Rassemblement Palestine et lever du drapeau Vendredi 16

Transcription

Rassemblement Palestine et lever du drapeau Vendredi 16
Rassemblement Palestine et lever du drapeau
Monsieur l’Ambassadeur,
Vendredi 16 octobre 2015 à 18h30
Mesdames et Messieurs les représentants des associations,
Mesdames, Messieurs,
La tension monte inexorablement à Jérusalem, en
Cisjordanie et à Gaza. Les événements qui se sont
produits cette nuit à Naplouse, l’appel au « Vendredi de la
révolution » trouvent leur origine dans le désespoir, la
frustration et la colère des Palestiniens.
Face à eux, le Premier ministre israélien, Benyamin
Netanyahou, ne connait que le langage de la force.
Dans les territoires occupés, son armée tire à balles réelles.
Plus de 40 Palestiniens sont morts ces deux dernières
semaines.
Les jeunes, nés après les accords d’Oslo, ne croient plus en
la paix. Ils ne supportent plus les humiliations
quotidiennes des soldats israéliens ni de se faire agresser
par les colons extrémistes qui s’accaparent de plus en plus
des terres et des sources d’eau, propriétés de leurs familles.
Les expropriations, l’exil forcé et l’oppression que subit le
peuple palestinien depuis 70 ans le conduisent forcément à
la révolte.
Le sort des 300 000 Palestiniens qui vivent dans le quartier
Est de Jérusalem s’apparente à de l’enfermement puisque
le Premier ministre a décidé d’y faire poser des barrages.
Les Palestiniens se battent tout simplement pour leur vie.
Ils sont en résistance contre leurs oppresseurs… Ils ont
compris que le but de cette guerre unilatérale est de les
forcer à renoncer à leurs exigences nationales dans leur
propre patrie.
Comme le dit avec lucidité le député palestinien, Marwan
Barghouti, toujours dans les geôles israéliennes: « Israël a
usé des négociations avec l’Autorité palestinienne comme
d’un écran de fumée pour faire avancer son projet
colonial ». Israël a choisi l’occupation aux dépens de la
paix.
Pour notre part, nous pensons qu’il ne peut y avoir de
négociations sans un engagement israélien clair de se
retirer complètement du territoire qu’Israël occupe depuis
1967, y compris Jérusalem –Est.
Force est de constater que les moyens politiques,
diplomatiques et pacifiques mis en œuvre jusqu’à présent
n’ont pas eu d’incidence sur l’impunité d’Israël et
l’occupation.
Nous considérons que les agissements d’Israël sont
contraires au droit international et que le régime colonial
imposé aux Palestiniens est odieux et inhumain.
La municipalité de Saint-Denis, porteuse de valeurs
pacifistes et humanistes, s’est toujours prononcée pour une
paix juste et durable en Israël et Palestine et soutenu la
création d’un Etat de Palestine avec Jérusalem Est comme
capitale.
Sensibilisée et accompagnée depuis des années, par le
travail des associations locales qui œuvrent pour cette
cause, je veux citer l’Association France-PalestineSolidarité, Yallah, le Mouvement de la paix et le Collectif
Paix Palestine Israël (CPPI), Saint-Denis a tissé des liens
avec le camp de Rafah (Gaza) et la ville de Nazareth
(Israël) afin de répondre aux besoins émanant de la société
civile.
En décembre 2014, les parlementaires de toutes tendances
politiques de l’Assemblée Nationale et du Sénat français
ont émis un avis favorable à la reconnaissance d’un Etat de
Palestine.
Le 1er octobre dernier, l'ONU a hissé le drapeau de l'État
de Palestine sur le siège des Nations-Unies à New York,
suite au vote d'une large majorité de pays de l'ONU, dont
la France.
Cet acte historique marque un pas de plus vers la
reconnaissance naturelle de l'État palestinien, prévu par le
droit international depuis 1947.
C’est pourquoi ce soir, comme à l'ONU, en signe de paix
et de défense des droits des peuples au Proche-Orient,
conformément aux valeurs de solidarité et d’émancipation
que nous portons, nous allons nous recueillir devant le
drapeau de l’Etat de Palestine que nous avons fait hisser
tout à l’heure.
Par cet acte symbolique, nous voulons dire
gouvernement français : «
le moment de
reconnaissance de l’Etat de Palestine est venu ! »
Nous réaffirmons notre soutien à la résistance du peuple
palestinien et à son combat pour son droit essentiel à
au
la
l’autodétermination, pour le droit au retour des réfugiés et
pour la fin du blocus criminel et illégal de Gaza.
Nous exigeons que nos dirigeants prennent des sanctions
vis-à-vis d’Israël, notamment la suspension de l’accord
d’association Union Européenne/Israël, tant que cet État ne
respectera pas le droit international.
Aucun peuple sur terre n’accepterait de coexister avec
l’oppression.
Les Palestiniens n’aspirent qu’à trois choses, la liberté, la
dignité et surtout la paix.
Je passe la parole à Monsieur Haël Al Fahoum,
ambassadeur et Chef de la Mission de Palestine en France
Je vous remercie

Documents pareils