PRINCIPES DE BASE DU SOLFÈGE

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PRINCIPES DE BASE DU SOLFÈGE
PRINCIPES DE BASE DU SOLFÈGE
SOMMAIRE
1
AVANT PROPOS
A. les notes
2
3
4
5
6
La portée, la clé de sol, les notes, la gamme.
Degrés et intervalles.
Les altérations
Ordre des dièses et bémols à la clé et tonalités correspondantes
La clé de fa et correspondance avec la clé de sol Les lignes
supplémentaires.
B. les rythmes
7
8
9
La mesure et l’unité de mesure
La valeur des notes et équivalences en silences
Tableau d’équivalence des valeurs rythmiques
C. la ponctuation
11 Le point
12 La liaison
13 Le triolet
D. Les intervalles
14 Définition
- Les intervalles mélodiques
- Les intervalles harmoniques
15 Qualification et composition des intervalles
AVANT PROPOS
L'origine du nom des notes de la musique occidentale — do ré mi fa sol
la si — se trouve dans un chant grégorien. Ce chant, «Hymne de SaintJean », écrit en latin, présente la particularité suivante :
chaque vers commence sur un ton plus haut que le précédent ; ainsi les
notes correspondantes furent-elles nommées d'après la première syllabe de
chacun des vers.
C'est un moine nommé Guido d'Arezzo — né en Toscane à la fin du Xème
siècle — qui eut l'idée d'utiliser ces syllabes : cette appellation s'imposa en
lieu et place de la notation alphabétique, toujours en vigueur dans les pays
de culture germanique ou anglo-saxonne.
Voici le chant en question, suivi de la notation musicale :
Ut queant laxis
Resonare fibris
Mira gestorum
Famuli tuorum
Solve polluti
Labii reatum
Sancte Iohannes
Ut queant laxis - do ré fa réfa ré
Resonare fibris - ré ré do ré mi mi
Mira gestorum - mifasol mi ré fado ré
Famuli tuorum - fa sol la solla ré ré
Solve polluti - sollasol mi fa sol ré
Labii reatum - la sol la fa solla la
Sancte Johannes - solfa re do mi ré
Traduction : « Pour que puissent résonner dans les cœurs détendus les
merveilles de tes actions, absous l'erreur de la lèvre indigne de ton
serviteur, saint Jean. »
La note si est arrivée plus tard dans l'histoire de la musique, car les
premiers systèmes utilisés, dits hexacordes, ne comportaient que six
notes écrites pour décrire pourtant les sept tons. Si vient des initiales de
la dernière ligne du poème : S et I. Le si fut ajouté par Anselme de
Flandres à la fin du XVIe siècle.
Le do (mot italien attesté depuis 1536) a été inventé pour remplacer ut,
moins facile à énoncer en solfiant ; l'attestation de l'Arétin prouve que le
mot n'a pas été inventé par Giovanni Battista Doni (première moitié XVIIe
siècle) d'après la première syllabe de son nom. L'ut, jugé trop dur à
l'oreille, a été transformé en do par Bononcini en 1673 — d'après le nom
du musicien italien Doni.
Les équivalences :
A = la / B = si / C = do (ut) / D = ré / E = mi / F = fa / G = sol
La note de référence est le « LA (A) 440 » qui correspond à 440 hertz
(vibrations/secondes). Selon les pays, cette fréquence peut varier (442 – 438 – etc…)
1
A. LES NOTES
La portée et la clé (ou clef) de SOL
La clé détermine la note de référence pour la partition. La plus répandue est la
clé de sol.
On la dessine sur une « portée » qui est faites de cinq lignes parallèles et de
quatre interlignes.
la note qui est sur la ligne rouge (départ du dessin de la clé) est un sol.
Il existe plusieurs clés différentes correspondant à divers instruments : clé de
sol, clé de fa, clé d’ut.
Les notes « naturelles » de la gamme majeure
la gamme majeure est constituée de 2 tons, ½ ton, 3 tons, ½ ton.
