque », c’est la rapidité.
Entre le premier coup de téléphone passé au directeur de la
Fondation Guggenheim et la signature du protocole d’accord dans
une cave de la Rioja, il s’est écoulé à peine huit mois. Cette rapidité
Entre le premier
contact
et
la
signature : 8 mois
seulement se sont
écoulés
12
va incontestablement contribuer à séduire la Fondation américaine, lasse des atermoiements
de Salzbourg et de Venise et pressée de voir aboutir son projet européen.
Le second élément de la réussite, c’est la discrétion tenue par les instigateurs du projet
pendant toute la période de négociation. Anticipant les critiques et les obstacles qui n’allaient
pas manquer de survenir, le pilote du projet Juan Luis Laskurain ne veut pas compromettre
les discussions. Des visites de Thomas Krens et de l’architecte Frank Gehry à la signature
du protocole d’accord, tout se déroule dans le plus grand secret. Ce qui n’empêchera pas,
une fois les négociations abouties, de suivre le processus institutionnel et démocratique.
Troisième clé du succès, et non des moindres : la capacité de
décision. Si les projets de Salzbourg et de Venise ont été bloqués,
c’est à cause de l’incapacité institutionnelle des exécutifs locaux à
Aucune subvention
n’est demandée à
l’Espagne
ou
à
l’Europe
décider seuls. Or, depuis la signature de son statut d’autonomie en
1979, le Pays Basque espagnol dispose d’une compétence propre dans le domaine de la
culture. Mais surtout, il dispose d’une autonomie financière totale : c’est la région qui fixe
l’impôt, qui le lève et qui le gère seule. Comme le Gouvernement Basque a décidé
d’autofinancer le projet, il n’a besoin d’aucun feu vert, il ne doit attendre aucune subvention :
ni de Madrid, ni de l’Union européenne.
Effectivement, le financement sera « 100% basque ». Sur les 150 millions d’euros, le
Gouvernement Basque et la diputacion (Conseil général) de Biscaye contribuent chacun
pour une moitié. La ville de Bilbao, quant à elle, mettra les terrains à disposition.
Un financement « 100% basque »
Coût total du projet : 150 millions €, dont 30 millions consacrés au lancement d’une
collection propre et 10 millions pour utiliser la marque « Guggenheim ».
Origine des fonds : 50% issus du budget du Gouvernement basque ; 50% issus du budget
de la province de Biscaye ; terrains mis à disposition par la municipalité de Bilbao.
Apports de la Fondation Guggenheim : prêt d’œuvres (expositions par roulement), gestion
et organisation des expositions, cogestion du musée, conseil pour l’acquisition d’œuvres.
13
2. Une communication soutenue
Devant la contestation qui fait rage au début des travaux, le Gouvernement Basque prend
conscience de l’importance de susciter l’adhésion du public autour du projet.
Maria Carmen Garmendia, nommée Ministre de la Culture en 1994, va mettre en œuvre un
vaste plan de communication destiné principalement aux leaders d’opinion. Pendant toute la
période des travaux, des visites de chantier vont accueillir des journalistes, les membres du
Parlement basque, les artistes, les associations… Les guides sont prestigieux : la ministre et
Frank Gehry lui-même présentent souvent la maquette, le site, l’avancement des travaux.
Presque à chaque fois, l’effet est immédiat : les visiteurs sortent sinon conquis, au moins très
impressionnés.
Au Parlement basque, l’objectif du gouvernement est d’anticiper les critiques. Régulièrement,
pendant les quatre années de travaux, la ministre de la Culture fera un point précis sur
l’avancement des travaux et l’utilisation du budget.
Petit à petit, cette stratégie portera ses fruits : les critiques se désamorcent et la polémique
s’atténue.
3. Un savoir-faire technologique
Si l’architecte et la Fondation viennent des Etats-Unis, les entreprises chargées de
l’exécution des travaux sont toutes basques, sans exception. Menées par la société
d’ingénierie locale IDOM, elles font preuve de véritables prouesses technologiques pour
réaliser le complexe vaisseau de titane dessiné par Gehry. Il faut
dire que le projet est, du point de vue de la technologie de la
construction, particulièrement innovant. Il faudra toute la créativité
et le savoir-faire du maître d’œuvre et des sous-traitants, issus de
Un logiciel
aéronautique est
utilisé pour réaliser
l’édifice
la tradition industrielle et métallurgique du Pays Basque, pour élaborer les programmes
informatiques et les machines adaptées à ces exigences inédites.
Illustration de cette capacité d’innovation : pour la première fois, un logiciel d’aéronautique
aux puissantes capacités mathématiques nommé Catia, conçu par l’avionneur Dassault,
sera utilisé à des fins architecturales.
14
III - UNE REUSSITE SPECTACULAIRE
A) L’ « effet Gehry »
1. Le Pays Basque conquis par l’architecture
Le 18 octobre 1997, le Guggenheim ouvre ses portes au public. Le panneau dressé dans le
hall affiche un grand « Gu » (« nous » en basque), suivi en plus petit de « …ggenheim » :
une affirmation sous forme de jeu de mots qui met en évidence le lien que le musée souhaite
créer avec le peuple basque.
Un pari largement gagné. Perplexes au moment de l’annonce du projet, impressionnés
pendant les travaux par l’ampleur du chantier, les bilbotarrak (habitants de Bilbao) vont vite
céder à l’enthousiasme et à la fierté en découvrant le vaisseau de titane futuriste qui se
dresse sur les rives du fleuve Nervion.
