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Grèce continentale Claude Hervé-Bazin Religion orthodoxe SOMMAIRE 7 Scènes du passé Intermèdes 5 Les incontournables 104 Un peu de culture 15 Tout voir Athènes Le Péloponnèse Le centre L’Epire Le nord 109 Les achats 113 Les sports 117 A table 121 Le côté pratique Emblème de la Grèce 127 Index Histoire et culture 15 39 69 83 91 17 40 44 54 64 71 79 96 Cartes et plans Acropole (Athènes) Corinthe, cité antique Acropole de Mycènes Mistra Sanctuaire d’Olympie Delphes Les Météores Thessalonique Carte dépliante La Grèce Péloponnèse, Athènes Coutumes et traditions 3 La Grèce continentale 3 L A GRÈCE CONT INENTALE Dès son origine, le monde grec, par la mythologie, a tenté de définir le rapport des hommes aux forces de l’univers. Les épopées divines s’y tissent à l’image des réalités terrestres: amours et haines, jalousies et désirs de domination s’y affirment pleinement. Aucuns dieux n’ont jamais été aussi humains. Sur l’Olympe, Zeus partage principalement le pouvoir avec ses frères Poséidon et Hadès. A lui la suprématie et le règne sur le disque de la Terre. A Poséidon, la souveraineté sur l’élément liquide et sur cet Océan dont les eaux bordent la Terre. A Hadès, enfin, le disque inférieur, royaume des ombres partagé entre la béatitude des ChampsElysées et l’enfer du Tartare. Dualités grecques A l’image de ses dieux évanouis, le pays offre plusieurs visages bien différents, mais inséparables. Deux éléments l’ont façonné: la terre et l’eau. Un cinquième de son territoire est maritime: mer Egée, Ionienne, de Crète… avec plus de 2000 îles (près de 10 000 si l’on compte tous les rochers). Le reste s’éparpille en côtes si découpées, en si nombreuses péninsules et presqu’îles que même le Péloponnèse, berceau de la Grèce historique, semble avoir largué les amarres pour voguer au loin. Partout, des montagnes, avatars méridionaux des Balkans, se dressent, souvent très près de la mer – ne dit-on pas qu’aucun village du pays ne se trouve à plus de 100 km du littoral à vol d’oiseau ? Elles occupent près des deux tiers du territoire national (131 957 km2). Les chaînons entremêlés, à l’orographie complexe, dessinent une multitude de vallées, de plateaux, de bassins et de plaines, tantôt fort peuplés, lorsque les terres se révèlent fertiles, partout ailleurs délaissées par l’homme. Athènes et sa région immédiate concentrent ainsi à elles seules le tiers des 11,3 millions d’habitants de la Grèce. Leçon de géographie Athènes, la capitale, occupe le flanc sud de l’Attique, une péninsule délimitée de part et d’autre 72 TOUT VOIR des, qui se dressent à plus de 1200 m d’altitude. Au fond de la gorge qui sépare les deux massifs jaillissent les eaux glacées de la fontaine Castalie, qui étaient recueillies dans un bassin où les consultants de l’oracle prenaient un bain rituel. La voie sacrée On aborde le site par l’agora, où se regroupaient les marchands du temple à l’époque romaine. Une fois franchie l’enceinte sacrée (temenos) se dessine la grande voie jadis bordée par des monuments votifs et par les trésors éri- Pythie. La Pythie transmettait aux pèlerins les réponses d’Apollon à leurs questions. Le rituel comportait plusieurs étapes. Après avoir bu de l’eau de la fontaine Castalie, réputée assurer un don de prophétie, elle s’installait sur un trépied dans la crypte du temple d’Apollon, envahie par la fumée de feuilles de laurier et d’orge se consumant. Entrée en transe, elle transmettait ses oracles sous forme de cris ou de paroles incohérentes, que les prêtres traduisaient en versets au sens ambigu. A l’origine consultée une seule fois par an, la Pythie, devant l’afflux, s’exprima bientôt tous les mois. Las, le flot de visiteurs ne cessant de gonfler, il y