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RÉPUBLIQUE DU CAP-VERT POUR UN PROGRAMME D'APPUI AUX INVESTISSEMENTS DES MIGRANTS ET AU RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DE DÉVELOPPEMENT LOCAL 36025 BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL GENÈVE, AOÛT 1990 SERVICE DE LA MIGRATION INTERNATIONALE POUR L'EMPLOI TABLE DES MATIERES Page AVANT-PROPOS - C. Castro-Almeida ii RAPPORT DE MISSION - R. Jacinto 1 I. 1 INTRODUCTION; 1. 2. 3. 4. II. SYNTHESE Contexte, justification et objectifs de la mission Présentation du programme Eléments de base et résultats escomptés Suggestions pour la réalisation du programme SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE DU CAP-VERT: LIGNES - BREVE PRESENTATION 1 2 3 4 SES GRANDES 6 III. EMIGRATION, DEVELOPPEMENT ET INVESTISSEMENTS 10 IV. 17 TERRITOIRE ET DEVELOPPEMENT 1. 2. 3. V. Diversité des contextes locaux et pluralité des initiatives Structures locales d'appui au développement Perspectives s'ouvrant sur la stratégie et les objectifs de développement 22 PROPOSITION DE PROGRAMME D'APPUI AUX INVESTISSEMENTS DES EMIGRANTS ET AU RENFORCEMENT DES STRUCTURES D'AIDE AU DEVELOPPEMENT LOCAL: CONTRIBUTION PRELIMINAIRE 25 1. Objectifs et stratégie de l'intervention 25 2. Programme de formation d'agents de développement local 27 2.1 2.2 2.3 3. VI. 17 22 Structure de préparation, de coordination et de suivi La formation Stagiaires: recrutement, critères de sélection et insertion professionnelle Cabinets d'appui au développement et à la promotion des investissements au niveau local (GADIL's) .... 27 30 32 34 ANNEXES 1. Données générales 37 1. Mandat de la mission 44 3. Institutions et organismes contactés 48 4. Visites effectuées et contacts pris au niveau local.. 49 5. Bibliographie et rapports consultés 50 - ii - AVANT-PROPOS Le présent rapport, établi par un consultant du BIT, M. Rui Jacinto (Université de Coimbra, Portugal), s'inscrit préparatoires réalisées par le Service de dans une série la Migration d'activités internationale pour l'Emploi au Cap-Vert et destinées à lancer un programme d'appui aux investissements des émigrants cap-verdiens. En avril 1989, une mission préliminaire était mise en place demande des autorités du Cap-Vert, avec un double objectif: procéder à une évaluation de la politique dans ce particulier que sur le potentiel économique à la d'une part, secteur, centrée en représente l'émigration cap-verdienne et l'impact de celle-ci sur le développement de l'archipel; d'autre part, définir sur la base d'une telle évaluation, quelles pourraient être les actions de coopération technique à mettre en oeuvre avec l'appui du BIT. La mission politiques a actives fait - apparaître l'épargne des le besoin migrants d'orienter vers des - par des investissements productifs, capables d'avoir des effets multiplicateurs tant au niveau de l'emploi que, plus globalement, de la dynamisation des régions (ou îles) d'où les migrants sont originaires. Il a été suggéré d'inscrire les actions en faveur des investissements des migrants dans l'option vers une certaine décentralisation valorisant adoptée les micro-initiatives récemment prises par au les autorités niveau local du pays, plus que les politiques globales et de nature macro-économique. Pour en termes personnels et aient des retombées favorables sur le développement local, il importe techniques que de les projets disposer nécessaires des sur à réalisation de ces projets. le la migrants terrain soient des définition, rentables appuis institionnels l'accompagnement et et la En d'autres termes, il convient de renforcer le tissu administratif et de compétences à l'échelon local, assurant le suivi des initiatives prises par les acteurs - y compris en particulier les migrants - disposés à investir dans l'économie locale. - iii - La mission réalisée au Cap-Vert en février 1990 par M. Jacinto était destinée à préciser ces orientations, de façon à déboucher sur l'élaboration d'un document de projet à soumettre pour financement au PNUD. La proposition développée dans le présent rapport consiste, d'une part, à former des jeunes cadres cap-verdiens en tant qu'agents d'appui au développement local et, d'autre part, à créer à titre expérimental dans un certain nombre d'îles des Cabinets d'appui au développement et à la promotion desquels des investissements les cadres d'information, de formés conseil seront et au niveau intégrés local (GADILs), et assumeront d'accompagnement technique au des des tâches projets lancés par des migrants. août 1990 sein C. Castro-Almeida CONTRIBUTION PRELIMINAIRE A L'ELABORATION D'UN PROGRAMME D'APPUI AUX INVESTISSEMENTS DES EMIGRANTS ET AU RENFORCEMENT DES CAPACITES DE DEVELOPPEMENT LOCAL AU C A P - V E R T RAPPORT DE LA MISSION PREPARATOIRE D'IDENTIFICATION DES CONDITIONS DE REALISATION D'UN PROGRAMME D'APPUI AUX INVESTISSEMENTS DES EMIGRANTS CAPVERDIENS effectué par Rui Manuel Missa Jacinto BIT, août 1990 I. INTRODUCTION: SYNTHESE 1. Contexte, justification et objectifs de la mission Le présent rapport est le résultat d'une mission organisée dans le cadre de la coopération entre le BIT et le Gouvernement du Cap-Vert, avec l'appui du PNUD, effectuée du 17 janvier au 6 février 1990. La mission avait essentiellement pour objectifs d'analyser les conditions de la réalisation d'un projet d'appui aux investissements des émigrants et de fournir des éléments et des suggestions de nature à contribuer à son élaboration. Les principales entraves s'opposant au processus de développement du Cap-Vert découlent d'un ensemble de facteurs limitatifs tels que la fragmentation du territoire national, la rareté des précipitations et la pénurie d'eau, une faible disponibilité de terres arables et l'érosion intense à laquelle elles sont soumises, sans parler de la pauvreté du pays en ressources naturelles. A ce genre de carences se trouvent associés d'autres goulots d'étranglement comme le sous-emploi el le chômage, la précarité des ressources financières, le manque de main-d'oeuvre et de ressources humaines qualifiées, les dimensions réduites du marché intérieur ainsi que la fragilité, l'insuffisance et la répartition inégale des infrastructures productives. Le Cap-Vert est caractérisé par une croissance démographique accentuée et une dépendance économique et alimentaire qui se traduisent par un déséquilibre de son commerce extérieur. La répartition des infrastructures économiques et des équipements diffère d'une île à une autre, ce qui impliquera un effort d'investissements considérable en vue de les perfectionner et de les moderniser, en les rendant du même coup plus largement accessibles aux populations tout en assurant un équilibre plus satisfaisant de leur implantation. Il résulte du jeu de ces facteurs, comme de la situation structurelle de l'économie et de la société, que l'archipel est profondément marqué tant par des contrastes d'ordre socio-spatial que par les réalités du flux migratoire. L'exode et le dépeuplement progressif consécutifs à la crise qui sévit dans les zones rurales ont en effet pour contrepartie l'explosion démographique dont les rythmes de croissance se rouvent particulièrement mis en évidence dans les villes et les centres de moyenne importance. L'émigration occupe donc une place de premier plan dans la société capverdienne tant par le nombre de personnes qu'elle touche et qui en dépendent que par l'influence qu'elle exerce sur l'économie nationale. La mission se proposait d'atteindre un ensemble d'objectifs énumérés dans son mandat (Annexe) que nous rappellerons; les zones d'émigration d'agents d'appui aux productifs des émigrants; investissements - établir un cadre institutionnel permettant de mettre en place un ou plusieurs projets-pilotes pouvant contribuer au développement des zones d'émigration - déterminer les îles où ces projets auront le plus de chances de réussir; - 2 - déterminer les groupes ou candidats susceptibles d'être sélectionnés en vue de participer à la formation d'agents locaux d'appui aux investissements; - définir un programme de formation d'agents locaux déterminer les services capables de fournir encadrement appui pour la réalisation de formations de ce type; - définir agents. une stratégie de l'insertion professionnelle et et des La mise au point d'un avant-projet visant de tels objectifs - et compte tenu de la situation économique et sociale du Cap-Vert - implique: que soient déterminés les actions, expériences et projets en cours au Cap-Vert susceptibles de constituer des points d'articulation pour le lancement d'un programme; 2. - que l'on établisse un cadre d'intervention permettant de mener à bien un ou plusieurs projets-pilotes conçus essentiellement pour servir d'appui aux investissements des émigrants et de nature à contribuer au développement des zones d'émigration; - que l'on forme des ressources humaines destinées à appuyer techniquement les "municipios", en renforçant la capacité d'auto-organisation et de décision des communautés locales en ce qui touche à la promotion de leur développement. Présentation du programme Les contacts établis pendant la mission (Annexe VI, point 3) ont permis d'acquérir une connaissance plus approfondie d'aspects importants à faire entrer en ligne de compte dans l'élaboration d'un avant-projet, à savoir notamment; sur le plan économique et social, le contexte dans lequel s'inscrit et la dynamique dont s'inspire le phénomène migratoire du Cap-Vert, le processus de développement sectoriel local, ainsi que le cadre institutionnel propre à l'archipel. Le programme pourra atteindre un ensemble d'objectifs immédiats qui, étant parallèles et simultanés, sont appelés à se renforcer mutuellement tout en accroissant la cohésion et l'intégration des actions à réaliser; i) formation de ressources humaines; former des jeunes comme agents d'animation, capables d'encourager la manifestation d'initiatives et d'appuyer du point de vue technique les opérations d'investissement au niveau local; ii) développement institutionnel; renforcement des structures déjà existantes par la création de cabinets d'appui au développement et aux investissements au niveau local (GADIL's). De telles structures non seulement viendront accroître la capacité d'autopromotion des communautés locales, mais pourront aussi rendre toute une gamme de services en matière d'appui au développement; - 3 iii) information et animation des acteurs et des communautés sur le plan local; les actions découlant du programme lui-même, en concentrant et regroupant les efforts et les disponibilités, tout en augmentant la puissance des synergies, pourront contribuer à encourager un "partenariat" et une dynamique favorable au processus de développement en général et à la concrétisation d'initiatives en particulier. 