Signe de l’appropriation du musée par la population, les habitants le surnomment
affectueusement « Guggy ». Véritable attraction au moment de son inauguration, le musée a
depuis conquis une place à part entière dans la ville. Son esplanade, tout comme les rives
réhabilitées qui longent le fleuve sont désormais les lieux de promenade habituels des
bilbotarrak. Loin de l’image élitiste de l’art contemporain, les structures monumentales qui
entourent le musée, comme « Puppy », l’immense chien fleuri de Jeff Koons, ou comme
l’araignée géante de Louise Bourgeois, constituent les nouveaux repères quotidiens d’une
ville métamorphosée.
2. Une réalisation saluée par le monde entier
« Le bruit court que les miracles arrivent encore et que celui qui est en
train de se produire à Bilbao en est un de taille » : c’est la phrase qui
figure sur la couverture du numéro du New York Times Magazine du 7
septembre 1997 consacrée au musée Guggenheim de Bilbao. L’article
La presse
internationale
célèbre le « miracle
de Bilbao »
poursuit : « Dans les milieux de l’architecture, la question frise l’obsession : “Etes-vous allé à
Bilbao ? Avez-vous vu la lumière ? Avez-vous vu le futur ?“ ». Autant dire que la presse
américaine est émerveillée. De USA Today au New York Times, les médias américains n’ont
jamais consacré autant d’articles à un événement espagnol depuis les Jeux Olympiques de
15
Barcelone. Tous évoquent « le miracle de Bilbao » avec un musée devenu « aussi fascinant
pour l’œil que la Tour Eiffel ».
La presse du monde entier est unanime devant « l’apparition », « la merveille », « la pointe
de diamant » que représente à ses yeux l’édifice de Frank Gehry. En France, le Monde salue
« un chef d’œuvre éblouissant », le magazine Beaux Arts « un pur chef d’œuvre, un
envahisseur géant et sublime », l’Express « un monument audacieux, sans doute le plus
fascinant de la décennie, l’empreinte essentielle de notre siècle » qui impose Bilbao « à toute
vitesse au rang des capitales européennes de la culture ».
Derrière cet enthousiasme non feint, nombreux sont les médias qui s’interrogent toutefois sur
la viabilité du musée et notamment sur sa capacité à attirer, comme le prédisent les pouvoirs
publics basques, 500 000 visiteurs par an.
B) Le musée de tous les records
1. Une fréquentation qui dépasse les objectifs
Les premiers mois qui suivent l’inauguration du musée, en octobre 1997, montrent que
l’objectif de 500 000 visiteurs par an pour la première année sera largement dépassé. Trois
mois après, en janvier, on compte déjà 300 000 visiteurs et le Guggenheim a déjà battu à
trois reprises le record d’affluence quotidienne pour un musée espagnol. A la fin de la
première année, le bilan est sans appel : 1 300 000 visiteurs.
Ceux qui dénoncent alors l’effet « feu de paille » du Guggenheim en
seront pour leurs frais. L’affluence se maintiendra dans la durée
puisque le musée continue d’accueillir depuis 1997 en moyenne un
L’investissement de
départ est récupéré
dès la sixième
année d’exploitation
million de visiteurs par an.
A ce rythme, le modèle économique fait rapidement ses preuves. Dès la sixième année,
l’investissement de départ de 150 millions d’euros déboursé par les pouvoirs publics
basques est entièrement récupéré par les impôts supplémentaires générés par le musée.
Depuis son inauguration, on estime à 260 millions d’euros ce montant d’impôts, sans
compter la valeur inestimable acquise par la collection et le bâtiment lui-même.
16
2. Une création de richesse considérable
Au-delà du succès du musée lui-même, le plus spectaculaire est l’effet catalyseur sur
l’activité économique de Bilbao et, plus largement, du Pays Basque espagnol (Euskadi).
Globalement, on estime à 1,57 milliard d’euros le PIB généré par le musée depuis son
inauguration. Le musée a par ailleurs entraîné la création de 4500 emplois.
Il faut dire que le Guggenheim a pratiquement créé ex nihilo un secteur
économique à Bilbao : le tourisme. Bingen Zupiria, le directeur de la
chaîne de télévision basque ETB, se souvient encore de ce jour de
Depuis 10 ans, le
musée a généré
1,57 milliard € et
créé 4 500 emplois
décembre 1997, deux mois après l’ouverture du musée, où il aperçut
deux touristes japonais se promener sur la Gran Via, une vision inimaginable quelques mois
auparavant qui symbolise la naissance d’un tourisme international à Bilbao.
Parmi les 9 millions de personnes qui ont visité le Guggenheim, 60% viennent de l’étranger,
principalement d’Europe et d’Amérique du nord ; 31% du reste de l’Espagne et 9% du Pays
Basque. Conséquence immédiate : entre 1992 et 2002, le nombre de nuitées passées à
Bilbao a doublé, permettant de créer 6 000 places hôtelières. Pour la première fois en 2004,
l’affluence touristique à Bilbao dépasse celle de la très prisée ville balnéaire de SaintSébastien.
L’ « effet Guggenheim » ne se limite évidemment pas au tourisme. Ses conséquences sur
l’image de ville et d’Euskadi en général sont considérables, même si plus difficiles à
mesurer. Le directeur du musée Juan Ignacio Vidarte estime qu’une campagne de
communication susceptible de générer les mêmes retombées dans les médias du monde
entier aurait coûté environ 100 millions d’euros. On comprend donc l’engouement suscité par
l’expérience basque. Aujourd’hui, 200 villes sont candidates pour accueillir un satellite de la
Fondation Guggenheim.
