Galileo : de la définition au développement - et au-delà

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Galileo : de la définition au développement - et au-delà
© ESA-J. Huart
Mot de l’ESA
Galileo : de la définition
au développement - et au-delà
Le Système Galileo.
Précision, disponibilité, couverture et fiabilité sont les quatre caractéristiques sur lesquelles se base le système européen
de navigation par satellite GALILEO. Ce projet conjoint de l’ESA et de la Commission Européenne (CE) a vu ses trois premiers
contrats sur la fourniture de la capacité opérationnelle initial être signés le 26 janvier dernier. Les marchés ont été attribués
à OHB, Arianespace et Thales Alenia Space, permettant le déploiement initial et la fourniture des premiers services dès 2014.
e 26 janvier 2010 à l’ESTEC (European Research and
Technology Centre) aux Pays-Bas, le directeur de l’ESA
du programme Galileo et des activités liées à la navigation,
René Oosterlinck, agissant au nom de la Commission Européenne,
a signé trois des six contrats de la capacité opérationnelle initiale
du système Galileo, qui couvrent les satellites, les activités
de lancement et les services de soutien du système. Ils ont été
attribués respectivement à OHB System AG, Arianespace et Thales
Alenia Space, en présence de Matthias Ruete, Directeur général
de l'énergie et des transports de la Commission Européenne et
de Jean-Jacques Dordain, Directeur général de l'ESA.
“ Cette étape, ainsi que l'attribution prochaine des marchés restants,
marquent l'aboutissement d'une phase critique du programme
Galileo. Nous pouvons maintenant nous concentrer sur le
déploiement proprement dit et montrer aux citoyens européens
que le système de navigation par satellite de l'Europe est bel et
bien sur les rails ”, a déclaré Antonio Tajani, vice-président de la
L
Commission Européenne en charge des transports à l’occasion
de l’attribution des contrats début janvier 2010.
Après la signature d’un contrat-cadre avec OHB Systems AG
et EADS-Astrium GmBH fin 2009, la société OHB a remporté la
première commande de 14 satellites pour une valeur de 566 millions
d’euros. Elle s’est alliée au britannique Surrey Satellite Technology
Ltd (SSTL). Le premier satellite sera fourni en juillet 2012, suivi par
deux autres satellites, tous les trois mois. OHB se charge des activités
au niveau du système et est responsable de la plate-forme satellite
tandis que SSTL est responsable de la charge utile du satellite.
Arianespace a remporté le contrat de lancement pour un total de 397
millions d’euros. Le premier lancement est prévu en octobre 2012 par
un lanceur Soyuz. Cinq lancements de Soyuz à partir de la Guyane,
chacun emportant deux satellites à la fois, ont été commandés.
Le contrat prévoit d’autres options concernant les lancements : soit
des lanceurs Soyuz additionnels avec deux satellites, soit des lanceurs
Ariane-5 avec quatre satellites.
LATITUDE 5 / N°88 / AVRIL 2010 /
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© 2005 ESA - P. CARRIL
Mot de l’ESA
A retenir…
Galileo est un système de radionavigation
par satellite d’initiative Européenne, dont
le but est de fournir un service de
positionnement – sous contrôle civil – très
précis et fiable.
Tout en fournissant des services autonomes
de navigation et de positionnement en
temps réel de l’ordre du mètre, Galileo sera
compatible avec le GPS américain et le
russe GLONASS, les deux autres systèmes
mondiaux de navigation par satellite.
Galileo est une initiative conjointe de la
Commission Européenne (CE) et de l'Agence
Spatiale Européenne (ESA).
Vue d’artiste de GIOVE-A en orbite.
lancement des deux premiers satellites vers
la fin 2010 suivis de deux autres en début
2011. La deuxième phase, dite de “capacité
opérationnelle complète” (FOC), consiste
dans le déploiement de l’infrastructure
opérationnelle (segment sol et satellites
venant compléter la constellation de
30 satellites).
Afin de sécuriser les fréquences pour
les signaux de Galileo, caractériser
l’environnement de l’orbite moyenne
terrestre (radiation, champs magnétiques)
et valider les technologies nécessaires, telles
que l’horloge atomique, GIOVE-A
a été lancé depuis le cosmodrome
de Baïkonour le 28 Décembre 2005.
GIOVE-B lui a succédé en avril 2008,
et assure les mêmes tâches que son
prédécesseur. 4
Par l’ ESA
© ESA - P. MÜLLER
Par voie d'un contrat-cadre valable de 2010
à 2016, Thales Alenia Space a remporté
le marché des services de soutien du
système Galileo, pour son intégration
et sa validation. Ce contrat spécifique, qui
s’étend de 2010 à 2014, inclut : ingénierie
du système, de la performance du système,
des signaux dans l’espace, de sécurité, du
segment sol, l’intégration et la vérification
du système et l’assurance du produit.
Il a une valeur de 85 millions d’euros.
Basé sur la passation des contrats relatifs
à la première commande de satellites,
les services de lancement et les services
de soutien du système, la Commission
Européenne a annoncé que trois des cinq
services de GALILEO seront fournis au
début de 2014: le service ouvert, le service
public réglementé et le service de recherche
et sauvetage. Le service de sauvegarde de vie
et le service commercial seront testés
à partir de 2014 et seront fournis lorsque
Galileo aura atteint sa pleine capacité
opérationnelle.
Les applications potentielles de Galileo ont
pour objectif d’améliorer la sécurité,
l’efficacité et le confort dans les domaines
suivants : les transports publics, (aviation,
ferroviaire, routier), l’agriculture, le secteur
maritime et de la pêche, l'énergie,
l'environnement et la science, le génie civil,
la finance/assurance.
Les étapes du programme
Le programme Galileo a été structuré selon
deux phases distinctes. La première, dite
de “validation en orbite” (IOV) comprend
le lancement, les essais et l'exploitation
de quatre satellites ainsi que les
infrastructures
au
sol
associées.
Actuellement en cours, elle prévoit le
Giove-B dans le bâtiment de préparation de charges utiles de Starsem au cosmodrome de Baikonur en Kazakhstan.
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