La Maison Borel, une maison pour la muséologie en Suisse
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La Maison Borel, une maison pour la muséologie en Suisse
La Maison Borel, une maison pour la muséologie en Suisse La Maison Borel, propriété de la Fondation Maison Borel, a pour but de devenir une plate-forme et un lieu d’échange privilégié entre le musée et l’université. Neuchâtel, avec son enseignement universitaire, ses musées et ses collections d’intérêt international, est reconnu depuis plusieurs années comme un centre d’excellence en études muséales. La Maison Borel fédèrera les intérêts communs, stimulera la recherche et favorisera les échanges entre le musée et l’université, entre les chercheurs nationaux et internationaux. X La Maison Borel entend devenir un partenaire actif et privilégié du Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel (MAHN). Transformée en un lieu d’accueil pour les chercheurs travaillant sur les collections du MAHN, mais aussi sur celles des autres musées et institutions neuchâtelois, elle offrira des conditions de séjour et de travail dans l’esprit des centres de recherche similaires que sont l’Institut suisse de Rome ou la Fondation Hardt de Genève par exemple. De plus, la Maison cherchera un contact durable avec le public neuchâtelois, en organisant ou en soutenant des expositions et des conférences susceptibles de l’intéresser au travail des musées et des instituts de recherche. La Fondation permettra au MAHN de réaliser de manière idéale l’une de ses missions essentielles, qui consiste à étudier les collections et à les mettre en valeur. Car l’une des fonctions fondamentales d’un centre d’étude tel que la Maison Borel, lié statutairement à une institution muséale, est de favoriser la médiation des connaissances et de contribuer à leur mise en œuvre au sein du Musée, de sorte à permettre la confrontation des savoirs et des personnes. C’est l’une des raisons pour lesquelles le bâtiment et son mobilier, conservatoire significatif de la culture et de l’habitat neuchâtelois, doivent rester accessibles au public neuchâtelois. Du fait du collège de ses conservateurs, cet aspect de la mission du MAHN se développe en étroite collaboration avec l’Université de Neuchâtel, au bénéfice des deux institutions. Déjà, les collaborations tissées entre le musée et l’université de Neuchâtel ont permis des réalisations exemplaires, qui voient se côtoyer des chercheurs expérimentés comme de jeunes chercheurs, sous la forme de stages pour les étudiants, de projets de recherche conduits avec le soutien du Fonds national suisse de la recherche scientifique ou de publications. Souvent, la recherche fondamentale produite tant au sein de l’Académie que du Musée trouve une ouverture publique plus large sous la forme d’expositions ; parmi les plus récentes, on peut citer A la recherche du temps…60 tableaux majeurs et dessins préparatoires de la Collection des arts plastiques, 1500-1900, Rodolphe, comte de Neuchâtel et poète, L’art au creux de la main. La médaille d’art suisse aux 20e et 21e siècles, Le monde selon Suchard ou le Legs Yvan et Hélène Amez-Droz, des expositions conçues ou mises en œuvre en étroite collaboration avec des chercheurs de l’Université. Dans bien des domaines (géologie, archéologie, ethnologie, histoire de l’édition, histoire de la Réforme, création horlogère, industrie chocolatière), Neuchâtel a à la fois des spécialistes reconnus et des fonds patrimoniaux d’intérêt international. La Fondation sera un lieu favorable à leur étude et à leur mise en valeur. Elle pourra favoriser le séjour et le travail de chercheurs dont le projet concerne Neuchâtel ; donnons l’exemple du projet d’étude et de réédition des textes imprimés à Neuchâtel par Pierre de Vingle dans les années 1530, lancé par des spécialistes de la Réforme de l’Université McGill de Montréal. Une forte tradition muséologique caractérise les institutions neuchâteloises, et récemment encore, une commission d’experts internationaux indépendants reconnaissait la Maison des sciences historiques entre autres (avec des disciplines telles que l’Histoire de l’art, l’Histoire, ou l’Archéologie préhistorique), mais aussi l’Ethnologie, comme un centre d’excellence en Etudes muséales à renforcer. C’est ainsi qu’à l’automne 2008 a débuté une formation de type Master en Etudes muséales, dispensée à Neuchâtel mais mise sur pied de manière conjointe par les quatre universités romandes. Des chercheurs reconnus, de prestigieux conférenciers sont dès lors invités à intervenir dans cette formation, en s’appuyant sur l’exemple des collections des musées neuchâtelois. Leur accueil au sein d’une institution, comme la Maison Borel, qui servira de lien, de plate-forme et de lieu d’échange entre les différents instituts de la faculté, intéressés par la formation en Etudes muséales, et le Musée, fournira de formidables opportunités aux invités. L’accueil pourra s’étendre à des post-docs venus de l’extérieur et aux participants d’écoles doctorales en rapport avec la mission de la Fondation. X Inscrire physiquement la muséologie dans un lieu qui fédère les intérêts communs du Musée et de l’Académie accroît fortement la visibilité des institutions engagées, présente un impact décisif sur les publics nationaux et internationaux, au-delà même du cercle restreint des chercheurs, et renforce sans nul doute Neuchâtel comme un lieu de culture et de savoir muséaux. Prof. Pierre-Alain Marriaux Prof. Jean-Daniel Morerod