3. Eléments de base et résultats escomptés La nécessité et l'utilité des propositions qui se présentent ici sont commandées par une logique et un ensemble de raisons pertinentes et d'actualité parmi lesquelles il importe de retenir; i) la nouvelle approche adoptée par les autorités du Cap-Vert à l'égard du processus de développement; le Ille Plan National deDévelopppement(PND),actuellement à l'étude et dont l'achèvement est prévu dans le courant de 1990, va refléter une nouvelle manière d'aborder le problème du développement du Cap-Vert qui, sans aucun doute, valorisera le niveau régional/local; ii) le cadre institutionnel régissant l'administration locale est également en train d'être reformulé avec l'approbation, en 1989, de la loi fondamentale sur les autorités locales; cette loi inaugure une phase nouvelle pour les communautés locales qui, par ce moyen, seront appelées à accroître leur participation au processus de développement national et local, dans lequel elles s'engageront plus à fond; iii) la réalité économique et sociale, culturelle institutionnelle du Cap-Vert, à la lumière de laquelle programme doit être conçu, renferme un ensemble potentialités et de problèmes parmi lesquels il y a lieu mettre en évidence; - les ressources et les potentialités locales disponibles (humaines et, bien qu'elles soient plus limitées, celles qu'offre la nature ou qui, revêtent la forme d'apports de capitaux) dont il importe de tirer parti et de valoriser l'utilisation au maximum; - les obstables au processus de développement, que reflètent de la manière la plus significative la faiblesse des moyens financiers et techniques et dont les effets sont particulièrement ressentis au niveau des autorités locales; - les indices migratoires élevés et les difficultés auxquelles se heurte la réalisation des initiatives et des investissements potentiels - même ceux de faible dimension des émigrants; - la nouvelle phase du processus de développement que le Cap-Vert connaît d'ores et déjà, caractérisée par une exigence accrue en matière de ressources humaines qualifiées capables de fournir un appui à la promotion économique et sociale de l'archipel; et le de de - A la décentralisation naissante des services publics et l'absence d'un réseau institutionnel suffisant au niveau local, ce qui implique la création de structures pouvant fournir des services d'appui au développement. Les résultats que l'on attend de les suivants; A. la réalisation du programme sont i) former trente agents de développement, techniciens dotés d'une formation de niveau moyen, aptes à fournir un appui aux investissements productifs, en particulier à ceux des émigrants ou en provenance d'autres initiatives locales,* ii) créer cinq cabinets d'appui au développement local (GADIL's), appelés à exercer leur activité en étroite liaison avec les autorités compétentes à l'échelon central et local; iii) former cinq techniciens possédant un degré supérieur de qualifications qui, commençant par suivre, en qualité de formateurs, la formation des agents, seront appelés ultérieurement aux fonctions de coordonnateur des activités des GADIL's. Suggestions pour la réalisation du programme La mise sur pied du programme devrait, dès sa phase initiale, impliquer la participation active de différentes entités nationales et locales. Les contacts qui ont été pris avec les autorités capverdiennes autorisent à conclure que celles-ci manifestent de l'intérêt et font preuve d'un esprit d'ouverture en ce qui concerne la présente proposition d'action. D'autre part, les possibilités de financement par des organisations telles que le PNUD éventuellement en collaboration avec la CEE, de même que des coopérations bilatérales - possibilité qu'il y aurait lieu d'envisager - avec par exemple le Portugal, l'Italie ou d'autres pays, sont de nature à lui offrir des chances de se matérialiser. Dans le cadre de l'élaboration du programme, d'autres complémentaires pourraient être réalisées, à savoir notamment: i) activités la préparation de rencontres et séminaires qui contribueraient à consolider les objectifs du programme et dont les thèmes pourraient être centrés sur des sujets connexes, en particulier: - le développement local à la lumière du Ille PND; des initiatives dans le domaine du développement et de l'animation au niveau local: analyse d'expériences antérieures; ii) des prises de contact avec les entités qui, au Cap-Vert, seraient chargées de l'exécution du programme, en s'inspirant d'expériences et d'initiatives analogues déjà réalisées au Portugal, dont le Programme JADE est un exemple. - 5 Note finale En vue d'entreprendre les objectifs de la mission, il a été nécessaire de consulter certains rapports (Annexe VI, point 4) ainsi que divers documents mis à disposition par les entités compétentes et d'organiser un ensemble de réunions de travail avec des dirigeants et des techniciens appartenant à divers organismes de l'Administration centrale et locale (Annexe VI, point 3 ) . A la fin de la mission a été tenue une réunion de synthèse, à laquelle participèrent les servives concernés, réunion au cours de laquelle furent échangées des impressions et débattues quelques unes des propositions esquissées entre-temps. Des rencontres eurent aussi lieu avec le Bureau du PNUD à Praia et le Bureau du BIT à Dakar, à l'occasion desquelles les principaux résultats de la mission furent exposés et discutés. Je tiens enfin à exprimer mes plus vifs remerciements à toutes les personnes qui, à des titres divers et dans les circonstances les plus variées, ont contribué à la réalisation de la mission; en particulier M. C. Castro-Almeida, du BIT à Genève, à qui ont incombé l'initiative et l'organisation de la mission; les responsables du Bureau du PNUD à Praia et du Bureau du BIT à Dakar. Il y a lieu de faire spécialement mention de la manière dont la mission a été préparée, accueillie et suivie par les autorités de la République du Cap-Vert, notamment par M. le Ministre du Plan et de la Coopération et M. le Ministre de l'Administration locale et de l'Urbanisme. Enfin, je n'aurai garde d'oublier de signaler l'appui capital dont j'ai constamment bénéficié de la part de M. Amilcar Spencer Lopes, Directeur général de l'Emigration et des Services consulaires du Ministère des Affaires étrangères. Le contact et les discussions que j'ai eu le plaisir d'avoir avec M. Luis Monteiro, Directeur général du Plan et de la Coopération, ont d'autre part singulièrement contribué à la mise au point d'un projet qui soit adapté aux besoins réels du Cap-Vert. - 6 - II. SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE DU CAP-VERT; BREVE PRESENTATION SES GRANDES LIGNES - Si, du fait de sa localisation géographique, le Cap-Vert jouit d'une situation privilégiée au milieu de l'Atlantique, sa relative proximité avec le Sahel engendre par contre un ensemble de facteurs climatiques de caractère fortement limitatif: l'irrégularité des pluies ainsi que la pénurie de ressources en eau et la dégradation des sols qui s'ensuivent. Constituées surtout par des terrains d'origine volcanique, les îles se trouvent soumises à un processus d'érosion continu (érosion éolienne) et intense (érosion provoquée par l'eau, lorsque se produisent des précipitations) qui a modelé dans la plupart des cas une morphologie offrant un relief accidenté et d'abondantes déclivités. La situation climatique préoccupante, qui a subi dans un passé récent une profonde mutation, est caractérisée par des pluies diluviennes concentrées sur un très petit nombre de jours, alternant avec des périodes de sécheresse plus ou moins prolongées, qui sont la cause principale des modifications du milieu naturel. La destruction des sols, les maigres ressources agricoles et le manque d'eau constituent donc l'un des handicaps majeurs dont souffre le pays. En dehors des difficultés qu'implique pour un archipel son insularité même, les particularités topographiques viennent ici accentuer encore celles qui résultent de l'isolement et l'accès malaisé tant entre les îles qu'à l'intérieur de celles-ci; d'autre part, l'insuffisance et le faible développement des structures productives, la rareté des ressources mobilisables, jointes à la conjoncture défavorable dont souffre le pays sur le plan agricole et dans le domaine de l'emploi, suscitent des problèmes d'ordre structurel d'un autre type. La structure productive du Cap-Vert est organisée autour du secteur primaire, qui occupe la majeure partie de la population active (47,4 % ) , mais dont la contribution économique est néanmoins relativement réduite (13,2 % du PIB), et du secteur tertiaire, qui représente 68,2 % du PIB et occupe 42,1 % de cette population. L'industrie, quant à elle, joue un rôle encore faible puisqu'elle correspond à seulement 18,6 % du produit et à 10,5 Z de la population active. - 7 - PIB au coût des facteurs (1976-1984) et population active (1980) 1976 1980 1981 1982 1983 1984 Population active Secteur primaire 23,9 20,5 17,2 13,7 13,4 13,2 20,1 15,1 12,8 9,4 9,1 9,5 Pêche artisanale 3,5 4,7 3,8 3,8 3,4 2,9 Secteur secondaire 13,0 18,8 19,5 17,6 18,5 18,6 11,4 13,1 14,2 12,1 12,3 12,4 61,1 60,7 63,3 68,7 68,1 68,2 32,4 31,3 31,6 34,3 32,6 30,1 Agriculture Construction Secteur tertiaire Commerce Source: 47,4 10,5 42,1 Boletim Ânual de Estatîstica, 1987. Le secteur industriel est caractérisé par la prédominance d'unités de faibles dimensions; abstraction faite du secteur informel et des petites unités de production d'eau-de-vie de canne, l'on constate en effet que les établissements employant moins de cinq personnes représentent 56,9 % de l'ensemble des entreprises de ce secteur, mais seulement 13,9 % de l'emploi et 7,9 % de la valeur totale de la production industrielle. Du point de vue de leur répartition géographique, les principales entreprises industrielles sont concentrées dans les îles de Sâo Vicente et de Santiago, si l'on excepte l'extraction du sel marin et les conserves de poisson de l'île de Sal. Les deux unités industrielles de cette dernière occupaient 153 personnes sur un total de 3 223 emplois existants dans les autres. - 8 - Implantation géographique et sectorielle des principales entreprises industrielles Nombres de postes Branches d'industrie Nombre d'unités de travail Santiago Sao Vicente Conserves de poisson 99 70 2 Boucherie 199 198 2 meunerie, boulangerie Boissons* 79 93 143 19 6 4 Tabac - 38 1 Confection 10 120 2 Chaussures - 72 1 Meubles et menuiserie 150 95 8 Arts graphiques 125 23 3 95 630 - 2 430 44 3 352 6 1604 42 Aliments pour animaux, Matières colorantes et produits pharmaceut iques Matériaux de construction Produits métalliques Réparations mécaniques et navales Total 3 116 1619 2 Source: Ministère de l'Industrie et de l'Energie (MIE), 1985. Il est également fait mention d'environ 200 petites distilleries d'eau-de-vie de canne dans l'île de Santo Antao. - 9 Il a été récemment créé un service - l'Unité de promotion industrielle (UPI) - et approuvé une législation visant à dynamiser l'activité industrielle. La Loi sur le développement industriel* fixe les objectifs, les principes, les moyens et les instruments de base ainsi que les politiques dont le développement industriel doit s'inspirer. Ayant pour but d'encourager l'économie à s'ouvrir sur l'extérieur, la Loi sur les investissements extérieurs^ prévoyant les conditions générales auxquelles peuvent être réalisés au Cap-Vert des investissements en provenance de l'étranger, ainsi que les droits, garanties et avantages accordés à cette catégorie d'investisseurs, a été promulguée en 1989. Cette loi s'applique aux secteurs stratégiques en Grâce à cette Loi, l'on propose de faire en sorte que la politique industrielle contribue à renforcer l'ensemble de l'économie nationale - en améliorant le niveau et la qualité de vie de la population, en réduisant le déséquilibre des relations économiques extérieures et en valorisant la position géo-économique du pays - et accroisse le niveau de l'emploi et de la qualification de la force de travail ainsi que la valorisation adéquate des ressources naturelles. Dans l'ensemble des lignes d'action prévues par la loi, il y a lieu de faire une place à part: - à l'appui et à l'encouragement aux petites et moyennes entreprises industrielles, ainsi qu'à la production artisale et informelle (Article 3, h et i),# à la nécessité de renforcer les organismes et les institutions destinées à fournir encadrement et appui à l'activité industrielle - à savoir notamment les services de planification, d'administration et de promotion industrielle - ainsi qu'à favoriser le développement d'infrastructures et de services d'appui à l'activité industrielle (Article 3, b et j) en termes du développement du pays: industries de transformation et extractive, hôtellerie et tourisme, pêche industrielle et aquaculture, exploitations agropastorales de caractère industriel, commerce international d'exportation et de réexportation, transports maritimes internationaux et services d'appui fonctionnant dans le cadre de ces activités. Des initiatives locales et des microentreprises de divers secteurs (artisanat, services, industrie, etc.) peuvent offrir de l'intérêt du point de vue économique et social à la condition de bénéficier d'un appui et d'un encadrement adéquats. Une étude effectuée en 1987 par le BIT sur 1 No. 50/111/89 - BO 27, du 13 juillet 1989. 