les propos pour le moins tendancieux d`un patron belge d`un groupe
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les propos pour le moins tendancieux d`un patron belge d`un groupe
les propos pour le moins tendancieux d'un patron belge d'un groupe mondial d'intérim Question orale - 07/05/2012 - Edmund Stoffels - Parlement de Wallonie - Emploi Destinataire André Antoine, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation, des Sports et de la politique aéroportuaire If you can leave Belgium, run, a-t-il dit. Le patron belge du premier groupe mondial d'intérim Adecco n'y est pas allé par quatre chemins pour dire tout le bien qu'il pense de la Belgique et de la Wallonie, bien qu'il s'agissait d'un appel du pied pour réformer de toute urgence la position concurrentielle de celle-ci. C'est, à mes yeux, pour le moins interpellant qu'un patron d'une société d'intérim s'exprime d'une façon si spectaculaire pour mettre à mal les efforts belges et wallons de relance de l'économie et de l'emploi. Et je remets en doute que ce soit les pensées d'un seul patron. Peut-être est-il la pointe de l'iceberg ? Pour en avoir parlé également avec une série de patrons, il y en a qui sont certainement plus nuancés, il y en a qui pensent certainement autrement, mais il y en a aussi qui s'inscrivent dans la logique de cette petite phrase : If you can leave Belgium, run. Le patron d'Adecco aurait donc affirmé que la Belgique ne serait pas suffisamment compétitive et que le chômage des personnes peu qualifiées serait un gros problème auquel il faut s'attaquer. Jusque-là, on peut être totalement d'accord. Il affirme également que seules la Grèce, l'Italie et l'Espagne font encore moins bien que notre pays. Il souligne que l'office statistique fédéral allemand avait indiqué que, dans toute l'Union européenne, c'est dans notre pays que le coût du travail est le plus élevé. Jusque là, ce sont des constats. Et pour ce qui concerne les constats, il ne faut certainement pas les remettre en question, mais trouver les bonnes réponses plutôt que des réponses polémiques. Dans une interview qu'il accordait à Trends.be en 2008, il affirmait déjà - pour dire que cela ne date pas d'hier - que, je cite, « les Belges pensent que les entreprises vont continuer à les apprécier parce qu'ils sont travailleurs alors que les Chinois travaillent très dur et se posent moins de questions ». Voilà, le ton qui est donné, faisant allusion, par exemple, à la pertinence de maintenir, dans notre pays, le double pécule de vacances, le treizième mois, inexistants par ailleurs pour les indépendants en Belgique ou pour les salariés en Suisse. M. Demotte, Ministre-Président du Gouvernement wallon. - Ou les travailleurs chinois. M. Stoffels (PS). - Voilà ce qui nous attend à long terme. Tout d'abord, on s'attaque à l'indexation des salaires, passant sous silence que l'indexation de ceux-ci est la réponse par rapport à une perte du pouvoir d'achat liée au problème de l'inflation dont certainement, les travailleurs ne sont pas les premiers responsables. Ensuite, après l'attaque par rapport à l'indexation des salaires, on remettra en cause le financement de certaines branches de la sécurité les propos pour le moins tendancieux d'un patron belge d'un groupe mondial d'intérim les propos pour le moins tendancieux d'un patron belge d'un groupe mondial d'intérim sociale. Elle doit être réformée, mais de là à terminer par un niveau salarial comparable à celui que l'on pratique en Chine, c'est non, et clairement. Entendre dire tout cela par un patron d'une société d'intérim est interpellant. L'intérim, pour ce qui me concerne, me 14 P.travailleur, mais qui lui permet d'être présent dans les entreprises et de pouvoir se servir de cette présence comme d'un tremplin pour trouver un job plus stable. Mais de là à conseiller les patrons de quitter la Belgique, et ce, au plus vite, c'est interpellant car, si ce patron conseille à d'autres de quitter la Belgique tant qu'ils le peuvent, il doit y avoir des raisons justifiant encore sa présence à lui et la présence de son groupe en Belgique. Je souhaiterais donc, Monsieur le Ministre-Président, savoir quelle est la position d'Adecco sur le marché de l'emploi wallon. Quel est, en moyenne, le nombre de travailleurs inscrits chez eux ? Quel est, en moyenne, le nombre d'heures de travail qu'ils parviennent à organiser en faveur