Les notes « naturelles » de la gamme mineure
la gamme mineure est constituée de 1 ton, ½ ton, 2 tons, ½ ton, 2 tons
Le ton (= 2 X ½ ton) est une valeur sonore entre deux notes (ou degrés) qui
se suivent.
Le « ½ ton » est dit « diatonique », s’il s’agit de deux notes différentes
(ex : do – ré b )
Le « ½ ton » est dit « chromatique », s’il s’agit d’une même note
(ex : do – do# )
Attention : ne pas confondre « ton » et « temps »
Les écarts entre les notes s’appellent des « intervalles ».
Chaque intervalle a un nom.
2
la première note d’une gamme va déterminer la tonalité (qu’elle soit majeure
ou mineure).
On l’appelle premier degré ou la « Tonique ».
les notes qui la suivent sont des « degrés » et se nomment successivement :
1er degré >>
2ème degré >>
3ème degré >>
4ème degré >>
5ème degré >>
6ème degré >>
7ème degré >>
8ème degré>>
Entre
Entre
Entre
Entre
Entre
Entre
Entre
le
le
le
le
le
le
le
1er
1er
1er
1er
1er
1er
1er
et
et
et
et
et
et
et
tonique,
sus-tonique,
médiante,
sous-dominante,
dominante,
sus-dominante,
sensible
tonique (octave)
le
le
le
le
le
le
le
2ème
3ème
4ème
5ème
6ème
7ème
8ème
degré
degré
degré
degré
degré
degré
degré
=
=
=
=
=
=
=
une seconde
une tierce
une quarte
une quinte
une sixte
septième
une octave
Exemple avec la gamme majeur
Entre
Entre
Entre
Entre
Entre
Entre
Entre
do
do
do
do
do
do
do
et ré = une seconde
et mi = une tierce
et fa = une quarte
et sol = une quinte
et la = une sixte
et si = septième
(grave) et do (aigu) = une octave
Nous verrons plus tard, que les intervalles peuvent être diminués, justes,
majeurs, mineurs ou augmentés.
3
L’altération
L’altération est un « dièse » ou un « bémol ».
C’est un signe que l’on place devant la note pour l’augmenter de ½ ton (le
dièse) ou le diminuer de ½ ton (le bémol) >> le ½ ton est alors
« chromatique »
le « dièse » (#) augmente d’1/2 ton la note qu’il précède
le « bémol » (b) diminue d’1/2 ton la note qu’il précède
le « bécard » (
bémol.
) rend à sa note, sa valeur naturelle. Il annule le dièse ou le
Comme le dièse et le bémol, il se place avant la note qu’il doit rendre naturelle
Il existe le double dièse (
plus tard.
), et le double bémol (
) que nous verrons
le dièse et le bémol ayant le même son
s’il n’y a aucun dièse ni bémol à la clé, nous sommes en do majeur
(ou en la mineur)
4
L’ordre des altérations et les tonalités (majeur – mineur)
l’ordre des dièses à la clé
pour
avec
avec
avec
avec
avec
avec
avec
trouver la tonalité du morceau
1 # à la clé >> sol majeur ou mi mineur
2 # à la clé >> ré majeur ou si mineur
3 # à la clé >> la majeur ou fa # mineur
4 # à la clé >> mi majeur ou do # mineur
5 # à la clé >> si majeur ou sol # mineur
6 # à la clé >> fa# majeur ou ré # mineur
7 # à la clé >> do# majeur ou la # mineur
l’ordre des bémols à la clé
pour
avec
avec
avec
avec
avec
avec
avec
trouver la tonalité du morceau
1 b à la clé >> fa majeur ou ré mineur
2 b à la clé >> si b majeur ou sol mineur
3 b à la clé >> mi b majeur ou do mineur
4 b à la clé >> la b majeur ou fa mineur
5 b à la clé >> ré b majeur ou si b mineur
6 b à la clé >> sol b majeur ou mi b mineur
7 b à la clé >> do b majeur ou sol b mineur
5
La clé de fa
Comme pour la clé de sol, la clé de fa détermine la note de référence pour la
partition.
