twelfth night la nuit des rois, ou ce que vous voulez

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twelfth night la nuit des rois, ou ce que vous voulez
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TWELFTH NIGHT
LA NUIT DES ROIS, OU
CE QUE VOUS VOULEZ
WILLIAM SHAKESPEARE
MISE EN SCÈNE BÉRANGÈRE JANNELLE
NOUVELLE TRADUCTION ANDRE MARKOWICZ
ADAPTATION ANDRE MARKOWICZ & BERANGERE JANNELLE
CREATION LE 11 OCTOBRE 2013 – SAINT-NAZAIRE
Production La Ricotta Coproduction Le théâtre - scène nationale de Saint Nazaire, L’Espace
Malraux, Scène nationale de Chambéry et de Savoie, Equinoxe - Scène nationale de Châteauroux,
La Comédie de Saint-Etienne, Centre Dramatique National et la MC2: Maison de la culture de
Grenoble, Le Théâtre de la Ville-Paris Avec le soutien de la Ferme du Buisson, Scène nationale de
Marne-la-Vallée et le Parvis, Scène nationale de Tarbes, et du DIESE # Rhône-Alpes
Remerciements au Centre Chorégraphique National de Caen / Basse-Normandie
Calendrier de tournée page 8
Contact La Ricotta / bureau La Magnanerie / +33 (0)1 43 36 37 12
Production Julie Comte / julie@magnanerie-spectacle/.com
Développement, communication et presse Victor Leclère / [email protected]
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INTENTIONS
Avec une nouvelle traduction, André Markowicz et Bérangère Jannelle signent ensemble
une adaptation scénarisée de La nuit des rois de William Shakespeare. Ils plongent ainsi la
comédie dans une contemporanéité décalée au service d’une version « twistée » pour huit
comédiens. Au son d’une musique suave, les protagonistes naviguent entre mélancolie postnaufrage et dépassement des genres. Une atmosphère au-delà des conventions nous
fait explorer le nomadisme du désir.
« Je veux mettre en scène une nouvelle nouvelle vague. Elle balance entre la
nostalgie d’un paradis perdu- la dolce vita, l’enfance – et l’expérimentation de
nouveaux langages théâtraux. Au creux de la version scénarisée se dessine une
version scénique qui emprunte au montage du cinéma: pour ouvrir avec humour
notre champ de vision et nos angles de désir » B.J.
EQUIPE ARTISTIQUE
Mise en scène Bérangère Jannelle
Nouvelle traduction André Markowicz
Adaptation André Markowicz & Bérangère Jannelle
Collaboration artistique Sylvain Prunenec
Scénographie, photographies Stéphane Pauvret
Costumes Laurence Chalou
Création lumière Sébastien Michaud
Création son Jean-Damien Ratel
Assistant à la mise en scène Michaël Martin-Badier
Direction technique Marc Labourguigne
Production & Diffusion La Magnanerie
Avec: Cyril Anrep (MALVOLIO), Raphaèle Bouchard (VIOLA-SEBASTIEN), Clémentine
Lebocey (MARIA), Thomas Gonzales (LE FOU), Emilie Incerti-Formentini (OLIVIA),
Rodolphe Poulain (SIR TOBY) et David Migeot (ORSINO), Douglas Rand (SIR ANDREW).
DOSSIER DE PRESENTATION
UN SCENARIO POUR HUIT ACTEURS
LE CREPUSCULE DES ROIS
E LA NAVE VA, NAUFRAGE CONTEMPORAIN DANS UN DECOR
CINÉMATOGRAPHIQUE
LA MUSICA: BANDE ORIGINALE
ACTORS: PLAY IT AGAIN AND AGAIN !
CALENDRIER DE CREATION ET FICHE TECHNIQUE
BIOGRAPHIES
UN SCENARIO POUR HUIT ACTEURS
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Twelfth night n’est pas tout à fait la nuit des rois, c’est plutôt une pièce scénarisée pour le
théâtre tirée de La nuit des rois.