C) Le symbole de la renaissance basque
1. La métamorphose de Bilbao
Loin d’être un îlot isolé au sein de la ville, le musée Guggenheim va servir de fer de lance au
vaste plan de revitalisation urbaine lancé en 1990. L’objectif assigné à « Bilbao Ria 2000 »,
une société anonyme qui compte pour actionnaires l’Etat espagnol, le Gouvernement
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Basque, la province et les municipalités concernées, est de faire de Bilbao « une ville de
services avancés dans une région industrielle moderne et concurrentielle ». L’effort financier
est à la hauteur de cette ambition : 735 millions d’euros.
La société, toujours en exercice, fonctionne de manière originale : elle vend les terrains à
des promoteurs puis réinvestit les fonds dans des infrastructures et des bâtiments. Le
recours à l’emprunt reste ainsi très limité. Pour chaque opération, les décisions prises
rapidement en conseil d’administration évitent la lourdeur des circuits publics. L’efficacité du
modèle apparaît très vite : au moment de l’inauguration du musée Guggenheim, soit huit ans
seulement après le lancement du programme, la métamorphose de la ville est déjà évidente.
L’excellence architecturale se situe au cœur de la métamorphose de Bilbao. Tous les
lauréats du Pritzker, le Nobel de l’architecture, et autres signatures prestigieuses venues du
monde entier ont apporté leur patte. Il y a le métro de Norman Foster, l’aéroport et le pont de
Santiago Calatrava, la bibliothèque de Rafael Moneo, le Palais des Congrès et de la
Musique de Federico Soriano, les tours Uribitarte du japonais Arata Isozaki, la future tour
Iberdrola de Cesar Pelli …
Indépendamment de ses effets sur le tourisme et l’économie, il
faut souligner l’impact environnemental de cette politique de
reconversion urbaine. Les usines vétustes ont été supprimées
ou rénovées et des zones d’activité ont été aménagées pour
accueillir les entreprises.
Foster, Calatrava,
Zaha Hadid… les
plus grands noms de
l’architecture
mondiale se
retrouvent à Bilbao
Sur les bords de la ría, les activités portuaires et industrielles, déplacées à dix kilomètres en
aval, libèrent enfin les berges du centre-ville. Un consortium de communes placées le long
du fleuve, créé en 1993, s’attachera à épurer les eaux contaminées par les résidus
industriels en élargissant le port, en construisant des stations d’épuration et un réseau de
canalisations. Symbole de cet assainissement : quarante espèces de poissons évoluent
désormais dans les eaux du Nervion. Autre signe de la réappropriation de la ría par la ville :
le plan d’aménagement des friches industrielles de l’île de Zorrozaurre, élaboré par
l’architecte anglo-irannienne Zaha Hadid, qui prévoit la construction de plus de 5000
logements et plusieurs ponts et passerelles.
Le succès de la politique d’urbanisme menée à Bilbao est reconnu et salué au niveau
international. La ville est couronnée par les plus prestigieux prix d’urbanisme : meilleur projet
18
urbain du monde en 2004 à la biennale de Venise, Prix Pfizer de la ville espagnole la plus
saine, présidence de l’association internationale des villes et ports…
A tel point que « l’effet Bilbao » intéresse de nombreuses villes à la recherche d’une nouvelle
image et d’un nouveau dynamisme. Y compris en France : en octobre 2006, le Conseil
régional du Nord-Pas-de-Calais a affrété un avion spécial pour que 120 élus et décideurs
économiques de la région puissent observer le chemin parcouru et en tirer les
enseignements pour l’implantation du futur Louvre à Lens.
2. Le « miracle économique basque »
Si le musée Guggenheim symbolise la métamorphose de Bilbao, il incarne aussi la
renaissance d’Euskadi, ce
fameux « miracle
économique basque »
qui décrit le
redressement spectaculaire de l’économie de la région en à peine 15 ans.
Parallèlement à la construction du musée, le Gouvernement Basque a mené tout au long
des années 1990 une politique de reconversion industrielle extrêmement volontariste fondée
sur le partenariat avec les entreprises et les syndicats, à travers notamment la mise en place
de clusters (ou pôles de compétitivité). La sidérurgie, avec ses hauts-fourneaux moribonds,
est le premier secteur concerné en 1990. Avec un succès spectaculaire puisque l’industrie
de l’acier figure aujourd’hui parmi les fleurons de l’économie basque. Elle représente 40% de
la production espagnole et 90 % pour les aciers spéciaux.
Parallèlement à cette reconversion des industries traditionnelles, les autorités basques
lancent une diversification du tissu industriel. Là encore, la réussite est étonnante comme le
montre la part de la production basque dans de nombreux secteurs de l’industrie espagnole :
un tiers de la production de composants automobile, 40% de l’électronique professionnel,
20% de l’aéronautique ou encore 40% de l’électroménager.
Sur le plan du développement économique, les résultats de cette
politique sont sans appel. Quinze ans seulement après une crise
industrielle et sociale sans précédent, Euskadi a conquis sa place
parmi les dix régions industrielles les plus dynamiques d’Europe,
Avec un taux de
chômage de 4,1%,
Euskadi est le
deuxième région la
plus riche d’Espagne
avec des performances économiques comparables à celles de la
Bavière ou de la Lombardie.
19
Depuis 1995 où il s’élevait encore à 23%, le taux de chômage connaît une baisse constante
qui situe le Pays Basque trois à quatre points en deçà de la moyenne espagnole. Fin 2006, il
atteint 4,1% (3,4% au deuxième trimestre 2007). Quant à la croissance du PIB, elle se
poursuit au rythme de 4,2% par an.