eut bientôt deux Pythies en activité, puis une troisième, suppléante… D’abord jeunes et vierges, elles furent choisies plus âgées après que l’une d’entre elles se fut enfuie avec l’un de ses «prophètes»… Leur rôle fut considérable, car les Anciens leur firent servir leurs intérêts politiques. commons.wikimedia.org lisant de générosité dans leurs dons à l’oracle. Tous les quatre ans, les Jeux pythiques étaient célébrés en commémoration de la victoire d’Apollon sur le serpent Python. Sous la domination romaine, Delphes fut pillé par Néron et Sylla, puis le temple scrupuleusement restauré sous Hadrien. L’oracle fut finalement supprimé par l’empereur byzantin Théodose à la fin du IVe siècle et le site ravagé par les Slaves. Le sanctuaire de Delphes et ses sources se trouvent au pied de deux rochers escarpés de couleur rougeoyante, les roches phædria- Effectuant un virage à 180°, le chemin en pente s’approche du mur de soutènement du temple d’Apollon, lieu le plus sacré de Delphes, aux pierres méticuleusement ajustées. Etiré sur 83 m de long, il porte gravé des centaines d’actes d’affranchissement d’esclaves. Enfin, voici le sanctuaire même, datant de la reconstruction intervenue au IVe siècle av. J.-C.; seules quelques colonnes ont été redressées. C’est ici que la Pythie officiait. Le théâtre Au-dessus du temple, le théâtre, du IVe siècle av. J.-C., pouvait accueillir au moins 5000 spectateurs durant les Jeux pythiques. Il prend à nouveau vie lors du festival d’été. Du point le plus élevé du site, le panorama est spectaculaire avec en contrebas les gradins, le temple, les oliveraies, la tholos et le bleu profond et vibrant de la baie d’Itéa. Le stade Un sentier partant sur la gauche conduit au stade (IIIe siècle av. J.-C.), dont les gradins en pierre Claude Hervé-Bazin Le temple d’Apollon istockphoto.com/Guyitt gés par les grandes cités, îles et colonies de l’Antiquité grecque pour recueillir les offrandes faites par leurs citoyens respectifs. Celui des Athéniens (Ve siècle av. J.-C.), a été joliment reconstitué. Delphes: vue plongeante sur le théâtre; les trois colonnes de la tholos sont tout ce qui reste du sanctuaire d’Athéna Marmaria. furent ajoutés à l’époque romaine. Il comptait 7000 places. La tholos En contrebas du site principal, de l’autre côté de la route, se dresse l’unique vestige d’importance du sanctuaire d’Athéna Marmaria, la tholos, une rotonde dont les proportions paraissent encore harmonieuses bien qu’elle ne conserve dressés que trois colonnes et un morceau d’entablement. On ignore son rôle exact. Huber/Saffo Superbe coucher de soleil sur la Chalcidique. LE NORD 101 Sithonia Plus sauvage et couverte de pins, la presqu’île de Sithonia présente des côtes très découpées, au flanc desquelles se dissimulent nombre de criques sablonneuses. La route littorale offre une multitude de jolis panoramas, en particulier sur son flanc est, d’où se détache le mont Athos. Les plus belles plages se trouvent à Toroni (3 km de long) et Porto Koufos à l’ouest, Kalamitsi et Sarti à l’est. Au large de la station de Neos Marmaras, l’île de la Tortue, ainsi nommée en raison de sa forme, est entourée par des eaux cristallines invitant à la baignade. D’autres îlots accueillants s’éparpillent face à Vourvourou, sur la côte est. Le mont Athos Agio Oros, la plus orientale des péninsules de la Chalcidique, à la base de la laquelle s’étendent plusieurs stations balnéaires, est majoritairement occupée par le territoire autonome du mont Athos («sainte montagne»), dont les pentes abruptes, se jetant en mer en falaises impressionnantes, se couvrent de forêts et d’un vingtaine de monastères orthodoxes dont la fondation remonte au Xe siècle. La plupart sont grecs, mais certains sont placés sous l’égide de