Chaque les note écrite sur la ligne rouge, entourée des deux points sera un fa.
La clé de fa est généralement utilisée pour les instruments à tessiture grave
(contrebasse, saxophone alto, etc..) ou en complément d’un instrument type
piano, ayant un large éventail de notes.
Elle est le prolongement dans les graves de la clé de sol, et se dessine en
dessous de celle-ci.
On remarquera que le « do » de départ est le même pour les deux clés (En
pointillé, c’est la ligne dite imaginaire, d’où le petit tiret qui traverse la note de
« do ».)
Chaque tiret s’appelle une ligne supplémentaire. Il peut y en avoir plusieurs,
au dessus ou en dessous de la portée.
Exemple de lignes supplémentaires
6
Il existe une dernière clé, la clé d’ut (ou do)
Nous la verrons plus tard.
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B. LES RYTHMES
La mesure et l’unité de mesure
Après la clé (de sol par exemple) il y l’indication de temps
exprimée par deux chiffres l’un sur l’autre. Cela indiquera la note
de référence dans la mesure (chiffre du bas), et combien de fois
elle sera jouée pour qu’une mesure soit complète (chiffre du haut).
La mesure est donc l’espace délimité dans lequel on jouera un
certain nombre de « temps ».
On considérera le temps comme une « pulsation ».
La vitesse des pulsations peut varier et être plus ou moins rapide.
On trouve généralement cette indication en début de partition et
l’on s’aidera pour cela d’un « métronome ».
La mesure est balisée par des barres verticales, sur les 5 lignes de
la portée.
Dans ce cas, il y aura 4 noires (donc 4 temps) par mesure
Les codes du chiffre de l’unité de mesure (chiffre du bas)
1 = la ronde
2 = la blanche
4 = la noire
8 = la croche
= 4 temps
= 2 temps
= 1 temps
= ½ temps
Les rythmes vont cadencer les notes. Elles seront plus ou moins
longues selon leurs symboles.
La musique ainsi jouée (ou écoutée) devient plus vivante.
8
La valeur des notes et équivalences en silences
A chaque note rythmique, correspond une équivalence en silence.
La valeur des notes et leur équivalence en silence (de la plus
longue à la plus courte) :
Les rythmes
les silences
équivalents
9
Donc,
1 ronde = 2 blanches = 4 noires = 8 croches = 16 doubles croches = 32
triples croches = 64 quadruples croches
(il en va de même pour les silences)
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C. La ponctuation
Le point
Le point placé après une valeur rythmique, rallonge de moitié la
valeur de celle-ci.
Le point peur se placer après n’importe quelle valeur rythmique, y
compris les silences, évidemment.
On dit de la valeur rythmique qu’elle est « pointée ».
Exemple : une noire qui vaut 1 temps, vaudra 1 temps + ½ temps
= 1.5 temps si elle est « pointée »
Dans certains cas, le point pourra être doublé.
Le 1er ajoutera la moitié de la valeur, comme ci-dessus, le 2ème
ajoutera la moitié de la moitié, soit un quart de la valeur.
Exemple pour une noire double point : 1temps + ½ temps + ¼
temps = 1t ¾
11
La liaison.
La liaison sert à relier deux valeurs rythmiques identiques ou
différentes.
La valeur de la note liée tiendra compte de l’adition des deux
valeurs liées.
Exemple :
Si on lie une noire à une croche, nous aurons une durée de note à
jouer de 1 temps + ½ temps.
Si on lie une blanche à une croche, nous aurons une durée de note
à jouer de 2 temps et ½ temps.
La liaison entre deux notes peut s’effectuer entre deux mesures
différentes.
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Le triolet
Le triolet relie trois notes égales et réduit leur valeur d’un tiers. Il
consiste à placer trois notes dans l’espace de deux notes.