des travailleurs inscrits chez eux ? Connaît-on le taux d'insertion dans l'emploi définitif des demandeurs d'emploi qui prennent Adecco comme tremplin ? Quel est le chiffre d'affaires, voire le bilan d'Adecco en Belgique et en Wallonie ? Pour terminer la série de questions, Adecco bénéficie-t-il d'aides publiques ? Réponse Merci, Monsieur le Président et merci aussi aux deux parlementaires qui me donne l'occasion de parler de ce sujet qui me tient vraiment à coeur. Pour dire d'abord qu'on est ici devant un certain nombre de questions qui sont portées à la lumière de projecteurs différents, pour avoir les appréciations politiques de la réalité socio-économique parfois convergentes, parfois qui ne le sont pas. Je voudrais vous donner un certain nombre d'informations que j'ai à ma disposition. À partir de cette réponse, ce débat pourrait durer des heures. D'abord donc quelques éléments concrets pour terminer ensuite par le Groupe Adecco, en disant que je ne peux donner, sur ce groupe, Monsieur Stoffels, des informations auxquelles je n'ai pas accès parce que c'est une société privée. Pour ce qui concerne les aides publiques wallonnes, Adecco n'a bénéficié ni du « chèque formation», ni du « crédit adaptation». Quant au Plan Formation Insertion, le PFI, l'accès ne lui est autorisé que pour son personnel propre et pas pour celui que la firme met à disposition. À ce titre, Adecco a bénéficié d'un PFI de 22 semaines en 2006 pour un agent administratif. Cette aide a été menée à terme dans le respect des obligations légales. Concernant maintenant un autre aspect qui a trait au climat social général et aux déclarations, je rappelle que, dès mon entrée en fonction, j'ai appelé à un pacte social wallon et que je suis sensible à la question de la paix sociale et à son maintien. Et que, bene amant bene castigant, je dois dire que je ne peux pas accepter des coups de griffes à la paix sociale qui viennent de part ou d'autres, quand ils sont injustifiables. Et j'ai déjà dénoncé des situations dans lesquelles, que ce soit sur le banc patronal ou syndical, je regrettais que cette paix sociale était entamée. En ce qui concerne maintenant les grèves dites illégales qui ont été mises au pavois par l'Union Wallonne des entreprises, je n'ai pas eu accès aux chiffres, donc, je ne vais entrer dans une querelle pour le moment, j'attends de les voir et je les propos pour le moins tendancieux d'un patron belge d'un groupe mondial d'intérim les propos pour le moins tendancieux d'un patron belge d'un groupe mondial d'intérim les commenterai quand je les connaîtrai, pour autant que j'ai une base suffisante pour le faire. Ce qui me préoccupe, en tant que ministre-président, c'est la réalité qui se trouve derrière cela. La réalité générale de climat social et je n'aurais de cesse de me battre évidemment pour continuer, et là, je réponds à M. Crucke, pour qu'il s'améliore. Sachant que nous avons intérêt à trouver le langage qui permette de définir les contours de la paix sociale, en sachant que celle-ci ne se décrète pas, on ne peut pas faire semblant non plus que nous vivons dans un monde dans lequel l'expression des intérêts catégoriels différents ne pourraient pas s'exprimer, mais en appelant à ce que ces expressions se fassent dans un contexte qui tient compte de ce qui nous unit, de ce qui nous rassemble, donc d'aller identifier ces éléments par delà les prises de position publiques, syndicales et patronales. Je veux parler de la nécessité de créer de l'activité et attirer les investisseurs. Avant de parler de paix sociale, il faut veiller à ce que les investisseurs soient attirés par tous les moyens : les investisseurs de Flandre, les investisseurs de nos pays voisins, les investisseurs étrangers venant de bien plus loin et donc, il est pour moi impossible de bâtir un projet de société quelconque pour la Wallonie, sans un projet fédérateur qui attire l'investissement, la richesse, mais aussi, qui permet sa redistribution et son partage, dans le respect des hommes et des femmes et de l'environnement dans lequel ils sont amenés à vivre et à travailler. C'est pour cela que la paix sociale est pour moi un axe essentiel et c'est pour cela que je cherche, non pas à jouer les arbitres entre les bancs syndical et patronal, mais d'abord à être une forme d'entraîneur d'une équipe wallonne de toutesces énergies et de rappeler les objectifs