« Au départ il y a déjà plusieurs années, j’avais l’idée de monter La nuit des rois mais théoriquement
il fallait douze acteurs et les difficultés pour monter une telle production étaient impossibles à
résoudre. Alors avec André Markowicz, on a eu l’idée de faire un film pour le cinéma qui serait très
économique. Là aussi les choses étaient très longues à se mettre en œuvre et mon désir était
pressant. Nous avons eu une nouvelle idée : écrire une pièce scénarisée en vers pour le
théâtre : Twelfth night. A ce moment-là, toutes les libertés étaient possibles. What we
will.
Twelfth night sera donc à notre mesure, pour huit acteurs et intègrera la plupart des répliques
des personnages de la pièce versifiées au cordeau par André mais le scénario admettra aussi des
coupes, des accélérations dramatiques, des ellipses, et des répliques d’acteurs qui glissent entre
personnes et personnages.
Le focus est mis sur les déplacements du désir et permet d’aller de champ en champ le
plus loin possible dans la pièce de nos désirs.
J’ai voulu réunir les compagnons de la compagnie (Rodolphe Poulain et David Migeot qui étaient
dans Décaméron et une soirée chez les fox), Cyril Anrep (Amor ! ou les Cid Amphitryon) et des
nouvelles rencontres : un fou qui danse, Thomas Gonzales (rencontré avec Hubert Colas et Yves
Noël Genod), Emilie Incerti Formentini (découverte dans les spectacles de Guillaume Vincent) pour
Olivia ».
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LE CREPUSCULE DES ROIS
La nuit des rois c’est une pièce fellinienne. Tout le monde est misérable dans son
angoisse et drôle dans sa rêverie. Si on ne veut pas jouer on meurt. Jouer à quoi ? Aux
rois, dans la nuit.
La nuit des rois c’est :
Une histoire d’amour (cul par-dessus tête)
Triangle du désir: Viola aime Orsino, Orsino aime Olivia, Olivia aime Césario mais Césario est
Viola.
Je désire l’autre, je désire le désir de l’autre, je désire dans le désir de l’autre.
Le désir est au-delà de ce que qu’on peut imaginer.
L’amour est encore au-delà de ce qu’on désire.
Le délire est amoureux.
Le monde est tel que l’amour le veut
Mélancolie et vague à l’âme
Pièce sans pères. Pièce sans frères vivants. Pièce de noyés.
Viola croit son frère mort au cours d’un naufrage auquel elle aurait survécu. Elle aime
immédiatement Orsino qu’elle ne connaît pas mais elle se souvient que son père l’aimait ou qu’elle
aimait quand son père en parlait.
Le père d’Olivia est mort, elle porte aussi le deuil de son frère.
Chacun porte le deuil des amours impossibles : Mélancolie.
C’est difficile de grandir, c’est difficile de penser qu’on va mourir : Mélancolie.
Le monde est tel que l’amour le veut
Des jeux à nul autre pareil
Survivre au naufrage – c’est devenir un autre soi-même en jouant.
Viola aime Orsino, elle se travestit en homme et devient Césario pour servir son dessein.
Quel est le dessein ? Renaître nouvellement en ayant fait l’expérience de l’autre.
Etre femme et être homme : chacun joue son contraire.
Rien n’est ici conventionnel. Rien ne devient conforme. Rien ne se règle.
C’est le manifeste de nouvelles générations qui se réinventent après le naufrage.
C’est le manifeste buté de jeunes adultes qui veulent que le monde reste aux enfants.
SI tout redevenait normal à la fin, les filles avec les garçons, les garçons avec les filles, chacun avec
son chacun, ce serait la fin du jeu et du désir : on sacrifierait aux apparences en dépit des
apparences. C’est pourquoi, comme tous les rôles étaient tenus par des garçons dans le théâtre
shakespearien, le jeu ne doit jamais finir. Ainsi, dans notre pièce, Viola ne redevient pas Viola mais
Viola-Césario-Sébastien. Ce sont seulement différentes façons de s’aimer qui sont proposées.