2 Loi No. 49/111/89 - BO 27, du 13 juillet 1989. - 10 les potentialités et le développement du secteur des microentreprises, rappelant les faibles dimensions et la structure dispersée du pays et de son marché intérieur, attirait l'attention sur l'importance que revêt, dans les conditions actuelles, la création de formules d'appui permettant l'intégration de ce secteur dans la politique macroéconomique du pays. A cette fin, l'on envisage deux possibilités d'orientation qui méritent d'être conciliées, à savoir d'une part développer des actions et des initiatives en vue d'augmenter le niveau de la participation réelle des producteurs à la solution de leurs problèmes et, d'autre part, adopter des mesures correctives de nature à améliorer les instruments administratifs et institutionnels de promotion des microentreprises. L'agriculture est conditionnée dans une très large mesure par des facteurs naturels adverses (sols, climat et manque d'eau), par l'absence de terres arables et par une structure agraire socialement peu équilibrée. Les sols cultivables, qui représentent environ 9 % de la superficie totale du pays, produisent des quantités manifestement insuffisantes pour répondre aux besoins du pays. Les cultures consistent essentiellement en maïs et en haricots, sur les terrains non arrosés, et en canne à sucre dans des vallées où existent des possibilités d'irrigation. Le développement rural de ces dernières années s'est appuyé sur des campagnes contre la désertification et l'érosion du sol et en faveur de la conservation des eaux, ayant entraîné des travaux réalisés dans le cadre de projets à haute intensité de main-d'oeuvre. En 1980, 53,8 % de la population âgée de plus de 15 ans exerçait une activité économique, le chômage - existant surtout dans les zones rurales - atteignant un taux de 28,8 %. Avec une population active estimée à 103.500 personnes, l'économie capverdienne assurait à 38.000 d'entre elles un emploi permanent alors que, dans les zones rurales où la situation est la plus grave, ce sont 25 % de la population active qui bénéficient d'un tel emploi (Ribeiro, 1988). L'absence d'une agriculture présentant des niveaux suffisants de productivité et d'autres activités productives complémentaires permettant d'occuper en permanence la main-d'oeuvre des zones rurales motive des taux élevés d'exode. C'est dans un tel contexte que prennent de l'ampleur les migrations internes et l'accroissement de la population urbaine qu'elles entraînent, de même que les courants d'émigration qui se manifestent sans discontinuer dans le pays. III EMIGRATION, DEVELOPPEMENT ET INVESTISSEMENTS Analyser l'évolution et les causes de l'émigration capverdienne signifie avoir présent à l'esprit le contexte historique, économique et social des îles durant leur passé récent. Tout au long du siècle dernier, le processus de l'émigration a connu d'importantes variations en ce qui concerne tant l'intensité des flux de population que leurs destinations. - 11 Evolution de la population et de l'émigration du Cap-Vert Années 1878-90 90-00 1900-10 10-20 20-30 30-40 40-50 50-60 60-70 70-80 81-87 (1) 2,1 1,5 (2) -0,3 1,1 -0,9 2,2 -1,9 2,9 3,1 0,9 1,4 1,8 0,7 0,3 1,9 3,1 3,4 5,7* (3) 7,2 (1) Evolution de la population (taux de de la population (moyenne 18,7 croissance 2,1 6,1 moyenne annuelle) (2) Evolution annuelle du nombre d'émigrants/population moyenne) (3) Taux d'émigration (solde migratoire/population/100) * Sources: Valeurs relatives aux années 1970-1973 seulement (1 et 3) Ministère du Plan et de la Coopération (MPC), 1989; RGP, 1980, p. 103 (2) (Antonio Carreira, Qd. XXIX.) - 12 L'examen des rythmes auxquels évoluent la population et l'émigration fait ressortir l'existence de très fortes variations: les périodes de 1900-1910, 1920-1930 et 1940-1950 ont été en effet caractérisées par une décroissance démographique due à des facteurs locaux, principalement les temps de sécheresse donnant naissance à des périodes de plus ou moins longue durée pendant lesquelles la population souffrait de la faim alors que, pendant les années 1930-1940, 1950-1960, 1960-1970 et 1981-1987, des taux élevés de croissance démographique d'important flux migratoires ont été observés. En dehors des causes d'ordre général déjà mentionnées, on explique traditionnellement l'exode ainsi enregistré par des raison d'un autre genre qui ont varié avec le temps en fonction des nécessités et des conjonctures tant internes qu'internationales. C'est ainsi que la période dont la fin coïncide avec celle de la Seconde guerre mondiale et qui avait commencé avec l'expatriation pour la chasse à la baleine en Amérique du Nord au début du siècle, devait fournir aux émigrants, volontaires ou non, les motifs immédiats de départ qu'étaient la sécheresse, la disette et la pénurie de terres arables. Puis, à partir des années 50, l'on constate une intensification du flux de l'émigration qui atteint ses plafonds les plus élevés au cours des décennies 60 et 70: 1961-70 Solde migratoire Taux d'émigration 1971-80 1981-87 -14 535 -50 895 -18 896 7,2 18,7 6,1 Dans les années 50, l'émigration capverdienne entame un nouveau cycle caractérisé par un accroissement des sorties et un réorientation de ses destinations. La main-d'oeuvre de l'archipel était alors attirée par les pays industrialisés d'Europe surtout: à cette époque, s'affirmèrent comme principales destinations le Portugal (et spécialement Lisbonne), où les Capverdiens vinrent suppléer au manque de bras résultant de l'émigration portugaise vers la France et l'Allemagne. Il est possible que le Portugal ait également constitué une étape privilégiée d'un itinéraire d'émigration plus long et plus complexe. Durant ces dernières années, le phénomène migratoire a connu une évolution de sa structure: jusqu'aux années 70, les hommes représentaient la majorité des émigrants, alors qu'actuellement ce sont les femmes qui paraissent être majoritaires. L'on assiste également à une diversification graduelle des destinations. Le flux enregistré, qui varie annuellement de 0,5 à 1,1 pour mille habitants, n'a pas en effet - 13 revêtu plus d'ampleur du fait des politiques restrictives imposées par les pays d'accueil traditionnels*. Comme il ressort du tableau suivant, la différence existant entre le solde migratoire et le nombre d'émigrants peut être l'indice qu'il existe des sorties du pays qui constituent des formes camouflées ou clandestines d'émigration. Mouvement d'émigration récent (1980-1985) 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1) Entrées 17552 20132 21523 21575 21518 24361 2) Sorties 20823 21810 24116 25114 23311 26793 3) Solde migratoire -3271 -1678 -2593 -3549 -1792 -2432 5) Taux d'émigration 1,1 0,5 0,8 0,6 0,7 5) Nombre d'émigrants 1068 1155 1046 1,1 887 6) % de femmes 60,5 57,0 70,0 67,5 707 639 62,0 48,0 émigrantes Source: (1-4) MPC, 1989: (5-6) Boletim Anual de Estatfstica, 1987. De cette manière et en fonction des destinations choisies par les émigrants se formèrent diverses communautés de Capverdiens résidant à l'étranger, dont le nombre est estimé à 450.000 enivron, parmi lesquelles méritent d'être particulièrement citées celles des Etats-Unis et du Portugal, pour leur importance numérique, et celles des Pays-Bas, de France et d'Italie, en raison du volume des montants d'épargne qu'ils envoient au pays. Le nombre de retours au pays est peu important. De fait, entre 1975 et 1980 n'ont été enregistrés que 5.687 cas concernant des émigrés provenant dans leur très grande majorité d'Afrique (53,5 % - dont 42,3 % d'Angola) et d'Europe (45 % - dont 35,3 % du Portugal), ceux qui rentraient des Etats-Unis ne représentant que 0,6 % de cette catégorie. - 14 Le poids que représente l'émigration dans l'économie parfaitement attesté par les chiffres du tableau ci-après: 1) Envois d'argent des émigrants 2) Solde de la balance commerciale 1) et 2) Source: MPC ("Emigration et du 1986 1987 1988 1912 2021 2275 -7009 -6166 -7146 27,3 32,6 31,8 transferts des Capverdiens Cap-Vert émigrés", est Rapport final, Sedes, Paris). L'impact du phénomène de l'émigration au niveau local est également significatif, étant donné qu'il existe des communautés dont les principales sources de revenu sont constituées par les envois d'argent des émigrés; les chiffres ci-dessous, bien qu'ils soient donnés à titre d'exemple, traduisent une réalité susceptible d'être généralisée 1 . Si nous regardons l'exemple de l'île de Sao Nicolau, les 2460 émigrants partis de l'île et ayant fait l'objet d'une enquête récente qui représentent 18,2 % de la population résidente, ont choisi des destinations différentes: les Pays-Bas (31,1 % ) , le Portugal (24,2 % ) , l'Italie (21,2 % ) , l'Espagne (9,2 % ) , les Etats-Unis (9,1 % ) , la France (1,5 %) et le continent africain (2,1 % ) . Sur ce total, 2,95 % sont partis avant 1960, 16,75 % entre 1961 et 1970, 57,2 % entre 1971 et 1980 et 22,5 % entre 1981 et 1987. Les 400 qui sont rentrés l'ont fait surtout depuis 1970 (dont 47,6 % entre 1981 et 1987 et 43,3 % entre 1971 et 1980), relativement peu d'émigrés étant revenus au pays avant cette année-là (9,1 % ) . Le principal motif qu'ils ont invoqué pour expliquer leur retour a été qu'il s'est produit de leur propre gré (46 % ) , d'autres raisons avancées ayant trait à la situation socio-économique des pays d'accueil (le chômage et les licenciements se trouvant respectivement à l'origine de 23 % et de 7 % des cas sur lesquels a porté l'enquête), des causes diverses (17 %) et l'âge de la retraite (6,75 %) justifiant la décision des autres intéressés. "0 Dragoeiro", Sao Nicolau, No.5, 1988. - 15 Autres faits également significatifs et révélateurs de l'état d'esprit qui règne chez les jeunes surtout: sur les 440 personnes interrogées, 70 %, âgées de moins de 30 ans, ont exprimé leur désir d'émigrer, le Portugal, les Pays-Bas, l'Italie, les Etats-Unis et l'Espagne étant les pays de destination les plus cités. Une étude, effectuée en 1989 au Cap-Vert et dans quelques-uns des pays d'accueil, et qui est centrée sur l'offre et la demande d'émigration, sur les envois de fonds des émigrants, ainsi que sur le rôle joué dans l'économie nationale par ceux d'entre eux qui sont rentrés au pays, constitue à cet égard une importante initiative des autorités dans ce domaine. Dans le cadre de la politique conduite dans le secteur des migrations ont eu lieu diverses rencontres entre responsables au niveau du gouvernement et émigrants. L'Institut d'appui à l'émigrant a vu récemment ses structures renforcées. D'autre part, en vue d'appuyer les communautés à l'étranger, des accords et des conventions ont été négociées avec les pays d'accueil de l'émigration capverdienne (MPC, 1989). Enfin, la Banque du Cap-Vert a pratiqué une politique particulièrement active vis-à-vis de l'épargne et des investissements des émigrants, à l'intention desquels elle a prévu diverses modalités d'ouverture de comptes*-, en les faisant bénéficier de certains avantages par rapport aux résidents: c'est ainsi qu'ils peuvent disposer à leur choix d'un compte de dépôt en devises étrangères, d'un compte de dépôt épargne-crédit ou de comptes spéciaux en escudos capverdiens. L'importance et l'impact de l'émigration au niveau tant du pays que des localités d'origine peuvent être regardés comme fondamentaux et déterminants. Dans certaines communautés, en particulier rurales, l'émigration se traduit tantôt par des investissements productifs effectués par les émigrants, tantôt par des signes qui surgissent dans le paysage, tels que des maisons, ou encore par d'autres indices extérieurs, des voitures par exemple. Il suffit d'ailleurs de se référer au volume des envois d'argent faits par les émigrants pour évaluer la signification qu'ils revêtent et la contribution qu'ils apportent au processus de développement national. A cet effet, le concept d'émigrant acquiert un sens large et s'étend à d'autres personnes considérées comme se trouvant dans une situation comparable: sont regardées en effet comme émigrants les personnes nées au Cap-Vert, ayant conservé ou non leur nationalité d'origine, à la condition qu'elles fassent la preuve de leur résidence permanente à l'étranger. Sont aussi assimilés aux émigrants: les enfants et petits-enfants de Capverdiens d'origine nés