communs. C'est pour cela que je me bats notamment aujourd'hui pour ce plan d'émancipation, ce plan de prise en main, ce plan de mobilisation qui est le Plan Marshall et le Plan Marshall 2.vert et que je m'inscris également dans la perspective de l'horizon 2022. Et donc, sur les caricatures stériles, quelques commentaires. Je suis un socialiste qui a toujours eu un intérêt pour l'esprit d'entreprise, parce que je pense qu'il est utile de concilier création de richesse et redistribution. Je vous lis, dans un éditorial de l'Union des Classes moyennes, un propos de Roger Mené qui dit : « À l'occasion de la rentrée du Gouvernement wallon, le Ministre-Président Rudy Demotte a fait une déclaration très claire et très importante. Il veut un climat serein et estime que les grèves sauvages sont à proscrire ». Dans un autre journal, j'ai également eu l'occasion de relire les propos qui étaient repris dans ma bouche à propos de la paix sociale, en disant que, je me cite : « On ne peut pas attendre, il y a une conjonction d'éléments comme le contexte national, international, le besoin de paix sociale, de développement des outils économiques, le besoin de répondre à une échéance qui est devant nous, désormais, de dix ans en allant plus vite que le pas ne se fait spontanément ». C'est, dans ce contexte, les déclarations de M. De Maeseneer qui m'ont choqué. Les propos que j'ai tenus portaient sur des déclarations précises et je vais d'ailleurs, pour qu'il n'y ait aucune ambiguité, relire les deux extraits de l'interview : « Avoir appelé à : If you can leave Belgium, run, ce qui est pour moi insultant, par rapport à notre pays qui a mis beaucoup d'outils à disposition de l'entrepreneuriat, « si vous pouvez fuir la Belgique, faites-le », sousentendu, tant qu'il est temps, ce sont, pour moi, des propos scandaleux. » J'ai dit : « Personne ne les propos pour le moins tendancieux d'un patron belge d'un groupe mondial d'intérim les propos pour le moins tendancieux d'un patron belge d'un groupe mondial d'intérim me suspecte d'être un socialiste hostile à l'entreprise. J'ai plutôt le profil favorable au monde entrepreneurial, mais là de ma part, c'est un vrai coup de gueule et je le place aussi sur l'angle de la morale économique, on est en dehors des balises et des repères. On entre dans l'amoralité. On est en plein dans un capitalisme qui dérape. Tout le boulot que nous faisons pour promouvoir nos régions, pour convaincre un investisseur et entendre des choses comme celles-là, ce type de comportement du patronat, celui qui est lié à cette déclaration dans le cadre de cette déclaration, est aux antipodes de la paix sociale ». À la question : « Le patron d'Adecco n'est-il donc pas selon vous, un cas isolé »?, je réponds qu'il s'agit d'une partie du patronat qui a une vision très mercantile de l'économie, uniquement basée sur les flux financiers et je cite ensuite à titre d'illustration, l'acteur Michaël Douglas qui avait, dans le film, Wall Street, déclaré Greed is Good. Il est donc clair que j'ai une cible et une mire extrêmement précise et, si le journaliste avait douté de cette précision à la question qu'il propose, je ferme l'angle et je veux donc, cher Jean-Luc Crucke, répondre ici, comme je l'ai dit et rappelé à ce moment-là et au 1er mai, que, pour moi, il est inacceptable qu'une partie du monde entrepreneurial et qu'une partie de ceux qui, aujourd'hui, sont à l'origine de décisions économiques, soient dans une position où on met l'allumette à côté du baril de poudre. Je pense que c'est mauvais. Je ne suis aucunement aujourd'hui, en retrait par rapport à cette position très précise que je définis, car je suis outré par cela Nous ne sommes pas aujourd'hui, dans une situation où nous pouvons nous permettre d'opposer dans un contexte extrêmement exigu pour la marge de manoeuvre, les uns et les autres. Mon droit et mon devoir sont l'un et l'autre de ramener à la raison ceux qui font des déclarations inacceptables, quelle qu'en soit la nature. D'autant plus que, si je regarde ce qui se passe aujourd'hui, nous sommes devant un mécanisme beaucoup plus préoccupant qui est celui de la désindustrialisation de nos pays. Quand j'ai parlé de ceux qui avaient une vision financière des choses, c'est parce que je ne veux pas que la richesse se produise exclusivement sur des questions qui ont trait aux modalités financières, mais que je