Si nous relions 3 noires (normalement 3 temps) elles ne vaudront
plus que 2 temps.
On les matérialise comme suit :
Toutefois, une des trois notes du triolet pet être remplacée par un
silence ou deux autres notes de même valeur.
Il existe d’autres formes de division de temps, à savoir :
Le duolet
Le quartolet
Le quintolet
Le sextolet
Le septolet
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D. LES INTERVALLES
Un intervalle est la distance qui sépare deux notes ayant des positions
différentes sur la portée.
Exemple:
L'intervalle mélodique fait entendre les deux sons successivement.
L'intervalle mélodique ascendant est celui dont la note inférieure est écrite la
première.
L'intervalle mélodique descendant est celui dont la note supérieure est écrite
la première.
En général, un intervalle se mesure toujours de façon ascendante, c'est-à-dire
du grave à l'aigu, à moins que le contraire ne soit spécifié.
L'intervalle harmonique fait entendre les deux sons simultanément. Il se lit
toujours de façon ascendante, c'est-à-dire de bas en haut.
Un intervalle tire son nom du nombre de degrés qu'il contient. Exemple,
l'intervalle formé par 4 degrés se nomme quarte et l'intervalle formé par 6
degrés se nomme sixte.
14
La qualification et la composition des intervalles
La composition d'un intervalle indique le nombre de tons et de demi-tons qu'il
contient, ce qui sert à déterminer sa qualification. La qualification précise le
nombre de tons et de demi-tons contenus dans un intervalle.
Exemple: le mot, "tierce", ne peut indiquer à lui seul le nombre de tons et de
demi-tons contenus dans les différentes sortes de tierces.
Exemple sans qualification:
Les termes employés pour qualifier les intervalles sont : diminué, mineur,
majeur, juste, augmenté. Lorsqu'une quarte augmentée est constituée de 3
tons on emploie le terme triton pour la désigner.
L'intervalle simple ne dépasse pas l'étendue d'une octave juste. Les
intervalles simples sont la seconde, la tierce, la quarte, la quinte, la sixte, la
septième et l'octave.
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La qualification et la composition des intervalles simples
Secondes
(Diminuée)
Inadmissible,
car en
pratique, ces 2
notes
produisent le
même son, il
n'y a donc pas
d'intervalle.
Tierces
Quartes
Quintes
Mineure
Majeure
Augmentée
1 demi-ton
diatonique
1 ton
1 ton et 1
demi-ton
chromatique
Diminuée
Mineure
Majeure
Augmentée
2 demi-tons
diatoniques
1 ton et 1
demi-ton
diatonique
2 tons
2 tons et 1
demi-ton
chromatique
Diminuée
Juste
Augmentée
1 ton et 2 demitons diatoniques
2 tons et 1 demiton diatonique
2 tons, 1 demi-ton
diatonique et 1 demiton chromatique
ou 3 tons (Triton)
Diminuée
Juste
Augmentée
2 tons et 2 demitons diatoniques
3 tons et 1 demiton diatonique
2 tons, 1 demi-ton
diatonique et 1 demiton chromatique
ou 3 tons (Triton)
16
Sixtes
Septièmes
Octaves
Diminuée
Mineure
Majeure
Augmentée
2 tons et 3
demi-tons
diatoniques
3 tons et 2
demi-tons
diatoniques
4 tons et 1
demi-ton
diatonique
4 tons, 1 demiton diatonique
et 1 demi-ton
chromatique
Diminuée
Mineure
Majeure
(Augmentée)
3 tons et 3
demi-tons
diatoniques
4 tons et 2
demi-tons
diatoniques
5 tons et 1
demi-ton
diatonique
Inusitée dans la
pratique
Diminuée
Juste
Augmentée
4 tons et 3 demitons diatoniques
5 tons et 2 demitons diatoniques
5 tons, 2 demitons diatoniques et
1 demi-ton
chromatique
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