dans les diverses communautés capverdiennes de l'étranger; les anciens émigrants, retraités ou accidentés du travail, résidant habituellement au Cap-Vert, qui reçoivent leur pension ou d'autres revenus réguliers de l'étranger; les gens de mer capverdiens embarqués sur des navires étrangers; le conjoint survivant de la personne émigrée recevant une pension ou d'autres revenus périodiques en devises étrangères. - 16 Aide internationale et transferts de fonds effectués par des émigrants (en millions d'escudos capverdiens) 1978 1980 1982 1983 Aide internationale 609 1057 1769 2270 Transferts de fonds des émigrants 838 1610 1620 1473 1447 2667 3389 3743 Total: Aide + transferts (2 % du PIB) Aide + transferts (% des importations) Source: - 65,2 - 74,5 64,4 75,9 57,7 53,8 BIT Les investissements faits par l'Etat - surtout dans les zones rurales où l'exécution de projets à haute intensité de main-d'oeuvre est la plus active - s'orientent vers deux secteurs principaux: les routes (à la charge du Ministère des Travaux publics (MTP) et les travaux de génie rural et l'hydraulique agricole dont l'exécution relève du Ministère du Développement rural et de la Pêche (MDRP): reboisement, construction de murs de soutènement et de remblais et alimentation en eau. Quant aux investissements privés réalisés par des habitants du Cap-Vert, ils n'entrent que faiblement en ligne de compte dans le processus du développement et se limitent dans la pratique à ceux qui sont effectués par des émigrants. En dépit de leur capacité limitée, ces derniers constituent les principaux investisseurs. Leurs investissements se font presque exclusivement dans leurs localités d'origine, bien que, depuis une époque plus récente, les villes où leurs enfants peuvent faire des études commencent à les attirer aussi. Les émigrants ont tendance à investir dans des secteurs qui commencent à se trouver saturés et qui, pouvant se révéler rentables sur le plan individuel, sont toutefois dépourvus d'effet multiplicateur du point de vue collectif. La réalisation de telles initiatives s'effectue en règle générale dans leurs zones d'origine, qui se trouvent être les plus périphériques, avec une structure économique fragile et trop dépendante vis-à-vis de l'activité agricole; ce sont le des motifs qui constituent autant de facteurs limitatifs, non seulement de l'effet multiplicateur de tels ou tels investissements, mais encore parce qu'ils rendent malaisée l'émergence d'initiatives novatrices. - 17 L'on constate que les investissements sont prédominants dans les secteurs de la construction civile, du petit commerce, de l'industrie et des services (micro-initiatives sur une base familiale). Le fait que les investissements des émigrants s'orientent dans leur majeure partie vers des secteurs non productifs est dû à un ensemble de conditions locales (carences de ressources, surtout en capitaux, exiguïté des marchés et faiblesse du pouvoir d'achat), à l'inexistence d'une "classe entrepreneuriale" possédant un minimum de formation dans le domaine de la gestion, ainsi qu'à l'absence de structures locales d'appui et de suivi aux petits projets. La construction d'une maison d'habitation destinée à servir de résidence ou, plus récemment, à être louée sous forme d'appartements ou de chambres (petites pensions) continue à constituer le principal type d'investissement des émigrants; l'épicerie, le bar, les petites unités exploitées sur une base familiale (menuiseries ou services de réparations), ainsi que les véhicules de transports, complètent l'univers des activités sur lesquelles se porte le choix des émigrants en matière d'investissements. La participation des fonds envoyés de l'étranger à un processus novateur de développement local/régional devra non seulement être stimulée, mais aussi encadrée et appuyée institutionnellement en vue d'offrir de nouvelles perspectives de développement et d'amélioration des conditions de vie des populations. Il importe en effet de créer, d'améliorer et d'orienter de manière plus judicieuse les possibilités d'investissement afin d'imprimer un dynamisme accru à leur participation au processus de développement local. IV TERRITOIRE ET DEVELOPPEMENT 1. Diversité des contextes locaux et pluralité des initiatives Abstraction faite des spécificités propres à chaque "municipio", il existe un ensemble de données et de caractéristiques communes à la plupart des "concelhos" , à savoir: - la dépendance vis-à-vis de l'agriculture, les faibles possibilités de choix différent offertes par d'autres secteurs productifs, sauf en ce qui concerne Mindelo et Praia; un chômage généralement important haute intensité de main-d'oeuvre; et le recours à des - le manque d'infrastructures (eau, électrification, d'équipements et d'assistance sociale; - le faible indice d'investissement, initiatives de caractère productif; la rareté des programmes le développement local. en projets voirie, particulier à etc.), dans des ou des projets ayant un impact direct sur Cependant, les "municipios" s'efforcent de mettre à profit les ressources localement disponibles de manière à favoriser certaines activités économiques comme la pêche, l'agriculture, le tourisme et les microentreprises industrielles ou de fourniture de services, secteurs stratégiques à valoriser en raison de l'importance qu'ils peuvent revêtir 1 Concelho: Circonscription administrative inférieure au district (distrito). de catégorie immédiatement - 18 dans le processus de développement des communautés locales. Le fait de capter les investissements venus de l'extérieur en vue de leur affectation à la promotion de l'industrie, de même que les bénéfices provenant de l'épargne des capverdiens se trouvant à l'étranger, tendent à renforcer les pôles actuels de développement. Ne perdant pas de vue la nature du tissu économique et social qui vient d'être brièvement décrit, il importe de ramener l'analyse à un niveau local pour signaler la variété des contextes qu'offrent les diverses îles et "municipios" (voir tableau), qu'il s'agisse des différences existant entre zones rurales et centres urbains ou de l'inégalité de potentialités qui caractérise les communautés locales (en matière de ressources et de possibilités de développement) ou des problèmes qu'elles doivent affronter. Toute intervention visant à promouvoir leur développement, implique une connaissance de leurs réalités concrètes, de façon à définir les stratégies appropriées à chaque cas. Parmi les projets actuellement en cours, il importe de citer les plans régionaux de développement de Santo Antao, Sao Vicente et Sal, en préparation; ainsi que ceux de Fogo et Santa Catarina, à un stade moins avancé d'élaboration, mais appelés à bénéficier d'un appui dans le cadre du Ille PND. A titre indicatif, on trouvera ci-après quelques exemples de projets qui offrent un intérêt particulier du point de vue du développement local: - plan intégré de Fogo et Brava, Projet d'éducation civique femmes, Centre de formation de jeunes dans l'île de Fogo; - encouragement de la pêche dans le "concelho" de Santa Catarina (Rincao et Ribeira de Barca) et projet de développement rural intégré de Ribeira dos Engenhos; - infrastructures Tarrafal; - création d'un cabinet d'appui au développement local et d'un fonds municipal destiné à soutenir le secteur coopératif dans le "concelho" de Santa Cruz; - programme d'appui à la pêche artisanale de Santo Antao (papase). touristiques à réaliser dans le "concelho" des de D'autres projets de caractère social (écoles, unités sanitaires, etc.) ont eu des conséquences directes sur l'amélioration des conditions de vie des populations. Il n'est pas possible d'énumérer pour chaque "concelho" les objectifs, mesures et actions de développement, ceux qui ont été définis pour l'ensemble du pays étant les suivants; - renforcer la dynamique interne de production marché intérieur et pour l'exportation); (produire pour le - élever le niveau de satisfaction des besoins essentiels de la population (améliorer la qualité des services assurés aux populations dans les domaines de la santé, de l'éducation, etc.); - améliorer les infrastructures de base moyens d'accès sûrs par air et par équipements et des services). (doter toutes les îles de mer; décentralisation des - 19 - S ? i I 6 I U t s u •© >< î s si » ! ! il c M a a. <J 3 -o i- «i ^ s I II II" i ut *»— o ^ *- « * - II ii 1 2 X> n «- si il lir il-- U «* "* K » S i a o S T> Ai B I II l! il! lui H $4 II i M 6 _ l Q. 1- — — flgl H 5 :l tl « Il > L C « C t. "W 3 «- O « « 1Ï4 i «i M 3 Kl t « O *> «I O • h « «• M lllll •H CE »- j S M •O VI « Z K M III ** A •" JE 5 ; « 1. u i 5 ' i» '•Si" i ÎI. il» 5 1 •a * « Il «S* «i • • • £2- lii 5HS ïs il* %n lI I *>2 5 M 82 z Uiy Ji o o * • w « i. - - 20 - I i a» • ->• » - •— z o Os 5* u 1 s 2 § "< «. ru 2 ISI Si UU Ul ô m c 5i s« s Ml! o il ! •a s l! o a. «M j • i .*. 5 • «r i-fc 2I -•4 E O g C O o «"S » *> * o c w u s il I! M M- S S H il 1$ 8 1 i S - il 11 ii un 1111 ifji •m •" •» > iljîif i ili Ils -1 •- s. » - 1 - v-i «_> « 3 » C8 C 6». 3 £ (. If! 111- ik ik ti I S - !t iitel M ; il ; e ?5 llr Il 3 U 11! ;l : s • a "o^ ** ! s| 5 f: s S • £ > « ! 4S - -" 2 ,3 Fi 2 h Il il* e I 19 ! ! . 5* (5 5è II : | D o 3 .s - 21 ILES OU CAP-VERT: fOTOTIM.ITU CT PftymllAJtCS U COURS (liste Ma essteuitlve) POTKMTrAMTF.S BOAVISTA CHIMCIPAIIX susceptibles PHOCMAMMRS KT PROJETS) . Ressources n a t u r e l l e s , e t c . d'être aobllliées - Principales ressources, doaaina Intensifier - Pot*» dt conditions n a t u r e l l e s pour l e t o u risae et U picht - Correction des cours d'eau torrentueui et l u t t e contre l'érosion - Dépourvu* - f l u t Ion des dunes - Possédant les conditions voulues pour développer l'artisanat et la cérealque (dispose d'argile) OE DEVELOPPEMENT ACTUELLEMENT BX .'COURS t èeiplorer/ d'Infrastructures - Appui au développeaent de l'élevage - Unité de céraaique de Boavista - Route Paco-Conde; BRAVA • Possède les conditions voulues pour développer l'agriculture et l a pêche - Boisement de l ' I l e - Les envols d'argent des éalgrants c o n s t i t u e n t une grande partie de la richesse de l ' I l e - Equipement éolien Porto S*1 Rel - Aliaentation en eau - Douane de f u m a . piste de l'aéroport Possède tes conditions voulues pour développer le tourisae. I l e i i s t e déjà une u n i t é h ô t e l i e r a Sjo Filipe ainsi que des pensions roco ' - Boisement de Jones arides; ôiv'nosenent oe citernes et de petites sources - Agriculture (calé, v i n , h a r i c o t s , a a l s , f r u i t s ) - Elevage, production f r u t i è r e , culture de terrains non irrigués * Les envois d'argent des éaigrants constituent une source iaportante de richesse - Piste de Sao F i l i p e (aéroport) - Un projet d'extraction de sel destiné! a ê t r e eiporté (dont le financement est déjà assuré) est en cours. MAIO SAL SANTA CATARIMA SANTA CRUS TARRAFAL PRAIA • Les envois d'argent des éalgrants constituent une source importante de richesse. • Possédant de belles plages, cette t l e a l a surface essentiellement p l a t e , réunit les condit i o n s voulues pour le dévolnpptitnt du tourisae - Roulev port, aéroport - I l e a vocation touristique. Les services de l'aéroport possèdent déjà quelques i n f r a s t r u c tures destinées a servir au développement du secteur. - Reboisement - - Reboisement - Salines Vocation agricole Vocation coaaarciele Coaote an nombre considérable d'émlorents ! - Agriculture Pèche (levage de bétail Industrie - Agriculture - Pèche Tourisae - Reboisement - Infrastructures d'irrigation - Elevage de b é t a i l - Reboisement - Agriculture - Pèche - Accroisseaent dt - Port de pêche • - Rénovation des vleui quartiers Industrie l'électrll(cation -Construction de b l t i a e n t s a i n l s t é r l e l s - Aliaentation tn tau dt P r a l e , etc PAUL - Conservation des sols et de l ' e a u - (CSA) e t c . - Possède les conditions voulues pour développer t a culture de U canne i sucre et la production d'eau-de-vie et de a i e l - Peut développer le tourisae - Conservation dts sols et de l'eau (CSA),etc. - Poutzolene (roche q u i , aélangée eu c i a e n t , PORTO NOVO - Reboisement accroît la résistance de c e l u i - c i ) - Construction dt logtaents, e t c . - Pèche - Constrvation des sols et de l ' e a u (CSA),etc R I B E I R A CRANDF - Postt dt p o l i c e , e t c . - Construction de routes - Les envois d'argent des éaigrants constituent une source iaportante e* richesse SÂO H1COLAU - E l e c t i f icatlon - Possède «les conditions favorables au développe aent de l'agriculture - Pèche - Rtboiseatnt | - SfO'5a^>s»t ior. <j'!HTlRB»SI - 22 Dans le contexte de la politique actuelle des autorités du Cap-Vert, dont les effets positifs se font déjà sentir, il y a lieu d'attirer spécialement l'attention sur la modernisation de l'économie et de la société, la valorisation des ressources humaines, l'intégration dans les circuits économiques internationaux et l'amélioration de la capacité de gestion, en particulier la réforme de l'enseignement (extension du programme d'alphabétisation et renforcement de la formation dans le pays comme à l'étranger, etc.), la réforme administrative et la réforme agraire (conservation des sols et de l'eau, reboisement, distribution de terres aux paysans, accroissement des périmètres irrigués, etc.). 