souhaite qu'il y ait de la production concrète sur nos territoires. Je ne souhaite pas que nous ayons, derrière nous, une des ruines économiques où quelques financiers, eux, trouveraient leur bonheur. D'ailleurs, quand je lis la littérature économique actuelle, combien de chercheurs, de prix Nobel, d'économistes, de journalistes économiques ont montré que l'autorégulation est un leurre dans le contexte que nous connaissons et que les bonus astronomiques, mais aussi la vision orientée purement sur la finance et le courttermisme aux dépends du développement économique durable, sont une erreur et une voie sans issue. C'est dans cette mesure que la crise, l'endettement du pays et, par conséquent, le manque de compétitivité de notre économie ne sont pas aujourd'hui imputables aux seuls travailleurs. Le travailleur belge est d'ailleurs plus productif, quand on le compare au travailleur allemand. En termes de productivité, il n'y a aucun doute. Les difficultés ne sont pas dues non plus exclusivement aux fonctionnaires, aux enseignants ou si je veux continuer mon raisonnement par la provocation, et dans le même sens de préoccupation que ce que je viens de dire auparavant, certainement pas aux entrepreneurs non plus. Ce sont eux qui veulent les propos pour le moins tendancieux d'un patron belge d'un groupe mondial d'intérim les propos pour le moins tendancieux d'un patron belge d'un groupe mondial d'intérim la production, ceux qui ont décidé d'investir ici, ceux qui se mouillent la chemise pour le faire. Mais sont inacceptables ceux qui viennent faire la morale, en disant : « Si vous pouvez fuir de la Belgique, fuyez ». Je ne peux pas l'avaler, je ne peux pasl'accepter et je le condamnerai de toutes mes forces aussi longtemps que possible, sans mettre tout le monde dans le même panier, je tiens à le dire aussi, car j'ai du respect pour ceux qui prennent des risques, qui investissent, qui savent se mouiller la chemise. Je n'ai aucun respect pour ceux qui invitent à la couardise, à la fuite. Je trouve que là, c'est une chose à laquelle nous ne pouvons pas souscrire. Il reste que nous avons des modèles devant nous, peut-être imparfaits mais dont on peut s'inspirer. Si on prend le modèle allemand, indéniablement sur le plan industriel, c'est un bon modèle sauf que le modèle allemand charrie aussi un certain nombre d'inconvénients et, notamment, sur la question des coûts à l'emploi. C'est un modèle qui à un sens, ne peut vivre que dans un contexte de concurrence intra-européenne, sans harmonisation sur un certain nombre de points, ce qui me paraît ne pas répondre aux conditions d'une relance européenne intégrée. D'ailleurs, il faut savoir qu'en Allemagne aujourd'hui, quelque 2,5 millions de travailleurs travaillent avec un salaire inférieur à cinq euros de l'heure, ce qui veut dire que, le pouvoir d'achat de ces hommes et de ces femmes étant luimême défaillant, à terme, si chacun procédait à la même mesure, on serait face à un épuisement des capacités allemandes internes, ce qui n'est ni la volonté des socio-démocrates à travers le monde, ni celui de la famille libérale, j'ose l'espérer et j'en suis certain. Ce sont des éléments qui ont poussé aujourd'hui un certain nombre de spécialistes, et notamment à l'OCDE, à lancer un cri d'alarme. Ces éléments assombrissent les perspectives de croissance à l'échelon européen et qui montrent que le savoir et l'innovation sont importants, à condition qu'ils trouvent un point d'application, dans un investissement dans l'industrie productive. C'est cela que j'appelle aussi par le partenariat industriel entre le Fédéral et les Régions, car je pense que les valeurs collectives que nous devons porter entre le Fédéral et les Régions sont celles de la capacité de mettre en marche l'économie à partir de la production de valeur ajoutée sur les biens et les services fabriqués à partir de notre territoire, le territoire de la Belgique. Sur la question des charges entre capital et travail, nous avons intérêt à donner des gages que nous sommes à la fois attentifs à l'investissement productif pas financiériste pur - et, d'un autre côté, à la diminution des coûts sur le travail. Pour le moment, ce sentiment n'est pas celui qui domine l'opinion publique, car on est dans un contexte où tous ceux qui travaillent se sentent davantage soumis à des règles de pression fiscales et autres que ceux qui