Aujourd’hui, Euskadi est la deuxième région la plus riche d’Espagne juste derrière la région
capitale, la Communauté autonome de Madrid. Le PIB par habitant y est 25% supérieur à la
moyenne de l’Union européenne et 17% à la moyenne française.
20
Annexes
La communauté autonome du Pays Basque espagnol (Euskadi)
Le Pays Basque espagnol (ou Euskadi) est l’une des 17 régions ou « Communautés
autonomes » de l’Etat espagnol.
Situé au nord de l’Espagne, sur le versant ouest des Pyrénées et le long du Golfe de
Gascogne, ce territoire regroupe 2,1 millions d’habitants au sein de trois territoires
historiques : la Biscaye, l’Alava et la Guipuzcoa. La capitale administrative d’Euskadi est
Vitoria ; la principale agglomération est celle de Bilbao (1 million d’habitants).
Depuis 1979, le système institutionnel dit « d’autogouvernement » du Pays Basque espagnol
s’organise autour d’organes communs (un parlement et un gouvernement) et d’organes
propres à chacune des trois provinces.
Par rapport aux autres Communautés autonomes espagnoles, les compétences propres du
Pays Basque sont particulièrement larges en matière de politique économique. Elles lui
permettent de légiférer dans des domaines aussi étendus que l’industrie, le commerce, les
transports, les équipements publics, le tourisme…
Pour exercer ces compétences, Euskadi détermine, perçoit et gère librement la totalité des
impôts auxquels sont assujettis les Basques espagnols et les sociétés implantées sur son
territoire.
Cette autonomie financière est issue de l’Accord Economique (Concierto Económico) signé
avec l’Espagne en 1981 qui scelle des relations fiscales d’ordre quasi-confédéral entre le
Pays Basque espagnol et le gouvernement central.
Seule obligation en contrepartie : le Pays Basque est tenu de financer sa quote-part des
charges générales de l’Etat espagnol (pour l’essentiel : la défense et la représentation
diplomatique). Aujourd’hui, cette contribution représente environ 8 % des ressources
financières de la région.
21
Index des personnalités citées
Joseba Arregi
Au moment de la genèse du projet en Euskadi, en 1991, Joseba Arregi est ministre de la
culture et porte-parole du gouvernement basque depuis 1987. Ce docteur en théologie et en
sociologie va jouer un rôle clé dans la réussite du musée. C’est lui qui va mener en toute
confidentialité les négociations avec la Fondation Guggenheim. Il défendra ensuite le projet
devant son parti (le PNV – Parti nationaliste basque) puis devant le Parlement basque.
Maria Carmen Garmendia
Successeur de Joseba Arregi, elle est nommée ministre de la culture et porte-parole du
gouvernement basque après les élections de 1994. Responsable de la mise en œuvre du
projet, c’est elle qui recherchera les financements publics nécessaires et qui rendra compte
devant le Parlement basque de l’avancement du chantier, tant d’un point de vue matériel que
financier. Chargée notamment des relations – difficiles – avec le milieu culturel basque à
l’époque, elle pilotera l’ensemble de la communication autour du musée. Maria Carmen
Garmendia est titulaire d’une maîtrise de philologie romaine (Université de Deusto en
Euskadi) et d’un doctorat de psychologie (Université de Strasbourg).
Frank Gehry
Frank Gehry est diplômé en architecture de l’Université de Californie du Sud et de l’école de
design de Harvard. Après avoir remporté le concours organisé par la fondation Guggenheim,
il devient le concepteur-designer du musée de Bilbao. Le critique en architecture du New
Yorker Paul Goldberger qualifie les œuvres de Gehry de « puissants essais faits de
géométrie et de matériaux primaires qui, d’un point de vue esthétique sont parmi les plus
brillants et profonds travaux d’architecture de notre époque ». Il obtient le prix Pritzker,
« nobel » de l’architecture en 1989. Paris lui doit sa cinémathèque française et son centre
américain. Le Pays Basque espagnol compte une autre œuvre de Frank Gehry, implantée
au milieu des vignes de la Rioja : l’hôtel et les caves Marques de Riscal, inaugurés en
octobre 2006.
Carmen Jimenez
Carmen Jimenez a joué un rôle décisif dans la mise en relation des autorités basques avec
les décideurs du Guggenheim. Ancienne directrice des expositions nationales du
gouvernement espagnol, Carmen Jimenez est en 1991, au moment de l’émergence du projet
basque, conservatrice du département « art du XXème siècle » du musée Guggenheim de
New York. Pendant six mois, elle organise pour le compte de Thomas Krens, le directeur de
la Fondation, de nombreuses rencontres à travers toute l’Europe afin de présenter la
stratégie internationale du musée. C’est elle qui émettra l’idée de Bilbao pour la première
fois, en janvier 1991.
Thomas Krens
Président de la Fondation Guggenheim depuis 1988, Thomas Krens dirige l’ensemble des
musées Guggenheim dans le monde. Titulaire d’une double formation, à la fois artistique et
managériale – ancien professeur d’histoire de l’art, il est aussi titulaire d’un MBA à Yale Thomas Krens s’est imposé comme un véritable « business man » de la culture. Partant du
constat que 5% seulement de la collection Guggenheim est exposé à New York, il lance une
stratégie d’expansion inédite. L’idée : créer des franchises à l’étranger auxquelles l’institution
prête ses œuvres par roulement. Parallèlement, le musée fournit un service de conseil afin
d’aider les nouveaux établissements à constituer et à gérer leur propre collection. Le musée
22
de Bilbao est le premier aboutissement de cette stratégie. Depuis, la Fondation a ouvert un
établissement à Berlin (1997) et à Las Vegas (2001). L’ouverture d’un musée à Abu Dhabi
est prévue en 2012.