Le monde est tel que l’amour le veut
Illyrie
Pays où l’on joue une drôle de musique faite d’abord d’anagrammes : Viola, Olivia, Orsino, Malvolio,
Césario, Maria… puis de vers nobles dans les moments où l’amour se révèle comme dans les
comédies musicales. Quand on dit des vers on réenchante n’est-ce pas ?
Le monde est tel que l’amour le veut
Utopia
Sortir de la mélancolie par l’imaginaire
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Sortir du naufrage
Ce qui est véritable, c’est que le monde est amer et atroce,
Ce pourquoi : le monde est tel que l’amour le veut.
Ce pourquoi, on joue. On vacille, on tremble, mais on joue.
E LA NAVE VA, NAUFRAGE CONTEMPORAIN DANS UN DECOR
CINÉMATOGRAPHIQUE
Dans l’Illyrie qui sauve du naufrage, on n’est jamais dans le merveilleux mais toujours dans un réel
qui nous met le vague à l’âme, un peu drôlement. So what ? Je veux inscrire cette pièce dans le
monde d’aujourd’hui. D’une génération à l’autre. Que faire du naufrage ?
Voici le scénario : Olivia, Orsino, Viola sont réunis dans une arrière-boutique de
pompes funèbres ; couronnes mortuaires et marbreries à la pelle, rubans funéraires qui
s’emmêlent entre « à mon frère » et « à mon père », dossiers d’assurance décès portés par un
Malvolio croque mort … Un ipod sur une urne haute lance les musiques. Dans cet univers sensible
et cocasse à la fois, ils sirotent de l’alcool, parlent, s’égaillent, vacillent et dansent. Toutes les
répliques résonnent de façon inouïe : on sait avec quoi l’on joue ! Il faut sortir de la mélancolie !
what we will, we shake it !
Puis des tulles glissent devant les étagères encombrées et les lourdes tentures violettes plissées.
C’est le lieu de la fête des rois qui se révèle, du déguisement, des chansons. Les acteurs
lancent des confettis créant leur propre tempête, dessinent sur les murs de grandes algues
phosphorescentes. Ce sera là un drôle de « navire night » aux parois flottantes qui traversera les
eaux noires de la mélancolie. Le travestissement du deuil en fête insolente et lumineuse permettra
de réinventer les visages du désir.
Puis l’espace se dépouillera encore, comme une peau supplémentaire qui tombe au cours de la
mue, un déguisement que l’on défait, une trace de maquillage que l’on efface. Le noir du nightclub, laissera la place au blanc absolu, à l’onirisme dépouillé, à la vérité sans fard, et
peut-être à la résurrection ?
Les costumes s’inscrivent directement dans l’imaginaire des personnages, comme leurs
avatars fantasmatiques, de couleurs chaudes (jaune, orange, bleu pastel…). Ils ont une forte identité
qui s’investit dans le costume et permettent de faire des gros plans sur des personnages.
Malvolio, croque mort cheveux plaqués sur le côté, canari jaune, puis albatros sublime qu’on
empêche de voler dans l’océan blanc. Viola, tailleur féminin-masculin, puis tomboy à capuches bleu
électrique croise Olivia en icône rétro-moderne, foulard 60’S et lunettes rondes…Chacun des
personnages se fait son cinéma, celui de sa rêverie et de ses angoisses.
LA MUSICA : BANDE ORIGINALE
La nuit des rois est pleine de musique et de chansons, qui « touchent au cœur », comme la musique
de genre.
« Une chanson de vie ? – Non, une chanson d’amour, une chanson d’amour ! ». L’édition savante
d’Arden nous dit qu’il s’agit de reprises de chansons populaires qui créent de la nostalgie, popular
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music for the olden time. Ce sont des chansons composites issues de différents répertoires : il y a la
quelque chose de rapiécé.
Dans Twelfth Night, il y aura dès lors beaucoup de musique. Des chansons populaires
d’amour, des chansons de crooners et de stars qui fleurent l’Italie. Ce sont des mélodies
légères, des « tubes » qui révèlent et gravent des humeurs, que l’on réinterprète de génération en
génération. Elles traversent les hauts parleurs du bateau.
