Ernée et la filière blé
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Ernée et la filière blé
Ernée et la filière Blé • Le blé fait partie des trois grandes céréales produites et consommées dans le monde avec le maïs et le riz. • C'est la première céréale cultivée au monde avec 220 millions d’ha et la troisième par l'importance de la récolte mondiale avec environ 700 millions de tonnes annuelles. Le blé est, avec le riz, la plus consommée par l'homme. • Le blé est une céréale qui regroupe plusieurs espèces dont principalement le blé tendre et le blé dur. Le blé tendre est la céréale la plus cultivée sur un peu moins de 5 millions d’ha en France pour une SAU France de 29 millions d’ha. Le blé dur est quant à lui cultivé sur une surface modeste de 300 000 ha. le blé dur est surtout cultivé dans les régions chaudes et sèches (sud de l'Europe comme le sud de la France et de l'Italie). Le blé dur, très riche en gluten, est utilisé pour produire les semoules et les pâtes alimentaires. le blé tendre ou froment, de loin le plus important, est davantage cultivé sous moyennes latitudes (par exemple en France, aux USA, au Canada, en Ukraine). Il est cultivé pour faire de la farine (pain et biscuits) et pour l’alimentation animale. Il entre aussi dans la composition de nombreux produits industriels à usage non alimentaire (papier, pharmacie, bioéthanol...). En Mayenne, le blé tendre est cultivé sur 80 000 ha environ soit 20 % de la SAU. (surface agricole utile) La culture du blé tendre En Mayenne, le blé tendre est principalement semé au mois d’octobre après la récolte du maïs. Les semences vont germer et lever après une dizaine de jours en moyenne et poursuivre leur développement lentement pendant l’hiver. Nous cultivons essentiellement du blé tendre dit « d’hiver » car il a besoin d’une période de froid « vernalisation » pour pouvoir produire des graines au printemps suivant. Courant mars, l’épi (de quelques millimètres) initié à la base de chaque tige va commencer à monter, c’est le début de la montaison. Cette phase va durer jusqu’à la sortie de l’épi de la tige courant mai, c’est l’épiaison. La floraison suit une dizaine de jours plus tard et les grains vont se former à ce moment là. Ces grains vont se remplir d’amidon grâce à la mobilisation et au transfert des réserves sucrées des plantes vers le grain. Une fois rempli, les grains vont mûrir et séchés pour être ainsi récoltés lors de la moisson. Enfin le grain sera transformé selon ses usages. Utilisation du blé tendre en France Le blé tendre se décompose en trois composantes dans l’ordre d’importance : panifiable, fourrager et biscuitier. Chaque catégorie comprend des centaines de variétés différentes qui sont cultivées en fonction de leur qualité et selon leur débouché : 58 % de la production sont destinés à l’alimentation humaine, premier débouché du blé tendre, suivis de l’alimentation animale à 34 %. Les 8 % restants représentent les utilisations industrielles (dont l’amidonnerie). Quand il est panifiable ou biscuitiers, le blé tendre rentre dans la composition du pain et des biscuits, auxquels il apporte une richesse en glucides et en protéines. La farine est obtenue à l’issue des broyages et tamisages successifs de l’amande contenue dans ses grains. L’enveloppe de ses grains autrement appelée le son entre dans la fabrication de certains pains. Du germe de blé peut être extraite une huile d’assaisonnement, riche en vitamine E. L’amidon de blé est également transformé en glucose pour être utilisé comme additif dans de nombreux produits alimentaires. Quand le blé est fourrager avec une teneur énergétique élevée, il entre dans la composition d’aliments pour les volailles, porcs, ovins et bovins. Le blé tendre peut être distribué aux animaux en l’état, en aplatissant les grains, ou incorporé dans les aliments composés. Si l’amidon entre dans la composition de nombreuses préparations alimentaires, il est aussi utilisé dans la fabrication de nombreux produits de la vie courante (papier, cosmétique, pharmacie…). Il permet également la production de biocombustibles (carburant végétal) Les blés durs français pour des pâtes de qualité La richesse en protéines de nos blés durs est propice à la fabrication de pâtes françaises de qualité. Cette caractéristique est reconnue audelà de nos frontières puisque 75 % de la production de blé dur est exportée et utilisée par les fabricants de semoule et pâtes du monde entier. Du blé dur aux pâtes La semoule fine issue de la fragmentation des grains de blé dur est additionnée d’eau. La pâte obtenue est malaxée et pétrie sans fermentation ni cuisson. Le passage de cette pâte dans des plaques ou filières lui donnera sa forme particulière (spaghetti, penne...). Séchées dans un tunnel où souffle un air chaud et humide, elles garderont un taux d’humidité de 12,5 %, garantissant une meilleure conservation. Les pâtes dites fraîches ne subissent pas cette étape de séchage et se conservent par conséquent moins longtemps. Utilisé en semoulerie, le blé dur sert principalement à la fabrication de semoule et pâtes alimentaires. Les grains de blé dur peuvent se consommer entiers ou concassés comme dans le cas du boulghour ou du pilpil. Riche en vitamines B et en glucides complexes, le blé dur est un des meilleurs fournisseurs d’énergie. Son indice glycémique, particulièrement bas, lui confère des propriétés métaboliques intéressantes, comme l’utilisation progressive de l’énergie par l’organisme et participe ainsi à l’équilibre alimentaire. La présence de fibres végétales et d’amidons résistants préservent la flore intestinale. Du blé à la farine…et au bon pain ! Sur les 35,5 millions de tonnes de blé tendre produites en 2012, 5 ont été transformées en farine. La France se situe ainsi au 3ème rang européen et au 11ème rang mondial de la production de farine. La majeure partie de cette farine va être utilisée pour la panification. 1,2 million de tonnes de farine est utilisé par la biscuiterie et la biscotterie. Pour donner leurs saveurs à toutes sortes de pains, le boulanger choisit différentes farines pour élaborer sa recette. La farine de blé est la plus communément utilisée. Elle donne une mie plutôt blanche. D'autres pains sont confectionnés avec de la farine contenant encore du son (pain bis, pain complet) ou d'autres céréales (pain de seigle, pain aux céréales). Le pain, par sa richesse en glucides complexes et son apport en protéines végétales, est un aliment indispensable à l'équilibre alimentaire quotidien. Pratiquement dépourvu de lipides et d'un apport énergétique modéré, il permet d'améliorer le rapport lipides-glucides de notre alimentation, aujourd'hui trop souvent déséquilibré. Les processus de fabrication (fermentation et cuisson) en font un aliment particulièrement digeste, riche en fibres et vitamines du groupe B. Le blé, source d’énergie. Si les céréales ont toujours été un aliment de base de l’humanité c’est avant tout parce qu’elles contiennent des nutriments énergétiques et structurels indispensables aux organismes humains et animaux : les glucides, les vitamines, les minéraux et oligo-éléments, les fibres et les protéines, qui assurent de nombreuses fonctions aux niveaux musculaire, osseux, immunitaire … Les protéines sont faites d’une vingtaine de maillons différents qu’on appelle des acides aminés permettant à l’organisme humain de fabriquer ses propres protéines. En effet, quand on consomme des produits céréaliers, le métabolisme en absorbe les protéines puis brise les chaînes d’acides aminés pour en recréer d’autres qu’il pourra utiliser. Le blé tendre et le blé dur sont particulièrement riches en protéines. Réalisation: - Chambre d’Agriculture de La Mayenne - Hélène GERMON - Service Communication de la Ville d’Ernée