2. Structures locales d'appui au développement Les "municipios" sont les institutions locales de base, ayant à remplir de multiples fonctions, tout en devant faire face à une limitation de leurs moyens financiers et à une faible disponibilité de cadres qualifiés. Les principales activités dont ils s'acquittent actuellement se situent dans les domaines de l'administration et de la gestion municipales ainsi que de la mise sur pied d'infrastructures et d'équipements destinés à améliorer les conditions de vie des populations (tracés de rues, assainissement et logement) et, dans quelques cas, de la préservation des bâtiments faisant partie du patrimoine (à Sao Filipe, par exemple). Les moyens dont ils disposent limitent leur capacité d'intervention dans le processus de développement de leurs territoires respectifs; l'on constate cependant qu'il ne s'agit pas seulement pour eux d'aspirer à jouer un rôle plus actif dans ce processus, mais bien - ce qui est souhaitable - d'en assumer la responsabilité. De nouvelles perspectives s'ouvrent avec la Loi de Base sur les "Autarquias" (Loi No. 47/111/89, du 13 juillet 1989), qui attribue aux "municipios" une participation plus effective dans le développement économique local. Cette loi tend à établir un nouveau système de normes et de principes visant à une plus grande décentralisation, à l'autonomie et la -responsabilisation des populations dans la gestion des affaires les concernant, et élargit l'éventail de leurs attributions, en leur assignant un rôle important dans le développement économique, social et culturel local, ainsi que dans les questions d'environnement. D'autres services déconcentrés de l'administration centrale déjà mis en place, tels que les cabinets techniques d'appui aux "municipios", les délégations régionales du MIP et du MDR et, le cas échéant, d'autres ministères, se révèlent d'une grande utilité pour prêter main-forte au développement des communautés locales. 3. Perspectives s'ouvrant sur la stratégie et les objectifs de développement Le souci de faire concorder le processus de développement avec les nouvelles conjonctures économique et sociale, d'ordre tant interne qu'international, inspire d'importants débats, actuellement en cours, qui aboutiront certainement à apporter des adaptations institutionnelles, en particulier à l'organisation de la planification et au fonctionnement de - 23 l'administration locale. Au niveau interne, les modifications découlent du plan de développement en voie d'élaboration qui, tel qu'il est conçu, met l'accent sur une approche territoriale (régionale/locale) du développement, en faisant évoluer les orientations antérieures du 1er et 2e PND (1982-1985; 1986-1990); et de la Loi de Base sur les "Autarquias" prévoyant, dans un délai rapproché, la réalisation d'élections qui ne seront pas sans exercer des répercussions sur le processus de développement national et local. Il s'ouvre ainsi une perspective plus décentralisée dans laquelle la promotion du développement s'effectuera au moyen d'interventions intégrées susceptibles de renforcer les potentialités endogènes. En l'absence d'une doctrine unique universellement acceptée en matière de développement, la complexité et la multiplicité des relations qu'il implique permet de le considérer comme un phénomène social total. "Le développement local est un processus de croissance et de changement structurel s'exerçant sur une communauté territorialement définie et qui se matérialise par une amélioration du niveau de vie de ses membres" (Barquero, "Desarrollo Local. Una estrategia de creaciôn de empleo" - Une stratégie de création d'emploi - Piramide, Madrid, 1988, p. 129). En se plaçant dans cette perspective, les approches nouvelles auxquelles la politique de développement entreprend de se livrer reposent sur certaines présuppositions qu'il importe de retenir. Toutes les communautés territoriales disposent d'un ensemble de ressources (économiques, humaines, institutionnelles et culturelles) qui constituent un potentiel de développement endogène. C'est ainsi qu'au niveau local on décèle l'existence d'une structure productive donnée, d'un marché du travail,d'une capacité entrepreneuriale, de ressources naturelles, d'une structure sociale et politique, d'une tradition et d'une culture sur lesquels peuvent s'articuler la croissance économique locale et l'amélioration du niveau de vie de la population. A un moment historique concret, une collectivité territoriale peut, de sa propre initiative, concevoir de nouvelles idées et des projets lui permettant d'utiliser ses ressources et de trouver des solutions à ses problèmes (Barquero, op. cit. p. 25). A la lumière de ces principes, développement approprié aux réalités présuppose: la définition d'une stratégie de économiques et sociales locales - la mobilisation d'agents et d'acteurs du processus de développement et leur participation à celui-ci (dans lequel les autorités compétentes doivent jouer un rôle clé et déterminant); - l'application d'un ensemble de mesures destinées à appuyer la promotion du développement local, telles que le financement des entreprises locales (microentreprises et initiatives), la création de services d'appui aux investissements et aux initiatives, l'amélioration des infrastructures de communications et la stimulation de la capacité entrepreneuriale locale; la définition de programmes de développement communautés locales, déterminant les zones d'intervention à privilégier. à l'intention des et les domaines - 24 Une telle approche territorialement plus diffuse, valorisant des initiatives à petite et moyenne échelle, peut servir de complément à une stratégie dont la polarisation se concentre dans l'espace sur trois principaux centres (Praia, Mindelo et Sal) et dont l'objectif primordial est l'investissement industriel*. Les deux réalisations principales que le programme se propose de mener à bonne fin (formation de ressources humaines et renforcement des institutions d'appui aux investissements des émigrants et au développement local) trouvent de la sorte une parfaite justification et sont à même de contribuer d'une manière non négligeable au développement du pays dans la mesure où elles doivent exercer une action sur le milieu, rendre des services aux institutions et aux acteurs locaux et fournir un appui à l'activité productive. Les difficultés d'exécution du processus d'industrialisation peuvent survenir du fait que l'intégration industrielle des pays du Tiers Monde revêtent des formes variées: "Le capital multinational retient quatre facteurs principaux de sélection de l'espace: le degré d'industrialisation préexistante et l'opportunité de nouvelles localisations géographiques optimalisées (abaissement maximum du coût des facteurs de production); la présence d'une main-d'oeuvre suffisamment flexible, capable de s'adapter à une segmentation toujours plus fine du travail; l'existence de facteurs de premières, énergie, capitaux); production autonomes des politiques fiscale, financière, économique favorables aux investisseurs-employeurs". et (matières sociale, (Guy di Mélo, "Les pays du Tiers Monde", Sirey, Paris, 1987, p. 76). - 25 V. PROPOSITION DE PROGRAMME D'APPUI AUX INVESTISSEMENTS DES EMIGRANTS ET AU RENFORCEMENT DES STRUCTURES D'AIDE AU DEVELOPPEMENT LOCAL: CONTRIBUTION PRELIMINAIRE 1. Objectifs et stratégie de l'intervention La situation économique, sociale et institutionnelle actuelle, ainsi que l'évolution qui se dessine dans la perspective du Ille PND et de l'application d'une nouvelle loi fondamentale sur les "autarquias" locales, vont exiger de la part des structures de planification un engagement différent et empreint d'un esprit d'innovation qui, sans nul doute, privilégiera le point de vue territorial (régional/local) et une approche plus intégrée des projets, initiatives et actions. La décentralisation administrative que l'on va préconisant induira certainement les "municlpios" à participer plus activement au processus de développement. D'autre part, les adaptations au nouveau modèle de développement économique tendront vers des initiatives de caractère plus déconcentré et diffus, capables d'apporter un complément à la polarisation actuelle des activités économiques qui sont axées sur les principaux centres urbains. Prendre en charge et doter d'un cadre le programme que l'on se propose d'appliquer dans la stratégie de développement régional/local qui viendrait à être définie constitue la manière la plus adéquate d'en intensifier les effets: d'autre part, la formation d'agents de développement local doit également s'adapter à des contextes locaux variés ainsi qu'aux dynamiques économiques, sociales et institutionnelles en cours d'élaboration. Les effets entraînés par le programme des points de vue de l'utilisation et de la valorisation des ressources et des potentialités locales - humaines, en particulier - assureront sa viabilité économique et sociale. Certaines initiatives dans le domaine de la formation qui s'étaient déjà concrétisés par le passé étaient inspirées par le souci de fournir un appui aux communautés locales dans les secteurs comme celui de la santé (agents sanitaires), de l'alphabétisation, du coopérativisme et du développement rural. L'évaluation (ou la réévaluation) de ces expériences pourrait fournir de multiples enseignements et les personnes appelées à intervenir dans ce processus, une fois redéfinie leur activité, seraient à même de contribuer efficacement à la réalisation de cette nouvelle étape du processus de développement. Ne perdant pas de vue les actions de formation promues par l'Institut de formation et de perfectionnement professionnel (IFAP) et le Centre national de formation pour l'administration (CENFA), l'on s'efforce de déterminer les besoins actuels de formation et l'on est amené à conclure qu'il existe peu de cadres qui appuient des initiatives en matière d'investissements et de développement à l'échelon local. Il se peut que la formation d'animateurs dans les communautés d'émigrés soit une future initiative découlant du programme, dont les Capverdiens résidant à l'étranger doivent être informés dès qu'elle commencera à être réalisée. - 26 On a fait remarquer qu'après une phase durant laquelle de grands efforts ont été concentrés sur la réalisation d'infrastructures, l'on doit maintenant valoriser la formation de ressources humaines. Les institutions le mieux placés à cet effet et pouvant s'engager dans ce processus au niveau local parmi lesquelles il y a lieu de faire mention des "municfpios" et des agences de la Banque du Cap-Vert - ont réagi positivement à la mise sur pied d'une action de formation, un vaste consensus se réalisant autour des principes qui pourraient servir de base à la construction du programme. La démonstration a été ainsi faite de la nécessité de services possédant la capacité technique requise pour appuyer des initiatives lancées par des institutions et des acteurs locaux, tout particulièrement