Dans toutes ces musiques résonnent la mélancolie de l’adolescence rêveuse et le désir d’aimer.
Elles nous donnent envie de chanter. C’est léger. C’est touchant et parfois ridicule. C’est sensuel.
C’est féminin-masculin comme les chansons de Mina Mazzini.
On danse aussi dans le spectacle, on se déhanche sur des rythmes résolument rétro et très
entraînant : twist, madison, yéyé. La comédie musicale n’est pas loin. Le fou de Twelfth Night est
un fou dansant. C’est comme cela qu’il joue en se décalant.
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ACTORS: PLAY IT AGAIN AND AGAIN !
Le jeu des acteurs, lest, langoureux ou très rapide, interrompu par des cris qui contiennent toute
la surprise et le trouble de l’émotion amoureuse qui se découvre.
Toutes les scènes sont construites à l’intention du spectateur comme précurseur de la
fiction. Comme des appels à son investissement libidinal et sensuel.
Les scènes sont montées en jump cut ou en montage enchaîné comme des séquences et parfois
même comme des petits sketches comiques.
Tous les personnages veulent être les rois – le monde est tel que l’amour le veut. Tous les
personnages sont misérables et drôles dans leur rêverie narcissique et dans leur appétit. C’est
pourquoi, ils sont aimants et méchants, pathétiques et railleurs, romantiques et flagorneurs,
enfantins et sincères.
Ils font des vers spéciaux pour dire leur amour (les vers blancs) qui sonnent parfois un peu
faux, comme un vernis un peu niais de l’amour embelli. Ils sonnent aussi souvent de façon fulgurante
et disent vrais. C’est le piège infini de la poésie selon Shakespeare : les mots peuvent sans cesse
être troussés, pervertis. Ils sont à la fois le seul moyen de dire le vrai mais ils peuvent aussi dire le
faux et être comme des costumes vides.
Comme dans les films de Fellini les personnages ont toujours faim de tout et ils ont du mal à
digérer. De ce fait, quand c’est copieux ils jouent et ils rotent en même temps et ils ont le hoquet
et souffrent de nausée. Alors ils chancellent mais ils se tiennent debout sur la scène. Ils jouent
comme ils boivent, pas de l’eau mais du vin.
Celui qui ne veut pas jouer, qu’il meure.
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CALENDRIER DE CREATION & FICHE TECHNIQUE
Calendrier de création
24 juin au 3 juillet 2013 – travail à la table, Paris
12 au 31 août 2013 – Résidence de création, La Ferme du Buisson, Scène nationale de Marne-la-Vallée
2 au 20 septembre 2013 – Résidence de création, Equinoxe, Scène nationale de Châteauroux
21 septembre au 11 octobre 20123 - Résidence de création, Le théâtre, scène nationale de Saint-Nazaire,
création 11 & 12 octobre 2013
Calendrier de diffusion (dates confirmées)
Le théâtre, scène nationale de Saint-Nazaire, 11 & 12 octobre 2013
Equinoxe, scène nationale de Châteauroux, 15 & 16 octobre 2013
Festival Automne en Normandie, 13 novembre 2013
Théâtre de Suresnes, 16 novembre 203
La Comédie, Centre Dramatique National de Saint-Etienne, 19 au 21 novembre 2013
L’Espace, Scène nationale de Besançon avec le CDN de Besançon Franche-Comté,
Du 25 au 27 novembre 2013
L’Espace Malraux, Scène nationale de Chambéry et de Savoie, 18 & 19 février 2014
Le Parvis, Scène nationale de Tarbes, 21 février 2014
MC2: Maison de la culture de Grenoble, 25 février au 1er mars 2014
La Filature, Scène nationale de Mulhouse, 27 & 28 mars 2014
Le Théâtre de la Ville de Paris - Le Carreau du temple, du 12 au 28 mai 2014
Fiche technique détaillée en cours
Disponible prochainement
4 services de montage plateau, lumière, son,
1 service de répétition
Plateau : ouverture au cadre 12m, profondeur 10m
Durée du spectacle : estimée à 1h45
Défraiement, hébergement et voyage pour 15 personnes
Arrivée de l'équipe technique (6 personnes) à J-2, des comédiens (8 personnes) à J-1.