communautés russes, serbes et bulgares. Quelque 1500 religieux y résident. Les règles observées diffèrent d’un lieu à l’autre et cer- tains moines ont même choisi, comme jadis, de vivre en anachorètes, ces ermites occupant des grottes isolées. Les procédures pour se rendre au mont Athos étant très strictes et le nombre de non-orthodoxes sévèrement limité (une dizaine de personnes par jour), la plupart des visiteurs se contentent d’en approcher les côtes lors d’une excursion en bateau. Les femmes, elles, sont interdites de séjour ! Avec un peu de chance, la croisière vous permettra d’observer des dauphins, assez communs dans ces eaux. Les monastères Même ceux qui ont obtenu un permis (l’attente peut durer plusieurs semaines) ne peuvent aborder le mont Athos que par la mer, depuis Ouranopolis: aucune route ne dessert l’enclave. Depuis le large, on observe d’abord, sur la côte occidentale, les monastères de Dochiariou, à l’allure de château fort avec sa tour de guet, puis Xenofondos et Saint-Pantéléimon, ce dernier d’une taille impressionnante et habité par une communauté russe. Au-delà, Simonas Petras se perche en nid d’aigle au flanc de la montagne, au-dessus de la mer, ses murs greffés de balcons de bois. Un peu plus loin, Dionysiou – réputé abriter la plus ancienne icône du mont Athos, du VIIe siècle – occupe une situation tout aussi impressionnante. 126 LE CÔTÉ PRATIQUE valeur et votre passeport dans le coffre de l’hôtel. Sinon, n’abandonnez pas vos affaires sur la plage quand vous allez vous baigner et ne laissez rien en vue dans votre voiture. Toilettes Mieux vaut éviter les toilettes publiques. Rabattez-vous de préférence sur celles des hôtels, des cafés ou des restaurants. Transports Le réseau intérieur d’Olympic Airlines (www.olympicairlines. com) est dense et permet d’atteindre plus d’une trentaine d’aéroports aux quatre coins de la Grèce. Plusieurs compagnies privées ont vu le jour ces dernières années sur les liaisons les plus rentables, à l’instar d’Aegean Airlines (www.aegeanair.com), qui dessert une quinzaine de villes du pays. Sur les longues distances, la plupart des Grecs voyagent en autobus: les liaisons sont fréquentes, les véhicules généralement en bon état (sauf sur les trajets locaux) et les tarifs assez abordables. Reste qu’il faut parfois changer de bus en cours de route et que certaines villes comptent plusieurs gares routières, ce qui peut compliquer la tâche. Le train est à la fois assez lent et peu pratique, même s’il se révèle encore meilleur marché que le bus. Ceux qui se rendent dans les îles bénéficieront de la vaste autoroute maritime constituée par le réseau de ferries privés et publics desservant l’intégralité des îles habitées. La grande majorité des rotations convergent vers le port du Pirée, aux portes d’Athènes. Au niveau local, bus et trolleybus offrent des réseaux généralement denses et bon marché. Les billets s’achètent avant de monter à bord, dans les kiosques; ils doivent être compostés pour chaque trajet, changements inclus. A Athènes, les embouteillages peuvent faire préférer le métro. Vous pourrez acheter une carte journalière ou un abonnement pour une semaine valable sur tous les transports en commun. Urgences La plupart des problèmes peuvent être résolus à la réception de votre hôtel. En plus du 112 (le numéro d’urgence européen), vous pouvez faire le 100 pour la police, le 199 pour les pompiers. Pour la police touristique, faites le 171 (service opérationnel 24 h/24 en plusieurs langues, dont le français). Les consulats ne s’occupent que des problèmes graves (perte du passeport ou de la carte d’identité), pas des vols. Voltage 220/230 volts, 50 cycles A.C., prises classiques à deux broches. INDEX 127 Agia Triada 81 Agio Oros 101 Agios