PRESENTATION ECONOMIQUE DU SENEGAL A

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PRESENTATION ECONOMIQUE DU SENEGAL A
PRESENTATION ECONOMIQUE DU SENEGAL
A-L’AGRICULTURE
Les surfaces cultivées représentent 12% du territoire. L’agriculture occupe 70% de la population
active. 7% de la production agricole proviennent de l’aménagement hydraulique, mais en raison de
la baisse de la pluviométrie, l’agriculture ne couvre que 48% des besoins de la population.
L’arachide fait la richesse et la vulnérabilité du Sénégal.
1-LES CULTURES
a)Les cultures vivrières.
Le mil et le sorgho couvrent la moitié des terres cultivées (Baol, Sine, Saloum, Cayor,
Tambacounda, Kédougou et région du fleuve). Cette culture, pratiquée en assolement avec
l’arachide, donne une production insuffisante (748 000 tonnes). De plus en plus les cultivateurs se
tournent vers le maïs (120 000 tonnes)
Le riz est cultivé en Casamance, à Kédougou et dans la vallée du fleuve. La production (162 000
tonnes) est insuffisante. Les autres cultures vivrières sont le manioc, le niébé, la patate douce,
l’igname.
Les cultures maraîchères, importantes dans les Niayes, se sont répandues autour des capitales
régionales : tomates, pomme de terre, oignons, choux… Les cultures fruitières portent sur la banane
(2 300 tonnes), les agrumes, les mangues…
b) Les cultures industrielles.
L’arachide occupe encore le tiers des terres cultivées (Kaolack, Tambacounda, Casamance, Cayor,
Baol, Sine). Un centre de recherche fonctionne à Bambey et un centre expérimental à Kaffrine.
L’arachide de bouche se développe en Casamance, dans le Sine et Saloum. Le rendement varie de
400 à 1 000 kg/ha. La production de 1989 était de 605 000 tonnes, elle tend à diminuer en saison du
déficit pluviométrique.
Les autres cultures industrielles sont le coton (2éme culture d’exploitation) dans les régions de
Kolda, Tambacounda et Kaolack, les rendements sont bons ; la canne à sucre à Richard-Toll
(700 000 tonnes ; le tabac dans la région de Kaolack ; le sisal à Kolda.
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Carte agricole
2-L’ELEVAGE
L’élevage est très répandu, la principale zone étant le Ferlo, mais le développement en est restreint
par manque de pâturages et de points d’eau. Il est insuffisant pour les besoins du pays et exploité
d’une manière assez peu rationnelle. On a créé des centres de sélection à Dahra et Bambilor. Une
ferme expérimentale fonctionne à Sangalkam.
Les bovins peuvent donner de bons animaux de boucherie (2 500 000 têtes). La race Cobra est
élevée dans la vallée du fleuve, le Sine et le Ferlo ; la race Ndama en Casamance et en HauteGambie ; la race Diokhoré autour des grands centres pour le lait et la viande.
En plus des bovins, on élève des moutons un peu partout, mais surtout en Casamance et au bord du
fleuve ; des chèvres dans la région du fleuve, le Ferlo, le Saloum, la Casamance ; des chevaux dans
tout le pays, sauf en Casamance ; des chameaux dans la région du fleuve, le Saloum et le Cayor ; de
la volaille (10 000 000 de têtes) dans tout le pays, mais surtout autour des grands centres ; des
abeilles dans le Baol, en Casamance et dans le pays bassari.
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Carte de l’élevage
3-LA FORÊT ET LES PRODUITS DE CUEILLETTE
a) Les forêts.
Dans la région sahéliennes, poussent des gommiers, des caïcédrats, des baobabs, des fromagers, des
cades, des rôniers ; ce bois est utilisé pour la construction, le chauffage et le charbon de bois.
En Casamance, poussent en outre les palmiers à huile, les palétuviers, les lianes à caoutchouc. En
Haute-Gambie, on trouve le Kapokier, le Nîm, le bambou.
b) Les produits de la cueillette
Ils font la richesse de ceux qui habitent la forêt.
Le gommier pousse bien dans les sols secs pierreux et sablonneux du Ferlo et du Fleuve. Le Sénégal
était autrefois le deuxième producteur africain, mais la récolte diminue d’année en année. Les
palmistes sont récoltés dans des Niayes et en Basse-Casamance.
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Les autres produits sont : les gousses de gonakiers pour le tannage, le miel et la cire des abeilles en
Casamance et à Kédougou, le vin de palme en Casamance.
4-LA PÊCHE
La pêche est un élément important de l’activité des populations. Elle offre une possibilité énorme :
les fonds marins sénégalais son très poissonneux en raison des courants venant des Canaries. Elle
supplante l’arachide comme produit d’exploitation (52 milliards de francs en 1989 contre 43
milliards pour l’arachide).
Les secteurs de la pêche
La pêche produit 280 000 tonnes de poissons divers.