Transport
Camion (volume en cours) avec chauffeur - estimation selon l'organisation de tournée.
Mentions obligatoires
La Ricotta est compagnie associée au Théâtre, Scène nationale de Saint-Nazaire et compagnie en résidence à
Equinoxe, Scène nationale de Châteauroux. La compagnie est conventionnée par le Ministère de la culture et de la
communication – DRAC Centre.
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BIOGRAPHIES
Bérangère Jannelle, metteure en scène
Après des études de philosophe, j’entre sur les plateaux de théâtre comme dans les ateliers des peintres
et j’apprends dans les salles. Je deviens assistante à la mise en scène de metteurs en scène internationaux
comme Stéphane Braunschweig, Carlo Cecchi, Eric Vigner, Arthur Nauczyciel et Klaus Michael Grüber
avec lequel se nouent des liens artistiques déterminants pour moi.
A partir de ces aventures artistiques, je commence à réunir une équipe d’acteurs et de collaborateurs au
sein d’un collectif artistique. Parmi eux, Stéphane Pauvret (scénographe), Christian Dubet et Anne Vaglio
(éclairagistes), Jean-Damien Ratel (créateur son), puis plus tard Laurence Chalou (costumes) et Olivier
Dubois (chorégraphe).
Comment, à l’endroit du sensible, le théâtre articule l’individu et le citoyen ? Comment le théâtre qui
explore la mémoire désordonnée des corps, des langues, des territoires intimes bouleverse les
représentations préétablies que l’on a de soi et de l’autre, et agite ainsi sensiblement la vie publique ?
Voilà les questions poétiques et politiques qui guident mon parcours théâtral fondé sur la transmission
par des formes de représentation variées de textes poétiques puissants d’hier et d’aujourd’hui,
dramatiques ou non : Boccacio (Décaméron), Defoe (Robinson, voyage au pays de nulle part),
Sophocle (Ajax), Corneille (Amor ! ou les Cid de Corneille), Emmanuel Carrère, Pier Paolo Pasolini
(Pylade), Molière (Amphitryon), Marina Tsvetaeva (Vivre dans le feu) et aujourd’hui Allen Ginsberg.
De tels ponts m’amènent ainsi à dépasser les frontières et créer autour de mon travail des liens forts
entre la France et l’étranger, favorisant la circulation d’interprètes et d’œuvres d’un pays à l’autre. Ainsi,
le Décaméron créé en Italie et en France avec une troupe bilingue. O Adversario d’après le récit
d’Emmanuel Carrère créé à Sao Paulo, Pylade de Pasolini.
En tant que metteur en scène de cinéma, je tourne également avec Stéphane Pauvret des films qui
mettent en abyme vie intime et perspective politique dans des univers poétiques singuliers. Ainsi, nous
réalisons plusieurs courts-métrages et en 2006 notre premier long métrage Sans-Terre tourné au
Brésil.
C’est également avec ce désir de confronter mon processus de création aux « territoires du réel » que
j’alterne les créations en salle - Robinson, Voyage au pays de nulle part, Ajax, Amor ! ou les Cid
de Corneille, Amphitryon – et les créations hors-les-murs. Ainsi, je crée mon premier spectacle,
Décaméron, dans la base de sous-marins de Lorient, sur la place de la Kalsa à Palerme, puis dans les
anciens bains romains à Strasbourg, Une soirée chez les Fox hante les parcs, forêts et châteaux,
Arborescences s’improvise dans les serres de Cherbourg, 66 Gallery dans la base de Saint Nazaire.
Parallèlement, développant un goût prononcé pour la musique que j’ai étudiée longtemps, je commence la
mise en scène lyrique et crée La Périchole d’Offenbach en Janvier 2009 à l’Opéra de Lille puis Fra
Diavolo en Mai 2013 à l’opéra de Limoges.