Juan Luis Laskurain
Vice-président chargé des finances à la diputacion (équivalent de Conseil général) de la
province de Biscaye, Juan Luis Laskurain décèle immédiatement le formidable potentiel du
projet Guggenheim pour renforcer l’activité économique de la région. A l’origine du contact
avec la Fondation via Carmen Jimenez, il met en évidence les opportunités du projet pour
les deux parties. Président de la Cour des Comptes du Pays Basque de 1992 à 1998, il
pilote le projet aux côtés du directeur du musée, Juan Ignacio Vidarte. Depuis 1998, il est
directeur général de la Chambre de commerce de Bilbao.
Juan Ignacio Vidarte
Diplômé du Massachussets Institute of Technology, rien ne semblait destiner Juan Ignacio
Vidarte à devenir le directeur du musée Guggenheim de Bilbao. En 1992, alors qu’il est
directeur de la politique fiscale et financière de la province de Biscaye, il est nommé
responsable du projet. Il fera office d’interface entre les institutions du Pays Basque et la
Fondation Guggenheim. Depuis 1996, Juan Ignacio Vidarte est directeur du musée
Guggenheim de Bilbao. En janvier dernier, il a dévoilé les excellents résultats de l’année
2006 : une augmentation du nombre de visiteurs pour la quatrième année consécutive et une
hausse de 14% de la richesse créée par le musée dans la région.
23
Vocabulaire – Bases
Prononciations
Voyelles
A
comme le a dans papa
E
comme le son é dans évolution
I
comme le i dans machine
O
comme le o dans diabolo
U
comme le son ou dans hibou
ne se prononce pas dans les
combinaisons gue, gui, que, qui
Y
utilisée comme voyelle : comme le son i dans
joli
Consonnes
B,
V
au début d'un mot ou après une consonne :
comme le son b dans bébé
le reste du temps, le son ressemble à un
juste milieu entre le b et le v
C
devant une consonne ou un a, o et u :
comme le c dans caravane
devant un e ou un i : comme le c dans celui
*En Espagne, le c devant un e ou un i est
souvent prononcé avec la langue proche du
palais et des dents
CH
comme le son ch dans chemin
D
comme le d dans demande
F
comme le f dans fleur
G
devant un e ou un i : se prononce /x/ comme
la jota (j espagnol)
le reste du temps, comme le
son g dans garage
H
muet
J
comme le son r raclant le fond de la
gorge. Quasiment muet à la fin d'un mot
K
comme le k dans kiwi
L
comme le l dans liquide
LL
comme le y dans voyou
M
comme le m dans maison
N
comme le n dans navire
Ñ
comme gn dans oignon
P
comme le p dans pain
Q
comme le q dans quiche. Toujours suivi
d'un u
R
comme un r roulé
*Proche de la prononciation d'un l vibrant
S
like the z in zebra before consonants b, d, g,
l, m, n
otherwise, like the s in simple
T
comme le t dans terreur
V
comme le b
W
comme le v
X
comme le x dans exemple entre deux
voyelles
comme un s devant une consonne
Y
comme le y dans voyou
Z
comme un s dans serpent
*En Espagne, le z est souvent prononcé avec
la langue proche du palais et des dents
Les accents écrits et oraux en espagnol
1 - Mot se terminant par n, s ou par une voyelle, accent
sur l'avant-dernière syllabe.
2 - Mots se terminant par une autre lettre, l'accent est
porté sur la dernière syllabe.
toro (taureau)
joven (jeune)
zapato (chaussure)
impresora (imprimante)
hotel (hôtel)
hablar (parler)
ordenador (ordinateur)
salud (santé)
lata (cannette)
bandera (drapeau)
chicle (chewing-gum)
bolso (sac)
mantel (nappe)
secador (sèche.cheveux)
juventud (jeunesse)
bailar (danser)
3 - Si un mot porte un accent écrit sur une lettre, cela
signifie qu'il ne remplit pas les conditions des deux
catégories précédentes. L'accent vous "dit" donc où
marquer l'accent à l'oral.
lápiz (crayon)
francés (français)
índice (index)
sinónimo (synonyme)
bolígrafo (stylo)
víctima (victime)
fútbol (football)
interés (intérêt)
Exceptions
Les règles ont toujours des exceptions ! Certains mots empruntés de l'anglais ou
du français se prononce de la même façon en espagnol même s'il n'y a pas
d'accent écrit. Exemples :
On rencontre parfois des mots accentués afin de faite la distinction entre
deux mots ayant la même prononciation. Exemples :
sandwich
L'accent est porté sur le "a" comme en anglais mais il n'y a pas
d'accent écrit.
el / él
"el" est un article signifiant "le" alors que "él" est un pronom
signifiant "il".
Elisabet
L'accent est porté sur le "i" comme en anglais mais il n'y a pas
d'accent écrit.
si / sí
"si" est une conjonction alors que "sí" est la traduction de "oui".
