CR l`enfant en conflit que faire

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CR l`enfant en conflit que faire
"L ENFANT EN CONFL IT : QUE F AIRE ?"
Rencontre à thème – Jeudi 11 AVRIL 2013
INTERVENANT : MME PERRON, intervenante sociale CEAS Saint Brieuc
Le conflit est souvent perçu comme étant négatif dans la société. Il ne faut pas faire de vague, il
ne faut pas être contre…
Or, il est important pour l'enfant de s'opposer pour pouvoir grandir. Il acquiert ainsi de l'autonomie.
Le conflit sert à se positionner, à établir ses limites, à se protéger,…
Ce qui est important : mettre des limites, se protéger. Chacun en fonction de soi vivra le conflit de
manière différente, car nous sommes tous des personnes différentes avec des histoires et des
familles différentes.
A 2ans et demi : âge où l'enfant est le plus violent.
Trois facteurs sur le vécu du conflit entrent en compte : la personnalité de l'enfant, son
environnement et comment l'adulte en face de lui réagit.
La violence arrive après tout un processus :
- Je suis d’abord agacé par la situation
- J’ai ensuite envie de m’en éloigner
- Je dis que je ne suis pas d’accord
- Je le dis « plus fort » ; Je tape du poing sur la table
- Je perds mes mots
- Je passe à l’acte : c’est à ce moment-là que la violence arrive.
Le conflit permet l'expression de ce que l'enfant ressent.
Il est nécessaire d'apprendre aux enfants à se protéger, à être empathique.
Leur apprendre à être à l'écoute de ce qu'ils ressentent :
- feu vert :
Ce n’est pas très grave. Je peux supporter cela une fois.
- feu orange : ce qui se passe me fait de la peine et je le dis afin que cela change.
- feu rouge : ce qui se passe n'est pas supportable ; Je dis non fermement, je me protège et
je cherche un adulte qui interviendra.
Face à l'enfant en conflit :
Il serait important de renforcer ce qui est positif, voir ce qui va bien et ignorer ce qui va mal dans
un premier temps.
→ Cela a pour effet, de renforcer le comportement positif de l’enfant.
Concrètement celui-ci observe que son comportement négatif n'a pas d'impact sur l'adulte. Il est
alors surpris et change de comportement. Cela devient alors plus payant de faire quelque chose de
bien.
Il est alors important de formuler à l'enfant des compliments, des encouragements.
Néanmoins, attention à ne pas exagérer au risque de ne pas être crédible.
[Texte]
Collectif accompagner la parentalité sur Dinan
Rédaction : Espace dinannais- Centre social – Relais parents assistants maternels Codi
Comment faire quand l'attachement a du mal à se construire avec son enfant ?
La question de l'attachement est importante pour pouvoir se construire. L’amour est un besoin vital.
Celui-ci peut mettre du temps à se créer. On ne devient pas mère ou père forcément immédiatement.
Le parent a le droit de faire des choses pour lui (Besoin de se ressourcer) être regardé, touché,
embrassé, entendu et qu’on me parle, ce sont des besoins fondamentaux.
Les relations entre frères et soeurs !
30 % de chamailleries, le reste du temps, ils font des choses positives ensemble : jouer, porter
attention à l’autre, se soutenir, échanger…
Quand les parents doivent-ils intervenir ?
En général, ils doivent se débrouiller et gérer le conflit qui les oppose : ils vont alors pouvoir
trouver « leur » solution.
En cas de violence, le parent doivent intervenir. Poser qu'il est interdit de faire mal à l'autre. Les
parents doivent assurer la sécurité de leurs enfants.
Les conflits renforcent les liens entre les frères et soeurs.
Faire attention à ce que nos exigences soient adaptées aux enfants. Cela peut éviter de nourrir
des conflits que nous aurions pu éviter.
Il faut parfois laisser tomber des choses non prioritaires, qui ne sont pas importantes pour ne pas
avoir l'impression que rien ne va.
Les règles doivent être simples, claires et toujours les mêmes. Il faut les expliquer et indiquer ce qui
va se passer si elles ne sont pas respectées :
Un comportement = une conséquence directe logique
Cela peut être chacun dans sa chambre.
Il faut identifier et nommer de notre place : (parler en JE)
Les faits
Nos émotions
Le besoin
→ Puis formuler une demande claire →
On a alors parlé à partir
de soi et il est possible
pour l’autre de répondre
si il peut ou pas
Parfois, il existe un jeu relationnel entre les personnes. Nous avons un rôle qui se construit dans la
relation avec l’autre :
Bourreau
Sauveur
Victime
Une fois que le jeu est commencé les places changent, on passer de l'une à l'autre (ex : passer de
victime à bourreau ou de sauveur à victime...).
Par exemple, l’enfant en a trop fait, il est trop intervenu pour soutenir les autres, les aider ; il ne se
sent pas reconnu : alors il passe du sauveur à la victime.
[Texte]
Collectif accompagner la parentalité sur Dinan
Rédaction : Espace dinannais- Centre social – Relais parents assistants maternels Codi
Pour qu'il y ait conflit, il doit y avoir 3 éléments :
l'interrelation entre les
personnes
les tentatives d'influencer l'autre
par différents moyens (le charme,
la force, la négociation, les
coups)
-
CONF
LIT
Perception que
l’autre nous
empêche
d’atteindre notre
but on but
Comment avoir du plaisir à être ensemble ?
Quand les situations de conflit sont trop présentes : important de savoir que tout n'est pas figé, l'être
humain évolue.
Le conflit n'est pas toujours négatif ; il faut parfois dire non et je ne suis pas d'accord.
La personne n'est pas le comportement
Dire je n'apprécie pas ton comportement est différent de je ne t'apprécie pas en tant que personne.
On peut donner des responsabilités à l’enfant sur certaines choses car cela va le valoriser.
L’enfant fonctionne différemment selon son âge : d’abord au plaisir (pour les plus petits) ensuite à
la loyauté, à l’appartenance au groupe, …
Il a alors des motivations différentes à agir.
Ce sujet est nommé plus haut un peu plus clairement : Les trois composantes du comportement ;
caractère, Contexte, réponse de l’adulte
[Texte]
Collectif accompagner la parentalité sur Dinan
Rédaction : Espace dinannais- Centre social – Relais parents assistants maternels Codi