dans le domaine des investissements - et notamment ceux des émigrants - ou encore destinées à encourager des projets pouvant contribuer au développement local. Le programme pourrait contribuer à surmonter un certain type de problèmes et de fragilités, en renforçant techniquement les structures locales et en les dotant d'agents à même de satisfaire aux demandes, aux besoins et aux aspirations qui se manifestent dans le milieu intéressé. D'autre part, il fournirait l'occasion de réfléchir sur les besoins des populations et de répondre à leurs désirs en s'efforçant d'approfondir des débats qui s'orientent vers la recherche de solutions à apporter aux problèmes locaux, compte tenu des conditions qui s'offrent et des moyens disponibles. Les principaux objectifs immédiats sont donc: que l'on se propose d'atteindre i) la formation de ressources humaines; former des jeunes qui travaillent comme agents d'animation, encouragent l'émergence d'initiatives et suivent du point de vue technique les opérations d'investissement au niveau local. Les jeunes ainsi formés doivent se montrer aptes à assumer des tâches concrètes ayant un impact sur le développement local, activités qui exigent une attitude et une conduite novatrices; ii) le développement institutionnel: renforcer les structures déjà existantes par la création de cabinets d'appui au développement et aux investissements au niveau local(GADIL's).Ces structures non seulement accroissent la capacité des communautés locales d'auto-promotion, mais pourront aussi rendre toute une gamme de services variés en matière d'appui au développement,* iii) l'information et l'animation des acteurs et des communautés au niveau local: les actions découlant du programme lui-même en regroupant les efforts et les disponibilités et en augmentant la puissance des synergies, pourront contribuer à encourager un "partenariat" et une dynamique favorable au processus de développement en général et à la concrétisation d'initiatives en particulier. Les stratégies des futures interventions des agents devront varier en fonction des contextes locaux dans lesquels elles se situeront: c'est ainsi que les zones rurales, par exemple, économiquement plus fragiles, périphériques et marginalisées, exigent une intervention de caractère volontariste pour venir à bout de certains de leurs problèmes les plus immédiats. - 27 La spécificité d'un programme appelé à influer directement sur le développement exige, en raison de ses carctéristiques mêmes, que soient prévus certains degrés d'autonomie dans son exécution de manière à pouvoir tirer parti de complémentarités interdépartementales et de différentes synergies. Il est important néanmoins d'éviter des chevauchements et des supperpositions, apparents ou réels, toujours possibles. 2. Programme de formation d'agents de développement local 2.1 Structure de préparation, de coordination et de suivi L'exécution du programme serait assurée par une équipe constituée par un coordonnateur et des techniciens adjoints dont les fonctions consisteraient à coordonner la formation et à s'acquitter des tâches de gestion et d'administration. Auprès de cette équipe, fonctionnerait un conseil consultatif où siégeront des représentants de départements ministériels et d'organismes nationaux. Ce conseil, qui fournira au programme un cadre institutionnel et orientera la stratégie de la formation (voir organigramme), pourrait, à des fins d'appui technique, intégrer des représentants du BIT et de l'organisme donateur. i) Conseil consultatif - Activités principales: - fournir un cadre institutionnel à l'action; émettre des conseils techniques en vue de définir les grandes orientations du projet; préparer la formation et assurer son articulation avec objectifs du programme; procéder à l'évaluation interne du projet. les Le Conseil pourrait être constitué par des représentants des entités suivantes: - ii) Ministère du Plan et de la Coopération/(DCG); Ministère de l'Administration locale et de l'Urbanisme/ (DGAL); Ministère des Affaires étrangères/(DGESC); Ministère du Développement rural et de la Pêche/(gep - INIA); CENFA - IFAP; BIT; Organisme donateur. Coordonnateur du programme Sa tâche principale consistera à assurer la gestion du programme et à coordonner les actions de formation. L'accomplissement de ses fonctions exige des aptitudes et des connaissances dans des domaines tels que: - la situation économique et sociale du Cap-Vert, le processus de développement local et de l'émigration, ainsi qu'une formation en sciences sociales ou en économie, et la maîtrise de la langue portugaise. - 28 ORGANISATION DU PROGRAMME ET ZONES DE RECRUTEMENT/INTERVENTION PROPOSITION CONf.ETL i Coordonnateur du Programme i EQUIPE TECHNIQUE TECHNICIENS ADJOINTS 1 1 i Sâo Antâo SSo Vicente Tarrafal i Santa Cruz Santa Catarina i 1 i Paul Ribeira Grande Porto Novo Mindelo Tarrafal ' 1 Santa Cruz Santa Catarina i • - CONSULTATIF MPC MALU-DGAL MNE -DGESC MDRP-CL'P/INIA CENFA-IFAP BIT PNUD - 29 Equipe technique/adjoints Il serait utile que, dès le commencement, prennent part aux opérations cinq techniciens dont les attributions, qui évolueront au long des phases successives du programme, consisteront au début à participer à la formation de fomateurs, à suivre ensuite les formations (en tant que formateurs et coordonnateurs de secteurs thématiques), à assurer après l'encadrement du travail sur le terrain des stagiaires en cours de formation et, finalement, à créer et à diriger les GADIL's. Leurs activités principales seront les suivantes: - - coordonner divers thèmes de formation et jouer un rôle de tutelle auprès de stagiaires en cours de formation; coordonner les activités des stagiaires en cours de formation et encadrer ceux-ci à l'occasion de leur travail sur le terrain; mettre en place les GADIL's et, ultérieurement, en assurer la direction; préparer l'insertion professionnelle des stagiaires en cours de formation. Profil Les candidats devront: - - être de jeunes cadres, natifs du Cap-Vert, et posséder une formation universitaire (en économie, en sciences sociales, ou dans une autre branche jugée appropriée); se montrer disponibles pour participer à la formation et être, si possible, originaires des îles où ils seront appelés à exercer leur activité professionnelle; réunir les conditions personnelles requises pour animer et gérer des projets et des initiatives au niveau local, posséder un esprit volontariste et une capacité de persuasion et de direction. Autres institutions d'appui et d'encadrement du programme En dehors des services officiels et organismes appelés à siéger au Conseil consultatif, le programme devra s'assurer la participation, lorsque celle-ci sera jugée opportune, d'autres services de l'Administration centrale dont les activités sont de nature à faciliter la réalisation de ses objectifs. A titre de suggestion, il est possible de mentionner d'ores et déjà notamment: - la Direction générale du Travail; La Direction générale des Affaires sociales; la Direction générale de l'Education; le Ministère de l'Industrie et de l'Energie Production industrielle). - (Unité de Au niveau local, il est essentiel d'obtenir la participation active des municipalités, des comités d'habitants et d'autres organismes dont la contribution serait jugée pertinente, notamment des délégations régionales des services de l'Administration centrale, ainsi que des coopératives et autres stuctures productives. - 30 Aux fins d'assurer l'effet multiplicateur du programme et des initiatives qui en dérivent, il serait également important qu'y participent d'autres organismes tels que la Jeunesse africaine Amilcar Cabrai (JAAC), la Centrale syndicale, l'Institut Amilcar Cabrai, la Banque du Cap-Vert ainsi que les organisations non gouvernementales de solidarité sociale. 2.2 La formation Afin de répondre aux objectifs du programme, la formation, considérée du point de vue pédagogique, doit accorder une importance particulière à des moments de théorie (enseignement donné en classe), ainsi qu'au travail pratique sur le terrain, qui permet d'entrer en contact avec les réalités économiques et sociales des régions où l'on se propose d'intervenir et d'analyser les situations locales. Le processus de formation, qui doit être échelonné, comporterait les trois étapes suivantes; formation théorique portant sur le développement local et analyse ou milieu; préparation et analyse de projets; travail de terrain; inventaire de projets; mise en place de cabinets d'appui au développement (GADIL's) et insertion professionnelle des stagiaires. Il existe un ensemble de matières qui, du fait qu'elles sont importantes et appropriées aux objectifs du programme, devraient être incluses dans la formation, à savoir; - le processus de développement; l'analyse de la structure économique et sociale aux niveaux national et local (structure de la production, etc.); la préparation et l'élaboration de projets; la comptabilité, la gestion et l'organisation des entreprises; l'administration publique; son fonctionnement, les mesures d'incitation prévues et les conditions requises pour la réalisation de projets; - 31 les techniques d'animation et d'intervention vis-à-vis communautés et des groupes que l'on se propose de dynamiser. des Actions à entreprendre dans le cadre de la préparation du programme de formation i) Recrutement des techniciens adjoints et des formateurs. Les formateurs peuvent être recrutés parmi les techniciens participant à la réalisation du programme, ou appartenant à d'autres départements appelés à s'occuper directement du développement national et local. Il est important en outre de faire intervenir dans la formation des spécialistes d'une compétence reconnue et informés des réalités économiques et sociales du Cap-Vert. Pour la formation dans des domaines particuliers, notamment pour la partie théorique et les interventions portant sur des sujets spécifiques, il est possible d'avoir recours à des spécialistes de l'extérieur. ii) formation des formateurs, au cours de laquelle peuvent être abordés des thèmes tels que: - la stratégie de développement et le Ille PND; la structure économique et sociale du Cap-Vert; les méthodes d'action; analyse d'expériences; l'économie informelle et les microinitiatives; l'émigration et les investissements productifs. La formation des agents de développement local: modules de formation i) secteurs thématiques et Développement et structure économique et sociale du Cap-Vert; - stratégies de développement; émigration et développement; structure et activité économique (tourisme, agriculture et activités agropastorales, pêche, secteur informel; artisanat, petites industries et commerce, services). - 32 ii) Organisation et gestion de petits projets: - création et gestion de micro-initiatives; secteur coopératif. iii) Administration publique et systèmes d'incitation productive. iv) Méthodes d'action. 2.3 Stagiaires: recrutement, professionnelle critères de sélection à l'activité et insertion Le caractère expérimental de ce programme incite à conseiller que l'on privilégie une intervention géographiquement plus concentrée, en accordant la priorité aux "municipios" qui réunissent les conditions voulues pour assurer le succès de l'initiative. Etant donné que son expansion pourra se faire dans d'autres régions (Fogo reste toujours une possibilité), à condition qu'il y existe des moyens disponibles et de la facilité à recruter des jeunes possédant le profil approprié pour recevoir la formation, l'on suggère de choisir les secteurs suivants pour le recrutement de candidats et pour une intervention plus directe du programme: Nombre ILES Santo Antao Stagiaires en Techniciens/ d'habitants cours de formation GADIL Porto Novo 13 390 3 Ribeira Grande 23 350 5 "Concelho" 1 (au niveau intermunicipal) 8 070 3 Mindelo 42 060 6 1 Santa 41 470 6 1 Santa Cruz 23 250 4 1 Tarrafal 24 480 4 1 Paul Catarina - 33 - t t* vo O VI «*r HASE V) o. • _) »—1 c o * ""il À O a < o •^ •p u c 1/1 O c«*ai * VI ai ^~ • i - C* OTJ • • CM LU LO < 3C J= - P U O OIT3 4J •!r> W « T a* u 3 Lu i— O v» r— L. 3 «•—"O CL-«- ce f— ai»a> CL l/l C3 Wl " D tn <c az C O •i•P «0 i— r- t. •— <J>0) 0 ) V) CL. oc •p ft L© - LO LU t/> ^- <: s: t - •«-P-P 3 <a -P -P -r-f— .p 3 l/l VI •P O VI O c •-• 1 CO CL 0) / »—« / o / «*•r+> K 0) c g s / « u y5 S < OC u o. 01 ^ — •r» u o> 1/) C o o 3 "O C O O CL "^ +> C O 3 •P •»M •r- C C f- a. o •o> +> <c LU -J 1 g on •>-> O M C O •P C <0 •P L LU P ^3 O» O L. O. L. 3 1/) O U •P O) T- •P M c O O ' 3 "D 0 CL f~ 3 CT »0> •~ o> LU s: LU O. Ci. O _i LU > LU O LU O </> hz L OU o o _l HZ LU £ OL a. O _i LU O < Q Ci. T- Z •P 3 •P •w*i VI C O o •—i < — O >- CO o 1 CL Ll_ « -J _l •p co LU > •-* 1- — I••—n -• vi c a* f- LU Z H^ 00 < u </> •p C c ai E ai CL iO ••-» CL O r— -o « ai > «a» f- V» "O f- ai ai z o •—« f U T- h- •P Z u •O C Û : o < O O > LU < < iO ^^ r— « u LO LU _J LU "D O ! ADL's) »z AL ET t élabo- CM Ci ai « c e " A -P ai vi -o c a* o > 01 - P •P O 3 0> LU 3 . 