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Stéphane Pauvret, scénographe-plasticien
Né en 1971 à Mulhouse. Vit à Nantes.
Diplômé de l'École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg, Stéphane Pauvret est
également titulaire d'un DPEA en scénographie de l'École d'Architecture de Nantes.
Originaire de l’Est de la France, Stéphane Pauvret fait partie d’une génération dont le travail est marqué
par l’échange permanent avec d’autres artistes : metteurs en scène, chorégraphes, plasticiens…
En 1998, il débute comme scénographe à Strasbourg pour le festival de musiques contemporaines Musica
et la chaîne culturelle Arte. Collaborateur régulier au théâtre Le Maillon, Scène européenne de Strasbourg,
il rencontre le metteur en scène Roméo Castellucci qu’il assiste en Italie pendant l’hiver 1999, pour la
création de Genesi.
Le même théâtre l’invite à collaborer avec Bérangère Jannelle, jeune metteur en scène, avec qui il entame
une longue complicité artistique : Le Décaméron, spectacle déambulatoire inscrit fortement dans chaque
ville qui l’emporte dans son sillon, jusqu’à Paris. Puis s’enchaînent Robinson en 2001 et O adversario,
qui les conduira à plusieurs reprises au Brésil.
Dans un même temps, soucieux de développer un travail de plasticien, il est reçu au Post-diplôme
international de l’École des Beaux-Arts de Nantes où il s’installe. Soutenu pour l’ensemble de son travail, il
reçoit en 2004 le Prix des Arts plastiques de la Ville de Nantes. Depuis il s’implique dans des pratiques
multiples comme documentariste, photographe, programmateur au cinéma, avec un usage constant de
techniques et réflexions empruntées à l’expérience de la scène. Jusqu’à la récente réalisation avec
Bérangère Jannelle d’un film documentaire long-métrage, Sans-Terre, tourné dans l’état de São Paolo
avec une troupe de théâtre.
L’année 2008 il présente sa première exposition personnelle au Frac des Pays de la Loire, suivie d’une
publication monographique. 2009 sera celle de sa première scénographie d'Opéra avec La Périchole à
l’Opéra de Lille dans une mise en scène de Bérangère Jannelle.
Ses scénographies les plus récentes sont pour Bérangère Jannelle : Amphitryon au Théâtre de la Ville,
Une soirée chez les Fox au Théâtre de Brétigny, Amor ! ou les Cids de Corneille au Théâtre de
l’Ouest Parisien, Pour Éléonore Weber : Tu supposes un coin d’herbe au TNB à Rennes, Rendre
une vie vivable n’a rien d’une question vaine au Festival d’Avignon. Pour Hela Fattoumi et Eric
Lamoureux : Manta, Just to dance, Mille départs de muscles au Centre Chorégraphique National de
Caen. Et une collaboration régulière avec Christophe Wavelet pour les scénographies d’accueil du LIFE à
Saint Nazaire. Ses dernières expositions sont : Frisbee à L’atelier à Nantes - Historias conectadas au
Musée d’art contemporain de Recife (Brésil) - Real(ity) cuts au MACBA de Barcelone (Espagne) Peripheral Vision and Collective Body au Musée d'art contemporain de Bolzano (Italie), Plus
général en particulier au Frac des Pays de la Loire à Nantes.
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Jean-Damien Ratel, compositeur sonore
Après une formation de monteur image et son, Jean-Damien Ratel intègre l’Ecole nationale supérieure du
Théâtre National de Strasbourg (1993-1995).
Il y rencontre alors Jean-Yves Ruf avec qui il élabore la partition sonore du premier spectacle de la
compagnie Chat borgne Théâtre : Savent-ils souffrir ? Il poursuivra sa collaboration à d’autres créations
collectives où le travail d’écriture sonore est prédominant : Erwan et les oiseaux, Par les cornes,
Silures. Il réalisera aussi les créations sonores des autres spectacles de la compagnie de Jean-Yves Ruf : La
Panne, Mesure pour mesure, Passion selon Jean, Comme il vous plaira.