bénéficient de retours sur investissements non-productifs pour lesquels ils n'ont pas un écho à la mesure de l'effort consenti par les industriels ou encore, les travailleurs productifs auxquels je viens de faire référence. Je ne suis ni favorable à un système de dérégulation low cost pour les emplois et les jobs, ni favorable à une démarche qui ferme la porte à l'investissement. Je pense que l'équilibre vient précisément dans le pacte de croissance qui s'alimente du pacte de stabilité qui doit être conclu entre partenaires sociaux. Pour moi, ce pacte de stabilité a trait à différents niveaux de pouvoir qui doivent en discuter de manière parallèle. Le Fédéral doit s'y atteler. On a fait un les propos pour le moins tendancieux d'un patron belge d'un groupe mondial d'intérim les propos pour le moins tendancieux d'un patron belge d'un groupe mondial d'intérim appel à l'échelon européen aussi pour que nous cessions aujourd'hui de ne vivre que des moments par lesquels on fixe les marges budgétaires et financières sans avoir, en parallèle, un examen de la manière dont le cahier de route doit s'appliquer au redéploiement économique. Je vais, pour ne pas être plus long, simplement vous dire que j'ai le même souci que vous, de mettre à disposition de l'infrastructure, puisque je suis sensible au développement économique, et que, le 19 avril, nous avons encore mis à disposition de nouveaux terrains. C'est une nécessité. C'est notamment pour les 61 sites à réaménager. C'est une liste de sites de réserve à hauteur de 16 sites. C'est un nouvel investissement de 71 millions d'euros. Ce sont 17 sites à vocation économique. Pour ce qui concerne les sites pollués, nous avons pris 23 sites en plus des 7 sélectionnés en décembre 2010. Nous en sommes donc maintenant à un total de 30 sites et là aussi, à un investissement plus important, puisque vous savez que ces coûts sont importants, à hauteur de 121 millions d'euros. Vous pouvez compter sur moi pour rester attentif à ces questions car je les sais sensibles, notamment à l'Union Wallonne des Entreprises, notamment à l' O.F.I., qui nous dit quels sont les besoins, notamment par rapport aux investisseurs étrangers qui disent : « Nous avons envie d'être chez nous, et nous voulons des espaces et des superficies qui satisfont nos demandes ». Voilà pourquoi cette paix sociale, ce pacte de croissance me paraissent plus que jamais nécessaires et doivent jouer pleinement leur rôle dans notre redéploiement wallon qui est important aussi au regard de l'équilibre intra-belge. Voilà ce que je voulais vous dire à tous les deux, en vous remerciant de m'avoir donné l'occasion de revenir sur ces sujets. M. Stoffels (PS). - Nous sommes donc à la veille d'une série de casse-têtes qui nous attendent, à commencer par la globalisation de notre économie wallonne, en continuant par le problème de la compétitivité et des entreprises et, lié à cela, le coût de la masse salariale. Nous sommes à la veille d'une série de réformes, entre autres de notre Sécurité sociale qui s'avère importante pour pouvoir la maintenir, la sauvegarder, et nous serons très probablement aussi amenés à nous pencher sur la formation du revenu, la formation du salaire, des choses donc qui se passent dans le cadre des négociations tarifaires entre patrons et syndicats. Dans ce contexte, nous avons besoin de calme, d'un calme politique, d'une stabilité, d'une certaine paix sociale, et nous n'avons certainement pas besoin de propos incendiaires, me semble-til. Lorsqu'on ne réagit pas par rapport à un feu qui est allumé par un patron, on risque éventuellement qu'il se transformeen incendie. Ce n'est pas le seul patron qui réagit dans cette logique, il y en a d'autres, certainement avec beaucoup plus de nuances, et il y en a même qui contredisent les propos du chef d'Adecco. Il me semble que nous avons eu besoin de réagir pour éviter qu'on s'engage dans une espèce de surenchère, de spirale. Maintenant, il faut aussi revenir à des propos qui traduisent la modération, la prudence et le respect mutuel, que la politique doit avoir à l'égard, d'une part, des patrons lorsqu'ils investissent, lorsqu'ils se mobilisent, lorsqu'ils créent de l'activité et, d'autre part, à l'égard des travailleurs qui, tout comme les patrons, mouillent également leur chemise. les propos pour le moins tendancieux d'un patron belge d'un groupe mondial d'intérim