0) O E T- CM l/IOi c u _ j o <o .— <_>.c o o < c f^cf CM r— "" c •^ C»«D o co VI Z RMATIO •• O ai iooc ai *-\ v> T ) »j a . -»-H g. «t a •^ _i 3 < < C3 LU c c u ai -C 1 - VI .P C ai en < «» O O « •o VI •- J o <c VI ai •o ai r— ^— 0) C c o "^ VI VI ai o «•- L. O. c o •r-P i. a» VI c »—• - 34 3. Cabinet d'appui au développement et à la promotion des investissements au niveau local (GADIL) Dans la plupart des "concelhos", les mairies sont les structures locales qui réunissent les conditions voulues pour appuyer le processus de développement. Au stade actuel, celles-ci se trouvent cependant absorbées par des préoccupations administratives, l'important étant d'orienter progressivement leur action vers des initiatives de nature à avoir une incidence directe sur le développement local. Pour faire face à ce changement de stratégie, il importe de prévoir qu'au niveau local les ressources humaines nécessaires seront disponibles dont l'activité sera encadrée par un cabinet ayant pour objectif primordial d'appuyer le développement local (GADIL), en complète harmonie avec les autorités locales et nationales. La proposition de créer une telle structure (municipale ou intermunicipale) découle, d'une part, de la nécessité de renforcer les institutions locales quant à leur capacité d'appuyer les investissements et autres initiatives et, d'autre part, de l'existence d'un cadre institutionnel permettant aux agences d'appui au développement d'exercer leur activité et de réaliser leur insertion professionnelle. Avec ces cabinets l'on se propose de créer une atmosphère innovatrice et, du même coup, de stimuler le travail d'équipe capable de renforcer la capacité d'intervention des agents; en effet, non seulement leur action, faute de disposer d'une organisation et d'un cadre institutionnel adéquats, se révélera difficile, mais l'essor du développement local se trouvera lui-même compromis. La compétence des d'activités, à savoir; GADILs et pourrait des s'étendre diagnostics et à toute rassembler une gamme - faire des études satistiques; - aider à préparer des programmes et des projets et promouvoir des initiatives dans le domaine économique et social; appuyer la réalisation d'initiatives productives, en celles liées aux investissements des émigrants; des données particulier - assister au niveau local les actions prévues dans le Ille PND et dans les Plans régionaux et faire en sorte que les actions entreprises sur le territoire des "municîpios" par différents services soient concertées; - promouvoir des campagnes d'information et d'animation des structures économiques et sociales locales; - établir un "partenariat" en vue du développement en encourageant le dialogue entre institutions; - développer l'utilisation, ressources locales et professionnelle. la gestion et la valorisation des aider à promouvoir la formation - 35 Les critères spécifiques utilisés pour le choix des secteurs et des candidats à former doivent être définis par l'équipe du projet et par le Conseil consultatif, la participation des "municfpios" concernés dès la phase initiale du programme étant à conseiller. Critères de sélection des stagiaires; être âgé de 18 à 25 ans; posséder des connaissances corespondant au niveau de la 7e année au minimum, ou de la 5e année, à condition que l'intéressé ait à son actif deux ans au moins d'expérience professionnelle; présenter des caractéristiques psychologiques adaptées à l'esprit du programme; - être motivé et posséder une d'initiatives et de projets; capacité d'animation, - être dans la mesure du possible originaire devenir des zones d'intervention et y résider. des de îles création destinés à L'on doit s'efforcer de trouver un système adéquat permettant d'éviter que les jeunes n'abandonnent le programme et chercher à garantir que, une fois leur formation terminée, ils exerceront leur activité sur les lieux mêmes de leur recrutement. Il conviendrait d'entamer aussitôt que possible le débat sur le statut professionnel des futurs agents de développement local à former. A cet effet, il serait utile de prendre contact avec le Ministère de l'Education au sujet de l'équivalence qui devrait leur être accordée et de la fixation de leur niveau d'accès à la fonction publique, au cas où ce serait là la formule retenue. La future insertion professionnelle des stagiaires gagnerait à être discutée assez tôt, diverses solutions ou issues étant susceptibles de s'offrir en la matière dans des cadres institutionnels différents, à savoir: - l'intégration au sein des GADIL's dont les structures jouiraient d'une certaine autonomie et qui, en collaboration avec les autorités locales, des organismes privés et des services de l'Administration centrale, fourniraient un appui direct au développement local; - l'intégration dans des (MDR.UPI, MOP, IAPE, etc.); - l'intégration directe des stagiaires dépendant des autorités locales. organismes publics dans décentralisés les organismes La première formule semblerait être, à notre avis, la plus viable et la plus appropriée. - 38 ^ */ - I l e s du C a p - V e r t Sto. Antâo I 45 376"! _ ^ S. Vicente 17e 594 C ^ Sta. Luzia OS 5,7) 14,1 * O S. Nicolau v ( ^ - ^ » - . [13 572 I ] N2dehab.(1981) 16° f j % da superficie total | | 95 da populaçôo total 2,0 Sal ~> ^15 8261 (I5fi) î 15° - 25° 24° 23° Boavista VI3 372I - 39 Taux moyen annuel de croissance de la population (1960-1970) Taux moyen annuel de croissance de la population (1970-1980) Taxa média anual de crescimento efectivo da populaçâo ( 1960- 70) Taxa média anual de crescimento efectivo da populaçâo( 1 9 7 0 - 8 0 ) % % m >3,i EUD 0,0-3,1 m >o,9 EUD o,o - 0,9 • UD <o,o <o,o x = 0,9 £ = 3,1 O o Taux moyen annuel de croissance de la population (1980-1987) Taxa média anual de crescimento efectivo da populaçâo ( 1980- 87) Densité de la population (1987) Densidade populacional ( 1 987) 232,6 2,8 33.0 -0,2 % H l >2,0 E 3 0,0-2,0 • <o,o -0,2 x = 2,0 0,0 o 1,2 HriVKin2 > 200 t l H 100-200 E 3 50-100 I I <50 il 0 ' 2 bïji\ - 40 Population active - secteur primaire (1980) Population active - secteur secondaire (1980) Populaçao activa no sector p rimé ri o (1980) Populaçao activa no sector secundério (1980) 14.3 35,8 % O U >5o EH3 25-50 • <25 61,0 Population active - secteur tertiaire (1980) Population potentiellement active, 15-64 ans, total (1987) Populaçao activa DO sector terciàrio (1980) % filill >5o FÏÏT1 25-50 C D <25 20,6 O Q Populaçao potencial mente activa (15 - 64 anos/Total - 1987) e n >48 [HT] 40-48 I I <40 38,1 O - 41 Envois des travailleurs migrants établis aux EE.UU.(87) Envois des travailleurs migrants établis aux fays-Bas(87) Remessas dos emigrantes nos E.U.A. Remessas dos e mi g rentes nos Pafses Baixos (1987) (1987) 4,1 6,5 28,0 7,5 % do total de C. V. « d o total de C.V. m >2o I l >20 0 3 10-20 • F o l 10-20 I I <10 <10 3.7 0,6 O Envois des travailleurs migrants établis au Portugal(87) Envois des travailleurs migrants établis en Italie (87) emigrantesem Italie < 1987) Remessas dos Remessas dos emigrantesem Portugal (1987) <<r> 3,4 <S£ 22,1 « @ » 27,9 ék 9,9 % do total de C. V. % do total de C. V. H i >20 1 31,4 m i >3o 1 <10 I I <10 0,6 ( \ sS o & & - 42 - Balance de paiments (transferts privés) P.I.B. Transferências privadas (1987) (1980) Produto Interno Bruto (1980) 3,1 V'W 20,6 66,4 17,5 Co&tos/h*l. liiiiimi >20 E 3 10-20 <io • M® >32,8 HT! 16,6-17,2 • <i2,3 x=17,8 x=5,8 10,2 S o © O E m i g r a t i o n v e r s l e s EE.UU, (1900-20) liilllliil >20 F ï ï l 10-20 I I <10 x=10,2 & (1980-85) Emigraçâo ( 1 9 8 0 - 8 5 ) m 37.9 (?) 2 2 ^ K- tmig.E.U.A. „ Poj. 1940 \ 0 O Emigration Destino da emigraçâo para os E.U.A. (1900-20) tP. 1 Co-hloslhxb. Destin» pndonisjjitt; - 43 Dxmension moyenne des Exploitations directes exploitations (1979) (1979) Exploraçôes corn forma de exploraçâo directe (1979) Dimensâo média das exploraçôes (1979) 1,66 Ha OUI >1,50 E D 1,00-1,50 \Z3 <i,oo - Stm informiçîo x = 1,47 1.84 Superficie agricole- zone irriguée (1981) Superficie agricole - zone semi-aride (1981) Superficie agn'cola util - zonaaemi-érida (1981) 100,0 46.3 % m >7o FJH3 40-70 r n <4o x = 32,l 15,3 O - 44 - CAP-VERT Termes de référence Mission préparatoire 1) d'identification des*conditions de réalisation d'un programme d'appui aux investissements des immigrés Cap-Verdiens et 2) de formulation d'un avant-projet dans ce domaine Justification 1. Les difficultés économiques du pays, aggravées par la sécheresse, font que de tout temps l'émigration a constitué une composante centrale de la société et de l'économie cap-verdiennes. Au fil des décennies, d'importantes communautés de Cap-Verdiens se sont établies en particulier aux Etats-Unis (250*000), au Portugal (45'000 à 50*000), en Angola (35'000 à 40'000), au Sénégal (25'000), aux Pays-Bas (9'000 à 1*0000), en Italie (8'000 à 10'000), en France (7'000 à ÎO'OOO), à Sao Toraé (8'000), au Brésil O'OOO), en Guinée-Bissau (l'OOO à 3'000), au Mozambique (1*000 à 3'000). Si l'on tient compte des communautés moins nombreuses (Luxembourg, Suisse, Espagne, Suéde, RFA, Gabon, Argentine, Venezuela), quelque 500'000 à 600*000 Cap-Vediens se trouvent à l'étranger, formant une .population qui compte presque le double de personnes de la population résidente. 2. Malgré la dispersion de cette diaspora, les communautés immigrées cap-verdiennes maintiennent en général une forte cohésion de groupe. Des liens intenses sont entretenus avec le pays, où les immigrés Cap-Verdiens envoient des sommes très importantes d'argent (entre 1978 et 1982, les envois de fonds des immigrés ont représenté environ 40Z du PIB, 40% de la consommation privée et 50Z de la valeur des importations, à l'exclusion de l'aide internationale). Les immigrés Cap-Verdiens constituent dès lors une ressource d'une valeur certaine pour le pays, tant en termes humains que financiers - et les autorités du Cap-Vert ne manquent pas de prendre des mesures concrètes pour encourager leur participation dans le développement du pays. 3. Parmi ces mesures, figure la création en 1984 par la Banque centrale de comptes en devises, ainsi que de comptes d'épargne-crédit destinés à faciliter et à intensifier les investissements dans le pays des . travailleurs Cap-Verdiens expatriés. En outre, une Unité de promotion industrielle (UIP) a été établie au Ministère de l'industrie et de l'énergie, et visant à appuyer la création de petites et moyennes entreprises à partir notamment de l'investissement de l'épargne des migrants. - 45 - 4. De telles mesures - très utiles en soi - ne sauraient par elles seules amener les immigrés Cap-Verdiens à investir de façon productive leur épargne. En effet, les immigrés ont souvent tendance à -orienter leurs investissements vers des secteurs déjà saturés ou peu porteurs (transports, restauration, etc.), n'ayant que peu d'effets multiplicateurs en termes de développement des zones où ces investissements se réalisent. Pour que les initiatives des immigrés soient rentables au plan individuel et productives au plan collectif, il semble nécessaire de disposer au niveau local et de façon décentralisée, de services d'appui au développement, capables d'aider les immigrés, d'une part, à investir leurs fonds dans les secteurs les plus dynamiques et d'avenir, et d'autre part, à mettre en forme, à accompagner et à viabiliser leurs projets économiques. 