La pêche artisanale se fait avec des pirogues de plus en plus motorisées, mais avec des engins de
pêche simples : nasses, lignes, filets, sennes. Elle a créé plus de 60 000 emplois et produit 280 000
tonnes de poissons divers : sardinelles, soles, dorades, crevettes, langoustes.
Les 2/3 de la production sont commercialisés frais, le reste est transformé en poisson salé ou séché.
La pêche artisanale fournit 80% de la production totale. Les ports de pêche s’échelonnent tout le
long de la côte. Mais il ne faut pas oublier la pêche fluviale pratiquée dans la Gambie, dans le fleuve
Sénégal et dans le lac de Guiers.

La pêche industrielle est centrée à Dakar. Elle fournit 20% du tonnage et se présente sous trois
formes : la pêche chalutière (crevettes, soles…) largement sénégalisée ; la pêche sardinière entièrement sénégalisée ; la pêche thonière largement dominée par les étrangers.
B-L’INDUSTRIE
1-LES SOURCES D’ENERGIE
a) Le pétrole est la principale source d’énergie. Importé brut, il est raffiné par la Société Africaine de
raffinage. La facture pétrolière dépasse 70 milliards de francs. Le Sénégal ne produit pas de pétrole.
b) L’électricité dépend du pétrole puisque toutes les centrales électriques sont thermiques. La SENELEC est chargée de produire et de distribuer l’énergie électrique.
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c) Le gaz a été découvert et a reçu un commencement d’exploitation pour l’alimentation de la centrale
du Cap des Biches.
d) La coque d’arachide est la principale source d’énergie de certaines huileries.
e) Des gisements de tourbe, non encore exploités, ont été découverts (Niayes, Tambacounda vallée de
Fleuve, Casamance
2-LES MATIERES PREMIERES
a) Les phosphates. Le Sénégal est le 9éme producteur mondial. Les phosphates de calcium sont exploités à Taïba (2 400 000 tonnes en 1988). Les phosphates d’alumine sont exploités à Thiès (120 000
tonnes en 1988). Les réserves sont évaluées à 280 millions de tonnes.
b) Le sel est exploité à Kaolack industriellement, et artisanalement autour du lac Rose et dans le Gandiole. La production varie.
c) Les autres matières premières minérales sont : l’attapulgite (Thiès), le marbre (Kédougou), le fer non
exploité (Falémé, réserve de 370 millions de tonnes) ; l’or (13 tonnes), le calcaire (Bargny).
d) Les matières premières végétales sont les arachides, le coton, la canne à sucre, la tomate, le tabac, les
cuirs et les peaux.
3-LES DIVERSES INDUSTRIES
a) Les industries alimentaires. La plus importante est le traitement de l’arachide par la SONACOS. Les
conserveries traitent les poissons et les légumes. Les autres industries alimentaires sont les minoteries, les biscuiteries, les brasseries, les laiteries…
b) Les industries textiles assurent le traitement du coton, depuis l’égrenage jusqu’au produit fini.
c) Les industries chimiques sont très actives grâce aux phosphates (ICS). Il faut y ajouter les savonneries, les produits pharmaceutiques, les industries du plastique, les insecticides, les parfums et détergents.
Les autres types d’industries sont le matériel agricole, le bâtiment, les industries du papier et de
l’imprimerie.
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