Vocabulaire par catégorie
Chiffres et nombres / Números
FRANÇAIS
zéro
un
deux
trois
quatre
cinq
six
sept
huit
neuf
dix
onze
douze
treize
quatorze
quinze
seize
dix-sept
dix-huit
dix-neuf
vingt
vingt et un
vingt-deux
trente
quarante
cinquante
soixante
soixante-dix
quatre-vingt
quatre-vingt-dix
cent
cent un
deux cents
trois cents
quatre cents
cinq cents
six cents
sept cents
huit cents
neuf cents
mille
premier
deuxième
troisième
quatrième
cinquième
sixième
septième
huitième
neuvième
dixième
dernier
un quart
un troisième
moitié
pourcent
ESPAGNOL
cero
uno
dos
tres
cuatro
cinco
seis
siete
ocho
nueve
diez
once
doce
trece
catorce
quince
dieciséis
diecisiete
dieciocho
diecinueve
veinte
veintiuno
veintidós
treinta
cuarenta
cincuenta
sesenta
setenta
ochenta
noventa
cien
ciento uno
doscientos
trescientos
cuatrocientos
quinientos
seiscientos
setecientos
ochocientos
novecientos
mil
primero
segundo
tercero
cuarto
quinto
sexto
séptimo
octavo
noveno
décimo
último
un cuarto
un tercio
una mitad
por ciento
Couleurs / Colores
FRANÇAIS
Rouge
Orange
Jaune
Vert
Bleu
Turquoise
Violet, mauve
Rose
Blanc
Noir
Gris
Marron
Crème/Cannelle
ESPAGNOL
Rojo
Naranja, anaranjado
Amarillo
Verde
Azul
Turquesa
Violeta, morado
Rosa, rosado
Blanco
Negro
Gris
Marrón
Canela
Clair
Foncé
Vif
Claro
Oscuro
Vivo
Intense
Intenso
Formes géométriques
/ Figuras geométricas
FRANÇAIS
Cercle
Ovale
Carré
Rectangle
Triangle
Losange
Trapèze
Etoile
Polygone
Pentagone
Hexagone
Heptagone
Octogone
Cône
Cube
Cylindre
Pyramide
ESPAGNOL
Círculo
Ovalo
Cuadrado
Rectángulo
Triángulo
Rombo
Trapecio
Estrella
Polígono
Pentágono
Hexágono
Heptágono
Octógono
Cono
Cubo
Cilindro
Pirámide
Salutations en espagnol / Saludos
FRANÇAIS
Bonjour
Bonjour (l'après-midi)
Bonsoir
Bonne nuit
Salut/Bonjour.
Au revoir
Au revoir/A tout à l'heure
ESPAGNOL
Buenos días
Buenas tardes
Buenas noches
Buenas noches
Hola
Adios
Hasta luego
Formules de poliesse / La courtesía
FRANÇAIS
S'il vous plaît.
Merci.
De rien.
Désolé.
Excusez-moi
Pardon.
Ce n'est pas grave.
ESPAGNOL
Por favor.
Gracias.
De nada.
Disculpe.
Con permiso.
Perdón.
No importa.
Questions / Preguntas
FRANÇAIS
Qui ?
Qui ? (pluriel)
Quoi ?
Où ?
Où est… ?
Quand ?
Pourquoi ?
Comment ?
Combien ?
Combien ça coûte ?
ESPAGNOL
¿Quién?
¿Quiénes?
¿Qué?
¿Dónde?
¿Dónde esta…?
¿Cuándo?
¿Por qué?
¿Cómo?
¿Cuánto?
¿Cuánto cuesta?
Demandez de l'aide / Pidiendo ayuda
FRANCAIS
Excusez-moi monsieur.
Madame
Mademoiselle
Parlez-vous français ?
Oui.
Non.
Je suis désolé.
Je ne parle pas espagnol.
Parlez plus doucement s'il vous plaît.
Vous pouvez répéter s'il vous plaît ?
Puis-je vous poser une question ?
Pouvez-vous m'aider ?
Où est ...?
Merci beaucoup
Verbes espagnols utiles
FRANÇAIS
Beber
Buscar
Cambiar
Caminar
Cantar
Cocinar
Comer
Comprar
Decidir
Despertar
Escuchar
Esperar
Estudiar
Hablar
Hacer
Ir
Llegar
Llorar
Mirar
Oír
Poder
Querer
Salir
Trabajar
Ver
Viajar
ESPAGNOL
Boire
Chercher
Changer
Marcher
Chanter
Cuisiner
Manger
Acheter
Décider
Réveiller
Écouter
Attendre/Espérer
Étudier
Parler
Faire
Aller
Arriver
Pleurer
Regarder
Entendre
Pouvoir
Vouloir
Partir/Sortir
Travailler
Voir
Voyager
ESPAGNOL
Perdón, señor.
Señora.
Señorita.
¿Habla usted francés?
Sí.
No.
Lo siento.
No hablo español.
Hable más despacio, por favor.
Repita por favor.
Una pregunta, por favor?
¿Podría ayudarme?
¿Dónde está...?
Muchas gracias.
Jours de la semaine / Días de la semana
FRANÇAIS
Lundi
Mardi
Mercredi
Jeudi
Vendredi
Samedi
Dimanche
ESPAGNOL
Lunes
Martes
Miércoles
Jueves
Viernes
Sábado
Domingo
Mois de l'année / Meses del año
FRANÇAIS
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
ESPAGNOL
Enero
Febrero
Marzo
Abril
Mayo
Junio
Julio
Agosto
Septiembre
Octubre
Noviembre
Diciembre
Le temps / El tiempo
FRANÇAIS
Quelle heure est-il ?
Il est une heure.
Il est deux heure.
Il est 1h15.
Il est 1h30.
Il est 1h45
Il est minuit.
Il est midi.
Il y a 5 minutes.
Après 20h.
Avant 9h.
Ça commence quand ?