5. Le Cap-Vert se trouvant à présent dans un tournant - ouverture de l'économie à l'extérieur et valorisation des investissements étrangers, au plan économique; décentralisation et renforcement des pouvoirs locaux, au plan institutionnel et politique -, le besoin se fait sentir: (i) de mettre en place une politique active d'utilisation de l'épargne des migrants, ceux-ci constituant en quelque sorte les premiers investisseurs potentiels dont pourrait bénéficier le pays; (ii) de doter les zones d'émigration d'institutions décentralisées et de cadres techniques capables de soutenir les projets des immigrés et, plus globalement, de servir de catalyseurs au développement de ces zones. Objectifs 6. La mission aura dans ce contexte les objectifs suivants: 1. Faire un diagnostic de la situation de l'émigration cap-verdienne, de ses problèmes et de ses potentialités, en termes de la contribution des migrants au développement du pays Analyser avec les autorités compétentes, tant au niveau central que local, l'impact des mesures déjà prises dans ce domaine et identifier d'éventuels goulots d'étranglement, d'une part, ainsi que de nouvelles solutions, d'autre part. 2. Définir avec l'assistance des Ministères et Services appropriés une approche permettant de doter les zones d'.émigration d'agents d'appui aux investissements des immigrés Cap-Verdiens et, plus globalement, d'appui au développement local. 3. Identifier avec l'assistance des Ministères et Services -concernés (Plan, Développement Rural, Direction générale de l'émigration, Institut d'appui à l'émigrant, Industrie et Energie, etc.), et avec les Représentants des agences des Nations Unies - 46 - spécialisées intervenant dans le pays, des actions, expériences, projets en cours au Cap-Vert, qui pourraient servir de point d'articulation pour le lancement d'un programme d'appui aux investissements des immigrés Cap-Verdiens. En effet, un tel programme - de nature sectorielle - gagnerait à s'intégrer dans des initiatives et des stratégies de portée globale visant la promotion du développement du pays. » 4. Etablir un cadre d'intervention permettant de mettre en place un ou plusieurs projets-pilote d'appui aux investissements des immigrés Cap-Verdiens et pouvant contribuer au développement des zones d?émigration. Ce cadre devrait permettre, parallèlement à l'objectif immédiat visé, de renforcer à moyen terme la capacité d'auto-organisation et de décision des communautés locales. 5. Identifier des régions du pays (îles, zones à l'intérieur d'une île, etc.) où ces projets-pilote pourraient être lancés avec un minimum de conditions d'efficacité: existence d'autres actions et expériences au plan local; organisations et institutions locales intéressées et actives sur le terrain; migrants originaires de ces régions intéressés à investir leur épargne et prêts à participer - à titre individuel ou en groupe - à l'expérience; cadres locaux motivés et disponibles. 6. Identifier dans ces régions les associations, groupements, coopératives, organisations syndicales, etc. locales - et les leaders respectifs - qui pourraient servir de base pour mobiliser les populations au niveau communautaire, d'une part, et les immigrés Cap-Verdiens, d'autre part, pour la réalisation de cesprojets-pilote. 7. Identifier au niveau local, régional et national, les groupes pouvant constituer un "terrain" où des candidats seront sélectionnés pour participer à des formations d'agents locaux d'appui aux investissements des immigrés. 8. Dé'finir avec les autorités concernées les grandes lignes d'un progatnme de formation d'agents locaux d'appui, aux investissements des inmigrés. Préciser le cadre institutionnel nécessaire au montage et à l'exécution de ces formations. Identifier les agences du gouvernement qui seraient responsables de ces formations et les aides nécessaires - notamment en termes de formation de formateurs - pour les exécuter. 9. Etudier les formes les plus appropriées à adopter pour l'insertion professionnelle des agents une fois terminées/ les formations: (i) faut-il privilégier leur insertion dans des - 47 - organismes déjà e x i s t a n t s , au risque t o u t e f o i s de diminuer leur c a p a c i t é d ' i n t e r v e n t i o n ? ( i i ) f a u t - i l au c o n t r a i r e v a l o r i s e r des • formes d ' o r g a n i s a t i o n plu:* autonomes, capables de renforcer la c a p a c i t e r d ' i n i t i a t i v e des régions ( t e l l e s , par exemple, que des organismes s e m i - p u b l i c s , appuyés par l e s i n s t a n c e s gouvernementales e t par l e s milieux p r i v é s ) ? 10. I d e n t i f i e r l e s formes d ' a r t i c u l a t i o n et de c o l l a b o r a t i o n qui pourraient s ' é t a b l i r entre l e programme à r é a l i s e r au Cap-Vert et l e programme JADE ("Formation d'agents de développement dans des régions d'émigration) en voie d'exécution au Portugal, avec l'appui technique du BIT e t l ' a s s i s t a n c e f i n a n c i è r e du PNUD. P r é c i s e r q u e l l e s pourraient être l e s leqons à t i r e r de l ' e x p é r i e n c e p o r t u g a i s e , e t l e s adaptations n é c e s s a i r e s à y introduire compte tenu des c a r a c t é r i s t i q u e s e t besoins de la s o c i é t é du Cap-Vert. I d e n t i f i e r l e s formes d ' a s s i s t a n c e que l e s organismes chargés de la r é a l i s a t i o n du programme JADE au Portugal pourraient apporter au programme Cap-Verdien. Durée 7. La mission aura une durée de t r o i s semaines au Cap-Vert, plus une semaine pour d e b r i e f i n g (2 jours à Genève) e t é l a b o r a t i o n du rapport et des recommandations. E l l e pourrait avoir l i e u en principe du 6 novembre au 4 décembre prochain. Consultant 8. D'expression p o r t u g a i s e , l ' e x p e r t aura une formation u n i v e r s i t a i r e en sciences s o c i a l e s ( s o c i o l o g i e , géographie, économie) et une expérience reconnue dans l e s domaines de la migration et du développement local et régional. Genève, BIT, 29 -septembre 1989 (1767W> - 48 - INSTITUTIONS ET ORGANISMES CONTACTES Ministère du Plan et de la Coopération/ Direction générale du Plan et de la Coopération Ministère de l'Administration locale et de l'Urbanisme Direction générale de l'Administration locale Institut d'Appui à l'Emigration (IAPE) Direction générale de l'Emigration et des Services consulaires Ministère du Développement rural et de la Pêche Institut de Formation et de Perfectionnement professionnel (IFAP) Ministère de l'Industrie et de l'Energie Direction générale du Travail Direction générale des Affaires sociales Jorge Brito (Ministre - MPC) José Luis Monteiro (D.G.) J. Santos Barbosa Luis Silva Joao Carlos Pires Tito L. Oliveira Ramos (Ministre - MALU) Daniel M.C. Mendes (D.G.) Jorge Lima (Directeur) José Andrade Amilcar Spencer Lopes (D.G.) Alcino Leite (Chef de la Division de l'Emigration) Cristina Duarte (D.G. du GEP - MDRP) Francisco Çruz Monteiro (Président) Agueda Cardoso (GEP) José Maria S. Brito (D.G.) Jacinto Estrela (D.G.) Commission de l'Emigration de l'APN Adriano Brito (Président) Banque du Cap-Vert Antonio Neves (Directeur du Dépt des Investissements Lurdes Barbosa (Dépt de l'Emigration) Jeunesse Africaine Amilcar Cabrai (JAAC) José Maria Neves Secrétaire général) Jorge Tolentino (Formation) Union Nationale des Travailleurs du Cap-Vert - Centrale syndicale Carlos Lopes (Secrétariat exécutif; organisation, formation, relations internationales et émigration) PNUD - Bureau de Praia Miguel da Graça (Représentant Résident) Nina Hermansan (J.P.O.) Agnès Deshormes (chargée de programme) BIT - Bureau de Dakar E. Dembélé (Directeur) M. di Bernardo (Directeur Adjoint) - 49 Visites effectuées et contacts pris au niveau local , » En raison de modifications entraînées par la visite de S.S. le Pape Jean-Paul II au Cap-Vert, ainsi que des conditions atmosphériques défavorables (brume sèche), il ne nous a pas été possible d'entrer en contact avec d'autres "municipios", notamment ceux des îles de Maio et de Boavista, comme il était initialement prévu. Autorités locales: Sao Filipe - Fogo Fausto Rosârio (D.G.) Viriato Santos (Secrétariat adm.) Pedra Badejo (Santa Cruz)-Santiago Tarrafal - Santiago Assomada (Santa Catarina)-Santiago Porto Novo - Santo Antao Paul - Santo Antao Ponta do Sol - Santo Antao Ribeira Brava - Sao Nicolau Mindelo - Sao Vicente Ramiro Azevedo (D.G.) Celestino dos Santos Almada (S.A.) Aires Borges (D.G.) Adelino Sousa (D.G.) (D.G.) Joao Augusto (2ème suppléant du D.G.) Herm£nio Oliveira (D.G.) Antonio Almeida (Suppléant du D.G.) Unités de production: MORABEZA SOCAL FAMA Note: Durant ma mission et à l'occasion des contacts que j'ai pris, j'ai été constamment accompagné par M. Amilcar Spencer Lopes, que je tiens à remercier ici. Le souci le plus élémentaire de justice me conduit à souligner la qualité des informations qu'il m'a fournies tout au long de cette mission. - 50 - Bibliographie et rapports consultés Institut de Formation et de Perfectionnement Professionnel (IFAP) du Cap-Vert (1989) - "Observatôrio de inserçao na vida activa. Saidas por cursos profissionais no ano de 1987" - ("Un observatoire de l'insertion dans la vie active. Centre Placements national de d'élèves formation des pour cours professionnels l'administration (CENFA); Sao Jorginho; Ecole technique de Mindelo (INIA) (Document le cadre de la coopération Portugal/Cap-Vert par en 1987"], Centre de élaboré dans Raquel Lima, Maria Cândida Soares et Maria Margarida Abecassis). IFAP (1989) - Bilan ("Meio Caminho")-["A mi-chemin"], Ilème PND. Politique de formation des ressources humaines. Ministère du Plan et de la Coopération (MPC) (1989) - "Emigration et transferts des Capverdiens émigrés; Rapport final" - Société d'études pour le développement économique et social (SEDES), Paris. MPC - Direction générale de la Planification (1989) "Informaçao sobre o Estado de Execuçao do II Piano Nacional concernant l'état d'avancement de Desenvolvimento" - des travaux d'exécution ["Informations du Ilème Plan National de Développement"]. MPC - Direction générale de la Planification (1989) - "Elementos para apreciaçao [Eléments da evoluçao d'appréciation sôcio-econômica de l'évolution em Cabo Verde (1980-1987)" socio-économique au - Cap-Vert (1980-1987)"]. MPC - Secrétariat d'Etat à la Coopération et au Plan (1979) - "Perspective de développement des petites et moyennes activités économiques la production populaire en République du Cap-Vert", relevant de PNUD - BIT - Secrétariat d'Etat à la Coopération et au Plan - République du Cap-Vert (Rapport élaboré par G. Dulphy). BIT - Programme Mondial de l'Emploi (1989) - "L'Emploi des jeunes au Cap-Vert: situations et perspectives". Rapport d'une mission sectorielle soumis au gouvernement de la République du Cap-Vert - Programme des emplois et des compétences techniques pour l'Afrique (PECTA), Addis- Abeba. - 51 - BIT - (1987) "Etude du secteur des microentreprises au Cap-Vert", Genève (Rapport au gouvernement de la République du Cap-Vert, Ministère de l'Industrie et de l'Energie). PNUD - (1989) - "Coopération au développement, Cap-Vert", Rapport 1988. République du Cap-Vert (1982) - "Table ronde des partenaires du développement", Praia, tome I. Alfonso Perrotta (1988) - "Emigrazione e cooperazione allô sviluppo. Il caso de Capo Verde" - ["Emigration et Coopération au développement. du Cap-Vert"], [Ligue italienne pour les droits Le cas et la libération des peuples], Rome. Antonio Carreira (1983) - "Migraçoes nas ilhas de Cabo Verde" - ["Les migrations dans les îles du Cap-Vert"], Institut capverdien du livre. Antonio Vazquez Barquero (1988) - "Desarrollo Local. Una estrategia de creaciôn de empleo - ["Le développement local, une stratégie de "création d'emploi"], Piramide, Madrid. Guy di Méo (1987) - "Les pays du Tiers Monde", Sirey, Paris. Luisa Ribeiro (1988) - "Programme de recherche pour l'élaboration d'un Plan international d'action pour le retour et la réintégration au sein du processus de développement en Afrique des cadres et de la main-d'oeuvre qualifiée émigrés en Europe occidentale", PNUD/AMPS.