erich von stroheim
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ERICH VON STROHEIM Film d'Erich von Stroheim, 1928 Noir et blanc Avec Gloria Swanson, Walter Byron, Seena Owen Florian Doidy, improvisation piano L’histoire : Promis à la Reine, le Prince Wolfram s’éprend de la jeune Kitty. Apprenant son mariage imminent, il veut revoir celle qu’il aime. Dans la nuit, il va au couvent, simule un incendie, réussit à l’enlever et l’emmène au château... En collaboration avec L'Institut Lumière SAISON O4-O5 JANVIER 2OO5 Di 23 16h L’OPERA NATIONAL DE LYON EST CONVENTIONNE PAR LE MINISTERE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION, LA VILLE DE LYON, LE CONSEIL REGIONAL RHONE-ALPES ET LE CONSEIL GENERAL DU RHONE. Erich von Stroheim Cinéaste et acteur américain d’origine autrichienne, il émigre aux Etats-Unis en 1909 et est engagé comme figurant par Griffith dans Le Capitaine Mac Lean. Il devient l’assistant et le conseiller artistique de Griffith pour Naissance d’une nation, Intolérance, Les Cœurs du monde, etc. Il réalise son premier film en 1919, Le Passe-Partout du diable, puis Folies de femmes, Merry-Go-Round qu’il n’achève pas lui-même, les Rapaces, La Veuve joyeuse, Symphonie nuptiale, Queen Kelly, inachevé, mais exploité en version tronquée. Il se consacre dès lors à l’interprétation, et après avoir joué de nombreux rôles de composition à Hollywood, vient en France en 1936 et tourne notamment La Grande illusion (1937), Les Disparus de Saint-Agil, Macao, l’enfer du jeu. Il est aussi l’interprète de Billy Wilder pour Boulevard du Crépuscule (1950). Il a, en outre, écrit plusieurs romans. Son œuvre de metteur en scène est d’une rare puissance. Stroheim repousse tout lyrisme, s’attache à reproduire la réalité en accusant ses traits et ses contrastes. On a dit de lui, en paraphrasant Antonin Artaud, que son œuvre illustrait le «cinéma de la cruauté». En 1927, alors que Stroheim est brouillé avec ses producteurs, Gloria Swanson, grande admiratrice de son œuvre, réussit à convaincre son amant banquier de financer un film avec le réalisateur. Au fur et à mesure du tournage, Gloria Swanson constatait que plusieurs scènes audacieuses supprimées dans le scénario réapparaissaient, que le tournage était un gouffre financier tandis qu’ailleurs le cinéma parlant s’imposait. Il fut alors décidé de licencier Stroheim et de faire terminer le film par Irving Thalberg. Des années plus tard, des séquences furent retrouvées et permirent de compléter le film, fidèlement au scripte. En 1950, Billy Wilder utilisera dans Sunset Boulevard un extrait du film : un personnage joué par Stroheim projette un film nommé Queen Kelly pour permettre à un autre personnage joué par Gloria Swanson de montrer à un jeune admirateur les vestiges de sa gloire passée. Florian Doidy, piano Etudes de piano classique puis jazz au Conservatoire de Givors, à l’ENM de Villeurbanne, au CNR de Lyon. Il donne régulièrement des concerts avec divers groupes (rock blues, fusion funk, jazz flamenco), de piano solo, d’improvisation. Il crée des bandes son pour la danse (La Fête des morts au Mexique, Biennale de la danse de Lyon, 2002), le théâtre (Le Sable et les Serpents, Les Clochard Célestes ; En attendant Godot, Espace 44) ou pour des courts-métrages (Sur un banc à Tarifa, Slimane Bounia ; Demain 2020, Ville de Grenoble), etc. Il participe également à de nombreux concours. « Florian Doidy est incontestablement un acteur de cette branche des musiques qui s’intéresse à comprendre notre environnement sonore, à le transformer, à en construire de nouveaux pour faire de nous des voyageurs immobiles. Ses musiques sont parfois sombres, mais toujours elles cherchent la lumière. C’est l’intériorité qui domine son propos, c’est l’expressivité qui commande à la forme, et s’il ne se rattache à aucune école, c’est que tout académisme lui est étranger. » Michel Thion