Il est arrivé à l'heure.
tôt
tard
Les vacances / Las fiestas
ESPAGNOL
¿Qué hora es?
Es la una.
Son las dos.
Es la una y cuarto.
Es la una y media.
Son las dos menos cuarto.
Es medianoche.
Es mediodía.
Hace cinco minutos.
Después de las ocho de la noche.
Antes de las nueve de la mañana.
¿Cuándo empieza?
Él llegó a tiempo.
temprano
tarde
FRANÇAIS
Les vacances
Pâques
Semaine Sainte
Carême
Noël
Réveillon de Noël
Joyeux Noël !
Père Noël
Réveillon (31/12)
Minuit
Cadeau
Feux d'artifices
Champagne
Saint Valentin
Cœur
Cupidon
Amour
Boîte de chocolat
Serrer dans ses bras
Bisous/Baiser
ête des pères
Fête des mères
Anniversaire
ESPAGNOL
Las vacaciones
La Pascua
La Semana Santa
El Cuaresma
La Navidad
La Nochebuena
¡Feliz Navidad!
Papá Noel
La Nochevieja
La medianoche
El regalo
Los fuegos artificiales
El champán
El Día de San Valentín
El corazón
Cúpido
El amor
La caja de bombones
El abrazo/Abrazar
El beso
El Día dl Padre
El Día de la Madre
El cumpleaños
La nourriture / La comida
Manger
Boire
Petit-déjeuner
Petit-déjeuner (v.)
Déjeuner
Déjeuner (v.)
Dîner
Dîner (v.)
Fruits
Pomme
Banane
Raisin
Citron jaune
Citron vert
Orange
Pêche
Poire
Ananas
Prune
Framboise
Fraise
Pastèque
Légumes
Asperge
Brocoli
Carotte
Concombre
Ail
Salade
Comer
Beber
El desayuno
Desayunar
La comida
Comer
La cena
Cenar
Las frutas
La manzana
El plátano
La uva
El limón
La lima
La naranja
El melocotón
La pera
La piña
La ciruela
La frambuesa
La fresa
La sandía
Los vegetales
El espárrago
El brécol
La zanahoria
El pepino
El ajo
La lechuga
Petits pois
Poivron
pomme de terre
Épinards
Tomate
Viande
Bacon
Bœuf
Poulet
Canard
Jambon
Mouton
Porc
Chorizo
Steak
Dinde
Veau
Boissons
Bière
Café
Jus
Lait
Soda
Thé
Eau du robinet
Eau minéral
Vin rouge
Vin blanc
Vin rosé
El guisante
El pimiento
La patata
La espinaca
El tomate
Las carnes
El beicon
La carne de vaca
El pollo
El pato
El jamón
El cordero
El cerdo
El chorizo
El bistec
El pavo
La ternera
Las bebidas
La cerveza
El café
El zumo
La leche
El refresco
El té
El agua del grifo
El agua mineral
El vino tinto
El vino blanco
El vino rosado
Travail et professions / Trabajos y profesiones
Au bureau
Réceptionniste
Secrétaire
Directeur
Avocat
Ingénieur
Comptable
Psychologue
Architecte
Homme politique
A l'école
Etudiant
Professeur
Principal
Au restaurant
Serveur / Serveuse
Cuisinier
Médecine
Docteur/Médecin
Infirmière
Chirurgien
Dentiste
Vétérinaire
Pharmacien
En ville
Agent de police
Charpentier
Mécanicien
Electricien
Plombier
Routier/Camionnieur
Pompier
Facteur
Taxi
Shopping
Caissier
Vendeur
Les arts
Ecrivain
Acteur / actrice
Artiste
Peintre
Sculpteur
Musicien
Chanteur
En la oficina
Recepcionista
Secretario/a
Director/a
Abogado/a
Ingeniero/a
Contable
Psicólogo/a
Arquitecto/a
Político/a
En la escuela
Estudiante
Profesor/a
Director/a
En el restaurante
Camarero/a
Cocinero/a
La medicina
Médico
Enfermero/a
Cirujano/a
Dentista
Veterinario/a
Farmacéutico/a
En el pueblo
Agente de policía
Carpintero/a
Mecánico/a
Electricista
Fontanero/a
Camionero/a
Bombero/a
Cartero/a
Taxista
De compras
Cajero/a
Dependiente
Los artes
Escritor/a
Actor/actriz
Arista
Pintor/a
Escultor/a
Músico
Cantante
Espagnol des affaires / Español para negocios
Comptabilité
Actif
Passif
Action/Titre
Compte fournisseur
Compte client
Dépense
État financier
Mobilier et équipement
Inventaire
Registre de comptabilité
Comptabilité de gestion
Bénéfice net
Profit net
Coûts d'exploitation
Profit d'exploitation
Dépréciation linéaire
Balance générale / d'inv.