Nikolaos Anapafsas 80 Agios Stefanos 81 Anakassia 77 Arachova 74 Arcadie 51–52 Aréopolis 59 Argos 46 Arta 89 ATHÈNES 15–34 Acropole 16–21 Agora 22–23 Agora romaine 24 Anafiotika 27–28 Aréopage 18 Bibliothèque d’Hadrien 24 Colline de la Pnyx 25 Colline des Muses 25 Erechthéion 20 Gazi 30 Halles 30 Jardin national 29–30 Kerameikos 24–25 Kolonaki 34 Mont Lycabette 34 Monument de Lysicrate 27 Musée archéologique 31 – Benaki 32 – byzantin et chrétien 33 – d’Art cycladique 32–33 – d’Art populaire 26–27 – de l’Acropole 21–22 – de l’Agora 23 – des Instruments de musique populaire 28–29 – Frissiras 27 – Kanellopoulos 28 – national d’Histoire 32 Odéon d’Hérode Atticus 20–21 Olympieion 25–26 Panepistimiou 31–32 Parlement 29 Parthénon 19 Pinacothèque nationale 33 Place Monastiraki 30 – Omonia 30 – Syntagma 29–30 Plaka 26–29 Porte Beulé 18 Porte d’Hadrien 25 Propylées 18 Psiri 30 Stade Panathinaiko 26 Station de métro Akropolis 22 Temple d’Athéna Niké 18–19 Théâtre de Dionysos 21 Ville basse antique 22–26 Athos, mont 101–102 Byzantin, art 104–105 Cap Sounion 35–36 Chalcidique 99–102 Chalkidia 75 Chania, col 77 Chlémoutsi 66–67 Chorefto 77 Corinthe 39–42 – , canal de 42–43 – , golfe de 74–75 Cythère 57–58 Dafni, monastère 36–37 Delphes 70–74 Diakofto 67 Dieux 105–106 Dimitsana 51 Dion 91–92 Dirou, grottes 59 Dodone 85–87 Egine, île 37 Epidaure 49–50 Epire 83–89 Erétria 75 Eubée, île 75–76 Evia 75–76 Florina 93–94 Galataki 76 Galaxidi 74 Geraki 56 Géroliménas 59 Glifada 35 Gythion 58–59 Homère 106 Hydra 51 Igoumenitsa 87 Ioannina 84–85 Isthmia 43 Kalamata 60 Kalambaka 78–80 Kalavrita 67 Kardamili 59 Karistos 75–76 Karitena 51 Kassandra 99 Kastoria 94–95 Kastro 66–67 Kavala 102–103 Kessariani, monastère 36 Kimi 76 Kiparissia 63 Koita 59 Kolona 37 Komito 76 Koroni 60–61 Koskaras, défilé 60 Kosmas 56 Larissa 78 Le Pirée 34–35 Lefkadia 93 Léonidion 56 Limni 76 128 INDEX Litochoron 91 Loutra Aidipsou 76 Magne, péninsule 59 Magne messénien 59–60 Makrinitsa 77 Mantinée 52 Marathon 36 Matapan, cap 59 Mega Spileo, monastère 67 Megalo Meteoron 81 Megalopoli 52 Messène 60 Messénie 60–63 Météores 78–81 Methoni 61 Metsovo 83–84 Miliés 77–78 Mistra 52–56 Monemvasia 56–57 Mycènes 43–46 Naoussa 93 Naupacte 74–75 Nauplie 47–49 Navarin 62 Necromanteion 88 Nemée 43 Nestor, palais 62–63 Nikopolis 88–89 Nomia 59 Olivier 106–107 Olympe, mont 91–92 Olympie 63–66 Orthodoxes 107 Ossios Loukas, monastère 69–70 Paliachora 37 Parga 87–88 Parnasse, mont 74 Patras 67 Pélion 77–78 Pella 92 Péloponnèse 39–67 Direction éditoriale Barbara Ender Pérama, grotte 85 Péristéria 63 Phidias 21, 65 Philippi 103 Pilos 61–62 Poros 51 Portaria 77 Porto Kagio 59 Prespa, lacs 93–94 Prévéza 88 Prokopi 76 Pythie 72 Roussanou 80–81 Saronique, îles 50–51 Sithonia 101 Sparte 52 Spetses 50–51 Stemnitsa 51 Steni 76 Tegée 52 Thassos 103 Thèbes 69 Thessalonique 95–99 Tirynthe 46–47 Tripoli 51–52 Tsangarada 77 Varkiza 35 Varlaam 81 Vassés, temple 63 Vathia 59 Vergina 92–93 Veria 92 Vikos, gorges 87 Viros, gorges 60 Vizitsa 78 Volos 76 Voula 35 Vouliagmeni 35 Vouraïkos, gorges du 67 Xorichti 77 Zagora 77 Zagoria 87 Rédaction Agnès Curchod, Chantal Schindler Conception Karin Palazzolo Mise en pages Luc Malherbe, Matias Jolliet Crédits photographiques p. 1: Claude Hervé-Bazin p. 2: hemis.fr/Giuglio (femme), –/Guiziou (colonne); istockphoto.com/Yagci (chat noir), –/Lorenz (chat blanc), –/AnnaKaterina (cloche), –/Toutoudaki (branche d’olivier) Cartographie JPM Publications, Mathieu Germay Copyright © 2009, 2007 JPM Publications S.A. 12, avenue William-Fraisse, 1006 Lausanne, Suisse [email protected] http://www.jpmguides.com/ Tous droits, en particulier de reproduction, de diffusion et de traduction, réservés. 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