Au théâtre, il travaillera aussi avec Jean Boillot (Les Métamorphoses - Air-, Notre avare, Le balcon,
Rien pour Pehuajo, Le Décaméron), Bernard Levy (Juste la fin du monde, Un cœur attaché
sous la lune ), Bertrand Bossard (Gagarin way, Toute gueule raisonnable, Mon île déserte…),
Enzo Cormann ( La révolte des anges).
Il travaille régulièrement avec Jean-Louis Martinelli (Une maison de Poupée, Les fiancés de Loches,
Détails, Kliniken, La République de Mek Ouyes) et Bérangère Jannelle (Amphitryon, Ajax).
Dernièrement, il a collaboré aux créations d’Yves Beaunesne (Lorenzaccio) et de Richard Brunel (J’ai
la Femme dans le sang).
D’autre part, il crée les univers sonores de la compagnie de cirque Moglice von Verx (Dans la gueule du
Ciel, Une jambe n’est pas une aile, Croc, I look up, I look down…)
Il poursuit par ailleurs son travail pour le cinéma avec le réalisateur S. Louis : Nourrir l’animal, Ensuite
ils ont vieilli, La chambrée.
Il est le créateur son et interprète sonore en live de 66 Gallery (création de Bérangère Jannelle)
Jean-Damien Ratel s’attache à établir un lien sensible entre le comédien, l’espace et la dramaturgie. La
partition sonore qu’il modèle tend à s’inscrire dans la musicalité du texte, le mouvement des comédiens,
danseurs ou acrobates. Il conçoit alors une écriture sonore vivante qui soit non seulement
accompagnement, mais aussi contamination réciproque.
Sylvain Prunenec, chorégraphe
Issu du Conservatoire national supérieur de Paris, interprète depuis 1985, Sylvain Prunenec a commencé à
développer ses propres projets en 1995, au sein de sa compagnie, l'Association du 48. Ses collaborations
avec des artistes d’autres champs, notamment des musiciens (Françoise Rivalland, Fred Bigot alias
Electronicat, Manuel Coursin, Sébastien Roux) ou des écrivains (Célia Houdart, Mathieu Riboulet), sont
pour lui des occasions de questionner et de reconsidérer sa propre pratique de la danse et la place de
l’interprète dans les processus de création et de représentation.
Entre 2000 et 2005, au cours de voyages et de résidences dans plusieurs pays d’Afrique, il a tissé de solides
liens avec des artistes africains, en particulier les compagnies Adugna et Les Studios Kabako de Faustin
Linyekula, liens qui ont abouti à un projet d'échange entre l’Ethiopie, le Congo et la France (KinAddis /
Chantiers chorégraphiques, 2004-2005).
Plus récemment, répondant à une commande du festival Concordan(s)e, il a collaboré avec l'écrivain
Mathieu Riboulet sur un projet de duo, Jetés dehors, qui a vu le jour en avril 2010.
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Au cours de la saison 2008-2009, en résidence au Théâtre de Vanves, il a par ailleurs entamé avec Ouvrez
! une nouvelle étape de son travail, toujours en cours, qui prend aujourd'hui la forme d'un triptyque
composé de solos (dont deux déjà créés, Love me, love me, love me et Psycho Killer, 2009), sur les
thèmes de l’amour, de la pulsion criminelle et de l’extase sexuelle. Ce projet, qui porte le titre générique
de Gare !, sera finalisé en janvier 2011 au Centre national de danse contemporaine (CNDC) d’Angers.
Au cours de la saison 2008-2009, en résidence au Théâtre de Vanves, il a par ailleurs entamé avec Ouvrez
! une nouvelle étape de son travail, toujours en cours, qui prend aujourd'hui la forme d'un triptyque
composé de solos (Love me, love me, love me, Psycho Killer, 2009, et Respire, 2010), sur les thèmes de
l'amour, de la pulsion criminelle et de l'extase sexuelle. Ce projet, qui porte le titre générique de Gare !,
sera finalisé en janvier 2011 au Centre national de danse contemporaine (CNDC) d'Angers et donnera
naissance à une nouvelle création éponyme.
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