Biens inachevés
Bourse à la baisse
Bourse à la hausse
Valeurs sûres
Comité directeurs
Obligation/Bon
Acheteur/Acheteuse
Marché comptant
Comptant à la livraison
Chambre de Commerce
Commissionnaire
Transporteur public
Biens de consommation
Dette
Date de livraison
Point de livraison
Distributeur
Date d'échéance
Biens durables
Économies d'échelle
Endosser
Agent d'expédition
Société en nom collectif
Partenariat commercial
Main d'œuvre
Lettre of crédit
Locataire
Lobbyist
Administration/Gérance
Fabricant
Hypothèque
Impôt sur le revenu
Taux d'intérêt
L'immobilier
Remboursement
Vente en gros
Épargne/Économies
Actionnaire
Marché des valeurs
Grève
Commerce/Négocier
Trademark
Sous-développé
Chômage
Syndicat
Grossiste
Renoncer/Retirer
Éthique du travail
Contabilidad
Activo
Pasivo
Capital
Cuenta por pagar
Cuenta por cobrar
Gasto
Estado financiero
Mobiliario y equipo
Inventario
Libro mayor
Contabilidad de gestión
Ingreso neto
Utilidad neto
Gasto de operación
Utilidad de operación
Depreciación lineal
Balance de comprobación
Bienes semiacabados
Bolsa bajista
Bolsa alcista
Valores de primera clase
Junta directiva
Bono
Comprador/a
Mercado al contado
Pago contra entrega
Cámara de comercio
Comisionista
Transportista común
Bienes de consumo
Deuda
Fecha de entrega
Punto de entrega
Distribuidor/a
Fecha de vencimiento
Bienes duraderos
Economías de escala
Endosar
Agente expedidor
Sociedad en nombre colectivo
Negocio en participación
Mano de obra / fuerza laboral
Carta de crédito
Arrendatario/a
Cabildero
Administración / gerencia
Fabricante
Hipoteca
Impuesto sobre la renta personal
Tasa de interés
Inmobiliario
Reembolso
Venta al menor
Ahorros
Accionista
Bolsa de valores
Huelga
Comercio (nom), negociar (verbe)
Marca comercial
Subdesarrollado
Desempleo
Sindicato
Mayorista/comerciante al por mayor
Retirar
Ética laboral
Espagnol médical / Español médico
Clinique
Hôpital
Ambulance
Patient
Docteur
Chirurgien
Infirmière
Rhume
Grippe
Toux
Douleur
Enflé/Gonflé
Infection
Fièvre
Foulure/Entorse
Prescription
Médicament
Injection
Bandage
Antibiotique
Antiseptique
Sirop
Cachets
Pilules
Plâtre
Béquilles
La clínica
El hospital
La ambulancia
El paciente / La paciente
El médico / La médica
El cirujano / La cirujana
El enfermero / La enfermera
Un resfriado / Un catarro
La gripe
La tos
El dolor
Hinchado / Hinchada
La infección
La fiebre
El esquince
La prescripción
La medicina
La inyección
La venda
El antibiótico
El antiséptico
El jarabe
Las pastillas
Las píldoras
La escayola
Las muletas
Au restaurant / En el restaurante
Réserver
... pour deux/trois/quatre/cinq
personnes
Menu
Carte de vins
Vin de la maison
Serviette de table
Fourchette
Couteau
Cuillère
Verre
Spécialité
Plat végétarien
Salade
Soupe
Plat principal
Viande
Pâte
Poisson
Dessert
Café
Serveur / Serveuse
Cuisinier / Cuisinière
La note s'il vous plaît.
Combien je vous dois ?
Le service est compris ?
C'est pour vous.
Reservar
... para dos/tres/cuatro/cinco
personas
La carta
La carta de vinos
El vino de la casa
La servilleta
El tenedor
El cuchillo
La cuchara
El vaso
La especialidad
Un plato vegetariano
La ensalada
La sopa
El plato principal
La carne
La pasta
El pescado
El postre
El café
El camarero / la camarera
El cocinero / la cocinera
La cuenta, por favor.
¿Cuánto le debo?
¿El servicio está incluido?
Esto es para usted
Informatique / La informática
Ordinateur
Ordinateur portable
Écran
Souris
Clavier
Touche
Imprimante
Disque dur
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Internet
Modem
Internet sans fil / WiFi
Navigateur
E-mail
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En el zoo
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El Mar de Rojo
Proverbes espagnols
Dime con quién andas, y te diré quién eres.
Traduction : Dis-moi qui tu fréquentes et je te dirai qui tu es.
Caballo regalado no se le mira el diente.
Traduction : A cheval donné on ne regarde pas les dents
Al mal tiempo, buena cara.
Traduction : Faire contre mauvaise fortune bon cœur.
A buen hambre no hay pan duro.
Traduction : Pour une bonne faim, il n'y a pas de pain dur qui tienne
Cuando las gallinas meen.
Traduction : Quand les poules auront des dents
Camarón que se duerme se lo lleva la corriente.
Traduction : Qui ne tente rien n'a rien.
Cría cuervos y te sacarán los ojos.
Traduction : Élève des corbeaux et ils t'arracheront les yeux.
Cuando el río suena, agua lleva.
Traduction : Il n'y a pas de fumée sans feu
Del tal palo, tal astilla.
Traduction : Tel père, tel fils.
Más vale prevenir que curar.
Traduction : Mieux vaut prévenir que guérir.
El que quiera pescado que se moje el culo.
Traduction : On n'est jamais mieux servi que par soi-même.
Hablando del rey de Roma...
Traduction : En parlant du loup...
Más vale tarde que nunca.
Traduction : Mieux vaut tard que jamais.
Más vale pájaro en mano que cien volando.
Traduction : Mieux vaut un oiseau dans la main que cent en vol.
Moro viejo nunca será buen cristiano.
Traduction : On n'apprend pas à un vieux singe à faire la grimace.
No hay mal que por bien no venga.
Traduction : A quelque chose malheur est bon.
Ojos que no ven, corazón que no siente.
Traduction : Loin des yeux, loin du cœur.
Quien fue a Sevilla perdió su silla.
Traduction : Qui va à la chasse perd sa place.
Vivieron felices y comieron perdices (y a mí no me dieron).
Traduction : Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants.
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